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IVG, loi sur la fin de vie, polémique Aya Nakamura et Marseillaise, la candidate d’extrême droite aux élections européennes répond aux questions de Marie Brette et des journalistes de la presse régionale

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Transcription
00:00 Bonjour, ravie de vous retrouver dans Extra Locale en ce début de printemps avec deux invités, deux femmes
00:04 candidates aux élections européennes du mois de juin.
00:07 L'écologiste Marine Cholet, porte-parole du tout jeune parti Equinox, ainsi que Marion Maréchal,
00:14 vice-présidente exécutive du parti Reconquête. Elle est notre première invitée. Extra Locale, c'est tout de suite !
00:19 [Musique]
00:33 Bonjour Marion Maréchal. Bonjour. Merci d'être avec nous. Merci à vous pour votre invitation.
00:38 Pour cette première partie, je vous présente les trois journalistes de nos régions qui vont vous interviewer,
00:43 vieweer, ça commence bien.
00:45 C'est dur à dire en même temps.
00:47 Alors,
00:49 pas tant que ça.
00:50 Donc, cette semaine, Mathieu Villeroy de Gallo,
00:53 qui est responsable des agences de Lyon républicaine du groupe Centre France et qui représente la Bourgogne-Franche-Comté
00:59 est parmi nous, de retour parlement. Bonjour Marie. Bonjour Mathieu.
01:03 Julien Lécuyer également, chef du Bureau de Paris de la Voix du Nord, qui représente les Hauts-de-France,
01:08 est également de retour. Bonjour Julien. Bonjour Marie. Bonjour Marion Maréchal.
01:12 Ainsi que Baptiste Bize, directeur adjoint de la Nouvelle République
01:16 dans la Vienne, qui représente, on va dire, la Nouvelle Aquitaine. Et le Centre Val-de-Loire. Et le Centre Val-de-Loire.
01:21 Voilà, les présentations sont faites.
01:24 Avant de rentrer dans le vif du sujet, vous savez qu'il y a un petit questionnaire de Proust ici,
01:28 et c'est Mathieu Villeroy de Gallo qui commence.
01:31 Oui madame, une question
01:34 toute simple. Quelle est votre figure politique que vous détestez le plus ?
01:38 Que je déteste le plus ? Oui.
01:41 J'ai pas de détestation de manière générale.
01:46 Alors celle dont vous vous sentez peut-être le plus éloignée ?
01:49 Ah bah à l'heure actuelle c'est indéniablement plutôt les élus de la France insoumise. Une vision totalement antagoniste à la mienne.
01:57 Post-France, une France multiculturelle,
01:59 islamisée. Donc non, oui en effet je dirais les Aléphies. Et préférées ?
02:06 Bah je dirais
02:09 dans les figures inspirantes, qui sont pas d'ailleurs forcément des figures politiques, mais
02:14 les différentes, comment dire, actualités autour de la panthéonisation
02:18 de certaines personnalités m'ont fait penser à Honoré d'Estienne d'Orve, parce que ça c'est quand même aussi un grand résistant.
02:23 Et c'est toujours cette partie de la résistance
02:25 en plutôt monarchiste, catholique, qu'on a du mal à honorer et qui, elle, n'entre jamais au Panthéon malheureusement.
02:32 Et Olympe de Gouges ?
02:34 Et Olympe de Gouges, alors je vais vous surprendre, j'ai fait moi mon...
02:37 ce qu'on appelait le TPE, je sais pas si vous le savez, de 3e, qui est un peu l'exposé 3e sur Olympe de Gouges.
02:42 Une figure que je découvre à cette époque, et c'est à ce moment là que je trouve ce prénom très joli,
02:46 et que j'appelle ma fille Olympe parce que je découvre cette figure d'Olympe de Gouges.
02:50 Alors qui est aujourd'hui complètement accaparée par la gauche d'ailleurs, mais...
02:53 C'est une figure que vous appréciez.
02:54 Mais injustement, parce que je trouve que c'est une figure pour le coup qui peut être transversale, parce qu'on peut tous se retrouver dans la défense...
02:59 Panthéonisable ?
03:00 Bah pourquoi pas panthéonisable, puisque là pour le coup la défense de...
03:03 Isabelle Romme qui était sur notre plateau trouvait qu'elle devait être panthéon effectivement.
03:08 En tout cas elle est sur des combats qui peuvent tous nous rassembler, qu'on soit de droite ou de gauche pour le coup,
03:11 la liberté d'expression, la liberté en général, les droits des femmes et des citoyennes, comme elle avait défendu à l'époque.
03:16 Exact. Julien Lécuyer.
03:19 Je vais vous poser aussi une question, enfin je m'attends à la réponse.
03:24 Dans un duel de chansons préférées, est-ce que vous diriez
03:29 "Djadja" de Aya Kamora ou "Les lacs du Connemara" de Michel Sardou ?
03:35 Ah bah là vous faites en sorte que je ne vous surprenne pas, c'est évident.
03:38 Oui bah plutôt "Les lacs du Connemara" de Sardou.
03:41 Je sais qu'il y a eu une polémique sur Aya Kamora, en fait en réalité moi je n'ai rien contre la chanteuse
03:46 et rien contre les gens qui l'écoutent et chacun est bien libre de faire ce qu'il veut.
03:48 J'avais un problème contre la proposition du président de la République
03:52 qui voulait qu'elle représente la France à l'occasion des JO.
03:55 Et là je trouvais qu'en effet au regard du style de ses chansons,
03:59 de son style de langage, voire du contenu de ses chansons, pas toujours très élégant,
04:05 je trouvais que ce n'était pas très à propos.
04:06 Le langage, qu'est-ce qui vous choque dans ce langage qui est une sorte de langage en effet un peu inventé ?
04:12 Bah c'est que ce n'est tout simplement pas en langue française.
04:14 Je trouve que pour représenter la France, autant prendre un artiste quand même qui magnifie la langue française.
04:20 Or là ce n'est pas le cas.
04:22 Et Michel Sardou, ça aurait été pas trop crudement ?
04:24 Michel Sardou je pense qu'il aurait fait davantage l'unanimité, mais il n'y a pas que lui.
04:27 D'ailleurs on a interrogé les Français sur le sujet, je crois qu'ils ont cité Florent Pagny par exemple,
04:33 ils ont cité Jean-Jacques Goldman, ils ont cité Clara Luciani, ils ont cité Soprano.
04:37 Marion Maréchal, quand je vous cite par exemple "et la fauchonne conne du mouloud,
04:42 lavabo trottoir mouloudji, merde in France, capaboum capaboum", ça vous inspire quoi ?
04:47 Ça m'inspire quelque chose qui ne reflète pas j'imagine l'intégralité de l'œuvre de celui à qui vous faites référence.
04:54 C'est qui ?
04:56 C'est Sardou j'imagine.
04:57 C'est Jacques Dutronc, de 1984.
04:59 Est-ce que c'est si grave de manipuler la langue française ?
05:02 Disons qu'il y a plusieurs choses déjà chez Ayana Kamoura qui me fait dire
05:05 qu'elle ne pouvait pas représenter la France à l'occasion des JO.
05:09 Premièrement, c'est marrant parce qu'on parle en ce moment beaucoup du narcotrafic
05:13 et du développement du trafic de drogue en France.
05:14 Vous savez quelle est la première chanson qui a fait connaître Ayana Kamoura ?
05:17 C'est une chanson qui s'appelle "Love d'un voyou" et dans laquelle elle raconte une romance avec un dealer.
05:22 Moi je considère que ça participe quand même.
05:24 Alors une fois de plus on a le droit d'écouter, d'aimer ou de ne pas aimer,
05:26 mais dans le cadre de la banalisation culturelle de la drogue, une fois de plus je ne trouve pas ça à propos.
05:29 Parmi les artistes français, je ne suis pas sûr que ce soit la première qui évoque la drogue dans ses chansons.
05:35 D'accord, mais je trouve qu'une fois de plus, quelle est l'image qu'on veut renvoyer au monde ?
05:39 Parce que c'est ça quand même quand on choisit une artiste qui représente la France
05:41 et je trouve qu'il était plus à propos une fois de plus de choisir une artiste
05:45 qui maîtrisait et magnifiait la langue française plutôt qu'une artiste qui avait un style langagier
05:50 qui objectivement soit est vulgaire, soit en verlan comme on dit maintenant,
05:55 soit avec des influences culturelles étrangères, notamment africaines, et qu'elle revendique d'ailleurs.
05:59 Et c'est son droit une fois de plus.
06:00 Mais je ne trouvais pas que c'était la meilleure manière de pouvoir représenter la France et la francophonie notamment.
06:04 Allez, troisième question du questionnaire de Proust avec Baptiste.
06:06 Questionnaire de Proust, mini questionnaire de Proust.
06:08 Une loi emblématique laquelle vous vient à l'esprit comme ça spontanément et question subsidiaire,
06:13 est-ce que vous auriez voté la constitutionnalisation de l'IVG ?
06:17 Alors une loi emblématique, je dirais parce que ça recoupe aussi un peu l'actualité la loi Leonetti
06:23 dans sa version initiale parce que je trouvais que c'était une loi sur l'encadrement de la fin de vie
06:28 qui m'apparaissait être une loi équilibrée, qui respectait l'intimité
06:33 et qui en même temps apportait des solutions humaines sur le plan médical
06:38 tout en ne rompant pas le principe qui est quand même l'un des socles de notre vie en société,
06:42 à savoir tu ne tueras pas ton prochain.
06:44 Et que cette loi aujourd'hui va être remise en cause par la légalisation de l'euthanasie qui est en projet.
06:51 Et ce même d'ailleurs député Leonetti lui-même qui dénonce cela
06:55 et qui explique qu'en allant vers la légalisation de l'euthanasie
06:58 on ne va pas vers un approfondissement de sa loi mais on va vers autre chose.
07:01 Donc véritablement une rupture entre les deux.
07:03 Mais si vous avez la loi d'origine parce que la version que la laisse Leonetti
07:05 avec la sédation profonde et continue, vous n'êtes déjà pas d'accord ?
07:08 Oui, j'aurais plus de réserve là-dessus, notamment sur le statut qui avait été donné
07:13 à l'alimentation et à l'hydratation considérées comme des soins médicaux,
07:16 sans rentrer dans le détail.
07:17 Je vous renvoie à l'émission de la semaine dernière.
07:20 Voilà, je veux que vous ayez des spécialistes autour de cette table.
07:23 Mais je trouvais qu'il y avait un équilibre et je trouve dommage de rompre cet équilibre.
07:27 Et la deuxième question ?
07:28 La constitutionnalisation de l'IVG.
07:30 Ah oui, j'étais opposée à cette constitutionnalisation de l'IVG pour plein de raisons.
07:36 La première étant qu'elle me paraissait complètement délirante et inadaptée
07:43 au vrai défi aujourd'hui que traverse la France.
07:45 Est-ce que vraiment l'urgence était de réunir le Congrès pour constitutionnaliser l'IVG
07:50 au prétexte qu'il était menacé ou que ce droit serait menacé aux États-Unis,
07:54 alors même que nous sommes dans un pays dans lequel on voit une explosion de la délinquance,
07:59 de la criminalité, une perte totale de contrôle sur l'immigration,
08:02 un endettement massif, un appauvrissement général de la population ?
08:06 Je trouve que l'énergie aurait pu être mise quand même de manière plus ciblée
08:11 sur des sujets du quotidien des Français.
08:14 Ensuite, pour moi, il y a quand même un deuxième sujet,
08:16 c'est que la constitution, c'est les grandes libertés fondamentales qui nous rassemblent,
08:22 c'est le pacte social qui nous unit, c'est l'organisation institutionnelle.
08:25 Ce n'est pas censé être le réceptacle de droits sociaux et progressistes divers et variés.
08:34 - C'est aussi d'une liberté.
08:36 - Oui, mais la différence avec cette liberté-là,
08:38 c'est qu'elle ne s'adresse qu'à une partie des citoyens.
08:40 C'est la première fois, d'ailleurs, dans la constitution,
08:42 les libertés fondamentales qu'on met dans la constitution,
08:44 elles ne s'adressent à tous les citoyens, sans différence justement de sexe, d'origine.
08:49 Donc là, c'est une liberté qui ne s'adresse en effet qu'aux femmes.
08:52 Et je crains, et je vous le dis, qu'on ait ouvert la boîte de Pandore,
08:56 c'est-à-dire que je mets ma main à couper,
08:58 qu'à partir du moment où on est rentré dans ce domaine,
09:01 d'ici quelques années, pourquoi pas, d'ailleurs,
09:04 vous verrez la constitutionalisation de l'euthanasie,
09:06 au prétexte que ce droit serait menacé, je ne sais pas où, en Australie.
09:11 Vous verrez peut-être demain la liberté de pouvoir changer de sexe
09:16 parce que cette liberté serait menacée en Argentine.
09:19 Enfin, on peut, à ce moment-là, être dans une espèce de fuite en avant
09:22 et mettre tout et n'importe quoi dans la constitution.
09:24 Et puis enfin, ça me paraissait de toute façon être une aberration juridique
09:29 parce que ça ne rentrait pas, si vous voulez, dans le cadre classique de la constitution.
09:35 Et puis par ailleurs, moi je trouve que l'avortement tel qu'il avait été mis dans la loi par Simone Veil
09:40 était à sa juste place, c'est-à-dire une exception
09:44 qui se trouve à la croisée de deux grands principes de notre vie en société.
09:50 D'un côté, le respect de la vie depuis son commencement
09:53 et de l'autre, en effet, la liberté de la femme à pouvoir disposer de son corps.
09:55 Et voilà, ces deux libertés qui parfois se confrontent, qui ne sont pas simples,
09:58 ça touche à l'intimité, ça touche à la vie privée.
10:01 On avait trouvé un équilibre, je trouve, à travers cette position en tant qu'exception
10:05 qui est quand même encadrée parce que ce n'était pas un acte banal.
10:07 Et je trouve qu'on ronce là avec le risque demain,
10:10 ça est d'ailleurs largement dit par des juristes,
10:12 de voir tout l'encadrement sauter puisque l'une des premières craintes évidemment des médecins
10:17 et des craintes légitimes, c'est de voir la liberté de conscience remise en cause
10:20 à partir du moment où cette liberté rentre dans la constitution.
10:22 – Et vous défilerez avec les associations contre cette constitutionnalisation de l'IVG ?
10:28 – Je n'ai pas besoin de défiler dans la rue,
10:30 j'ai pris position publiquement à de maintes reprises.
10:32 Quand on m'interroge, je réponds, je ne penche pas à me mettre cachée derrière mon petit doigt.
10:35 Après je choisirai les modes d'action, on va dire,
10:37 je choisis les modes d'action les plus efficaces,
10:39 alors là malheureusement l'adoption a été faite.
10:41 Donc de toute façon, sauf à arriver au pouvoir pour l'instant,
10:46 à court terme c'est compliqué.
10:48 – On va en reparler.
10:49 Allez, je termine par ma question rituelle sur votre région de prédilection,
10:52 quelle est-elle ?
10:54 – Je ne peux pas choisir entre deux,
10:56 parce que j'ai évidemment, je vous dis spontanément ma région d'origine,
10:59 la Bretagne, j'ai une famille qui vient du Morbihan, de la Trinité-sur-Mer,
11:02 j'ai encore ma maison de famille qui appartenait à mon arrière-arrière-grand-père,
11:06 qui n'était pas trompe-pêcheur,
11:07 mais j'ai quand même aussi une immense tendresse pour la Provence-Alpes-Côte d'Azur,
11:13 et en particulier le Vaucluse.
11:15 – Vaucluse ?
11:16 – Oui, vraiment qui a été à la crève-coeur quand j'ai arrêté la politique.
11:18 – Vous avez été la plus jeune députée élue en 2012 à 22 ans.
11:20 – Exactement, vraiment un territoire d'adoption,
11:22 qui m'a permis aussi d'avoir la carrière politique que j'ai eue.
11:25 – Votre pays de cœur, c'est l'Italie.
11:27 – J'ai gardé une immense tendresse.
11:29 – En plusieurs raisons.
11:31 – Oui, en effet, sentimental, tout à fait.
11:33 [Rires]
11:34 – Allez, on passe à la question cash après ça.
11:36 [Musique]
11:40 – Oui, Marie-Aubert Echad.
11:42 – Autre rituel, effectivement la question cash,
11:44 et c'est Mathieu qui prend la main.
11:46 – Allez-y Mathieu.
11:48 – Je vais citer votre grand-père Jean-Marie Le Pen,
11:50 qui disait que les gens préfèrent l'original à la copie.
11:54 Pour les européennes, il faut viser 5% pour commencer à avoir un député.
11:59 Ce n'est pas forcément gagné pour vous.
12:01 Est-ce que finalement vous avez bien fait de quitter l'ORN ?
12:05 – Alors déjà les sondages nous donnent en moyenne à 6%.
12:08 Donc aujourd'hui 6% c'est 6 députés européens.
12:10 Et je pense que tout le monde doit se garder de considérer
12:13 que les sondages d'aujourd'hui seront les résultats électoraux de demain.
12:16 Enfin, je pense que vous êtes des observateurs de la vie politique.
12:18 Vous vous souvenez qu'aux dernières élections,
12:20 l'écologiste Yannick Jadot était à 5-6 tout au long de la campagne,
12:23 il aura fini à 13.
12:24 Et à l'inverse, François-Xavier Bélamy qui était à 15 puis 13,
12:27 aura fini à 8.
12:28 Tout le monde sait qu'évidemment rien n'est écrit en 3 mois de campagne.
12:30 Donc moi je suis convaincue, vous le verrez,
12:32 que nous saurons créer la surprise.
12:35 – Vous visiez combien ? Vous visiez combien de députés ?
12:38 – Non mais je ne me fixe pas un objectif de député,
12:40 je fixe d'avoir des élus et que le mouvement que je représente
12:43 et que les idées que je défends, et je vais y revenir tout de suite,
12:47 soient les mieux représentés,
12:50 avec le maximum d'élus au Parlement européen,
12:52 pour une raison simple, c'est qu'aujourd'hui Reconquête
12:54 appartient à un groupe européen qui s'appelle l'ECR,
12:56 les conservateurs européens.
12:57 L'ECR c'est 17 nationalités, c'est 4 gouvernements,
12:59 probablement 5 avec le Victor Orban au lendemain des élections.
13:03 C'est le groupe le plus influent à droite,
13:05 c'est le groupe qui peut faire et défaire la majorité
13:07 demain au Parlement européen,
13:09 et qui peut battre le groupe des macronistes.
13:11 Donc c'est un groupe qui est incontournable et décisif
13:14 dans la nouvelle majorité demain que nous pouvons installer,
13:17 et Reconquête a donc un rôle important demain
13:20 pour pouvoir passer d'une union européenne
13:22 aujourd'hui gouvernée par le centre et la gauche,
13:24 depuis des décennies, à une union européenne gouvernée à droite.
13:28 Oui enfin moi je considère que, là je parle du centre,
13:30 objectivement le PPE, en effet vous avez raison,
13:32 qui est le groupe DLR, qui est pour moi au centre,
13:35 et qui est allié au PS, ponctuellement aux écologistes,
13:40 et aux macronistes.
13:41 C'est la majorité d'Ursula von der Leyen aujourd'hui.
13:43 Et ce que je crois, vous savez moi je ne fais pas des choix politiques
13:46 en fonction des calculs, parce que selon ce raisonnement-là,
13:49 j'aurais mieux fait d'aller directement chez Emmanuel Macron dans ce cas-là.
13:51 Alors ce n'est pas mon sujet, et mon sujet,
13:53 quand je suis revenue en politique à l'occasion des élections présidentielles
13:55 pour soutenir Éric Zemmour,
13:56 après cinq ans hors de la politique,
13:58 c'était où est-ce que je peux défendre au mieux les idées auxquelles je crois ?
14:02 Qui étaient déjà les idées que je défendais en réalité au Rassemblement National,
14:05 et qui n'étaient pas forcément entendues et défendues à l'époque.
14:10 Et si vous faites moins de 5%, vous arrêterez de nouveau la politique ?
14:14 Non, non, je n'arrêterai pas la politique.
14:16 D'ailleurs je ne crois pas qu'on fera moins de 5%, j'en suis même convaincue,
14:18 mais non, je n'arrêterai pas la politique,
14:20 parce que le combat que je mène, il ne perd pas de sa pertinence
14:23 au lendemain du 10 juin, au contraire.
14:25 Moi le premier moteur qui est le mien, vous le savez,
14:28 c'est d'abord la défense de notre civilisation européenne,
14:33 la défense de notre identité européenne, de notre culture européenne.
14:36 Alors je considère qu'aujourd'hui on est à la croisée des chemins,
14:38 c'est-à-dire que si on ne jette pas toutes nos forces dans l'engagement politique
14:41 dans les 10 à 15 ans à venir,
14:42 on peut en effet imaginer que le grand remplacement à l'œuvre
14:47 et l'islamisation de notre continent changent défectivement le visage et la France de l'Europe.
14:51 - Si vous aviez une différence à noter, vraiment fondamentale avec le Rassemblement national...
14:55 - En réalité, il y en a beaucoup.
14:57 Je vais vous en donner plein.
14:59 Il y a des points communs qui évidemment nous rassemblent
15:02 et qui justifient d'ailleurs que je continue de défendre aujourd'hui,
15:05 comme hier, l'Union des droites, au Parlement européen comme en France,
15:08 mais il y a aussi des différences qui justifient que nous ne soyons pas dans le même parti.
15:11 Je pense à des différences économiques, déjà, notables, pour faire simple,
15:15 aujourd'hui Reconquête est un parti plus libéral,
15:18 qui est très engagé dans la question de la lutte contre les dérives de la cistana,
15:25 sur la baisse des charges et des impôts,
15:27 sur des réformes de l'État beaucoup plus ambitieuses que ce que propose aujourd'hui le Rassemblement national, par exemple.
15:33 Donc ça, c'est une première chose.
15:34 Des différences notables également sur les questions dites de société.
15:37 On a parlé à l'instant de la constitutionnalisation de l'IVG.
15:40 Je ne me suis pas cachée derrière mon petit doigt, vous l'avez vu,
15:42 j'étais contre cette constitutionnalisation, qui est un mot difficile à dire aussi,
15:46 et contre la légalisation de l'euthanasie.
15:50 Nous sommes très engagés aujourd'hui aussi à Reconquête,
15:52 contre tout ce qui relève de la propagande woke, de l'activisme LGBT,
15:56 que ce soit au Parlement européen ou dans la société française, dans les écoles.
15:59 C'est moins vrai pour le Rassemblement national.
16:01 Et la deuxième chose, c'est que nous avons même, j'ai envie de vous dire,
16:03 sur les sujets dits identitaires, une différence d'approche qui n'est pas si anecdotique,
16:08 puisque aujourd'hui le Rassemblement national considère, ils l'ont dit explicitement,
16:11 qu'il n'y avait pas, par exemple, de choc de civilisation sur le sol français,
16:14 avec une civilisation islamique en expansion.
16:17 Moi, je pense l'inverse.
16:19 Et je pense même, contrairement à ce que peut dire le Rassemblement national,
16:22 en disant que l'islam n'est pas incompatible avec la République,
16:24 qu'il y a au sein de l'islam des préceptes qui ne sont pas compatibles
16:27 avec les sociétés démocratiques et les sociétés européennes qui sont les nôtres.
16:31 D'où le fait que je ne souhaite pas que cet islam devienne majoritaire en France,
16:34 et d'où le fait que je suis très engagée sur le refus, finalement,
16:39 des offensives politico-religieuses dans l'espace public porté par certaines organisations islamiques.
16:43 – Et qu'est-ce que vous appelez l'activisme LGBT ?
16:46 – Ah ben l'activisme LGBT, c'est typiquement toute la mécanique à l'œuvre,
16:52 on le voit par exemple dans les écoles, avec des associations,
16:54 aujourd'hui agréées par l'éducation nationale,
16:56 qui viennent défendre typiquement la théorie du genre auprès des jeunes mineurs,
17:01 que je considère moi être certainement pas une donnée scientifique,
17:05 mais une propagande qui relève de la sociologie politique,
17:11 et qui je pense a des effets dévastateurs sur le plan psychologique et moral pour les enfants,
17:16 les poussant parfois à des transitions de genre dont on voit les effets délétères,
17:20 et dont certains pays étrangers sont en train aujourd'hui de revenir.
17:23 On voit aussi dans l'activisme LGBT, on en a beaucoup parlé par le passé,
17:27 cette offensive menée par ces associations, typiquement pour faire légaliser la GPA,
17:32 en France comme en Europe, donc les fameuses mères porteuses,
17:35 qui pour moi est une régression extraordinaire du statut de la femme et de sa dignité,
17:40 en entraînant une marchandisation du corps humain et de l'enfant.
17:43 Donc voilà, quelques exemples.
17:45 – Vous n'êtes pas sur la ligne du vice-président de la Douma qui parle de perversion ?
17:48 – Non, je ne parle pas, non mais moi mon sujet ce n'est pas du tout la vie personnelle des gens,
17:51 et chacun est bien sûr libre de faire ce qu'il veut, d'aimer qui il veut,
17:54 ce n'est pas mon sujet, là moi je parle vraiment de ce qui relève d'offensive
17:58 d'un activisme militant, d'un activisme politique, je parle de militant politique,
18:01 je ne parle pas de personnes qui sont des homosexuelles dans leur vie privée,
18:04 ça n'a rien à voir.
18:05 – S'il y a une différence à noter aussi,
18:07 est-ce que vous pouvez en noter une sur la position à avoir vis-à-vis de la Russie
18:12 dans le conflit en Ukraine ?
18:14 – Je ne sais pas, pour le rassemblement national,
18:19 je ne sais pas, j'ai vu des choses un peu diverses et variées,
18:23 donc je ne sais pas quelle est leur position, on va dire, officielle.
18:27 – Jusqu'où faut-il aller en fait ?
18:29 – Je peux vous donner la mienne, voilà, moi depuis le début,
18:33 je dis que je souhaite déjà la victoire de l'Ukraine,
18:35 je pense qu'évidemment c'est tout à fait légitime que l'Ukraine puisse,
18:39 comment dire, défendre sa souveraineté et ses territoires envahis
18:44 dans le respect du droit international, pour ce faire,
18:46 je considère que la France comme l'Europe bien sûr,
18:48 peut apporter un soutien qui doit être un soutien humanitaire,
18:52 un soutien logistique, un soutien financier,
18:55 mais je considère qu'il y a des lignes rouges aussi.
18:58 Et les lignes rouges, c'est d'une part…
19:01 – La troupe au sol.
19:02 – La troupe au sol, bien évidemment, parce que ce qu'il faut bien comprendre,
19:06 c'est que là, on parle beaucoup de l'esprit municois et de la seconde guerre mondiale,
19:09 mais là, l'Ukraine, ce n'est pas la seconde guerre mondiale,
19:11 c'est la première guerre mondiale, c'est les guerres de tranchées avec les drones,
19:14 c'est un massacre, je veux dire, il y a près de 60 000 ou 70 000 Ukrainiens
19:17 qui ont été tués, 120 000 blessés, envoyer des troupes au sol là-bas,
19:21 au-delà du risque majeur pour les soldats français,
19:24 dans une guerre qui n'est pas une guerre directe avec la France,
19:26 il faut quand même le dire et le répéter,
19:28 c'est évidemment le risque d'un engrenage militaire,
19:30 dont on ne connaît pas l'issue, surtout face à une puissance nucléaire,
19:34 rappelons-le, qui est dans un état d'esprit, manifestement,
19:36 les derniers propos du vice-président de la Duma le rappellent, extrêmement belliqueux.
19:40 Donc ça, c'est une première chose, et d'ailleurs, ça a été,
19:42 semble-t-il, très contre-productif, parce que là,
19:44 où Emmanuel Macron voulait manifestement jouer au chef de guerre,
19:48 il n'a fait non seulement qu'isoler la voie de la France,
19:50 mais même affaiblir, j'ai envie de dire, la voie européenne,
19:53 puisqu'il a prouvé à Vladimir Poutine que la France était bien seule
19:56 à vouloir envoyer potentiellement des troupes, et donc…
19:59 Mais au-delà du non-envoi des troupes au sol, quelle est l'autre ligne rouge ?
20:05 Et les deux autres, c'est l'intégration à l'OTAN,
20:08 que même les Américains, d'ailleurs, ne souhaitent pas,
20:10 puisque mécaniquement, intégrer l'Ukraine à l'OTAN,
20:13 c'est déclencher une guerre, ça, pour le coup, c'est sans appel,
20:18 et puis la troisième chose, c'est l'intégration de l'Ukraine
20:21 au sein de l'Union Européenne.
20:23 Pourquoi ? Parce que faire entrer l'Ukraine au sein de l'Union Européenne,
20:27 c'est faire entrer l'Ukraine dans le marché commun européen,
20:30 c'est-à-dire mettre mécaniquement en concurrence nos agriculteurs en particulier,
20:34 avec la super production agricole de l'Ukraine.
20:37 Je rappelle que le salaire moyen en Ukraine, c'est à peu près 340 euros,
20:40 et le salaire minimum, c'est autour de 200 euros,
20:42 sans parler des différentiels, évidemment, sur le plan fiscal.
20:46 Mme Aréchal, on a bien compris quelles étaient les lignes rouges
20:49 que vous fixiez à Emmanuel Macron, ça c'est clair.
20:51 Tant mieux si vous avez bien compris.
20:52 En revanche, on vous entend assez peu sur les lignes rouges
20:54 que vous fixez à Vladimir Poutine.
20:56 Je viens de vous les donner, les lignes rouges.
20:58 Les lignes rouges, bien évidemment...
20:59 Vis-à-vis de Vladimir Poutine, parce qu'aujourd'hui,
21:01 on pense que cette guerre, effectivement, elle risque d'être gagnée par la Russie,
21:06 donc le problème, il va être quand même entier,
21:09 et pour tous les pays, effectivement, de l'Ouest.
21:11 Donc, effectivement, on peut dire, il ne faut pas que le président de la République française
21:14 fasse ça, et je le suis, mais il faut aussi être assez clair
21:17 sur comment est-ce qu'on arrête, effectivement, la Russie dans son...
21:21 Eh bien, c'est...
21:22 ...essor vers l'Est.
21:23 C'est très clair, c'est-à-dire que moi, je considère que vouloir
21:26 et souhaiter la victoire de l'Ukraine ne doit pas impliquer, pour autant,
21:29 de faire la guerre à la place de l'Ukraine.
21:31 Donc, les marges de manœuvre doivent être, on va dire, équilibrées,
21:34 c'est ce que je vous ai dit à l'instant, c'est-à-dire, d'un côté,
21:37 lui donner les moyens de résister au maximum pour, je l'espère,
21:41 pouvoir négocier aussi dans les meilleures conditions,
21:43 quand peut-être le temps de la diplomatie arrivera.
21:45 Si je peux vous permettre, vous répondez encore à la première question, pas à celle de...
21:47 Ben non, mais je veux dire, qu'est-ce que je peux fixer comme ligne rouge ?
21:49 Moi, je ne voulais pas que l'Ukraine envahisse la ligne rouge.
21:52 Je ne voulais pas que la Russie envahisse l'Ukraine.
21:55 Donc, la ligne rouge, elle était celle-ci, elle a été dépassée.
21:57 Maintenant, on est face à une situation où qu'est-ce qu'on fait ?
21:59 Je veux dire, moi, je veux bien...
22:01 Ça m'amuse, d'ailleurs, parce que...
22:03 Je comprends votre question d'ailleurs.
22:04 Vous me dites, en gros, comment on fait pour que...
22:07 Pour stopper Vladimir Poutine.
22:08 Pour stopper Vladimir Poutine.
22:09 Mais je pose la question à l'inverse.
22:10 D'ailleurs, je m'amuse beaucoup de voir tous les plus bellicistes aujourd'hui.
22:13 Je vois une partie de DLR, je vois Emmanuel Macron,
22:15 je vois à la gauche de M. Glucksmann être très, très offensif
22:20 dans l'envoi de potentiel de troupes et dans l'intégration de la France dans cette guerre,
22:25 qui sont tous les mêmes, d'ailleurs, qui depuis des décennies ont désarmé la France
22:29 et largement affaibli l'armée française.
22:31 C'est quand même un paradoxe dans ces prises de position.
22:34 Moi, ce que je veux dire, c'est que si on entre en guerre,
22:36 déjà, est-ce que tout le monde est prêt à assumer que demain,
22:38 on se prenne un missile russe sur la tête pour une guerre qui n'est pas directement la nôtre ?
22:41 Enfin, je veux dire, très bien, mais alors, dans ce cas-là,
22:42 qu'ils le disent aux Français et qu'ils l'assument politiquement.
22:44 Et ensuite, si on va en guerre, il faut être capable de la gagner.
22:48 Je vous le dis aujourd'hui, la France produit à peu près 2 000 obus par mois,
22:51 quand l'Ukraine en consomme 60 000 par mois.
22:54 On a à peu près 200 chars aujourd'hui en France, 10 par jour sont détruits en Ukraine.
22:58 Donc, aujourd'hui, aller expliquer que la France toute seule,
23:01 avec ses gros bras, pourrait stopper la Russie, ça n'est pas vrai.
23:05 Donc, à part prendre le risque, une fois de plus, d'un engrenage vers une guerre
23:09 dont on ne connaît pas l'issue sincèrement…
23:12 Vous oubliez dans votre raisonnement, madame, que la France est une puissance nucléaire,
23:16 ce que ne sont pas les autres pays européens.
23:18 Mais donc, c'est ça qu'on veut faire. On veut rentrer dans un conflit nucléaire.
23:20 Objectivement, c'est déraisonnable. Voilà, une fois de plus, on peut être…
23:23 Et que les Français craignent. On a un sondage.
23:24 Solidarité n'est pas le suicide.
23:25 Sondage de l'Oxa. 72 % des Français craignent une attaque militaire,
23:32 même sur la France. Un sondage assez récent. Voilà. Je vous propose de le regarder.
23:37 72 % des Français redoutent une attaque militaire.
23:40 Concluons le chapitre international.
23:43 Certes, nous sommes dans Extralocal, mais dans Extralocal, il y a aussi local.
23:47 Et on va parler un peu de sujets plus locaux et nationaux.
23:51 Notamment, revenons sur le déplacement d'Emmanuel Macron à Marseille
23:54 et son opération Placenet XXL, qui est semé dans plusieurs régions, dont la vôtre, Baptiste Bize.
24:01 Regardez ce reportage à Tours.
24:07 Ce matin, c'est Placenet dans le quartier du Beffrois, à Tournor.
24:11 De 5h à midi, les forces de l'ordre sont intervenues dans tout le quartier
24:15 pour lutter contre l'insécurité et le trafic de drogue, ce qui rassure certains riverains.
24:19 Le soir, à partir de 10h jusqu'à 2h-3h du matin, c'est le bordel.
24:25 Je les vois là, c'est la première fois que je les vois.
24:28 Oui, ça me fait plaisir.
24:30 Ces opérations sont menées depuis fin 2023 et ciblent en priorité les points de deal.
24:35 Aujourd'hui, plusieurs services de police collaborent pour chercher des traces de substances.
24:39 Suite à des informations par les riverains ou autres, ou les points de deal qui sont répertoriés,
24:46 on procède à des fouilles de caves ou de parties communes à la recherche de stupéfiants.
24:52 Pour cela, ils peuvent compter sur deux Malinois des brigades sinophiles.
24:56 Si les animaux perçoivent une odeur de stupéfiants,
24:58 les forces de l'ordre, sous couvert de flagrant délit, peuvent entrer dans les logements.
25:02 Grâce à une réquisition judiciaire déposée par la procureure de Tours
25:06 qui autorise les contrôles d'identité et les fouilles toute la journée dans le quartier.
25:10 Cela me permet de faire avancer des enquêtes judiciaires qui sont en cours.
25:13 Des interpellations ont pu avoir lieu ce matin,
25:16 notamment quatre en zone police et une en zone gendarmerie sur une affaire de trafic de stupéfiants.
25:22 En moyenne, une quinzaine d'interventions de ce type se déroulent chaque semaine partout en France.
25:27 – Voilà, là c'était dans le centre Val-de-Loire, Baptiste, Bice, votre région.
25:32 – Effectivement, on vient de voir le reportage de TV Tours, la télé du groupe Nouvelle République.
25:35 À Tours, moi je suis basé à Poitiers, dans la Vienne,
25:38 on a reçu beaucoup d'opérations place nette ces derniers temps,
25:40 dans les quartiers de Poitiers, dans les quartiers de Châtellerault.
25:42 Et puis cette semaine, il y en a eu plusieurs aussi en milieu rural,
25:45 autour de Châtellerault, autour de Loudun, des centaines de gendarmes mobilisés.
25:49 Vous parlez beaucoup du trafic de drogue et vous en faites une de vos priorités,
25:52 en tout cas la lutte contre le trafic de drogue.
25:54 On voit bien que ce gouvernement essaie d'agir et qu'en tout cas, il ne reste pas les bras croisés.
25:59 – Je ne crois pas à cela, d'ailleurs, preuve en est, je ne sais pas,
26:02 c'est la combientième opération place nette qu'on a depuis le début,
26:05 parce que même en ce qui concerne la fameuse opération de communication à Marseille,
26:08 je tiens à préciser que le président de la République s'était rendu 13 fois à Marseille
26:11 depuis qu'il a été élu et chaque fois, on a la démonstration
26:15 que quand les autorités viennent, on a en effet un bel effet place nette
26:19 et puis dès qu'ils repartent, le trafic reprend de plus belle.
26:23 La réalité quand même du bilan politique de ce gouvernement,
26:27 c'est que l'année dernière, on a plus 38% d'assassinats et de tentatives d'assassinats
26:32 liées au trafic de drogue, donc c'est tout à fait spectaculaire.
26:35 – Et donc, qu'est-ce que vous vous feriez de plus ?
26:36 – Je vais vous le dire, je pense que la réponse ne peut pas être
26:38 uniquement dans une accélération ou une augmentation en tout cas
26:42 de la présence policière nécessairement, évidemment ponctuelle
26:46 et ciblée sur le plan territorial, je pense qu'on doit passer à des lois d'exception.
26:51 Et ce qui me fait dire cela, c'est notamment les auditions réalisées
26:54 par les magistrats, sous serment, souvenez-vous, devant la représentation nationale,
26:58 magistrats qui expliquaient eux-mêmes qu'on était en train de perdre la guerre
27:02 face au narco-trafic, moi-même j'ai rencontré en septembre
27:05 des policiers de Bac Nord, Bac Sud à Marseille qui eux disaient carrément
27:08 que nous avions perdu Marseille et qu'on est en train d'arriver
27:12 à un gangrénage de la société, pas seulement…
27:14 – Vous ne dites toujours pas ce que vous vous feriez.
27:16 – Oui, j'arrive, mais je pose le contexte, je vais vous répondre tout de suite.
27:19 Pourquoi je vous dis ça ? Parce qu'on est en train d'arriver…
27:21 – Les lois anti-mafia. – Exactement, on est en train d'arriver
27:23 à un gangrénage, pas seulement évidemment des territoires à travers les dealers,
27:26 mais d'après les magistrats, de policiers, de greffiers, de la justice
27:30 et peut-être de membres du politique.
27:31 Et donc, en effet, c'est ce que j'ai défendu cette semaine,
27:34 on est en train d'arriver vers un modèle qui est un modèle mafieux
27:37 et donc je crois que la meilleure réponse à travers une législation d'exception
27:41 c'est d'aller voir ce que font notamment nos voisins italiens
27:45 et inspirer des lois anti-mafia en Italie,
27:48 qui permettent quoi ? Et c'est d'ailleurs ce que demandent en partie,
27:51 j'ai vu ces magistrats, des juridictions dédiées aux narcotrafics,
27:55 donc des juridictions spécialisées, des cours d'assises spécialisées,
27:58 des conditions pénitentiaires dédiées également aux narcotrafiquants
28:03 qui sont des conditions de détention beaucoup plus dures
28:06 que des conditions classiques dans l'isolement et dans le contact à l'extérieur
28:09 parce qu'on note, et ces magistrats le notent,
28:11 qu'évidemment la prison est aussi un endroit où le réseau se constitue
28:15 et s'aggrave, mais également des législations plus adaptées
28:19 sur la question de la saisie des biens, y compris la saisie préventive
28:22 des biens pendant les enquêtes et des fermetures administratives,
28:25 notamment de tous les commerces qui aujourd'hui blanchissent
28:27 et qui créent tout cet écosystème évidemment, qui permettent
28:29 de réinjecter l'argent dans la société, y compris dans les fermetures
28:34 administratives préventives aussi pendant les enquêtes.
28:36 Et donc je crois que si on ne s'arme pas sur le plan législatif,
28:39 malheureusement nos policiers tout aussi compétents soient-ils
28:42 et présents soient-ils ne suffiront pas à endiguer cette gangrène
28:45 aujourd'hui dans la société.
28:46 Allez, on termine par notre autre figure imposée, le choix des trois unes
28:50 représentées ici. Regardez, des unes récentes des trois titres
28:54 qui sont sur notre plateau. "Lyonne républicaine" qui a titré
28:57 récemment sur les inondations, "Chablis sous les eaux",
29:00 vous les voyez derrière moi, "La Voix du Nord" qui titre sur l'école
29:04 avec le classement des lycées et collèges qu'on a vu un peu partout
29:07 et "La Nouvelle République" sur les métiers en tension,
29:09 notamment les hôtels et les restaurants, qui manquent de bras.
29:11 Est-ce qu'il y en a une sur laquelle vous souhaiteriez réagir en particulier ?
29:15 La question du journalisme à suivre.
29:17 - Oui, les écoles, pourquoi pas ?
29:18 - Les écoles, les écoles.
29:20 - Julien Lécuyer.
29:21 - Honneur à "La Voix du Nord" avec ce sujet des écoles qui me permet
29:25 de vous poser la question de savoir si avec le projet des groupes
29:30 de niveau, du retour de la tenue unique, au final, Gabriel Nathan
29:35 n'est pas en train de vous rejoindre sur la question de l'école.
29:39 - Alors, en ce qui concerne l'école, déjà, Gabriel Nathan a quitté
29:44 bien vite son poste de ministre de l'Education nationale.
29:47 Il a maintenant refilé le bébé.
29:48 - Il aurait parfumé Matignon.
29:49 - Il faut être sûr qu'il y ait de la suite dans les idées
29:51 et que tout ça se mette en place.
29:52 Pour l'instant, on n'est qu'à titre expérimental.
29:54 Donc, il faut voir comment les choses aboutissent.
29:56 Ce qui est sûr, c'est que depuis longtemps déjà, nous nous défendons
29:59 en effet le port de l'uniforme, notamment face à la montée en puissance
30:04 des revendications communautaires qu'on voit aujourd'hui
30:07 dans les écoles.
30:09 Je pense qu'il y a aussi la nécessité de remettre en place,
30:12 et ça, pour l'instant, ils n'en parlent pas du tout,
30:14 une sélection au niveau de la fin du primaire avec un certificat d'études,
30:19 de la fin du collège avec un véritable brevet sélectif qui conditionne
30:23 l'entrée au lycée et un baccalauréat rehaussé en termes de niveau
30:27 qui permettent aussi une sélection à l'entrée de l'université.
30:29 Je pense que ce modèle méritocratique de la sélection et du diplôme
30:34 et du concours doit être revalorisé, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
30:36 Et évidemment, les groupes de niveau qui doivent être la fin du collège unique.
30:40 Tout ça peut satisfaire.
30:41 Disons que ça a le bon sens, selon vous.
30:43 Si ça aboutit, ça va dans le bon sens.
30:45 Encore faut-il en effet que ça aboutisse et que ça ne reste pas
30:48 uniquement au titre expérimental.
30:49 Maintenant, j'irai un peu plus loin, je vais vous dire,
30:51 là-dessus, je ne plais pas à tout le monde, mais je considère que
30:53 si on veut réussir à réformer l'école publique, et je le souhaite
30:56 bien évidemment parce que si on continue comme ça, ce sera le déclassement
30:59 de toute la nation qu'on va avoir à l'œuvre, c'est que je ne suis pas
31:02 une adepte de la concurrence à tout crin dans tous les domaines.
31:04 Mais je pense que pour le coup, dans ce qui concerne l'école,
31:07 ce serait bénéfique.
31:08 C'est-à-dire que je crois qu'aujourd'hui, il faut libéraliser
31:11 le service éducatif et donner de l'oxygène à l'enseignement privé.
31:15 Vous savez qu'aujourd'hui, on a un cadre pour l'ouverture
31:17 des écoles privées qui est très contraint.
31:19 On a des modes de financement aujourd'hui des écoles privées
31:21 qui sont très contraints.
31:22 Et je crois qu'il y aurait une grande vertu à faire en sorte
31:24 aujourd'hui qu'on ait une offre de l'école publique
31:27 beaucoup plus nombreuse.
31:28 Ça forcerait l'éducation nationale qui est en situation...
31:30 - École privée, vous vouliez dire ?
31:31 - Oui, bien sûr, pardon.
31:32 Elle est aujourd'hui en situation quasi monopolistique.
31:34 - Dont la vôtre ?
31:35 - Elle se remet en cause.
31:36 - Elle se porte bien ?
31:37 - École supérieure, oui.
31:38 - Et qu'elle se porte bien ?
31:39 - Elle se porte très bien.
31:40 - Ça veut dire remettre en cause le contrat avec l'éducation nationale ?
31:44 - Non, je pense qu'on peut garder des modèles sous contrat
31:48 et hors contrat.
31:49 Je pense qu'il faut développer davantage leur contrat.
31:51 Et il y a une condition, évidemment, à cela, pour ne pas accueillir
31:53 d'injustice entre les Français et qu'il n'y ait pas de discrimination,
31:55 si je peux dire, sur le plan financier, c'est que l'État mette en place
31:59 ou une défiscalisation du coût de ces écoles ou un chèque éducation.
32:03 Et je suis convaincue que l'État s'y retrouverait
32:05 parce que toutes les études démontrent qu'un enfant scolarisé dans le privé
32:08 coûte moins cher qu'un enfant scolarisé dans le public
32:10 et de manière générale avec de bons résultats.
32:12 Donc je pense qu'il faut revoir complètement le modèle.
32:14 Et ce qui concerne l'enseignement supérieur,
32:16 évidemment, là, c'est une réponse aux dérives constatées aujourd'hui à Sciences Po,
32:19 qui sont des dérives, selon moi, idéologiques,
32:21 qui pèsent évidemment sur le niveau et la réussite de cette école, malheureusement.
32:25 - Bon, on s'arrête là.
32:27 Merci beaucoup.
32:28 - J'ai trop parlé.
32:29 - Non, pas du tout.
32:30 Merci beaucoup, Marion Maréchal.
32:32 - Merci à vous.
32:33 - Bon courage pour les élections européennes.
32:36 Avant de recevoir notre deuxième invitée, qui, elle, s'appelle Marine, pas Le Pen,
32:41 Marine Cholet, autre candidate aux européennes,
32:44 qui représente la liste écologique et Kinox,
32:47 voici notre tour des régions et de l'actualité dans ces régions,
32:50 signée Roselyne Pagès.
32:51 A tout de suite.
32:53 (Générique)
32:58 - Hôpital, éducation, des cortèges de fonctionnaires à travers toute la France ce mardi,
33:03 mais peu nourris au final.
33:05 - Les peaux, taisez-vous ! Les peaux, taisez-vous !
33:09 - Un slogan amer et de la colère.
33:11 À Quimper, plusieurs centaines de manifestants ont défilé,
33:15 mobilisés pour une hausse de leur pouvoir d'achat.
33:18 Même revendication à Vannes, Saint-Brieuc, Brest et Rennes.
33:22 La réforme du collège, avec ses groupes de niveau, cristallise aussi la contestation.
33:28 - Il y a clairement une lassitude.
33:30 Ça ne veut pas dire que les collègues sont d'accord,
33:33 mais il y a une lassitude et une colère qui est rentrée,
33:36 qui est là dans les établissements.
33:38 On le voit parce que les chefs d'établissement n'arrivent pas à mettre en place
33:41 notamment la question des groupes de niveau, où tout le monde est vent debout.
33:45 - Plus de personnel.
33:46 Dans les Hauts-de-France, comme ici à Amiens,
33:48 l'intersyndicale a réclamé une revalorisation du point d'indice.
33:52 Je l'ai, après deux années de hausse.
33:55 - Moi, je suis enseignant et si je me compare par rapport à mes homologues des pays de l'OCDE,
34:01 on sait très bien qu'on est à minima 30% rémunérés de manière inférieure
34:05 par rapport, par exemple, à mes collègues allemands.
34:07 Autre cible des grévistes, la rémunération au mérite,
34:11 évoquée par le ministre Stanislas Guerini.
34:15 Un déjeuner copieux, alléchant et gratuit,
34:19 ces étudiantes en médecine ne pouvaient rêver mieux.
34:23 - D'avoir le temps de cuisiner, de faire des courses, d'aller au marché,
34:26 ce serait le mieux et tout ça, mais on ne peut pas.
34:29 Une aubaine donc, car le plat a été mitonné par des chefs étoilés bordelais,
34:34 mobilisés pour ce repas solidaire.
34:36 - On a essayé de s'accorder avec Vivien pour proposer un menu équilibré
34:39 et ne pas mettre que des pommes de terre.
34:41 Pour leur faire goûter des saveurs et leur donner envie de bien manger et de cuisiner.
34:45 Le but, lutter contre la précarité des étudiants en santé.
34:49 Seuls 43% d'entre eux, en effet, disposent des moyens nécessaires
34:53 à une alimentation équilibrée.
34:55 Hasard du calendrier, la distribution coïncidait avec le lancement
34:59 de la Sécurité sociale de l'alimentation, une première en France.
35:03 - Une allocation de 150 euros par mois.
35:07 En échange d'une cotisation libre et autodéterminée,
35:11 avec un minimum de 10 euros par personne et 5 euros par personne supplémentaire du foyer.
35:16 Donc avec ces 150 euros, faites qu'ils sont des monnaies alimentaires,
35:20 ils pourront les dépenser dans les magasins.
35:22 Retrouvons les chefs étoilés à Tours pour la cérémonie du Guide Michelin.
35:30 Une galaxie de 700 restaurateurs pour la remise en place
35:34 des célèbres récompenses du même nom.
35:38 Parmi eux, 52 nouveaux étoilés, dont Martin Bollers,
35:42 lunette assortie à son trophée, l'étoile verte,
35:46 grâce aux produits locaux issus de son potager d'Indre-et-Loire.
35:50 - Je suis attaché à ce qui entoure l'endroit où on va cuisiner.
35:54 On sort de la maison, on va dans le potager,
35:57 on ramasse quelques légumes et on les accommode.
36:00 Je vais essayer de prendre ce qu'il y a autour de moi
36:02 et de le redistribuer à ma façon, avec mon identité.
36:04 - Bonjour Marine Cholet. - Bonjour, merci de m'avoir invitée.
36:11 - Ravie de vous accueillir pour votre première télé.
36:13 - Tout à fait, premier plateau. - C'est courageux.
36:15 Nous sommes honorés.
36:16 Vous êtes ingénieur spécialiste dans la transition énergétique,
36:19 ainsi que la porte-parole du parti Equinox, tout jeune parti créé en 2021,
36:23 dont vous êtes la tête de liste pour les élections européennes.
36:26 Voilà, les présentations bref sont faites.
36:28 Je vous présente maintenant les trois journalistes de nos régions
36:31 qui vont vous interroger.
36:32 Et pour mieux vous connaître, ils vont chacun vous poser
36:34 une petite question de notre questionnaire de Proust.
36:36 Alors, Mathieu Villeroy de Gallo représente le groupe Centre France
36:39 et il a une première question pour vous.
36:41 - Oui, bonjour Madame.
36:42 Quelle est votre figure politique préférée ?
36:44 - Préférée, je ne sais pas si je dirais qu'elle est préférée,
36:47 mais j'aimerais... - La plus inspirante.
36:48 - En tout cas, une figure qui est assez inspirante,
36:50 surtout dans le cadre dans lequel je suis aujourd'hui,
36:52 c'est Alexandria Ocasio-Cortez.
36:54 Non pas qu'on ait beaucoup de choses à vouloir et espérer
36:57 de la politique américaine, mais cette figure, c'est une femme,
37:00 une jeune femme qui n'était pas engagée en politique,
37:02 mais très engagée à côté, qui a décidé de s'engager en politique
37:06 et qui a eu cette méthode de mobilisation en commençant
37:09 à appeler les personnes autour d'elle qui partageaient
37:11 les mêmes idées qu'elle.
37:12 Et donc, ça l'a amenée au Sénat et elle porte maintenant
37:14 les questions de la justice sociale et de l'environnement
37:16 au Sénat américain, où ils ne sont pas toujours très nombreux.
37:19 - Tout à fait. - Donc, question inspirante.
37:22 - Bien, Julien Lécuyer de La Voix du Nord.
37:24 Deuxième question.
37:26 - Autre question.
37:28 Quel est votre chanteur préféré ?
37:30 - Ouh là ! Chanteur préféré ?
37:32 - Nakamura ? - Ou Sardou.
37:34 - Ou Sardou ? - On pose la même question.
37:36 - Ni l'un ni l'autre. Moi, je vous dirais que je suis allée voir,
37:38 c'était peut-être un peu old school, mais je suis allée voir
37:40 Maxime Le Forestier qui chantait George Brassens
37:42 il y a quelques mois chez moi.
37:44 Et j'ai passé un très bon moment.
37:46 Il était avec son fils. C'était un très beau moment.
37:49 Et puis, il y avait dans la salle de toutes les générations
37:52 et ça fait partie de ces moments conviviaux
37:54 que nous, on souhaite porter chez Equinox.
37:56 Ces moments qui rassemblent les territoires
37:58 avec des figures comme Maxime Le Forestier.
38:00 - Juste un mot sur la polémique autour d'Ayana Kamoura,
38:03 figure de Prou, des JO.
38:05 Ça vous choque ?
38:08 - Oui, je pense qu'on en a fait vraiment énormément de choses.
38:11 Ayana Kamoura, c'est visiblement l'artiste française
38:14 qui est la plus écoutée en dehors de la France.
38:16 C'était donc un choix qui a été fait.
38:18 Moi, j'écoute pas Ayana Kamoura.
38:20 C'est pas le type de musique que j'écoute.
38:22 C'est pas le type de chantier d'Edith Piaf.
38:24 Je suis pas ni ministre de la Culture,
38:26 ni en charge des Jeux Olympiques.
38:28 Donc, j'imagine qu'ils ont eu leur raison de choisir ça.
38:30 Et je suis pas sûre face à tous les enjeux qu'on a actuellement
38:33 et l'actualité, que ce soit l'actualité l'Ukraine
38:36 ou l'actualité politique, que ça méritait d'en parler aussi longtemps dans les plateaux.
38:39 - Dernière question par Baptiste Bysse,
38:41 qui représente la Nouvelle République.
38:43 - Même question que notre premier invité.
38:45 Quelle loi jugeriez-vous emblématique ?
38:48 Quelle est celle qui vous tient le plus à cœur ?
38:50 Quelle est celle dont vous jugez qu'elle a été la plus utile
38:54 pour répondre à l'urgence climatique ?
38:56 - Pour répondre à l'urgence climatique, on n'en a pas eu beaucoup malheureusement.
38:59 Et justement, on en reparlera plus tard, c'est le projet de société qu'on porte.
39:02 Mais on ne parle pas que d'écologie au sein des Kinox.
39:05 On parle aussi de tous les projets de société, notamment l'école.
39:07 Je vous parlerai de la loi de Jufféry de mars 1882,
39:11 qui quand même est une pierre fondamentale de notre société,
39:13 puisque du coup c'était l'instruction obligatoire.
39:15 Et je pense qu'aujourd'hui, il faut remettre aussi l'école
39:18 au cœur de nos enjeux, au cœur de nos politiques.
39:20 J'en parlerai moins, puisque ce n'est pas ce que l'on porte
39:23 dans le cadre des élections européennes.
39:25 Ça ne vous a pas échappé que j'ai été candidate aux élections européennes.
39:28 Mais c'est une loi quand même fondamentale
39:30 et sur laquelle on doit continuer à s'appuyer en France.
39:33 - Sur l'école publique, qui serait au cœur des enjeux.
39:36 - Sur l'école publique, qui est au cœur des enjeux.
39:38 - Contrario de notre précédente invité,
39:40 qui effectivement prenait qu'il fallait aider l'école privée notamment.
39:44 On va mettre en avant l'école privée.
39:46 - C'est peut-être entendu, mais en tout cas,
39:48 deux thématiques que vous avez en commun.
39:50 Toutes les deux, je finis par votre région de Prédiction.
39:52 Vous avez écouté le Forestif chez vous, c'est à Lyon.
39:54 - Non, c'était... Alors j'ai dit chez moi, effectivement.
39:57 Moi, je suis fille de militaire, donc j'ai déménagé tout le temps,
40:02 toute ma vie, mais par contre le territoire de Prédiction,
40:04 celui que j'ai choisi, c'est une petite vallée en Haute-Savoie.
40:07 Et cette vallée, il s'y passe des belles choses.
40:10 Ça a été aussi le théâtre d'un événement,
40:12 on en a parlé dans les médias,
40:14 d'une opposition écologiste,
40:16 puisque du coup, je pourrais vous parler du plateau de Borgard,
40:18 qui est juste au-dessus de...
40:20 qui est un plateau que j'aime pratiquer pour y marcher,
40:22 pour y balader, se balader.
40:24 Et c'est vrai qu'on en a beaucoup parlé dans les médias,
40:26 puisque ça a été l'opposition,
40:28 parfois caricaturale,
40:30 entre l'industrie du ski,
40:32 parce que du coup, ils avaient pour objectif
40:34 de faire une réserve pour la neige artificielle,
40:36 donc l'industrie du ski et les écologistes.
40:38 Et je pense que c'est assez représentatif
40:40 des luttes qu'on a aujourd'hui dans notre société.
40:42 - Bien, on passe à la traditionnelle question cash,
40:46 ça aussi c'est une figure à poser ici,
40:48 et c'est Baptiste Bisse qui vous la pose.
40:50 - Tout à fait,
40:52 dans cette multitude de petits partis écologistes
40:54 qu'on découvre et qu'on ne connaît pas tous,
40:56 il y a trois listes qui émergent pour les européennes,
40:58 la liste d'Europe Écologie, les Verts,
41:00 la liste de l'écologie positive de Jan Verling,
41:02 et puis à la vôtre, Equinox,
41:04 on pourrait être tenté de se dire
41:06 qu'une voix pour Equinox,
41:08 c'est une voix pour rien,
41:10 que répondriez-vous aux électeurs
41:12 qui auraient ce raisonnement ?
41:14 - Moi je n'aime pas raisonner en termes de moins,
41:18 l'objectif c'est justement de raisonner en termes de plus.
41:20 L'écologie c'est quelque chose qui rassemble très largement
41:22 et qui a des nuances, qui ne devraient pas être un clivage,
41:24 et nous notre approche
41:26 elle est particulière, on parle de sobriété,
41:28 on parle d'engagement, et surtout
41:30 on est tourné vers la jeunesse,
41:32 on est tourné aussi vers un public
41:34 qui ne vote malheureusement plus,
41:36 je regardais les chiffres en arrivant sur le plateau,
41:38 il y a 72% des jeunes qui s'abstiennent aujourd'hui,
41:40 donc je pense au contraire que la proposition,
41:42 le projet de société que l'on porte
41:44 va pouvoir intéresser
41:46 une partie de la société qui ne vote plus,
41:48 qui pourtant est très engagée sur beaucoup de sujets à côté.
41:50 - Pourquoi il s'intéresserait à vous
41:52 plus qu'à Europe Écologie et Vert ?
41:54 - Parce que nous n'avons pas les bagages
41:56 d'Europe Écologie et Vert,
41:58 parce que l'on porte une écologie radicale
42:00 mais une écologie pratique,
42:02 je parle notamment d'une écologie où on ne parle pas
42:04 de sortir du nucléaire,
42:06 mais de sortir des énergies fossiles en premier lieu,
42:08 on parle aussi d'engagement,
42:10 on parle de démocratie,
42:12 et c'est un peu moins évoqué
42:14 chez d'autres listes,
42:16 et surtout c'est vraiment tourné
42:18 sur les rapports scientifiques,
42:20 mettre en place politiquement
42:22 les solutions qui sont prônées
42:24 par les scientifiques depuis des années,
42:26 un pragmatisme...
42:28 - C'est notamment l'afford du GIEC.
42:30 - Notamment les rapports du GIEC,
42:32 mais également les think tanks comme le Shift Project,
42:34 je n'ai rien inventé, ce dont je vais vous parler là
42:36 ne vient pas de moi,
42:38 chez Equinox on a juste essayé de travailler pour le mettre en musique
42:40 pour en faire un projet de société.
42:42 - C'est l'écologie due en même temps finalement ?
42:44 - Non, pas du tout, c'est une écologie très radicale,
42:46 lorsque je vous dis qu'il va falloir sortir des énergies fossiles
42:48 le plus rapidement possible,
42:50 comme le préconisent les rapports du GIEC,
42:52 c'est une écologie très radicale,
42:54 il va falloir réadapter notre société,
42:56 trouver des mécanismes aussi pour garder
42:58 une société vivante derrière ça,
43:00 trouver des mécanismes pour garder une démocratie vivante
43:02 derrière ça, c'est tout un projet de société qu'on prône.
43:04 - Un projet de société mais qui nécessite des sacrifices
43:06 en termes de changements culturels
43:08 et ce qu'il va falloir justement
43:10 à s'attendre à des modifications
43:12 radicales là aussi ?
43:14 - La culture de toute façon ça n'a jamais été un objet figé,
43:16 mais c'est peut-être là aussi
43:18 où on diverge de d'autres parties de l'Europe écologique.
43:20 On n'a pas de problème à parler de la culture,
43:22 on n'a pas de problème à parler patrimoine,
43:24 on a conscience, je suis très fière
43:26 d'être française et de tout ce qu'elle implique
43:28 et de toute la culture qu'elle implique,
43:30 mais en fait la vraie question c'est
43:32 que va-t-il se passer si on n'agit pas ?
43:34 Et là effectivement,
43:36 je pense que la non-action sera bien plus
43:38 punitive que l'action.
43:40 Et justement, c'est aussi là où on revient,
43:42 nous on porte aussi une écologie
43:44 résolument optimiste,
43:46 c'est-à-dire que le projet de société
43:48 que l'on propose et que l'on a défini au sein des Kinox,
43:50 c'est un projet qui est radical
43:52 mais optimiste. On est en train de dire que
43:54 derrière ce qui se passe, derrière les enjeux
43:56 liés au changement climatique mais également
43:58 à la démocratie qui est à notre sens
44:00 en danger, derrière ça, on peut
44:02 construire un projet de société en dehors
44:04 des dogmes, en dehors des oppositions
44:06 qui nous paraissent stériles.
44:07 Quel type de radicalité en matière
44:09 d'écologie justement ?
44:11 Lorsque je vous parle de sortir des énergies fossiles
44:13 et lorsque l'on regarde ce qu'il y a sur ce plateau...
44:15 Tout en maintenant le nucléaire.
44:17 Bien sûr, en fait c'est pas moi qui le dis,
44:19 pareil, aujourd'hui prenez la sortie...
44:21 Prenez la décroissance.
44:22 Non, non, non, je vais y revenir.
44:24 Nous, ce que l'on prône c'est la sortie des énergies fossiles.
44:26 Mais notre société, c'est construite,
44:28 notre société d'aujourd'hui c'est construite sur le fossile.
44:30 Il faut passer par quoi alors ?
44:31 Les éoliennes ?
44:32 Donc oui, effectivement, il va falloir passer par des énergies.
44:36 La seule énergie décarbonée qu'on connaît
44:38 aujourd'hui c'est l'électricité.
44:40 Donc il va falloir que, de notre mix énergétique
44:42 global, il va falloir que l'on passe vers un usage
44:44 bien plus électrique. Et cet usage électrique,
44:46 les scientifiques nous disent, on ne peut pas
44:48 sortir du nucléaire aujourd'hui.
44:50 Ou si on sort du nucléaire, on abandonne
44:52 l'idée de sortir des fossiles.
44:54 Nous, on prône effectivement de rester dans le nucléaire,
44:56 de continuer à investir dans notre part du nucléaire.
44:58 C'est plus pragmatique que chez EELV en fait.
45:00 C'est plus pragmatique, c'est à vous qui le dites.
45:02 Et par contre, et ça on revient aussi
45:04 avec les rapports de RTE, encore une fois,
45:06 on n'a rien inventé, il faut
45:08 massivement développer les énergies renouvelables.
45:10 Quel que soit le scénario.
45:12 Mais ça, c'est pas très radical, excusez-moi,
45:14 Madame Chollet, parce que d'autres...
45:16 C'est déjà le cas aujourd'hui.
45:18 Même le programme d'Emmanuel Macron,
45:20 il est autour de justement de cette transition
45:22 en utilisant le nucléaire.
45:24 Une petite question simplement sur les autres changements radicaux.
45:26 On entend ces voix écologistes qui disent
45:28 "il va falloir abandonner
45:30 certaines pratiques". On parlait du ski.
45:32 Est-ce que vous, vous dites
45:34 le monde du ski, de l'industrie du ski,
45:36 il doit s'achever, il doit se transformer.
45:38 Les golfeurs, il va falloir
45:40 qu'ils rangent leur club, ce genre de choses.
45:42 En fait déjà, pour vous parler du ski,
45:44 c'est pas moi qui le dis, c'est la Cour des Comptes
45:46 qui a fait un rapport, il me semble, la semaine dernière
45:48 qui parle de l'industrie du ski et de la
45:50 fragilité des stations de ski.
45:52 C'est pas moi qui vais vous dire, aujourd'hui
45:54 il va falloir accompagner
45:56 un nouveau modèle de la montagne
45:58 qui soit plus basé exclusivement sur le ski.
46:00 Alors ça fait peur, c'est sûr, puisque
46:02 sur les 50 dernières années, on a
46:04 construit ce modèle-là. Mais en fait, la neige,
46:06 on le sait, elle ne sera plus présente
46:08 de la même façon. Il va y avoir des grands épisodes
46:10 neigeux, et puis il y aura aussi des grands épisodes
46:12 de sécheresse. Donc qu'est-ce qu'on fait ?
46:14 À partir de ça, on construit un projet
46:16 de société. Sur la base, et là je reprends
46:18 la méthode dont nous travaillons chez Equinox,
46:20 constat, aspiration, proposition.
46:22 Le constat, c'est pas moi qui le fais, le constat
46:24 c'est les scientifiques qui disent qu'avec plus
46:26 de degrés, il y a la grande majorité des stations
46:28 de ski en France qui vont disparaître. Donc comment
46:30 est-ce qu'on fait par rapport à ça ? Il y a tout un tissu économique,
46:32 on ne va pas abandonner tout un tissu économique,
46:34 donc on va trouver comment
46:36 vivre la montagne différemment.
46:38 Donc en développant les activités 4 saisons,
46:40 etc. Il n'y a pas d'écologie
46:42 punitive là-dedans, il y a juste
46:44 accompagner par un changement de société
46:46 la réalité climatique.
46:48 - Alors ça tombe bien qu'on parle de la neige, du ski,
46:50 puisque c'est ce vendredi, la journée mondiale
46:52 de l'eau, ça ne vous a pas échappé.
46:54 Il faut l'économiser cette eau.
46:56 Il y a des solutions, ça peut passer
46:58 par les fermes verticales.
47:00 Je vous propose de regarder ce reportage,
47:02 signé Rael Media, on en reparlera.
47:04 - Donc ici on a créé la première
47:06 grande ferme verticale. Si vous regardez,
47:08 on a empilé les systèmes
47:10 les uns sur les autres, pour vraiment avoir cette
47:12 verticalité. Donc les plantes vont rester ici
47:14 à peu près 3 semaines pour arriver
47:16 à maturité. On part
47:18 d'une graine non traitée, si
47:20 possible bio. A partir de là, on va
47:22 les semer dans une chambre de
47:24 germination, qui va permettre
47:26 à la graine de passer de l'état de graine
47:28 à une petite plante qui va faire
47:30 3-4 cm de haut. On va pouvoir
47:32 la transférer dans les bacs de culture
47:34 qui sont ici. Donc le principe, c'est
47:36 que, là vous le voyez, c'est très lent.
47:38 Les plantes tournent autour de cette lumière
47:40 qui va remplacer le soleil. Donc on va recréer
47:42 une phase de jour, une phase de nuit.
47:44 A partir de là, on va les nourrir.
47:46 Chaque machine va arroser directement
47:48 dans la racine. Le principe, ça va être
47:50 d'amener l'eau et les nutriments
47:52 directement au contact de la racine.
47:54 Ici, on va mettre que la quantité que la plante absorbe
47:56 et on ne perdra rien. Il y a énormément
47:58 d'économies d'eau. Typiquement, si on devait faire
48:00 1 kg de basilic à l'extérieur,
48:02 il faudrait entre 300 et 330
48:04 litres d'eau. Ici, pour le même
48:06 kg de basilic, on mettra moins de 25 litres.
48:08 Donc on divise par plus de 10 la quantité
48:10 d'eau que l'on va devoir consommer.
48:12 On ne contrôle plus le climat. A l'extérieur,
48:14 dans le sud de la France, quand il fait 40 degrés,
48:16 c'est quasi impossible de produire.
48:18 Donc ce qu'on va pouvoir, nous, c'est contrôler
48:20 justement ce climat qui permet d'optimiser
48:22 ce qu'une plante va pouvoir donner. Vous voyez
48:24 qu'on est sur 3 niveaux de haut. On va profiter
48:26 un maximum du volume et non pas
48:28 uniquement de l'espace au sol. C'est comme ça
48:30 que pour 4 m² au sol, on va avoir à peu près
48:32 33 m² de cultures
48:34 qui vont être l'une sur l'autre. Alors oui,
48:36 on va consommer de l'énergie. Et donc le choix
48:38 pour nous, c'est on va produire
48:40 notre propre énergie avec des panneaux photovoltaïques.
48:42 Le fait d'être à l'intérieur ou de l'autre, de contrôler
48:44 le climat, ça va être aussi de protéger les plantes des agressions
48:46 extérieures. Ce qui veut dire qu'on va
48:48 avoir zéro pesticides. On est totalement
48:50 complémentaire du monde agricole. Un exploitant
48:52 agricole aujourd'hui peut très bien se retrouver d'un
48:54 côté en tant qu'exploitant d'une ferme future agréable
48:56 et continuer à avoir des
48:58 betteraves ou des céréales par ailleurs. On va livrer
49:00 une ferme clé en main qui va permettre
49:02 de pouvoir sécuriser une partie de leur revenu
49:04 et de se protéger des enjeux climatiques
49:06 puis commencer à
49:08 produire sans pesticides. C'est sûr qu'on
49:10 est loin d'une agriculture des années 1800
49:12 mais aujourd'hui
49:14 malheureusement, je pense qu'on a plus d'autre
49:16 choix que de rentrer et de faire de la technologie
49:18 pour aider la nature.
49:20 C'est tout l'enjeu de notre futur.
49:22 Je m'adresse à l'ingénieur,
49:26 on n'a plus d'autre choix que de s'adresser à la technologie.
49:28 C'est pas du tout la voie
49:30 que j'aurais prise. Je pense que justement, on est un peu
49:32 dans un exemple de démesure. C'est-à-dire que ponctuellement,
49:34 cette technologie pourrait être utile
49:36 dans des contextes très particuliers, mais en réalité
49:38 là, on parle d'économie d'eau, mais j'ai
49:40 l'impression que ça consomme énormément d'énergie.
49:42 Il va falloir aussi consommer l'énergie.
49:44 Il faut prendre l'approche dans sa globalité
49:46 et nous, le modèle agricole
49:48 que l'on prône, c'est un modèle agricole.
49:50 D'ailleurs, j'en profite, on a ce soir Marc-André Sélos
49:52 qui vient à notre université de printemps.
49:54 - Oui, parce que c'est en ce moment l'université de printemps des Kinox.
49:56 - Tout à fait, je suis à Paris
49:58 pour l'université,
50:00 pour les Kinox. Du coup, on a Marc-André Sélos
50:02 qui est un scientifique du
50:04 Muséum d'Histoire Naturelle, un biologiste spécialisé
50:06 dans les sols, et lui, il nous dit qu'on peut faire
50:08 une agriculture vivante,
50:10 une agriculture rémunératrice
50:12 avec l'agroécologie qui est
50:14 complètement, qui est le système opposé.
50:16 - Ça va nous intéresser dans le Poitou, le journal que je représente
50:18 est présent dans le Poitou. Il y a un sujet agricole
50:20 qui agite le Poitou, c'est celui des réserves de substitution,
50:22 des bassines. Est-ce que c'est une solution
50:24 ou pas pour répondre au manque d'eau ?
50:26 - Déjà, j'aimerais
50:28 vous répondre pour dire que
50:30 moi, j'ai choisi un mode d'action, puisque je sais
50:32 ce qu'on en parle derrière, on va partir des modes d'action et du soulèvement
50:34 de la terre. Moi, j'ai choisi un mode d'action différent
50:36 en étant aujourd'hui présente sur ce plateau,
50:38 en prenant un projet de société et en développant
50:40 avec mes collègues des Kinox un projet de société.
50:42 Néanmoins, la question de l'eau
50:44 est la question de... Elle est aussi à mettre en place
50:46 face à la question des usages.
50:48 Aujourd'hui, potentiellement, on va
50:50 avoir besoin de bassines, parce que, effectivement,
50:52 il y a des nouveaux enjeux
50:54 et il va y avoir des épisodes de sécheresse
50:56 de plus en plus fréquents.
50:58 Mais il y a une question du modèle agricole
51:00 que l'on place devant. Les bassines telles qu'elles ont été
51:02 proposées aujourd'hui,
51:04 c'est des bassines qui vont servir à un modèle
51:06 agricole intensif, basé sur de la monoculture...
51:08 - Alors, ce n'est pas le cas des protocoles signés
51:10 dans la Vienne et les Deux-Sèvres ? - Alors...
51:12 - Il y a un volet agroécologie à chaque fois. - Alors, tant mieux.
51:14 Donc, nous, sur le principe, on n'est pas contre, effectivement,
51:16 tous les systèmes de rétention d'eau, si on en a besoin,
51:18 pourvu qu'on réponde à un enjeu d'appropriation
51:20 de la ressource en eau qu'il y a derrière, et pourvu
51:22 qu'on étudie
51:24 de manière globale où est-ce qu'on enlève cette eau.
51:26 Parce que cette eau qui va se retrouver dans les bassines,
51:28 c'est de l'eau en moins dans les nappes phréatiques.
51:30 Il y a tout un cycle de l'eau, et il va falloir analyser
51:32 de manière très sérieuse, là, avant de prôner
51:34 des projets de bassines partout.
51:36 - On en reparlera, sans doute, dans d'autres émissions.
51:38 Non, malheureusement, Julien, ça se termine.
51:40 Ça va tellement vite. - Ah, non, ça va vite.
51:42 - On a eu tellement de choses à... - Voilà.
51:44 En tout cas, merci beaucoup, Marine Cholet,
51:46 et bon courage, bonne chance
51:48 pour ces élections européennes.
51:50 Pour votre candidature, merci à vous trois,
51:52 merci à vous derrière vos écrans. On se retrouve la semaine prochaine.
51:54 - Merci, messieurs. - Très bon week-end.
51:56 On va reparler d'Europe prochainement sur l'émission.
51:58 Sous-titrage Société Radio-Canada
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