Des députés veulent la fin de l'anonymat sur Internet.

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Transcript

00:00 On va parler de quelque chose qui est quand même assez hallucinant.

00:03 Tartuffe vit aussi au pays du numérique et vous allez voir en ce qui concerne l'anonymat.

00:10 Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:14 Oui Zorro, Zorro, mais Zorro c'est un pseudonyme.

00:16 On n'a jamais su qui était vraiment Zorro.

00:20 Et bien en ce moment, vous savez, il y a cette polémique qui ressurgit d'ailleurs

00:24 tout pratiquement tous les ans ou tous les cinq ans sur l'anonymat en ligne.

00:29 L'anonymat online comme on dit.

00:31 Et il y a des gens qui disent, oui vous comprenez, sur les réseaux sociaux, Twitter et compagnie et autres,

00:37 on dit n'importe quoi, on écrit n'importe quoi.

00:40 Et sous couvert de l'anonymat, des gens se permettent effectivement n'importe quoi.

00:45 Et aussi le pire, il faut le dire.

00:47 Alors il y a là le député de la Renaissance Paul Midi, notamment,

00:52 sonne la mobilisation contre le sentiment d'impunité sur les réseaux sociaux

00:56 et appelle à lier les comptes des internautes sur les plateformes à une identité vérifiée.

01:01 Voilà.

01:02 Dans une tribune signée par une coalition de 125 députés de la majorité,

01:06 dont Olivier Véran, Clément Beaune, Damien Abad ou Karl Olive,

01:10 publiée dimanche, dimanche dernier par la tribune,

01:14 le député de l'Essonne, également rapporteur du projet de loi numérique,

01:18 réclame l'interdiction de l'anonymat vis-à-vis des autorités lorsqu'un crime ou un délit est commis en ligne.

01:24 Pour ce faire, l'élu propose que chaque compte sur les plateformes soit lié à une identité numérique vérifiée,

01:30 inaccessible par le réseau social mais accessible aux autorités, le cas échéant.

01:35 Mais je vais vous dire, c'est le cas, évidemment.

01:38 Alors qu'est-ce que ça veut dire ?

01:40 On peut dire, après tout c'est vrai, s'il y a des appels à la haine,

01:43 ou des appels aux meurtres, ou des appels au racisme, ou des appels à la discrimination,

01:47 il est évident que les lois existent, il faut remonter effectivement à l'identité de la personne.

01:53 Sauf que, deux choses, d'abord, aujourd'hui, les lois existantes, et on me corrigera si je me trompe,

02:00 mais j'ai consulté un certain nombre de spécialistes, effectivement, des réseaux et d'internet,

02:07 on peut par VPN, on peut remonter à la personne, donc effectivement, et la sanctionner.

02:13 Mais ce qu'on ne voit pas, et ce que, effectivement, peut cacher une loi de ce genre, c'est autre chose,

02:19 et qui est aussi grave, au moins, c'est que, vous savez, beaucoup de gens vous disent des choses, rapportent des choses,

02:25 et, effectivement, s'ils sont au travail, dans l'entreprise et compagnie, comment voulez-vous,

02:30 moi, je sais, je suis pas le seul, si je fais des tweets, je signe de mon nom, et on est un certain nombre,

02:37 mais des gens qui sont, par exemple, dans une entreprise, ou qui sont dans un ministère,

02:43 ou qui sont dans une institution, etc., et qui ont envie de dire des choses,

02:47 mais, évidemment, s'ils donnent leur nom, ils sont immédiatement blackboulés,

02:51 ils sont immédiatement marginalisés, mis au rencard, mis, effectivement, au placard, au moins.

02:58 Donc, attention, attention, attention, ça ne veut pas dire qu'il faut encourager la dénonciation,

03:03 mais il y a un certain nombre d'affaires, et on le sait très très bien,

03:06 et les juges et les policiers reçoivent combien de lettres anonymes qu'ils vérifient,

03:10 mais si c'était pas anonyme, s'ils disaient, si les gens disaient leur nom,

03:14 mais ils seraient, effectivement, soit sanctionnés, mais de manière extrêmement forte,

03:20 dans leur moyen de vivre, et dans leur manière d'exister, par leur patron, ou leur chef, ou leur autorité,

03:29 donc, voilà, attention à cette histoire de...

03:33 Moi, je suis pour qu'effectivement, on donne son identité,

03:36 mais attention à ne pas noyer les gens qui ont des choses à dire,

03:41 avec l'eau du bain de la transparence, parce que, à ce moment-là,

03:45 la transparence devient l'instrument des puissants, et de ceux qui peuvent se défendre,

03:49 et pas de ceux qui ne peuvent pas, effectivement, se défendre,

03:52 donc, attention, l'anonymat, c'est un couteau, effectivement,

03:56 c'est la langue de Zop, le meilleur et le pire,

03:59 mais, moi, personnellement, je le dis, je crois qu'il faut sauvegarder l'anonymat,

04:03 quitte, encore une fois, et on a les moyens, aujourd'hui, technologiques,

04:07 de ceux qui émettent des messages de haine,

04:10 on remonte à eux, et on les sanctionne, évidemment.

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