Mère et fille contre père et fils…

  • il y a 6 mois
Le Jour où tout a basculé - Mère et fille contre père et fils… - E40S3
Transcript
00:00 *Musique*
00:24 Emilie, secrétaire, a rapidement su se faire adopter par toute la famille Palaison.
00:29 François, le père, Jérémy, son fils, ou encore Barbara, sa nouvelle femme.
00:33 Parfait Emilie.
00:35 Mais Emilie cache un secret.
00:38 Elle est la maîtresse du fils, comme du père.
00:41 Pourquoi Emilie joue-t-elle un double jeu ?
00:45 Putain mais qu'est-ce que tu fais bordel ?
00:47 Et derrière sa machination, n'y a-t-il pas une autre femme ?
00:51 Bonjour ma chérie. Bonjour maman.
00:57 Les filles avec les filles, les garçons avec les garçons.
01:00 On pourrait se croire dans une cour de récréation, mais non.
01:03 Nous sommes dans une famille où ces deux clans vont se former, pour des raisons maquiavées.
01:09 Cette histoire est inspirée de faits réels.
01:12 Saint-Cloud, dans l'ouest parisien.
01:17 Nous sommes chez François Palaison, un riche industriel.
01:20 Veuf, il a épousé il y a deux ans Barbara, avec la bénédiction de son fils unique, Jérémy, dont il est très proche.
01:27 Merci Barbara.
01:28 Dis-moi, papa, tu peux me déposer à la fac dans une heure ?
01:32 François, ton fils te parle.
01:36 Papa, je crois que je vais arrêter HEC pour faire une école de cirque.
01:40 Oui, si tu veux.
01:42 Tu peux ?
01:44 Non, pour l'école de cirque, tu peux pas.
01:46 Encore, tu y trouverais certainement ta place.
01:49 Si tu veux, je te dépose à la fac.
01:52 Ouais.
01:55 Bon d'accord, tu entends tout ce qui se passe à cette table.
01:57 Mais fais-moi plaisir, ce truc. Fais-le disparaître le temps du petit déjeuner.
02:01 C'est ce qu'on appelle un mal nécessaire, Barbara.
02:03 Si tu le dis.
02:04 À la mort de ma femme il y a 15 ans, quelque chose est mort en moi.
02:09 Jusqu'à ce qu'un ami me présente Barbara.
02:12 Elle était belle, spirituelle, pleine d'énergie.
02:16 Jérémy tombait sous le charme lui aussi.
02:19 Et puis, tout était très vide entre nous.
02:23 Trois mois après notre rencontre, nous étions mariés.
02:25 Bonjour.
02:29 Bonjour.
02:30 Bonjour, Émilie.
02:31 T'as signé ?
02:34 Oui.
02:35 Émilie, 26 ans, gère le personnel de la maison et assiste François Palaison dans ses affaires.
02:40 Merci.
02:41 Je les donne au chauffeur, il les montrera au secrétariat à votre arrivée.
02:44 Parfait, Émilie.
02:45 Embauchée il y a un an, la jeune fille a rapidement su se rendre indispensable.
02:51 Jérémy, qu'est-ce que tu penses d'Émilie ?
02:54 Comment ça, qu'est-ce que j'en pense ?
02:56 C'est pourtant une question simple, tu la trouves comment ? Brillante ?
02:59 Je sais pas, t'es mieux placée que moi pour le savoir, non ?
03:02 Et toi, Barbara ?
03:05 C'est une drôle de question.
03:07 Je ne l'aurais pas embauchée si je ne la trouvais pas parfaite.
03:09 Il va falloir que tu trouves d'autres perles rares.
03:12 Je vais lui proposer d'intégrer la société.
03:15 Une fois formée, elle peut aller très loin.
03:18 C'est génial, c'est vraiment génial, elle va être ravie.
03:21 Dis donc, pour quelqu'un qui n'avait pas d'avis il y a une seconde, quel enthousiasme.
03:28 Je peux pas ne pas avoir d'avis et trouver ça bien pour elle ?
03:31 Bon, laisse tomber pour la fac, je vais y aller à la scooter.
03:35 D'accord, Jérémy.
03:36 A plus.
03:37 Si cette promotion ne laisse pas Jérémy indifférent,
03:42 c'est qu'Émilie est très importante pour le jeune homme,
03:45 bien plus que son père ne l'imagine.
03:48 C'est quoi ce texto "Urgent, retrouve-moi dans le jardin" ?
03:50 On doit pas se voir ici, je te l'ai déjà dit.
03:52 C'est pas une urgence, c'est un petit coup de fou du destin.
03:55 Mon père a décidé de te faire intégrer la société.
03:57 Et crois-moi, vu son discours, tu vas pas rester secrétaire longtemps.
04:00 Je sais pas quoi dire.
04:02 J'ai en moi que t'es pour rien.
04:04 Je te le promets, Émilie.
04:05 Mais tu te rends compte de ce que ça signifie ou pas ?
04:07 Non, laisse-moi le temps de réaliser.
04:08 S'il te propose ça, c'est qu'il croit en toi.
04:11 Mais crois-moi, il n'est pas le seul.
04:13 Je vais pouvoir lui parler de nous, maintenant.
04:15 Il n'en est pas question.
04:16 Fais pas ça, Jérémy. On en a déjà parlé.
04:18 Pourquoi ?
04:19 Parce que je veux pas qu'il pense que j'ai mis la main sur l'héritier Palaison.
04:22 Jamais il pensera un truc pareil.
04:23 Bien sûr que si, qu'il le pensera. Tout le monde le pensera.
04:25 Mais arrête, on n'est plus au 19e siècle.
04:27 Tu crois qu'il a vérifié le pédigré de Barbara avant de l'épouser ?
04:29 Il s'en fout de ça, mon père.
04:30 Tu sais pas ce que tu dis. Moi, je travaille avec lui tous les jours.
04:32 Parti de rien ou non, aujourd'hui, c'est M. Palaison et toi, son fils.
04:36 Promets-moi que tu diras rien.
04:38 OK.
04:40 On va aller filmer, maintenant. On se retrouve ce soir, chez moi.
04:43 Émilie ?
04:46 Bah, c'est assez simple, en fait.
04:47 Dès que je l'ai vue, j'ai su.
04:49 J'ai ramé longtemps pour avoir un baiser.
04:51 Mais là, ça faisait six mois qu'on était ensemble.
04:53 Je comprenais qu'elle allait être ouïe d'affronter mon père,
04:55 mais j'étais sûr qu'il l'accueillerait à bras ouverts.
04:57 Est-ce que j'ai pu être con, quand j'y pense ?
04:59 Émilie travaille essentiellement au domicile des Palaisons.
05:03 Elle gère, à la minute près, l'emploi du temps de son employeur.
05:07 Oui, M. De Lerme, c'est noté. 19h.
05:10 Elle et François passent la plupart de leur temps ensemble.
05:13 Oui, M. De Lerme, j'en parle à M. Palaison, oui.
05:15 Mais je vous promets rien pour ce soir.
05:17 Il vous rappelle dans la journée, d'accord ?
05:19 À bientôt.
05:21 Un souci, Émilie ?
05:24 Non, rien. De Lerme angoisse à l'idée de vendre sa société.
05:27 Heureusement que tu es là.
05:29 Pourquoi ? Pour le travail ou pour autre chose ?
05:32 Comment peux-tu avoir un tel effet sur moi ?
05:37 J'ai peur de te voir.
05:39 Il faut vraiment qu'on arrête, Émilie.
05:49 Il faut qu'on parle, aussi.
05:51 Tu veux intégrer la société,
05:53 mais avant, il faut que je t'envoie en formation dans notre bureau de Londres.
05:56 C'est quoi, ça ? Une promotion ou une séparation ?
05:58 Les deux. Je vais pas te mentir, mais ça me mène d'une part.
06:02 Je veux pas divorcer, tu sais.
06:04 Écoute, Émilie, après cette formation, ton avenir dans le groupe est assuré.
06:08 Et à nouveau, tu le mérites.
06:10 Mais tous les deux, c'est sans avenir.
06:14 Je m'en moque de l'avenir, moi.
06:16 Pas moi.
06:17 Bon, écoute, réfléchis à ma proposition.
06:19 On en reparle demain, d'accord ?
06:21 D'accord.
06:22 Bon, je vais au bureau.
06:31 François Palaison est déterminé à mettre un terme à cette liaison.
06:34 Il ne se doute pas une seule minute qu'Émilie est aussi la maîtresse de son fils.
06:38 Alors, en l'éloignant, il met sans le savoir en péril
06:42 les projets de la jeune femme.
06:44 C'est moi. Faut qu'on se parle tout de suite.
06:49 D'accord.
06:58 Émilie ne travaille pas chez les Palaisons par hasard.
07:01 Elle et Barbara sont bien plus proches que ce qu'elles veulent bien laisser croire.
07:06 Alors, que se passe-t-il ?
07:09 Ce que je t'ai expliqué.
07:10 François m'envoie à Londres.
07:12 Il m'a présenté ça comme une promotion, sans me cacher que c'était aussi l'occasion d'arrêter les frais avec moi.
07:16 Mais tu paniques pour rien.
07:18 De toute façon, ils sont mûrs, maintenant, tous les deux.
07:20 Alors, il est temps de passer à l'action.
07:21 Tu es certaine de Jérémy ?
07:23 Parce que c'est lui la clé.
07:24 Jérémy, quand il va apprendre que son père trompe sa belle-mère adorée avec la femme qu'il aime,
07:28 oui, je suis sûre qu'il va mal le prendre.
07:30 Je ne suis même pas certaine d'avoir besoin de prétendre que François m'a obligée à passer à la casserole.
07:34 Si, c'est ce que tu diras.
07:36 On ne change rien, tu m'entends ?
07:38 Jérémy doit détester son père.
07:39 C'est vraiment important, Émilie.
07:41 Jérémy doit être totalement de mon côté pendant le divorce.
07:44 Et là, tous les avocats de François ne pourront rien y changer.
07:48 Ils devront me donner la moitié de ce qu'ils possèdent.
07:50 C'est bon, maman, je te dis que j'ai compris.
07:52 Barbara et Émilie sont en réalité mère et fille.
07:56 C'est bon, maman, mais il faut que tout aille vite maintenant.
08:00 Demain ?
08:01 Demain, ce sera parfait.
08:03 Et après, ma chérie, on va prendre de longues, de très longues vacances.
08:08 Ce sont des arnaqueuses professionnelles.
08:11 Elles rêvaient depuis des années d'une prise comme François Palaison.
08:15 Aujourd'hui, elles sont en passe de réussir et d'empaucher plusieurs millions d'euros.
08:21 Le lendemain, Barbara passe à l'action.
08:24 Alors, tu l'as trouvée ?
08:29 Non, mais bon, allons-y, franchement, on était presque arrivés chez le bijoutier.
08:32 C'est dommage de faire demi-tour pour un portefeuille.
08:34 Va voir dans le bureau de ton père.
08:36 Je l'ai peut-être oublié hier soir dans son bureau.
08:39 Je vais voir dans la chambre.
08:41 Barbara sait pertinemment ce que Jérémy s'apprête à découvrir.
08:49 Jérémy, c'est lui.
08:50 Jérémy, je vais t'expliquer. Je suis vraiment désolé que tu découvres ça.
08:53 C'est quoi cette histoire de dingue, là ?
08:56 Et toi, c'est ça, c'est ton truc ? Ça t'excite de taper le père et le fils ?
08:58 Jérémy, c'est pas ce que tu crois.
09:00 Et toi, putain, qu'est-ce que tu fais, bordel ?
09:02 Tu ne suis pas Barbara ? Je l'aime, tu comprends ça ? Je l'aime.
09:05 Jérémy, arrête.
09:06 Comment ça ?
09:08 C'en est trop pour François.
09:12 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
09:15 C'en est trop pour François Palaison.
09:17 L'industriel est pris d'un violent malaise.
09:20 François.
09:22 François.
09:23 Aujourd'hui encore, j'ai du mal à savoir ce qui s'est passé.
09:28 Tout est allé tellement vite.
09:29 Je me revois hurler. J'avais mal.
09:31 J'avais tellement mal.
09:32 Je crois que je voulais tuer mon père.
09:34 Et je crois que j'en étais capable, en plus.
09:36 Et puis là, il s'est effondré sur le sol et je suis resté comme paralysé.
09:39 J'ai entendu Émilie appeler à l'aide et...
09:42 Et là, c'est le trou noir.
09:44 Victime d'une attaque cérébrale, François Palaison est transporté en urgence à l'hôpital dans un état critique.
09:49 Les médecins ne sont pas optimistes.
09:52 Quelques jours plus tard, l'industriel est toujours en réanimation.
09:57 Jérémy lui en veut terriblement et refuse de lui rendre visite.
10:01 Anéanti, il a également chassé Émilie de la maison.
10:04 Barbara en profite pour prendre le contrôle de la situation.
10:08 Jérémy, tu ne peux pas rester sans manger.
10:11 Jérémy, s'il te plaît.
10:13 Qu'est-ce qui s'est passé, Barbara ?
10:19 Tout va s'arranger.
10:26 Tout va s'arranger.
10:31 J'étais en train de devenir dingue.
10:33 L'état de mon père ne s'arrangeait pas et par certains moments, j'avais envie qu'il meure.
10:36 Puis l'instant d'après, j'aurais tout donné pour qu'il vive, pour qu'il m'explique.
10:39 Je voulais comprendre.
10:41 Plusieurs fois par jour, j'allais m'asseoir dans son bureau,
10:44 comme si ça pouvait m'apporter des réponses.
10:46 Tout ce que ça m'apportait, c'était plus de questions et plus de colère, surtout.
10:50 Le plan machiavélique imaginé par Barbara est en passe de s'écrouler.
10:57 François Palaison est entre la vie et la mort.
11:00 Alors, comment va François ? Que disent les médecins ?
11:03 C'est pas bon, semble-t-il. Et s'il meurt ?
11:06 Ah ben, s'il meurt avec le contrat de mariage que j'ai signé, j'aurai pas grand-chose.
11:11 C'est Jérémy qui irriterait de tout.
11:14 Et Jérémy, comment il va ? Jérémy ?
11:17 Mais Barbara est loin d'avoir dit son dernier mot.
11:20 Ce gosse boit des tonnes de vodka et c'est dans mes bras qu'il pleure.
11:24 À nous deux, on peut lui faire croire tout ce qu'on veut.
11:27 Mais à quoi bon ? Tu veux pas que je l'épouse quand même ?
11:30 Ah mais si, justement. Y a plus que ça à faire.
11:33 Si son père meurt et que tu l'as épousée, on pourra en faire ce qu'on veut.
11:39 Et il finira par cracher tout l'argent dont on a besoin.
11:42 Mais non, foutons le camp avant que ça dégénère. Je la sens plus du tout, cette histoire.
11:46 Ça suffit, Emile. Ça fait un an qu'on attend ça.
11:49 Alors, il est hors de question qu'on laisse tomber.
11:52 Jérémy va gober tout ce qu'on va lui dire et puis c'est tout.
11:56 Alors, tu y retournes.
11:58 Et tu te débrouilles pour le convaincre que son père est un salaud qui t'a forcé la main.
12:03 Qu'importe les scrupules de sa fille, Barbara n'a plus aucune limite.
12:08 J'ai eu beau discuter, lui dire que je voulais tout arrêter, elle voulait rien savoir.
12:13 On vivait depuis des années en escroquant les gogos, mais on faisait rien de bien méchant.
12:19 Ils se tapaient la mère, puis la fille, ou l'inverse, sans le savoir.
12:23 Et on s'arrangeait pour que ça leur coûte un max.
12:26 Mais là, j'étais plus d'accord.
12:29 Maman était plus la même. Seul l'argent comptait.
12:34 Je l'ai accepté.
12:37 Emile se plie donc à la volonté de sa mère et retourne à contre-cœur chez les palaisons
12:42 pour mettre la touche finale au plan imaginé par Barbara.
12:46 - Jérémy, arrête ! - Qu'est-ce que tu fous là, toi ?
12:50 Je suis venue récupérer mon téléphone.
12:53 Je suis désolée. Je pensais pas te trouver là. C'est Barbara qui m'a ouvert.
12:58 C'est elle qui t'a fait engager ici. Elle veut encore te représenter là ?
13:02 - Si elle m'a ouvert, c'est parce qu'elle sait. - Elle sait quoi ?
13:06 - Je veux pas t'en parler, pas tant que t'es dans cet état. - Tu veux pas m'en parler ?
13:10 - Qu'est-ce que t'aurais à me dire ? - Lâche-moi, tu me fais mal.
13:14 Jérémy, arrête. Ça suffit. Elle y est pour rien.
13:18 - Fais ça tranquille. - Elle y est pour rien ?
13:22 Elle a couché avec mon père et elle y est pour rien ?
13:25 Barbara, fais-la sortir avant que ça tourne mal.
13:28 Je te dis qu'elle y est pour rien. Écoute, Jérémy...
13:32 Ton père, il était en train de me violer.
13:36 Si je crois Emilie, c'est parce que je le connais bien mieux que toi.
13:45 Je sais de quoi il est capable. Je suis désolée.
13:51 J'ai entendu raconter que mon père l'avait violentée plusieurs fois depuis leur mariage.
13:56 Elle m'a donné des détails, des détails abjects.
14:00 Toute son habilité a été de me faire croire que mon père était un homme malade.
14:06 Un mari normal et merveilleux qui pouvait d'un coup perdre le contrôle de lui-même.
14:12 Je veux qu'il crève, putain. Je veux qu'il crève.
14:15 - Dis pas ça, Jérémy. Ton père, il est pas... - Ton père est juste quelqu'un qui a besoin d'aide.
14:19 Et toi, tu devrais être fière. En intervenant comme tu l'as fait,
14:23 Emilie a évité le pire. Et c'est grâce à toi.
14:27 - J'ai dit... - Chut, tais-toi.
14:30 Dis rien.
14:32 Y a pas de mots. Aucune excuse pour ce que nous avons infligé à Jérémy.
14:38 Je suis pas une sainte. J'ai jamais été une sainte.
14:42 J'ai toujours été la digne fille de ma mère.
14:45 Pourtant, ce jour-là, j'aurais dû lui dire la vérité.
14:49 Je la sentais juste derrière moi et j'ai pas réussi à la trahir.
14:53 Poussée par sa mère, Emilie continue donc de mentir à Jérémy.
14:59 Ce dernier, bien sûr, ne sait pas que les deux femmes sont mère et fille.
15:03 Son père est hospitalisé depuis deux semaines et il ne l'a toujours pas vue.
15:10 - Je suis désolée. - Je sais.
15:13 Je sais que tu es désolée.
15:15 Mais je suis désolée.
15:17 Je sais que tu es désolée.
15:19 Je sais que tu es désolée.
15:21 Je sais que tu es désolée.
15:23 Je sais que tu es désolée.
15:25 Je sais que tu es désolée.
15:27 Je sais que tu es désolée.
15:29 Je sais que tu es désolée.
15:31 Je sais que tu es désolée.
15:33 Je sais que tu es désolée.
15:35 Je sais que tu es désolée.
15:37 Je sais pas.
15:39 C'est normal. Après ce que vous avez vécu.
15:42 Mais imaginez que François récupère toutes ses facultés.
15:46 Vous croyez vraiment qu'il vous laissera tranquille ?
15:48 Qui sait ce qu'il est capable de faire ?
15:51 Elle a raison. S'il te plaît.
15:53 C'est oui.
15:55 D'accord.
15:58 C'est oui. Très bien.
16:01 Je m'occupe de tout avec Emilie. Et ne t'inquiète pas, Jérémy.
16:04 Dans deux semaines, vous serez mariés.
16:06 Barbara est satisfaite.
16:08 Tout semble se dérouler comme elle l'entend.
16:11 Jérémy m'aimait.
16:13 Il s'accrochait à moi avec l'énergie du désespoir.
16:15 J'avais tout fait pour éviter ce mariage.
16:17 Je voulais tout avouer à Jérémy, mais je trouvais pas le courage d'affronter ma mère.
16:21 J'avais peur aussi.
16:24 Peur de me retrouver en prison.
16:35 Au bout du fil, c'est l'hôpital.
16:38 L'état de santé de François Palaison s'est amélioré.
16:41 Mais pour ne pas compromettre son plan,
16:44 Barbara garde l'information pour elle.
16:46 J'arrive tout de suite.
16:48 Il faut que je file à l'hôpital. J'en serai plus là-bas.
16:52 Vous deux, allez à la mairie.
16:54 Il faut commencer par faire publier les banques.
16:56 Barbara.
16:58 Si jamais il peut t'entendre,
17:02 dis-lui que je veux plus jamais le revoir de ma vie.
17:04 Jamais.
17:06 Je sais pas si vous pouvez imaginer ce que j'ai vécu.
17:12 Depuis mon enfance, mon père était un héros pour moi.
17:14 C'était mon héros.
17:16 J'avais eu que lui pour m'épauler après la mort de ma mère.
17:18 Et depuis les révélations de Barbara,
17:20 j'avais l'impression d'avoir idolâtré un monstre.
17:22 Et je m'en voulais pour ça.
17:24 Allô, ma chérie ? Oui.
17:26 Rendez-vous au café.
17:28 Barbara sent bien que sa fille est en train de lui échapper,
17:30 mais pas question pour elle de renoncer à son projet.
17:32 Empaucher.
17:34 Une partie de la fortune des palaisons.
17:36 Bonjour, ma chérie.
17:38 Bonjour, maman.
17:40 Bon, je vais faire entrer François à la maison.
17:44 Comment ça ? Il va mieux ? A ce point-là, il t'a parlé ?
17:46 Non, non, il parle toujours pas.
17:48 C'est une des conséquences de l'AVC.
17:50 Mais son état est en voie d'amélioration.
17:52 Maman, tu veux pas qu'on arrête tout ?
17:54 Prends les bijoux.
17:56 Moi, j'ai la combinaison du coffre de François.
17:58 J'ai l'euro dedans. Disparaissons.
18:00 On arrête rien du tout. Et maintenant, tu vas m'écouter.
18:02 Si tu craques,
18:04 si tu parles à quelqu'un, je te mets tout sur le dos.
18:06 Et crois-moi, j'y parviendrai.
18:08 Mais qu'est-ce que tu racontes, maman ?
18:10 Cette histoire t'a rendu dingue ?
18:12 Tu mesures les risques. Tu l'as dit toi-même,
18:14 François peut se rétablir. Il lâchera jamais.
18:16 Il voudra comprendre. Et crois-moi, il comprendra tout.
18:18 Ça, c'est mon problème. Et je vais m'en occuper.
18:20 Toi, contente-toi de faire ce que je te dis.
18:22 À cet instant,
18:24 Émilie comprend que sa mère
18:26 ira jusqu'à éliminer son mari
18:28 pour l'empêcher de parler.
18:30 En fait,
18:32 ça faisait quelques jours que je savais où elle voulait en venir.
18:34 J'osais tout simplement pas
18:36 me l'avouer.
18:38 Maman avait décidé que François ne survivrait pas
18:40 et elle était prête à tout pour ça.
18:42 Qu'est-ce que je pouvais faire ?
18:44 J'ai tout dit à Jérémy.
18:46 Émilie avoue donc au jeune homme
18:50 qu'elle est la fille de Barbara
18:52 et parle des intentions meurtrières de sa mère.
18:54 S'il te plaît, Jérémy,
18:56 dis quelque chose.
18:58 Dis quelque chose, fais quelque chose, s'il te plaît.
19:00 Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
19:04 Écoute-moi bien.
19:06 Il faut que t'arrêtes tout ça. Tu m'entends ?
19:08 Je vais rien arrêter du tout.
19:12 Je veux savoir jusqu'où elle est capable d'aller.
19:14 T'es complètement dingue.
19:16 Elle ira jusqu'où ?
19:18 Tu dois plus la laisser s'approcher de ton père.
19:20 Tu vas m'aider.
19:22 De toute façon, t'as pas le choix.
19:24 Je veux savoir, tu m'entends ?
19:26 Et je veux savoir avec certitude
19:28 si elle est prête à le tuer.
19:30 Jérémy laisse donc Barbara
19:36 poursuivre son plan.
19:38 Celle-ci a demandé à ce que son mari,
19:42 dont l'état s'est stabilisé,
19:44 soit hospitalisé à domicile.
19:46 François Palaison est désormais à sa mère-sie.
19:50 Vous pouvez nous laisser seuls un moment, s'il vous plaît ?
19:52 Profitez-en pour descendre dans la cuisine.
19:54 Je vous ai préparé un petit dîner.
19:56 Merci. Je remonte dans un quart d'heure.
19:58 Il est solide comme un roc.
20:00 Il s'en sortira.
20:02 Un étage en dessous, Émilie est très inquiète.
20:06 Jérémy, étonnamment calme.
20:08 On doit monter, Jérémy.
20:10 On peut pas la laisser seule avec lui.
20:12 On va monter, t'inquiète pas.
20:14 On peut leur laisser un peu l'intimité, non ?
20:16 Non, mais tu comprends pas. Je te dis qu'elle est prête à tout.
20:18 Oui, ça, j'ai bien compris, oui.
20:20 T'as envoyé dans le nez de son mari, d'ensuite son beau-fils.
20:22 Elle est prête à tout, je te l'accorde, mais toi, t'étais pas obligée d'accepter non plus.
20:24 Ça va, arrête de me torturer.
20:26 Bon, je monte.
20:28 Toi, tu restes là.
20:30 En fait, Jérémy a prévu son coup.
20:32 Il a installé une caméra de vidéosurveillance
20:34 dans la chambre du haut.
20:36 Il va suivre en direct les moindres faits
20:38 et gestes de Barbara.
20:40 Tu vas beaucoup mieux, n'est-ce pas ?
20:42 Et tu te souviens...
20:44 de tout.
20:46 Oui.
20:48 Et tu comprends pas, c'est ça.
20:50 Mais Emilie a raison.
20:52 Tu finiras par comprendre.
20:54 J'aimerais te dire que je suis désolée.
20:58 Vraiment désolée.
21:04 Lâche-le !
21:08 S'il vous plaît, vous !
21:10 L'infirmier est un complice de Jérémy.
21:12 Il intervient inextrêmement.
21:14 Moi ?
21:16 Maman !
21:18 Quel charmant tréunant de famille, dites-moi.
21:20 Jérémy, ce type a défoncé la porte.
21:22 Il s'est jeté sur moi.
21:24 Barbara, laisse-moi te présenter Christophe Mégard,
21:26 directeur adjoint de la sécurité des industries palaisons.
21:28 Christophe, appelez la police, s'il vous plaît.
21:30 Restez ici.
21:32 À cet instant,
21:34 Emilie craque.
21:36 Ce que je dois faire ? Enlever lui les menottes.
21:38 Enlevez-lui les menottes !
21:40 Légile, ne tentez rien, surtout Christophe.
21:42 L'idée que sa mère puisse être emprisonnée
21:44 lui est insupportable.
21:46 On va partir, Jérémy.
21:50 Vous allez vous en sortir ?
21:52 Christophe y a veillé.
21:54 Je dois essayer, c'est ma mère.
21:56 Tu peux encore t'en sortir.
21:58 Si mon père est encore en vie, je t'aiderai.
22:00 Je peux pas. Pas sans elle.
22:10 À sa place, j'aurais sûrement fait pareil.
22:12 J'avais essayé de la protéger en lui parlant pas de mes projets,
22:14 mais Emilie n'est pas idiote.
22:16 Elle s'est aménagée une porte de sortie.
22:18 Quelques mois après cette ranfure en Italie,
22:20 Emilie et Barbara ont finalement été arrêtées.
22:22 Barbara a été condamnée
22:24 à 20 ans de prison ferme
22:26 pour tentative d'homicide.
22:28 Quant à Emilie, elle a écopé de 5 ans d'emprisonnement
22:30 pour tentative d'escroquerie.
22:32 Ça fait un an aujourd'hui,
22:38 et elle me manque.
22:40 C'est absurde, mais elle me manque.
22:42 Jérémy m'écrit tous les mois,
22:44 et je lui réponds pas.
22:46 Dans une autre vie, qui sait,
22:50 on aurait pu être heureux.
22:52 Mais pas dans celle-là.
22:54 François Palaison a presque récupéré
22:58 de son accident vasculaire cérébral.
23:00 Il s'est retiré des affaires.
23:02 Jérémy tient désormais
23:04 les rênes des industries Palaison.
23:06 Père et fils sont toujours célibataires.
23:08 Cette émission est terminée.
23:10 A très bientôt pour un nouveau numéro.
23:12 Sous-titrage Société Radio-Canada
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