Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus. Je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:05 Nous sommes vendredi, vendredi saint en plus, c'est déjà Mili News Week-end.
00:00:09 Vous connaissez ce rendez-vous par cœur, évidemment, des témoignages au plus proche de vos préoccupations,
00:00:13 des reportages et des débats. Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent
00:00:17 en ce vendredi saint, dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:21 À la une, on va beaucoup, beaucoup parler d'enseignement, de nos enseignants,
00:00:27 de nos chefs d'établissement, de nos professeurs, trois jours après l'annonce du départ du proviseur
00:00:32 d'un lycée parisien menacé de mort. Et cela, vous le savez, après une altercation avec une élève
00:00:36 pour qu'elle enlève son voile. On vous en a beaucoup parlé. Un rassemblement s'est organisé ce matin
00:00:41 devant la cité scolaire Ravel à Paris. Il y a eu des prises de parole, on vous raconte tout cela
00:00:46 avec Marine Sabourin. En tous les cas, ce qu'a vécu ce proviseur obligé de se mettre en retrait
00:00:53 ne laisse personne indifférent. Ses atteintes à la laïcité suscitent un véritable émoi,
00:00:57 notamment chez les personnels de direction qui sont souvent en première ligne.
00:01:01 Et ce matin, le syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale a tenu à s'exprimer.
00:01:06 On retrouvera Maxime Leguay et Laurence Elarier qui ont assisté à ce point presse.
00:01:11 Et puis, Nicole Belloubet, elle, est en déplacement à Bordeaux aujourd'hui.
00:01:15 On l'écoutera, on la suivra avec Antoine Estève, notre correspondant en Aquitaine.
00:01:19 Et on reviendra aussi sur la décision de la ministre de l'éducation nationale de suspendre,
00:01:24 vous savez, la fameuse messagerie des établissements suite aux alertes à caractère terroriste.
00:01:28 Voilà une première partie très chargée. On va parler beaucoup d'enseignement, vous l'avez bien compris.
00:01:34 Tout de suite, on fait un tour de l'info avec Somaya Labidi que je salue en ce vendredi.
00:01:38 Bonjour, Somaya.
00:01:38 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:40 À la une, vous l'avez dit, c'est l'un de vos thèmes de débat, ce rassemblement symbolique après le départ
00:01:45 du proviseur du lycée Maurice Ravel. Élus, parents, élèves et professeurs sont réunis depuis ce matin
00:01:51 devant l'établissement scolaire parisien. Une affaire qui suscite une onde de choc dans la communauté éducative.
00:01:56 Écoutez.
00:01:57 Nous considérons qu'on est, depuis Samuel Paty, sur un accompagnement réel et une prise en compte réelle des situations.
00:02:09 Je crois qu'on est sorti du pas de vague et qu'aujourd'hui, on a un État qui assume ses responsabilités,
00:02:14 qui accompagne les collègues, qui les soutient et qui tente d'agir.
00:02:20 Il y a des leviers supplémentaires sur lesquels on reviendra tout à l'heure,
00:02:24 mais en l'occurrence, nous ne percevons pas une faille de ce point de vue et une défaillance particulière.
00:02:33 Dans le reste de l'actualité, ralentissement de l'inflation en mars à 2,3% sur un an,
00:02:40 une baisse due au recul des prix de l'alimentation, des services du tabac, de l'énergie ou encore des produits manufacturés.
00:02:48 Des policiers étrangers pour renforcer la sécurité lors des Jeux,
00:02:52 une pratique courante puisque des gendarmes français avaient participé à la sécurisation des sites
00:02:57 pendant la Coupe du monde de foot au Qatar.
00:02:59 Plus de précisions avec ce sujet signé Adrien Spiteri.
00:03:02 L'événement s'annonce exceptionnel, le défi sécuritaire colossal.
00:03:09 Alors pour éviter que la fête ne se transforme en cauchemar, le ministère français des armées prévient.
00:03:15 Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques,
00:03:18 comme les capacités sinophiles où les besoins sont énormes.
00:03:21 Mais est-ce une pratique courante pour ce type d'événement ?
00:03:24 Ça peut se produire, mais ça reste quand même assez exceptionnel.
00:03:28 En général, ce sont les pays organisateurs qui s'arrangent, ils peuvent demander des renforts ponctuels.
00:03:33 Mais là, la situation est particulière.
00:03:35 Il faut redoubler de vigilance pour ces Jeux olympiques.
00:03:38 Lors de la Coupe du monde de rugby par exemple,
00:03:41 160 membres des forces de sécurité européennes étaient présents sur le territoire français.
00:03:46 Mais aujourd'hui, le contexte est différent.
00:03:48 La France est en alerte maximale face à la menace d'attentat après l'attaque près de Moscou.
00:03:54 La Pologne a déjà annoncé l'envoi de soldats, notamment des équipes sinophiles.
00:03:59 Un deuxième élément qu'on a sur la participation étrangère,
00:04:03 c'est le fait que les Britanniques ont annoncé qu'ils allaient participer à la lutte anti-drone.
00:04:07 Donc on sait qu'il y aura des Polonais et des Britanniques.
00:04:09 Selon le général, leur présence nécessitera de nombreux entraînements pour coordonner les actions.
00:04:15 En plus de ces soldats étrangers, 18 000 militaires français seront mobilisables pour les Jeux olympiques.
00:04:21 Week-end Pascal oblige sécurité renforcée autour des lieux de culte,
00:04:27 des mesures qui varient selon les paroisses et les moyens,
00:04:30 alors que le plan Vigipirate a été relevé à son niveau le plus élevé.
00:04:34 Et puis on termine ce journal avec des images de l'une des dévotions les plus populaires parmi les chrétiens,
00:04:40 une foule dense et compacte, vous allez le voir, à débuter le chemin de croix à Jérusalem,
00:04:46 l'un des temps forts de ce week-end de Pascal.
00:04:49 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi Thierry.
00:04:54 Merci beaucoup, on se retrouve dans 15 minutes, c'est bien ça ma chère Somaya.
00:04:57 On sera à l'heure évidemment.
00:04:58 Allez, je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'accompagnent pour ces deux heures d'information,
00:05:02 des fidèles que je suis ravi d'accueillir toujours, beaucoup de plaisir.
00:05:04 Céline Pina, politologue, journaliste, soyez bienvenue.
00:05:06 Bonjour.
00:05:07 Ça va ?
00:05:08 Impeccable.
00:05:09 Très bien.
00:05:10 Nathan Devers, écrivain, ravi de vous retrouver.
00:05:12 Ça fait plaisir de vous retrouver.
00:05:13 Oui, ça me fait plaisir de vous retrouver à cette heure.
00:05:14 Évidemment.
00:05:15 Philippe David, un fidèle aussi, journaliste, animateur de Tudor Radio.
00:05:18 Et puis avec un plateau comme ça, le plaisir est double.
00:05:21 Oh ben, ça commence bien, ça commence sur de bonnes bases.
00:05:23 Joseph Touvenel, ravi de vous accueillir aussi, journaliste.
00:05:26 Et toujours à l'heure comme vous venez de le dire.
00:05:27 Oui, mais vous savez, ça se réglera après l'émission.
00:05:31 Mais ça, je dis ça, je dis rien.
00:05:32 C'est un petit clin d'œil pour nos téléspectateurs
00:05:34 qui nous regardent si fidèlement et si nombreux.
00:05:36 Allez, on va débuter ce Mini-News Week-end.
00:05:38 On va beaucoup parler, je vous l'ai dit, de nos enseignants,
00:05:41 de nos chefs d'établissement, de nos professeurs.
00:05:44 Un rassemblement devant le lycée Maurice Ravel à Paris
00:05:47 a été organisé ce matin pour soutenir, vous savez,
00:05:50 ce proviseur menacé dont on vous a beaucoup parlé aussi.
00:05:53 Menacé après une altercation avec une élève
00:05:56 parce qu'elle portait tout simplement un voile.
00:05:58 Marine Sabourin était sur place ce matin.
00:06:00 Elle nous raconte tout et on ouvre le débat avec nos grands témoins.
00:06:04 Des dizaines d'élus PS, Europe Écologie, Les Verts
00:06:06 se sont mobilisés ce matin devant le lycée Maurice Ravel
00:06:09 dans le 20e arrondissement de Paris.
00:06:11 Ils dénoncent un climat de plus en plus délétère
00:06:14 pour le personnel éducatif où les menaces et les intimidations
00:06:17 sont de plus en plus nombreuses.
00:06:18 Je vous propose de les écouter.
00:06:20 C'est une façon de montrer notre solidarité avec les enseignants
00:06:23 et dire que les lois de la République doivent s'appliquer partout
00:06:28 et particulièrement dans nos établissements scolaires.
00:06:31 Aujourd'hui, les enseignants sont souvent trop seuls,
00:06:35 les responsables d'établissements aussi.
00:06:37 C'est extrêmement important pour nous d'être là,
00:06:39 à la fois en tant qu'élus de la République
00:06:41 mais aussi en tant que militants.
00:06:42 Nous soutenons ce proviseur qui a été contraint de démissionner
00:06:45 mais que nous dénonçons l'emprise que pourrait avoir
00:06:47 aujourd'hui le fondamentalisme religieux
00:06:49 vis-à-vis d'agents du service public,
00:06:51 en l'occurrence de ce proviseur
00:06:53 qui n'a fait qu'appliquer les lois de la République.
00:06:55 Certaines personnes connaissent ce proviseur,
00:06:57 un homme impliqué toujours disponible pour ses élèves.
00:07:00 C'est ainsi qu'il le décrive.
00:07:02 On le rappelle, ce proviseur a été menacé de mort
00:07:05 sur les réseaux sociaux après avoir demandé à une élève
00:07:07 de retirer son voile.
00:07:09 On écoutera l'avocat de ce proviseur dans quelques instants.
00:07:12 Je n'aime pas parler de ma vie personnelle,
00:07:13 mais moi j'avais un père qui était proviseur.
00:07:15 Donc j'ai vécu dans des établissements scolaires,
00:07:17 j'ai été élevé dans des établissements scolaires
00:07:19 et souvent quand nous commentons cette actualité-là,
00:07:22 je me dis aujourd'hui, mais que ferait mon père ?
00:07:24 C'est un proviseur à l'ancienne et à l'époque évidemment,
00:07:26 mais que ferait mon père aujourd'hui dans de telles circonstances ?
00:07:28 Et souvent j'y pense et c'est effectivement un sujet qui me touche
00:07:30 parce que, évidemment, on ne cesse de le souligner,
00:07:33 c'est difficile aujourd'hui d'être enseignant,
00:07:35 c'est difficile d'être concier principal d'éducation,
00:07:37 c'est difficile d'être proviseur Céline.
00:07:40 C'est d'autant plus difficile que quand vous prenez une position,
00:07:45 vous ne savez pas du tout quelle va être la réaction de votre hiérarchie,
00:07:48 quelle va être la réaction de votre environnement,
00:07:50 quelle va être la réaction beaucoup plus large
00:07:52 si l'affaire prend d'autres proportions.
00:07:54 Et donc vous avez des gens qui finalement exercent un métier,
00:07:59 eux sont en relation avec un environnement qu'ils maîtrisent
00:08:02 et qui sur ces questions-là peuvent tout d'un coup se retrouver
00:08:06 à devenir le symbole de l'État qui doit faire barrière au fondamentalisme
00:08:11 et parfois le costume est immense
00:08:14 par rapport à ce que la personne essaie de faire sur son terrain.
00:08:18 Et donc je pense qu'il y a le fait que rien ne soit clair.
00:08:22 Autrement dit, le fait de nommer Gabrielle Attal
00:08:28 a donné l'impression que l'État voulait reprendre en main l'éducation nationale.
00:08:32 Or ensuite, Gabrielle Attal est partie.
00:08:33 Avec des signaux forts dès le départ.
00:08:35 Voilà. Et Nicole Belloubet, au mieux, elle ne dit rien à personne,
00:08:39 au pire, on se rappelle à quel point elle a été lâche dans l'affaire Mila,
00:08:43 à quel point elle n'a jamais su incarner en fait une justice de la République.
00:08:48 Et donc vous avez ces deux acteurs qui envoient des messages contradictoires.
00:08:52 Vous avez une violence qui ne cesse de monter.
00:08:55 Vous avez, lui a fait son métier et se retrouve dans une situation.
00:09:00 Quand vous êtes menacé de mort, moi, il se trouve que ça m'arrive régulièrement.
00:09:05 À un moment donné, aujourd'hui, s'il m'était possible peut-être
00:09:09 de retrouver, de les me cacher quelque part et de me retirer du monde,
00:09:13 peut-être que je le ferais.
00:09:14 C'est trop tard pour moi.
00:09:15 Ce n'était pas trop tard pour lui.
00:09:17 Ce que je trouve très choquant, c'est qu'en fait, cet homme,
00:09:22 la France a proposé de le protéger.
00:09:24 Il s'est dit, elle n'y arrivera pas.
00:09:26 Je vais y laisser ma vie, en tout cas, ma tranquillité et en tout cas,
00:09:31 la liberté dont je dispose.
00:09:33 Mieux vaut que je me cache.
00:09:35 Et en fait, c'est simplement dire qu'aujourd'hui, des gens pourtant courageux
00:09:39 comme ce proviseur, des gens insérés dans la société,
00:09:42 ont déjà estimé que l'État n'était plus en mesure de faire grand chose pour eux
00:09:47 et que finalement, c'était les islamistes les plus forts.
00:09:50 Et ça, ça devrait vraiment nous inquiéter.
00:09:52 Et ce qui est terrible, Nathan, c'est que c'est cette jeune fille qui a gagné,
00:09:56 puisque ce proviseur est obligé.
00:09:58 Alors, il y a une communication qui a été un peu compliquée
00:10:02 entre l'annonce du départ, départ volontaire, pas volontaire, etc.
00:10:05 Enfin bref, on ne va pas revenir sur l'aponyme, parce que le débat, on l'a fait.
00:10:09 Mais néanmoins, c'est cette jeune fille qui a gagné.
00:10:11 Et ce proviseur était obligé de partir un petit peu plus tôt en retraite.
00:10:14 Et c'est ça qui est dramatique.
00:10:15 - Pas seulement cette jeune fille.
00:10:17 - Mais pas que la jeune fille, évidemment. Vous comprenez bien l'image.
00:10:20 - À travers la jeune fille. À partir de la jeune fille.
00:10:22 - À partir de la jeune fille.
00:10:23 - La meute, c'est-à-dire la multiplication, d'abord, des versions du réel.
00:10:27 Ce qui m'a beaucoup frappé dans cette histoire,
00:10:29 c'est que tout est parti de cette altercation
00:10:32 où il demande à l'élève de retirer son voile,
00:10:35 où l'élève l'accuse de l'avoir frappé.
00:10:39 Elle fait une plainte qui est classée sans suite
00:10:40 parce qu'ils disent que l'infraction n'est pas caractérisée.
00:10:42 Donc la justice dit qu'elle ne l'est pas.
00:10:44 Et puis à partir de là, la rumeur, le travail de la rumeur, déformait le réel.
00:10:49 Et donc les journalistes qui ont fait des reportages dans ce lycée
00:10:53 racontaient qu'il y avait, parmi les élèves qui narraient l'événement,
00:10:59 il y avait des faux témoins.
00:11:00 Il y avait des gens qui donnaient des versions contradictoires, etc.
00:11:03 Tant et si bien qu'à la fin, sur la question de savoir
00:11:07 ce qui s'était passé entre ce proviseur et cet élève,
00:11:09 parmi les élèves, il y avait eu plus de versions du réel
00:11:12 que même de possibilités logiques de l'événement.
00:11:15 Et donc c'est ça aussi qui doit nous alerter
00:11:18 parce que très souvent, ce genre d'affaires,
00:11:19 on a comparé avec Samuel Paty, on compare avec les autres,
00:11:22 ce n'est pas seulement le fait du fanatisme, de l'islamisme.
00:11:26 Ce n'est pas seulement le fait d'une élève qui décide de provoquer
00:11:30 le proviseur ou l'institution ou un professeur.
00:11:33 Ce n'est même pas seulement le fait des parents.
00:11:35 C'est le fait d'une structure beaucoup plus générale
00:11:37 dans laquelle nous vivons.
00:11:38 C'est une structure, je n'aime pas le concept de post-vérité.
00:11:40 Je le trouve un peu trop simple, un peu trop caricatural.
00:11:43 Mais en tout cas, c'est quelque chose qui y ressemble.
00:11:45 Ça veut dire dans laquelle la notion de fait disparaît même.
00:11:48 Et donc ça, en effet, c'est très inquiétant.
00:11:49 Maintenant, ce qu'il faut quand même dire,
00:11:50 c'est que l'État, là, a réagi.
00:11:52 Ça veut dire là, le proviseur a décidé que lui,
00:11:56 il estimait que les menaces sécuritaires étaient trop importantes
00:11:58 et qu'il devait présenter sa démission.
00:12:01 Mais on ne peut pas dire que l'État a fait de l'attentisme
00:12:04 ou qu'il a été lâche ou qu'il a voulu faire la politique du pas de vague.
00:12:07 Il y a eu tout de suite un soutien de l'hyperchie,
00:12:10 des ministres qui se sont déplacés, etc.
00:12:13 Je vais vous faire écouter...
00:12:14 L'annonce, pour rebondir sur ce que vient de dire,
00:12:17 l'annonce des poursuites contre la jeune fille,
00:12:20 faite par Gabriel Attal, c'est aussi important.
00:12:23 C'est un fait important.
00:12:24 Il est oublié ce détail et il est important.
00:12:26 Je vais vous faire écouter, je vous donne la parole juste après,
00:12:28 Joseph Touvenel et Philippe David.
00:12:30 Mais justement, vous parliez de Samuel Paty.
00:12:32 Écoutez l'avocat de ce proviseur qui était notre invité hier soir sur CNews
00:12:38 et qui fait clairement le parallèle avec Samuel Paty.
00:12:41 Écoutez-le.
00:12:41 Pendant plusieurs semaines, il a subi un état d'anxiété.
00:12:47 Il est évidemment agréablement submergé par tout le soutien
00:12:51 qu'il a reçu des professeurs, des parents d'élèves,
00:12:54 qui évidemment se sont aperçus qu'il avait été victime,
00:12:58 une première victime d'un mensonge éhonté d'une élève.
00:13:02 Tout est parti dans l'affaire Samuel Paty,
00:13:04 comme dans notre affaire, par un mensonge d'une adulte
00:13:08 qui a été relayé par les réseaux sociaux,
00:13:10 dans les conditions que vous connaissez.
00:13:12 Et ces réseaux sociaux, avec des personnels
00:13:14 qui sont diffusés à travers toute la France,
00:13:17 se lancent dans des propos et des menaces de mort.
00:13:19 Dans l'affaire Samuel Paty, malheureusement, c'est allé jusqu'au bout.
00:13:23 C'est pour ça que, bien sûr, il doit être mis en sécurité.
00:13:28 Il se sent pour l'instant en sécurité.
00:13:30 Et le fait que le Premier ministre l'ait appelé il y a quelques jours
00:13:35 est aussi important.
00:13:37 Moi, je trouve ça peut-être tardif de la part du gouvernement.
00:13:41 Ça pouvait être intervenu avant, mais en tout cas, c'est essentiel.
00:13:45 C'est important, Joseph Tunnel, ce que dit cet avocat,
00:13:48 en faisant évidemment le parallèle avec Samuel Paty et les conséquences.
00:13:54 Alors, il a raison de faire le parallèle,
00:13:56 il pose les conséquences.
00:13:58 Mais regardons les causes et puis l'ambiance générale.
00:14:01 Là, on a vu des images d'une manifestation
00:14:03 où il y avait le maire de l'arrondissement,
00:14:04 la responsable du PS, les éluvaires, etc.
00:14:07 Ça a pâté une énorme mobilisation.
00:14:09 Ils étaient au moins 30.
00:14:12 Et dans un quartier où il y a une présence musulmane importante,
00:14:17 a priori, ils ne sont pas là.
00:14:18 Alors, ils ne sont pas là pour deux raisons.
00:14:20 Il y a ceux qui soutiennent les frères musulmans, les islamistes, etc.
00:14:23 Et puis, il y a la majorité qui a peur,
00:14:25 comme le chef d'établissement a eu peur.
00:14:28 C'est pour ça qu'il a quitté son poste,
00:14:29 parce qu'il s'est senti menacé.
00:14:31 Ça s'appelle la défaite de notre pays.
00:14:34 Alors que les autorités réagissent un peu tardivement quand même.
00:14:38 Ils ont mis quelques jours avant de...
00:14:40 Mais ils ont réagi, ce que disait Nathan.
00:14:41 La hiérarchie devrait réagir tout de suite dans le soutien.
00:14:43 Ça devrait être immédiat et massif.
00:14:48 Alors que là, qui a gagné ?
00:14:51 Et quand on regarde les déclarations,
00:14:53 notamment de cette enseignante du lycée en question,
00:14:57 qui a été reprise par Boublar Voltaire,
00:14:59 qui dénonce le risque de l'extrême droite,
00:15:03 ces gens-là, il faudrait peut-être qu'ils reviennent à la réalité.
00:15:07 Le risque aujourd'hui, c'est l'islamisme.
00:15:09 On n'est plus en 1930.
00:15:10 Et ce risque, il est avéré, il est démontré, il est là.
00:15:13 Et il fait des morts sur notre territoire.
00:15:15 On se retrouve dans quelques instants avec vous, Philippe.
00:15:17 Je vous ferai agir puisqu'on poursuivra le dossier, évidemment.
00:15:19 Mais il est quasiment 12h15.
00:15:21 Elle est fidèle au rendez-vous.
00:15:22 C'est Somaïa Labidi.
00:15:23 On fait un petit tour de l'information avec vous, Somaïa.
00:15:26 À la une des policiers étrangers pour renforcer la sécurité lors des Jeux,
00:15:30 une pratique courante puisque des gendarmes français
00:15:32 avaient participé à la sécurisation des sites
00:15:35 pendant la Coupe du monde de foot au Qatar.
00:15:37 Sécurité renforcée également autour des lieux de culte
00:15:40 pendant ce week-end de Pascale,
00:15:42 des mesures qui varient selon les paroisses et les moyens,
00:15:44 alors que le plan Vigipirate a été relevé à son niveau le plus élevé.
00:15:49 Et puis, prudence et patience si vous prenez la route
00:15:51 en ce week-end de Pascale,
00:15:52 bisons fûtes et voies rouges dans le sens des départs
00:15:55 en Ile-de-France et en région au Verneu-Rhône-Alpes.
00:15:57 Lundi, la circulation sera difficile dans le sens des retours
00:16:00 sur toute la partie nord-ouest du pays.
00:16:04 Merci Somaïa. On vous retrouve dans 15 minutes.
00:16:06 Allez, on poursuit notre débat, évidemment,
00:16:08 fortement consacré à ce chef d'établissement,
00:16:11 cette petite, vous l'avez souligné,
00:16:14 Joseph, manifestation de soutien.
00:16:17 Et on peut le déplorer en tous les cas.
00:16:19 Le principal syndicat des chefs d'établissement
00:16:21 a tenu à prendre la parole ce matin suite à cette affaire.
00:16:24 Le thème de la conférence de presse, je vous le donne,
00:16:26 vous allez tout comprendre très rapidement, évidemment.
00:16:28 Le thème "atteinte à la laïcité, les personnels de direction
00:16:32 sont en première ligne".
00:16:33 Ça veut tout dire.
00:16:35 On va retrouver sur place nos envoys spéciaux,
00:16:37 Maxime Legay et Laurence Elrié.
00:16:39 Bonjour, Maxime Legay.
00:16:41 Évidemment, je le disais, il y a une véritable émotion
00:16:44 chez ces chefs d'établissement.
00:16:46 Et vous êtes accompagné par l'un d'entre eux.
00:16:48 Racontez-nous un petit peu ce témoignage
00:16:51 et l'ambiance ce matin, surtout aussi.
00:16:53 - Bonjour, chère Thierry.
00:16:57 Effectivement, une conférence du secrétaire national
00:17:01 des directions du personnel de l'éducation nationale,
00:17:04 qui s'est tenue dans un contexte singulier,
00:17:06 impossible de faire fi ici de ce départ du proviseur du lycée,
00:17:11 Maurice Ravel, menacé à mort.
00:17:13 Justement, je me trouve avec Bob Kévitch.
00:17:18 Merci de réagir en direct sur CNews.
00:17:20 Secrétaire général, vous nous disiez tout à l'heure
00:17:23 lors de la conférence de presse,
00:17:25 nous sommes sortis du pas de vague depuis Samuel Paty.
00:17:28 Il y a eu une prise de conscience.
00:17:30 Ma première question serait dans ce cas-là,
00:17:32 comment expliquez-vous ce communiqué du rectorat
00:17:35 dans un premier temps qui parlait de convenance personnelle
00:17:38 et de départ anticipé à la retraite,
00:17:40 s'agissant de ce départ de ce professeur
00:17:42 qui, tout le monde le sait, était visé, menacé.
00:17:46 Et que c'est la question de la sécurité
00:17:48 qui a engendré ce départ.
00:17:49 Oui, je pense qu'il y a un écart entre les actes,
00:17:52 c'est-à-dire qu'on a une présence extrêmement forte
00:17:54 du rectorat, du ministère et même du Premier ministre dans ce domaine.
00:17:58 Il y a un écart entre la réalité et l'accompagnement
00:18:01 qui a pu être fait dans cette situation,
00:18:03 et la communication et ce courrier
00:18:06 qui fait effectivement apparaître la notion de convenance personnelle.
00:18:08 C'est dommage, je pense que c'est une erreur de communication.
00:18:11 Je ne crois pas qu'il y ait de volonté particulière
00:18:12 de mettre la poussière sur le tapis.
00:18:14 On peut le regretter, d'ailleurs je l'ai exprimé moi-même
00:18:17 auprès du cabinet de la ministre en disant que
00:18:19 pourquoi ne pas appeler un chat un chat,
00:18:21 le collègue est parti pour des questions de sécurité,
00:18:23 il fallait l'écrire comme ça, tout simplement.
00:18:25 Pour vous c'est une simple erreur d'inadvertence,
00:18:28 les mots ont un sens, le soutien apporté
00:18:31 doit être total à la communauté éducative,
00:18:33 c'est ce que disait Gabriel Attal,
00:18:34 c'est ce que vous répétiez lors de votre point presse,
00:18:38 pourquoi alors ne pas l'avoir simplement dit
00:18:40 s'il n'y a pas de volonté de vouloir mettre la poussière sur le tapis ?
00:18:43 J'ai envie de vous répondre que ce n'est pas à moi
00:18:45 de répondre à cette question,
00:18:46 donc il faut la poser à la personne qui a rédigé cette communication.
00:18:51 Encore une fois il y a un décalage entre ce qui est fait
00:18:54 et ce qui a été écrit, on peut le regretter, c'est dommage,
00:18:56 ce n'est pas l'essentiel du débat me semble-t-il aujourd'hui.
00:18:59 Alors l'essentiel du débat justement, venons-y,
00:19:01 est-ce que vous trouvez que nous en faisons assez
00:19:04 pour lutter contre cette entrise islamiste
00:19:06 qui fait feu de tout bois sur l'école républicaine
00:19:09 à travers les réseaux sociaux,
00:19:11 à travers effectivement des élèves
00:19:13 qui tentent de contrevenir à la loi républicaine
00:19:16 en venant avec un voile ou une abaya à l'école,
00:19:19 est-ce qu'on en fait assez pour lutter contre cette entrise islamiste ?
00:19:23 Je pense que l'école essaie de prendre sa place dans ce débat,
00:19:27 le SNP est très actif sur cette question,
00:19:29 les personnels de direction sont en première ligne
00:19:32 et encore une fois font feu de tout bois,
00:19:34 c'est à la fois les aspects de formation,
00:19:37 d'explication et d'accompagnement des élèves,
00:19:40 mais c'est aussi potentiellement les actions
00:19:42 qu'on doit mener tous les matins à la grille,
00:19:44 les explications, les sanctions potentielles
00:19:46 si on a des situations qui se présentent.
00:19:48 Il faut admettre que la clarification
00:19:50 qui a pu être faite par Gabriel Attal à la fin de l'été
00:19:53 sur le statut de certaines tenues nous a aidés,
00:19:55 donc de ce point de vue,
00:19:57 on voit que globalement l'impression que ça peut donner,
00:19:59 c'est qu'on progresse sur le terrain des contestations
00:20:04 en ce qui concerne les tenues.
00:20:05 Merci beaucoup M. Bobkiewicz.
00:20:07 Voilà, dans cette conférence de presse,
00:20:09 on a également revenu sur l'état de santé
00:20:12 du proviseur Maurice Ravel,
00:20:14 alors il est ébranlé par la situation,
00:20:16 il est bien entouré et il aura besoin d'un peu de temps.
00:20:19 On le comprend aisément.
00:20:20 Merci beaucoup, mon cher Maxime Legget,
00:20:22 vous êtes accompagné par Laurent Sellerier.
00:20:24 C'est important, c'est le principal syndicat
00:20:26 des chefs d'établissement, Philippe,
00:20:28 qui a tenu à s'exprimer.
00:20:30 On voit, il y a un vrai malaise
00:20:32 et puis le représentant est revenu évidemment
00:20:34 sur cette communication que j'évoquais
00:20:36 au début de cette émission, convenance personnelle,
00:20:38 enfin bref, il y a quand même...
00:20:39 Moi, je crois qu'il y a quand même un côté assez dramatique
00:20:42 qui me saute aux yeux,
00:20:44 c'est que le politiquement correct n'a pas disparu.
00:20:47 Je crois que c'est Lama El Haraj
00:20:49 qui parlait à la responsable du PS,
00:20:50 qui dit le fondamentalisme religieux
00:20:53 dans les établissements scolaires.
00:20:54 Mais qui a tué Samuel Paty ?
00:20:56 Ce n'est pas un catholique traditionnaliste
00:20:57 ou un juif lubavitch.
00:20:59 Qui a tué Dominique Bernard ?
00:21:00 Ce n'est pas un bouddhiste theravada
00:21:02 ou un hindouiste qui serait perdu du côté d'Arras.
00:21:04 C'est toujours le même fondamentalisme religieux,
00:21:07 mais malheureusement, a priori,
00:21:08 certains ont encore du mal à dire le fondamentalisme islamiste.
00:21:12 Et vous savez, comme disait Albert Camus,
00:21:14 ne pas nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde.
00:21:16 Le communiqué, le départ pour convenance personnelle.
00:21:20 Mais comment peut-on oser pondre un communiqué pareil ?
00:21:24 Le politiquement correct, encore une fois,
00:21:26 parce qu'on n'ose pas dire les choses.
00:21:28 Et tant qu'on n'ose pas dire les choses,
00:21:30 eh bien écoutez, on est incapable d'apporter des solutions.
00:21:33 C'est là qu'est le vrai problème.
00:21:35 Je ne sais pas ce que vous en pensez,
00:21:36 mais ça me semble être évident.
00:21:38 Tant la responsable du PS que le rectorat
00:21:41 sont incapables de mettre des mots sur les choses.
00:21:43 C'est quand même dramatique.
00:21:44 Surtout qu'on en a quand même déjà à deux morts dans le corps enseignement.
00:21:47 Faut-il le rappeler ?
00:21:48 Mais j'allais dire le responsable du syndicat,
00:21:53 des responsables d'établissement,
00:21:56 entre nous, sincèrement,
00:21:59 et il a en face de lui un événement
00:22:01 qui est un événement extraordinaire,
00:22:03 monstrueux dans sa façon, en fait,
00:22:06 à la fois d'envoyer, de jeter le réel au visage
00:22:11 des gens qui ne veulent pas le voir,
00:22:12 mais aussi dans tout ce qu'il signifie
00:22:15 sur l'état de notre société,
00:22:16 sur l'état de notre démocratie.
00:22:18 Et monsieur, moi, au début, je me suis dit,
00:22:20 oh, ça doit être le responsable du service communication du ministère,
00:22:24 parce que sincèrement, je ne vois pas un syndicaliste.
00:22:27 Je ne vois pas quelqu'un qui a été touché profondément,
00:22:30 comme nous tous avons pu être touchés par ce qui s'est passé.
00:22:33 Je ne vois même pas quelqu'un capable de se projeter.
00:22:36 Vous savez, un proviseur comme ça,
00:22:39 on ne devient pas proviseur souvent par hasard.
00:22:41 C'est-à-dire que ce sont des gens qui ont une très haute idée
00:22:44 de leur mission et de leur métier.
00:22:46 Cet homme...
00:22:46 C'est souvent des profs qui deviennent proviseurs,
00:22:48 après le concours interne.
00:22:49 C'était le cas de mon père, d'ailleurs.
00:22:50 Tout une carrière comme ça,
00:22:51 qui en général donne énormément à leur établissement,
00:22:55 il est parti comme un voleur.
00:22:57 Il n'y a personne qui a pu lui dire au revoir et merci.
00:23:01 Il n'a pas eu ce dernier contact avec tous ses élèves
00:23:03 dont il s'occupait pendant des années.
00:23:06 Vous savez, quand on ne peut pas finir quelque chose,
00:23:08 ça reste comme une douleur lancinante sur le côté.
00:23:11 Cet homme-là, et alors que cet homme n'y est pour rien,
00:23:14 voilà comment on lui fait fuir sa carrière.
00:23:16 L'homme qui est, soit disant, le dirigeant de ce syndicat,
00:23:21 n'émet aucune empathie.
00:23:23 Il n'a pas su trouver les mots pour dire ce qui s'était passé.
00:23:26 Quant à l'indignation qu'il devrait ressentir, elle n'y est pas.
00:23:30 Quant aux solutions qu'il propose, excusez-moi,
00:23:32 je pense qu'on est tous écroulés de rire tellement il n'y en a aucune.
00:23:36 Donc, ça va être un peu compliqué pour les professeurs de s'en sortir
00:23:40 si leurs principaux syndicats et syndicalistes
00:23:43 ne sont pas capables même de mettre les mots sur les faits.
00:23:48 Moi, je suis très surprise.
00:23:49 Et le rectorat, dans le même temps, nous dit "Excusez-nous,
00:23:52 on écrit des choses, mais on ne sait pas ce qu'on écrit".
00:23:54 C'est quand même fabuleux, c'est l'éducation nationale.
00:23:56 Allez les amis, on va marquer une première pause
00:23:59 dans ce Mini-News Week-end.
00:24:00 On continue à parler de l'enseignement, de nos professeurs.
00:24:03 On parlera de Nicole Biloubet qui est en visite en Aquitaine aujourd'hui.
00:24:07 Elle est justement dans un lycée professionnel.
00:24:09 On devrait la voir et l'entendre tout à l'heure.
00:24:12 Et puis, vous savez, elle a pris cette mesure de suspendre également
00:24:15 ces espaces numériques qui ont été victimes de menaces.
00:24:18 Alors, on en parlera. Est-ce que c'est une bonne solution ?
00:24:20 Oui, non ? On en parle.
00:24:23 Casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre,
00:24:25 c'est une idée géniale, mais on ne l'a jamais eu.
00:24:27 Eh bien, gardez votre salive, ma chère Céline,
00:24:30 parce que je vais vous interroger là-dessus.
00:24:32 Interrogation orale et écrite peut-être.
00:24:35 Allez, on marque une pause.
00:24:37 Il est 12h24. On se retrouve dans quelques instants,
00:24:39 évidemment, pour la suite de notre émission.
00:24:40 À tout de suite.
00:24:41 Il est 12h30, Madame Béthys, si vous êtes à table, évidemment.
00:24:48 C'est Mini-News Week-end jusqu'à 14h.
00:24:50 Je vous présente l'équipe de grands témoins
00:24:52 qui m'accompagne ce vendredi.
00:24:54 Une équipe de fidèles, mais tout de suite, elle aussi,
00:24:56 les fidèles au rendez-vous, c'est Somaïa Labidi.
00:24:58 On fait un tour de l'info, que je re-salue, Somaïa.
00:25:00 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:25:01 À la une, rassemblement symbolique après le départ du proviseur
00:25:05 du lycée Maurice Ravel.
00:25:07 Élus, parents, élèves et profs sont réunis depuis ce matin
00:25:09 devant l'établissement scolaire parisien.
00:25:12 Une affaire au retentissement national
00:25:13 et qui continue de choquer la communauté éducative.
00:25:17 Des images de l'une des dévotions les plus populaires
00:25:20 parmi les chrétiens.
00:25:21 Une foule dense et compacte a débuté le chemin de croix à Jérusalem,
00:25:25 l'un des temps forts de ce week-end de Pascal.
00:25:28 Et puis, passage à l'heure d'été, ce week-end,
00:25:30 dans la nuit de samedi à dimanche,
00:25:32 nous avancerons nos montres d'une heure
00:25:34 après les avoir reculées au mois d'octobre dernier, Thierry.
00:25:38 On va moins dormir, c'est ça ?
00:25:39 C'est ça.
00:25:40 Eh oui, bon courage pour ceux qui bossent le week-end.
00:25:42 On va moins dormir.
00:25:43 Allez, on se retrouve dans 15 minutes.
00:25:44 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'accompagne
00:25:46 en ce vendredi.
00:25:47 En ce vendredi saint, il ne faut pas l'oublier évidemment,
00:25:49 c'est une pine à Nathan Devers, Philippe David et Joseph Touzelle.
00:25:52 Soyez les bienvenus.
00:25:54 On va parler de Nicole Belloubet.
00:25:55 On va la retrouver tout à l'heure puisqu'elle est en visite
00:25:58 en Aquitaine, du côté de Bordeaux.
00:26:00 Mais la ministre a décidé de suspendre l'accès à l'ENT.
00:26:03 Vous savez, l'ENT, ce sont les espaces numériques
00:26:05 qui sont présents dans tous les établissements scolaires.
00:26:07 Ça fait suite aux nombreuses menaces d'attentats reçues
00:26:10 sur cette messagerie ces derniers jours.
00:26:11 On va écouter les tentes interrogées sur le sujet
00:26:13 chez nos confrères d'Hertel.
00:26:14 Et puis, je vous pose la question.
00:26:16 Bonne ou mauvaise idée ?
00:26:17 J'ai un peu la réponse aussi, une pine.
00:26:19 Je pense que pour elle, ce n'est pas une bonne réponse.
00:26:21 Mais bon, on ouvre le débat juste après.
00:26:22 On écoute Nicole Belloubet.
00:26:24 Les actes malveillants qui ont été commis,
00:26:29 c'est par des piratages de comptes élèves.
00:26:31 Donc, si vous voulez, dès que cela s'est produit,
00:26:33 nous avons bloqué les comptes.
00:26:34 Et là, en lien avec les régions,
00:26:38 nous allons suspendre la messagerie dans les ENT
00:26:42 pendant quelque temps, jusqu'aux vacances de printemps,
00:26:44 sans doute, pour que nous puissions, le cas échéant,
00:26:48 réinitialiser les comptes de nos élèves
00:26:51 et sécuriser davantage encore,
00:26:53 ce sera peut-être à plus long terme,
00:26:54 l'accès à la messagerie des ENT.
00:26:56 Et je dois préciser qu'un adolescent de 17 ans
00:26:59 a été interpellé hier du côté de Malakoff, dans les Hauts-de-Seine.
00:27:02 A priori, sa garde à vue aurait été prolongée.
00:27:05 Alors, Céline, vous piafez d'impatience.
00:27:09 C'est toujours pour ces cours, en fait.
00:27:11 Non, je pense qu'en fait, quand il y a un événement,
00:27:14 on ne gagne pas à casser le révélateur
00:27:18 parce qu'on ne maîtrise pas l'événement en soi.
00:27:21 La question qui est posée derrière ces piratages de l'ENT,
00:27:24 c'est à la fois, j'allais dire, le niveau de cybersécurité
00:27:28 qui sont donnés à nos établissements publics.
00:27:30 Je rappelle qu'il y a des hôpitaux qui ont été piratés.
00:27:32 Là, la fuite de données a des conséquences aussi extrêmement importantes.
00:27:36 Ça, c'est la première chose.
00:27:37 Donc, la vraie question, c'est pourquoi l'État est aussi léger,
00:27:40 alors qu'on sait qu'aujourd'hui, la cybersécurité
00:27:42 est une des nouvelles frontières de sécurité
00:27:44 qu'il va falloir que nous assumions ?
00:27:46 Ça, c'est la première chose.
00:27:48 Et deuxième chose, il semblerait qu'il soit très facile
00:27:51 de pénétrer à l'intérieur de ces ENT.
00:27:53 Il suffirait de pénétrer à l'intérieur de l'ENT, de l'établissement,
00:27:56 pour récupérer d'une autre manière les adresses de tous les élèves.
00:27:59 Donc, tout cela me semble un peu ridicule.
00:28:02 C'est en fait, je ne sais pas quoi faire,
00:28:04 mais j'ai besoin, pour calmer le jeu, d'annoncer quelque chose.
00:28:07 Donc, j'annonce ça.
00:28:09 Il me semble que les problèmes que pose ce qui est arrivé à ce proviseur
00:28:12 sont largement, dépassent largement cette question de l'ENT,
00:28:16 c'est-à-dire que la question de l'ENT n'est pas prioritaire
00:28:18 et qu'elle met davantage l'État en face de son absence de responsabilité
00:28:22 devant ses obligations en matière de cybersécurité.
00:28:25 Et il fallait agir, et donc elle agit,
00:28:26 et elle décide de prendre cette décision.
00:28:28 On attend de voir.
00:28:28 Mais ce n'est pas la bonne.
00:28:29 Ben oui.
00:28:30 On écoutera tout à l'heure justement un représentant de chef d'établissement.
00:28:35 Moi, je pense déjà que ce n'est pas du tout la même affaire que le proviseur.
00:28:37 C'est un sujet qui n'a absolument rien à voir.
00:28:40 On a affaire, c'est trop tôt pour savoir,
00:28:42 on a un allodécent qui a été arrêté,
00:28:44 qui manifestement n'avait rien à voir avec l'islamisme
00:28:46 et qui était plutôt islamophobe d'ailleurs, selon les informations qu'on a.
00:28:50 Mais on a affaire depuis un certain temps à une série de déstabilisations
00:28:54 qu'a pu vivre la France, qui sont différentes.
00:28:56 Certaines informatiques, d'autres non.
00:28:57 Alors pour les déstabilisations informatiques,
00:28:59 on se souvient de l'attaque massive qu'il y avait eu sur plusieurs ministères
00:29:03 en même temps il y a quelques semaines.
00:29:05 Pour des déstabilisations plus générales visant à créer de la psychose,
00:29:10 après le 7 octobre, quand il y avait eu des étoiles de David
00:29:13 sur les immeubles parisiens et qu'on avait appris après
00:29:15 que c'était les services russes qui avaient fait cela.
00:29:18 Quand il y a eu aussi la psychose sur les punaises de lit,
00:29:20 on a appris après, on a eu la preuve formelle que les services russes,
00:29:23 enfin la preuve quasi formelle que les services russes
00:29:26 étaient impliqués dans l'augmentation, l'amplification de cette psychose.
00:29:30 On a eu aussi tous ces musées qui ont été évacués,
00:29:32 vous vous souvenez, le château de Versailles, etc.
00:29:34 en permanence plusieurs fois par jour.
00:29:36 Bon, alors là on ne sait pas si c'est un canular,
00:29:39 si c'est des services qui sont derrière
00:29:42 et qui visent à déstabiliser, si c'est un mélange des deux.
00:29:45 Très probablement tous les spécialistes de l'islamisme
00:29:47 disent que ce n'est pas de l'islamisme
00:29:48 parce que ce n'est pas les éléments de langage des terroristes,
00:29:51 que ce n'est évidemment pas les méthodes
00:29:52 quand on veut faire un attentat de prévenir qu'on va faire un attentat.
00:29:55 Bon, donc à partir de là, c'est la première chose.
00:29:57 Il faut voir que nous vivons une période
00:30:00 où en dehors des guerres militaires,
00:30:02 des opérations destinées à nuire à des pays
00:30:05 peuvent être faites par tout un tas de moyens, notamment virtuels.
00:30:07 La deuxième chose qu'il faut voir,
00:30:09 c'est qu'il ne faut pas, à mon avis,
00:30:10 chercher toujours à accuser l'État de dénégation,
00:30:14 de lâcheté, de pas de vagues,
00:30:16 et qu'en l'occurrence là, quand il y a un problème de cybersécurité
00:30:18 sur les ENT qui n'avaient pas été révélés jusqu'ailleurs
00:30:21 et qu'il faut pour le rétablir, commencer par suspendre ces ENT,
00:30:24 je ne vois pas quelle autre solution aurait pu être adoptée
00:30:26 par la ministre de l'Éducation.
00:30:28 Et à mon avis, ce serait un faux procès.
00:30:33 – En gros, elle ne l'aurait pas fait, on lui aurait reproché.
00:30:35 – Mais bien entendu, surtout qu'elle ne le fait pas du tout
00:30:37 pour mettre la poussière sous le tapis,
00:30:39 elle le fait pour pouvoir ensuite améliorer la sécurité de ces ENT.
00:30:43 – Donc, pas le même avis que Céline Pinard.
00:30:46 Philippe et Joseph.
00:30:47 – Mon avis est à peu près le même que Nathan.
00:30:49 C'est sûr qu'aujourd'hui, la cybersécurité,
00:30:53 ça ne marche pas à 100%, qu'on le veuille ou non.
00:30:55 Alors là, c'est des contenus évidemment condamnables,
00:30:59 mais si la ministre fait quelque chose, elle va être critiquée.
00:31:04 Si elle ne fait rien, elle va être critiquée.
00:31:06 Je ne vois pas tellement ce qu'on pouvait faire depuis.
00:31:07 – De toute façon, elle est critiquée depuis le départ.
00:31:09 D'une manière ou d'une autre…
00:31:10 – Il faut dire que ce n'était peut-être pas le bon casting non plus.
00:31:12 – Ce n'est pas le débat aujourd'hui, mais bon, voilà.
00:31:15 Joseph.
00:31:16 – C'est le deuxième recul.
00:31:17 Le premier recul, c'est le retrait du proviseur,
00:31:20 puisque maintenant, il faut dire "retrait".
00:31:22 Il a démissionné, maintenant on en est à retrait, premier recul.
00:31:26 Deuxième recul, c'est suspendre le système.
00:31:28 J'imagine quand même que ce système, il ait une utilité,
00:31:31 s'il était mis en place.
00:31:33 – Oui, il y a un lien en plus avec les parents.
00:31:35 – C'est la responsabilité de cette ministre,
00:31:37 mais c'est la responsabilité de l'administration en général,
00:31:41 d'avoir mis en place un système insuffisamment sécurisé.
00:31:44 Alors, je sais bien, il n'y a pas de sécurité à 100%.
00:31:47 – La sécurité, le risque zéro n'existe pas.
00:31:49 – C'est du bricolage.
00:31:51 Et d'ailleurs, tous ceux qui sont dans l'enseignement
00:31:53 et qui ont utilisé les systèmes internes à l'éducation nationale
00:31:56 savent qu'ils dysfonctionnent, que c'est du bricolage,
00:31:58 que c'est mal fait et que ça ne va pas.
00:32:01 Donc, c'est tout ça qui fera une métaphe là.
00:32:02 Alors, à qui s'en prendre ?
00:32:04 Pas aux élèves, pas aux parents, pas aux proviseurs,
00:32:06 mais à ceux qui gèrent et qui mettent en place.
00:32:08 Et il faut attendre une crise qui vient de je ne sais pas qui,
00:32:11 comme l'a dit Nathan.
00:32:12 Alors, je ne veux pas voir les Russes derrière tout,
00:32:14 parce que les morts en France, ce n'est pas les services russes.
00:32:17 – Mais j'y suis, c'est une piste stable.
00:32:19 – Donc, attention aussi, la réalité est grave, elle est là.
00:32:23 Mais je ne sais pas qui est derrière,
00:32:25 mais en tout cas, ça montre un laxisme depuis de très nombreux mois.
00:32:29 Je rappellerai que ces gens, globalement,
00:32:30 sont au pouvoir depuis de nombreuses années.
00:32:32 Mme Belloubet, ce n'est pas la première fois qu'elle est ministre.
00:32:34 Elle a été garde des Sceaux, plus personne ne s'en souvient.
00:32:37 Et heureusement, parce que ce n'était pas grandiose.
00:32:39 – Alors, justement, oui.
00:32:40 – Et pour finir sur les questions de cybersécurité,
00:32:42 moi, ce qui m'étonne énormément,
00:32:44 c'est que quand vous travaillez, que ce soit au Parlement
00:32:47 ou les gens qui sont dans les ministères,
00:32:48 ces questions sont posées depuis 10 ans.
00:32:51 On a toujours dit que la France, et notamment les ministères
00:32:54 et un certain nombre de ministères importants,
00:32:58 n'étaient pas sécurisés ou pas assez sécurisés.
00:33:01 On a vu ce que donnaient les failles de sécurité.
00:33:03 J'ai rappelé ce qui s'était passé avec les hôpitaux.
00:33:05 Donc tout ça, c'est comme d'habitude,
00:33:08 chronique de déstabilisation annoncée
00:33:11 contre lesquelles aucun pouvoir ne fait quoi que ce soit.
00:33:15 Donc ça commence à devenir compliqué.
00:33:17 Et une fois que la déstabilisation est faite,
00:33:20 là, vous avez des gens qui vous disent
00:33:22 "non, vous savez, en responsabilité, nous allons suspendre
00:33:25 et nous allons régler le problème".
00:33:26 Je ne pense pas que le problème sera réglé.
00:33:28 Ils n'ont même pas pris la mesure de ce qu'il fallait faire
00:33:31 parce que mettre vraiment des barrières en termes de cybersécurité,
00:33:34 ça coûte de l'argent et ça domaine du personnel derrière.
00:33:38 C'est que derrière, c'est une organisation.
00:33:40 - Alors pour voir un petit peu...
00:33:41 - Le nombre d'administratifs qu'il y a au ministère de l'Éducation nationale
00:33:44 par rapport au nombre d'enseignants,
00:33:45 je pense qu'on devrait pouvoir arriver à trouver les ressources humaines.
00:33:48 - Alors est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise idée de la part de la ministre ?
00:33:51 On a posé la question aux intéressés, évidemment,
00:33:54 et notamment à Maxime Roper qui est vice-président du SNAL,
00:33:56 et on verra bien sa réponse.
00:33:58 Ça va susciter, je pense, autour de cette table,
00:34:01 une réaction évidemment ou plusieurs.
00:34:02 - Je suis plutôt dubitatif,
00:34:09 voilà, dubitatif sur ce qui va être mis en place
00:34:14 pour renforcer justement cette sécurité
00:34:16 parce que mettre en place un bouclier numérique,
00:34:21 j'attends de voir quelle forme cela va-t-il prendre.
00:34:26 Voilà, et avec quelle garantie pour les personnels et pour les élèves ?
00:34:31 Il ne faut pas que ce soit de la poudre aux yeux.
00:34:33 Donc à un moment donné, il faut que derrière,
00:34:36 on renforce véritablement la sécurité informatique de nos outils.
00:34:42 Il ne faut pas que ce soit des mesurettes
00:34:44 ou alors des effets d'annonce,
00:34:46 comme malheureusement on en voit trop souvent
00:34:49 et qui derrière ne sont pas suivis de faits concrets.
00:34:51 - Bon voilà, la réponse, c'est important que vous l'entendiez,
00:34:54 il est concerné, Maxime Wapeff.
00:34:57 Il ne faut pas que ce soit de la poudre aux yeux.
00:34:59 - Est-ce qu'on est encore dans l'empire des mots ?
00:35:01 Ou est-ce qu'on va être dans la réalité ?
00:35:02 Un bouclier numérique, ce n'est pas neutre.
00:35:04 Alors, je suis désaccord avec Philippe
00:35:07 parce qu'il peut y avoir beaucoup de monde à l'éducation nationale,
00:35:10 mais ce n'est pas forcément des spécialistes de l'informatique.
00:35:12 Et donc ça, ça se forme, ça coûte cher et on en manque.
00:35:16 C'est-à-dire que c'est un gros, gros dossier
00:35:18 qui ne peut pas être réglé, évidemment,
00:35:19 à la décharge de la ministre d'attachement de doigt.
00:35:22 Mais ça veut dire que ça fait des mois, si ce n'est des années,
00:35:25 qu'on a laissé faire et que maintenant,
00:35:26 on est face à une réalité qui est difficile à gérer.
00:35:29 - Nathan Le Verla, il est plutôt de l'avis de Céline, Maxime Wapeff.
00:35:34 Il est un peu dubitatif sur cette décision,
00:35:37 même si j'entends ce que vous dites,
00:35:39 qu'il fallait qu'elle fasse quelque chose.
00:35:40 Mais on voit bien les interrogations que pose Maxime.
00:35:44 - Quand on voit que les ministères français les plus sécurisés
00:35:47 ont été piratés, quand on voit que dans le monde,
00:35:49 il arrive que des institutions archi sécurisées soient piratées,
00:35:53 évidemment, je ne suis pas un spécialiste de l'informatique
00:35:56 et ce n'est pas trop bon sujet,
00:35:57 mais évidemment que l'inviolabilité numérique n'existe pas.
00:36:01 On le voit bien.
00:36:03 Donc ça, c'est une première chose.
00:36:04 Une deuxième chose, c'est de remarquer quand même
00:36:07 que l'éducation nationale existe depuis longtemps.
00:36:10 Elle peut, pendant quelques semaines, se passer de NT.
00:36:13 Si vous voulez, ce n'est pas non plus quelque chose de vital
00:36:15 pour que l'éducation nationale fonctionne.
00:36:17 Et la troisième chose qu'il faut remarquer,
00:36:19 c'est que les opérations, encore une fois, de déstabilisation,
00:36:21 qu'il s'agisse d'un canular, d'un particulier
00:36:24 qui veut enrayer le fonctionnement d'un lycée pendant X journée
00:36:28 ou qu'il s'agisse de personnes sérieuses
00:36:30 qui ont un objectif politique derrière,
00:36:32 les opérations de déstabilisation, elles sont multiples.
00:36:35 Celles que je vous ai citées, qui s'étalent sur la dernière année,
00:36:38 elles n'ont rien à voir les unes avec les autres.
00:36:40 Vous avez des histoires de punaise de lignes,
00:36:41 vous avez des histoires de musées qui ont fermé,
00:36:43 vous avez des histoires qui n'ont rien à voir.
00:36:44 Et il y en aura d'autres,
00:36:45 et il y en aura d'autres sur d'autres terrains
00:36:47 que le ENT de l'éducation nationale.
00:36:48 Donc face à cela, il y a évidemment,
00:36:50 il faut d'un point de vue technique régler le problème,
00:36:52 mais bon, et puis deuxièmement,
00:36:54 il ne faut pas sombrer dans la psychose.
00:36:55 Parce que le but, encore une fois,
00:36:57 sauf si c'est un canular,
00:36:58 mais s'il y a des gens qui ont des intentions sérieuses
00:37:00 quand ils agissent ainsi,
00:37:02 leur but, c'est de faire en sorte qu'en France,
00:37:04 on puisse partir du principe
00:37:06 qu'on va vivre dans une psychose généralisée
00:37:08 par rapport à l'éducation nationale.
00:37:09 Je pense que c'est très, très important
00:37:10 de rappeler dans le débat public
00:37:12 qu'il ne faut pas donner justement
00:37:14 à ceux qui organisent ces déstabilisations,
00:37:16 ce qu'ils en attendent.
00:37:17 Je cite juste une chose,
00:37:18 mais sur l'opération concernant les punaises de lit,
00:37:20 qui était évidemment moins sanglante,
00:37:21 il n'y avait pas des vidéos de décapitation.
00:37:22 On en a parlé.
00:37:23 Mais le but était de faire en sorte
00:37:25 que le tourisme baisse en France.
00:37:27 Et en effet, c'est ce qui s'est un peu passé
00:37:28 parce qu'à un moment, les gens dans le monde entier
00:37:30 se disaient on ne va pas aller dans un pays
00:37:31 qui est infesté par les punaises de lit.
00:37:33 Apparemment, il y en a partout, etc.
00:37:34 Donc si vous voulez, la psychose est dangereuse
00:37:36 et la psychose, parfois, est plus dangereuse
00:37:38 que la menace qu'ont Fantasme.
00:37:40 Oui, mais sauf que j'allais dire,
00:37:41 dans le cas de l'éducation nationale,
00:37:43 il n'y a pas de psychose, il y a une menace réelle,
00:37:44 c'est-à-dire que l'assassinat de Samuel Paty,
00:37:49 la boucherie de l'assassinat de Dominique Bernard.
00:37:53 On sait très bien que dans le discours,
00:37:55 que ce soit celui d'Al-Qaïda,
00:37:56 mais aujourd'hui, celui des frères musulmans
00:37:59 ou celui des nouvelles menaces islamistes,
00:38:01 l'école est ciblée en premier lieu.
00:38:03 On sait aussi que la France est ciblée
00:38:05 avant tout autre pays à cause de sa laïcité
00:38:08 et que le symbole du bestion laïque reste l'école.
00:38:12 Donc, dans le cadre de l'éducation nationale,
00:38:15 on n'est pas du tout dans une psychose,
00:38:17 on est dans une réalité et une réalité
00:38:19 qui a déjà donné lieu à un certain nombre de morts
00:38:22 et sur lesquelles les menaces ne cessent de se renforcer
00:38:25 et les tests ne cessent de se renforcer.
00:38:27 Donc là, je pense qu'il y a vraiment nécessité
00:38:31 d'une prise de conscience importante
00:38:33 et ce qui peut être extrêmement gênant,
00:38:35 c'est que quand vous écoutez les discours
00:38:37 des syndicats de l'éducation nationale,
00:38:40 je trouve qu'ils sont bien en deçà de la réalité,
00:38:43 alors que de temps en temps,
00:38:44 si vous voulez que les pouvoirs publics agissent,
00:38:46 il va vraiment falloir leur mettre
00:38:47 un petit coup de poing dans le ventre
00:38:49 pour qu'ils comprennent ce qui se passe.
00:38:50 Et là, je ne comprends pas...
00:38:52 - Mais une espèce de résignation,
00:38:53 je ne sais pas si je termine exact ou pas.
00:38:55 - Oui, je trouve ça très triste, ce que ça dégage,
00:39:01 c'est-à-dire face à une violence qui est insoutenable
00:39:04 et qui est extraordinaire,
00:39:06 d'avoir des réactions syndicales aussi ternes.
00:39:10 Je crois que le mot qui m'est venu...
00:39:11 - Ça vous a marqué l'intervention du président
00:39:13 des chefs d'établissement ?
00:39:15 - Je ne l'ai pas comprise, vraiment.
00:39:17 - On continue le débat, évidemment, jusqu'à 13h.
00:39:21 On va beaucoup parler de l'enseignement
00:39:23 et de la sécurité autour des établissements,
00:39:25 mais il est 12h45 et je dois être à l'heure, mes amis.
00:39:29 Somaya Labidi est là pour un tour de l'info.
00:39:31 Somaya.
00:39:32 - C'est l'un de vos thèmes de débat, Thierry,
00:39:33 rassemblement symbolique après le départ du proviseur
00:39:36 du lycée Maurice Ravel.
00:39:38 Élus, parents, élèves et profs sont réunis depuis ce matin
00:39:41 devant l'établissement scolaire.
00:39:43 Une affaire au retentissement national
00:39:44 et qui continue de choquer la communauté éducative.
00:39:48 Des policiers étrangers pour renforcer la sécurité
00:39:51 lors des Jeux, une pratique courante
00:39:53 puisque des gendarmes français avaient participé
00:39:55 à la sécurisation des sites pendant la Coupe du monde de foot,
00:39:58 au Qatar.
00:40:00 Et puis la campagne s'accélère outre-Atlantique,
00:40:02 pas moins de deux présidents pour soutenir Joe Biden
00:40:05 à une levée de fonds hier soir à New York.
00:40:07 Barack Obama et Bill Clinton ont porté chance
00:40:10 au candidat démocrate qui a pu récolter
00:40:12 la modique somme de 25 millions de dollars.
00:40:15 - Merci beaucoup.
00:40:16 On retrouve dans 15 minutes, très précisément,
00:40:19 je vais synchroniser ma montre pour être à l'heure,
00:40:20 évidemment, ma chère Somaya.
00:40:22 On va retrouver dans quelques instants Nicole Bédoubet
00:40:25 qui est en visite en girant dans un lycée
00:40:27 d'enseignement professionnel,
00:40:28 mais on poursuit le débat évidemment sur cette décision.
00:40:30 Philippe, je ne vous ai pas donné la parole
00:40:32 sur cette mesure de supprimer ces espaces numériques.
00:40:37 Donc évidemment, ça ne plaît pas à Céline Pina,
00:40:40 Nathan Devers dit "bah oui, mais il fallait faire
00:40:42 quelque chose aussi".
00:40:43 Le débat est ouvert évidemment.
00:40:44 Et on a vu que ce représentant du SNALC,
00:40:46 lui aussi dit "bon voilà".
00:40:48 - Mais les syndicats, je voudrais revenir dessus,
00:40:50 il y a quand même une partie d'idéologie chez les syndicats,
00:40:52 mais pas seulement d'enseignants.
00:40:53 Regardez ce que disait Joseph,
00:40:55 "un proviseur est menacé de mort pour avoir voulu rappeler
00:40:58 à une élève qu'il ne fallait pas porter le voile".
00:41:00 Que dit un ou une enseignante ?
00:41:01 - Je ne suis pas une enseignante, je crois.
00:41:02 Le danger, c'est l'extrême droite.
00:41:05 Quand on est à ce niveau de déconnexion
00:41:07 et de politiquement correct, à ce que je sache,
00:41:09 Samuel Patié et Dominique Bernard,
00:41:12 ils n'ont pas été tués par l'extrême droite.
00:41:13 Les enfants juifs assassinés devant l'école Osara Thora,
00:41:16 ils n'ont pas été tués par l'extrême droite.
00:41:18 Ou alors c'est que j'ai raté un épisode.
00:41:20 Désolé, le Bataclan, ce n'est pas l'extrême droite.
00:41:22 Aux dernières nouvelles, on est d'accord aussi ?
00:41:24 - On est d'accord.
00:41:24 - D'accord.
00:41:25 Bon, manifestement, certains n'ont toujours pas compris ça.
00:41:28 Donc il y a une partie d'idéologie.
00:41:30 Mais surtout, je vais être encore une fois d'accord avec Nathan.
00:41:33 Vous pensez que j'ai un bon modèle.
00:41:35 On peut très bien se passer d'ENT pendant quelques temps.
00:41:38 Excusez-moi, à notre époque, il n'y avait pas d'ENT.
00:41:40 - C'est vrai, je vous rappelle.
00:41:41 - Le niveau des élèves était quand même bien meilleur,
00:41:43 soit dit en passant.
00:41:44 Donc...
00:41:46 - Joseph, on voit Nicole Belloubet.
00:41:48 On va apprendre tout de suite Nicole Belloubet
00:41:50 qui doit intervenir depuis ce lycée d'enseignement professionnel de Gironde.
00:41:54 On écoute Nicole Belloubet.
00:41:55 - Je suis venue ici à Bordeaux,
00:41:57 aux côtés des autres services de l'Etat et des collectivités territoriales,
00:42:02 des élus bien sûr,
00:42:04 pour dire l'émotion que nous avons de manière régulière
00:42:08 lorsque nos établissements scolaires et nos personnels éducatifs
00:42:12 font l'objet d'attaques qui sont malveillantes
00:42:15 et qui sont absolument inacceptables.
00:42:17 Je suis venue leur dire et leur répéter qu'ils ne sont pas seuls
00:42:22 et que tous ensemble, au premier chef, évidemment,
00:42:25 l'Education nationale, je salue particulièrement Mme la rectrice
00:42:28 qui est à mes côtés et qui travaille beaucoup depuis plusieurs jours,
00:42:32 les enseignants ne sont pas seuls
00:42:34 et nous formons tous un bouclier autour d'eux,
00:42:37 autour de nos établissements.
00:42:38 C'est un bouclier qui, lorsqu'il y a des difficultés
00:42:41 comme celle que l'établissement dans lequel je me suis rendue ce matin a connue,
00:42:45 se déploie en termes d'une part de force de sécurité
00:42:48 pour assurer la sécurité de nos élèves dans les établissements
00:42:51 et de nos professeurs.
00:42:53 Et donc c'est évidemment, dès qu'il se passe un incident,
00:42:55 une levée de doute qui est mise en œuvre.
00:42:57 C'est un bouclier également de protection de nos personnels,
00:43:01 protection psychologique avec le déploiement de cellules psychologiques,
00:43:05 protection également fonctionnelle,
00:43:07 protection juridique par le déploiement de la protection fonctionnelle.
00:43:10 Et puis également, c'est un bouclier d'aide, évidemment,
00:43:13 puisque nous sommes autour d'eux en apportant les appuis pédagogiques
00:43:16 qui sont nécessaires.
00:43:18 Ça, c'est évidemment la gestion de la crise immédiate.
00:43:21 Mais à plus long terme, moi, je voudrais dire trois choses.
00:43:25 Tout ce qui touche à l'école est vraiment, en termes d'actes malveillants,
00:43:30 est vraiment inacceptable.
00:43:31 Et donc, mon objet, c'est vraiment de dire que nous avons trois leviers très puissants.
00:43:37 D'abord, assurer la sécurité physique.
00:43:39 Et là, nous y travaillons avec les collectivités territoriales.
00:43:42 La région qui a été particulièrement présente auprès de moi ce matin
00:43:46 avec le président Rousset.
00:43:48 Les départements aussi, bien sûr, qui jouent leur rôle pour les collèges.
00:43:51 Et ils déploient des outils de sécurité physique tout à fait impressionnants.
00:43:56 Les services de police sont également présents et c'est également essentiel.
00:44:00 De mon côté, quant à la sécurité physique,
00:44:03 je déploierai une force mobile scolaire qui sera nationale
00:44:09 et qui pourra être projetée dans les établissements qui connaîtraient des difficultés.
00:44:14 Cette force scolaire qui permettra aux établissements qui sont en difficulté
00:44:19 de prendre en charge pendant un temps assez long la difficulté
00:44:23 est destinée à rassurer les enseignants et les équipes éducatives.
00:44:27 C'est tout à fait essentiel pour moi.
00:44:29 Sécurité donc physique, mais aussi sécurité numérique.
00:44:34 Nous l'avons vu, les attaques cyber malveillantes
00:44:37 dont nos établissements sont l'objet doivent cesser.
00:44:40 Pour cela, avec les collectivités territoriales,
00:44:43 j'ai pris la décision de suspendre la messagerie des ENT
00:44:47 dans les établissements qui sont concernés.
00:44:49 Nous allons à partir de là mettre en place des actions de court terme
00:44:53 pendant les vacances de printemps,
00:44:54 qu'il s'agisse de la réinitialisation des comptes,
00:44:57 qu'il s'agisse également d'une campagne pour permettre d'utiliser
00:45:01 de manière correcte les équipements numériques.
00:45:05 Tout cela est essentiel.
00:45:07 Nous allons vraiment travailler sur ces sujets là.
00:45:10 Et puis à plus long terme, nous l'avons vu avec l'Anssi,
00:45:13 l'Agence nationale de sécurité numérique.
00:45:15 Nous allons vraiment nous assurer que ces outils,
00:45:20 ces plateformes numériques sont totalement sécures.
00:45:23 Sécurité physique, sécurité numérique,
00:45:25 mais également sécurité juridique.
00:45:27 C'est ce que nous devons à nos enseignants.
00:45:29 Je parlais tout à l'heure de la protection fonctionnelle,
00:45:32 mais je veux aussi dire que désormais,
00:45:35 l'État se portera systématiquement parti civil
00:45:39 lorsqu'une plainte sera déposée.
00:45:41 Nous voulons dire que ces choses là ne sont pas acceptables.
00:45:44 Et lorsqu'il y a des actes de cyber malveillance,
00:45:48 des actes d'attaque physique,
00:45:50 comme cela a pu se produire dans le passé,
00:45:52 l'État doit pouvoir demander réparation pour l'école.
00:45:57 Les écoles subissent des dommages matériels.
00:45:59 Nous le voyons avec les ENT.
00:46:01 Les écoles et leurs enseignants subissent des dommages
00:46:04 psychologiques, moraux, des dommages qui méritent réparation.
00:46:08 Et c'est ce que nous ferons désormais.
00:46:11 Au fond, l'État portera plainte, l'État demandera justice
00:46:15 et l'école obtiendra réparation.
00:46:17 Voilà ce que je souhaitais dire.
00:46:18 – J'espère rester marqué aujourd'hui par ce qui se passe
00:46:20 avec ce proviseur qui a émissionné à Paris
00:46:23 après avoir été menacé, pas par convenance personnelle,
00:46:26 par peur pour sa sécurité.
00:46:28 Aujourd'hui, qu'est-ce que vous répondez notamment
00:46:30 à ces chefs d'établissement qui se rassemblent ce matin
00:46:33 pour dénoncer ces situations-là ?
00:46:35 Parce qu'on a bien entendu vos mesures,
00:46:37 mais on sent bien aussi que là, il commence à y avoir
00:46:39 une vraie peur de la part de ces fonctionnaires, assez logique.
00:46:43 – Ce qui s'est passé au lycée Maurice Ravel,
00:46:45 où je rappelle que je me suis rendue avec la directrice
00:46:49 de l'Académie de Paris dès que les événements ont survenu,
00:46:52 c'est le travail normal qu'un proviseur a accompli
00:46:57 pour demander le respect de la laïcité dans son établissement.
00:47:00 Là encore, l'intransigeance est totale de notre part.
00:47:04 Il ne peut pas y avoir d'attitude qui vante à l'encontre
00:47:08 de ce principe fondateur de la République qu'est la laïcité.
00:47:11 Le proviseur a remarquablement fait son travail,
00:47:14 nous sommes en plein soutien à ses côtés,
00:47:17 et il a souhaité, effectivement, à la suite de ces événements,
00:47:20 il a souhaité se mettre en retrait,
00:47:22 nous l'accompagnons pendant cette période
00:47:24 et nous serons toujours avec nos proviseurs
00:47:27 pour veiller à ce que les atteintes à la laïcité cessent.
00:47:31 Et nous avons, je n'ai pas le temps ici de le déployer,
00:47:34 mais il y a de multiples outils
00:47:36 qui nous permettent de travailler avec eux.
00:47:39 Les formations, évidemment, des proviseurs qui se déploient,
00:47:42 des personnels éducatifs,
00:47:44 les équipes académiques Valeurs de la République
00:47:46 qui viennent dans les établissements
00:47:47 dès lors qu'il y a un phénomène d'atteinte à la laïcité
00:47:51 qui a été observé.
00:47:53 Bref, une multitude d'outils de protection également,
00:47:56 parce que, là encore, intransigeance totale
00:47:58 contre tous les actes qui porteraient atteinte
00:48:00 aux valeurs de la République.
00:48:01 - Madame le ministre, qu'est-ce que vous soutenez
00:48:03 le mouvement des chefs d'établissement, justement,
00:48:05 ce mouvement de colère qu'on a vu s'exprimer ce matin ?
00:48:07 - Les chefs d'établissement en qui j'ai une totale confiance,
00:48:11 totale confiance.
00:48:12 C'est le point nodal de notre système éducatif.
00:48:14 Ce sont les premiers pilotes de leurs établissements,
00:48:17 les pilotes pédagogiques.
00:48:18 J'ai une totale confiance en eux.
00:48:19 Ce qu'ils disent, c'est ce que je vous dis.
00:48:21 C'est-à-dire que nous devons ensemble faire respecter
00:48:24 la laïcité, les valeurs de la République.
00:48:27 Je serai toujours à leur côté de ce point de vue.
00:48:29 - L'Académie a touché la moitié des départements français.
00:48:32 Cette force d'intervention, ça veut dire des effectifs
00:48:34 importants pour être présents partout ?
00:48:37 - Ça veut dire des effectifs qui seront projetés
00:48:39 dans les établissements qui rencontrent
00:48:40 de vraies difficultés.
00:48:42 Il y a au niveau académique des équipes mobiles
00:48:46 de sécurité académiques.
00:48:47 Donc, c'est la réponse académique à une difficulté
00:48:50 dans un établissement.
00:48:51 Lorsque ces équipes sont mobilisées et qu'il y a besoin
00:48:55 de répondre à une situation critique particulièrement,
00:48:58 je pourrais projeter l'équipe nationale.
00:49:00 - L'équipe nationale, oui, ça ressemble concrètement.
00:49:02 - Ah non, je ne suis pas force de l'ordre.
00:49:07 Je ne suis pas monsieur Darmadin.
00:49:09 Je suis évidemment éducation nationale
00:49:12 et je reste dans mon champ de compétences.
00:49:13 Ce seront des CPE, ce seront des personnels
00:49:17 qui viendront aider les chefs d'établissement
00:49:19 pendant un temps qui pourrait être de trois semaines,
00:49:22 d'un mois, le temps que la situation se stabilise
00:49:24 s'il y a une situation de crise.
00:49:26 Et nous aurons une vingtaine de personnes pour commencer
00:49:29 qui travailleront dans cette équipe nationale.
00:49:31 - Sur l'ENT, vous disiez qu'on travaillait à des solutions.
00:49:33 Est-ce que ça veut dire qu'il y a une reprise
00:49:34 des services de l'ENT après les vacances de Pâques ?
00:49:38 - Absolument.
00:49:39 L'idée, c'est pas...
00:49:40 Si vous voulez, il y a d'une part la situation de crise
00:49:43 que nous traversons et nous devons, je l'ai dit,
00:49:44 réinitialiser des comptes, veiller à ce que les mesures
00:49:47 de sécurité minimale soient prises.
00:49:49 Mais rien ne se fait sans le concours
00:49:52 des collectivités territoriales avec lesquelles
00:49:53 nous travaillons en pleine intelligence.
00:49:55 Évidemment, les services seront repris
00:49:57 après la rentrée des vacances de printemps.
00:49:59 Je rappelle ici que ce n'est que la messagerie
00:50:02 qui est suspendue, pas la totalité
00:50:03 de l'espace numérique de travail.
00:50:05 - On va terminer.
00:50:06 Je sais qu'il y avait une question bonus sur Bordeaux.
00:50:08 - Une question bonus.
00:50:09 - Non, mais...
00:50:10 - C'est la question des menaces exactes du lycée.
00:50:13 - La nature des menaces.
00:50:14 - La nature des menaces au lycée.
00:50:17 - Où je suis allée, c'était la même chose,
00:50:20 des menaces contre des personnels enseignants
00:50:24 qui étaient assez précises et sur lesquelles,
00:50:27 il me semblait qu'il fallait rappeler à nos équipes éducatives
00:50:30 que j'étais en plein soutien.
00:50:32 - Merci à tous.
00:50:33 - Merci à vous.
00:50:34 - Comme sur les messages ENT qui ont été déjà diffusés
00:50:38 dans les autres académies, bien sûr.
00:50:39 - Merci beaucoup.
00:50:40 - Et la dernière question.
00:50:41 - Vous savez que 5 000 à Bordeaux,
00:50:42 c'est pas votre 1re...
00:50:43 - C'est la 1re.
00:50:44 - C'est la 1re.
00:50:45 - C'est la 1re.
00:50:46 - C'est la 1re.
00:50:47 - C'est la 1re.
00:50:48 - C'est la 1re.
00:50:49 - C'est la 1re.
00:50:50 - Voilà, c'était une intervention, ce qu'on appelle,
00:50:51 dans notre jargon professionnel,
00:50:53 un micro tendu à Nicole Belloubet
00:50:55 en déplacement dans un établissement scolaire.
00:50:57 Donc, je ne sais pas si la ministre de l'Éducation nationale
00:51:01 vous a convaincue sur l'ENT.
00:51:04 On va réinitialiser les comptes durant les vacances scolaires,
00:51:08 l'appareil de sécurité physique, de sécurité juridique.
00:51:12 Concernant ce qu'il avait à ce proviseur,
00:51:16 elle dit que l'État se portera à partie civile
00:51:18 quand il y a plainte,
00:51:19 l'État demandera réparation pour l'école, etc.
00:51:22 Convaincue, pas convaincue de la prise de parole de la ministre,
00:51:25 Céline, je vous regardais écouter avec attention
00:51:29 Nicole Belloubet et je crains de deviner votre réponse.
00:51:32 - En fait, ce qui m'a beaucoup ennuyée,
00:51:35 d'abord, c'est son incapacité à nommer qui attaque.
00:51:39 Or, lorsque vous êtes dans une situation
00:51:41 dans laquelle vous savez que vos personnels ont peur,
00:51:44 dans laquelle vous savez que les gens, eux,
00:51:45 ont parfaitement identifié la menace,
00:51:48 le fait de simplement mettre une omerta sur le qui attaque
00:51:52 fait que vous ne pouvez pas du tout être rassurant.
00:51:55 Parce que si vous ne commencez pas par montrer
00:51:57 que vous avez pris acte et compris la situation
00:52:00 dans laquelle se retrouvaient les gens
00:52:01 que vous êtes censés défendre,
00:52:03 alors tout le reste est démobilisé
00:52:06 et vous n'êtes pas cru parce que vous n'êtes pas crédible.
00:52:09 Donc, il y a un problème,
00:52:10 c'est que cette dame vient chercher la confiance
00:52:12 et dès le départ se positionne d'une manière
00:52:14 qui ne peut pas la générer.
00:52:16 Deuxième point, vous avez quand même une vraie polémique
00:52:18 autour de cette phrase qui a dit
00:52:20 « convenance personnelle pour le proviseur »,
00:52:22 ce qui laisse entendre que finalement,
00:52:24 la personne a choisi d'elle-même
00:52:26 donc que l'institution n'est responsable de rien.
00:52:29 Et là, deuxième problème très très fort,
00:52:31 elle amène tout son soutien à la rectrice
00:52:33 alors que ce qui a été fait est une erreur
00:52:35 et pas que de communication.
00:52:37 La communication, c'est le fond qui remonte à la surface.
00:52:41 Et je laisserai mes petits camarades
00:52:43 développer derrière parce qu'ils ont plein de choses à dire.
00:52:45 Oui, et ils n'ont pas beaucoup de temps,
00:52:46 surtout avant 13h.
00:52:48 Très rapidement, Nathan, Joseph et Philippe.
00:52:51 Très rapidement.
00:52:52 Moi, il me semble que ce qu'a dit la ministre
00:52:54 de l'Éducation nationale,
00:52:56 sur le plan technique, c'était ce qu'il fallait faire.
00:52:59 L'État a été sur les deux sujets,
00:53:01 à la fois le proviseur et à Maurice Ravel,
00:53:03 et les attaques ENT.
00:53:05 L'État et l'Éducation nationale
00:53:07 est attaqué dans les deux cas et l'État a réagi.
00:53:10 Et il faut en prendre acte parce que si on donne l'impression
00:53:12 que l'État est toujours impuissant ou lâche systématiquement,
00:53:15 à la fin, si vous voulez, il n'y a aucune raison
00:53:18 pour l'État d'agir si le commentaire continue
00:53:20 de faire comme s'il n'avait pas agi.
00:53:22 En revanche, il y a un aspect sur lequel je suis un peu frustré,
00:53:25 mais ce n'est pas du registre seul de Mme Belloubet,
00:53:29 c'est que je pense qu'on devrait avoir une réflexion
00:53:30 beaucoup plus large, beaucoup plus profonde
00:53:32 sur le fait religieux à l'école.
00:53:34 Et que quand on critique l'islamisme,
00:53:36 mais plus généralement le fondamentalisme religieux
00:53:38 à l'école, eh bien on confond parfois deux choses,
00:53:41 enfin pas parfois, on confond systématiquement deux choses.
00:53:44 Premièrement, le fait que le fondamentalisme,
00:53:46 le fanatisme, passe par des idées, par des comportements
00:53:49 qui sont très simples, qui sont ne pas tolérer
00:53:51 qu'il y ait des athées, vouloir faire du prosélytisme,
00:53:53 ne pas supporter les cours d'histoire,
00:53:55 détester la science libre, détester la liberté des femmes,
00:53:59 détester les minorités, etc.
00:54:02 Et on confond ça avec le fait qu'il y ait des gens
00:54:04 qui portent des signes religieux ou qui soient attachés
00:54:09 à la rigueur de leurs pratiques religieuses.
00:54:11 Ça, ce n'est pas nécessairement toujours une preuve de fanatisme.
00:54:13 Cette confusion, elle existe, me semble-t-il,
00:54:15 dans la loi française depuis 2004,
00:54:17 et puis elle existe de manière générale
00:54:19 avec la Baïa, etc.
00:54:21 Et ça, c'est à mon avis un point aveugle que nous avons.
00:54:24 Mais ce n'est pas Mme Belloubet,
00:54:25 c'est la classe politique française dans sa quasi-totalité.
00:54:28 Il est quasiment 13h.
00:54:30 Merci, mon cher Nathan.
00:54:32 Tout de suite, le sommaire de notre dernière heure
00:54:34 de Minnews Weekend.
00:54:36 On va commencer notre deuxième heure en évoquant avec vous
00:54:40 notre sondage concernant les Jeux olympiques.
00:54:43 Plus d'un Français sur deux pense que la France ne sera pas prête
00:54:47 pour accueillir ses JO cet été.
00:54:49 Vous êtes même 52% à le penser.
00:54:52 On en parle avec nos grands témoins dans quelques instants,
00:54:54 évidemment, justement, toujours concernant les JO.
00:54:57 Plusieurs nations étrangères vont envoyer des soldats en France
00:55:00 pour renforcer cette fameuse sécurité.
00:55:02 La Pologne a déjà donné son accord.
00:55:04 On en parlera avec notre invité Bruno Bartocetti,
00:55:06 secrétaire national de l'unité SGP Sud.
00:55:09 Enfin, on évoquera également cette sanction
00:55:12 à l'encontre d'un responsable CGT à un an de prison.
00:55:15 Mec sur six requis contre lui pour apologie du terrorisme
00:55:17 et incitation à l'haine raciale.
00:55:19 C'était hier au tribunal correctionnel de Lille.
00:55:21 Décision qui fait suite, vous le savez,
00:55:23 à la diffusion d'un tract pro-palestinien.
00:55:24 Trois jours après le 7 octobre, Sophie Binet de la CGT
00:55:28 et Jean-Luc Mélenchon ont apporté leur soutien à ce syndicaliste.
00:55:32 Évidemment, ça fait réagir.
00:55:34 Évidemment, c'est un sujet Minnews Weekend.
00:55:36 On parlera avec nos grands témoins.
00:55:38 Chose promis, chose due.
00:55:39 Il est 13h01.
00:55:40 Je suis quasiment à l'heure.
00:55:41 On va faire un tour de l'info avec Somaya Elhamidi,
00:55:44 que je re-salue, Somaya.
00:55:46 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:55:47 À la une de l'actualité, vous l'avez suivie,
00:55:49 c'était il y a quelques minutes sur notre antenne,
00:55:52 Nicole Belloubet à la manœuvre.
00:55:53 La ministre de l'Éducation est à Bordeaux.
00:55:56 Objectif, désamorcer la crise suite à la recrudescence
00:55:59 des menaces d'attentats contre les établissements scolaires
00:56:02 et à la démission du proviseur du lycée Maurice Ravel.
00:56:06 Elle a tenu à rassurer les équipes sur place.
00:56:08 Écoutez.
00:56:09 Je déploierai une force mobile scolaire
00:56:14 qui sera nationale et qui pourra être projetée
00:56:17 dans les établissements qui connaîtraient des difficultés.
00:56:20 Cette force scolaire qui permettra aux établissements
00:56:24 qui sont en difficulté de prendre en charge
00:56:26 pendant un temps assez long la difficulté
00:56:29 est destinée à rassurer les enseignants
00:56:31 et les équipes éducatives.
00:56:33 C'est tout à fait essentiel pour moi.
00:56:35 Et justement, quelle sécurité au sein de nos établissements
00:56:39 scolaires ?
00:56:39 Élément de réponse avec ce reportage tourné
00:56:41 dans les pays de la Loire et signé Mickaël Chaillot.
00:56:45 7h45, lycée Talensac de Nantes.
00:56:48 Le contrôle aléatoire des sacs des 1200 élèves
00:56:51 s'effectue chaque matin depuis l'attentat d'Arras.
00:56:54 Seule nouveauté depuis une semaine,
00:56:56 des accès ont été condamnés.
00:56:58 Toute personne qui entre dans l'établissement
00:57:00 passe devant un membre du personnel.
00:57:02 Autre élément, le contrôle des espaces numériques de travail
00:57:06 suite à l'envoi de mails menaçants.
00:57:07 Nous avons rappelé à chacun les règles en termes de cybersécurité
00:57:12 puisque ça aussi, c'est une alerte que nous ne prenons pas à la légère.
00:57:16 Dans ce lycée public du Mans, même chose,
00:57:18 on n'a jamais arrêté le contrôle aléatoire des sacs.
00:57:21 Mais ce qui change, ce sont ces grilles installées
00:57:23 depuis un mois sur l'explanat du lycée.
00:57:26 Avant, on avait pignon sur rue.
00:57:28 Les élèves arrivaient directement dans le hall de l'établissement
00:57:31 par la porte d'entrée.
00:57:32 Et là, on a quand même maintenant un sas, je dirais,
00:57:35 de protection pour pouvoir faire en sorte
00:57:38 qu'il n'y ait pas d'intrusion directe.
00:57:40 Avec le passage en vigie pirate "urgence attentat"
00:57:43 annoncé par Gabriel Attal,
00:57:45 les petits panneaux ont refait leur apparition dans le lycée.
00:57:49 Faut-il en faire plus ?
00:57:50 Les responsables d'établissement s'interrogent.
00:57:52 On est aussi des êtres humains et on a tous nos missions.
00:57:55 Donc on fait au mieux, mais on n'est pas non plus
00:57:58 ni des gendarmes ni des policiers.
00:58:00 En faire plus peut quelquefois avoir un...
00:58:04 entraîner chez nos jeunes d'autant plus un sentiment anxiogène.
00:58:07 Ces responsables d'établissement, d'abord éducateurs,
00:58:10 se questionnent sur l'impact à terme de ce contexte sécuritaire
00:58:15 sur cette génération de jeunes lycéens.
00:58:19 On en vient maintenant à ce rassemblement symbolique
00:58:21 après le départ du proviseur du lycée Maurice Ravel.
00:58:24 Élus, parents, élèves et profs sont réunis depuis ce matin
00:58:28 devant l'établissement scolaire parisien.
00:58:30 Une affaire au retentissement national
00:58:32 et qui continue de choquer la communauté éducative,
00:58:34 comme l'explique le secrétaire général du syndicat, Unsa.
00:58:38 Nous sommes debout, debout pour dire qu'on ne reculera pas.
00:58:44 Il n'est pas question, face aux attaques,
00:58:48 de ceux qui voudraient contester la République,
00:58:51 les valeurs de la République et la laïcité,
00:58:54 il n'est pas question de reculer.
00:58:56 Les chefs d'établissement sont déstabilisés,
00:58:58 on ne peut pas dire le contraire.
00:59:00 Il y a de toute façon une volonté globale de déstabilisation.
00:59:04 On dira peut-être tout à l'heure un mot sur les ENT,
00:59:07 mais en l'occurrence, très clairement,
00:59:09 il n'est pas question de reculer.
00:59:11 Nos collègues savent ce qu'ils ont à faire,
00:59:13 continueront à le faire malgré les tentatives de déstabilisation.
00:59:17 Et puis n'oubliez pas, le passage à l'heure d'été,
00:59:20 c'est ce week-end, dans la nuit de samedi à dimanche.
00:59:23 Nous avancerons donc nos montres d'une heure
00:59:26 après les avoir reculées au mois d'octobre dernier.
00:59:29 Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h, Thierry.
00:59:32 On vous retrouve à 13h15 pour la suite, évidemment.
00:59:35 Je vous présente à nouveau mon plateau de grands témoins,
00:59:38 des fidèles qui m'accompagnent depuis une heure,
00:59:40 évidemment, Céline Pina, Nathan Doer, Philippe David et Joseph Touvenel.
00:59:44 Ça va, vous êtes en forme ?
00:59:45 En pleine forme.
00:59:46 Après avoir entendu notre ministre qui nous a parlé très fortement,
00:59:50 avec des paroles quasi militaires,
00:59:52 une espèce de brigade rapide qui va aller dans les lycées, etc.
00:59:56 J'ai tout de suite ressorti mon uniforme de réserve.
00:59:58 L'annonce de la cavalerie, tu as pu la voir.
01:00:00 L'annonce de la cavalerie.
01:00:02 Je me sens taquin, Joseph.
01:00:03 La température rapide.
01:00:04 C'est ça.
01:00:05 Au bout d'un moment, elle dit "oui, la cavalerie,
01:00:07 mais en fait, il n'y aura pas de cheval,
01:00:08 non, puis ils ne seront pas armés,
01:00:09 puis ils n'auront pas d'uniforme,
01:00:10 puis en fait, ils ne vont pas venir,
01:00:11 et en fait, ça va être d'autres choses".
01:00:13 Donc c'était assez confus, c'est vrai.
01:00:15 Bon, allez, on va parler des JO.
01:00:17 Ça vous intéresse, les JO ?
01:00:18 Je sais que Philippe David est un passionné de sport.
01:00:20 Nathan, évidemment, il va s'en dire.
01:00:23 Avec ce...
01:00:23 Curling.
01:00:24 Oui.
01:00:25 Nathan, il adore.
01:00:26 Le curling, c'est aux JO d'hiver.
01:00:28 Là, c'est les JO d'essai qu'on a en plus.
01:00:29 C'est les JO.
01:00:30 Ah non, mais nous, on a appris à brosser l'herbe.
01:00:31 On ne t'a pas montré le curling d'être d'hiver.
01:00:33 Expliquer les règles.
01:00:34 Expliquer les règles.
01:00:35 Bon, les amis, on va parler de ce sondage.
01:00:39 C'est un sondage, c'est ça,
01:00:40 pour CNEWS Europe 1 et le JDD
01:00:42 qu'on vous dévoile aujourd'hui.
01:00:44 Regardez, les Français l'accueillent des Jeux à Paris.
01:00:48 Bam bam, bilan.
01:00:50 Pensez-vous que la France sera prête à accueillir
01:00:52 les Jeux olympiques et paralympiques cet été ?
01:00:54 52% non.
01:00:57 47% oui.
01:00:59 1% ne se prononce pas.
01:01:01 Réaction ?
01:01:02 Normal, pas normal ?
01:01:04 Nathan, vous, passionné de sport.
01:01:06 Non, on voit que les gens sont divisés.
01:01:08 Je pense qu'on aurait pu avoir une réflexion de fond
01:01:10 sur la question de savoir si c'était pertinent
01:01:12 de candidater et d'appuyer vraiment comme ça
01:01:14 la candidature pour les Jeux olympiques.
01:01:16 Là, c'est trop tard.
01:01:17 Oui, mais parce que les Jeux olympiques,
01:01:18 c'est quand même...
01:01:19 C'est un moment sympathique, de communion.
01:01:21 C'est le spectacle, etc.
01:01:22 Mais après, il n'en reste pas grand-chose.
01:01:24 On construit 3-4 stades, des infrastructures.
01:01:27 Bon, un village olympique, on l'a vu,
01:01:29 les photos, c'est très impersonnel.
01:01:32 J'aurais préféré qu'on candidate vraiment
01:01:35 pour une exposition universelle.
01:01:37 Je rappelle quand même que les moments où Paris
01:01:39 a connu sa plus grande grandeur,
01:01:42 son aura dans le monde,
01:01:43 c'était des moments où Paris a candidaté
01:01:45 successivement à plusieurs reprises
01:01:46 à une exposition universelle.
01:01:47 Alors certes, c'est un peu moins démago,
01:01:49 si vous voulez, c'est moins cette société-là,
01:01:50 du spectacle, des grandes choses.
01:01:52 Mais en revanche, ça suppose un effort
01:01:54 de réflexion d'urbanisme, d'architecture,
01:01:56 une vision artistique, une projection dans l'avenir,
01:01:59 une capacité aussi à s'inspirer
01:02:01 de ce qui se fait aujourd'hui dans le monde
01:02:03 en matière d'architecture et de construction,
01:02:05 qui aurait peut-être changé Paris.
01:02:07 Et changé Paris vers le bien.
01:02:09 Les pays émergents candidatent essentiellement
01:02:11 sur des Jeux olympiques,
01:02:12 sur des expositions universelles,
01:02:14 parce qu'ils savent très bien l'enjeu.
01:02:15 Or, jamais personne ne prendrait aujourd'hui
01:02:19 cette initiative-là sérieusement.
01:02:21 Bon, maintenant, est-ce que Paris sera prêt
01:02:22 ou pas pour les Jeux olympiques ?
01:02:23 Je l'espère.
01:02:24 Qu'il y ait une forme de défaitisme,
01:02:27 c'est tout à fait normal.
01:02:28 Qu'il y ait des menaces, qu'il y ait des angoisses,
01:02:30 qu'il y ait des inquiétudes…
01:02:30 - Ce dont on a parlé juste avant,
01:02:31 évidemment, ça ne peut être pas à la sérénité.
01:02:34 - Bien sûr.
01:02:34 Mais on peut quand même remarquer que pour l'instant,
01:02:38 l'État, en tout cas sur la dimension sécuritaire,
01:02:42 est à la hauteur.
01:02:43 Ça veut dire qu'ils ont bien compris
01:02:44 qu'il y avait un contexte, pour mille et une raisons,
01:02:46 avec l'islamisme, avec la guerre en Russie, en Ukraine,
01:02:49 avec le conflit entre Israël et le Hamas,
01:02:51 un contexte qui était particulièrement défavorable.
01:02:54 Bon, et on ne va pas donner forcément les détails,
01:02:58 mais qui sont connus, de ce que l'État fait
01:03:00 pour pouvoir prendre toutes les dispositions
01:03:02 pour sécuriser cet événement.
01:03:03 - Bon, Philippe David, vous, un passionné de sport.
01:03:05 - Moi, ce que j'ai du mal à comprendre…
01:03:06 - Il a raison, Nathan, vous êtes pour les JO quand même.
01:03:09 - Non, moi, je…
01:03:09 - Non pas que Nathan soit contre les JO,
01:03:11 mais on a senti sa préférence.
01:03:13 - On n'avait pas eu les JO en France,
01:03:14 ça fait un siècle qu'on n'avait pas eu les JO,
01:03:15 donc ça fait du bien quand même d'avoir les JO
01:03:17 une fois de temps en temps.
01:03:18 - Bah oui, on devrait être fiers aussi.
01:03:19 - Je ne vais pas faire une coupe du monde de football
01:03:20 en ce qui me concerne.
01:03:22 Je ne vais pas parler de celle de rugby,
01:03:23 je l'ai encore en travers de la gueule.
01:03:24 - Oui, voilà.
01:03:26 Concentrons-nous sur le sujet.
01:03:28 - Concentrons-nous sur les JO.
01:03:29 Ce que je n'arrive pas à comprendre,
01:03:30 c'est qu'on était sûr de les avoir
01:03:32 parce qu'on était le seul candidat.
01:03:34 Et qu'on n'ait pas tout ficelé, bouclé, bordé.
01:03:37 Les lignes de métro ne seront pas toutes prêtes
01:03:40 pour les JO.
01:03:41 Comment a-t-on pu prendre du retard
01:03:44 alors qu'on était seul candidat
01:03:45 et qu'on était certain de gagner ?
01:03:47 Ça, c'est quand même la question que je me pose.
01:03:49 Et le grand enjeu, c'est la sécurité.
01:03:51 Avec le caprice,
01:03:53 parce qu'il s'agit d'un caprice,
01:03:54 de vouloir faire la cérémonie d'ouverture sur la Seine
01:03:57 sur une zone tellement étendue
01:03:59 qu'elle est insécurisable par les forces de l'ordre.
01:04:02 Et imaginons que si on se maintient dans ce caprice,
01:04:05 ça se termine en tragédie.
01:04:08 Ça ferait un très, très mauvais début de JO,
01:04:10 bien évidemment.
01:04:11 - Joseph.
01:04:12 - Je souhaite profondément que ça se passe le mieux du monde.
01:04:15 - Tout le monde en a envie, évidemment.
01:04:16 - C'est l'accueil, c'est l'image de notre pays.
01:04:20 C'est l'accueil qu'on peut donner.
01:04:21 En parlant accueil, il pourrait y avoir des décisions
01:04:24 mais qui n'ont pas été prises,
01:04:25 notamment sur les prix des hôtels.
01:04:28 Parce qu'on a vu que ça explosait, c'était délirant.
01:04:30 Alors que là, les pouvoirs publics
01:04:32 pouvaient prendre des décisions
01:04:33 et voir avec les grands groupes hôteliers
01:04:35 pour éviter cette explosion.
01:04:37 Quelle image on va donner aux touristes qui vont venir,
01:04:40 qui vont payer 3 000 euros pour une nuit.
01:04:43 Et d'ailleurs, on leur loue pas une nuit,
01:04:44 on leur dit que c'est plusieurs nuits.
01:04:46 C'est-à-dire qu'il y a un manque d'anticipation cruelle.
01:04:51 On parle de la sécurité.
01:04:52 Quand on dit, quelques mois avant les JO,
01:04:55 aux forces de police, aux gendarmes, aux policiers,
01:04:58 tout le monde sur le pont, mobilisation générale
01:05:01 pendant les mois d'été,
01:05:03 et qu'on oublie que pendant les mois d'été,
01:05:05 les crèches et les garderies sont fermées.
01:05:07 Comment font ces gens pour garder ou faire garder leurs enfants ?
01:05:12 C'est du concret.
01:05:13 Ça se pense à l'avance.
01:05:14 Les JO, ça ne fait pas un an qu'on est dessus.
01:05:17 - Non, je vous le confirme.
01:05:18 - Voilà, on a un ensemble de ratages quand même.
01:05:20 Alors j'espère qu'on va se récupérer.
01:05:22 Je ne parle même pas de la piscine olympique
01:05:24 dont on s'aperçoit qu'elle est trop petite.
01:05:26 Et donc, on va la faire ailleurs où les prix explosent.
01:05:29 - Là, c'est l'incompétence absolue.
01:05:32 - Mais la chose peut-être la plus importante,
01:05:34 c'est comment on va accueillir.
01:05:37 C'est-à-dire comment ?
01:05:37 Alors ça va être peu le public parisien
01:05:41 et les banlieusards qui vont pouvoir accueillir les étrangers,
01:05:44 puisqu'on leur dit surtout, vous ne venez pas dans Paris,
01:05:46 vous partez ailleurs, vous restez derrière vos écrans.
01:05:49 C'est la grande fête populaire de Madame Hidalgo.
01:05:51 - Allez, Céline, vous avez vu, je vous ai gardé pour la fin.
01:05:55 - Le meilleur toujours pour la fin.
01:05:56 - Évidemment.
01:05:57 - Non, parce que mes camarades sont franchement très, très bons,
01:05:59 en voire meilleur que moi.
01:06:00 - Et puis vous, c'est plus le currying.
01:06:01 - Oui, c'est plus le currying, bien noté, évidemment.
01:06:04 - Le currying d'été.
01:06:05 - Le currying d'été, voilà.
01:06:07 - Et quelques grammes de finesse dans un monde de brutes, c'est moi aussi.
01:06:09 - C'est ça, évidemment.
01:06:11 - Non, pour tout vous dire, alors, je ne suis pas très douée sur les JO,
01:06:15 mais en revanche, la réflexion de Nathan m'a beaucoup intéressée.
01:06:19 Pourquoi ? Parce qu'il me semble qu'aujourd'hui, finalement,
01:06:21 le monde entier est en face d'un mur qui va nous frapper tous.
01:06:25 C'est la question de l'énergie, de l'énergie disponible,
01:06:28 de l'énergie pas chère, de l'énergie qui nous permet
01:06:31 à la fois le niveau de vie que nous avons
01:06:34 et l'espoir de le rattraper pour les gens qui n'ont pas le nôtre.
01:06:37 Or, on voit bien qu'aujourd'hui, sur cette question-là,
01:06:41 notre monde s'apprête à bouffer pas mal de briques
01:06:44 et n'a pas encore trouvé de solution.
01:06:46 Or, la science, la coopération internationale
01:06:49 pourrait peut-être permettre de nous donner des pistes
01:06:52 qui nous montreraient que dans ce monde fini,
01:06:56 la croissance infinie n'existe sans doute pas,
01:06:59 mais le moyen de maintenir, en fait,
01:07:01 beaucoup d'espoir et une qualité de vie
01:07:04 pour peut-être tous les êtres humains doit être possible.
01:07:07 Et je trouve que dans l'exposition universelle,
01:07:09 oui, il y a cet aspect artistique et architectural.
01:07:11 Je savais que ça allait vous toucher, ce que disait Nathan.
01:07:13 Vous étiez persuadé.
01:07:14 Il y avait aussi un aspect scientifique qui est très, très fort.
01:07:16 Or, aujourd'hui, ce qui peut sauver l'être humain,
01:07:20 aussi de la haine, j'allais dire, entre les pays et entre les hommes,
01:07:24 c'est aussi cet espoir scientifique,
01:07:26 cette capacité à reprendre la main sur l'avenir.
01:07:30 Et je trouve que dans le cadre d'une exposition universelle,
01:07:33 ça aurait de la gueule parce que pour une fois,
01:07:35 au lieu de mettre avant nos différences,
01:07:37 on mettrait en avant les enjeux communs
01:07:39 et les difficultés communes que nous devrions affronter.
01:07:42 Et pourquoi, en nous unissant, on n'a plus de chance d'y arriver ?
01:07:45 Je trouve que le symbole serait humainement magnifique.
01:07:49 - Belle synthèse, Céline Piner.
01:07:52 Nathan Devers.
01:07:53 - Je suis tout à fait d'accord avec vous.
01:07:54 Et je pense que c'est un enjeu scientifique
01:07:56 et un enjeu même de repenser ce que c'est qu'une ville.
01:07:59 À l'heure du réchauffement climatique,
01:08:01 où on voit chaque été qu'une ville comme Paris,
01:08:03 qui n'a pas été construite pour vivre des canicultes tous les étés,
01:08:07 devient invivable deux ou trois mois dans l'année.
01:08:10 À l'heure d'une crise du logement qui est sans précédent,
01:08:13 où pour habiter à Paris, il faut soit gagner des sommes
01:08:16 absolument hallucinantes, pour devenir propriétaire à Paris,
01:08:19 soit être héritier de sommes absolument hallucinantes.
01:08:21 Donc les centres-villes, Paris,
01:08:23 enfin toutes les grandes villes occidentales d'ailleurs,
01:08:25 les centres-villes deviennent absolument inaccessibles.
01:08:27 À l'heure aussi où, si vous voulez,
01:08:30 on pourrait avoir une réflexion, une inquiétude de se dire
01:08:33 est-ce que Paris va devenir une sorte de ville-musée ?
01:08:35 C'est le cas de certaines villes qui sont concernées
01:08:37 par une forme d'herbiennisation de la ville.
01:08:41 Il faudrait peut-être avoir une réflexion profonde,
01:08:44 radicale, courageuse sur quel sera le Paris
01:08:48 qui existera dans 50 ou 60 ans.
01:08:50 Or je constate deux choses.
01:08:51 Je constate que sur ce sujet, les politiques n'ont aucune vision.
01:08:55 On est à des années-lumières d'un général de Gaulle,
01:08:58 d'un Pompidou ou d'un Mitterrand
01:09:00 qui étaient avant tout des grands bâtisseurs
01:09:01 avec cette mégalomanie un peu de pharaons
01:09:03 de vouloir laisser leur trace en Paris.
01:09:06 Et je constate aussi, et ça ce n'est pas la faute des politiques,
01:09:08 mais qu'il y a une forme de léthargie, de blocage total.
01:09:12 Regardez cette tour triangle qui doit être construite
01:09:14 à la porte de Versailles depuis 70 000 ans,
01:09:17 et qu'il y a une pauvre tour qui n'a, si vous voulez,
01:09:19 sans méchanceté, qui n'aura absolument
01:09:21 aucun intérêt architectural,
01:09:22 qui demande 25 000 ans de négociations, de tractations,
01:09:25 comme s'il s'agissait là de faire quelque chose d'extraordinaire.
01:09:28 Regardez la manière dont d'autres pays ont un rapport
01:09:31 qui est tout à fait différent à l'architecture.
01:09:32 Ça veut dire un rapport d'abord de projection,
01:09:34 où quand on construit des nouveaux quartiers,
01:09:36 ce n'est pas les quartiers un peu anonymes
01:09:37 qui entourent la bibliothèque de France,
01:09:39 c'est des quartiers qui résument quelque chose
01:09:40 avec une vision artistique de projection,
01:09:43 un rapport d'ambition, un rapport de courage
01:09:45 et un rapport aussi de vouloir intégrer
01:09:47 ces projets architecturaux avec des questions contemporaines
01:09:49 comme celles de l'écologie, comme celles de la crise du logement,
01:09:52 de la justice sociale.
01:09:53 Je pense que cette absence de vision architecturale
01:09:55 est un réel et profond problème.
01:09:58 Et ça explique évidemment que c'est beaucoup plus simple
01:10:01 de candidater pour les Jeux olympiques
01:10:02 qui n'apporteront rien à Paris
01:10:03 que pour une exposition universelle.
01:10:05 - Allez, on continue à parler des JO,
01:10:06 puisqu'on va avoir besoin des soutiens de nos pays amis
01:10:10 pour assurer cette sécurité.
01:10:12 On en parle dans quelques instants,
01:10:13 mais nous sommes un petit peu en retard, 13h16.
01:10:15 On retrouve...
01:10:16 Elle est à l'heure.
01:10:17 - Vous êtes pardonné, Thierry.
01:10:18 - Vous me pardonnez, j'espère.
01:10:19 Sommeil à la midi pour faire un tour de l'info, bien sûr.
01:10:21 A tout de suite.
01:10:22 - À la une de l'actualité, ce rassemblement symbolique
01:10:25 après le départ du proviseur du lycée Maurice Ravel.
01:10:28 Élus, parents, élèves et profs sont réunis depuis ce matin
01:10:30 devant l'établissement scolaire parisien.
01:10:32 Une affaire au retentissement national
01:10:34 et qui continue de choquer la communauté éducative.
01:10:38 Des images de l'une des dévotions les plus populaires parmi les chrétiens.
01:10:42 Une foule dense et compacte a débuté le chemin de croix à Jérusalem,
01:10:46 l'un des temps forts de ce week-end de Pascale.
01:10:49 Et puis n'oubliez pas, on passe à l'heure d'été ce week-end
01:10:52 dans la nuit de samedi et dimanche.
01:10:54 Nous avancerons donc nos montres d'une heure
01:10:56 après les avoir reculées au mois d'octobre dernier.
01:10:59 - Et oui, et on a bien compris, on va moins dormir, ma chère Somaya.
01:11:03 Surtout pour ceux qui travaillent.
01:11:04 Voilà, on se retrouve tout de suite pour parler encore des JO.
01:11:09 On va être dans quelques instants avec Bruno Bartocetti,
01:11:12 secrétaire national de l'IIT SGP Sud.
01:11:14 Pourquoi je voulais absolument avoir Bruno Bartocetti ?
01:11:16 Parce que pour renforcer, on en parlait ensemble avec nos grands témoins,
01:11:20 pour renforcer la sécurité pendant les JO,
01:11:22 plusieurs nations étrangères vont envoyer des soldats en France,
01:11:25 des forces de l'ordre, etc.
01:11:26 La Pologne a déjà dit qu'elle enverrait des équipes synophiles.
01:11:29 Et vous allez voir que cette pratique est assez rare.
01:11:31 Des précisions d'Adrien Spiteri.
01:11:33 Ensuite, on ouvre le débat, on débat, on débat avec nos invités
01:11:37 et Bruno Bartocetti.
01:11:39 - L'événement s'annonce exceptionnel, le défi sécuritaire colossal.
01:11:44 Alors, pour éviter que la fête ne se transforme en cauchemar,
01:11:47 le ministère français des armées prévient.
01:11:50 Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques,
01:11:54 comme les capacités synophiles où les besoins sont énormes.
01:11:56 Mais est-ce une pratique courante pour ce type d'événement ?
01:11:59 - Ça peut se produire, mais ça reste quand même assez exceptionnel.
01:12:03 En général, ce sont les pays organisateurs qui s'arrangent,
01:12:06 ils peuvent demander des renforts ponctuels.
01:12:08 Mais là, la situation est particulière.
01:12:11 Il faut redoubler de vigilance pour ces JO.
01:12:14 Lors de la Coupe du monde de rugby, par exemple,
01:12:16 160 membres des forces de sécurité européennes étaient présents sur le territoire français.
01:12:21 Mais aujourd'hui, le contexte est différent.
01:12:24 La France est en alerte maximale face à la menace d'attentat après l'attaque près de Moscou.
01:12:30 La Pologne a déjà annoncé l'envoi de soldats, notamment des équipes synophiles.
01:12:34 - Un deuxième élément qu'on a sur la participation étrangère,
01:12:38 c'est le fait que les Britanniques ont annoncé qu'ils allaient participer à la lutte anti-drone.
01:12:42 Donc on sait qu'il y aura des Polonais et des Britanniques.
01:12:44 Selon le général, leur présence nécessitera de nombreux entraînements pour coordonner les actions.
01:12:50 En plus de ces soldats étrangers,
01:12:52 18 000 militaires français seront mobilisables pour les JO.
01:12:57 - Bonjour Bruno Bartocetti, secrétaire national de l'unité SGP Sud.
01:13:01 Bonjour, je voulais absolument vous avoir,
01:13:02 puisqu'on parle de la sécurité autour des JO
01:13:05 et savoir quel a été un petit peu votre avis sur cette aide.
01:13:09 Quelle est la bienvenue vu le contexte ambiant du moment chez nous en France ?
01:13:15 - Oui bonjour, alors ça n'enlèvera pas bien sûr une ambiance qui est trémorose dans nos rangs
01:13:19 puisque aujourd'hui, comme ça a été dit sur le plateau,
01:13:21 nous ne savons toujours pas comment va fonctionner la logistique pour les policiers français.
01:13:26 Donc ça c'est quand même un gros problème.
01:13:28 Et même si nous attendons 45 000 effectifs de policiers et gendarmes le jour de l'inauguration,
01:13:35 ça reste quand même, pour l'instant en tout cas, très approximatif sur le fonctionnement.
01:13:40 Pour aller dans le sens des policiers étrangers
01:13:44 qui vont venir renforcer ou en tout cas assister nos policiers et gendarmes nationaux,
01:13:50 c'est vrai que dans les grands événements, ça s'est déjà vu.
01:13:53 Puis alors là, c'est un très très grand événement avec,
01:13:56 comme ça a été souligné, des risques d'attentats,
01:14:00 une ambiance qui est très très lourde en France.
01:14:03 Et on aura besoin de traducteurs par exemple,
01:14:06 de policiers étrangers qui vont accompagner, sécuriser à leur façon aussi leurs supporters.
01:14:13 Ça a été dit aussi de Pologne, des équipes sinophiles,
01:14:16 parce que nous n'avons pas assez de moyens dans ce sens pour tout sécuriser.
01:14:21 Et je crois que là, la coordination sera importante.
01:14:25 Et en tout cas, il faudra qu'elle soit très précise.
01:14:28 Et c'est pour cette raison qu'on aura besoin de ce lien
01:14:30 avec ces policiers venus de pays voisins.
01:14:34 Bruno, question purement technique, comment ça se passe la cohabitation ?
01:14:39 Puisque les techniques ne sont pas les mêmes entre les pays, évidemment.
01:14:43 Comment ça va se passer cette collaboration ?
01:14:46 C'est un peu le...
01:14:47 Je suis très curieux de savoir comment les choses peuvent s'organiser,
01:14:49 parce qu'il y a certaines règles qui s'appliquent en France,
01:14:51 qui n'appliquent pas, je ne sais pas, chez nos amis polonais ou chez nos amis belges, etc.
01:14:54 Racontez-nous.
01:14:56 Alors c'est pour cette raison que j'ai bien dit qu'ils allaient nous assister,
01:15:00 c'est-à-dire que c'est quand même nous qui allons tout organiser.
01:15:03 Et donc c'est à nous, bien sûr, à diriger et à demander ce...
01:15:07 Je remploie finalement le terme "renfort",
01:15:09 mais oui, c'est pour cette raison que ça va être quand même nous
01:15:13 qui allons donner les lignes de conduite.
01:15:16 Je prends l'exemple des équipes sinophiles.
01:15:19 Ils ne vont pas avoir la liberté de fonctionner sans règles.
01:15:24 Et les règles, c'est nous qui les appliquons.
01:15:25 Alors après, bien sûr, à ce niveau,
01:15:27 c'est un échange important qui peut avoir lieu entre les policiers étrangers et nous,
01:15:32 mais ça va se faire d'une manière très précise, sous notre contrôle, bien sûr.
01:15:38 Merci beaucoup, Bruno, d'avoir été avec nous pour toutes ces précisions.
01:15:41 Je rappelle que vous êtes secrétaire national de l'Unité SGP Sud.
01:15:45 Merci beaucoup.
01:15:46 Philippe, un mot sur cet apport.
01:15:49 On en a besoin, évidemment, de cette collaboration.
01:15:52 Ça ne peut pas faire de mal, sachant qu'on est une armée qui est à l'os en termes d'effectifs,
01:15:56 notamment. Merci aux Polonais, merci aux Anglais, enfin aux Britanniques,
01:15:59 qui vous ont aidés pour les drones.
01:16:01 Puis ils sont tous les bienvenus, bien évidemment.
01:16:03 Joseph ?
01:16:04 C'est une très bonne chose.
01:16:05 Gros événement.
01:16:06 S'il y a une meilleure coordination des actions et des moyens,
01:16:09 ça pourra servir, d'ailleurs, dans d'autres circonstances.
01:16:11 On est tous menacés par le terrorisme islamisme.
01:16:14 Donc les bonnes coordinations des systèmes de sécurité, c'est bien.
01:16:18 On a déjà, d'ailleurs, un peu utilisé les policiers roumains.
01:16:22 Je ne sais plus si l'année dernière, c'était le cas,
01:16:23 mais dans les années précédentes, pendant les mois d'été,
01:16:25 il y avait des policiers roumains qui venaient à Paris
01:16:28 pour aider la police française, l'accompagner, notamment,
01:16:31 les traductions, etc.
01:16:32 Notamment pour lutter contre ces réseaux mafieux qui exploitent...
01:16:37 Tiens, d'ailleurs, où sont les féministes ?
01:16:39 Non, mais qui exploitent notamment des jeunes filles,
01:16:43 des adolescentes qu'on voit dans le métro, etc.
01:16:46 C'est des réseaux qui les exploitent.
01:16:47 Police Roumaine était venue aider pour lutter contre ces réseaux.
01:16:50 C'est une très bonne chose si on peut lutter contre ces réseaux avec d'autres.
01:16:54 Enfin, je ne sais pas, puisque c'est les mois d'été,
01:16:56 s'il y a la force mobile qui a une capacité de projection,
01:16:59 Mme Belloubet sera présente, mais ça me rassurerait.
01:17:02 Je vous connais par cœur.
01:17:03 Quand je vois votre petit Héricus, là, à gauche de votre moustache,
01:17:07 et de votre barbe, je me dis que vous allez me sortir une petite attaque.
01:17:10 Il est attaquable.
01:17:11 C'est ça, un peu.
01:17:13 Les amis, on va marquer une pause pour se retrouver encore mieux
01:17:17 ensemble dans quelques instants.
01:17:19 On va vous parler de cette décision, un an de prison ex sursis,
01:17:26 requis contre un responsable CGT pour apologie du terrorisme
01:17:29 et incitation à la haine raciale.
01:17:31 Sophie Binet de la CGT a apporté son soutien.
01:17:34 Et évidemment, ça fait débat.
01:17:36 Jean-Luc Mélenchon aussi.
01:17:38 On va en parler.
01:17:39 C'est l'un des thèmes dont on parlera dans quelques instants.
01:17:42 A tout de suite, c'est sur CNews que ça se passe.
01:17:44 A tout de suite.
01:17:46 Comme me le souffle Benjamin Bouchard, qui m'assiste dans cette émission,
01:17:54 évidemment, si fidèlement, tous les vendredis, il est 13h30,
01:17:56 c'est la dernière ligne droite.
01:17:58 Et pour cette dernière ligne droite, on va retrouver Sommail Abidi
01:18:00 pour un tour complet de l'information en Sommail.
01:18:02 À la une de l'actualité, ce rassemblement symbolique
01:18:05 après le départ du proviseur du lycée Maurice Ravel.
01:18:08 Élus, parents, élèves et profs sont réunis depuis ce matin
01:18:11 devant l'établissement scolaire parisien.
01:18:13 Une affaire au retentissement national
01:18:15 et qui continue de choquer la communauté éducative.
01:18:19 Des policiers étrangers pour renforcer la sécurité
01:18:21 lors des Jeux olympiques de Paris.
01:18:23 Une pratique courante puisque des gendarmes français
01:18:26 avaient participé à la sécurisation des sites
01:18:28 pendant la Coupe du monde de foot au Qatar.
01:18:31 Et puis, la campagne s'accélère outre-Atlantique.
01:18:33 Pas moins de deux présidents pour soutenir Joe Biden
01:18:35 à une levée de fonds hier soir à New York.
01:18:38 Barack Obama et Bill Clinton ont porté chance au candidat démocrate
01:18:41 puisqu'il a réussi à être récolté 25 millions de dollars
01:18:44 lors de cette soirée.
01:18:45 A tout à l'heure, ce moyen d'en 15 minutes.
01:18:49 Allez, je vous présente mon plateau de contégoins du jour.
01:18:51 C'est une pinane à temps de verre,
01:18:53 Philippe David et Joseph Touvenel.
01:18:55 Les amis, on va parler de ce militant CGT,
01:18:58 un an de prison avec sur 6 requis
01:19:01 contre ce responsable CGT pour, je le rappelle,
01:19:04 "apologie du terrorisme et incitation à l'haine raciale".
01:19:06 Il était convoqué hier au tribunal correctionnel de Lille
01:19:10 et cela fait suite, je le disais aussi,
01:19:12 à la diffusion d'un tract que vous découvrez à l'antenne.
01:19:14 Un tract pro-palestinien, trois jours après le 7 octobre
01:19:19 sur le site internet de la CGT Nord,
01:19:21 dont il est le responsable.
01:19:24 Avant de vous faire réagir sur cette décision,
01:19:28 je propose d'écouter Gilles-William Goldnaden,
01:19:31 qui s'est indigné de la présence de Jean-Luc Mélenchon
01:19:35 et pour, entre autres, soutenir ce délégué CGT.
01:19:41 Enfin, du témoignage de Jean-Luc Mélenchon plus précisément.
01:19:44 Je veux surtout dire qu'aujourd'hui,
01:19:47 le banc et l'arrière-banc des Insoumis et de la CGT étaient à Lille
01:19:53 pour défendre un CGTiste qui a fait l'apologie du 7 octobre.
01:19:59 Et Mme Binet et M. Mélenchon étaient main dans la main à Lille.
01:20:04 Ils étaient présents à l'audience.
01:20:05 Ils sont venus soutenir le CGTiste qui a fait l'apologie du 7 octobre.
01:20:11 On en est là en France aujourd'hui.
01:20:13 Vous avez le leader d'un parti politique
01:20:16 et la patronne des syndicats les plus importants de France
01:20:20 qui vont défendre quelqu'un qui fait l'apologie du 7 octobre.
01:20:25 Joseph, vous êtes d'accord avec ce que dit notre ami Gilles-William Goldnaden ?
01:20:30 Vous avez la même analyse ?
01:20:31 Ce tract est d'autant plus choquant que les réponses qu'elles ont méritées.
01:20:36 C'est-à-dire qu'à un moment donné, cette personne considère que
01:20:39 tuer des innocents, violer, démembrer...
01:20:43 Enfin, je ne vais pas vous faire la liste des horreurs du 7 octobre.
01:20:46 Enlever, parce qu'aujourd'hui, à l'heure où on parle,
01:20:48 on a toujours des victimes qui sont en vie ou dans quelles conditions,
01:20:53 c'est inacceptable.
01:20:56 Le syndicalisme en France, que je connais quand même un petit peu,
01:21:00 est pénétré, il y a des tentatives de pénétration qui touchent
01:21:03 à l'ensemble des syndicats.
01:21:05 Plus particulièrement sans doute la CGT.
01:21:08 Rappelez-vous en 2015, c'est son patron, Philippe Martinez,
01:21:12 quand il y a eu des bombardements français sur l'État islamique,
01:21:15 qui s'est élevé contre ces bombardements.
01:21:17 C'est-à-dire qu'on avait eu des attentats,
01:21:19 on avait eu du sang qui avait coulé en France.
01:21:21 La réaction normale, légitime du gouvernement français,
01:21:24 le numéro 1 de la CGT à l'époque,
01:21:28 l'attaque est de façon très virulente.
01:21:30 Ça ne veut pas dire d'ailleurs que toute la CGT est pro-islamisme,
01:21:33 il y a une vraie pénétration.
01:21:36 A contrario, je me rappelle que sur la plateforme de Roissy,
01:21:39 il y a quelques années, il y avait une tentative de pénétration islamiste.
01:21:43 Et les syndicalistes, dont ceux de la CFTC, mais aussi de la CGT,
01:21:47 ont lutté pour sortir les islamistes.
01:21:50 Vous imaginez les islamistes qui vous contrôlent vos bagages,
01:21:52 et qui vous contrôlent, mais il y a un risque,
01:21:54 il y a une pénétration aujourd'hui.
01:21:56 Et l'intelligence diabolique des frères musulmans,
01:22:00 c'est d'avoir calmé un peu les choses.
01:22:01 Rappelez-vous ce qui s'est passé à l'ERATP,
01:22:03 avec ces scandales qui sont montés, ces chauffeurs de bus
01:22:06 qui ne voulaient pas aller s'asseoir dans le bus
01:22:07 si c'était une femme qui l'avait conduit avant,
01:22:09 ou qui ne voulait pas serrer.
01:22:11 Ça s'est calmé.
01:22:12 Je ne suis pas sûr que ce ne soit pas toujours la pénétration,
01:22:15 mais les frères musulmans ont dit aux petits gars,
01:22:17 "Les gars, on pénètre, on continue à avancer,
01:22:20 et ça c'est un véritable danger pour le syndicalisme."
01:22:23 Et si Mme Binet ne s'en rend pas compte,
01:22:25 d'abord qu'elle soutient des crimes abominables,
01:22:30 et elle soutient aussi une pénétration islamiste,
01:22:32 alors qu'elle arrête de nous parler de laïcité.
01:22:34 - Philippe David.
01:22:35 - Déjà, je me pose une question.
01:22:38 En quoi un syndicat de salariés doit-il s'intéresser
01:22:42 à ce qui se passe au Proche-Orient ?
01:22:45 C'est le travail d'un syndicat de salariés.
01:22:48 Un syndicat de salariés, Joseph connaît bien les syndicats,
01:22:50 il a été secrétaire confédéral de la CFTC, je crois.
01:22:53 Un syndicat de salariés, il est fait pour défendre les salariés français,
01:22:56 enfin les salariés de France.
01:22:58 Il n'est pas fait pour s'occuper de la situation au Proche-Orient,
01:23:02 pourquoi pas tant qu'on y est de la présidentielle américaine,
01:23:05 ou encore le Japon doit-il voter pour tel parti et pas pour tel autre ?
01:23:09 Mais qu'est-ce que ça peut foutre à un syndicat,
01:23:11 ce qui se passe au Proche-Orient ?
01:23:12 Ce n'est pas ses oignons, excusez-moi.
01:23:14 Ce n'est pas ses oignons.
01:23:15 Un syndicat ne doit pas réagir là-dessus, ce n'est pas son métier.
01:23:18 Alors, ce tract est vraiment, il n'y a pas d'autre mot à vomir,
01:23:23 il n'y a pas d'autre mot, mais c'est un nom qu'utilise souvent d'ailleurs
01:23:26 Gilles William Goldnadel, ça s'appelle l'islamo-gauchisme,
01:23:29 qui n'est pas une vue de l'esprit.
01:23:31 – Nathan, je suppose que ça ne vous laisse pas évidemment insensible
01:23:35 et surtout la présence de Sophie Binet aussi.
01:23:39 – Oui, ce tract il date du 10 octobre,
01:23:42 donc c'est-à-dire vraiment dans un moment où les cadavres n'étaient pas encore,
01:23:47 non seulement enterrés, mais même reconstitués, autopsiés, etc.
01:23:54 et que les plaies étaient profondément béantes.
01:23:57 Il faut le lire en entier ce tract, ce n'est pas seulement la phrase,
01:23:59 c'est un tract qui apporte son plein soutien au peuple palestinien.
01:24:06 Pas un mot sur les victimes israéliennes, pas un mot sur les cadavres israéliennes,
01:24:10 pas un mot, etc.
01:24:12 Ce qui est extrêmement frappant dans ce genre de rhétorique,
01:24:16 c'est que j'ai rarement lu un texte aussi méprisant vis-à-vis des Palestiniens.
01:24:21 Parce qu'ici ils critiquent la politique israélienne
01:24:23 qui était menée avant le 7 octobre depuis longtemps,
01:24:25 avec beaucoup d'inculture d'ailleurs,
01:24:27 parce qu'ils critiquent des choses qui concernaient la Cisjordanie.
01:24:29 Or, les attentats du 7 octobre n'ont pas eu lieu en Cisjordanie.
01:24:33 Et puis donc ils disent les réponses qu'elles ont provoquées.
01:24:35 C'est un genre de réflexion qui vise toujours à nier toute forme d'agentivité,
01:24:41 toute forme de praxis, toute forme d'investissement dans l'histoire
01:24:45 à des peuples qu'on fétichise et qu'on feint de défendre sans s'intéresser à ce qu'ils sont.
01:24:52 En l'occurrence, c'est donner l'impression que le seul côté qui a eu une histoire, c'est Israël.
01:24:57 Là, ils parlent de l'histoire d'Israël, des gouvernements d'Israël, etc.
01:24:59 Ils ne parlent absolument pas de ce qui s'est passé en Palestine depuis 20 ans,
01:25:03 à Gaza depuis que le Hamas a pris le pouvoir,
01:25:06 Hamas contre lequel les civils palestiniens se révoltaient héroïquement en juillet dernier.
01:25:13 Et donc, si vous voulez, ce genre de tract-là, c'est le résumé par A+B
01:25:18 de tout ce qu'il y a comme mirage de faux humanisme,
01:25:23 d'illusion de l'émotion dans une pseudo-contextualisation
01:25:26 et deuxièmement, de manière vraiment très trompeuse,
01:25:30 de donner l'impression qu'on fait une analyse géopolitique alors qu'on fait le contraire.
01:25:32 Ceci dit, je ne pense pas que ce soit dans des tribunaux qu'on règle ce genre de sujet.
01:25:38 Moi, je suis un libertaire, je suis attaché à la liberté d'expression
01:25:41 et je pense que quand il y a des paroles de haine,
01:25:42 je pense que quand il y a des paroles menaçantes,
01:25:44 je pense que quand il y a des paroles dangereuses,
01:25:45 on leur répond par des paroles, dans le débat public.
01:25:49 Et je ne pense pas que l'individu qui a été amené au tribunal
01:25:52 ait changé d'avis subitement en ayant eu sa condamnation judiciaire.
01:25:56 Il fallait faire quelque chose quand même.
01:25:57 C'est le propre du débat public.
01:26:00 Céline.
01:26:01 Cette position, elle est parfaitement entendable sur la liberté d'expression.
01:26:05 Maintenant, on peut aussi en avoir une autre qui serait de dire
01:26:10 que tout dépend de l'ampleur de la menace.
01:26:12 Autrement dit, pourquoi est-ce qu'on va tant essayer de qualifier l'extrême droite
01:26:18 ou de placer des gens à l'extrême droite ?
01:26:20 Parce que derrière le qualificatif d'extrême droite, il y a la notion de fascisme.
01:26:24 Et si vous racolez quelqu'un à la notion de fascisme,
01:26:28 à ce moment-là, sa crédibilité s'effondre immédiatement,
01:26:31 sa moralité est mise en cause et en fait, vous arrivez à une forme de condamnation sociale.
01:26:37 Le seul problème, c'est que cette condamnation sociale,
01:26:40 c'est celle qu'on devrait probablement avoir contre le secrétaire CGT.
01:26:43 Aujourd'hui, vous n'avez pas une population qui a le niveau d'éducation requise
01:26:50 pour comprendre ce niveau de complexité et de difficulté.
01:26:55 Donc, vous avez des gens qui jouent avec le feu
01:26:58 devant des populations qui s'enflamment extrêmement facilement
01:27:02 et sur lesquelles le risque de passage à l'acte n'est pas négligeable
01:27:06 parce qu'elles sont travaillées par des mouvements radicaux.
01:27:09 Le problème de l'islamo-gauchisme, c'est qu'il crée le berceau
01:27:12 pour alimenter toutes les formes de névroses
01:27:15 et qu'en fait, il travaille, c'est un peu le chaudron de la sorcière,
01:27:19 il travaille ça consciencieusement
01:27:21 pour qu'il en sorte des potions de passage à l'acte et ça marche.
01:27:25 Et il se trouve que notre pays et nos habitants ont payé le prix du sang
01:27:30 de ces, j'allais dire, de ces irresponsabilités-là.
01:27:34 Or, aujourd'hui, qui est encore en première ligne ?
01:27:37 Eh bien, ce sont la CGT.
01:27:40 La CGT qui est de plus en plus en lien avec l'ALFI,
01:27:42 quasiment même plus qu'avec le PC,
01:27:45 qui est de plus en plus sous emprise islamiste,
01:27:49 dans lesquelles aujourd'hui,
01:27:51 même ceux qui sont les plus conscients de ce qui se passe
01:27:54 ne peuvent pas se permettre d'aller taper les islamistes
01:27:57 parce que ceux qui ont essayé de le faire à Air France,
01:27:59 justement en 2015,
01:28:01 la CGT a essuyé la plus grosse défaite de son histoire
01:28:05 et c'est ensuite que Martinez a basculé parce qu'il s'est dit
01:28:09 "si je dois me prendre de front les islamistes,
01:28:12 c'est mon syndicat que je perds".
01:28:14 Et aujourd'hui, ils ont rendu les armes.
01:28:16 Donc, il faut dire, un, ce qui se passe à la CGT,
01:28:19 deux, que si Sophie Binet a été élue,
01:28:22 c'est peut-être aussi parce que toute cette mouvance-là,
01:28:26 c'est qu'avec elle, il n'y aura pas de problème
01:28:29 et qu'elle n'est pas si claire que ça sur la défense des valeurs de la République, etc.
01:28:33 Donc, on est quand même dans quelque chose de toujours aussi inquiétant
01:28:37 où on voit l'islamisme qui progresse,
01:28:40 qui progresse par le bas de la société
01:28:42 et qui infuse à la fois d'un côté les partis politiques,
01:28:45 de l'autre les syndicats,
01:28:47 ce qui lui permet d'imposer un certain narratif,
01:28:50 un narratif de violence, un narratif de haine,
01:28:53 le narratif qu'on retrouve dans le tract de cet individu CGT.
01:28:58 Et je dois préciser que ce syndicaliste a été accueilli
01:29:01 sous les vivas de plusieurs centaines de militants à son arrivée
01:29:04 et qui ont fait une haie d'honneur devant le tribunal.
01:29:07 Vous avez des centaines de militants qui estiment que faire un pogrom,
01:29:10 c'est très bien, c'est une réponse appropriée
01:29:13 parce que c'est ce qui est dans le tract.
01:29:15 Donc, tous ces militants sont des antisémites.
01:29:18 Il va falloir le dire et le leur dire en face.
01:29:20 Je parlerai plus tard.
01:29:21 Deux mots, parce que j'aimerais terminer par une photo.
01:29:22 De haie de déshonneur plutôt que de haie d'honneur.
01:29:25 Voilà, mais c'était important que je le signale.
01:29:27 Allez, j'aimerais vous faire réagir également sur cette photo.
01:29:31 Je suis désolé, c'est en termes d'émission parfois
01:29:33 avec des sujets un peu plus légers.
01:29:35 Vous connaissez Mini News, mais je voulais absolument
01:29:36 vous faire réagir sur cette photo de la société presse
01:29:40 qui a remporté un prix V pour cette photo prise le 7 octobre.
01:29:43 On reste effectivement, hélas, sur le 7 octobre.
01:29:45 C'est une photo qui avait choqué le monde entier.
01:29:47 Et cette récompense suscite évidemment beaucoup,
01:29:52 beaucoup, beaucoup de réactions,
01:29:54 avec évidemment une arrière pensée pour l'auteur de cette photo.
01:30:00 Je vous propose d'écouter à ce propos Lise Benkemoun
01:30:03 de Radio Judaïka, qu'on a souvent comme invité.
01:30:05 Écoutez ce qu'elle nous dit.
01:30:06 Je vous fais réagir juste après sur l'auteur de cette photo
01:30:09 ou les circonstances aussi.
01:30:12 Ce prix est entaché par le fait qu'Ali Mahmoud,
01:30:15 le photographe qui a pris cette photo,
01:30:18 a accompagné les terroristes du Hamas depuis le début des massacres.
01:30:23 Et donc, il y a de fort soupçons de collaboration
01:30:26 avec l'organisation terroriste.
01:30:28 Ça, c'est la première réaction.
01:30:29 Je vais vous faire écouter la deuxième réaction
01:30:31 justement sur le contexte du 7 octobre.
01:30:34 Et juste après, je vous donne la parole.
01:30:36 Ce n'était pas vraiment une surprise le 7 octobre.
01:30:38 Il y avait déjà uniquement des gens qui étaient complices du Hamas
01:30:42 et qui pouvaient prendre des photos ou venir filmer à Gaza.
01:30:46 Et souvent, c'est vrai qu'il y a dans ce métier des gens
01:30:48 qu'on appelle des fixeurs et qui venaient avec des équipes occidentales
01:30:54 pour faire un certain travail.
01:30:56 Ali Mahmoud et Hatem Ali, deux photographes en question,
01:31:00 là-dessus, clairement, beaucoup d'associations, y compris de journalistes,
01:31:04 disent qu'ils n'ont pas fait un travail qui est conforme à la déontologie
01:31:10 de notre métier, qu'il ne s'agissait pas de montrer ce qui se passe
01:31:15 en temps de guerre, mais qu'ils ont été prévenus par le Hamas
01:31:19 dès le début de ce qui s'était passé.
01:31:22 Voilà, il était important de resituer un peu le contexte.
01:31:24 Joseph Tounel, quel est votre ressenti sur cette photo
01:31:27 qui a choqué le monde entier, évidemment ?
01:31:30 On sait que vivre sous le Hamas, c'est vivre sous une dictature.
01:31:33 Je ne connais pas de dictature où on laisse les journalistes libres.
01:31:36 D'ailleurs, les journalistes français qui suivent et qui sont là-bas,
01:31:40 certains nous l'ont dit très clairement, officiellement,
01:31:43 on ne peut pas bouger, on ne peut pas faire sans l'autorisation du Hamas,
01:31:46 sans l'autorisation du dictateur.
01:31:48 Et donc, il est fort probable que, effectivement,
01:31:51 celui qui a pris la photo est proche du Hamas.
01:31:56 Cela dit, l'effet boomerang, c'est que cette photo,
01:31:58 c'est une véritable information.
01:32:00 Ceux qui douteraient un instant de l'horreur du 7 octobre,
01:32:04 vous l'avez là. Une jeune fille qui a fait de mal, mais à qui ?
01:32:07 À personne.
01:32:09 Et elle est traitée, alors je ne sais pas, là,
01:32:11 on ne sait pas si elle est encore en vie.
01:32:13 À la limite, je lui souhaite que non.
01:32:17 Comme un objet, et pire qu'un objet,
01:32:19 on a l'impression d'un chasseur qui a mis une bestiole.
01:32:22 C'est un trophée de chasse, mais c'est à vomir.
01:32:27 Et bien, ça nous montre que ces gens-là sont à vomir.
01:32:30 Et si c'est un complice du Hamas qui a pris cette photo,
01:32:32 il y a l'effet boomerang, tant mieux.
01:32:34 Moi, vous savez, je suis catholique.
01:32:36 Cet après-midi, j'irai pour le Vendredi Saint.
01:32:39 Et le Vendredi Saint, on pense à ces personnes comme le Christ,
01:32:43 au moment où on pense à ce qu'on veut.
01:32:45 C'était un homme, c'était un dieu,
01:32:46 mais c'est un innocent qui a été condamné.
01:32:48 C'est un innocent qui a été flagellé.
01:32:51 C'est un innocent qui a été crucifié.
01:32:52 Et bien, je penserai aux victimes du 7 octobre.
01:32:55 Je prierai pour les victimes du 7 octobre,
01:32:57 parce que ce sont des innocents qui ont été massacrés.
01:33:00 – Un mot, Nathan, très rapidement,
01:33:02 parce qu'on arrive quasiment à la fin de l'émission.
01:33:03 – Oui, cette photo résume, incarne le grand paradoxe du 7 octobre.
01:33:10 C'est que c'est un des rares attentats
01:33:12 dont les principales images que nous avons sont des images,
01:33:15 et donc images qui vont constituer notre mémorial mental,
01:33:18 le mémorial de notre mémoire collective sur ces attentats,
01:33:21 sont des images qui ont été prises par les barbares,
01:33:24 ou par leurs complices, ou par des photographes
01:33:26 qui travaillaient sous la coupe des barbares.
01:33:28 Et donc, ce sont des images qui nous mettent dans la perspective du tueur.
01:33:31 Et ça, c'est quelque chose, c'est une opération intellectuelle
01:33:34 qui est extrêmement difficile.
01:33:35 Vous savez, quand l'armée israélienne a fait ce documentaire
01:33:38 qu'ils ont montré dans certains pays,
01:33:40 c'est un documentaire qui contient ou bien des images prises par le Hamas,
01:33:44 ou bien des images de vidéosurveillance.
01:33:46 Mais dans les deux cas, c'est la perspective soit des barbares,
01:33:49 soit la perspective froide des machines.
01:33:50 Ça va être un travail intellectuel très difficile
01:33:53 que de convertir le regard de ces images
01:33:55 pour le transformer en quelque chose qui relève d'un mémorial pour les victimes.
01:33:59 Vous avez raison de préciser tout cela, mon cher Nathan.
01:34:02 Il est 13h46, là j'ai quasiment deux minutes de retard.
01:34:05 C'est Somaya, la midi. Attention !
01:34:07 Des policiers étrangers pour renforcer la sécurité lors des jeux,
01:34:12 une pratique courante puisque des gendarmes français
01:34:15 avaient participé à la sécurisation des sites
01:34:17 pendant la Coupe du monde de foot au Qatar.
01:34:20 Sécurité renforcée autour des lieux de culte
01:34:22 pendant ce week-end de Pascale,
01:34:23 des mesures qui varient selon les paroisses et les moyens,
01:34:26 alors que le plan Vigipirate a été relevé à son niveau le plus élevé.
01:34:30 Et puis prudence et patience si vous prenez la route
01:34:33 en ce week-end de deux Pâques,
01:34:34 bison fûté, voie rouge dans le sens des départs en Ile-de-France
01:34:37 et en région au Verneuve-Rhône-Alpes.
01:34:39 Lundi, la circulation sera difficile dans le sens des retours
01:34:42 sur toute la partie nord-ouest du pays, Thierry.
01:34:45 - Merci ma chère Somaya,
01:34:47 merci de nous avoir accompagné dans "Mini News The Week-end".
01:34:49 Ainsi se termine notre émission.
01:34:51 Merci à vous mes amis de m'avoir accompagné.
01:34:54 Une actualité très lourde.
01:34:55 Merci à l'équipe qui m'a accompagné ce vendredi.
01:34:57 Benjamin Bouchard, Biba Amguizou, David Brunet, Margot Calvet,
01:35:00 Jules Vittet, que je baptise d'habitude Jérôme.
01:35:03 Je fais un petit clin d'oeil à ses parents, je ne sais pas pourquoi,
01:35:05 mais j'ai décidé qu'il s'appelait Jérôme.
01:35:07 Or que c'est Jules, mais c'est pas mal aussi.
01:35:09 Merci à la programmation Nicolas Nessim, Goderic Bey,
01:35:12 merci aux équipes en régie et réalisation Laurent Pratte,
01:35:15 Osson, Guillaume Marceau, les vidéos, Guillaume Vinour.
01:35:18 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:35:22 Et évidemment, vous pouvez scanner le QR code qui apparaît
01:35:26 avec votre téléphone pour tout connaître sur CNews.
01:35:29 Au prochain rendez-vous tout de suite, 180 minutes avec Nelly Denac.
01:35:32 Et puis n'oubliez pas, vous l'avez dit, mon cher Joseph,
01:35:35 le vendredi saint, c'est sur CNews que ça se passe
01:35:37 avec l'ami Aymeric Pourbet, avec différents rendez-vous.
01:35:40 Vous allez le voir à 15h, le chemin de croix avec le père Bertone.
01:35:44 À 18h, l'office de la Passion du Christ,
01:35:46 célébré par le cardinal François Bustillaud,
01:35:48 l'église Saint-Pin et de l'Assomption.
01:35:50 21h15, procession du Quai des Natchous, au cœur du village.
01:35:54 J'en profite pour saluer nos amis corses,
01:35:57 qui sont très, très nombreux, je peux vous le dire,
01:36:00 à regarder CNews et je les salue.
01:36:02 Je refais un petit clin d'oeil.
01:36:03 Je viendrai bientôt en Corse, c'est promis.
01:36:05 Je vous retrouve demain à 12h pour notre nouveau rendez-vous.
01:36:09 Vous savez, le samedi, c'est une heure d'informations décliptées
01:36:14 par deux invités, ça va très vite.
01:36:16 Et je vous dis bye bye et bon vendredi saint,
01:36:20 évidemment, sur CNews. Bye bye.
01:36:21 ♪ ♪ ♪