• il y a 7 mois
Ecoutez Les Auditeurs Ont La Parole c'est l'émission pour débattre de l'actualité avec franc-parler et liberté de ton sur tous les sujets d'actualité. avec Eric Brunet du 26 mars 2024

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00:00:00 [Musique]
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:07 Prenez-vous cette menace attentat au sérieux ? Nous sommes avec François.
00:00:11 Tiens, bonjour François, vous avez fait le 3210, je vous pose la question.
00:00:15 Oui, écoutez, oui, je suis...
00:00:18 On a changé toutes nos habitudes avec mon épouse.
00:00:21 On évite de sortir, d'aller dans les lieux publics.
00:00:24 Très bien, très intéressant, mesdames, messieurs, très intéressant.
00:00:28 Vous restez avec moi, François, voilà.
00:00:30 Et vous, avez-vous changé aussi votre comportement quotidien ?
00:00:35 Vous nous appelez au 3210, sans plus attendre.
00:00:39 C'est le rappel des titres, je vous reprendrai dans un instant, François.
00:00:42 C'est le rappel des titres avec vous, Céline Landreau.
00:00:44 Deux premières gardes à vue dans l'affaire Lina,
00:00:47 six mois après la disparition de l'adolescente dans le barin.
00:00:49 Trois personnes sont actuellement interrogées par les enquêteurs,
00:00:52 et cela depuis ce matin.
00:00:54 Lina, 15 ans, a disparu alors qu'elle allait à pied à la gare de Saint-Blaise-La-Roche.
00:00:58 C'était le 23 septembre dernier.
00:01:01 Le chiffre signe un échec du gouvernement, selon les oppositions.
00:01:04 Le déficit public s'établit à 5,5% du PIB l'an passé.
00:01:09 Selon l'INSEE, c'est loin, bien loin des 4,9% prévus par l'exécutif.
00:01:14 Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, était ce matin sur RTL.
00:01:17 Il écarte les hausses d'impôts,
00:01:19 mais prévient qu'il faudra faire des coupes dans les dépenses publiques.
00:01:23 Et puis le foot, opération rachat pour les Bleus,
00:01:25 qui vont devoir se rassurer ce soir face au Chili.
00:01:27 Après leur défaite 2-0 face à l'Allemagne,
00:01:29 les hommes de Didier Deschamps affrontent les Sud-Américains à Marseille.
00:01:32 Et c'est le dernier match avant la liste des joueurs convoqués pour l'Euro.
00:01:36 Ce sera à vivre sur RTL, RTL Foot, c'est dès 20h45.
00:01:40 La météo cet après-midi, Peggy Broch, ça reste bien humide.
00:01:45 On garde le parapluie à portée de main.
00:01:46 Exactement, bien gris et pluvieux, avec une bande pluvieuse
00:01:50 entre l'Angdok-Roussillon remontant vers le Massif central et le nord du pays,
00:01:55 avec des pluies soutenues sur les Cévennes,
00:01:57 également sur le Massif central, localement orageuse,
00:02:00 de la neige en montagne.
00:02:01 Et cette limite pluie-neige va s'abaisser dans l'après-midi et dans la soirée,
00:02:05 donc un phénomène à surveiller.
00:02:06 Beaucoup de vent entre la Méditerranée et le Massif central.
00:02:09 Et puis de part et d'autre sur la façade atlantique,
00:02:12 par exemple, les pluies sont beaucoup plus éparses,
00:02:14 avec peut-être quelques timides éclaircies entre la Bretagne et la Gironde.
00:02:18 Et on a un temps plus sec, mais bien couvert entre les frontières du nord et l'Alsace.
00:02:22 Tout ça sous des températures en baisse, 8 à Tours seulement,
00:02:25 10 au Havre, 11 à Rennes, 12 à Paris,
00:02:28 14 degrés à Lyon ainsi qu'à Perpignan et Nîmes,
00:02:31 15 à Marseille, 16 à Nancy, 18 à Besançon, ça reste doux sur l'Est,
00:02:35 19 à Grenoble et à Ajaccio.
00:02:37 Et je rappelle que l'héros reste en vigilance orange,
00:02:39 vague de submersion jusqu'à 14h.
00:02:41 Merci.
00:02:42 Merci Peggy Broch.
00:02:44 Et à demain Céline Landrois.
00:02:46 Vous vouliez poser des questions sur demain ?
00:02:48 Non, en fait c'était juste pour savoir s'il fallait mettre un pull, une capuche.
00:02:51 Peggy, demain ?
00:02:52 Ah bah oui, oui, demain les températures sont en baisse,
00:02:53 ce sera la journée la plus fraîche, on perdra 2 degrés,
00:02:55 et on garde le parapluie parce que ce sera indispensable,
00:02:57 tout le monde aura droit à son lot d'averse.
00:03:00 Vous voyez, j'ai voulu vous éviter ça.
00:03:02 Vous voulez l'entendre, vous voulez l'entendre, vous l'avez entendue !
00:03:04 Je sais que moi, je vais plier demain matin.
00:03:06 Elle est prévenue, voilà.
00:03:07 Merci Peggy.
00:03:08 Donc à vous Peggy, ça n'est pas la peine de revenir si c'est le cas,
00:03:10 vous annoncez ce genre de choses.
00:03:11 Merci à vous, à bientôt.
00:03:12 Merci Peggy, et à demain Céline Landrois.
00:03:15 Je salue l'arrivée dans ce studio de Lisa Marie Marques.
00:03:18 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:03:20 Le répondeur des auditeurs en la parole.
00:03:22 Le ministre de l'économie Bruno Le Maire était l'invité de RTL ce matin,
00:03:26 alors que le déficit de la France en 2023 s'affiche à 5,5% du PIB.
00:03:31 La question maintenant c'est comment faire des économies ?
00:03:34 Ça fait beaucoup réagir nos auditeurs au 3210.
00:03:37 Écoutez d'abord ce message laissé par Michel.
00:03:39 Bonjour, j'invite M. Bruno Le Maire qui nous annonce une catastrophe supplémentaire.
00:03:45 J'invite ce monsieur à réviser sa copie, à refaire du calculeur.
00:03:49 Il serait souhaitable afin de faire des économies,
00:03:52 d'arrêter de taper dans la poche du compte dédiable
00:03:54 qui est taxé sur l'alimentation, sur l'essence, sur son salaire,
00:03:58 tout ce qui s'ensuit nous sommes taxés dès que nous entrons en vie.
00:04:02 Bruno Le Maire s'est dit contre une hausse des impôts,
00:04:05 ce qui a mis très en colère Nicolas.
00:04:08 Qu'on arrête de dire qu'on ne va pas augmenter les impôts,
00:04:10 parce que le problème c'est le pouvoir d'achat,
00:04:12 ce n'est pas les impôts, on s'en fiche.
00:04:14 Et puis qu'on arrête de nous prendre pour des quiches depuis tout le temps.
00:04:17 Il faut arrêter.
00:04:18 Le ministre de l'économie a également évoqué la possibilité
00:04:21 de rembourser différemment les dépenses de santé.
00:04:23 Et ça ne plaît pas du tout à Nicole qui nous l'a fait savoir au 3210.
00:04:27 Oui bonjour, je viens d'écouter Bruno Le Maire, notre super ministre de l'économie.
00:04:32 Et je suis vraiment écœurée de voir qu'il faut toujours demander
00:04:35 à ceux qui se serrent déjà la ceinture de la serrer encore un petit peu plus.
00:04:38 Comme disait Coluche, il vaut mieux prendre l'argent chez les pauvres,
00:04:41 ils sont plus nombreux.
00:04:42 Qu'est-ce qu'on ricolerait encore s'il était là ?
00:04:44 Et comme Nicole, Michel et Nicolas, on attend vos réactions, votre opinion.
00:04:48 Venez prendre la parole sur RTL.
00:04:50 Pour cela, vous composez le 3210 et vous pouvez aussi nous écrire sur l'application RTL.
00:04:54 Nos standardistes Margot, Cerise, Enzo et le chef du 3210, Victor,
00:04:59 attendent vos appels et vos messages.
00:05:02 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:05:06 Ce contexte attentat, deux tentatives déjouées depuis le début de l'année.
00:05:12 Le Premier ministre qui parle de menace terroriste,
00:05:14 est-ce que vous prenez cette menace au sérieux ?
00:05:16 Est-ce que vous allez changer vos habitudes ? Nous sommes avec François.
00:05:19 François, vous êtes de quel coin mon cher François ?
00:05:21 Je suis sur le côté de Nice, entre Nice et Aix-en-Provence.
00:05:25 Nice, vous avez eu, c'était en 2016 me semble-t-il, un terrible attentat bien sûr, le camion sur la...
00:05:31 87 morts et 410 blessés.
00:05:34 Vous étiez à Nice à ce moment-là ?
00:05:36 Oui.
00:05:37 Oui ? Je vous entends mal François.
00:05:40 Excusez-moi.
00:05:41 J'étais au milieu de la foule.
00:05:44 Vous étiez là, vous avez vu cette scène, vous avez été blessé vous-même François ?
00:05:51 Alors j'ai sauvé mon épouse du camion quand il est arrivé sur nous.
00:05:55 Excusez-moi, je prends un petit verre d'eau saine.
00:05:57 Je vous en prie François.
00:06:00 Voilà, nous étions... Nous avons été avec mon épouse voir le feu d'artifice.
00:06:07 On était à Nice, on avait un studio sur la promenade des Anglais.
00:06:11 Et on avait été voir le feu d'artifice et quand on est revenu avec mon épouse,
00:06:15 il y a eu un souffle et j'ai poussé mon épouse.
00:06:19 Derrière nous, c'était un champ de mort.
00:06:23 Et vous avez sauvé la vie à votre épouse en la poussant, c'est ça ?
00:06:28 Oui, tout à fait.
00:06:29 Excusez-moi, j'ai encore...
00:06:31 Non, non, mais je vous excuse parfaitement.
00:06:34 Vous plaisantez, enfin vous plaisantez, quelle formule,
00:06:37 mais vous êtes en train de nous raconter que vous avez vécu l'horreur
00:06:40 et je peux comprendre que vous soyez totalement ému et déstabilisé.
00:06:45 J'imagine François, d'abord, pardon, on va rester quelques instants sur 2016
00:06:50 et après on va revenir à la menace attentat au Nile.
00:06:52 Donc vous poussez votre épouse, vous lui sauvez la vie,
00:06:57 vous voyez le souffle de ce camion qui passe à quelques centimètres de vous.
00:07:01 Oui, alors on était dans le, comme ils disent, dans le cercle 1,
00:07:04 c'est-à-dire entre 1 mètre et 5 mètres du camion.
00:07:07 Après j'étais bas, ce que je pouvais faire,
00:07:11 derrière moi j'avais un petit gamin d'une dizaine d'années,
00:07:13 il avait été tué, j'ai vu des choses atroces.
00:07:16 Je dis que beaucoup de pompiers, même alors qu'il est,
00:07:19 des gens du SAMU sont encore soignés pour ça.
00:07:22 Vous, vous avez eu cette expression il y a quelques secondes,
00:07:27 vous m'avez dit "j'ai vu un champ de mort".
00:07:30 Un champ de mort, oui.
00:07:32 Oui, quand vous avez 87 morts, 410 blessés, des gens en compulsion,
00:07:36 j'ai vu une femme qui était dans un banc,
00:07:39 les chiffres étaient enfin des choses à fouille.
00:07:42 Comment on vit avec ça, François, c'était il y a 7 ans ?
00:07:47 Oui, il y a 7 ans.
00:07:49 On est toujours soigné avec mon épouse,
00:07:51 de temps en temps j'ai des coups de stress.
00:07:54 Heureusement j'ai des amis qui sont médecins,
00:07:57 j'ai des pompiers qui sont sympas,
00:07:59 qui viennent me chercher, qui m'emmènent à l'hôpital,
00:08:01 parce que le stress, ça vous ronce un peu partout.
00:08:05 On est vivant tous les deux avec mon épouse,
00:08:07 et je pense à toutes ses victimes, d'ailleurs je pense à toutes les victimes du terrorisme.
00:08:10 Une pensée pour eux.
00:08:12 J'imagine que quand on hausse le niveau de menaces terroristes en France,
00:08:22 et qu'on décrète la situation d'urgence attentat,
00:08:26 j'imagine que chez vous ça a une résonance très particulière.
00:08:30 C'est très fort, puisque je vais vous dire une chose,
00:08:33 même quand il y a des gosses qui sont tués,
00:08:36 ou des gens qui sont tués à coups de couteau,
00:08:39 pour une place sur un supermarché, ou parce qu'ils roulent vite,
00:08:43 j'ai des yeux, je me mets à pleurer, parce que je me dis "le monde est fou".
00:08:47 C'est mon mot, le monde est fou,
00:08:49 et c'est vrai que le risque zéro n'existe pas,
00:08:53 mais je pense que le risque terroriste il est là.
00:08:57 Restez avec nous François, restez avec nous,
00:09:00 parce que je suis extrêmement ému, je ne m'attendais pas du tout à vous avoir au 3210,
00:09:04 vous qui avez vécu l'attentat de Nice, la course folle de ce terroriste en 2016,
00:09:10 restez avec nous, et vous aussi d'ailleurs,
00:09:12 appelez-moi, mesdames, messieurs, prenez-vous cette menace au sérieux,
00:09:15 et surtout, allez-vous changer vos habitudes, faire plus attention ?
00:09:19 A tout de suite.
00:09:20 13h14h30, les auditeurs ont la parole, avec Éric Brunet sur RTL.
00:09:27 13h14h30, les auditeurs ont la parole, avec Éric Brunet sur RTL.
00:09:35 À la question "allez-vous faire plus attention",
00:09:39 je ne vois pas comment on pourrait faire attention,
00:09:41 dans la mesure où ça peut taper n'importe où, n'importe quand, sur n'importe qui.
00:09:46 "Craignez-vous un attentat sur le sol français ?"
00:09:48 Oui, c'est Éric qui nous laisse à l'instant ce message, c'est dur,
00:09:52 hier soir, une de mes filles allait assister à un concert,
00:09:56 j'ai réfléchi, je lui ai dit "est-ce que je lui interdis d'y aller ?"
00:10:00 C'est une attitude complexe, François, c'est difficile,
00:10:04 vous qui avez vécu l'attentat de Nice, et qui êtes toujours traumatisé par cela,
00:10:09 est-ce qu'il faut s'interdire de sortir dans les lieux publics, par exemple, François ?
00:10:15 Non, parce qu'on ne vivrait plus,
00:10:17 alors c'est vrai que je pense à tous ces jeunes qui vont au concert, qui sortent...
00:10:21 Mais ça peut arriver n'importe où, ça peut arriver dans un petit magasin, dans un grand magasin,
00:10:26 ça peut arriver dans un tunnel d'autoroutes, on ne sait pas, vous savez...
00:10:31 Je pense que le risque zéro n'existe pas...
00:10:36 Est-ce que vous, François, vous qui avez beaucoup souffert,
00:10:39 vous me l'avez dit, des conséquences d'avoir été présent simplement sur la croisette à Nice,
00:10:47 est-ce que vous, vous avez changé vos habitudes ?
00:10:52 Alors on ne va plus au cinéma, parce que j'entre dans un cinéma...
00:10:55 La promenade des Anglais, pardonnez-moi, j'ai dit la croisette, c'était la promenade des Anglais bien sûr à Nice.
00:11:00 Donc on ne va plus au cinéma, on ne va plus au théâtre,
00:11:03 parce que le peu de fois qu'on est au théâtre, après, je regarde où sont les portes de sortie,
00:11:07 et je me mets toujours en bordure de...
00:11:10 C'est vrai qu'on fait attention un petit peu à tout,
00:11:14 un camion qui est tout seul, qui tourne tout seul dans une rue où il y a du monde,
00:11:20 malheureusement c'est un camion qui va décharger,
00:11:23 mais on y pense, ça peut être une bombe qui est dedans.
00:11:26 Voilà, voilà notre quotidien.
00:11:28 Restez avec nous, François, mon Dieu, que je comprends ce traumatisme,
00:11:33 comment sortir de ça quand on a vu ce que vous avez vu, c'est-à-dire un champ de mort.
00:11:38 Vous avez dit "Helda m'appelle", elle a fait le 3210, ma chère Helda, bonjour.
00:11:43 - Bonjour, bonjour à tous.
00:11:46 - Je rappelle le contexte, la menace terroriste islamiste est réelle,
00:11:50 et elle est forte, et elle n'a jamais faibli à déclarer le Premier ministre lors d'une visite,
00:11:56 c'était hier, et surtout il réagissait à l'attentat de Moscou,
00:12:01 qui a fait... le bilan était de 139 morts officiellement hier,
00:12:05 mais je crois que ça monte d'heure en heure et de jour en jour.
00:12:08 Helda, est-ce que vous allez changer votre comportement ?
00:12:11 - Alors je suis de l'avis de François, parce que c'est difficile de changer de comportement.
00:12:18 Moi, toujours est-il que je fais très attention dans tous les lieux de voyage,
00:12:22 par exemple dans une gare, dans le métro, dans tout ce qui concerne le voyage,
00:12:29 j'ai peur, donc je regarde tout le monde, je surveille les personnes,
00:12:34 à l'affût du... oui, en fait j'ai vécu un petit peu la nuit du Bataclan,
00:12:40 parce que mon fils était dans la rue parallèle du Bataclan,
00:12:43 et ils sont restés, ils ont couru, ils ont tout entendu,
00:12:46 ils ont couru, ils se sont réfugiés dans une cuisine de restaurant,
00:12:49 et après on n'a pas eu de nouvelles de toute la nuit,
00:12:52 et moi je suis restée toute la nuit sans nouvelles,
00:12:55 donc on a vécu une nuit d'horreur, parce qu'on ne savait pas où ils étaient,
00:12:59 on ne savait pas ce qui se passait, ils entendaient les coups de feu,
00:13:01 quand je l'ai eu au téléphone, ils l'entendaient tout, ça tire, ça tire, et ils couraient,
00:13:05 donc depuis, bien sûr, j'ai un fils qui habite au Nice,
00:13:10 et aussi, ils ne sont pas allés ce soir-là, heureusement,
00:13:13 mais on ne le savait pas, donc on était dans l'inquiétude,
00:13:16 donc depuis il est resté des inquiétudes constantes,
00:13:18 et puis les actualités, tout ce qu'on voit, tout ce qu'on entend,
00:13:22 je me dis, personne n'est à l'abri, mais personne ne peut prévoir,
00:13:26 donc changer les habitudes, je ne sais pas, je ne pense pas que ce soit vraiment nécessaire,
00:13:31 parce que ça peut être n'importe où.
00:13:34 - Vous dites, il faut faire attention, mais comment faire attention, Elda ?
00:13:41 - Comment faire attention ?
00:13:44 Moi, toujours...
00:13:46 - Vous vous regardez, vous surveillez les sacs,
00:13:49 les sacs abandonnés, les choses comme ça, mais...
00:13:52 - Plus les personnes.
00:13:54 - Plus les personnes, oui.
00:13:56 - Plus les personnes, et ce que je pense toujours, c'est, je me dis,
00:14:00 s'il y avait quelque chose avec une personne, un kamikaze,
00:14:04 ou enfin, je ne sais rien, quelqu'un qui ferait quelque chose dans un lieu public,
00:14:08 je me dis d'essayer de concentrer les personnes autour de moi,
00:14:11 pour les motiver, pour se défendre, pour essayer de trouver des solutions,
00:14:15 je pense toujours à ça, toujours.
00:14:17 - Oui, oui.
00:14:19 - Ce que je me dis, c'est, s'aider, s'entraider, peut-être arrêter,
00:14:23 ou, je ne sais pas, dans ma tête, il faut pouvoir intervenir si on peut,
00:14:28 bien sûr, si on ne peut pas, quand c'est plus grave,
00:14:31 comme ce qu'on vient d'entendre, ce qui s'est passé à Moscou,
00:14:33 on ne peut pas faire grand-chose, mais toujours dire à ce jeune qui a sauvé ces gens,
00:14:38 en les faisant passer par une issue de secours, je pense à tout ça, vraiment.
00:14:43 Mais régulièrement, pratiquement tous les jours,
00:14:45 et surtout quand je pars en voyage.
00:14:48 - Elda, vous habitez dans quel coin de France ?
00:14:52 - Dans le Gard.
00:14:53 - Vous êtes à Nîmes ou dans une petite commune ?
00:14:56 - Dans une petite commune entre Nîmes et Avignon.
00:15:00 - Vous croyez que le terrorisme peut s'inviter dans des petits villages ?
00:15:06 - Petits villages ?
00:15:09 - Il y a eu, cela dit, des cas de personnes poignardées,
00:15:15 et même tentatives de décapitation dans des tout petits villages.
00:15:20 - Oui, je pense aux écoles, bien sûr, parce que malgré tout,
00:15:24 les écoles, on y pense, il y a un plan Vigipirate,
00:15:28 mais il y a aussi les églises,
00:15:30 donc moi je suis pratiquante, donc toujours j'y pense,
00:15:34 ce n'est pas que je me dis pas que, avec tout ce qu'ils fassent,
00:15:37 surtout sur Paris, les grandes églises...
00:15:40 - C'est intéressant, parce qu'au fond, vous me dites que depuis
00:15:43 que cette menace à tenta existent, depuis des années,
00:15:47 vous avez perdu au quotidien une partie de votre insouciance,
00:15:51 de votre indolence, de ce qui fait finalement le sel de la vie,
00:15:55 quand on est heureux, quand on est joyeux dans l'espace public,
00:15:57 dans la rue, etc.
00:15:58 Vous me dites que vous avez toujours quelque chose en vous
00:16:01 qui vous conduit à surveiller, à regarder.
00:16:04 - Elda.
00:16:09 Il y en a perdu, Elda.
00:16:11 Ah ben, c'est pas grave.
00:16:13 Elda, votre témoignage était très fort, merci de nous avoir appelés.
00:16:17 Et on va prendre Quentin, qui a fait le 3210, mon cher Quentin.
00:16:21 Bonjour, où êtes-vous ?
00:16:22 - Sur Paris, mais plutôt habituellement sur Lille.
00:16:27 - D'accord, Paris-Lille.
00:16:28 Craignez-vous un attentat sur le sol français ?
00:16:31 Prenez-vous cette menace au sérieux ?
00:16:33 Et allez-vous ou avez-vous changé vos habitudes ?
00:16:36 - Alors, écoutez, j'ai la particularité d'être rigolant
00:16:41 de dispenser des formations sur le risque terroriste
00:16:44 et sur la façon dont il faut se comporter.
00:16:46 - Ah bon, c'est votre métier ?
00:16:47 - Oui.
00:16:48 - Ah, intéressant.
00:16:49 Alors, vous savez quoi ?
00:16:51 Passionnant, vous allez me dire ce que vous apprenez
00:16:54 aux gens à qui vous enseignez le risque terroriste.
00:16:57 C'est qui vos clients ?
00:16:58 C'est des gens dans le monde de l'entreprise ?
00:17:00 Des salariés, etc., que vous formez, c'est ça ?
00:17:03 - Oui, c'est des entreprises qui sont plus ou moins exposées
00:17:07 aux décors de métiers comme la sécurité privée,
00:17:10 qui sont confrontées, qui sont pris au intervenant potentiel régulièrement.
00:17:14 - Ah, génial. Vous allez nous raconter ça dans une seconde.
00:17:16 Qu'est-ce que vous leur apprenez ?
00:17:17 Quelles sont les choses qu'il faut apprendre
00:17:19 face à la menace et au risque terroriste ?
00:17:22 Quentin est formateur, restez à l'écoute, il vous dira.
00:17:24 A tout de suite.
00:17:25 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:17:29 50 centimes la minute.
00:17:30 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:17:34 - Des tentatives d'attentats déjouées.
00:17:38 Le Premier ministre a annoncé hier que des moyens exceptionnels
00:17:41 seraient déployés partout sur le territoire en France,
00:17:44 avec 4000 militaires supplémentaires en alerte.
00:17:48 Est-ce que vous avez changé vos habitudes ?
00:17:51 Est-ce que vous faites plus attention ?
00:17:53 Victor, au standard, nous avons des messages écrits.
00:17:56 - Nous avons des messages écrits.
00:17:57 On commence avec celui de Marjorie Dufont, de Ma campagne perdue.
00:18:00 "Je ne me sens pas directement concernée par le terrorisme,
00:18:03 mais il est vrai que j'y pense quand il s'agit d'aller à un concert à Paris."
00:18:06 "Vincent, je n'ai pas changé mes habitudes,
00:18:09 c'est ce que les terroristes veulent, ce serait leur donner raison."
00:18:12 Et puis un autre sujet qui commence un petit peu à vous faire réagir,
00:18:15 sur notre page Facebook, on en parlera peut-être après 14h.
00:18:18 "Les pièces détachées automobiles d'occasion."
00:18:20 "71% des Français se disent prêt à en acheter,
00:18:23 selon une étude du site d'e-commerce eBay."
00:18:25 "Et José nous répond, c'est le portefeuille qui nous y contraint."
00:18:28 "Appelez-nous au 3210, Enzo, Margot et Cerise vous attendent."
00:18:32 - Bien, nous parlerons effectivement de ce sujet, si vous le souhaitez.
00:18:35 Mesdames, Messieurs, pour l'instant, Quentin,
00:18:37 donc vous êtes formateur sur le risque terroriste.
00:18:40 Quentin, donnez-nous des ficelles concrètes,
00:18:42 des choses que vous apprenez aux gens que vous formez,
00:18:45 par exemple dans les entreprises de sécurité,
00:18:47 les salariés qui sont exposés, qu'est-ce que vous leur dites ?
00:18:51 - Alors, pour vous résumer, entre 7 et 14h de cours,
00:18:55 en quelques minutes, ça va être compliqué.
00:18:57 Mais pour faire une initiation complète,
00:18:59 et comprendre l'état des lieux de l'État de la France aujourd'hui,
00:19:04 il faut un petit moment.
00:19:05 Il y a une règle intéressante qu'on peut peut-être évoquer assez rapidement,
00:19:08 c'est la règle des 3 C.
00:19:09 Vous savez, il y a un contexte.
00:19:11 Le contexte, pour le coup, c'est pas moi qui vais vous l'apprendre.
00:19:14 On a aujourd'hui en France un contexte particulier
00:19:17 avec des expositions multiples liées à la géopolitique,
00:19:21 liées à plein de phénomènes aussi de groupes au sein de nos frontières.
00:19:28 Et on a le deuxième C qui s'appelle le cumul.
00:19:31 Et le cumul, pour le coup, avec tout le respect que je dois
00:19:35 à tous ceux qui voudraient vivre au pays des huisseurs,
00:19:38 le cumul, on va y aller en courant dans peu de temps,
00:19:41 le cumul, on va parler Roland-Garros, on va parler G.I.O.,
00:19:46 on va parler commémoration du 80e anniversaire
00:19:49 avec les chefs d'État en France.
00:19:50 - Du débarquement ?
00:19:51 - Tout à fait.
00:19:52 On va parler du Tour de France.
00:19:55 On va vraiment réunir, le 14 juillet, tiens, pourquoi pas,
00:20:02 on va vraiment réunir un paquet d'événements qui sont propices
00:20:05 au ciblage idéal de la frappe aveugle
00:20:09 qui est plutôt plus efficace quand il n'y a plus de cibles,
00:20:11 réunis au même endroit.
00:20:13 On va courir assez rapidement vers toutes ces possibilités
00:20:17 que j'espère pouvoir se réaliser.
00:20:20 - Alors vous avez parlé du contexte, effectivement,
00:20:23 avec des groupes terroristes un peu partout,
00:20:25 en tout cas, d'une idéologie qui prospère et qui se développe.
00:20:30 Du cumul, effectivement, c'est une grande année de joie,
00:20:33 de joie, disons-le, pour la France, avec les Jeux Olympiques,
00:20:36 plein d'événements plutôt joyeux.
00:20:38 Donc on a envie de frapper, quand on est un apprenti terroriste
00:20:42 ou un vrai terroriste, on a envie de frapper
00:20:44 là où les gens ont du bonheur.
00:20:47 Et le troisième C ?
00:20:49 - Le troisième C, c'est la congruence.
00:20:51 Et justement, c'est un schéma qu'on fait apparaître en formation.
00:20:54 - La congruence, qu'est-ce que c'est que la congruence ?
00:20:56 - C'est la résultante de tous les éléments qui favorisent
00:21:00 l'avènement de la frappe.
00:21:03 Et donc, on se rend compte, en fait,
00:21:05 et c'est pour ça que c'est intéressant, en tout cas,
00:21:07 qu'on vit actuellement, qu'on vit aujourd'hui en particulier,
00:21:10 avec cette réoffre du plan Vigipirate à son niveau maximum,
00:21:14 c'est que, vous savez, le schéma apparaît sous forme d'un engrenage.
00:21:18 On a trois roues.
00:21:19 On a la roue du contexte,
00:21:21 l'arbre du contexte, actuellement, dans les cours qu'on donne,
00:21:24 on explique qu'on ne peut pas l'enlever, l'arbre du contexte.
00:21:26 Elle est comme ça, elle est implantée,
00:21:28 elle est comme ça pour plusieurs années encore,
00:21:30 parce qu'on est dans un monde compliqué,
00:21:31 parce qu'on est dans un monde avec, voilà.
00:21:33 Et on fait apparaître la troisième roue, la roue de la congruence,
00:21:36 pour ne pas faire tourner.
00:21:37 C'est-à-dire qu'elle est généralement...
00:21:39 - La congruence, c'est le fait que les choses se coïncident, quoi,
00:21:43 coïncident, arrivent, surviennent, oui, c'est ça.
00:21:46 Mais alors, attendez, attendez.
00:21:47 J'ai bien compris,
00:21:49 on ne va pas résumer vos 14 heures de cours que vous donnez,
00:21:52 de formations, mais, en fait,
00:21:55 vous êtes en train de me dire que de plus en plus d'entreprises
00:21:57 sont intéressées pour former leurs salariés
00:22:00 aux risques terroristes,
00:22:02 comment agir si un attentat terroriste survient
00:22:06 et que vous êtes au milieu de ça ?
00:22:08 C'est ça l'idée, parce que ça,
00:22:10 c'est un marqueur de l'inquiétude de la société française.
00:22:13 - Mais vous avez parfaitement raison.
00:22:15 A l'époque, on avait...
00:22:16 A l'époque, c'est pas si vieux que ça, mais je dirais...
00:22:18 Moi, je travaille sur ce sujet depuis 2010,
00:22:21 mais depuis 2 ans, je dirais, depuis 3 ans,
00:22:23 on avait surtout des publics d'entreprises
00:22:25 qu'on appelle des publics d'activité d'importance vitale,
00:22:29 qui ont des activités très particulières
00:22:31 qui pourraient mettre la France en carence
00:22:33 si l'activité s'arrêtait.
00:22:35 Et on avait donc des entreprises plutôt ciblées
00:22:38 avec des choses particulières.
00:22:40 Mais depuis, sur les 12 derniers mois,
00:22:42 et ça s'accélère actuellement,
00:22:44 quand on regarde ce qu'on appelle chez nous les appels entrants,
00:22:46 on a maintenant la grande distribution,
00:22:49 les grandes surfaces, les centres commerciaux,
00:22:52 qui sont de plus en plus à se poser la question...
00:22:54 - Mais vous leur dites quoi ?
00:22:56 Qu'est-ce que vous pouvez dire, par exemple,
00:22:58 à des caissières qui travaillent chez Intermarché,
00:23:00 au Champs, Carrefour, que sais-je ?
00:23:02 Vous leur dites quoi ?
00:23:04 Vous leur dites...
00:23:06 "Plongez sous la caisse s'il y a quelque chose,
00:23:08 s'il y a un fou qui arrive avec un couteau" ?
00:23:10 Vous leur donnez des conseils de ce niveau-là ?
00:23:12 - Alors, vous êtes déjà très très loin dans le processus.
00:23:15 On va d'abord aiguiser les gens,
00:23:18 aiguiser le regard des gens sur la capacité à capter des signaux.
00:23:21 C'est important qu'on essaie...
00:23:23 - C'est ce que me disait tout à l'heure Helda,
00:23:25 elle regarde les visages des gens, les yeux...
00:23:27 - Oui, mais on a pris du retard
00:23:29 à nos camarades de classe anglais.
00:23:31 - C'est quoi des signaux ?
00:23:33 - Des signaux qu'on appelle des signaux faibles,
00:23:35 c'est un comportement inadéquat,
00:23:37 c'est souvent aussi, on n'y pense pas,
00:23:39 des vêtements qui ne sont pas trop en phase
00:23:41 avec la saison,
00:23:43 qui sont supposés masquer, cachés
00:23:45 à l'embarquement de l'armement, des munitions,
00:23:47 des vêtements trop longs,
00:23:49 des vêtements sombres, 9 fois sur 10,
00:23:51 une tête dissimulée sous une casquette,
00:23:53 sous un bonnet,
00:23:55 et plein d'éléments qu'on explique en profilage prédictif,
00:23:57 mais qui font que l'individu se sent moins épié,
00:23:59 et il se sent plus libre de ses mouvements.
00:24:01 - C'est dingue,
00:24:03 quand il y a des formateurs
00:24:05 au risque terroriste.
00:24:07 Quentin, restez avec nous,
00:24:09 François qui était avec nous tout à l'heure
00:24:11 et qui a vécu l'horreur de ce camion
00:24:13 fou terroriste en 2016
00:24:15 sur la promenade des Anglais
00:24:17 à Nice, François,
00:24:19 on en arrive maintenant
00:24:21 à avoir des gens
00:24:23 qui forment pas des entreprises
00:24:25 de sécurité, des simples salariés
00:24:27 par exemple dans la grande distribution
00:24:29 au risque terroriste,
00:24:31 ce comportement à avoir, François, c'est dingue
00:24:33 quand on y réfléchit. - Oui, quand on réfléchit
00:24:35 à ça, je trouve que
00:24:37 on est sur un autre monde.
00:24:39 Parce que, c'est vrai,
00:24:41 il faut penser au questionnaire, mais il faut penser
00:24:43 à un couple qui se promène le soir,
00:24:45 qui est bras-dessus, bras-dessous,
00:24:47 qui a quelqu'un qui survient, comme c'est arrivé
00:24:49 sur un pont à Paris, qui s'est fait tuer
00:24:51 à coups de couteau, à coups de marteau,
00:24:53 c'est-à-dire que je crois que c'est un petit peu partout,
00:24:55 ça peut être aller dans un cinéma,
00:24:57 un supermarché, ça peut être...
00:24:59 ça peut être à Paris,
00:25:01 il va y avoir avec
00:25:03 ce qui va se passer, on ne sait pas.
00:25:05 Je pense qu'il faut être vigilant
00:25:07 pour tout, partout. - Il faudrait
00:25:09 presque que chacun apprenne
00:25:11 les gestes dans son quotidien, pas forcément
00:25:13 dans le monde de l'entreprise, ça devrait peut-être être
00:25:15 une formation nécessaire pour
00:25:17 tous les Français, ce qui est complètement fou
00:25:19 quand on y pense. Restez avec nous,
00:25:21 François, Quentin, à tout de suite.
00:25:23 - Eric Brunet vous donne la parole
00:25:25 sur RTL.
00:25:27 - Jusqu'à
00:25:29 14h30, - Les auditeurs ont
00:25:31 la parole - avec Eric Brunet sur
00:25:33 RTL. - Bonjour, RTL.
00:25:35 Moi, je suis à Nice,
00:25:37 j'ai entendu des auditeurs,
00:25:39 j'ai toujours en moi
00:25:41 un copain avocat qui a eu
00:25:43 le camion à 10 cm
00:25:45 de sa personne
00:25:47 et qui est toujours en traitement actuellement.
00:25:49 - Eh oui,
00:25:51 un copain avocat, le camion, c'est celui
00:25:53 de la promenade des Anglais,
00:25:55 l'attentat terroriste 2016,
00:25:57 c'était il y a 7 ans, et ce Jean-Luc
00:25:59 qui vient de nous laisser ce message, il nous explique
00:26:01 que son copain, 7 ans plus tard,
00:26:03 cet avocat est toujours en traitement.
00:26:05 Laurent,
00:26:07 le 30 de 10, mon cher Laurent,
00:26:09 bonjour et bienvenue dans les auditeurs
00:26:11 ont la parole. - Oui, bonjour
00:26:13 M. Brunet, bonjour aux auditeurs, mon soutien
00:26:15 à François, mon soutien à l'ami avocat
00:26:17 du monsieur qui vient
00:26:19 d'intervenir également.
00:26:21 Je vais être pragmatique,
00:26:23 je vais être efficace, je suis ancien
00:26:25 sous-off de parachutiste,
00:26:27 je rentre dans une pièce,
00:26:29 je regarde tout de suite où se trouve
00:26:31 la sortie, je mémorise
00:26:33 si je dois y retourner pour une salle de cinéma
00:26:35 ou autre, j'ai appris à vivre
00:26:37 avec ça. On vit très bien,
00:26:39 on vit très bien, mais il y a des réflexes à acquérir.
00:26:41 Votre intervenant tout à l'heure
00:26:43 qui est formateur a résumé, oui, on devrait
00:26:45 tous acquérir ce genre de réflexes.
00:26:47 - Vous allez vous faire
00:26:49 une toile tranquillement, en famille
00:26:51 ou tout seul ? - Mon premier réflexe est de regarder
00:26:53 où sont les issues.
00:26:55 Non, non, mais j'ai été formé
00:26:57 là-dedans, pardon, je suis désolé,
00:26:59 c'était le boulot,
00:27:01 il fallait tuer pour pas
00:27:03 être tué. Donc on était formé
00:27:05 là-dedans et ça devient
00:27:07 un réflexe. Alors ma femme me dit toujours,
00:27:09 ça m'accompagne, me dit toujours "tu vois le mal là où
00:27:11 il est pas". Mais je garde toujours,
00:27:13 j'évite les endroits où il y a trop de
00:27:15 foules. Et pour revenir à votre sujet,
00:27:17 c'est un jeu de chat et de souris.
00:27:19 Vous allez, bon, être le plus
00:27:21 gros chat, vous n'aurez jamais toutes les souris.
00:27:23 Donc on va avoir pour les Jeux
00:27:25 Olympiques, c'est une telle vitrine,
00:27:27 pardon, je vais être froid et pragmatique.
00:27:29 - Mais allez-y, vous avez raison. - Mais il faut
00:27:31 l'être avec des gens comme ça.
00:27:33 C'est une telle vitrine, vous allez
00:27:35 avoir, ça se compte en millions
00:27:37 de gens ou en milliards de gens qui seront devant leur
00:27:39 télévision, je pense que le plan est
00:27:41 déjà à l'étude. Alors vous avez trois possibilités.
00:27:43 Vous envoyez une équipe qui est
00:27:45 suicidaire, vu que la vie n'a aucun
00:27:47 prix pour ces gens-là, vous envoyez
00:27:49 une équipe suicidaire. Vous aurez
00:27:51 autrement des agents, ce qu'on appelait autrefois
00:27:53 des agents dormants, c'est-à-dire des gens
00:27:55 qui sont implantés dans la société, qui vont se réveiller.
00:27:57 Et vous aurez des gens
00:27:59 genre Chirane,
00:28:01 Chirane, je crois qu'il s'appelait comme ça pour
00:28:03 assassiner le chanteur des Beatles,
00:28:05 qui voudront se faire
00:28:07 mousser. Vous ne pouvez pas arrêter
00:28:09 trop loin. - Oui mais alors, ce qu'on redoute
00:28:11 le plus, c'est cette espèce de
00:28:13 terrorisme low-cost aussi, où
00:28:15 des gens comme ça, des jeunes,
00:28:17 souvent des jeunes qui sont
00:28:19 insérés dans la vie sociale,
00:28:21 qui peuvent très bien être à l'école,
00:28:23 ou bien travailler, vont
00:28:25 soudainement passer à l'acte, alors
00:28:27 qu'ils ne sont même pas repérés par l'État
00:28:29 islamique ou par... - Et ça se
00:28:31 froie les gens sans suite, et ça se
00:28:33 froit à coup de couteau, à coup de marteau, avec les moyens du bord.
00:28:35 Mais vous avez
00:28:37 une efficacité quand même, et vous faites de la pub.
00:28:39 - Oui. - Pardon, hein, vous.
00:28:41 Je suis désolé d'être froid comme ça.
00:28:43 J'espère qu'on n'aura pas
00:28:45 à parler de ça, à se rappeler, mais
00:28:47 je pense que c'est déjà programmé,
00:28:49 enfin, c'est déjà à l'étude. - Oui.
00:28:51 Moi j'ai vu, Laurent, une vidéo
00:28:53 que j'ai regardée 30 secondes après
00:28:55 j'ai éteint mon smartphone,
00:28:57 qui m'a été envoyé, de
00:28:59 l'attentat filmé par
00:29:01 les terroristes eux-mêmes,
00:29:03 de Moscou.
00:29:05 Euh... bon.
00:29:07 - Ah mais ça c'est froid dans le dos, mais...
00:29:09 Mais c'est le
00:29:11 principe de base, il faut que vous fassiez
00:29:13 votre publicité au maximum.
00:29:15 C'est tout, il faut...
00:29:17 - Vous vous
00:29:19 viendrez pas au JO, par exemple,
00:29:21 assister aux épreuves ?
00:29:23 - Moi j'évite déjà Paris, mon pauvre ami.
00:29:25 J'évite déjà Paris pour faire mes livraisons,
00:29:27 je donne rendez-vous en périphérie de Paris à mes clients,
00:29:29 parce que ça devient impraticable.
00:29:31 - Cela dit, moi je refuse
00:29:33 quand même, sauf quand le risque est très, très
00:29:35 élevé, mais je refuse de
00:29:37 ne pas vivre. Je refuse de renoncer à vie.
00:29:39 - En parenthèse, bien sûr,
00:29:41 on met pas sa vie en parenthèse, mais il faut garder
00:29:43 les yeux,
00:29:45 comme disaient les Américains, "wide open",
00:29:47 toujours ouverts,
00:29:49 et regardez les trombines.
00:29:51 Ce que disait votre...
00:29:53 Enfin, pardon, les trombines, je suis... - Oui, oui, bah les visages,
00:29:55 les regards, les yeux, le look,
00:29:57 ce que disait Quentin, ce que disait Helda,
00:29:59 dès qu'elle arrive dans une gare, elle regarde à droite,
00:30:01 à gauche, les gens dans les yeux,
00:30:03 c'est pas idiot, c'est pas stupide. - C'est la tenue !
00:30:05 Vous mettez pas un imperméable
00:30:07 un jour d'été, sauf pour cacher un fusil de chasse
00:30:09 à pompe, ou autre chose.
00:30:11 - Oui. - C'est le fond.
00:30:13 - Merci Laurent, merci beaucoup,
00:30:15 j'essaie de faire tourner la parole, car
00:30:17 on a d'autres appels. Élodie, bonjour.
00:30:19 - Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:30:21 - Est-ce que vous allez changer vos habitudes
00:30:23 compte tenu de cette élévation
00:30:25 du risque terroriste en France ?
00:30:27 - Alors moi je suis partagée entre les deux,
00:30:29 parce que je me dis que
00:30:31 oui je vais faire attention, mais faire attention à quoi ?
00:30:33 C'est quand même très compliqué de faire attention.
00:30:35 - C'est le sujet. - Voilà, mais d'un autre
00:30:37 côté, moi je me dis que si on arrête de vivre,
00:30:39 et ben il gagne. Parce que dans le terrorisme
00:30:41 il y a la terreur, et moi je refuse de vivre dans la terreur.
00:30:43 Moi vous savez, j'ai deux enfants,
00:30:45 j'en ai un de 6 ans, un de 3 ans,
00:30:47 il y a quelque temps, je sais pas si vous vous souvenez,
00:30:49 sur Annecy, parce que moi je suis sur Annecy,
00:30:51 il y a eu quelque chose d'atroce. - Ah ben oui, Annecy,
00:30:53 bien sûr. - C'est passé dans un parc
00:30:55 au bord du lac d'Annecy, dans une bulle,
00:30:57 avec des enfants qui jouent, dans un paysage
00:30:59 absolument extraordinaire, sublime.
00:31:01 Et avec mon mari, on a pris
00:31:03 la décision, parce qu'on allait régulièrement dans ce parc,
00:31:05 d'y retourner. Parce que
00:31:07 il faut continuer à vivre.
00:31:09 Vous pouvez pas vivre dans le terrorisme.
00:31:11 Moi je sais pas, je vais pas arrêter
00:31:13 de sortir mes enfants, parce que déjà
00:31:15 vous leur expliquez à ces enfants
00:31:17 qu'il faut pas parler à des inconnus, qu'il faut faire attention,
00:31:19 qu'il faut faire attention sur tes décolles et tout,
00:31:21 mais enfin c'est pas bon non plus, on a vécu enfermés pendant
00:31:23 quelques mois suite à un confinement,
00:31:25 c'est génial quand même que les effets sur les personnes n'ont pas été bons
00:31:27 non plus. Donc je pense qu'il faut
00:31:29 faire attention, effectivement, mais moi
00:31:31 faire attention à quoi ?
00:31:33 Le réflexe de votre auditeur précédent
00:31:35 est juste incroyable. Moi je vais au restaurant,
00:31:37 j'ai pas le réflexe de regarder les sorties, quoi.
00:31:39 Je vais au restaurant, je suis avec mes
00:31:41 enfants, je vais passer un bon moment
00:31:43 avec des amis, mais j'ai pas le
00:31:45 réflexe de regarder les sorties
00:31:47 et les essuies de secours, quoi.
00:31:49 Alors est-ce qu'il faut changer nos habitudes de vie ?
00:31:51 Est-ce qu'il faut s'adapter ?
00:31:53 Oui, mais
00:31:55 continuer à vivre ? Oui aussi, quoi.
00:31:57 Qu'est-ce que je vais leur offrir, moi, sinon à mes petits-enfants, moi ?
00:31:59 C'est vrai que
00:32:01 les perspectives sont pas jouissantes si
00:32:03 on commence déjà à leur dire...
00:32:05 Il y a des cours à l'école, hein,
00:32:07 s'il y a un gros boom, s'il y a
00:32:09 telle sonnette,
00:32:11 de la cour de récré qui sonne, ça veut dire
00:32:13 qu'il y a une intrusion, il faut vous mettre
00:32:15 sous la table, etc. Ils commencent déjà.
00:32:17 Exactement, ils ont des cours, mais enfin c'est vrai que moi, en plus,
00:32:19 ils s'en souviennent, mon petit garçon il avait 5 ans et demi à l'époque,
00:32:21 il s'est sur un kit, il s'en souvient exactement.
00:32:23 Ils ont été confinés dans la...
00:32:25 parce qu'on savait pas, parce qu'on avait... il y avait plusieurs
00:32:27 rumeurs qui avaient été lancées, donc il a été confiné
00:32:29 dans la cour, ils ont été dans les salles, pardon,
00:32:31 donc il s'en souvient. Mais moi, vivre comme ça,
00:32:33 c'est pas une vie, Eric, enfin, franchement.
00:32:35 Oui. Je suis d'accord avec vous,
00:32:37 Elodie, je suis bien d'accord avec vous.
00:32:39 La résistance, c'est aussi conserver
00:32:41 cet art de vivre
00:32:43 à la française que nous aimons tant
00:32:45 et qui déjà est
00:32:47 vraiment altérée par toutes les questions
00:32:49 du pouvoir d'achat économique, mais si
00:32:51 on pouvait, par ailleurs, ne pas
00:32:53 vivre avec la terreur chevillée au ventre,
00:32:55 ça serait pas plus mal.
00:32:57 Vos appels étaient très enrichissants
00:32:59 au 3210 sur ce premier thème.
00:33:01 On va continuer dans un instant avec Bruno
00:33:03 Le Maire. Énorme
00:33:05 déficit public, alors le
00:33:07 ministre de l'économie, ben, il dit,
00:33:09 il va falloir faire des efforts.
00:33:11 Il exclut les hausses d'impôts, mais
00:33:13 il dit les dépenses de santé, peut-être qu'il faudrait
00:33:15 qu'on les prenne en charge un petit peu.
00:33:17 Qu'en pensez-vous ?
00:33:19 Où est-ce qu'il va falloir faire des économies ?
00:33:21 À tout de suite.
00:33:23 Ah, il faut que je vous dise une chose,
00:33:35 les amis, à l'occasion des fêtes de Pâques, vous savez
00:33:37 que RTL offre aux auditeurs
00:33:39 qui interviennent à l'antenne aujourd'hui un assortiment
00:33:41 de chocolat Jève de Bruges.
00:33:43 J'y tiens beaucoup à cette tradition, RTL
00:33:45 et tous ceux qui ont commencé à appeler
00:33:47 depuis le 3210, qui sont
00:33:49 passés à l'antenne, ont gagné
00:33:51 leur assortiment, un assortiment
00:33:53 de chocolat de Pâques, qui comprend une grande
00:33:55 variété de recettes,
00:33:57 avec du praliné, les
00:33:59 iconiques lapins en guimauve
00:34:01 enrobés de chocolat, hum, voilà,
00:34:03 tout ça à chaque fois que vous appelez le
00:34:05 3210. Bruno
00:34:07 Le Maire était ce matin l'invité
00:34:09 d'Amandine Bégaud à 7h40
00:34:11 dans la matinale d'RTL.
00:34:13 C'est important,
00:34:15 il faut, nous dit le
00:34:17 ministre, fournir des
00:34:19 efforts supplémentaires, car le déficit
00:34:21 public est gigantesque,
00:34:23 écoutez-le.
00:34:25 Très concrètement, sur le médicament, désolé,
00:34:27 le médicament ça peut pas être open bar, regardez tous les médicaments
00:34:29 que vous accumulez dans votre pharmacie,
00:34:31 ça a un coût, c'est vous qui payez, c'est le contribuable
00:34:33 qui paye. Est-ce qu'on peut imaginer des remboursements
00:34:35 selon les revenus par exemple ? Je suis ouvert
00:34:37 à tous les débats. C'est pas à moi
00:34:39 de trancher comment est-ce que les économies
00:34:41 vont être faites, ça doit être un débat
00:34:43 collectif. J'appelle à une prise de conscience
00:34:45 collective sur la nécessité
00:34:47 de faire des choix dans nos dépenses publiques.
00:34:49 - Tiens, Philippe a fait le 3210,
00:34:51 bonjour mon cher Philippe. - Bonjour,
00:34:53 ça va bien ? - Très bien, et vous ?
00:34:55 - Bah écoutez, ça va. - Vous êtes dans quel coin ?
00:34:57 - Je suis entre Lille et Dunkerque.
00:34:59 - Entre Lille et Dunkerque.
00:35:01 Payez plus les médicaments
00:35:03 pour
00:35:05 faire des économies
00:35:07 à la sécu et à l'Etat,
00:35:09 c'est une bonne idée ? - Bah en gros,
00:35:11 juste la question à M. Le Maire, est-ce que les Français
00:35:13 aujourd'hui ne payent pas assez ?
00:35:15 Augmentation de l'électricité,
00:35:17 augmentation du panier
00:35:19 dans les supermarchés, augmentation
00:35:21 de ci, de cela, la taxe
00:35:23 d'habitation qui avait été
00:35:25 arrêtée, mais entre temps
00:35:27 les communes comme elles ont besoin d'argent
00:35:29 elles augmentent les impôts locaux.
00:35:31 Au bout d'un moment, je pense qu'on paye
00:35:33 assez, et je pense qu'au bout d'un moment
00:35:35 les salaires n'augmentent pas et qu'on ne peut pas payer
00:35:37 plus que ce qu'on peut. Donc s'il y a des économies
00:35:39 à faire, alors déjà
00:35:41 M. Le Maire a dit qu'il était ouvert à tous les débats.
00:35:43 Donc il faudrait déjà voir avec M. Le Maire
00:35:45 s'il connaît l'histoire des doublons
00:35:47 avec les communautés de communes,
00:35:49 les communautés d'anglo et cetera. Il y a trop,
00:35:51 beaucoup trop d'élus en France.
00:35:53 - Et les agences de l'Etat, et les agences
00:35:55 de l'Etat qui doublonnent les ministères.
00:35:57 Dans le ministère, il y a une agence de l'Etat à côté
00:35:59 qui parfois fait un peu
00:36:01 la même chose que dans le ministère.
00:36:03 - Les sénateurs, les députés
00:36:05 qui augmentent leur
00:36:07 indemnité. - Bon, ça,
00:36:09 ça on peut leur sucrer, mais ça va
00:36:11 pas nous faire économiser grand-chose.
00:36:13 - Non, c'est pas leur sucrer, mais au bout d'un moment
00:36:15 on demande aux Français de faire des efforts.
00:36:17 L'effort ne doit pas simplement venir du peuple,
00:36:19 il doit aussi venir de l'Etat. Donc au bout d'un moment
00:36:21 c'est aussi à l'Etat de montrer l'exemple.
00:36:23 Enfin, dérembourser
00:36:25 les médicaments. Alors moi, je sais pas,
00:36:27 par exemple j'ai mon fils qui a une maladie chronique, son médicament
00:36:29 il coûte 5000 euros.
00:36:31 C'est-à-dire que je vais devoir mettre combien sur le médicament.
00:36:33 Enfin, j'extrapole.
00:36:35 Mais je veux dire, on n'a pas tous les moyens
00:36:37 de pouvoir payer les médicaments
00:36:39 alors qu'il y en a à peine, ils arrivent à chauffer
00:36:41 l'hiver, ils arrivent à peine à remplir le
00:36:43 frigo. Enfin, au bout d'un moment, il faut être cohérent.
00:36:45 Je pense
00:36:47 que le Français ne peut pas tout payer à lui tout seul.
00:36:49 Et il faut aussi rappeler à M. Le Maire
00:36:51 qu'il y a eu une proposition de loi
00:36:53 pour taxer les super-profits sur les grosses
00:36:55 entreprises. EDF
00:36:57 n'a jamais fait un bilan
00:36:59 aussi énorme que dernièrement
00:37:01 avec les augmentations de l'électricité.
00:37:03 Total, qui fait encore des bénéfices
00:37:05 records. Au bout d'un moment,
00:37:07 faites payer ceux qui... Parce que attention,
00:37:09 il y a quand même des sociétés qui ont eu droit au CICE.
00:37:11 D'accord ? Donc c'est des sociétés
00:37:13 qui ont eu une aide de l'État.
00:37:15 - Vous avez vu d'ailleurs
00:37:17 que l'État demande maintenant le remboursement
00:37:19 des prêts
00:37:21 qui ont été consentis pour le COVID
00:37:23 et maintenant ça rigole pas.
00:37:25 Il y a beaucoup d'entreprises qui
00:37:27 avaient étalé les remboursements.
00:37:29 Là, maintenant, il y a beaucoup
00:37:31 de boîtes qui sont dans le rouge
00:37:33 parce qu'elles doivent rembourser ce qui est
00:37:35 normal et peut-être un peu dur
00:37:37 quand on s'incline les boîtes.
00:37:39 - Ça c'était après. Les sociétés
00:37:41 savaient bien qu'au bout d'un moment elles auraient été remboursées.
00:37:43 Par contre le CICE c'était de l'argent
00:37:45 qu'on donnait gratuitement à des sociétés.
00:37:47 - Vous avez raison.
00:37:49 - C'est-à-dire combien on a donné aux entreprises françaises ?
00:37:51 On a donné combien de millions, combien de milliards ?
00:37:53 - Des milliards, oui.
00:37:55 Lisa Marie-Philippe a beaucoup de
00:37:57 bon sens d'ailleurs.
00:37:59 Ce matin, Bruno Le Maire
00:38:01 il signe un peu
00:38:03 chez Amandine Bégaud sur RTL
00:38:05 l'échec de ce gouvernement parce que
00:38:07 le déficit de la France qui était à 5,5
00:38:09 sur l'année 2023
00:38:11 c'est comme s'il
00:38:13 le découvrait ce matin.
00:38:15 Hier soir, en se couchant.
00:38:17 - Oui, surtout pour faire des économies
00:38:19 et baisser ce déficit à 5,5
00:38:21 vous le disiez, pour Bruno Le Maire
00:38:23 il ne faut pas de tabou.
00:38:25 Il a évoqué la possibilité de rembourser
00:38:27 différemment les dépenses de santé
00:38:29 puisqu'il n'est pas favorable à une hausse des impôts.
00:38:31 Il a rappelé au micro d'Amandine Bégaud
00:38:33 qu'il avait déjà décidé d'augmenter la franchise
00:38:35 des médicaments de 50 centimes à 1 euro
00:38:37 et ça a rapporté plus d'un milliard d'euros
00:38:39 à l'État. Mais alors attention
00:38:41 par rapport à ce que dit notre auditeur
00:38:43 pas question de moins bien rembourser
00:38:45 les personnes qui sont gravement malades.
00:38:47 L'idée de Bruno Le Maire c'est plutôt
00:38:49 de demander à contribuer davantage
00:38:51 la personne qui est en bonne santé
00:38:53 et qui consomme des médicaments ou qui fait
00:38:55 beaucoup d'analyse médicale. Ce sont les mots
00:38:57 du ministre de l'économie ce matin sur notre antenne.
00:38:59 Et il est très axé
00:39:01 médicaments. Écoutez d'ailleurs ce qu'il disait
00:39:03 également à Amandine Bégaud ce matin, Bruno Le Maire.
00:39:05 On peut parfaitement faire
00:39:07 des économies sur la dépense publique
00:39:09 sans aller piocher dans les poches des Français.
00:39:11 Et je reste, c'est ma conviction,
00:39:13 totalement opposée à toute augmentation
00:39:15 d'impôts sur nos compatriotes
00:39:17 qui payent déjà un montant d'impôts
00:39:19 qui est extrêmement élevé.
00:39:21 Je refuse cette solution de facilité
00:39:23 qui est dans le fond le réflexe qu'on a depuis
00:39:25 30 ans ou 40 ans en France.
00:39:27 Dès que ça va mal sur les comptes publics, on dit "c'est pas grave,
00:39:29 les Français vont payer". Les Français
00:39:31 en ont assez de payer.
00:39:33 Vous l'entendez Bruno Le Maire, il n'est pas favorable à une hausse
00:39:35 des impôts, mais il faut
00:39:37 fournir des efforts dans d'autres
00:39:39 domaines, par exemple la santé.
00:39:41 Ce que je trouve un peu, Philippe, je vais être
00:39:43 franc avec vous, que les oppositions
00:39:45 de droite, de gauche ont dit "c'est un
00:39:47 échec du gouvernement". C'est vrai,
00:39:49 c'est vrai et c'est pas vrai. Parce que depuis
00:39:51 des années, quand on a un gouvernement
00:39:53 en France, il y a les oppositions qui disent "oui, regardez,
00:39:55 la justice, on manque de moyens". C'est vrai.
00:39:57 Mais si on met plus de moyens à la justice,
00:39:59 ça creuse le déficit. "Oui, la police,
00:40:01 on manque de moyens". C'est vrai.
00:40:03 Mais si on donne plus de moyens à la police, on creuse
00:40:05 le déficit. Et ça, ça manque de moyens,
00:40:07 ça, ça manque de moyens, il faut augmenter les infirmières,
00:40:09 c'est vrai. Elles sont mal payées, les infirmières.
00:40:11 Il faut les augmenter, oui, mais
00:40:13 si on le fait, ça creuse le déficit.
00:40:15 C'est ça qui est terrible. Et les oppositions
00:40:17 aujourd'hui, elles disent "oh ben, je comprends pas,
00:40:19 vraiment, le gouvernement laisse filer les dépenses".
00:40:21 La réalité, c'est qu'elles
00:40:23 demandent tout le temps qu'on sorte
00:40:25 du poignon et derrière,
00:40:27 elles disent "ah ben, dis donc, on en a
00:40:29 sorti beaucoup trop, Philippe". Non, mais,
00:40:31 Éric, je vais me permettre de répondre à ce que vous
00:40:33 dites par rapport au poste d'infirmière et c'est vrai
00:40:35 qu'on manque d'infirmières, c'est vrai qu'on manque de lits.
00:40:37 Et qu'elles sont mal payées. Voilà, mais
00:40:39 qu'elles sont mal payées. Sauf qu'au bout d'un moment, ça revient à ce
00:40:41 que je vous disais tout à l'heure. Est-ce que
00:40:43 intelligemment, alors le gouvernement, M. Le Maire,
00:40:45 qui dit "comme bon père de famille,
00:40:47 il faut gérer, machin". Sauf qu'au bout
00:40:49 d'un moment, quand vous voyez qu'il faut
00:40:51 parce que, alors attention, alors je comprends bien
00:40:53 que géopolitiquement, etc., c'est compliqué
00:40:55 mais qu'on injecte des milliards dans l'armée.
00:40:57 D'accord ?
00:40:59 Quand vous voyez, comme je vous disais tout au début,
00:41:01 qu'il y a des doublons entre les communautés
00:41:03 de communes, les communautés d'agglos,
00:41:05 les machins, les trucs, enfin au bout d'un moment,
00:41:07 c'est une usine à gaz. Donc, plutôt que
00:41:09 de créer des doublons, créer des
00:41:11 trucs qui servent à rien, eh ben, il faudrait
00:41:13 peut-être revoir un petit peu le fonctionnement
00:41:15 du gouvernement d'y arriver. - Oui, mais on a besoin
00:41:17 d'argent partout, par exemple, vous avez parlé de l'armée.
00:41:19 Avec ce qui se passe en Ukraine, on s'est rendu compte
00:41:21 qu'on a baissé les budgets militaires de façon
00:41:23 déraisonnable.
00:41:25 Donc, tout le monde dit, les généraux,
00:41:27 et les Français d'ailleurs, ils ont raison, moi aussi.
00:41:29 Il faut remonter le budget
00:41:31 militaire à 2% du PIB.
00:41:33 Mais tout ça,
00:41:35 ça creuse le déficit. Donc, en fait,
00:41:37 on a besoin d'argent dans tous les domaines
00:41:39 mais malheureusement...
00:41:41 Je reviens sur ce que je vous disais tout à l'heure.
00:41:43 Pourquoi, quand on propose
00:41:45 de taxer les multinationales
00:41:47 qui font des bénéfices records,
00:41:49 et vous pouvez regarder, depuis le Covid,
00:41:51 il n'y a jamais eu autant d'argent
00:41:53 dans les grandes sociétés, il n'y a jamais eu
00:41:55 autant de bénéfices. Pourquoi
00:41:57 on ne va pas prendre l'argent là où il est ?
00:41:59 En sachant que l'État leur a fait des cadeaux,
00:42:01 comme je vous disais tout à l'heure, avec
00:42:03 le CICE, avec les impôts...
00:42:05 - Mais, oui, mais,
00:42:07 Philippe, vous avez raison, mais
00:42:09 n'oubliez jamais qu'il ne faut pas exagérer.
00:42:11 Je sais que le groupe LVMH, Bernard Arnault,
00:42:13 il paie
00:42:15 l'équivalent, je l'ai dit hier
00:42:17 sur cette antenne, l'empreinte fiscale
00:42:19 de LVMH, c'est le budget
00:42:21 de fonctionnement du ministère de la Culture.
00:42:23 C'est-à-dire qu'il paie déjà beaucoup d'impôts. Je sais qu'on
00:42:25 voudrait toujours leur en faire payer plus, mais
00:42:27 un jour, on vit dans une Europe
00:42:29 où la France est le pays qui
00:42:31 taxe le plus, un jour,
00:42:33 les boîtes ne vont partir pas en Chine,
00:42:35 elles vont partir chez les voisins européens,
00:42:37 on est déjà le pays qui taxe
00:42:39 le plus globalement.
00:42:41 Peut-être pas les entreprises, mais on est dans la fourchette
00:42:43 la plus haute. Donc, je ne sais pas si c'est
00:42:45 la solution. A tout de suite.
00:42:47 Jusqu'à 14h30,
00:42:49 Eric Brunet vous donne
00:42:51 la parole sur RTL.
00:42:53 13h, 14h30,
00:42:57 les auditeurs ont la parole
00:42:59 avec Eric Brunet sur RTL.
00:43:01 - Oui, bonjour,
00:43:03 Muriel
00:43:05 de Chevilliers-la-Rue. Voilà, Bruno
00:43:07 Lemaire suggérait que l'on
00:43:09 lui donne des idées concernant
00:43:11 les économies à faire. Alors moi, je propose
00:43:13 que l'on fasse des économies déjà sur
00:43:15 les salaires des ministres, sur
00:43:17 les députés, et puis
00:43:19 ensuite aussi les anciens ministres.
00:43:21 - Muriel qui nous laisse ce message.
00:43:25 Bien sûr, je le redis,
00:43:27 tout ça ne serait que symbolique,
00:43:29 car c'est pas ça qui nous remettrait
00:43:31 dans les clous de la rigueur budgétaire
00:43:33 ou du sérieux budgétaire.
00:43:35 Mais enfin oui, parfois il y a des symboles
00:43:37 importants. Fabienne, à F3210,
00:43:39 bonjour ma chère Fabienne.
00:43:41 - Bonjour Eric. - Que faites-vous
00:43:43 dans la vie Fabienne ? - Je suis employée de maison.
00:43:45 - Très bien. Alors, vous en avez entendu
00:43:47 Bruno Lemaire, c'est vrai
00:43:49 que du côté du médicament, il y a
00:43:51 un tel effet de masse, le médicament ça touche
00:43:53 des millions, des millions, des millions de Français,
00:43:55 qu'il y a moyen de faire des
00:43:57 économies.
00:43:59 On vous demande des efforts, vous seriez
00:44:01 prête, vous, à payer un petit peu plus
00:44:03 sur les médicaments Fabienne ?
00:44:05 - Écoutez, moi j'en fais déjà des efforts,
00:44:07 je trouve.
00:44:09 Actuellement j'ai une dent de sagesse à me faire arracher,
00:44:11 quand je vois ce qui me reste à charge, ça me fait peur,
00:44:13 j'y vais pas, j'ai mal, mais je reste comme ça.
00:44:15 Maintenant je cotise,
00:44:17 on est d'accord, je cotise.
00:44:19 Et là maintenant on va me demander
00:44:21 de payer encore les médicaments,
00:44:23 ça va être selon, si j'ai bien compris,
00:44:25 selon les revenus.
00:44:27 Alors moi je suis au SMIC, donc est-ce que
00:44:29 je vais en payer une partie, est-ce que c'est les gens
00:44:31 qui vont pas travailler du tout qui en paieront ?
00:44:33 Est-ce que, moi voilà,
00:44:35 c'est ça qui me dérange énormément.
00:44:37 On nous demande, à nous,
00:44:39 qu'on cotise déjà, on sait pas
00:44:41 où passe notre argent, en plus de ça,
00:44:43 et on va nous demander encore de payer
00:44:45 pour se faire soigner.
00:44:47 Voilà, c'est ça.
00:44:49 - C'est terrible ce que vous dites, parce qu'il y a
00:44:51 la qualité des services publics, vous savez
00:44:53 qu'il y a un seul pays au monde qui dépense autant
00:44:55 d'argent pour que les Français,
00:44:57 à peu près, pour leurs services publics, c'est les Danois.
00:44:59 Mais la grosse différence avec le Danemark,
00:45:01 c'est que eux, ils sont contents
00:45:03 de leurs services publics, quand vous interrogez
00:45:05 les Danois dans des sondages, etc.
00:45:07 Alors que nous... - Ben non.
00:45:09 Alors nous, on nous
00:45:11 prend toujours plus, on nous demande toujours plus,
00:45:13 et en contrepartie,
00:45:15 on a une baise qui tombe à l'abandon,
00:45:17 et on nous baisse pas les charges,
00:45:19 voilà, on nous baisse pas les charges,
00:45:21 en fin de compte, rien n'est fait pour celui qui
00:45:23 travaille, on va demander encore
00:45:25 de continuer à
00:45:27 payer, voilà. Eux, ils se permettent,
00:45:29 je suis totalement d'accord avec l'auditeur
00:45:31 qui est passé avant, parce que tout ce qu'il a dit,
00:45:33 c'est vrai, eux, ils se permettent
00:45:35 des choses, ils s'augmentent, machin et truc,
00:45:37 mais je suis désolée,
00:45:39 quand on demande des efforts, même si
00:45:41 c'est pas beaucoup, parce qu'il nous l'a dit ce matin,
00:45:43 de demander un petit peu,
00:45:45 c'est pas beaucoup, c'est pas beaucoup,
00:45:47 qui vous a dit, et ben qui fassent des efforts eux aussi,
00:45:49 qui s'augmentent pas comme ils s'ont augmentés,
00:45:51 même si c'est peu, mais justement,
00:45:53 nous, on nous dit que c'est peu, qu'on peut très bien
00:45:55 cotiser, ben donnez, et ben qui
00:45:57 donne eux aussi, même si c'est peu.
00:45:59 - Hmm. Ils ont un système
00:46:01 de retraite très singulier d'ailleurs, je crois,
00:46:03 les parlementaires, par capitalisation,
00:46:05 ça c'est assez fou, j'y pense, parce que c'est dingue,
00:46:07 on est tous dans la répartition,
00:46:09 et les parlementaires français
00:46:11 ont un système de retraite par capitalisation,
00:46:13 ce qui est absolument fou, alors qu'ils nous disent
00:46:15 que c'est pas bien la capitalisation, ça c'est un truc
00:46:17 qui m'a toujours un peu révolté, à vérifier,
00:46:19 mais je pense que je ne me trompe pas.
00:46:21 Fabienne, restez avec nous,
00:46:23 surtout, je vous reprends juste après, mais Jean-Alphonse
00:46:25 vient d'entrer dans le studio
00:46:27 d'RTL, bonjour Jean-Alphonse. - Bonjour
00:46:29 Eric Brunet. - L'heure du crime, 14h30,
00:46:31 le programme. - Je vous emmène en Chambéry,
00:46:33 avec l'affaire Ludivine Chambé,
00:46:35 une aide-soignante de 30 ans.
00:46:37 Alors sur le papier, c'est une
00:46:39 tueuse en série, puisqu'elle
00:46:41 a empoisonné 10
00:46:43 personnes âgées qui sont mortes,
00:46:45 elle dit qu'elle a voulu les soulager,
00:46:47 soulager leur souffrance, évidemment, alors ça ressemble
00:46:49 comme ça à de l'euthanasie, sauf que ces
00:46:51 vieilles dames et ces vieux messieurs,
00:46:53 ils n'étaient pas du tout en fin de vie, ils n'étaient pas du tout
00:46:55 gravataires. Alors pourquoi
00:46:57 Ludivine Chambé a-t-elle abrégé
00:46:59 leur vie ? Est-ce que c'est par perversion,
00:47:01 par ennui, ou parce qu'elle avait
00:47:03 des... elle vivait
00:47:05 un drame personnel avec la mort de sa mère ?
00:47:07 Que vont dire les enquêteurs
00:47:09 là-dessus ? Que vont dire les psys ? Parce que ça, c'est important,
00:47:11 les psys dans cette histoire. Et puis,
00:47:13 que vont dire les jurés ? C'est l'affaire
00:47:15 Ludivine Chambé dans l'heure du crime, à 14h30,
00:47:17 vraiment très étonnante affaire,
00:47:19 parce que là, on a affaire à une
00:47:21 tueuse en série, sur le papier.
00:47:23 Est-ce qu'elle en est une, vraiment ?
00:47:25 - Nous suivrons cela, bien évidemment, l'heure du crime
00:47:27 dans une grosse demi-heure,
00:47:29 juste dans
00:47:31 une petite minute, ce sera le rappel des titres
00:47:33 dont les auditeurs ont la parole, et on continue sur
00:47:35 Bruno Le Maire, quelques appels, pas mal
00:47:37 d'appels d'ailleurs, qui veut faire des économies.
00:47:39 A tout de suite.
00:47:41 Retrouvez tous nos podcasts sur l'appli RTL.
00:47:43 - RTL.
00:47:45 - RTL.
00:47:47 - Les auditeurs ont la parole,
00:47:49 il est 14h01.
00:47:51 - Avec Lisa Marie Marques,
00:47:57 c'est le rappel des titres,
00:47:59 trois personnes en garde à vue,
00:48:01 six mois après la disparition de Lina.
00:48:03 - Oui, c'est une première dans cette affaire,
00:48:05 Lina, 15 ans, n'a plus
00:48:07 été vue depuis le 23 septembre
00:48:09 dernier, on a perdu sa trace
00:48:11 alors qu'elle se rendait à pied
00:48:13 à la gare de Sainte-Blaise-La-Roche, dans
00:48:15 le Barin, un homme a été interpellé
00:48:17 ce matin en Alsace, puis un couple a été
00:48:19 convoqué par les gendarmes de la section
00:48:21 de Strasbourg, ces trois personnes
00:48:23 sont à présent en garde à vue,
00:48:25 les enquêteurs veulent clarifier leur
00:48:27 déclaration le jour de la disparition
00:48:29 de l'adolescente. - Depuis Lisa Marie
00:48:31 en Russie, il y a une nouvelle piste,
00:48:33 quatre jours après l'attentat de Moscou. - On a appris
00:48:35 que les auteurs présumés
00:48:37 de l'attentat avaient transité par
00:48:39 la Turquie, Vladimir Poutine
00:48:41 a par ailleurs qualifié hier soir les
00:48:43 suspects d'islamistes radicaux, mais
00:48:45 sans citer la revendication de Daech.
00:48:47 Aujourd'hui, le patron du FSB,
00:48:49 les services de renseignement russe, continuent
00:48:51 de pointer du doigt la responsabilité
00:48:53 de l'Ukraine et des Occidentaux,
00:48:55 accusés d'avoir facilité
00:48:57 la préparation de cet attentat qui a fait
00:48:59 je le rappelle au moins 139 morts.
00:49:01 - Et puis après la douche froide face à l'Allemagne,
00:49:03 l'équipe de France de football reçoit
00:49:05 le Chili ce soir. - Match amical
00:49:07 de préparation de l'Euro à Marseille,
00:49:09 l'occasion de se ressaisir après la défaite
00:49:11 2-0 face aux Allemands samedi dernier
00:49:13 à Lyon, et c'est Philippe Sanfourche
00:49:15 qui vous fera vivre cette rencontre
00:49:17 France-Chili en direct du
00:49:19 Vélodrome avec l'équipe de RTL Foot,
00:49:21 Eric Silvestro et Nicolas Georgerot
00:49:23 sur RTL dès 20h45. - Et la
00:49:25 météo ? - Demain, mercredi,
00:49:27 le temps restera très nuageux
00:49:29 et pluvieux à l'est du Rhône,
00:49:31 en Franche-Comté et dans le Nord-Est.
00:49:33 Dans les autres régions, le ciel
00:49:35 sera temporairement plus ensoleillé
00:49:37 avant l'arrivée d'une nouvelle perturbation
00:49:39 pluvieuse en cours d'après-midi.
00:49:41 Les auditeurs
00:49:43 ont la parole jusqu'à 14h30
00:49:45 sur RTL.
00:49:47 Eric Brunet. - Ce matin,
00:49:49 7h40, le ministre de l'Economie
00:49:51 Bruno Le Maire était l'invité
00:49:53 sur RTL d'Amandine Bégault et il veut faire
00:49:55 des économies parce que le déficit
00:49:57 de la France est pharaonique,
00:49:59 gigantesque. 5,5%
00:50:01 du PIB, c'est quand même énorme
00:50:03 et il propose qu'on rogne un peu
00:50:05 sur les dépenses de santé, en tout cas que les
00:50:07 Français payent un peu plus.
00:50:09 Jacques fait le 3210. Bonjour Jacques.
00:50:11 - Bonjour Eric.
00:50:13 - Alors, je vous écoute,
00:50:15 vous avez fait le 3210, qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
00:50:17 - Moi je suis professionnel
00:50:19 de santé sur le terrain, je suis pharmacien
00:50:21 d'officine à la retraite
00:50:23 et je suis amené à donner
00:50:25 un renfort à mon épouse
00:50:27 pour l'aider à exercer
00:50:29 et à servir la clientèle.
00:50:31 Parce qu'il y a pénurie, parce qu'il y a
00:50:33 des gens en arrêt de maladie, parce qu'il faut servir.
00:50:35 Et ça fait quand même
00:50:37 40 ans que je fais ce métier
00:50:39 et là je vous avoue que j'ai un peu refroidi
00:50:41 parce que ce matin j'ai fait un
00:50:43 symptôme quand j'ai entendu M. Le Maire
00:50:45 parce que Open Bar ça descend pas.
00:50:47 J'avoue que ça je digère pas bien.
00:50:49 - Oui, il a dit, c'était l'expression
00:50:51 il a dit,
00:50:53 j'aimerais bien qu'on le réécoute, tiens, est-ce que
00:50:55 Damien qui est dans la régie pourrait me
00:50:57 remettre... Vous avez raison, la façon
00:50:59 dont il a dit les choses, exprimé les choses
00:51:01 était un peu
00:51:03 provoquante, Jacques. Je vous redonne le micro
00:51:05 tout de suite mais on écoute ce matin
00:51:07 Bruno Le Maire sur RTL.
00:51:09 - Très concrètement sur le médicament,
00:51:11 désolé le médicament ça peut pas être Open Bar, regardez tous les médicaments
00:51:13 que vous accumulez dans votre pharmacie,
00:51:15 ça a un coût, c'est vous qui payez, c'est le contribuable
00:51:17 qui paye. - Est-ce qu'on peut imaginer des remboursements
00:51:19 selon les revenus par exemple ?
00:51:21 - Je suis ouvert à tous les débats. C'est pas
00:51:23 à moi de trancher comment est-ce que
00:51:25 les économies vont être faites, ça doit être un débat
00:51:27 collectif. J'appelle à une prise de
00:51:29 conscience collective sur la nécessité
00:51:31 de faire des choix dans nos dépenses publiques.
00:51:33 - Jacques, Open Bar.
00:51:35 - Alors Open Bar, regardez
00:51:37 dans votre pharmacie, je pense que
00:51:39 M. Bruno Le Maire est pas dans la vraie vie parce que
00:51:41 si vous regardez dans votre pharmacie, deux choses l'une,
00:51:43 ou vous avez beaucoup de médicaments, ça
00:51:45 veut dire que vous les prenez pas, ou vous
00:51:47 n'en avez pas, ça veut dire que vous les avez pris, que vous êtes soigné.
00:51:49 Parce qu'effectivement, on
00:51:51 est professionnels de santé,
00:51:53 le médicament est un produit qui est tellement, tellement
00:51:55 habituel, tout le monde en prend,
00:51:57 on croit que c'est un médicament, que c'est un produit familier,
00:51:59 ça n'est pas familier, c'est un produit technique qui a nécessité
00:52:01 la mise à disposition par
00:52:03 l'intermédiaire de diplômés et compétents, j'imagine
00:52:05 quand même, et on est également agent comptable
00:52:07 de la Sécu, ça veut dire qu'on ne fait pas n'importe quoi
00:52:09 lorsqu'on délivre des médicaments, on a
00:52:11 des règles, les gens le voient d'ailleurs, maintenant
00:52:13 au comptoir, ils savent très bien qu'on est soumis à des règles,
00:52:15 et on les fait respecter pour pas faire n'importe quoi,
00:52:17 on a des délais à respecter entre
00:52:19 de délivrance, de renouvellement, on a
00:52:21 à compter les boîtes, on a à compter les comprimés, à vérifier
00:52:23 que les posologies sont compatibles, on doit également
00:52:25 vérifier qu'il n'y a pas d'incompatibilité
00:52:27 et de risque d'interaction, ça fait partie
00:52:29 de notre boulot. Mais quand on voit,
00:52:31 quand on dit qu'il y a des médicaments dans la
00:52:33 pharmacie personnelle, ça veut dire que
00:52:35 les médicaments n'ont pas été pris parce que les boîtages
00:52:37 sont faits de façon cohérente, pour les traitements chroniques
00:52:39 c'est 28 ou 30 comprimés à raison de 1 comprimé
00:52:41 par jour, par exemple, et quand il s'agit
00:52:43 de traitements aigus, si c'est un antibiotique, c'est
00:52:45 1 comprimé matin et soir, 7 jours, ce sont bien des boîtes de
00:52:47 14 et si vous faites votre traitement, vous allez manger vos
00:52:49 14 comprimés, il ne doit pas en rester.
00:52:51 - Vous avez raison, vous avez entièrement raison
00:52:53 et moi, en vous écoutant, je réfléchis
00:52:55 à ma pharmacie, ce qui
00:52:57 me reste, ce sont des
00:52:59 médicaments qu'on peut acheter
00:53:01 sans prescription médicale
00:53:03 et des choses comme ça, et de toute façon, une pharmacie
00:53:05 par définition, c'est un lieu aussi familial.
00:53:07 Il y a des familles
00:53:09 avec des adolescents, des enfants
00:53:11 qui ont parfois des maladies récurrentes
00:53:13 donc il n'est pas illogique qu'il y ait parfois
00:53:15 quelques boîtes de médicaments.
00:53:17 - Et tout à fait, et d'autant que si c'est
00:53:19 mal piloté par le chef de maison
00:53:21 il peut arriver justement que
00:53:23 vous vous retrouviez avec un vasoconstricteur qui a été
00:53:25 délivré sous conseil du pharmacien
00:53:27 et dans de bonnes conditions pour un jeune qui n'a pas
00:53:29 d'hypertension artérielle, il risque de faire
00:53:31 des AVC et que
00:53:33 le grand-père qui a un rhume, il le prenne ça
00:53:35 mais il a un problème de prostate et il a un problème d'AVC
00:53:37 et puis il subit les conséquences de médicaments
00:53:39 mal consommés, donc ça n'est pas innocent.
00:53:41 - Jacques, j'ai un message à vous faire écouter
00:53:43 qui vient de tomber à l'instant sur le répondeur
00:53:45 d'RTL, d'une dame qui s'appelle Agnès.
00:53:47 - Bonjour, je m'appelle Agnès
00:53:49 je suis infirmière libérale
00:53:51 régulièrement, on s'offusque
00:53:53 du gaspillage qui est fait en France
00:53:55 au niveau des traitements. Je pense que
00:53:57 le premier axe d'économie
00:53:59 qui puisse être fait à ce niveau-là
00:54:01 ce serait déjà que les pharmaciens arrêtent
00:54:03 de se comporter comme des commerçants
00:54:05 et cessent de délivrer
00:54:07 systématiquement la totalité
00:54:09 des ordonnances aux patients. Ils se retrouvent
00:54:11 avec des stocks de boîtes
00:54:13 de 2 litres à la domicile
00:54:15 qui sont complètement délirantes.
00:54:17 - Ha ha ha, Jacques
00:54:19 je vous garde, je vous l'ai
00:54:21 mis de côté parce qu'il vient de tomber
00:54:23 à l'instant ce témoignage d'Agnès. Vous allez
00:54:25 répondre dans une minute
00:54:27 vous aurez le micro, à tout de suite.
00:54:29 Contactez-nous gratuitement via l'appli
00:54:31 RTL ou au 3210.
00:54:33 - 50 centimes la minute.
00:54:35 - Jusqu'à 14h30
00:54:37 - Les auditeurs ont la parole. - Avec Eric Brunet
00:54:39 sur RTL.
00:54:41 - Jacques, pharmacien, est avec nous
00:54:43 au 3210. Vous avez entendu Jacques le message
00:54:45 d'Agnès, infirmière, qui dit
00:54:47 il y en a marre que les pharmaciens
00:54:49 se comportent comme des
00:54:51 commerçants, des dealers.
00:54:53 - Eric, merci de
00:54:55 m'avoir fait passer ce témoignage.
00:54:57 Il est important. D'abord parce que
00:54:59 je connais les infirmières pour
00:55:01 travailler avec elles et je travaille dans de très bonnes conditions.
00:55:03 J'en ai à ce moment à la maison pour une personne âgée
00:55:05 chez moi qui est très malade et je vois le travail
00:55:07 qu'elles font et c'est admirable.
00:55:09 Il ne faut pas regarder Marc qui cache la forêt.
00:55:11 Il est important effectivement de parler de Zoliprane
00:55:13 puisqu'elle en a parlé. Ce sont des boîtes de 8
00:55:15 comprimés, 3 par jour, ça fait 90
00:55:17 comprimés par mois, ça fait en gros
00:55:19 11 boîtes. Ce n'est pas incohérent d'avoir
00:55:21 11 boîtes si le médecin-prescripteur marque
00:55:23 3 comprimés par jour, 30 jours aux personnes
00:55:25 âgées. Donc ça peut paraître choquant.
00:55:27 Il se peut des fois que les clients ne le prennent pas.
00:55:29 Mais nous, première chose qu'on fait quand on prend une ordonnance,
00:55:31 on regarde l'historique et on voit ce qu'il y a au stock
00:55:33 et qu'est-ce que vous ne voulez pas.
00:55:35 Peut-être que des pharmaciens plus ou moins indélicats
00:55:37 feront un peu une démarche commerciale.
00:55:39 Ce n'est pas l'objet de mon appel aujourd'hui.
00:55:41 Eric, je voulais parler surtout du compte de la Sécurité sociale
00:55:43 et des chiffres que ça représente par rapport à ce que présente
00:55:45 M. Le Maire. Est-ce qu'on peut aller dans ce sens ?
00:55:47 - Dites-moi.
00:55:49 - M. Le Maire prend une
00:55:51 opinion aujourd'hui, passez-moi l'expression "Toulousaine".
00:55:53 Il prend une opinion et il vient s'expliquer en disant
00:55:55 "J'ai une solution et tout ce qui nous déballe
00:55:57 c'est de faire des économies sur le médicament".
00:55:59 Moi, je prends ma calculette
00:56:01 et tout un cas chacun peut faire la même chose.
00:56:03 Je sais le chiffre moyen des pharmacies,
00:56:05 je sais le nombre de pharmacies qu'il y a sur le territoire
00:56:07 et croyez-moi que si
00:56:09 c'était open bar, on ne serait pas passé
00:56:11 de 23 400 officines à 19 966,
00:56:13 on serait à 40 ou 60 000 pharmacies sur le terrain.
00:56:15 Donc ça, c'est la première réflexion
00:56:17 que je peux faire. La deuxième, c'est que
00:56:19 avec le chiffre moyen multiplié par
00:56:21 le chiffre d'affaires annuel de chaque pharmacie,
00:56:23 on arrive à 47 milliards
00:56:25 de chiffre d'affaires en médicaments
00:56:27 faits par les pharmacies. Sachant que
00:56:29 80% des médicaments sont vendus et le reste
00:56:31 c'est de la parrain, on tombe à 38 milliards
00:56:33 de chiffre d'affaires de produits
00:56:35 concernant les médicaments remboursables
00:56:37 par la Sécurité Sociale. Et sachant que
00:56:39 la prise en charge de la Sécu des 60%, globalement
00:56:41 on tombe à 22 milliards.
00:56:43 Ces 22 milliards rapportés au budget de la Sécurité
00:56:45 Sociale Broche Maladie, qui est de
00:56:47 183 milliards, ça nous fait 12%
00:56:49 du chiffre d'affaires de l'assurance maladie
00:56:51 représentée par les médicaments. Et rapporté
00:56:53 à la totalité du budget total de la Sécurité
00:56:55 Sociale, qui est de 474 milliards,
00:56:57 source de gouvernement
00:56:59 l'économie.gouv.fr
00:57:01 474 milliards,
00:57:03 vous avez 22 milliards, ça fait
00:57:05 finalement 4,83% du chiffre
00:57:07 de la Sécurité Sociale. - Oui mais là, là,
00:57:09 on n'a pas tous les critères de la
00:57:11 broche vieillesse, tout ça, on sait pas.
00:57:13 - Bien sûr, mais moi je vous ai mis au nez
00:57:15 la broche maladie, où on est encore qu'à 12%.
00:57:17 - Alors il faudrait faire quoi pour
00:57:19 qu'on soit... - Mais monsieur Brouillard, écoutez-moi.
00:57:21 - Il y a un autre sujet qu'il faudrait qu'on évoque aussi,
00:57:23 qui n'a pas été évoqué, c'est le tourisme médical.
00:57:25 Il y a des gens qui prennent 3, 4 rendez-vous par semaine
00:57:27 pour discuter avec des médecins généralistes,
00:57:29 est-ce qu'il faut faire payer
00:57:31 le premier euro, tiens, de la consultation,
00:57:33 Jacques ? - Mais pourquoi pas ?
00:57:35 Mais après, bien sûr, si il y a un récidive,
00:57:37 mais ça, la Sécurité Sociale est tout à fait
00:57:39 capable de faire... - Alors attendez, attendez, je fais tourner la parole,
00:57:41 Jacques, on vous a bien entendu, vous avez été
00:57:43 très clair, Nadine est là, mais restez, Jacques.
00:57:45 Nadine, bonjour. - Oui, bonjour
00:57:47 monsieur Brunet. Alors j'ai bien entendu
00:57:49 monsieur le pharmacien, j'ai bien entendu
00:57:51 l'insirmière, pour tous
00:57:53 les deux, je suis à peu près d'accord,
00:57:55 mais il y a une chose que je voudrais faire
00:57:57 apparaître, c'est le mot
00:57:59 "collectif"
00:58:01 que monsieur Bruno Le Maire a envoyé
00:58:03 ce matin. Ce n'est plus
00:58:05 une affaire individuelle
00:58:07 ou par
00:58:09 section,
00:58:11 comment dirais-je,
00:58:13 de travail, ou pas travail,
00:58:15 etc., c'est, il faut que
00:58:17 tout le monde, riche,
00:58:19 pas riche, moyennement riche,
00:58:21 puisse participer
00:58:23 à ce relèvement
00:58:25 de la dette. Et ça,
00:58:27 c'est indispensable. Écoutez-le,
00:58:29 ce n'est pas une personne,
00:58:31 ce n'est pas 10 personnes, c'est
00:58:33 l'ensemble de la France qui
00:58:35 doit participer à ce relèvement
00:58:37 de la dette avec le gouvernement.
00:58:39 Voilà, c'est tout ce que je voulais dire.
00:58:41 - Oui, c'est vrai, mais
00:58:43 ça veut dire qu'on doit
00:58:45 tous participer, ça veut dire qu'on
00:58:47 prend à notre charge, tous, une petite
00:58:49 chose supplémentaire. - Absolument.
00:58:51 - Mais tous, mais effectivement,
00:58:53 je suis d'accord avec la chère mère
00:58:55 qui est passée avant, pour l'histoire
00:58:57 des doliprane, mais s'il n'y avait
00:58:59 que les doliprane, il n'y a
00:59:01 pas que ça, ça c'est la partie
00:59:03 sécurité sociale, mais après
00:59:05 il y a tous les
00:59:07 avantages
00:59:09 qui puissent exister
00:59:11 pour les gens
00:59:13 qui sont à peu près,
00:59:15 je dis bien à peu près,
00:59:17 dans le besoin.
00:59:19 Ça c'est aussi une chose
00:59:21 qu'il faudrait souligner,
00:59:23 c'est que, je suis désolée,
00:59:25 mais nous vivons
00:59:27 dans une région
00:59:29 où nous on a
00:59:31 une petite clio,
00:59:33 voyez-vous, et
00:59:35 1 500 euros par mois de retraite,
00:59:37 j'ai 72 ans,
00:59:39 et puis à côté de ça,
00:59:41 il y a une grande famille,
00:59:43 une super
00:59:45 Tesla, c'est formidable
00:59:47 et ça, comment font-ils ?
00:59:49 - Ben oui, mais ça...
00:59:51 - C'est tout là où je dis
00:59:53 que tout le monde doit participer,
00:59:55 et c'est là où je rejoins M. Le Maire.
00:59:57 - Tout le monde en clio. Marie-Odile a fait
00:59:59 le 3210, bougez pas, Anadine, bougez pas.
01:00:01 - Oui, oui, je vous en prie. - Bonjour Marie-Odile.
01:00:03 Où est-ce que vous êtes, Marie-Odile ?
01:00:05 - Moi je suis dans la région Brestoise, en Bretagne.
01:00:07 - Où ça ? - A Plougastal-Daoulac.
01:00:09 - Ah ! Le pays des fraises !
01:00:11 - Tout à fait !
01:00:13 - Je vous écoute. - Les bonnes fraises.
01:00:15 - Moi j'ai fait un bond du lit ce matin,
01:00:17 j'ai écouté M. Le Maire,
01:00:21 et j'ai fait un bond
01:00:23 quand il a dit justement, pour les médicaments,
01:00:25 que tout le monde doit participer,
01:00:27 mais on va encore prendre sur les médicaments.
01:00:29 Moi, je...
01:00:31 Malheureusement, je prends...
01:00:33 je prends
01:00:35 4 comprimés le matin, 4 comprimés le soir,
01:00:37 j'ai une injection tous les 15 jours.
01:00:39 J'ai fait mon compte depuis ce matin
01:00:41 sur ce...
01:00:43 L'année dernière, j'ai dépensé pour ma santé
01:00:45 708,43 €.
01:00:47 - Et ça c'est un reste à charge
01:00:49 pour Marie-Odile, ça ? - Non, non, non.
01:00:51 J'ai été remboursée de 500,02 €,
01:00:53 parce que j'ai une mutuelle,
01:00:55 que j'avais augmentée.
01:00:57 Je paye de mutuelle
01:00:59 136,22 € par mois.
01:01:03 J'ai une retraite,
01:01:05 je paye des impôts, j'étais auxiliaire
01:01:07 de pédiculture à l'hôpital.
01:01:09 J'ai travaillé depuis mes 18 ans,
01:01:11 je devais avoir 66 ans.
01:01:13 Euh... comment dire ?
01:01:15 Donc je paye
01:01:17 156,22 € de mutuelle, pardon.
01:01:21 Donc l'année dernière, il m'a été resté
01:01:23 à charge 208,43 €.
01:01:25 - Oui.
01:01:27 - Donc là, j'ai...
01:01:29 Rapidement, j'ai fait des comptes.
01:01:31 Le téléphone a augmenté.
01:01:33 Le téléphone a augmenté
01:01:35 de 20 € par mois.
01:01:37 Donc si je déduis ces 208,43 €
01:01:39 divisé par 12,
01:01:41 ça fait 24 €.
01:01:43 24 € à rajouter
01:01:45 par mois de frais. EDF, GRDF.
01:01:47 Je suis passée de...
01:01:49 Enfin bref, ça me fait
01:01:51 26 € de plus
01:01:53 par mois, par rapport à l'année
01:01:55 dernière. Sachant que
01:01:57 il y a 3 ans, j'avais fait des
01:01:59 travaux d'énergie, c'est-à-dire changer
01:02:01 des fenêtres où j'avais un survitrage.
01:02:03 La porte d'entrée, c'était une porte...
01:02:05 La maison était de 79, pardon.
01:02:07 La porte d'entrée,
01:02:09 elle était en bois.
01:02:11 Quand il y avait l'humidité, elle coinçait.
01:02:13 - Donc vous avez fait des travaux d'isolation.
01:02:15 - D'isolation, enfin un peu.
01:02:17 - Et malgré ça, vous payez encore plus cher.
01:02:19 - Je dépense
01:02:21 un cinquième en moins d'énergie
01:02:23 grâce à mes fenêtres et à mes volets roulants
01:02:25 et à ma porte neuve et à la
01:02:27 VMC qui a été posée, ce qu'il n'y en avait pas.
01:02:29 Et puis, je ne sais plus si, puis le pignon du mur
01:02:31 à l'arrière, côté ouest,
01:02:33 qui a été fait.
01:02:35 Donc un cinquième en moins d'économie.
01:02:37 Sauf que je paye
01:02:39 300...
01:02:41 Oui, je suis arrivée donc par mois
01:02:43 je ne sais plus...
01:02:45 - Donc, Marie-Odile, vous êtes en train de m'expliquer.
01:02:47 Vous avez fait des comptes très précis.
01:02:49 Merci pour cette précision.
01:02:51 Que vous ne pouvez plus rien donner.
01:02:53 - Rien que ça, là,
01:02:55 les trois trucs que j'ai dit,
01:02:57 l'EDF, GRDF,
01:02:59 mutuel remboursement par mois,
01:03:01 le téléphone par mois...
01:03:03 - 70 euros de plus que l'année dernière.
01:03:05 - Vous voyez bien Nadine, qu'il y a des gens...
01:03:07 C'était Marie-Odile qui parlait.
01:03:09 Vous voyez bien Nadine qu'il y a des gens qui ne peuvent plus donner.
01:03:11 - Oui, mais attendez, tout le monde est dans ce cas-là.
01:03:13 L'EDF est augmenté pour nous.
01:03:15 L'eau est augmentée pour nous.
01:03:17 Tout ce que
01:03:19 Marie-Odile a dit, je suis
01:03:21 concentre, mais
01:03:23 c'est pour tout le monde pareil.
01:03:25 Donc pourquoi l'un
01:03:27 ne participerait pas
01:03:29 à les... Si, bon, là on a augmenté
01:03:31 de 50 centimes
01:03:33 la franchise, mais pourquoi celui
01:03:35 "Attention, médicaments,
01:03:37 on va chercher
01:03:39 et qu'on n'en a pas besoin et qu'on laisse
01:03:41 le côté..." Et j'ajouterais
01:03:43 une chose aussi, c'est que
01:03:45 il n'y a pas si longtemps que ça,
01:03:47 c'est que quand on allait
01:03:49 reporter les médicaments
01:03:51 à la pharmacie,
01:03:53 la pharmacie disait
01:03:55 "Non, on ne les prend pas." - Oui, oui, maintenant ils les prennent.
01:03:57 Maintenant ils les prennent.
01:03:59 Ils en ont arrivé récemment, maintenant ils les prennent.
01:04:01 Bon, merci Nadine, merci Marie-Odile.
01:04:03 En tout cas, Bruno Le Maire peut se gratter
01:04:05 la tête parce que les Français ne sont pas
01:04:07 tout à fait prêts à accepter
01:04:09 qu'on rogne sur leurs dépenses de médicaments.
01:04:11 Je peux vous le dire. Bon, il est 14h19
01:04:13 et je vois entrer Cyprien Sidi dans le studio.
01:04:15 - Oui ! - Qu'est-ce que vous voulez, Cyprien ?
01:04:17 - Ben, vous vendre le programme d'RTL
01:04:19 "Bonsoir" qui est assez exceptionnel ce soir.
01:04:21 - Si c'est banal, vous ne me le vendez pas, vous rentrez chez vous.
01:04:23 - Exactement. François Civil,
01:04:25 Nartagnan, il sera avec nous. - Immense acteur.
01:04:27 - C'est énorme. Il sera avec nous, il revient aussi
01:04:29 demain en prof. Il est beau en plus.
01:04:31 Donc, on aura François Civil avec nous,
01:04:33 on verra également les derniers rebondissements dans l'affaire Lina
01:04:35 avec le général François Daoust, spécialiste
01:04:37 des affaires criminelles. Et puis, comment
01:04:39 Bruno Le Maire va-t-il combler les déficits ? Vous en parliez
01:04:41 à l'instant. Sans augmenter les infos,
01:04:43 il y a Elie Cohen, l'économiste,
01:04:45 qui va essayer de nous expliquer comment.
01:04:47 - Je souhaite bonne chance. Bon,
01:04:49 Elisa Marie, nous allons voir l'auditeur ou l'auditrice
01:04:51 du Baudumont. - Oui, et comme tous les jours, un indice
01:04:53 sonore pour trouver la destination de notre
01:04:55 auditrice, parce que c'est une auditrice du
01:04:57 Baudumont d'aujourd'hui.
01:04:59 Et là, on cherche le pays.
01:05:03 Le pays de notre auditrice du Baudumont.
01:05:05 Si vous avez trouvé la destination, vous nous écrivez
01:05:07 tout de suite sur l'application RTL
01:05:09 pour tenter de remporter un guide
01:05:11 du routard. - À tout de suite.
01:05:13 - Les auditeurs
01:05:15 ont la parole jusqu'à 14h30
01:05:17 sur RTL.
01:05:19 Les auditeurs ont la parole
01:05:21 avec Eric Brunet sur RTL.
01:05:23 - Alors, les sirènes
01:05:25 du port d'Alexandrie, Victor,
01:05:27 est-ce qu'on a trouvé où nous allons ?
01:05:29 - Mais quelle question, évidemment, on part en Égypte
01:05:31 et c'est Ouda, à la Seine-sur-Mer,
01:05:33 qui remporte un guide du routard. - En route !
01:05:35 L'auditeur du Baudumont.
01:05:37 - Et nous sommes avec Anne-Marie. Bonjour, Anne-Marie.
01:05:41 - Bonjour, Anne-Marie. Bonjour.
01:05:43 - Passez la tête par la fenêtre,
01:05:45 Anne-Marie, et dites-nous ce que vous voyez
01:05:47 devant vous, s'il vous plaît.
01:05:49 - Ah ben moi, je suis dans la verdure.
01:05:51 - Hum.
01:05:53 Vous voyez quoi ?
01:05:55 - C'est-à-dire ? Ben, je vois des plantes
01:05:57 devant chez moi, des arbres.
01:05:59 Je suis dans la verdure, moi, j'ai de la chance.
01:06:01 - Vous êtes dans la verdure. Dites-moi
01:06:03 que... Alors, où êtes-vous en Égypte ?
01:06:05 Apparemment, vous n'êtes pas au cœur.
01:06:07 - Non, je suis à Urgada,
01:06:09 en mer Rouge. - Ah d'accord, en mer Rouge.
01:06:11 - Il fait 26 degrés
01:06:13 à l'ombre. - D'accord.
01:06:15 Et que faites-vous là-bas ?
01:06:17 - Oh ben rien, maintenant. Je suis retraitée, moi,
01:06:19 depuis longtemps.
01:06:21 Ça fait 32... - Ah, 32 ans.
01:06:23 - Oui, 32 ans
01:06:25 que je vis là-bas. - Et pourquoi, Anne-Marie,
01:06:27 vous vous êtes installée il y a 32 ans
01:06:29 en Égypte ?
01:06:31 - Ah, la vie a fait que
01:06:33 je suis restée une fois, puis voilà.
01:06:35 - Hum. - Hein ? - Oh ben formidable.
01:06:37 Et vous avez travaillé
01:06:39 ou pas ?
01:06:41 - Là-bas, j'ai travaillé... Enfin, ici.
01:06:43 En France, je travaillais, j'ai tout
01:06:45 laissé. Et puis, j'ai travaillé
01:06:47 au Movement Pic Luxor,
01:06:49 dans un hôtel. Et puis,
01:06:51 parce que j'ai habité 12 ans à Luxor,
01:06:53 et après, on est venu s'installer
01:06:55 en mer Rouge. Et là, j'ai ouvert
01:06:57 un commerce de vêtements
01:06:59 que j'ai arrêté l'année de la Révolution,
01:07:01 donc en 2011. - En 2011.
01:07:03 D'accord. - Voilà.
01:07:05 - Comment est la vie en Égypte, alors, du côté de la mer Rouge ?
01:07:08 - Ah ben, pour moi, elle est tranquille.
01:07:10 Il y a une qualité de vie
01:07:12 que je n'avais plus en France.
01:07:14 Moi, c'est une vie qui me convient.
01:07:16 Ce n'est pas du tout la même chose
01:07:18 qu'en Europe, hein. Je viens vous dire ça.
01:07:20 - Qu'est-ce qui change ?
01:07:22 On vient de faire une émission sur
01:07:24 les soins médicaux, la Sécu, etc.
01:07:26 Comment vous faites quand vous êtes malade,
01:07:28 vous, en Égypte, Anne-Marie ? - On va à l'hôpital,
01:07:30 on est pris directement
01:07:32 en charge. On a des médecins
01:07:34 plus ou moins bons,
01:07:36 mais en général, moi, je n'ai jamais eu à me plaindre d'eux.
01:07:38 - Mais, il faut payer, Anne-Marie ?
01:07:40 Ça coûte combien ? - Il faut payer, là.
01:07:42 - Moi, je paye plein pot,
01:07:44 puisque de toute façon, je n'ai pas
01:07:46 la Sécurité sociale, ici.
01:07:48 - Et vous avez une assurance ?
01:07:50 - Non, je n'ai rien du tout. J'ai la Sécurité sociale
01:07:52 qu'on me prend sur ma retraite,
01:07:54 mais je suis assurée quand je suis en France,
01:07:56 c'est-à-dire 5 jours par an.
01:07:58 - Oui, mais si un jour,
01:08:00 ça peut arriver, une maladie grave ?
01:08:02 - Écoutez, on fera avec.
01:08:04 Pour l'instant, je touche du bois.
01:08:06 Oui, on n'a pas d'assurance.
01:08:08 Les trois quarts des gens n'ont pas d'assurance, ici.
01:08:10 - Bon, alors, maintenant, parlez-nous
01:08:12 de l'Égypte, du côté de la Mer Rouge
01:08:14 où vous habitez, et de ses plaisirs.
01:08:16 Faites-nous la carte postale, parce qu'on ne connaît pas
01:08:18 ce qui est chouette, ce que vous aimez.
01:08:20 - Alors, moi, ici,
01:08:22 c'est le paradis des plongeurs.
01:08:24 Il y a plein, plein de touristes.
01:08:26 C'est une station balnéaire,
01:08:28 donc tout est fait pour le touriste.
01:08:30 Il faut bien le savoir.
01:08:32 Il fait beau,
01:08:34 il fait chaud, il y a la mer,
01:08:36 il y a tous les jeux de mer
01:08:38 qu'on peut imaginer.
01:08:40 Il y a beaucoup d'hôtels, tous les hôtels
01:08:42 sont en bord de mer.
01:08:44 Donc, c'est une ville
01:08:46 comme il y a, je suppose, en France.
01:08:48 - Oui, Hurghada.
01:08:50 H-U-R-G-H-A-D-A
01:08:52 - Oui.
01:08:54 - C'est des touristes, du côté de la Mer Rouge,
01:08:56 qui viennent d'où ?
01:08:58 D'un peu partout, mais les plus fréquents ?
01:09:00 - Beaucoup d'Allemands, des Français,
01:09:02 mais beaucoup d'Allemands.
01:09:04 - Oui. - Des Allemandes, oui.
01:09:06 - Vous êtes... - Il y en a beaucoup.
01:09:08 - Je vais dire une bêtise, vous êtes loin de Charm-Alchec ?
01:09:10 - On est en face de Charm-Alchec,
01:09:14 mais assez loin quand même.
01:09:16 Il y a la Mer Rouge qui nous sépare.
01:09:18 - D'accord.
01:09:20 - Avant, il y avait un ferry, mais maintenant,
01:09:22 il n'y a plus de ferry depuis des années
01:09:24 qui faisait Charm-Hurghada.
01:09:26 - Anne-Marie, je pense connaître la réponse,
01:09:28 mais je vais quand même vous poser la question.
01:09:30 Est-ce que vous allez un jour rentrer en France ?
01:09:32 - Non. Non.
01:09:34 Ma vie, elle est ici, maintenant.
01:09:36 Je suis déconnectée, ça fait 32 ans.
01:09:38 Je suis déconnectée, moi, du système.
01:09:40 Je ne fais plus partie...
01:09:42 Ça me fait plaisir de venir, au contraire.
01:09:44 Mais je dis que ce n'est plus ma vie.
01:09:46 - Bien. Voilà.
01:09:48 Encore une Française du bout du monde,
01:09:50 une auditrice du bout du monde qui écoute RTL,
01:09:52 mais qui ne rentrera pas.
01:09:54 On vous embrasse très, très fort,
01:09:56 ma chère Anne-Marie de Hurghada. - Merci, Anne-Marie.
01:09:58 - Sur la Mer Rouge, c'est chouette.
01:10:00 Il y a des Français partout. On a envie de mettre des petits pins
01:10:02 partout sur la carte du monde.
01:10:04 - On devrait faire une carte. - Une map monde avec toutes les destinations
01:10:06 des auditeurs du bout du monde. - Jean-Alphonse, où allons-nous, nous ?
01:10:08 - Chambéry. - À Chambéry.
01:10:10 - Chambéry, avec l'aide soignante Ludivine Chambé,
01:10:12 10 personnes âgées empoisonnées.
01:10:14 Mais est-elle vraiment une tueuse en série ?
01:10:16 On s'interroge dans l'ordre du crime.
01:10:18 - On vous écoute, bien évidemment. Au revoir, Lisa Marie. - À demain.
01:10:20 [Musique]

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