• il y a 9 mois
Le quartier des Moulins à Nice est en proie à des violences depuis plusieurs jours, opposant de jeunes habitants du quartier à des clandestins. Ce mercredi, treize personnes ont été interpellées, dont dix mineurs, lors d'un rassemblement encagoulé, au lendemain d'une rixe impliquant une quarantaine de personnes

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Transcription
00:00 Ils sont laissés comme ça dans la nature, ils peuvent donc organiser des trafics de drogue, parfois peut-être, mais ça il faudra que la justice le dise, menacer des jeunes femmes du quartier.
00:09 C'est une situation qui semble assez subusque.
00:12 Les conventions internationales obligent la France naturellement à accueillir ces mineurs étrangers dès lors qu'ils sont reconnus comme mineurs.
00:22 Mais dans quelles conditions ils les accueillent ?
00:24 Voilà, la voie légale et conventionnelle c'est qu'en principe ces mineurs doivent se déclarer à la frontière, prendre contact avec les autorités.
00:33 Ils sont ensuite signalés au conseil départemental qui les prend en charge, les accueille, les héberge et procède à un suivi individualisé.
00:44 Les mineurs dont nous parlons et qui se trouvent régulièrement dans le quartier des Moulins, qui est un quartier périphérique à l'ouest de la ville de Nice,
00:54 sont sous les radars, c'est-à-dire qu'ils ne se signalent pas, ils passent la frontière clandestinement et opèrent dans le quartier des Moulins,
01:04 essentiellement comme petite main pour le trafic de stupéfiants.
01:07 Mais monsieur le préfet, encore un mot, parce qu'une fois qu'ils sont interpellés, ces mineurs en situation irrégulière, est-ce qu'on a les moyens de les expulser ou pas ?
01:14 Alors on n'a pas la possibilité de les expulser puisque nous contreviendrions à une convention internationale, donc on n'a pas le droit.
01:22 Il y a des accords qui existent avec les pays d'origine, en espèce là c'est la Tunisie, mais c'est jamais simple d'opérer le rapatriement
01:34 parce qu'il n'y a aucune obligation juridique pour les pays d'origine de réceptionner leurs mineurs.
01:42 Il y a une obligation internationale de protection à la charge des pays d'accueil.
01:47 D'accord, mais pourtant la Tunisie n'est pas un pays en guerre, on ne peut pas avoir des lettres consulaires pour les renvoyer chez eux à ce moment-là ?
01:54 Non, ce sont des mineurs, donc il y a un régime international, un régime spécial.
02:00 Cela étant, lorsque ces mineurs sont auteurs et que la matérialité des faits est attestée,
02:08 ils sont déférés naturellement devant la justice, mais la justice des enfants qui prévoit des sanctions tenant compte de leur minorité.
02:20 D'accord, donc ils ne sont pas incarcérés ?
02:22 Pour vous donner une idée, nous avons interpellé aujourd'hui un mineur qui a moins de 12 ans.
02:28 Moins de 12 ans ?
02:29 Moins de 12 ans, voilà.
02:31 Donc il a été interpellé, il n'a pas pu être placé en garde à vue, comme vous le savez,
02:36 et donc forcément on se retrouve dans une situation qui est très délicate.
02:41 D'accord, mais à moins de 12 ans, qu'est-ce qu'on lui reproche comme fait ? Que faisait-il ?
02:45 En fait, il y a eu cet attroupement cet après-midi où ces individus étaient porteurs de cagoule
02:54 et étaient en passe de se livrer à des exactions, c'est-à-dire qu'ils pensaient pouvoir sans doute se venger des faits d'hier.
03:04 Alors naturellement, il y a une très forte présence policière dans le quartier des Moulins
03:09 et ces personnes, donc 22 au total, ont été interpellées et placées en garde à vue pour la plupart.

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