Franck Proust

  • il y a 6 mois

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00:00 - 7h45, comme promis maintenant, un invité exceptionnel, Quentin, avec nous jusqu'à 8h30,
00:05 en plus, un 3/4 d'heure avec lui, le président de la métropole de Nîmes.
00:08 - Oui, bonjour Franck Roustin. - Bonjour.
00:09 - Merci beaucoup d'être avec nous. On a évidemment beaucoup de sujets, de questions à vous poser,
00:15 vos ambitions à Nîmes évidemment, les crues mortelles aussi, les crues qui ont touché le Gard dernièrement,
00:20 le contournement aussi, on va en reparler, le contournement ouest.
00:23 Mais d'abord, vous revenez vous de Taïwan, où vous avez participé à un salon, l'un des plus grands d'Asie, dédié à la Smart City.
00:32 En français, ça donne la ville connectée, mais on n'est pas plus avancé. Ça veut dire quoi exactement ?
00:37 - Effectivement, c'était le grand rendez-vous des nouvelles technologies, ce qu'on appelle les villes connectées,
00:45 la ville de demain, aujourd'hui, on vit à l'ère du smartphone,
00:49 et donc c'est pour voir quel type de service on peut apporter à nos usagers,
00:53 comment également optimiser un certain nombre de services sur la collecte des ordures ménagères,
00:59 sur le transport, sur aussi les capteurs par rapport aux risques d'inondation.
01:03 Donc j'ai fait un déplacement avec Patrice Plann, qui est en charge de ce dossier-là avec moi à l'AGLO,
01:08 et un certain nombre d'entreprises qui travaillent déjà avec nous,
01:12 et d'autres qui ont quand même un savoir-faire technologique avec une réciprocité dans ce type d'échange,
01:20 c'est-à-dire voir ce que nos entreprises locales, régionales, peuvent apporter sur ce marché-là,
01:26 et puis en contrepartie, prendre un certain nombre de savoir-faire pour optimiser.
01:31 Mais effectivement, si je reviens, j'ai déjà en termes de jugement le fait qu'on est pas mal,
01:40 je veux dire, on est quand même en avance sur un certain nombre de sujets, notamment sur les transports,
01:45 mais j'ai beaucoup appris, beaucoup discuté et échangé avec un certain nombre de maires,
01:49 et c'était en tout cas très intéressant.
01:50 Justement, quelle idée, peut-être, vous avez rapporté de là-bas, qui pourrait servir concrètement dans la vie des Nîmois ?
01:55 Alors, j'ai vu, vous savez, des scooters, mais qui pourraient être applicables,
02:01 vous savez qu'on a un projet de Vélib sur la ville, qui sera mis en place en 2025,
02:06 il y a des batteries mobiles avec des distributeurs de batteries,
02:09 aujourd'hui, par exemple, quand vous prenez un vélo électrique, la batterie, elle est sur le vélo.
02:15 À Taïwan, par exemple, les scooters, vous avez des distributeurs de batteries,
02:19 vous venez, vous avez 80 km d'autonomie, et vous revenez.
02:22 Voilà un exemple.
02:23 Deuxième exemple, j'ai vu des caméras embarquées sur des bus,
02:28 qui filmaient en temps réel l'état de la chaussée.
02:30 On sait, beaucoup, et les Nîmois le savent, souvent on critique l'état de la chaussée.
02:35 Eh bien, en temps réel, vous avez un logiciel qui calcule le montant de l'investissement pour réparer une voirie.
02:41 - C'est-à-dire qu'il passe juste sur la rue et il arrive à calculer comme ça ?
02:45 - Voilà, en temps réel.
02:46 Alors, j'ai été d'ailleurs à la mairie de Taipé, voir aussi comment ils étaient équipés.
02:51 Alors, c'est vrai qu'il y a une conjoncture qui n'est pas du tout la même que la nôtre.
02:56 Quand je leur parle de fraude, quand je leur parle d'agression vis-à-vis des chauffeurs,
02:59 c'est des points qu'ils ne connaissent pas.
03:01 Mais néanmoins, quand je regarde la liaison avec les caméras, l'interopérabilité,
03:07 le paiement avec les smartphones, enfin, ce soir, on y reviendra peut-être tout à l'heure,
03:14 vous savez qu'on va nommer un nouveau délégataire, mais voilà.
03:16 Comment je facilite les choses ?
03:19 Le nombre de places de parking restant, donc tout ça au travers d'une agglomération qui comporte 39 communes,
03:25 avec des communes rurales, périurbaines et une ville comme Nîmes Centre,
03:28 c'est comment optimiser ces services pour la qualité de l'information et les usagers.
03:34 - Effectivement, vous avez ouvert plusieurs sujets, mais on va tous les détailler à mesure.
03:38 Je voudrais juste qu'on clôt sur votre déplacement à Taipé.
03:41 Vous parlez des entreprises peut-être taïwanaises qui pourraient s'implanter dans le sud-est de la France.
03:47 Vous parlez de quelle entreprise ?
03:49 - Alors, je suis allé sur le stand de Projolium, qui est une entreprise de Taipé,
03:55 qui fabrique des batteries, qui va s'implanter à Dunkerque.
03:58 Et lorsque j'ai rencontré un certain nombre d'entreprises,
04:02 l'équivalent d'Orange Télécom ou des fabricants d'énergie en tant que tels,
04:08 beaucoup m'ont dit "on ne peut pas exporter notre savoir-faire en temps réel de Taipé"
04:13 et on a des projets d'implantation en Europe.
04:15 Donc je suis allé à Business France, j'ai été au ministère des Affaires étrangères,
04:19 pour que lorsque ce type de projet va arriver à maturité et que la décision au niveau de l'entreprise
04:26 sera prise de s'implanter en Europe, on fasse partie des shorties pour au moins jouer le match.
04:31 On a du foncier, on a des écoles d'ingénieurs, je pense à l'école des mines d'Alesse,
04:37 il y a un certain nombre d'écoles également sur le bassin d'emploi qui peuvent répondre à cette demande.
04:43 Voilà, c'est de dire lorsque vous avez une idée d'implantation en Europe,
04:48 pensez à la France, qui plus est dans le sud de la France, pensez à Nîmes Métropole.
04:52 Voilà, il faut parfois dans la vie semer pour ensuite récolter.
04:58 - Et justement, Nîmes c'est joli comment par rapport à Taipé ?
05:01 - Pardon ? Oh, je préfère quand même habiter...
05:08 Vous savez, Nîmes a quand même cette...
05:11 Quand vous voyagez dans le monde, cette richesse, cette identité, ce patrimoine culturel
05:16 qu'on ne retrouve pas ailleurs.
05:18 Alors après, c'est vrai que Taipé c'est l'exotisme, même sur le plan de la gastronomie,
05:22 mais même là-bas, j'ai goûté à un côte du Rhône, j'ai pas trouvé de costières de Nîmes à Taipé.
05:29 Par contre, il va y avoir une manifestation sur la deuxième ville du sud de Taïwan
05:38 et avec le bureau de Taipé à Aix-en-Provence, j'ai proposé que les produits gardois,
05:44 en concurrence les costières, parce qu'ils connaissaient quand même un peu, soient présents.
05:48 Et donc on a une réunion prévue dans 15 jours pour faire en sorte que nos produits locaux
05:52 puissent être exposés, au moins exposés dans un premier temps, sur le sud de Taïwan
05:58 pour une opération qui aura lieu à l'automne 2024.
06:01 - Bon, Frank Proust, on parlait notamment des transports et des solutions pour améliorer la circulation.
06:07 Il y a un projet qui avance enfin, j'ai envie de dire, puisque ça fait des années qu'on en parle,
06:11 c'est le contournement ouest de Nîmes, le CONIM, c'est son surnom.
06:16 Avant de rentrer dans les détails, simplement pour rappeler aux auditeurs,
06:19 ce CONIM, il doit partir d'où ? Il doit aller où ? Il doit ressembler à quoi ?
06:24 Si on prend une carte ?
06:26 - Il part de l'autoroute Hanoeuf pour rejoindre la Calmette.
06:29 - Oui, à Millau, hein ?
06:31 - Oui, c'est ça. Pour l'instant, la sortie n'est pas faite à Millau, elle est quand même sur la Hanoeuf.
06:37 Mais c'est vrai qu'à terme, il y aurait une sortie Hanoeuf sur la ZAC de la trajectoire qui pourrait être envisagée.
06:44 Le sujet, et vous l'avez dit, j'ai écouté tout à l'heure le son d'Hervé Salafranc,
06:49 qui a bien quand même résumé la situation.
06:52 Christophe Béchut a signé une DUP, une Déclaration d'Utilité Publique.
06:56 C'était une condition nécessaire, parce que si elle n'avait pas été reconnue d'utilité publique,
07:01 ce serpent de mer d'il y a tant de temps, c'était terminé.
07:05 - Ça veut dire quoi une Déclaration d'Utilité Publique ?
07:08 - Ça change quoi ?
07:10 - La Déclaration d'Utilité Publique va permettre de continuer les études,
07:15 notamment les études environnementales, il y a la loi sur l'eau, les enquêtes parcellaires, les acquisitions foncières.
07:20 On continue à travailler avec ce qu'on appelle le contrat de plan État-région,
07:24 pour voir comment financer ce contournement.
07:27 Mais ce qui est important, au-delà de la DUP, c'est l'acceptation d'un phasage.
07:31 Ce que j'ai dit, pour moi dans ce projet, il y a deux projets.
07:35 Il y a le premier projet, ce qu'on appelle le barreau autoroutier,
07:39 où là ce qui est très intéressant, ce n'est pas l'État qui va financer,
07:43 mais c'est le concessionnaire autoroutier Vinci.
07:46 C'est parce qu'on rentrerait là, les 2,2 km qui séparent la sortie d'autoroute à la RD40 en bas de l'hôpital,
07:53 eh bien rentrerait dans ce qu'on appelle le plan autoroutier.
07:57 - Donc ça serait financé par Vinci ?
07:59 - Oui, et les collectivités auraient besoin de raccorder à la RN113.
08:05 Pourquoi ce barreau est important pour Nîmes ?
08:07 Parce qu'au milieu de Saint-Césaire, qui est quand même la plus grande zone économique,
08:11 vous avez les pompiers, le SDIS, vous avez un certain nombre de logisticiens,
08:15 et vous avez surtout au pied de la RD40, la première entreprise du département,
08:20 qui est le CHU. 7 000 employés, les malades,
08:23 ce qui fait que lorsque tous les gens de l'avonage arrivent ici le matin,
08:27 l'hôpital, la zone de Saint-Césaire, matin, midi et soir,
08:31 vous avez des bouchons sur l'avenue Kennedy, sur l'avenue des Français Libres,
08:35 pour venir rejoindre la RN9, et ça pose un problème de sécurité en tant que tel.
08:42 Parce que lorsque vous avez une ambulance à midi ou à 17h sur le Jean Jaurès,
08:47 pour rejoindre les urgences, c'est dramatique.
08:51 - Est-ce que vous savez combien il y a de véhicules qui pourraient emprunter cette doule foi de voie ?
08:56 - Je n'ai pas le chiffre en tête.
08:58 - Comment ça vous n'avez pas le chiffre en tête ?
09:00 - Je ne m'appelle pas Julien Lepers, mais je n'ai pas de fiche surtout.
09:04 Mais ce que je peux vous dire, c'est que déjà le barreau pourrait résoudre 80% du problème.
09:10 Regardez par rapport à l'activité économique, ce que ça engendre tous les jours.
09:17 Et après, il y a la deuxième partie, de la RD40 à la calmette.
09:20 Et là c'est beaucoup plus délicat, parce qu'effectivement,
09:23 il y a des contraintes environnementales, une biodiversité.
09:27 Et donc autant je crois à une mise en place 2027-2028,
09:31 mais il faut toujours rester prudent, parce qu'il n'y a pas de financement de l'État.
09:35 Et c'est important de le dire.
09:37 Et qu'il n'y a pas de compensation environnementale.
09:41 Au dernier conseil communautaire d'ailleurs, on a voté un tracé
09:44 qui permettait de passer à l'ouest, derrière la zone,
09:48 et qui ne pénalisait aucune entreprise.
09:51 Parce que le premier tracé engendrait la fermeture de 4 entreprises.
09:55 Mais déjà si on réalisait à horizon 2027-2028, ce premier barreau,
10:00 ça serait essentiel pour la ville de Nîmes.
10:03 Après, il resterait quand même la problématique des gens qui arrivent de la calmette tous les matins,
10:08 en tout cas entre Nîmes et la calmette,
10:10 et qui ont entre 30 et 40 minutes de bouchons tous les jours, matin, midi et soir.
10:14 - Franck Prost est avec nous sur France Bleu, Gare aux Aires,
10:16 à 8h moins de 5, jusqu'à 8h30.
10:18 Le président de la métropole de Nîmes, vous pouvez lui poser vos questions d'ailleurs,
10:21 en nous appelant 0466 21 36 37 sur le contournement ouest.
10:25 Sur d'autres sujets, on a beaucoup d'appels d'ailleurs.
10:27 Ce matin, on a un appel de Sophie de Garon.
10:29 Bonjour Sophie, bienvenue.
10:31 - Bonjour France Bleu, bonjour Monsieur Proust.
10:33 - Bonjour Sophie.
10:34 - Déjà je remercie France Bleu de pouvoir questionner Monsieur Proust
10:38 au sujet des inquiétudes d'une partie de la population garonnelle.
10:42 Voilà Monsieur Proust, je vous remercie de répondre à cette question en toute sincérité.
10:45 Que pensez-vous des conséquences écologiques et des conséquences sur la santé
10:49 du développement de la ZAC Mitra,
10:51 alors très proche de Garon,
10:53 qui en très grande partie, très très grande majorité, appartient en fait à la commune de Saint-Gilles,
10:59 de l'implantation de l'usine Soprema, leader européen des isolants de toiture,
11:03 qui va donc router des particules fines, des particules d'azote,
11:07 enfin je ne suis pas chimiste, mais tout ça c'est très inquiétant,
11:09 ainsi que du projet d'implantation de l'usine de croquettes,
11:12 de fabrication de croquettes Vierbach,
11:14 pareil, sixième, voilà, d'une pharmaceutique l'état-éminer mondial.
11:18 Tout ça, ça nous inquiète énormément,
11:20 parce que construire, Monsieur Proust, une usine à moins de 300 mètres des premières habitations de Garon,
11:25 usine dont on sait pertinemment que le zéro odeur ne sera pas possible,
11:29 voilà, tout ça c'est des questions qui nous interpellent.
11:31 On se demande si le risque économie, écologie, les problèmes de santé,
11:34 tout ça, ça a été réellement correctement évalué.
11:37 Si la destruction de la faune et de la flore, des espèces, voilà, végétales,
11:41 des pauvres, des arzères, etc., des espèces protégées qui ont été déplacées,
11:45 et des arbres saccagés, disons tout simplement.
11:48 Également, je vais essayer de faire...
11:49 - Bon, ça fait... Excusez-moi, Sophie, ça fait beaucoup de questions,
11:51 - Oui, Sophie, je vous propose un dernier point.
11:55 L'augmentation du trafic délirante pour la population de Garon,
11:58 des conséquences sur la santé,
12:00 et puis la pertinence aussi d'installer une usine Soprema qui est ciblée aux seuils bas,
12:04 alors que les auditeurs ne savent pas qu'ils aillent faire quelques petites recherches.
12:07 - Sophie, je vous en prie, on a beaucoup d'appels,
12:10 laissez Franck Pauce répondre. Allez-y, Franck Pauce.
12:13 - Oui. Vous savez, on parle souvent en France de réindustrialisation.
12:17 Et le problème, c'est un peu comme les prisons,
12:20 chacun veut réindustrialiser, mais pas sur son territoire.
12:23 La ZAC de Mitra, elle a été, depuis maintenant 25 à 30 ans,
12:28 considérée comme une zone industrielle.
12:30 Si on ne peut plus implanter d'industrie sur une zone industrielle,
12:35 où est quelque part la cohérence ?
12:37 Et puis, j'allais vous dire, on est quand même des élus responsables.
12:40 Je comprends l'inquiétude des gens, mais croyez-moi,
12:44 toutes les précautions sont prises.
12:46 J'ai rencontré, bien sûr, le mouvement qui se défend contre Virbac, comme Soprema,
12:53 mais il y a des analyses qui sont faites, il y a des ICPE qui sont déposées,
12:58 il y a des enquêtes avec des techniciens de l'Adréal qui sont réalisées.
13:03 L'industrie du XXIe siècle n'a rien à voir avec l'industrie du XXe siècle.
13:08 Et je ne vois pas pourquoi moi j'irais, enfin quand je dis moi,
13:13 les élus que nous sommes, irai porter un quelconque risque pour les habitants de Garonne.
13:18 Croyez-moi, toutes les précautions sont prises.
13:21 Voilà, je veux dire, si à chaque fois qu'il y a une entreprise,
13:25 et là, entre Soprema et Virbac,
13:27 je me suis moi-même allé d'ailleurs au siège de Virbac à Nice,
13:31 qui est à 10 km de la promenade des Anglais,
13:34 Virbac était d'ailleurs à Vauvert,
13:38 et était sur la même proximité des habitants de Vauvert que là à Garonne.
13:45 Bon, alors à ce moment-là, on ne fait plus rien, vous savez,
13:49 je vois sur un autre territoire français, en Bretagne,
13:54 il y avait une usine de biscuits, 500 emplois.
13:57 Les types en ont eu marre, ils sont partis au Portugal.
14:00 Qu'est-ce qu'on veut, qu'est-ce qu'on souhaite ?
14:02 Moi j'estime qu'aujourd'hui, le foncier économique et Mitra,
14:06 et d'ailleurs la dernière parcelle,
14:08 parce que j'essaye de résoudre ce problème de nuisance, de trafic,
14:13 également parce qu'il y avait beaucoup de logistique sur Mitra,
14:17 donc on a voulu avoir une activité d'industrie en tant que telle.
14:21 Parce qu'un emploi industriel, c'est 4 emplois dans le service.
14:24 Donc là j'ai 500 emplois en jeu,
14:26 donc ça veut dire que si vous multipliez par 4 2000 emplois
14:29 sur une zone industrielle, on est en train de travailler, on verra bien.
14:33 - Vous ne devriez pas y avoir autant de nuisance que ce que craignent les habitants ?
14:38 - Je peux comprendre les inquiétudes, mais quelque part,
14:42 moi je ne suis pas un spécialiste, mais il y a des ingénieurs,
14:45 il y a des services de l'État qui travaillent, il y a l'Adréal,
14:48 donc tout ça est fait en toute transparence, et puis on verra bien.
14:52 Mais si à chaque fois qu'il y a une entreprise qui arrive,
14:56 on dit "oh là là, oh là là", et vous allez voir l'usine Soprema
15:00 qui est en train de se réaliser, c'est un véritable bijou,
15:03 et en plus il va y avoir une deuxième unité plus près de Saint-Gilles
15:08 qui va réutiliser la paille de riz comme isolant.
15:11 Je veux dire, on est un département, le chômage est une priorité.
15:15 - Vous dites donc ce qui est important ?
15:17 - Oui, c'est la relocalisation notamment des emplois.
15:19 Franck Proust, de toute façon, on va continuer d'en parler,
15:22 on parlera aussi des inondations, des transports encore,
15:25 et puis de vos ambitions aussi pour Nîmes,
15:28 ce sera juste après le journal de 8h.
15:30 Pour éviter le contournement routier de Nîmes par l'Ouest,
15:34 un élu gardois propose une autre solution.
15:36 - Mettre en place des trams, trains, sur l'avonnage entre Nîmes et Saumière,
15:39 cela désengorgerait Nîmes, assure Bernard Clément, maire communiste de Domessargues,
15:43 et cela permettrait d'éviter ce contournement ouest de Nîmes,
15:46 projet qui fait beaucoup parler.
15:48 Voici les arguments de Bernard Clément.
15:50 - Techniquement, le projet est réalisable.
15:53 On sait qu'il répond aux besoins,
15:55 parce que l'évaluation, c'était un peu plus de 6 000 voyageurs par jour dès 2030,
16:00 et une explosion de cette fréquentation en fonction de la fréquence qui serait mise en place.
16:06 La question qui reste, c'est la question du financement,
16:09 puisque l'ensemble du projet, c'est à peu près 200 millions d'euros
16:13 si on intègre l'acquisition du matériel.
16:15 On prétend savoir trouver des financements pour faire le contournement ouest à 300 millions,
16:20 on doit pouvoir être capable de trouver 200 millions pour mettre en place un transport moderne
16:25 répondant aux besoins de l'ensemble des populations.
16:28 - Bernard Clément, maire de Domessargues, au micro à Dervais-Salafranque.
16:31 Bonjour Franck Proust. - Bonjour.
16:33 - Rebonjour plutôt, puisque vous êtes avec nous depuis 7h45 sur France Bleu-Garloser,
16:36 président de Nîmes Métropole, avec nous jusqu'à 8h30.
16:39 Vous en pensez quoi de l'idée d'un tram-train entre Nîmes et Saumière ?
16:43 - Oui, je connais, je salue d'ailleurs Bernard, je lui souhaite une meilleure santé.
16:49 C'est un médélier communautaire, membre du bureau et spécialiste du ferroviaire.
16:55 Le problème c'est que le tram-train ne résout pas le problème des logisticiens, des pompiers,
16:59 des gens qui travaillent au CHU.
17:01 Parce que, encore une fois, je parle de ce projet qui est composé en deux parties.
17:06 Le barreau de la RD 49 à la A9, ce n'est pas le tram-train qui va résoudre ce problème-là.
17:11 On va travailler sur un système ferroviaire en déplaçant la gare, la halte ferroviaire de Saint-Césaire.
17:17 Et je suis vendredi avec Carole Delga et Michael Delafosse pour travailler sur un système de réseau métropolitain,
17:22 qui permettrait d'ailleurs d'avoir un nouveau mode de transport collectif entre Saint-Césaire-Feuchère-Auchernam,
17:28 voire même jusqu'à la gare de Nîmes-Pont-du-Gar.
17:30 Mais en quoi le tram-train pourrait résoudre le problème des pompiers, des logisticiens,
17:35 des 7000 personnes qui travaillent du CHU ?
17:38 Donc, sur l'avonage, et c'est parce qu'il met en concurrence le projet du contournement RD 40-Calmet,
17:45 et là, effectivement, il peut y avoir différentes hypothèses,
17:49 mais c'est quand même assez incroyable, dans ce département,
17:53 qu'il y a des serpents de mer qui existent depuis 30 ans.
17:56 Pour moi, j'ai démarré ma carrière politique en 89, j'entendais déjà parler de deux projets,
18:01 la rocade nord et le contournement ouest.
18:05 Tous les élus, tous les acteurs politiques, de droite comme de gauche,
18:09 depuis 30 ans, sont d'accord sur le projet de contournement.
18:13 On arrive à avoir une DUP qui, comme le dit Hervé Salafranc, n'est pas une fin en soi,
18:18 mais plutôt le début d'une première étape,
18:21 et là, tout le monde dit "ah ben non, on est contre".
18:23 C'est quand même compliqué, parce que, je veux dire,
18:26 j'étais encore dans une assemblée générale du comité de quartier Sabgy,
18:29 si on ne fait rien, on aura toujours les mêmes bouchons et les mêmes difficultés pour circuler.
18:34 Le 6/9, France Bleu-Garloser, Sylvestre Boulanger.
18:38 Et c'est bien l'embouteillé aussi au standard de France Bleu-Garloser,
18:42 Waïba prend les appels ce matin matiné spécial avec Fran Proust,
18:46 le directeur de la métropole, le président de la métropole de Nîmes,
18:49 qui répond à vos questions en direct.
18:51 Donc allez-y, appelez-nous pour lui poser vos questions.
18:54 On a d'ailleurs un appel de Christian de Nîmes.
18:56 Bonjour Christian.
18:57 Bonjour Christian.
18:58 Oui bonjour.
18:59 Christian, je vous demanderais d'être concis,
19:01 parce que comme l'a dit Sylvestre, on a beaucoup d'appels.
19:03 Allez-y, sur le contournement.
19:05 Voilà, moi j'aimerais dire qu'il faut que nos élus changent de mentalité,
19:11 c'est-à-dire qu'ils ne fonctionnent plus comme au XXe siècle,
19:16 lorsqu'il y a beaucoup de bouchons sur les routes, on crée de nouvelles routes.
19:21 Or, créer de nouvelles routes, ça n'est pas résoudre le problème,
19:24 il y a ce qu'on appelle l'effet rebond.
19:27 L'effet rebond, ce sont les gens qui voient qu'il y a encore des routes nouvelles,
19:32 les gens prennent leur voiture plutôt que de prendre autre chose,
19:37 d'un transport en commun par exemple, et donc l'encombrement se multiplie.
19:44 Mettre 250 à 300 millions d'euros à un contournement,
19:52 qui donc sera obsolète d'ici peu de temps,
19:56 c'est empêcher de créer des transports en commun.
20:01 - Christian, Franck Proust vous répond, président de la métropole de Nîmes.
20:07 Vous pourrez rebondir à ce que va dire Franck Proust.
20:12 - Bonjour Christian, ce n'est pas parce qu'il y a une DUP sur un contournement
20:18 qu'on ne fait rien ailleurs.
20:19 Si vous avez écouté mes propos il y a une dizaine de minutes,
20:23 je suis par exemple en train, il y a une première réunion vendredi,
20:27 sur la conférence sur les mobilités, de travailler sur une nouvelle halte ferroviaire à Saint-Césaire,
20:33 qui serait directement connectée à Maté 2 justement,
20:36 pour faire du ferroviaire, du transport en commun avec les bus,
20:40 d'autres modes de déplacement.
20:41 On travaille également sur des mobilités douces,
20:44 avec la création de pistes cyclables, de parking-relais,
20:48 qui pourraient d'ailleurs avoir un certain type de service,
20:51 avec la location notamment de vélo pour la gestion du dernier kilomètre,
20:55 mais néanmoins la mobilité douce, le transport en commun,
20:58 ça ne résout pas le problème du SDIS, de nos pompiers, des logisticiens,
21:03 il y a une mixité comme vous le dites,
21:06 et donc il faut regarder comment optimiser la voiture, le vélo, le ferroviaire.
21:11 - Franck Proust, les soignants, les pompiers, eux ce qu'ils ont besoin,
21:14 c'est qu'il y ait moins de monde sur la route,
21:15 que les nîmois, que les gardois prennent moins le volant,
21:18 donc qu'ils prennent peut-être plus les transports en commun.
21:20 - Oui, mais on connaît aussi l'habitude des gens,
21:23 quand vous avez un déplacement des gens qui arrivent d'Alès aussi,
21:26 ou des gens qui arrivent de Lavonnage,
21:29 ils ne vont pas prendre tous le transport en commun,
21:31 donc les voitures existent.
21:32 Aujourd'hui on est face à un constat, où on a une évolution démographique,
21:37 où aujourd'hui tout le monde, dans un ménage, dans les années 70-80,
21:42 vous aviez une voiture par ménage,
21:44 aujourd'hui un couple, deux enfants, parfois tout le monde a sa voiture.
21:48 Donc moi je suis conscient des enjeux environnementaux,
21:52 mais dire que la voiture va disparaître du jour au lendemain,
21:55 c'est un peu une vision utopique de la société.
21:58 - A propos des transports, il y a effectivement l'arrivée de Keolis,
22:03 la tête du réseau Tango, ça doit être acté ce soir.
22:07 Comment ça va se faire, la passation entre Transdem, l'actuel délégataire,
22:12 puis Keolis, à partir du début juillet ?
22:14 - Voilà, c'est ça, c'est une passation classique,
22:17 entre un ancien délégataire et un nouveau délégataire,
22:21 avec un certain nombre de services qui vont être mis en place.
22:24 Je rappelle aussi une nouvelle grille tarifaire qui va être votée ce soir,
22:28 avec des tarifs notamment sur les plus diminués,
22:32 des tarifs sociaux, mais également la gratuité.
22:34 C'était un engagement de Jean-Paul Fournier pour les plus de 70 ans,
22:38 à compter du 1er septembre.
22:40 Voilà, vous verrez ce que nous allons présenter ce soir,
22:45 une société qui a démontré beaucoup d'ambition
22:48 quand ils ont répondu sur cette délégation de services publics,
22:51 avec une enveloppe d'environ 48 millions, 1,5.
22:54 - Oui, justement.
22:55 - Il y avait eu des inquiétudes.
22:56 - Oui, effectivement, parce que l'inquiétude notamment de la CFDT,
23:01 c'est que vous allez demander à Keolis de gérer le réseau
23:04 avec moins d'argent que ce que le faisait Transdev.
23:07 - Non, pas moins d'argent, c'est-à-dire, je rappelle que la dernière...
23:11 - C'était 52 millions d'euros, je crois.
23:13 - Pardon ? Non, ça c'était une estimation,
23:15 mais le dernier marché, il était 42, qu'on passe à 48,
23:18 et c'est vrai que l'estimation du marché que nous avions fait était à 44.
23:22 Mais 44, et l'ensemble des entreprises qui ont répondu,
23:27 il y avait la RATP et Keolis, ont répondu entre 48 et 50 millions d'euros.
23:32 - Parce que là, Keolis va devoir étendre notamment la T1, c'est ça ?
23:37 Et aussi mettre en place ce que vous avez dit, les Vélibs, comme on les appelle à Paris.
23:41 - Non, ce n'est pas Keolis qui mettra Vélibs, c'est un autre service.
23:44 Non, Keolis va mettre en place du service à la demande.
23:48 On va parfaire un petit peu le réseau de transport en commun,
23:53 parce que j'ai toujours dit en prenant la présidence en juillet 2020,
23:58 qu'il ne pouvait y avoir une communauté d'agglomération
24:02 que s'il y avait un transport efficace.
24:04 Je dis toujours, et parfois on me caricature sur mes propos,
24:08 en disant que je souhaite que ce transport,
24:11 qui pour la plupart aujourd'hui des clients est un transport subi,
24:15 soit un transport choisi.
24:17 Ça veut dire qu'il faut qu'il y ait un réseau qui soit pertinent,
24:20 efficace, qui arrive à l'heure,
24:23 et dans lequel on se sente en pleine sécurité.
24:26 Et donc c'est tout le travail que nous avons à mener avec Keolis dans les prochaines années.
24:30 - Franck Fros, c'est avec nous, président de la métropole d'Onyme,
24:33 on parle de transport, on parle de déplacement aussi.
24:36 Comme Christian qui était avec nous.
24:38 Christian, vous avez quelque chose à ajouter ?
24:40 - Non mais oui.
24:41 - Sinon on prend Lala. Mais très très court Christian, je vous demanderai d'être court.
24:44 - Oui, je voudrais dire qu'il faut prendre en compte la catastrophe climatique
24:48 que nous sommes en train de vivre,
24:50 et qu'on ne peut pas mettre encore plus de voitures sur la route,
24:54 comme vous le faites en termes d'utilisation.
24:57 - Christian, on va en reparler dans quelques minutes.
25:00 - Moins de voitures, plus de vélos, pourquoi pas ?
25:02 C'est le sens de la question de...
25:04 Lala, vous nous appelez un jour, je vous rappelle.
25:06 - Bonjour Lala.
25:07 - Vous pouvez poser vos questions à franckfros0466213637.
25:09 - Bonjour Lala.
25:10 - Bonjour, bonjour monsieur Proust, bonjour France Bleu.
25:13 - Bonjour Lala.
25:15 - Oui, bon moi en fait ce qui m'inquiète c'est que bon,
25:18 monsieur Proust parle de faire train, vélo et tout le travail.
25:23 Moi je suis d'accord, mais le problème c'est que
25:25 pour se dépasser un vélo à Nîmes,
25:27 j'ai vu le PLU du quartier Piège du Thaï,
25:30 il n'y a rien qui est prévu pour les pistes cyclables.
25:33 Nous avons en Nîmes 15 km de pistes cyclables,
25:36 alors qu'en Montpellier, c'est 160 km.
25:38 Dans les 15 km de pistes cyclables,
25:41 il y en a 5,9 km qui sont partagées avec les bus.
25:45 Franchement, moi j'aimerais me déplacer à vélo,
25:48 aller de Nîmes à Marguerite ou de Nîmes à Milo,
25:51 c'est impossible, voire dangereux,
25:53 même pour aller à la ville active.
25:55 Si vous prenez les rares pistes de bus,
25:57 de pistes cyclables qu'il y a à Nîmes,
26:01 elles sont soit défoncées, soit dangereuses.
26:04 Est-ce que monsieur Proust prévoit quelque chose
26:07 à l'avenir pour le vélo ?
26:09 - Lala, Frank Proust vous répond.
26:12 - Il y a un programme d'investissement
26:14 qui est fait en collaboration avec le Conseil départemental
26:17 pour amplifier le nombre de kilomètres de pistes cyclables.
26:21 Vous l'avez dit, il faut trouver des solutions.
26:24 Quand on compare Nîmes et Montpellier,
26:26 je rappelle que Nîmes est une ville romaine.
26:28 La caractéristique d'une ville romaine,
26:30 c'est l'étroitesse des rues.
26:32 Quand vous avez une voie pour les voitures,
26:34 une voie pour les bus,
26:36 des trottoirs relativement larges imposés par les normes,
26:39 il est compliqué de mettre des pistes cyclables,
26:42 surtout au centre-ville.
26:43 Mais néanmoins, la priorité au vélo,
26:46 je vais essayer de faire rentrer Nîmes dans le XXIème siècle
26:49 avec un système de vélib',
26:51 il y a aussi le parc à vélo à la gare,
26:55 et au travers des parkings relais qui vont être construits,
26:58 il y aura toujours à disposition des vélos
27:00 pour la gestion du dernier kilomètre,
27:02 notamment dans les zones industrielles.
27:04 C'est vrai que c'est une ville qui est compliquée pour faire du vélo,
27:07 c'est une ville aux sept collines,
27:08 le vélo électrique d'ailleurs a permis une progression,
27:12 parce qu'avant, le fait d'avoir une ville comme ça,
27:15 où il faut monter et descendre,
27:16 c'est pas forcément évident,
27:19 mais Nîmes n'est pas Montpellier,
27:21 n'est pas Le Havre,
27:22 avec des artères qui nous permettent de créer des pistes cyclables partout.
27:26 Donc il y a un certain nombre de kilomètres
27:28 qui sont réalisés chaque année, mais...
27:31 - Et les aménagements sont plus compliqués à faire, évidemment.
27:33 - Bien entendu !
27:34 - Frank Proust, je vous remercie beaucoup,
27:35 la pub tout de suite et on se retrouve juste après.
27:37 On va parler justement des inondations, Frank Proust.
27:39 Une petite question, est-ce que vous êtes "géphirophobe" ?
27:42 - Je ne connais pas le terme, je suis désolé.
27:46 - J'accorde que c'est un drôle de mot,
27:47 mais c'est pour parler d'un sujet sérieux, évidemment,
27:50 la "géphirophobie", c'est la peur de traverser les ponts.
27:53 On a vu ce qui s'est passé ces derniers jours,
27:56 notamment pendant les inondations,
27:58 6 personnes sont mortes, dont 2 enfants, dans le Gard,
28:00 en essayant de traverser des ponts.
28:02 Qu'est-ce qu'il faut faire avec ces ouvrages ?
28:04 Des ouvrages submersibles,
28:05 parce qu'on en a beaucoup dans la métropole.
28:07 - Ce n'est pas une des compétences de l'agglomération.
28:10 Sur ce que je sais, pour avoir participé à la réunion
28:13 avec le ministre et les deux maires concernés,
28:16 il y a eu quand même des gens qui ont forcé des barrages.
28:20 Et donc, c'est dramatique,
28:24 mais néanmoins, quand on dit aux gens de ne pas traverser,
28:27 la moindre des choses, c'est de respecter.
28:29 Après, c'est quand même un peu compliqué.
28:31 Non, moi ce que je regarde,
28:33 c'est que j'ai fait de ce mandat un des trois piliers
28:37 sur la protection des biens et des personnes.
28:39 Regardez, vous venez de faire les prévisions météo,
28:42 demain soir on s'attend encore à un épisode méditerranéen
28:45 ou sévenol de grande envergure.
28:47 Et donc, c'est la raison pour laquelle
28:49 on accélère ce papy 3 de 130 millions d'euros.
28:52 - Le papy 3, c'est le plan d'aménagement.
28:55 - Oui, le plan de protection.
28:56 Il y a eu déjà beaucoup d'argent qui a été investi.
28:58 Et on voit d'ailleurs que sur Nîmes,
29:00 les résultats sont là.
29:01 Pour la première fois d'ailleurs, au dernier épisode sévenol,
29:03 le bassin de Roquemaillère a retenu
29:05 plus de 100 000 m3 d'eau.
29:07 Et donc, on voit bien que les quartiers de la ville
29:09 sont protégés avec l'élargissement des cas d'oro,
29:12 ces bassins de retenue.
29:13 On va entamer, là, dès cet été,
29:15 deux gros chantiers de 50 millions d'euros
29:18 avec la technique dite du tunnelier,
29:21 sur notamment l'élargissement
29:23 du quartier de la route du Zès,
29:26 qui est notamment devant la caserne.
29:29 Il y a deux tunneliers qui vont être construits,
29:31 qui vont aller jusqu'au square Vladimir-Guillu,
29:35 et qui vont permettre d'avoir des travaux
29:38 sans pour autant perturber l'activité,
29:40 notamment l'activité militaire.
29:42 Donc, je continuerai avec force à poursuivre,
29:45 même si c'est lourd en termes d'investissement,
29:47 que ça ne se voit pas forcément,
29:49 parce qu'une fois qu'on a recouvert le cas d'oro,
29:51 plus personne ne s'en souvient.
29:53 Mais nous, on voit combien
29:55 ces investissements sont nécessaires
29:58 pour protéger des vies et des biens.
30:00 - C'est un plan à 126 millions d'euros.
30:02 Vous avez une autre inquiétude par rapport aux inondations,
30:04 notamment cette politique
30:06 de zéro artificialisation des sols.
30:09 Je vais y arriver, ce n'est pas facile à dire.
30:10 C'est une disposition de la loi climat,
30:12 qui doit s'appliquer à partir de 2050,
30:15 et vous serez auditionné à ce sujet,
30:17 donc mardi au Sénat, c'est-à-dire demain.
30:19 Pourquoi est-ce qu'elle vous inquiète d'abord ?
30:21 - Elle ne m'inquiète pas,
30:24 simplement si tous les élus locaux
30:27 sont d'accord avec la philosophie et l'orientation de cette loi
30:30 de moins consommer de surface.
30:33 Après, il y a l'application.
30:35 Comme je le disais, si j'en reste aujourd'hui
30:37 aux chiffres qu'on me donne,
30:39 sur le Scott-Sudgard, 360 000 habitants, 5 EPCI,
30:42 j'ai 80 hectares.
30:43 80 hectares pour faire des logements,
30:45 des zones économiques,
30:47 des zones réservées aux énergies renouvelables,
30:49 et des infrastructures type crèche et école.
30:51 La question c'est comment on fait ?
30:53 Les maires de mes 39 communes prennent des amendes
30:55 parce qu'ils ne construisent pas assez,
30:57 notamment de logements sociaux.
30:58 Donc d'un côté, on demande de construire,
31:00 de l'autre côté, on interdit de construire.
31:02 On me demande de créer de l'emploi,
31:04 donc de faire venir des entreprises,
31:06 et on ne peut plus consommer.
31:08 C'est une grande difficulté.
31:10 Il faut qu'on nous laisse un peu plus de temps
31:12 parce que je rappelle que cette loisanne,
31:14 l'orientation c'est le Stradet,
31:16 le schéma régional doit être terminé en novembre 2024,
31:19 et le plus avec le Scott en novembre 2027.
31:23 Et entre temps, vous avez des élections municipales,
31:25 donc c'est un peu compliqué.
31:27 Et c'est là où je disais hier,
31:29 que le fait d'avoir des parlementaires,
31:32 qui ne sont pas des maires,
31:34 des gens qui connaissent le terrain,
31:36 et bien on s'aperçoit que de plus en plus,
31:39 à l'Assemblée Nationale,
31:41 on vote des lois qui, en termes de philosophie,
31:43 d'orientation politique, sont de bonnes lois,
31:46 mais en termes d'application,
31:48 sont complètement inapplicables,
31:50 parce qu'on a des gens qui sont déconnectés,
31:52 droite-gauche confondus, des réalités.
31:54 - Vous avez parlé des municipales à l'instant,
31:56 c'est un projet ?
31:58 Ça fait partie de vos envies pour 2026 ?
32:01 - Depuis 7h45 ce matin,
32:03 vous avez vu que des projets, j'en ai un certain nombre,
32:05 et que mon ambition et mon projet pour l'instant,
32:08 c'est d'essayer d'avoir une feuille de route,
32:10 et de pouvoir me retourner à la fin de ce mandat,
32:13 en disant, quelque part,
32:15 est-ce que l'agglomération,
32:17 l'équipe dirigeante a fait progresser les choses,
32:19 oui ou non ?
32:21 - C'est ça qui m'importe.
32:23 Je ne vais pas y répondre, parce qu'aujourd'hui,
32:25 on n'est pas dans la temporalité.
32:27 Qu'est-ce qu'importe les gens,
32:29 il reste encore deux ans, c'est long deux ans.
32:31 Regardez tout ce qui se passe,
32:33 tous les six mois, tous les trimestres,
32:35 les conjonctures géopolitiques,
32:37 qui ont une incidence sur tous les sujets.
32:39 On verra bien, je m'exprimerai sur ce sujet-là,
32:41 dans la dernière année, et on verra.
32:43 Mais, aller à une municipale,
32:46 pour quoi faire, avec qui ?
32:48 Terminons déjà la feuille de route
32:50 avec laquelle nous avons été élus.
32:52 - Il y a un sujet qui est fondamental pour une élection,
32:54 c'est la question du Nîmes Olympique.
32:56 Vous l'avez dit tout à l'heure, on va rencontrer
32:58 beaucoup de chefs d'entreprise,
33:00 est-ce qu'il n'y en a pas un qui vous aurait dit
33:02 "je serais peut-être intéressé pour mettre de l'argent au pot" ?
33:04 - D'abord,
33:06 même si je ne suis pas élu,
33:08 c'est un dossier qui est vil.
33:10 Aujourd'hui, j'ai fait le parti pris
33:12 de continuer le dialogue
33:14 avec
33:16 tous les partenaires,
33:18 Jean-Jacques Bourdin,
33:20 les socios, j'ai rencontré
33:22 Corentin Carpentier, de tout le monde,
33:24 et d'éventuels repreneurs,
33:26 parce qu'il y a un moment donné,
33:28 il va falloir, si le maire me le demande,
33:30 mettre tout le monde autour de la table,
33:32 c'est-à-dire le président actuel,
33:34 l'éventuel repreneur,
33:36 et le maire de Nîmes,
33:38 parce qu'il va y avoir des engagements tripartites
33:40 qui vont être pris. - Justement,
33:42 je voudrais qu'on accueille à notre table
33:44 Daniel de Quessar,
33:46 on a une minute, vous avez une question
33:48 à poser à Franck Proust par rapport à l'actu des Crocos.
33:50 Allez-y Daniel, bonjour. - Bonjour monsieur Proust,
33:52 vous venez de répondre en partie
33:56 à la question que je voulais vous poser,
33:58 nous sommes très en souci,
34:02 les supporters,
34:04 parce qu'on a l'impression qu'on oublie,
34:06 que Nîmes rentre dans l'oubli totalement,
34:09 et ça c'est vraiment triste,
34:11 à savoir que nous avions
34:13 un club de très grande classe,
34:15 des joueurs qui ont mouillé le maillot
34:17 pour faire vivre le club,
34:19 et maintenant on se retrouve,
34:21 on a l'impression, on n'a pas de nouvelles,
34:23 on a l'impression qu'on laisse tomber,
34:25 qu'on laisse tomber le club,
34:27 et ça moi je suis très triste,
34:29 j'aurais aimé savoir,
34:31 parce qu'il faut qu'ils sachent les repreneurs,
34:33 que les gens pour venir au stade,
34:38 ils reviendront, on n'attend que ça,
34:40 on attend d'avoir une équipe qui marche,
34:43 - Mais peut-être plus avec la même présidence,
34:47 si je puis me permettre un petit peu, Daniel,
34:49 merci Daniel de nous avoir rappelé en quelques secondes,
34:51 - Je suis pas un adepte de la surcommunication,
34:55 néanmoins je peux vous dire qu'on travaille,
34:57 que le maire de Nîmes également,
34:59 est très sensible à ce sujet,
35:01 parce que Nîmes Olympique fait partie intégrante
35:03 du patrimoine de la ville.
35:05 - Mais est-ce que vous avez des entreprises peut-être ?
35:07 - Oui, mais bien sûr qu'il y a des repreneurs,
35:11 - Qui ?
35:13 - Je ne vais pas vous le dire là,
35:15 il y a 2 ou 3 groupes qui peuvent intéresser,
35:17 mais il y a quand même des sujets qu'il faut traiter,
35:20 aujourd'hui on voit que la solution c'est la réhabilitation du stade des Costières,
35:23 ok, qu'est-ce qu'on fait du stade des Antonins,
35:25 comment on le gère, comment on gère la passation,
35:28 et comment le repreneur s'inscrit dans ce phasage,
35:31 et je dis très clairement,
35:33 vous savez j'ai démarré ma vie politique avec Jean Bousquet,
35:36 président du Nîmes Olympique,
35:38 on a eu des expériences fâcheuses,
35:40 je ne vais pas vous rappeler l'expérience Cuencas,
35:42 avec des présidents qui ne mettaient pas un euro,
35:44 aujourd'hui je pense que le dialogue peut nous permettre de s'en sortir,
35:48 il faut d'abord 1) essayer de rester en nationale,
35:51 c'est la priorité des priorités,
35:53 ensuite regarder combien coûte la réhabilitation des Costières,
35:56 faire un phasage, et avoir une reprise et un repreneur du club,
36:00 - Est-ce peut-être une entreprise gardoise ?
36:02 - Ecoutez, il peut y avoir différentes associations,
36:04 - Ça commence par un pays ?
36:06 - Je ne vous dirai pas qui, mais il faut avoir quelqu'un qui a de l'argent,
36:09 qui a une vision pour ce club,
36:11 et qui a du réseau dans le monde du football.
36:13 On n'a pas le droit de se retromper pour le Nîmes Olympique,
36:16 parce que le Nîmes Olympique c'est, comme je le dis,
36:19 le patrimoine des Nîmois,
36:21 et c'est un club qui a une importance,
36:23 quand les scores et la vie du Nîmes Olympique est bonne,
36:28 on va mieux, et donc aujourd'hui,
36:30 croyez-moi, les élus que nous sommes sont attentifs,
36:32 mais la situation est complexe,
36:36 et vous dire le contraire, ce serait vous mentir.
36:38 Par contre, je pense qu'il faut maintenir le dialogue avec toutes les parties,
36:42 parce qu'il n'y aurait rien de pire qu'une rupture de dialogue,
36:45 notamment avec Radniazov,
36:47 parce que là, la situation serait beaucoup plus délicate.
36:50 - Franck Proust, je vous remercie beaucoup d'avoir été avec nous ce matin
36:52 sur France Blog Gare Le Zer pendant 45 minutes,
36:54 donc de 7h45 à 8h30, je remercie aussi Daniel,
36:56 qui nous appelait pour le Nîmes Olympique.
36:58 Franck Proust, je vous rappelle que vous êtes le président,
37:01 pour l'instant, de la métropole de Nîmes,
37:03 en tout cas jusqu'en 2026, merci à vous, et beau début de semaine.
37:06 - Merci Franck Proust, et merci aussi aux auditaires et aux auditrices
37:09 qui ont été nombreux à nous appeler ce matin,
37:11 on n'a pas pu prendre tout le monde,
37:12 mais merci de nous avoir appelés, d'avoir fait l'effort de nous appeler et de patienter.
37:14 Merci à tous.
37:16 Merci à tous !
37:18 Merci à tous !

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