Questions au Gouvernement - le brief - Le pouvoir d'achat, la question prioritaire

  • l’année dernière
Cette rentrée est placée sous le signe du pouvoir d'achat le prix des carburants, de l'énergie et des produits alimentaires préoccupent beaucoup l'exécutif. Sur l'inflation en général le gouvernement va proposer une loi pour avancer les négociations commerciales en espérant que l'impact sur le prix des pates ou du lait infatile soit rapide.

Invités:
-Violette Spillebour, députée Renaissance du Nord
-Boris Vallaud, président du groupe "Socialistes et apparentés" à l'Assemblée

Le pouvoir d'achat au coeur de la séance des questions au gouvernement en cette rentrée parlementaire.

Invités:
Paul Vannier, député "La France insoumise" du Val-d'Oise
Bruno Millienne, député Démocrate des Yvelines

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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.

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00:00 On se retrouve dans un instant pour les questions au gouvernement sur LCP, une heure avant la séance de questions d'actualité pour tout vous dire de l'actualité parlementaire.
00:08 A tout de suite.
00:21 Ravi de vous retrouver en direct sur LCP dans cette belle salle des pas perdus avant les questions au gouvernement. Une heure ensemble pour vous parler de l'actualité parlementaire et vous accompagner.
00:32 Le décompte est lancé, vous allez le voir sur votre écran. Nous sommes à moins d'une heure de cette séance.
00:38 Alors majorité relative, saison 2 ici à l'Assemblée. Les députés se retrouvent ce mardi en session extraordinaire pour leur première question au gouvernement.
00:46 L'unité de chaque groupe sera bien sûr à l'épreuve cette année sur des textes clés comme l'immigration, comme le plein emploi ou le budget où on parle déjà de 49.3.
00:57 On va tout vous expliquer, vous allez tout savoir et pour cela vous allez retrouver Elsa Mondingava et Stéphanie Despraires qui se trouvent salles des 4 colonnes.
01:04 Vous retrouverez également Marco Pommier qui lui est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour les questions au gouvernement.
01:09 Et puis nous vous ferons vivre l'arrivée de la première ministre, des membres du gouvernement. Ce sera dès 14h45 sur LCP.
01:17 Elsa Mondingava, justement on vous retrouve, vous êtes salle des 4 colonnes ici à l'Assemblée nationale.
01:22 C'est la rentrée pour les députés. Dans quel état d'esprit se trouve-t-il aujourd'hui ?
01:27 Eh bien écoutez, ils sont remontés à bloc. Alors pour l'instant il y a quelques journalistes dans cette salle des 4 colonnes.
01:33 Pas encore de députés mais vous allez le voir, ils vont être de plus en plus nombreux.
01:37 Tout le monde veut venir assister à cette première séance de questions au gouvernement puisqu'elle va donner le la, l'ambiance qu'il va y avoir ici dans cette Assemblée pour l'année à venir.
01:45 Merci Elsa. On va retrouver maintenant Marco Pommier qui est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:51 Marco, on va beaucoup parler de pouvoir d'achat en cette rentrée.
01:56 Oui Brigitte, le pouvoir d'achat c'est la principale préoccupation des Français. L'inflation en août c'est plus 4,3% sur un an.
02:05 Au moins 5 questions sur le pouvoir d'achat cet après-midi dans l'hémicycle.
02:09 Les communistes parleront de la vie chère dans l'Hexagone et en Outre-mer.
02:13 Les Républicains et le groupe Yot, eux, reviendront surtout sur les prix des carburants qui ne cessent de flamber.
02:19 Vous le savez peut-être, Emmanuel Macron a annoncé dimanche une aide de 100 euros pour les travailleurs les plus modestes.
02:25 100 euros par voiture et par an, pas de quoi convaincre les oppositions.
02:29 Merci Marco. On vous retrouvera un petit peu plus tard dans cette émission pour d'autres questions au gouvernement et un menu plus détaillé.
02:37 Je vous propose d'accueillir maintenant sur mon plateau Violette Filboux. Bonjour.
02:40 Bonjour.
02:41 Pour la majorité, merci d'être avec nous. Vous êtes députée Renaissance du Nord.
02:44 Et Boris Vallaud, bonjour.
02:46 Bonjour.
02:47 Merci d'être là en cette rentrée parlementaire sur LCP en direct de la salle des Pas Perdus.
02:51 Évidemment, vous êtes le président du groupe PS ici à l'Assemblée nationale.
02:55 Un mot sur la majorité qui s'est réunie ce matin, réunion de groupe. On essaie de souder les troupes.
03:01 Dans quel état d'esprit vous vous trouvez ? On sait que l'année s'est terminée avec beaucoup de tensions.
03:06 On se souvient notamment de la réforme des retraites.
03:08 Je dirais que ce matin, la tonalité de notre réunion de groupe auprès de la Première ministre et avec l'ensemble des collègues de Horizon, Modem et de Renaissance,
03:17 c'était énergie et responsabilité. Énergie parce que la Première ministre l'a remarqué.
03:22 On a échangé sur le budget, sur le pouvoir d'achat, sur le carburant.
03:26 Et beaucoup de députés se sont exprimés. Nous avons tous des idées à porter pendant cette session budgétaire pour améliorer la vie des Français.
03:33 Donc le débat, il va être très vivant à l'Assemblée nationale.
03:36 Et responsabilité parce qu'on était en présence de Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie,
03:40 et de notre collègue Thomas Cazenave, qui est devenu ministre du Budget.
03:44 Et bien sûr, on a discuté de l'aide aux collectivités territoriales, de ce budget qui demande de la responsabilité et de l'effort.
03:52 Quelque part, on veut tenir les finances publiques, que la charge de la dette puisse être réduite, mais progressivement.
03:59 Et en même temps, on ne veut pas un budget d'austérité. Donc on va mettre le paquet sur la transition écologique, on en reparlera, et sur l'éducation.
04:05 Alors, Boris Vallaud, comment ça se passe du côté de l'ANUP et du côté du PS aussi ?
04:10 C'est vrai qu'on a vu quelques dissensions apparaître, pas seulement sur les élections sénatoriales, mais sur bien d'autres sujets.
04:16 Alors, comment vous, vous abordez cette reprise ?
04:19 On l'aborde avec, évidemment, détermination. Vous savez, avant la rentrée parlementaire, il y a eu la rentrée d'un certain nombre d'organisations caritatives.
04:28 On a eu le cri d'alarme du président des Restos du Coeur, qui a rappelé qu'il avait servi 170 millions de repas l'année dernière.
04:35 Il y a eu le 17e baromètre de la pauvreté, qui a montré qu'il n'y avait jamais eu autant de gens qui avaient faim.
04:41 Et aujourd'hui, pour beaucoup de nos compatriotes, y compris des Françaises et des Français qui travaillent, mais qui ne vivent pas de leur travail,
04:46 ils ne remplissent ni leurs frigos, ni leurs réservoirs d'essence. Et face à cela, finalement, le gouvernement ne fait pas assez.
04:52 Il fait bien peu. Et il laisse à ceux qui vivent des vies dures, et bien précisément, ces vies difficiles.
04:58 Et donc, les débats à venir vont porter sur le pouvoir d'achat, sur le partage de la richesse.
05:02 Et puis, on aura à répondre à cette question. Le gouvernement et Bruno Le Maire, que vous évoquiez tout à l'heure, y ont répondu.
05:07 Qui va rembourser le quoi qu'il en coûte ? Le gouvernement continuera de faire les poches de celles et ceux qu'on a applaudis à 20h,
05:12 là où nous proposons que les multinationales, les très hauts patrimoines, puissent plus et mieux contribuer à la solidarité nationale.
05:18 Voilà. Être dans l'esprit au fond de la République.
05:21 Ce sera l'objet de tous les débats de l'automne, avec le budget, bien sûr, mais là, on aura l'occasion d'y revenir un petit peu plus tard.
05:25 Alors, la Première ministre était aujourd'hui, ici, ce matin, à l'Assemblée nationale, pour la réunion du groupe majoritaire,
05:32 qui réunissait les députés Renaissance, les députés Horizons et les députés Modem.
05:37 Elle est venue, Elsa Mondingava, délivrer finalement un message très politique, alors que les postes-clés de l'Assemblée nationale doivent être renouvelés.
05:46 Oui, Brigitte, la Première ministre a eu cette phrase devant les députés de l'intergroupe.
05:51 On ne peut pas exclure les extrêmes de nos institutions. Elle faisait clairement référence au bureau de l'Assemblée nationale.
05:57 C'est l'instance la plus importante. Ici, elle est composée de 22 membres, la présidente de l'Assemblée, 6 vice-présidents, dont 2 du Rassemblement national, 3 casters, 12 secrétaires.
06:08 Et cet après-midi, à 17h30, la présidente de l'Assemblée a donné rendez-vous à tous les présidents de groupe pour parler du renouvellement de ce bureau.
06:16 Statu quo ou nouveaux votes. Depuis plusieurs semaines, on parle beaucoup des 2 vice-présidents du Rassemblement national.
06:22 Dans la majorité, certains ont fait part de leurs regrets d'avoir voté pour eux il y a un an, d'avoir contribué à la respectabilité de ce groupe ici à l'Assemblée nationale.
06:31 Et donc, au journée parlementaire Renaissance, la présidente de l'Assemblée, Yael Broun-Pivet, avait, elle, plaidé pour le statu quo, solution privilégiée par les 3 présidents de groupe, et donc ce matin réaffirmée par la Première ministre.
06:43 Merci Elsa Mondingava. Stéphanie Despierre, vous, vous avez écouté les oppositions. Quel est leur avis sur cette question des postes clés ?
06:50 Eh bien, tout le monde est d'accord pour le statu quo, sauf les écologistes. Elsa, vous le disait, la patronne des Verts à l'Assemblée, a écrit au camp présidentiel pour réclamer un changement de poste,
06:59 pour revenir, dit-elle, sur l'une des fautes originelles de ce mandat, à savoir les 2 vice-présidents accordés au Rassemblement national.
07:06 Mais les Verts sont bien seuls dans ce combat-là. Leurs alliés de la NUPES craignent un grand chambardement et craignent que ce soit pire que la situation actuelle.
07:14 Les Insoumis, surtout, ont peur de perdre la présidence de la prestigieuse Commission des Finances. Alors, comme les communistes, ils disent qu'ils préfèrent ferrailler sur les projets de loi plutôt que sur l'organisation.
07:25 Les socialistes, non plus, n'ont pas très envie de toucher à ce mécano institutionnel. Et du côté des Républicains, là non plus, on ne veut rien toucher.
07:33 L'an dernier, rappelez-vous, la droite avait réussi à garder un poste de caster pour Éric Ciotti, le président du parti Les Républicains.
07:41 Le Rassemblement national, évidemment, veut garder ses vice-présidents et il menace même de devenir très procédurier, si ce n'était pas le cas.
07:50 Merci Stéphanie Despierre. Violette Spilbout, la Première ministre est venue en réunion de groupe ce matin pour dire qu'on ne peut pas exclure les oppositions.
07:58 En gros, il faut discuter aussi avec eux. Ils ont des postes clés ici et notamment les RN, deux postes de vice-présidents.
08:07 Ce week-end, Sacha Houllier a dit que ça avait été une erreur, finalement, de faire élire ces deux membres du Rassemblement national.
08:15 Quel est votre avis et que faut-il faire aujourd'hui ?
08:17 Moi, je crois qu'aujourd'hui, on a une Assemblée nationale, on l'a vu dans les retransmissions télévisées que vous faites à longueur de journée,
08:23 qui est très active, parfois agressive, parfois en difficulté. Il y a des votes qui sont difficiles, mais il y a une chose qui fonctionne bien.
08:30 Autour de Yael Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, les institutions de l'Assemblée nationale fonctionnent,
08:36 les postes sont répartis en fonction de la représentativité des différents partis politiques.
08:41 Moi, je crois que c'est très important que le vote des Français soit respecté.
08:45 Donc, effectivement, on peut ne pas être heureux que nos oppositions soient si fortes, mais elles ont été élues de façon forte.
08:52 Quand on vous dit que ça participe à l'institutionnalisation du Rassemblement national, qu'est-ce que vous répondez ?
08:58 Moi, je crois qu'il faut vraiment séparer la représentativité institutionnelle et le respect des institutions de la République française.
09:05 C'est ce qui est le cas aujourd'hui à l'Assemblée nationale et le combat politique.
09:09 Moi, je ne m'associerai pas à un acte politique commun, comme par exemple déposer une proposition de loi avec des élus du Rassemblement national.
09:17 En revanche, qu'il soit présent dans nos commissions, au bureau de l'Assemblée nationale, qu'il y ait des missions parlementaires qui représentent les avis des Français,
09:25 je pense que c'est essentiel pour préserver la démocratie.
09:28 C'est à nous d'être bons, nous, la majorité présidentielle, de combattre le Rassemblement national, y compris parfois en s'alliant avec nos oppositions républicaines, sur le fond.
09:40 Alors, justement, Boris Vallaud, est-ce que vous, vous êtes pour le statu quo, c'est-à-dire on conserve les postes qui sont aujourd'hui dédiés aux oppositions, au Rassemblement national, mais aussi Éric Coquerel, à la présidence de la commission des finances ?
09:52 Je pense que le statu quo, manifestement, c'est la majorité qui la souhaite.
09:55 Les écologistes ont posé la question par écrit. Je poserai la question, moi, dans la réunion cet après-midi, à mes homologues des groupes de la majorité, majorité relative.
10:04 Je leur dirai, est-ce que vous confirmez, finalement, le vote qui a été le vôtre, il y a un an ?
10:09 D'une certaine manière, j'ai entendu, vous venez de le rappeler, ce qu'a dit la Première ministre.
10:13 Il le confirme, il, au fond, demande le statu quo.
10:17 Ce n'est pas un peu hypocrite ?
10:18 Non, que pouvons-nous faire, sinon, prendre acte ?
10:19 S'il faut passer au vote, parce qu'ils disent, nous, finalement, on s'est trompés, et bien allons au vote.
10:24 Mais vous ne le demandez pas.
10:25 Mais parce que nous connaissons le résultat.
10:27 S'ils nous disent, tout à l'heure, en séance, dans cette réunion, nous ferons exactement pareil, et bien, on leur répondra, nous aussi, on va faire exactement pareil.
10:33 C'est-à-dire que jamais, nous ne glisserons un bulletin Rassemblement National dans quelque urne que ce soit,
10:37 parce que nous ne nous habituons pas à cette banalisation.
10:39 Et nous combattons, évidemment, chaque jour, dans l'hémicycle, sur le fond et sur la forme, le Rassemblement National.
10:47 Ce n'est pas banal.
10:49 Donc, je poserai la question, est-ce que vous êtes prêts, finalement, puisque j'entends qu'il y a un débat dans la majorité, à reconsidérer ce qu'a été votre vote ?
10:55 Nous, nous ne le reconsidérons pas.
10:57 S'il y a un vote, nous voterons, continuellement.
10:59 Et ces divergences au sein de la NUP, puisque Cyriel Châtelain aurait souhaité une nouvelle organisation, comment vous l'assumez ?
11:05 Cyriel Châtelain, puisque c'est évidemment, on se parle beaucoup, pose la même question que moi, à la majorité, dans le courrier qu'elle leur a adressé.
11:11 Est-ce que vous êtes prêts, au fond, à reconnaître que vous avez fait le mauvais choix ?
11:15 Je comprends que ça taraude certains députés.
11:17 Les présidents de groupe se sont exprimés.
11:21 La première ministre a dit qu'elle était la position de cette majorité.
11:24 Nous ne réclamons pas le statu quo, mais nous sommes obligés de constater que ceux qui ont la décision, au final, parce qu'ils sont les plus nombreux, n'ont pas changé d'avis.
11:33 Je crois qu'il faut assumer ses choix quand vous dites "nous poserons la question".
11:39 En même temps, ce que je remarque, c'est qu'au sein de la NUP, cette lettre de la présidente du groupe d'Europe Écologie Les Verts n'a pas été co-signée par LFI, le parti communiste ou le parti socialiste.
11:49 Je me réjouis que le parti socialiste ait les mêmes volontés que nous, la majorité présidentielle, et que d'autres partis républicains, de combattre le RN.
11:59 Je n'en ai jamais douté.
12:01 Simplement, aujourd'hui, nous nous prenons les responsabilités.
12:04 Nous pensons que l'ensemble des Français doivent être représentés dans les institutions de l'Assemblée nationale.
12:09 C'est important pour la démocratie.
12:11 Si aujourd'hui, on niait l'existence de ces députés, je pense qu'au contraire, nous éloignerions encore plus les Français de nous.
12:19 Ils sont dans le doute, ils sont dans la difficulté, vous l'avez rappelé en début d'émission.
12:23 C'est à nous aussi d'écouter ceux qui le veulent.
12:26 Ceux qui le veulent, c'est une institution qui respecte leur vote.
12:29 Il y a une question qui inquiète et qui intéresse beaucoup les Français en cette rentrée.
12:34 C'est la question du pouvoir d'achat.
12:36 Ce sera d'ailleurs le thème principal de la séance de questions au gouvernement cet après-midi.
12:40 Les députés se font le relais de vous, téléspectateurs, des citoyens et des Français en général.
12:47 Elsa Mondingava, la question du prix des carburants, du prix de l'alimentaire, du prix de l'énergie, ça inquiète beaucoup le gouvernement.
12:56 Oui, le gouvernement veut montrer qu'il partage les inquiétudes des Français dans ces trois domaines.
13:01 Sur la question des carburants, on le sait, le gouvernement n'a pas convaincu les distributeurs de vendre à perte.
13:06 Il s'agit à présent, la proposition, c'est de vendre à prix coûtant.
13:09 Juste après la séance de questions au gouvernement, Elisabeth Borne va rencontrer les acteurs du secteur.
13:13 On sait par ailleurs que le gouvernement entend reconduire l'indemnité carburant travailleurs.
13:18 C'est un peu la même chose côté énergie avec EDF.
13:20 Elisabeth Borne a rencontré son PDG vendredi.
13:23 Elle lui a demandé, elle lui a donné deux semaines pour proposer un tarif acceptable.
13:28 Côté grande distribution, une loi va être débattue pour avancer les négociations commerciales en espérant des répercussions rapides sur le prix des PAT.
13:37 Dans tous ces secteurs, la première ministre appelle les acteurs à faire le maximum, même si pour l'instant, cet appel n'est pas forcément entendu.
13:45 Violette Spilbou, alors c'est vrai qu'il y a des appels de la part de la première ministre, de la part du président de la République,
13:50 pour demander une modération sur les prix.
13:52 On a entendu parler de vente à perte, maintenant de prix coûtant, notamment sur le carburant.
13:58 Et pourtant, les Français ont toujours autant de mal à boucler leur fin de mois.
14:02 Qu'est-ce que vous pouvez faire concrètement ?
14:04 Quand on voit effectivement le prix du carburant qui a dépassé, parfois dans certaines stations, déjà les 2 euros et qui pose problème à tout le monde,
14:12 on est très inquiets sur l'avenir.
14:14 Quand on voit aussi dans les supermarchés des prix qui baissent pour certains avec les 5000 produits référencés qu'a demandé le gouvernement, mais pas pour d'autres, on peut s'inquiéter.
14:22 Moi, je crois beaucoup dans le projet de loi qui va être voté là très rapidement sur le sujet de l'ouverture des négociations avec les distributeurs dans l'alimentation.
14:31 Parce qu'il va avoir une vertu, il va obliger les distributeurs à la transparence sur leurs marges.
14:37 Et quand on voit des gros groupes américains d'agroalimentaires qui ont 28, 30, 32% de marge,
14:43 et quand on a des groupes comme Danone qui sont à 8%, on voit bien que tout le monde ne fait pas le même effort.
14:49 Et je pense que le sujet de la transparence sur la marge, c'est un sujet qui vraiment aidera les Français à se rendre compte de ceux qui profitent de cette crise et de ceux qui font réellement des efforts.
14:59 Donc transparence sur les marges, renégociation pour baisse des prix.
15:03 Très honnêtement, on voit là que toutes les réunions de Bruno Le Maire avec la Première ministre, avec l'ensemble des distributeurs d'agroalimentaires, les industriels, et avec les distributeurs de carburant, les met au centre du débat.
15:17 Donc à un moment, on voit que Total a déjà fait un geste de lui-même en limitant à 2 euros.
15:23 On a l'indemnité carburant qui va venir aider un petit peu les travailleurs avec 100 euros de plus sur l'année 2024.
15:30 Et bien voilà, il faut dans les mois qui suivent, continuer d'être très exigeant sur ces marges parce que ça, je crois que c'est quelque chose que tous les Français voient et refusent.
15:40 Alors Boris Vallaud, on voit le gouvernement qui se mobilise sur cette question des prix, de l'inflation.
15:44 Est-ce que vous avez l'impression que ça va dans le bon sens, que le projet de loi dont parle Violette Spilbou va permettre cette transparence sur les prix et donc de réduire finalement le prix final pour le consommateur ?
15:54 La transparence sur les prix, le partage de la valeur ajoutée dans la chaîne de production, c'est un sujet qui a des années.
16:00 Il y a eu Egalim 1, Egalim 2, Egalim 3. En réalité, on voit bien que ça n'a pas produit les effets escomptés.
16:05 Il y a évidemment les multinationales de l'agroalimentaire.
16:08 Il faut aller les chercher. Il faut que l'autorité de la concurrence, la direction de la concurrence fasse son travail.
16:13 Et pour cela, pour ce qui est de la direction de la concurrence, qu'elle ait des instructions de la part du gouvernement, qu'elle ne soit pas ménagée.
16:19 Et puis par ailleurs, il faut se préoccuper de toute notre industrie agroalimentaire, de PME qui souffre parce qu'elles sont prises en étau, avec aujourd'hui des résultats qui sont extrêmement inquiétants, difficultés à rembourser, notamment des PGE.
16:31 Ensuite, moi, quand je regarde le gouvernement, vous connaissez le hashtag sur les réseaux sociaux "Bruno demande".
16:37 Bon, ben, il demande. Je suis désolé, on n'est pas à demander de la bienveillance aux uns et aux autres.
16:42 Quand on gouverne, on prend des décisions, on légifère, on bloque les prix, on insère une TIPP.
16:46 - Vous seriez au gouvernement, vous feriez quoi aujourd'hui ?
16:48 - Eh bien, par exemple, une TIPP flottante. - Donc on réduit les taxes ?
16:50 - Sur le prix des sciences, comme l'avait fait Lionel Jospin.
16:52 - Avec une efficacité mesurée, hein ? - Avec une efficacité sans doute plus grande que ce que fait le gouvernement maintenant,
16:57 puisqu'il propose le vendredi un truc qui remballe le dimanche. Donc, vous voyez, ça ne marche pas.
17:02 - Là, vous parlez de la vente à perte. - Il faut qu'il y ait un législateur, une autorité de l'Etat qui régule et qui impose.
17:14 C'est, dans un certain nombre de cas, le blocage des prix. C'est, dans d'autres, des mécanismes de fiscalisation de l'essence qui doivent suivre les cours.
17:22 - Donc vous souhaitez qu'il y ait un blocage des prix, par exemple ?
17:24 - On l'a déjà proposé il y a un an. C'est dommage que ça n'ait pas été entendu, puisqu'entre l'été 2021 et l'été 2023,
17:29 le prix de l'alimentation a augmenté de, à peu près, 20%. Les salaires n'ont pas augmenté de 20%.
17:34 - Et vous voulez revenir à des prix administrés, finalement ?
17:36 - Comme ça se passe outre-mer, dans un certain nombre de circonstances, parce qu'en effet, les marges sont indécentes,
17:41 parce que la distribution de dividendes est indécente, parce que le partage de la valeur ajoutée se fait au bénéfice seulement de quelques-uns.
17:47 Oui, il faut taper du poing sur la table, et pas simplement, j'allais dire, faire des ronds de jambe.
17:51 - Il y a quand même des annonces qui ont été faites. 100 euros par voiture, par an, pour les travailleurs modestes,
17:57 qui ont besoin de leur voiture pour justement se rendre à leur travail. Est-ce que ça, c'est suffisant ?
18:02 100 euros par an, quand on roule beaucoup, on sait que le plein est très cher, ça fera finalement quelques petits centimes à l'arrivée, non ?
18:08 - 100 euros par an, ça va couvrir, effectivement, pour quelqu'un qui roule 12.000 kilomètres à l'année,
18:13 quelques centimes d'économie à chaque fois sur son plein. C'est pas rien, 100 euros, beaucoup le disent,
18:21 mais en même temps, quelqu'un qui roule beaucoup plus, bien sûr, aurait besoin que son prix du carburant descende,
18:27 et on espère que les négociations à venir vont le permettre. Après, sur le sujet des prix, sur le sujet du travail,
18:35 on sait que c'est à l'Assemblée nationale que vont avoir lieu les débats et les décisions, vous parlez de décisions qui vont être très importantes.
18:40 Ce sujet de la réouverture des négociations sur l'agroalimentaire, dans le projet de loi qui vient, mais aussi le projet de loi plein emploi,
18:47 et tout ce que l'on fait sur l'emploi et le travail. Finalement, avoir des salaires qui augmentent, avoir des patrons qui vont avoir une meilleure rétribution des salaires,
18:58 c'est aussi par ça que ça passe, de retrouver du pouvoir d'achat. Donc, nous, le plein emploi, c'est dire aussi toutes les personnes qui, aujourd'hui, sont au chômage,
19:05 sont éloignées de l'emploi, qui, aujourd'hui, ne trouvent pas, avec tous les dispositifs qui existent, leur place dans la société pour créer elles-mêmes leur emploi
19:13 et avoir les moyens de vivre, de payer les courses au supermarché. C'est notre objectif aussi, et on a plutôt bien réussi jusqu'à présent, il faut passer le dernier pas.
19:22 Ce qu'il faut, c'est un emploi qui soit bien rémunéré. Est-ce qu'on est suffisamment bien rémunérés en France, aujourd'hui, quand on travaille au niveau du chemin, voire même en dessous ?
19:31 De fortement appuyer, de discuter avec le patronat. Moi, dans ma région de France, avec le Medef, j'ai beaucoup de discussions là-dessus, parce qu'il y a beaucoup de façons de redistribuer les profits.
19:43 Vous parliez tout à l'heure, il y a la prime Macron, qui n'est pas encore suffisamment octroyée quand il y a des profits, et qui peut être octroyée pour l'ensemble des salariés d'une entreprise,
19:51 parce qu'il contribue à la valeur. Il y a la transition écologique. Ces profits peuvent être réinvestis dans la modernisation de l'entreprise, dans de nouveaux emplois, dans l'innovation.
20:01 Les patrons peuvent faire beaucoup plus d'efforts pour revaloriser les salaires. Et puis, dernière chose, peut-être, vous parliez tout à l'heure de cette indemnité carburant.
20:10 On regrette quand même qu'en 2022, alors qu'elle était octroyée, il y a 30% des gens qui ne l'ont pas demandée. C'est très facile en digital, mais c'est vrai que certains ne demandent pas.
20:19 Peut-être qu'ils se disent que ce n'est pas grand-chose. Nous, ce qu'on veut aussi, c'est que ce recours soit à 100%.
20:24 Il y a 5 millions de Français modestes qui pourraient en bénéficier. Boris Vallaud, il y a un problème de salaire en France. Vous vous dites qu'il faut augmenter les salaires, inciter les entreprises.
20:35 Là, de la même manière, ce n'est pas incité. Il y a le SMIC. C'est une décision.
20:40 Et puis, il y a tous ceux qui sont en dessous du SMIC aussi.
20:42 Oui, bien sûr. Il y a les conventions collectives.
20:44 Ça, c'est prévu par la majorité, de revaloriser.
20:46 Ça fait des années. Vous n'êtes pas arrivés. Ça fait 6 ans que vous êtes là.
20:50 Franchement, on n'a jamais eu autant de pauvres qu'aujourd'hui.
20:52 On n'a jamais eu autant de gens qui sont obligés de sortir de leur repas, des mères salibataires, qui ne mangent pas le midi.
20:57 On n'a jamais créé autant d'emplois, monsieur Vallaud.
20:59 Oui, mais c'est pour créer des emplois pauvres, pour ubériser la société, pour que finalement, les gens ne vivent pas de leur boulot.
21:04 Ils sont obligés d'aller dans les rangs des banques alimentaires, des restos du coeur. C'est un échec.
21:08 Le SMIC a été revalorisé au-dessus de l'inflation.
21:10 Il a été revalorisé au-dessus de l'inflation par un mécanisme que l'on connaît.
21:14 Mais je vous dis, le prix des produits alimentaires entre l'été 2021 et l'été 2023, c'est plus 20%.
21:20 Vous voyez bien qu'il y a des pertes de pouvoir d'achat.
21:22 Vous savez, je pense qu'on est le pays qui est le plus protégé de l'inflation par rapport aux autres pays européens.
21:26 On est député en France. On n'est pas député au Bundestag ou au Parlement espagnol.
21:31 Donc moi, je me préoccupe d'abord de ce qui passe en France.
21:33 Aujourd'hui, vous avez encore le patron de Carrefour qui gagne 400 fois ce que gagne sa caissière.
21:38 Je ne trouve pas ça normal quand on parle de pouvoir de la richesse.
21:40 Moi non plus, je ne trouve pas ça normal.
21:42 Alors là, vous êtes d'accord là-dessus.
21:44 Sur les égards de salaire, je pense que ce sujet-là doit être remis sur la table.
21:48 Eh bien, on l'a mis sur la table. Il a été refusé par la majorité.
21:50 Il doit être remis sur la table. Le meilleur partage de la valeur et la limitation du salaire.
21:54 Si c'est pour dire, écoutez...
21:55 La limitation entre les plus hauts et les salaires, réduire l'égard.
21:57 On va demander aux chefs d'entreprise...
21:59 Il y a des règles. On ne peut pas avoir plus de 20 fois le salaire d'un salarié.
22:02 Oui, ça, vous ne l'avez pas voté quand on l'a proposé.
22:04 C'est un sujet qui existe dans l'économie sociale à Solidaire et on peut tout à fait...
22:07 Alors rassurez-vous, Boris Vallaud, puisque la majorité se montre ouverte.
22:10 Il va falloir passer à l'acte, parce que quand on vous l'a soumis, vous avez voté contre.
22:13 Pour passer à l'acte, c'est très simple.
22:15 Il faudra suivre le projet de budget, le projet de loi de finances,
22:18 qui arrivera dans quelques semaines dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
22:22 On nous laisse en débattre et qu'on ait une majorité qui connaisse un autre mot que "non".
22:27 Alors attendez, parce que vous allez me faire la transition.
22:29 Parce que vous savez que justement, ces textes budgétaires, vous le savez mieux que moi d'ailleurs,
22:33 ils conditionnent l'appartenance ou non dans la majorité.
22:37 Alors évidemment, Stéphanie Despierre, la question du 49.3,
22:40 elle se pose déjà sur ces textes budgétaires.
22:42 Oui Brigitte, alors le record de l'an dernier, c'est 11 recours au 49.3,
22:46 dont 10 sur les textes budgétaires et ce devrait être peu ou prou la même chose cet automne,
22:51 même si ce sera moins inédit qu'en 2022.
22:53 Faute de trouver de nouveaux alliés, le camp présidentiel n'aura pas de majorité
22:58 pour faire voter son projet de loi de finances.
23:00 Le gouvernement devrait donc dégainer le 49.3 à plusieurs reprises
23:04 pour que la France ait un budget avant le 31 décembre de cette année.
23:08 Et le premier 49.3 pourrait intervenir dès demain soir sur la loi de programmation des finances publiques.
23:15 En fait, c'est une sorte de méga-budget sur 5 ans.
23:18 Alors l'exécutif se prépare à dégainer sa carte maîtresse,
23:21 mais pour l'instant, le suspense reste entier.
23:24 Si dans l'hémicycle, les Républicains et surtout le Rassemblement National s'abstiennent,
23:28 comme en commission, le texte pourrait peut-être passer sans 49.3.
23:33 Alors Violette Spilbou, la question des 49.3 se pose déjà,
23:36 notamment sur ces textes budgétaires, et pas seulement.
23:39 Mais est-ce que vous l'utiliserez sans complexe, ce 49.3 ?
23:42 Écoutez, moi, après un an d'Assemblée Nationale où on a vécu tous ces 49.3,
23:46 je suis très à l'aise avec cet outil parce qu'il fait partie de la Constitution.
23:50 Finalement, il n'y a rien d'étonnant à ce qui est prévu,
23:53 puisque on est en majorité relative,
23:56 que le budget, c'est le moment symbolique où les expositions s'expriment,
23:59 et souvent fortement, sur leur désapprobation de ce que fait le gouvernement.
24:03 Donc, rien d'étonnant dans ce qui va se passer dans les jours à venir.
24:07 Après, moi, ce que je souhaite, c'est que les débats soient respectueux, soient apaisés.
24:11 Ce n'est pas parce qu'il y a un 49.3 qu'on est obligé d'hurler dans l'hémicycle,
24:15 qu'on est obligé de créer du chaos, comme on l'a vu, notamment à l'extrême-gauche.
24:19 Et puis, je souhaite aussi que ce débat budgétaire, il permette de faire avancer des choses.
24:22 Il y a eu les dialogues de Bercy autour de Thomas Cazenave.
24:25 Tous les groupes ont pu s'exprimer, faire des propositions, amender le budget.
24:29 Nous, la majorité présidentielle, on a fait des propositions importantes,
24:33 par exemple pour les avances chantier-travaux, pour la transition écologique...
24:37 - Est-ce que vous ne cherchez pas un peu à banaliser, finalement, l'utilisation du 49.3 ?
24:40 - Mais forcément, on le disait déjà l'année dernière.
24:42 - Quand on entend les oppositions, un passage en force,
24:44 - Ça a été beaucoup utilisé en début de 5e République.
24:47 Ça l'est aujourd'hui. On est dans une configuration tout à fait particulière.
24:51 Aujourd'hui, vous savez, obtenir un accord sur un budget,
24:55 alors qu'on est profondément opposé politiquement,
24:58 c'est quelque chose qui ne me semble pas possible.
25:00 Donc, tout simplement, il faut bien expliquer aux Français
25:03 l'importance de valider un budget avant la fin de l'année,
25:07 parce que c'est la confiance des marchés, c'est la confiance des autres pays européens.
25:11 C'est aussi l'aide que l'Europe va nous apporter,
25:13 parce que les milliards d'euros de l'Europe qui sont apportés à la France,
25:17 il faut absolument qu'on ait un budget validé, validé par les assemblées.
25:22 - Donc là, vous parlez de la loi de programmation des finances publiques
25:24 qui arrive mercredi à 21h30 dans l'hémicycle.
25:26 Vous l'envisagez, ce 49.3 sur ce texte ?
25:28 - On a une motion de rejet, on a une possibilité de 49.3,
25:31 on aura un débat, bien sûr, budgétaire de la même nature de celui que je viens de décrire.
25:36 Et c'est très important, cette loi de programmation budgétaire,
25:39 parce que c'est la confiance de l'Europe et des marchés
25:41 pour notamment l'ensemble des prêts, des finances publiques.
25:44 Et donc c'est un sujet majeur pour la vie quotidienne des Français.
25:47 - Alors, qui dit 49.3 ? Boris Vallaud dit souvent "motion de censure".
25:51 Est-ce que vous allez en déposer avec l'ANU à chaque 49.3 ?
25:55 Ça n'a pas été le cas pour l'EPS à chaque fois,
25:57 mais quel est, vous, aujourd'hui, votre état d'esprit là-dessus ?
26:00 - Si vous m'autorisez un mot. La confiance des marchés, c'est bien.
26:03 La confiance des Français, c'est mieux.
26:05 Or, nous avons d'abord à débattre de ce qui concerne leur vie quotidienne.
26:09 L'argent que l'on met à l'hôpital, qui est en grande souffrance,
26:12 et dont les services d'urgence ont souffert cet été.
26:15 L'argent qu'on va mettre à l'école.
26:17 - 4 milliards d'euros de plus à ce budget. J'espère que vous voterez avec nous.
26:21 - Dans la dernière législature, vous avez supprimé
26:24 plus de 5000 postes dans l'éducation nationale.
26:26 C'est l'équivalent de la fermeture de 169 collèges.
26:28 Au moment où on a du mal à accueillir un certain nombre d'enfants
26:30 en situation de handicap.
26:31 Alors qu'on a supprimé le dispositif "Plus de maîtres que de classes"
26:34 qui permettait du travail en petits groupes et la meilleure réussite scolaire.
26:37 C'est ça, ce qui est important. C'est le pouvoir d'achat.
26:40 En réalité, il y a eu une accoutumance à une brutalisation du débat parlementaire.
26:44 Parce que, en réalité, ni la majorité, ni moins encore...
26:46 - La faute à qui ?
26:47 - Ni moins encore du président de la République.
26:49 Le président de la République n'a pas intégré
26:51 qu'il n'avait pas de majorité pour mettre en oeuvre son programme.
26:54 Or, il demande des compromis à tout le monde,
26:56 mais il n'est capable d'en faire aucun avec lui-même.
26:59 C'est ça, la grande difficulté.
27:00 - Pour autant, il n'y a pas de majorité alternative non plus.
27:02 On l'a vu pendant un an dans l'hémicycle de la FN.
27:04 - Oui, il n'a pas échappé qu'un certain nombre de textes ont pu passer
27:06 parce qu'on a apporté un certain nombre de choses.
27:08 Nous, on essaie de jouer le jeu du Parlement.
27:10 D'ailleurs, j'ai tendance à dire que c'est ici que nous devons trouver des majorités.
27:14 Et à chaque fois qu'on pourra se passer du président de la République
27:17 qui n'a pas de majorité, moi j'en serai, au fond, assez satisfait.
27:20 - Mais vous êtes dans la co-construction sur certains textes ?
27:22 Vous êtes prêts à apporter vos voix à la majorité ?
27:24 - On a été. Regardez la constitutionnalisation de l'IVSG
27:28 proposée par la France Insoumise a été adoptée à l'unanimité.
27:32 Parfois, c'est contre la majorité,
27:33 mais la nationalisation d'EDF proposée par les socialistes a été adoptée.
27:38 Nous avons obtenu, nous, des choses pour ceux qui se chauffaient au bois ou au pellet.
27:43 On a, dans le cadre de la loi sur les énergies renouvelables,
27:45 proposé des amendements.
27:47 Je veux dire, ceux qui sont le plus fermés, en réalité, c'est la majorité.
27:51 - Pour autant, sur le budget, effectivement, vous êtes dans l'opposition.
27:54 Est-ce que vous déposerez une motion de censure s'il y a un 49-3 ?
27:57 - Parce qu'il y a un sujet de désaccord philosophique et politique.
28:02 Qui va rembourser le quoi qu'il en coûte ?
28:05 Aujourd'hui, on fait payer ceux qu'on a applaudis à 20h à travers une réduction de leurs droits sociaux.
28:10 C'était le cas avec l'assurance chômage, un impôt quand on n'a pas d'emploi.
28:15 C'est le cas avec la réforme des retraites, un impôt sur la vie.
28:20 Ça va être le cas avec le doublement des franchises médicales, un impôt sur la maladie.
28:23 C'est insupportable quand on sait que, par ailleurs, la richesse s'accumule entre des mains de moins en moins nombreuses.
28:29 Donc s'il y a des 49-3, il y aura très vraisemblablement des motions de censure.
28:35 Est-ce que ce sera à chaque fois ou pas ? C'est à nous d'en décider.
28:38 Dans la dernière législature, pour ce qui concerne les socialistes, on en déposait un au début, un à la fin de la première et de la seconde lecture.
28:44 Est-ce qu'on fera comme ça ? Est-ce qu'il y en aura d'autres ? On verra.
28:47 Mais ce que je veux dire, c'est que nous, on veut aller au fond des choses et pas faire comme ça s'est passé l'année dernière.
28:52 Finalement, ceux qui arrivent en retard croisent ceux qui partent en avance.
28:56 La première ministre n'a pas attendu, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, pour dire qu'elle déclenchait le 49-3.
29:02 On n'a pas examiné le premier budget de la nation l'année dernière, le budget de l'éducation nationale.
29:07 On n'en a pas parlé. Et je trouve que les Français auraient raison d'en faire le reproche à l'exécutif.
29:12 La première ministre a dit ce matin en Réunion d'Europe que le débat doit avoir lieu.
29:17 On peut imaginer qu'il va être nourri et qu'il va être aussi musclé, comme on l'a vu sur ce plateau.
29:23 Merci à tous les deux, à Violette Spilboum et à Boris Vallaud, d'être venus pour cette première émission de la saison.
29:28 Une session extraordinaire aujourd'hui.
29:31 Première question au gouvernement à suivre à partir de 15h en direct et en intégralité sur LCP.
29:37 Il y a le projet de loi travail qui est aussi en discussion ici à l'Assemblée nationale.
29:42 Et c'est le focus d'ailleurs.
29:43 Il y a un sujet qui fait particulièrement débat dans ce projet de loi travail.
29:51 C'est l'opposition de gauche et Vendebou.
29:56 Stéphanie, vous êtes aux côtés de Paul Christophe, député du Nord et co-rapporteur de ce projet de loi.
30:04 Bonjour.
30:05 Est-ce que vous pouvez nous dire combien d'heures seront conditionnées?
30:09 C'est écrit au moins 15h dans le texte, mais est-ce que ça peut être 20h, 30h, plus?
30:13 Bonjour.
30:14 Il s'agit bien d'heures d'activité.
30:16 Je vois que certains essayent d'introduire le trouble sur des heures de travail non financées.
30:20 Ça veut dire quoi, alors, activité?
30:22 Activité, c'est tout ce qui demain va concourir au fait qu'on puisse accompagner l'allocataire du RSA vers l'emploi.
30:27 Ça peut être des soins, ça peut être de la formation, ça peut être un permis de conduire s'il y a difficulté à la mobilité,
30:32 ça peut être un accompagnement vers diverses activités.
30:34 L'idée est de le rendre aussi progressif en fonction du besoin et de la capacité de l'intéressé.
30:40 On a aujourd'hui, par exemple, des allocataires qui exercent déjà une activité salariée.
30:44 Pas suffisante pour justifier d'être exonérés du RSA, mais pour autant, ils ont bien cette activité.
30:48 Donc, bien évidemment, on va en tenir compte.
30:50 D'autres personnes sont très éloignées d'emploi, ont des fragilités physiques voire psychologiques.
30:55 Eh bien, évidemment, on va commencer peut-être par une heure, puis par deux heures avec une progressivité.
30:59 C'est quelque chose que l'on maîtrise assez bien, notamment dans le cadre des expérimentations qui sont proposées,
31:03 et en particulier celle de Tourcoing dans le Nord, que je connais bien.
31:05 La gauche dit que vous voulez faire travailler les allocataires du RSA gratuitement,
31:09 que c'est une forme de travail forcé, déguisé.
31:11 Oui, il ne vous a pas échappé que c'est un mauvais procès.
31:13 Franchement, si on avait voulu écrire travail, on aurait écrit travail dans la loi.
31:16 Aujourd'hui, on a bien parlé d'activité, parce que ça englobe tout un champ lié à la personne.
31:20 D'ailleurs, je rappelle que l'allocataire sera concerné par un contrat d'engagement réciproque,
31:25 qui engagera à la fois la collectivité et le bénéficiaire.
31:28 Que cet engagement sera conconstruit, il s'agira bien de décliner dans ce contrat,
31:31 eh bien, tout ce qui permettra à l'allocataire de retourner vers l'emploi.
31:34 On ne peut quand même pas nous faire le procès de vouloir sortir des gens de la précarité.
31:38 On l'a dit, cette assemblée est toujours, plus que jamais, en majorité relative.
31:43 Est-ce que vous avez bon espoir que ce texte soit approuvé, le premier de cette session parlementaire ?
31:50 Quand on est rapporteur d'un texte de loi, évidemment, on a bon espoir qu'il soit adopté.
31:54 Je pense qu'on va avoir encore devant nous, à plusieurs jours, des échanges, de dialogues, de débats.
31:58 Peut-être que les lignes vont bouger, peut-être que les choses vont s'assouplir.
32:01 Mais oui, effectivement, j'ai bon espoir que ce texte soit adopté.
32:04 Il est important qu'on consacre plus d'attention aux personnes fragilisées par la vie,
32:08 et notamment aux allocataires du RSA.
32:10 Les exemples qu'on a aujourd'hui d'accompagnement renforcé nous font la démonstration que ça marche.
32:14 Juste un chiffre pour vous éclairer le débat.
32:16 Aujourd'hui, les allocataires qui bénéficient d'accompagnement renforcé à Tourcoing,
32:19 à bout de trois mois, 65% ont retrouvé une activité salariée.
32:23 Et que ce soit des nouveaux entrants dans le dispositif, ou des gens qui étaient déjà là depuis un certain nombre d'années.
32:26 Donc, ça a du sens.
32:28 Est-ce que vous avez des garanties financières, budgétaires, qu'il y aura de l'argent pour financer ces formations, ces accompagnements personnalisés ?
32:34 Oui, vous avez raison, cette ambition ne peut être cassise sur des financements.
32:38 Le ministre Aubon a été assez clair.
32:40 Vous savez que l'étude de préfiguration parlait de 2,3 à 2,7 milliards.
32:43 Le ministre Dussopt a affirmé hier une trajectoire.
32:46 Il l'a répétée.
32:48 350 millions à l'échéance de 2024, puis 500 millions, puis 700 millions, puis 1 milliard.
32:53 Donc, on voit bien cette progressivité, parce que, bien évidemment, cette loi va aussi se mettre en oeuvre progressivement.
32:58 Merci beaucoup pour ces précisions.
33:00 Toujours en direct de la salle des Pas Perdus, pour cette première séance de questions au gouvernement.
33:05 Les questions au gouvernement, c'est ici et c'est à suivre chaque semaine, en direct de la salle des Pas Perdus.
33:10 La séance de questions, c'est à 15h et c'est en direct et en intégralité sur LCP.
33:16 Première séance de questions au gouvernement, rentrée parlementaire, avec une session extraordinaire d'une semaine pour les députés,
33:22 qui doivent notamment parler budget et programmation des finances publiques.
33:27 On parle déjà d'un 49-3, alors que la principale préoccupation des Français, c'est bien sûr le pouvoir d'achat.
33:34 Il en sera largement question cet après-midi, lors de la séance de questions d'actualité.
33:38 Alors, pour analyser et pour décrypter toute cette actualité parlementaire, vous retrouverez Elsa Monagava et Stéphanie Despierre,
33:45 qui se trouvent bien sûr, salle des Quatre Colonnes.
33:47 Vous retrouverez Marco Pommier aussi, pour le menu des questions au gouvernement, déjà dans les tribunes de l'hémicycle.
33:53 Nous vous font vivre aussi l'arrivée de la Première Ministre, dès 14h45, sur LCP.
33:58 Images évidemment exclusives, et puis invitées exceptionnelles, Franck Riester, le ministre des Relations avec le Parlement, sera avec nous à 14h50.
34:08 Vous l'entendez, elle arrive derrière moi, tout juste dans mon dos, c'est la garde républicaine.
34:13 Un cérémonial bien connu ici pour ses questions au gouvernement.
34:16 Ils joueront du tambour tout à l'heure pour l'arrivée de la Présidente de l'Assemblée Nationale.
34:21 On part tout de suite dans l'hémicycle, où se trouve Marco Pommier.
34:24 Marco, on va parler pouvoir d'achat lors de cette séance de questions.
34:28 Oui, effectivement, Brigitte, c'est la première préoccupation des Français.
34:34 En août, l'inflation représente 4,3% de plus sur un an, d'après l'Insee.
34:39 Alors cet après-midi, il y aura cinq questions sur le sujet, au moins cinq questions.
34:43 Les républicains et les communistes, eux, interpelleront le gouvernement sur les prix de l'essence.
34:48 Ils ne cessent de flamber alors qu'Elisabeth Borne doit recevoir aujourd'hui, en fin d'après-midi, les distributeurs.
34:53 Pour leur demander de vendre à prix coûtant, chacun doit prendre sa part, a dit la Première Ministre.
34:58 On ne va pas parler que pouvoir d'achat. Marco Pommier, quels sont les autres thèmes qui seront abordés cet après-midi ?
35:04 Eh bien, sans surprise, Brigitte, on parlera beaucoup de la planification écologique.
35:11 Hier, le Président a annoncé les grands axes de son plan vert à 40 milliards d'euros.
35:15 Objectif, baisser de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
35:20 Autre sujet, l'immigration. Le Rassemblement National interpellera le gouvernement sur l'afflux de migrants sur l'île italienne de Lampedusa.
35:28 La France n'accueillera pas de migrants, a dit Gérald Darmanin la semaine dernière, hormis les réfugiés politiques.
35:34 A noter aussi cette question, Brigitte, sur le plan harcèlement à l'école.
35:38 Il sera présenté demain par Elisabeth Borne. En tout cas, ici, tout est prêt.
35:41 Dans l'hémicycle, on passe les derniers coups d'aspirateur avant cette séance de questions au gouvernement.
35:46 Merci, Marco Pommier. Menu complet avec vous, de ces questions au gouvernement.
35:50 Première question de la saison. J'accueille sur ce plateau Bruno Milienne. Bonjour.
35:56 Merci d'être avec nous. Vous êtes député démocrate des Yvelines. Et Paul Vanier, bonjour.
36:00 Bonjour. Merci d'être avec nous. Vous êtes député de la France insoumise du Val-d'Oise.
36:04 Alors, vous connaissez cette émission et vous le savez, on donne aussi la parole aux citoyens.
36:09 Quelles questions ils auraient posées s'ils étaient dans l'hémicycle cet après-midi aux membres du gouvernement ?
36:15 Eh bien là, c'est une question qui s'adresse à Gabrielle Attal. Écoutez.
36:19 La séance est ouverte.
36:22 Bonjour, je suis Dominique de Portebouc. Je suis technicienne de surface.
36:30 J'ai 63 ans et je voudrais demander à monsieur Attal pourquoi ne fait-on pas la gratuité des fournitures scolaires
36:37 pour tous les élèves jusqu'à au moins 16 ans puisque c'est une école obligatoire ?
36:42 Et on éviterait de donner une allocation de rentrée scolaire qui ne sert pas toujours à acheter le matériel pour la scolarité des enfants ?
36:51 Bruno Milienne, vous avez entendu cette question. Cette personne propose finalement que les fournitures scolaires soient gratuites jusqu'à 16 ans.
37:00 L'école est obligatoire à la place de l'allocation de rentrée scolaire qui est parfois détournée. Qu'est-ce que vous en pensez ?
37:08 Ah ben ça c'est le vieux débat. Est-ce que l'allocation de rentrée scolaire est détournée ou pas ?
37:12 Moi je ne veux pas rentrer dans ce débat-là. Il y a une allocation de rentrée scolaire qui existe.
37:16 Elle est normalement suffisante pour les fournitures scolaires.
37:19 Et puis la gratuité, enfin, quand j'entends parler de gratuité, que ce soit pour ça, pour les transports, pour tout ce que vous voulez,
37:25 ça n'existe pas en fait la gratuité. Il faut bien que ce soit quelqu'un qui la paye.
37:28 Prenons une école primaire.
37:30 Non mais l'école publique est gratuite en France.
37:32 Qui paierait les fournitures scolaires d'une école primaire ? Ce serait forcément la commune sur laquelle vous habitez.
37:39 Pourquoi pas, s'il y a des communes qui veulent le faire à titre expérimental, qu'elles le fassent.
37:42 Mais il y a un moment ou un autre où vous retrouverez ça dans vos impôts et notamment dans la taxe poncière.
37:46 Donc voilà, gratuité oui s'il y a des expérimentations, mais au bout du compte, il y a toujours quelqu'un qui paye et en général c'est le citoyen.
37:53 Est-ce que vous vous défendez la gratuité des fournitures scolaires ?
37:56 Oui, non seulement je la défends, mais j'ai déposé une proposition de loi pour la gratuité réelle de l'éducation.
38:01 Parce qu'il y a une proclamation, l'école est gratuite, d'ailleurs c'est la conséquence de l'obligation scolaire.
38:06 Mais dans la réalité, la rentrée c'est 200 euros à peu près pour une famille qui scolarise un enfant en CP.
38:11 Et en cette rentrée, l'inflation sur les fournitures scolaires c'est +11%.
38:15 Donc ça met en difficulté les familles.
38:17 La promesse républicaine, la promesse d'égalité républicaine, elle impose une prise en charge par l'Etat de cette dépense qu'on peut chiffrer à peu près 2 milliards d'euros.
38:24 2 milliards d'euros, c'est l'équivalent de la recette perdue par la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune.
38:31 On remet l'ISF pour payer par exemple la gratuité des fournitures scolaires.
38:35 Cela nous montre que, en tout cas, c'est atteignable, c'est réalisable.
38:38 Nous pouvons, l'Etat peut financer la gratuité des fournitures scolaires pour tous les élèves, très vite, et c'est une nécessité républicaine.
38:45 Monsieur Vanier, ce qui est extraordinaire avec la FI, c'est qu'à chaque fois que vous voulez mettre quelque chose de gratuit, c'est la suppression de l'ISF qui paye.
38:53 C'est un ISF à plus de 100 milliards avec vos propositions qu'on devrait avoir pour payer tout ce que vous proposez.
38:59 J'ai plein de piles de financement à vous proposer, monsieur Mugen, mais là vous voyez que c'est parfait, c'est un ordre de grandeur qui est identique.
39:04 La suppression de l'ISF, c'est nous empêcher de financer la gratuité des fournitures scolaires pour tous les élèves.
39:09 Je vous le dis rassentiment, mais vos seules sources de financement, c'est l'ISF qui rapportait à peu près 2 milliards.
39:13 Vous l'avez dit, pour le coup, on est encore seulement entre 2 et 3.
39:17 Et puis, de prendre tous les bénéfices de ceux qui gagnent beaucoup d'argent.
39:21 Ce sont beaucoup enrichis d'ailleurs depuis l'arrivée des melles-mâches.
39:25 Une fois que vous aurez fait ça, vous savez bien que c'est un one-shot. Après, vous n'aurez pas les moyens de financer au bout de 5 ans.
39:29 Alors vous avez déjà amorcé le débat suivant parce qu'on va parler pouvoir d'achat et là aussi, il va falloir aller trouver des financements dans le prochain budget.
39:35 Le pouvoir d'achat, c'est la préoccupation numéro 1 des Français en cette rentrée.
39:40 Ce sera au coeur de la séance de questions au gouvernement.
39:42 On en parle avec Aurélie Trouvé qui est députée de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis et qui est au micro de Stéphanie Despierre, celle des 4 colonnes.
39:49 Aurélie Trouvé, bonjour. Qu'allez-vous demander au gouvernement ?
39:52 Nous allons lui demander pourquoi il n'agit pas concrètement en obligeant les multinationales à encadrer et à bloquer leurs marges.
39:59 Aujourd'hui, on a des marges dans l'agroalimentaire pour les grands industriels de l'agroalimentaire et les raffineurs, les grands pétroliers.
40:06 Des marges qui sont historiquement hautes. On n'a jamais vu ça dans les statistiques.
40:10 Et ce sont précisément ces marges qui nourrissent aujourd'hui la flambée des prix de l'alimentation et de l'essence.
40:15 Ce qui fait qu'aujourd'hui, on a un pays qui a faim. On a une personne sur trois notamment qui aujourd'hui déclare sauter des repas faute d'argent.
40:23 Le gouvernement dit que c'est compliqué de bloquer totalement les prix.
40:27 En fait, c'est compliqué dans leur logiciel d'extrême libéralisme. C'est-à-dire qu'eux sont des extrêmes libéraux sur le plan économique.
40:34 Donc, ils refusent absolument d'agir sur le marché.
40:38 Mais il faut savoir qu'on peut tout à fait agir. On peut tout à fait réviser le code du commerce pour encadrer les marges de ces multinationales.
40:46 Donc, en fait, on a un gouvernement qui, depuis le début, sert les riches et les multinationales.
40:50 Et nous leur disons qu'aujourd'hui, nous avons un pays qui a faim, qui va avoir froid dans quelques semaines.
40:55 Et qu'il faut absolument agir et quitter leur idéologie d'extrême libéralisme.
41:01 Merci. On vous laisse rejoindre l'hémicycle pour entendre la réponse que vous fera le gouvernement.
41:06 Alors, Bruno Milienne, c'est vrai que cette question de l'essence, elle préoccupe particulièrement les Français en cette entrée.
41:11 Ça coûte cher. Ça coûte très cher. Vous avez demandé d'abord la vente à perte pour les distributeurs.
41:17 Maintenant, on parle de vente à prix coûtant dans la majorité.
41:21 Comment vous allez forcer les distributeurs, finalement, à ne pas faire de marge sur l'essence ?
41:26 Déjà, peut-être une petite explication, si vous me permettez, sur le prix de l'essence qui est cher.
41:30 Parce que les Français ne peuvent pas comprendre.
41:32 On a eu le baril de brut à plus de 120 euros à une époque, avec des prix d'essence qui étaient inférieurs à ce qu'on connaît aujourd'hui.
41:41 Donc, il y a effectivement le prix du baril, mais qui est aux alentours de 90 euros.
41:45 C'est surtout au niveau du raffinage que ça pose un problème.
41:48 Au niveau du raffinage et de la distribution, on a vu que à la fois les distributeurs et les raffineurs étaient en train d'augmenter considérablement leur marge.
41:55 Ça, ce n'est pas normal. Ils font x5, x7 par rapport à 2022. Ça, ce n'est pas normal.
42:00 Donc, le président a raison quand il dit qu'on va agir sur la modération des marges, parce qu'il faut impérativement que ces gens-là se rendent compte que la solidarité nationale, en période d'inflation comme on est maintenant,
42:11 ce n'est pas de permettre à certains de s'enrichir sur le dos de la bête et à d'autres de souffrir.
42:15 Sauf que le patron de Total vous a répondu. Il a dit "vendre à perte". C'est non.
42:19 Ce n'est pas de la vente à perte.
42:20 Vous vous demandez la vente à prix coûtant.
42:22 Quand vous faites x7 sur le raffinage, vous êtes en train de reconstituer les marges que vous avez perdu deux ans avant.
42:28 Mais je pense que ces groupes-là peuvent supporter largement de vendre à prix coûtant le temps que cette situation se passe.
42:35 Donc, c'est de l'incitatif.
42:36 Mais on ne peut pas faire autrement. On parle de blocage des prix. Aurélie Trouvé a parlé de blocage des prix.
42:40 Vous prenez un raffineur. Vous bloquez les prix en France. Vous croyez que le raffineur va vous vendre son brut raffiné ? Non, il va les vendre ailleurs.
42:47 Ça met l'économie à l'arrêt.
42:48 C'est l'économie réelle. Il y a un peu de réalisme.
42:49 Paul Vanier, le blocage des prix, ça ne fonctionne pas, nous dit Bruno Milienne.
42:52 Non seulement ça ne fonctionne pas, que ça fonctionne très bien en Outre-mer. Parce que c'est déjà appliqué sur le territoire de la République.
42:59 À La Réunion, par exemple, vous avez une centaine de prix qui sont bloqués.
43:02 Et c'est une concertation entre les représentants des habitants et le préfet qui détermine le niveau du blocage des prix.
43:08 Le blocage des prix, c'était pendant la crise Covid, le gel hydroalcoolique.
43:12 Et tout le monde se rappelle de la nécessité d'encadrer à ce moment-là les prix.
43:15 Donc c'est faisable, c'est réalisable tout de suite. Le code du commerce le permet.
43:19 Moi je voudrais juste dire, il faut sortir de l'hypocrisie là, les Bruno demandent, Emmanuel demandent, Elisabeth demandent.
43:25 C'est ridicule. Ça affaisse d'ailleurs l'autorité de l'Etat et ça ne produit aucun effet.
43:30 Le président de la République qui contredit quelques jours après la première ministre qui parlait de vente à perte.
43:37 Et qui propose aujourd'hui vente à prix coûtant. Vente à prix coûtant c'est un centime par litre d'essence.
43:43 C'est grotesque. C'est ridicule. C'est une arnaque.
43:46 C'est un centime en 2022.
43:51 Les Français c'est 30% l'augmentation de l'énergie.
43:54 C'est 21% l'augmentation des produits alimentaires.
43:56 C'est 11% les produits de fourniture scolaire.
43:59 C'est l'augmentation des loyers. C'est à tout cela qu'il faut répondre.
44:02 Et donc il faut bloquer les prix et augmenter les salaires.
44:04 Augmenter le SMIC, le faire passer au minimum.
44:06 Nous sommes le seul pays en Europe, monsieur Vannier, qui a indexé le SMIC plus que sur l'inflation.
44:12 Il y a eu une augmentation plus grande du SMIC que de l'inflation.
44:15 Nous sommes le seul pays en Europe à le faire.
44:17 Vous vivez dans une bulle de contestation qui ne concerne que la France.
44:25 Je sais bien que c'est dur en ce moment. Je ne suis pas là pour le contredire.
44:29 La preuve c'est que j'ai commencé par taper sur les marges des raffineurs et des distributeurs.
44:33 Vous n'agissez pas. Vous l'avantez mais vous n'agissez pas.
44:36 La preuve, prix coûtant sur l'essence, ça y est c'est fait.
44:41 C'est parti. System U, Leclerc, ils vont le faire.
44:43 Ce n'est pas un centime comme vous le dites.
44:46 C'est 5 à 7 centimes. Renseignez-vous.
44:50 - Les Français se demandent pourquoi vous ne baissez pas les taxes.
44:56 Les taxes sont très importantes.
44:58 Est-ce que l'Etat s'enrichit sur le dos des Français?
45:04 - On enverrait un message complètement antinomique avec ce qu'on veut faire.
45:10 On est en pleine transition énergétique et écologique.
45:13 On ne va pas aller sponsoriser du fuel.
45:16 Il faut qu'on arrive à faire en sorte que les Français puissent avoir
45:23 et acquérir ou louer des voitures avec des leasing très sociaux.
45:27 On est en train d'y travailler.
45:29 Mais l'idée ce n'est pas de sponsoriser le gaz et le fuel.
45:33 - Pourtant, vous proposez une aide de 100 euros par voiture et par an.
45:36 Ce n'est pas une forme de subvention?
45:38 - C'est une aide ciblée.
45:40 C'est une aide ciblée pour les plus précaires et ceux qui travaillent.
45:44 Ca représente 10 centimes par litre pour 14.000 kilomètres parcourus par an.
45:50 C'est un effort qu'on fait pour les plus précaires.
45:53 C'est ciblé.
45:55 Les prix bloqués s'approfitent à tout le monde.
45:58 Je n'ai pas envie de bloquer les prix pour quelqu'un qui roule en Porsche.
46:02 - C'est une aide ciblée pour les plus modestes?
46:08 - Ce n'est pas de ce type.
46:12 100 euros, c'est dérisoire.
46:14 Ce sont des contribuables qui se payent eux-mêmes.
46:18 Ce chèque n'est pas à l'Etat de financer ces mesures.
46:22 Ce sont aux grands groupes pétroliers qui enregistrent des profits records
46:26 de passer à la caisse.
46:28 C'est aux marges qu'il faut s'attaquer.
46:32 La différence entre le discours de la majorité relative et celui de
46:36 l'opposition insoumise, c'est que nous avons des actes, des votes qui
46:40 sont cohérents par rapport à nos analyses.
46:44 Il y a plein de sources de financement disponibles.
46:50 L'année dernière, vous vous y êtes opposé.
46:58 - Il est défendu par le modem.
47:02 - Je vais être très exact.
47:06 Bénéfice utile, on ne touche pas.
47:10 Bénéfice futile, on taxe.
47:14 C'est quelqu'un qui a fait beaucoup de profits.
47:18 Il est réinvesti dans la production, dans les salaires, dans le partage
47:22 de la valeur.
47:24 Bénéfice futile, c'est les rachats d'actions pour augmenter sa fortune.
47:28 Nous sommes pour la taxation de ce bénéfice.
47:32 - Vous avez un travail à faire auprès de la majorité macroniste.
47:36 Vos collègues ne sont pas convaincus.
47:40 Dès lors qu'elles vont chercher à encadrer les marges, à faire passer
47:44 à la caisse des groupes qui réalisent des profits records, nous serons là.
47:48 - Il y a une injustice fiscale dans le fait que chacun paye son dû.
47:52 Sauf certains qui profitent de la situation.
47:56 C'est certains qui profitent de la situation.
48:00 Nous, on veut aussi les faire payer.
48:04 - On va retrouver Elsa Mondingava.
48:08 Elle va parler de la réforme des questions au gouvernement.
48:12 La première séance a lieu dans un instant.
48:16 C'est à 15h en direct.
48:20 La présidente a fait quatre propositions
48:24 aux différents présidents de groupe pour réformer cette séance.
48:28 - Elle a lancé un grand chantier qui nous intéresse.
48:32 C'est sur le renouvellement des formats des questions au gouvernement.
48:36 Objectif affiché, redynamiser les échanges.
48:40 Vous, téléspectateurs, vous vous en apercevez certainement.
48:44 De moins en moins de députés restent jusqu'à la totalité de la séance.
48:48 Chaque semaine, c'est environ deux heures de séance.
48:52 Quatre pistes sont proposées.
48:56 Réduire le temps des questions.
49:00 Réduire le nombre des questions.
49:04 Accorder un temps global à chaque groupe qui pourrait déterminer le
49:08 résultat de la séance.
49:12 - Il y a une autre option.
49:16 Revenir à deux séances hebdomadaires.
49:20 Pourquoi pas une autre dans un format différent?
49:24 Il faut s'accorder avec le Sénat.
49:28 - Merci pour toutes ces précisions.
49:32 J'accueille un invité exceptionnel pour cette première séance.
49:36 Franck Riester, bonjour.
49:40 Première séance de questions.
49:44 Beaucoup de monde est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
49:48 Les députés font leur entrée.
49:52 Une session extraordinaire d'une semaine.
49:56 Dans quel état d'esprit se trouve la majorité aujourd'hui?
50:00 On brise de nombreux 49.3 pour cette session.
50:04 On a eu des élections de la majorité.
50:08 On a eu des élections de la majorité.
50:12 On a fait un travail de fond au service des Français.
50:16 On a eu 50 textes à la clé.
50:20 Une très grande majorité votait avec une majorité plus large que la
50:24 majorité présidentielle.
50:28 On a continué à trouver des majorités.
50:34 On a écouté les députés et les sénateurs de la majorité.
50:38 On a cherché les compromis.
50:42 - Ne pas banaliser le 49.3?
50:46 - Toujours.
50:50 Sur les textes financiers qui arrivent,
50:54 on ne peut pas dire qu'il y a eu des députés qui ont voté contre
50:58 le budget.
51:02 On ne peut pas dire qu'il y a eu des députés qui ont voté contre le
51:06 budget.
51:10 Les oppositions s'opposent souvent aux textes financiers.
51:14 C'est un marqueur de l'appartenance de la majorité.
51:18 Les communes s'opposent au budget.
51:22 On a besoin de la majorité à disposition de la Constitution pour
51:26 donner au pays un budget de la sécurité sociale.
51:30 - Il faut s'attendre à combien de 49.3?
51:34 - Sur les textes financiers,
51:38 ils sont des marqueurs de l'appartenance de la majorité à
51:42 l'opposition.
51:46 Je sais que quand on est dans l'opposition,
51:50 on a besoin de la majorité.
51:54 - Il y a un thème majeur, le pouvoir d'achat.
51:58 Les Français se serrent la ceinture.
52:02 Les prix du carburant sont élevés.
52:06 Les prix alimentaires, de l'énergie, de l'électricité...
52:10 Quels sont les grands dossiers chauds qui restent en cette rentrée?
52:14 - Vous avez dit le pouvoir d'achat.
52:18 Il faut faire baisser les prix plus rapidement.
52:22 Il y a dans le budget un certain nombre de mesures d'indexation sur
52:26 l'inflation, de minima sociaux, des retraites...
52:30 Nous tenons compte des problèmes de pouvoir d'achat.
52:34 Il y a le texte plein emploi.
52:38 La réponse de fonds structurels que nous avons,
52:42 c'est de faire baisser les prix.
52:46 Il faut donner un emploi à chacun de nos compatriotes.
52:50 Il faut continuer d'aller vers le plein emploi.
52:54 Il y a un texte sur le plein emploi.
52:58 Il faut créer la création de France Travail.
53:02 Il faut faire une meilleure coordination.
53:06 Nous sommes concentrés sur les questions de pouvoir d'achat.
53:10 - Vous avez dit que vous n'allez pas faire la rentrée.
53:14 - Ce matin, la première ministre était en réunion de groupe.
53:18 Elle a dit qu'il ne fallait pas exclure les extrêmes des institutions.
53:22 Cela veut dire quoi?
53:26 Il faut un statu quo sur les postes clés à l'Assemblée nationale?
53:30 Il faut que les rassemblements nationales conservent leur vice-présidence?
53:34 - C'est une décision qui appartient aux instances et aux députés.
53:38 Le gouvernement se tient à la décision.
53:42 Le règlement de l'Assemblée nationale
53:46 bâti au fil des législatures
53:50 permet une représentation des différents groupes politiques.
53:54 C'est une bonne politique.
53:58 - Il y a une réforme des questions au gouvernement.
54:02 Il y a eu 4 propositions.
54:06 Quelle est votre préférence?
54:10 - Nous verrons les différentes propositions.
54:14 Il y a eu une réforme de l'organisation des QAG.
54:18 Une seule journée de QAG
54:22 doublant la durée de ces QAG.
54:26 2 jours d'une heure à une journée avec 2 heures.
54:30 Une plus grande durée de QAG.
54:34 - Vous avez dit que vous n'allez pas faire la rentrée.
54:38 - Je ne vais pas faire la rentrée.
54:42 Je vais faire la rentrée.
54:46 Je pense que c'est une bonne décision.
54:50 Cette séquence de 2 heures est un peu longue.
54:54 Nous écouterons les propositions.
54:58 Ce moment important de rendez-vous démocratique
55:02 où l'opposition et la majorité
55:06 sont en colère.
55:10 - Un grand rendez-vous démocratique.
55:14 - Merci.
55:18 - Merci d'avoir été avec nous.
55:22 On va retrouver Stéphanie Despierres.
55:26 Quel est le menu des questions?
55:30 - On parlera de pouvoir d'achat,
55:34 d'inflation, des prix alimentaires ou du carburant.
55:38 Il y a plus de 4 questions sur ce sujet.
55:42 Il sera question d'environnement.
55:46 Les députés veulent réagir.
55:50 Il y a aussi des questions sur l'immigration.
55:54 - Merci pour ce menu complet.
55:58 Vous êtes également la présidente
56:02 de la salle des 4 colonnes.
56:06 Quelle est l'ambiance de cette première séance?
56:10 - Beaucoup de journalistes sont venus assister.
56:14 Jean-René Cazeneuve,
56:18 on lui demande s'il y aura un 49.3 dès mercredi soir.
56:22 Philippe Gosselin, député des Républicains,
56:26 qui fait son énième rentrée pour cette séance.
56:30 Beaucoup de députés ont ce petit ruban jaune.
56:34 Le mois de septembre, c'est un mois contre les cancers pédiatriques.
56:38 Laurent Jacobelli, député Rassemblement national,
56:42 va-t-il voter la loi de programmation des finances publiques?
56:46 Les vice-présidents, vous en avez parlé.
56:50 C'est à 17h30, tout à l'heure, mais avant ça,
56:54 la première séance de questions au gouvernement de la session.
56:58 Vous allez pouvoir vivre en direct et en intégralité sur LCP
57:02 à partir de 15h.
57:06 Première séance de la session extraordinaire.
57:10 Vous allez pouvoir voir les résultats de la première séance.
57:14 Vous allez pouvoir voir les résultats de la première séance.
57:18 Vous allez pouvoir voir les résultats de la première séance.
57:22 Vous allez pouvoir voir les résultats de la première séance.
57:26 Vous allez pouvoir voir les résultats de la première séance.
57:30 Vous allez pouvoir voir les résultats de la première séance.
57:34 La première séance va durer une semaine.
57:38 La loi de programmation des finances publiques
57:42 et la session ordinaire.
57:46 Un automne marqué par tous les textes budgétaires.
57:50 Je vous laisse découvrir l'arrivée de la présidente de l'Assemblée
57:54 républicaine est déjà installée.
57:58 (...)
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59:18 (...)
59:22 - Première séance de questions au gouvernement qui va démarrer
59:26 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
59:30 - Merci.
59:34 On se retrouve juste après.

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