Gérard Collard présente chaque dimanche ses coups de cœur de lecture, au micro de Valérie Expert entre 14h et 14h30, au micro de Sud Radio dans Les coups de cœur des libraires.
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, le coup de cœur des libraires. Valérie Exper, Gérard Collard.
00:05 Bonjour Gérard.
00:06 Bonjour madame.
00:07 Et nous ne sommes pas seuls aujourd'hui.
00:08 Non, on a des invités.
00:09 On a des invités.
00:10 On est une émission riche.
00:11 Absolument. Aujourd'hui, nous on ne fait pas grand chose.
00:13 Non.
00:14 On va écouter Thomas, votre libraire spécialiste de BD. Bonjour Thomas.
00:19 Bonjour Éric.
00:20 Et vous venez régulièrement avec un invité, quelqu'un que vous avez envie de mettre en lumière.
00:25 Et aujourd'hui, c'est Grégoire Hello. Vous êtes le directeur des éditions Kurokawa.
00:30 Bonjour.
00:30 Bonjour. C'est une maison d'édition qui publie des mangas.
00:33 Oui.
00:34 Ça fait plus d'une vingtaine d'années.
00:36 Et on va parler avec vous de ce phénomène des mangas, entre autres.
00:40 Pourquoi vous avez voulu inviter Grégoire Hello aujourd'hui, Thomas ?
00:43 Pour moi, Kurokawa, c'est vraiment la maison d'édition.
00:46 Il n'y en a que quelques-unes qui arrivent à publier autant de super séries.
00:50 Je suis fan d'à peu près tout ce qui sort.
00:53 Et ils ont réussi à publier, en ce moment, je pense,
00:57 Spy Family, en ce moment.
00:59 Même moi, je connais.
01:00 Il est dans le top 3, top 2 des ventes en France.
01:04 Ah oui, c'est énorme.
01:05 Le plus gros carton.
01:06 Mais les auteurs de mangas, il y en a des français ou c'est principalement japonais ?
01:11 98% sont japonais, oui.
01:13 Il y a beaucoup de français qui ont le souhait de devenir dessinateurs de mangas.
01:18 Mais c'est très compliqué d'émerger aujourd'hui si on n'est pas japonais, si on n'est pas publié au Japon.
01:24 D'accord. Et il y a 20 ans, le marché français était comment ?
01:27 Il y a 20 ans, le marché français était moins gros que ce qu'il est aujourd'hui.
01:30 Mais il était déjà très important.
01:33 Simplement, il était beaucoup moins mis en avant, que ce soit par les médias ou même simplement reconnu.
01:38 C'était un phénomène un peu plus sous-marin, on va dire.
01:41 Les gens ont commencé à se rendre compte qu'il se passait quelque chose du côté des mangas
01:45 quand le top de livres hebdo était régulièrement trusté par des mangas.
01:50 Ce qui fait qu'il y a pas mal d'auteurs qui se vexaient.
01:54 Et au final, c'est comme ça que livres hebdo a séparé les mangas du reste.
01:58 Et chez vous, ça représente à la greffe noire une partie importante de la vente de BD ?
02:03 Oui, et surtout, je le dis souvent, il y a une nouvelle génération de trentenaires jusqu'à de 7 à 77 ans peut-être.
02:12 Mais de 7 à 30 ans, il y a vraiment une nouvelle génération où c'est dans les codes, le manga, où ça a été digéré.
02:20 Et c'est hyper intéressant parce que le manga, il y a vraiment de tout.
02:24 On peut lire du polar, on peut lire des histoires d'amour, on peut lire des romans historiques.
02:28 Parlez bien dans le micro, Thomas.
02:30 Mais quelle est la particularité du manga, justement ? Comment vous définiriez le manga ?
02:36 La spécificité du manga, si on veut le comparer à la bande dessinée ou aux comics américains, c'est son accompagnement éditorial.
02:42 C'est-à-dire qu'un manga, déjà, c'est conçu comme un feuilleton.
02:45 C'est-à-dire qu'on ne va pas dessiner un manga en se disant "je vais faire un tome de tome".
02:48 Un manga est pré-publié dans un magazine, qu'il soit hebdomadaire ou mensuel.
02:52 Donc déjà, c'est des rythmes de travail qui sont énormes, parce que ça veut dire qu'il faut dessiner 20 pages par semaine.
02:56 Et surtout, chaque semaine, l'auteur est accompagné d'un éditeur.
03:00 Et chaque semaine, il va présenter un prototype de chapitre à son éditeur et lui dire "cette semaine, on va tuer le méchant, et le héros va sortir avec l'héroïne".
03:08 Et l'éditeur va lui dire "écoute, non, on va plutôt tuer l'héroïne, parce que la dernière enquête qu'on a faite, les lecteurs ont dit qu'ils la détestaient.
03:15 Par contre, ils adorent le méchant, donc il serait bien que le méchant survive et devienne pote avec le héros".
03:21 Donc en gros, chaque semaine, il va y avoir cette réunion éditoriale où, par rapport aux enquêtes de satisfaction des lecteurs, l'éditeur va orienter, copiloter le manga.
03:32 C'est la même chose qu'au 19e siècle, ou au début du 20e, avec les feuilletons.
03:37 C'est-à-dire que quand Conan Doyle a voulu tuer Sherlock Holmes, les éditeurs ont voulu faire renaître parce que les lecteurs ne suivaient pas.
03:44 Ou dans les ministères de Paris, c'était pareil. C'est un peu le même principe.
03:47 - Bien sûr, et moi, quand on me demande pourquoi le manga marche autant, une des raisons pour moi, c'est cet aspect foisonnant de la narration qui est très feuilletonnante,
03:56 et qui rappelle les grands écrivains français d'il y a un siècle.
03:59 - Oui, absolument.
04:00 - C'est pas toujours pareil ? Je pose la question du flash.
04:05 - Justement, c'est pas toujours pareil.
04:07 - Il y a des magnifiques dessins, celui-ci est exceptionnel.
04:10 - Ah oui, une touchpan, c'est dessiné par Yusuke Murata, qui est un des plus grands dessinateurs actuels.
04:15 - Non mais vous avez très bonne pioche.
04:17 - Non mais je posais la question, effectivement, quand on s'y connaît pas, on pense, c'est toujours à peu près pareil.
04:23 - Alors c'est comme si vous connaissiez pas le cinéma et que vous me disiez "mais le cinéma c'est toujours des super-héros".
04:29 - Oui, c'est ça.
04:30 - Et je dirais "non, vous voyez les super-héros, vous voyez Spider-Man 8, Avengers 15, parce que c'est ceux qui font le plus de bruit".
04:36 - Mais il y a des polars, il y a des histoires d'amour, il y a des documentaires, etc.
04:39 - C'est-à-dire qu'on a tendance, quand on ne connaît pas une chose, on a tendance à ne voir que les tops, que ceux qui font le plus de bruit.
04:45 - Mais voilà, en BD, vous pouvez pas dire que c'est que des héros avec des grenouilles.
04:49 - Oui, alors Thomas, vous nous recommandez quoi ?
04:53 - Alors le Spy Family, ça a l'air un petit peu différent de...
04:57 - Le Spy Family, c'est un petit miracle éditorial, c'est-à-dire que c'est un manga qui peut être lu par toute la famille,
05:04 parce que c'est l'histoire d'un espion qui vit dans une espèce d'Europe de l'Est fantasmée.
05:12 Et donc, sa mission, c'est qu'il a une semaine pour fabriquer une fausse famille,
05:17 pour pouvoir s'incruster dans un galade fin d'année d'une école prestigieuse.
05:21 Et donc, il va devoir trouver une femme et un enfant très rapidement,
05:25 et donc il va réussir à trouver des gens qui ont besoin aussi d'avoir une fausse famille.
05:30 Sauf que chaque personne est différente, c'est-à-dire que lui c'est un espion, mais personne sait que c'est un espion.
05:35 Il va trouver quelqu'un qui est prêt à faire un mariage blanc, mais en fait cette femme, c'est une tueuse à gages, personne le sait.
05:41 Et il va adopter une petite fille, et en fait la petite fille sort d'un labo expérimental,
05:45 et elle est télépathe, et personne le sait. Et donc ils ont tous des secrets, et à chaque fois ça se récupère.
05:49 - C'est très sympa à lire, parce que franchement... Alors c'est un des rares que j'ai réussi à lire.
05:53 Non, non, c'est vraiment une fois que vous êtes dedans, vous lâchez pas, puis j'aime bien le dessin en plus.
05:57 - Ouais, le dessin est très beau. Donc Thomas, vous nous recommandez quoi en manga ?
06:03 Donc il y a Spy Family... - Il y a Oshinoko, qui est le futur Spy Family.
06:07 Dans les grands classiques aussi, il y a Fullmetal Alchemist, qui est un des plus grands mangas de sa génération,
06:12 avec une autrice qui a fait Silver Spawn... - Et pourquoi vous dites que c'est un des plus grands mangas de sa génération ?
06:19 - Dans le style shonen neketsu, qui vise vraiment le public adolescent.
06:23 Pour moi c'est l'une des plus belles histoires. C'est dramatique... - Et c'est le scénario !
06:27 - Le scénario, le dessin, tout est hyper original. C'est une autrice, donc c'est bien aussi,
06:33 parce qu'on a toujours tendance à penser que c'est pour un public de garçons, qui est écrit par des auteurs pour les garçons,
06:38 mais en fait pas du tout. - Mais il y a beaucoup d'autrices ?
06:40 - Oui, oui, oui. Alors en fait, ce qu'il faut savoir, c'est qu'au Japon, il y a beaucoup d'autrices qui justement
06:46 cachent le fait qu'elles sont des femmes. - Pourquoi ?
06:50 - Alors soit parce qu'elles dessinent des mangas pour les garçons et qu'elles n'en ont pas envie,
06:56 soit parce qu'il y a aussi un côté un peu pudique où elles n'ont pas envie de décevoir les gens.
07:02 Elles ont peur d'être jugées sur le fait que ce sont des femmes.
07:06 Après il y a aussi des femmes qui disent "moi j'écris et je dessine des mangas pour les garçons",
07:11 mais beaucoup de femmes mangakas cachent leur statut de femmes pour ne pas être embêtées, tout simplement.
07:16 Mais oui, on estime qu'il y a plus de 50% des dessinateurs de mangas qui sont des femmes.
07:21 - Donc l'édition Kurokawa, c'est votre maison d'édition, combien de titres vous avez ?
07:26 Combien vous publiez par an ? - Alors on publie en moyenne une quinzaine de séries,
07:32 ce qui fait entre 100 et 120 tomes par an. - Ah oui, c'est pas mal.
07:37 - Et on est un des plus petits éditeurs. - Ah, en France ?
07:40 - Oui, en termes de volume, je parlais d'entre 30. - Et ça arrive dans 30 ?
07:44 - Ah bah oui, justement, c'est parce qu'on sort peu de mangas mais qu'on les vend tous que ça marche.
07:49 C'est-à-dire qu'on a une vente moyenne au titre qui est très élevée.
07:52 - Et comment vous achetez ces livres que vous publiez ? Il doit y avoir une concurrence assez importante.
07:59 - Alors il y a une grosse concurrence, c'est une négociation qu'on fait avec les maisons d'édition japonaises.
08:04 Moi j'ai la chance d'être dans le métier depuis bientôt 20 ans,
08:09 donc j'ai réussi à nouer des relations privilégiées avec certaines maisons d'édition.
08:14 Ce qui est amusant, c'est que ça fonctionne encore pas mal à l'ancienne, le business du manga.
08:20 Donc ça se fait beaucoup à la confiance, ça se fait beaucoup au relationnel.
08:24 Il suffit que j'aille boire un coup avec la bonne personne qui va me dire
08:27 "Ah tiens, dans trois mois il y a ce truc-là qui sort, surveille,
08:30 et du coup je vais pouvoir acheter un bouquin que personne connaît avant qu'il explose."
08:34 - Vous parlez japonais ? - Oui.
08:36 C'est de moins en moins indispensable parce qu'il y a une globalisation,
08:39 mais à l'époque où je démarre il y a 20 ans, c'était d'ailleurs assez surprenant.
08:44 Il y avait déjà une quinzaine d'éditeurs de manga à l'époque, et on n'était que deux à parler japonais.
08:48 - Et comment ils sont traduits ? C'est vous qui les traduisez ?
08:53 - Non, non, non. - Pas vous personnellement, mais c'est traduit en France ?
08:57 - Oui, c'est traduit en France. D'ailleurs c'est amusant parce que depuis deux ans,
09:01 dans le monde de l'édition, le japonais est devenu la deuxième langue la plus traduite en France,
09:07 après l'anglais. - De par les mangas ?
09:09 - De par la volumétrie du manga, le japonais est la deuxième langue traduite
09:14 dans le monde de l'édition en France.
09:16 - Alors, Thomas, des recommandations encore ?
09:19 - J'ai deux ou trois questions à te poser. - Allez-y.
09:22 - Comment t'arrives, ou vous arrivez à sélectionner les différents titres ?
09:26 - Vous tutoyez, vous connaissez. - Oui, vous connaissez.
09:28 - Comment t'arrives à sélectionner des titres ? Comment t'arrives à trouver autant de têtes ?
09:32 - Par exemple, Spike Family ? - Ah, c'est le flair de l'éditeur.
09:35 C'est difficile à dire, c'est comme si vous me demandiez un coin à champignons.
09:40 C'est l'instinct, il faut aimer ça, évidemment.
09:43 Et puis il faut aussi, c'est comme un agent de star ou quoi, il faut sentir quelque chose.
09:47 - C'est un travail d'éditeur. - C'est-à-dire qu'on le lit et puis on se dit
09:49 "Ah, ça, je pense que ça peut fonctionner, ça c'est le bon moment."
09:53 On se plante beaucoup, je vous rassure.
09:55 Mais c'est à l'instinct, c'est à l'envie, c'est aussi à ce qu'on ressent.
10:00 Et puis c'est un métier de chasseur de tendance.
10:03 Donc le plus difficile, je dirais, c'est de réussir à faire le tri entre ce qui marche au Japon...
10:08 - Oui, c'est ça. - Parce qu'il y a des choses qui marchent en France
10:11 et qui n'ont pas marché au Japon et vice-versa.
10:13 Nous, ça a été un crève-cœur pour nous.
10:15 On a eu des séries qui ont cartonné en France et au Japon, c'est des échecs, donc ils les coupent.
10:19 On leur dit "Non, non, on en voudrait encore."
10:21 Et puis "Non, non, au Japon, ça marche pas, on arrête."
10:23 Et puis au contraire, d'avoir des best-sellers qu'on paye une fortune au Japon
10:27 et arriver en France, ça fait pchit.
10:29 - Et votre plus gros succès, ça a été quoi ?
10:31 Enfin celui dont vous êtes le plus content ?
10:33 - Oh là là, alors il n'est pas sur la table, mais j'ai la chance et l'honneur
10:38 d'être l'éditeur officiel des mangas Pokémon.
10:40 Donc ça fonctionne bien, parce que c'est une très belle porte d'entrée
10:43 pour les primolecteurs, les enfants.
10:46 Mais sinon, voilà, vous avez le trio de têtes sur la table.
10:49 Spy Family, One Punch Man et Full Metal Alchemist
10:52 qui ont chacun vendu plus de 4 millions d'exemplaires en France.
10:55 - 4 millions d'exemplaires ?
10:57 - Entre 4 et 5.
10:58 - Qui ont du succès au Japon aussi ?
11:00 - Oui, c'est tous des best-sellers.
11:01 Ils ont été adaptés en film, en comédie musicale, en dessin animé.
11:07 - Combien ça coûte un manga ?
11:09 - Alors ça dépend du format.
11:10 Le petit format que vous avez là, en moyenne, c'est 7 euros.
11:13 - 7 euros, 4 millions d'exemplaires.
11:15 Je n'imaginais pas que ça faisait tel chiffre.
11:19 - C'est des grosses ventes.
11:20 Je n'ai pas les derniers chiffres, mais il me semble qu'une BD sur deux,
11:22 aujourd'hui, c'est un manga vendu en France.
11:24 - En fait, ça a remplacé la BD des gamins.
11:25 Parce que les BD, maintenant, c'est très cher.
11:27 Donc la moyenne d'âge est quand même plus élevée.
11:29 Et c'est un peu ce qui a remplacé la BD.
11:31 C'est-à-dire, à 7 euros, c'est...
11:33 - Moi, c'est une vision que je n'avais pas quand j'étais enfant
11:36 et que j'étais un gros consommateur de BD.
11:38 Mais je vois aujourd'hui, quand on est en contact avec les lecteurs,
11:41 les enfants font très attention à ça.
11:43 Ils disent "Pour tant d'argent, j'attends pas".
11:45 - C'est clair.
11:46 - Ils rationalisent énormément.
11:47 - Les adultes aussi, Gérard, vous nous aviez dit ça.
11:49 - Oui.
11:50 - Allez, on se retrouve dans un petit instant.
11:52 On continue à parler BD, manga, avec vous sur Sud Radio.
11:55 Sud Radio, les coups de cœur des libraires.
11:59 Sud Radio, le coup de cœur des libraires.
12:02 Valérie Expert, Gérard Collard.
12:04 - Et nous sommes aujourd'hui en compagnie de Thomas,
12:08 le vendeur, le spécialiste vendeur, c'est pas chic,
12:11 le spécialiste BD, manga de la Griffe Noire.
12:15 Gérard Collard est là, bien évidemment,
12:17 le patron de la Griffe Noire à Saint-Maur.
12:19 Et puis un invité aujourd'hui, Grégoire Hélot,
12:21 le directeur général des éditions Kurokawa,
12:24 l'un des leaders de l'édition de manga en France.
12:27 On a fait un petit tour du marché du manga.
12:30 Thomas, vous vouliez nous présenter quelques ouvrages,
12:33 nous conseiller quelques livres.
12:35 - Oui, parce que depuis le mois de janvier,
12:37 on a eu quand même plein de beaux titres.
12:39 J'essaie de mettre les plus belles sélections en avant.
12:42 Mon premier gros coup de cœur, c'est de Steve Cusor,
12:45 Le combat Henri Fleming.
12:47 On est au début de la guerre de sécession.
12:50 On a un jeune fermier qui rêve d'aventure,
12:54 qui rêve de sortir de sa ferme
12:56 et qui va s'engager du côté des unionistes.
12:59 Et ce que j'aime bien dans cette bande dessinée,
13:01 c'est que c'est vraiment, on est un peu dans le soldat Ryan.
13:04 On va avoir une fine séparation entre un héros et un lâche.
13:08 - C'est beau, les images, c'est très de la couleur.
13:11 - J'adore le côté un peu monochrome,
13:13 où il a choisi des couleurs à chaque fois,
13:15 je pense pour essayer de...
13:18 - De transmettre une atmosphère.
13:20 - C'est ça, et pour pas qu'on ait le côté,
13:22 on voit les unionistes, on voit les sécessionnistes.
13:26 - C'est magnifique.
13:27 Ça rappelle les photos de l'époque, en plus.
13:29 - Oui, c'est un peu les chrome moves.
13:31 - C'est la première guerre qui a été couverte avec de la photo.
13:34 - Très beau.
13:35 - J'ai vraiment adoré ce titre.
13:37 - Steve Guzor, le combat d'Henry Fleming,
13:40 d'après Stephen Crane, et c'est aux éditions Air Libre.
13:44 Autre coup de cœur.
13:46 - Je sais que Gérard vous en avez déjà parlé,
13:48 mais je voulais absolument en parler.
13:50 J'ai découvert ce personnage grâce à la bande dessinée,
13:53 Oum Kalsoum.
13:54 Je fais partie des gens qui ignoraient
13:56 qui était cette grande chanteuse.
13:58 J'étais impressionné de voir l'aura.
14:01 C'est ce que je dis souvent, du Maroc au Pakistan,
14:04 elle est connue.
14:05 - C'est un monument.
14:06 - La découverte de ce personnage,
14:08 de son concert et de l'arme politique que ça a été.
14:12 Parce que Nassers en est vraiment servi
14:14 pour faire de la politique extérieure.
14:16 Je me suis pas mal retrouvé dans cette BD
14:18 à la place de Cocatrix,
14:20 où tout le monde disait
14:22 qu'il faut absolument que tu la fasses faire un concert.
14:26 Et qui disait, mais qui est cette personne ?
14:28 Elle a des exigences de fou.
14:30 Et en fait, super découverte.
14:32 - C'est la fameuse histoire où ils lui disent,
14:35 ils demandent à Oum Kalsoum,
14:37 vous allez chanter combien de chansons ?
14:39 Elle lui dit 3.
14:40 Et là, il se dit, il faut que je tienne 1h30 sur 3.
14:42 Ça va pas être possible.
14:43 Et en fait, chaque chanson tenait 1h, 1h15.
14:46 - 1h facilement.
14:47 - Et ce qui est extraordinaire, c'est les...
14:49 - Il y a des photos.
14:50 - Et alors, c'est deux personnes d'un certain âge
14:52 qui ont fait...
14:53 C'est absolument extraordinaire.
14:54 - La Gardette et Boudjelal.
14:56 - J'ai été assez fasciné par les auteurs.
14:58 - Martine Lagardette et Farid Boudjelal.
15:02 Et c'est chez Oxymor, vous disiez, parmi les anecdotes.
15:05 - Moi, ce que j'adorais, c'est l'anecdote avec Claude François.
15:07 Il y a Cocatrix qui lui a parlé du concert.
15:09 Il dit, je t'inviterais.
15:10 Et là, Claude François,
15:11 qui est quand même Claude François,
15:12 il dit, non, non,
15:13 tu ne m'invites pas au concert d'Oum Kalsoum,
15:14 je paye ma place.
15:15 C'est une légende.
15:17 Je tiens à payer ma place.
15:19 Et je trouve que c'est des anecdotes folles.
15:21 - C'est très beau.
15:22 Le graphisme est magnifique.
15:24 - C'est super.
15:25 - Et puis, ça fait oeuvre.
15:27 Parce que c'est vraiment,
15:28 même dans les nouvelles générations,
15:30 de gens dont les parents étaient issus d'immigration,
15:32 ils ne connaissent pas Oum Kalsoum.
15:34 Donc là, ça fait redécouvrir.
15:35 Et puis aux autres.
15:36 C'est vraiment une magnifique chose.
15:37 - Grégor Hélot, vous lisez des BD, encore ?
15:39 - Bien sûr.
15:40 Moi, je viens de la BD.
15:41 Quand j'étais enfant,
15:43 je dévorais...
15:45 - C'était qui vos héros ?
15:46 - Gottlieb.
15:47 - Oui, Gottlieb.
15:48 - Gottlieb, Franquin.
15:50 J'aimais bien aussi Alix.
15:52 - Oui, Alix, c'est super.
15:54 - J'étais très aventure.
15:57 Et ensuite, j'ai découvert les comics américains.
16:01 Donc, les super-héros et les mangas.
16:04 Ma génération, on est la première génération.
16:07 J'ai 49 ans cette année.
16:09 Et nous, on est ce qu'on appelle la génération Goldorak.
16:11 - Oui, c'est ça.
16:12 C'est arrivé avec ces dessins animés.
16:15 - Tout à fait.
16:16 - Ces dessins animés-là.
16:17 - Oui, en fait, c'est pour ça aussi,
16:19 quand vous m'avez demandé tout à l'heure
16:21 le succès des mangas,
16:22 c'est aussi pour ça, je pense,
16:23 qu'aujourd'hui, le manga fonctionne autant.
16:25 On est plusieurs générations à en lire.
16:27 C'est-à-dire que quand moi, je suis enfant,
16:29 le dessin animé japonais, c'est l'ennemi à abattre.
16:32 C'est le nouveau rock'n'roll, en fait.
16:33 - Vous disiez, Ségolène Royal avait voulu interdire ces dessins animés.
16:36 - Exactement.
16:37 - C'était dans le club de Rotay, je crois.
16:39 - Oui, tout à fait.
16:40 Mais tout comme les religieux voulaient interdire le rock dans les années 50,
16:43 tout comme ils voulaient interdire le jazz dans les années 30.
16:45 - Vous lui reprochez quoi ? D'être violent ?
16:47 - Oui, on reprochait...
16:48 J'aime bien citer ce papier de Paris Match
16:52 qui, dès 79, défend Goldorak,
16:54 en disant "mais moi, on m'a dit que c'était hyper violent".
16:57 Le journaliste explique "moi, on m'a dit que c'était hyper violent,
16:59 j'ai regardé, je trouvais ça moins violent qu'un western".
17:01 Et on emmène les enfants voir des Indiens se faire massacrer au cinéma.
17:03 Et effectivement, les dessins animés japonais,
17:06 il y avait de la bagarre, il y avait du sang,
17:08 mais il y avait autant...
17:09 C'était, je dirais qu'un dessin animé japonais,
17:11 à l'époque, c'était aussi violent qu'un conte de Grimm,
17:15 avant que Walt Disney les rende...
17:17 - Oui, les rende un peu plus...
17:18 - Exactement.
17:19 - Le public a jamais été mature aussi,
17:21 même les éditeurs.
17:22 C'est marrant de voir qu'autant...
17:24 Dire que Dragon Ball, ça a perverti la jeunesse,
17:27 c'est complètement stupide,
17:28 mais autant aussi même du côté du Club Dorothée
17:31 qui éditait Okuto No Ken pour les enfants,
17:33 je ne suis pas sûr qu'ils étaient hyper adaptés.
17:34 C'est marrant de voir qu'on pensait vraiment
17:36 qu'on en adaptait ça,
17:37 le dessin animé c'est fait pour les enfants,
17:38 alors que dans la culture japonaise,
17:40 le manga ou le dessin animé n'est pas fait pour les enfants.
17:43 - Est-ce qu'il y a des mangas grand format ?
17:45 - Oui, il y a des mangas grand format.
17:46 - Ça existe.
17:47 - Ça existe.
17:48 - Pour le coup, c'est ça qui est amusant,
17:50 c'est que les mangas grand format,
17:51 c'est assez rare au Japon.
17:53 Il faut vraiment que ce soit un auteur exceptionnel,
17:56 parce que le manga justement est en petit format
17:58 pour pouvoir être transporté,
17:59 pour pouvoir être...
18:00 - Pas cher en plus.
18:01 - Oui, exactement.
18:03 Et c'est les éditeurs français qui,
18:05 quand ils voient un manga, on va dire,
18:08 dont le graphisme est plus épuré,
18:10 la mise en page plus sage,
18:11 vont se dire, ça vaut le coup de l'adapter en grand format.
18:14 - Donc celui-ci, "Fleur de pierre",
18:17 "Izayi Sakaguchi",
18:21 chez Revival,
18:23 et donc là c'est un album.
18:24 - C'est vrai.
18:25 - Effectivement, on voit des images
18:26 qui sont plus proches de la BD que du manga.
18:29 - Oui, c'est-à-dire, c'est ce que je vous disais tout à l'heure,
18:31 le manga tel qu'on le connaît,
18:32 avec des grands yeux, des bagarres,
18:34 des cases qui volent dans tous les sens,
18:36 c'est les mangas pour les adolescents.
18:38 Le manga, c'est une industrie qui est très sectorisée.
18:42 C'est les mangas pour les enfants, pour les ados, pour les adultes,
18:44 pour les hommes, pour les femmes,
18:45 pour les femmes mariées, pour les femmes au foyer, etc.
18:48 Pour les trentenaires, quarentenaires, cinquentaires.
18:50 Et du coup, plus vous avancez en âge,
18:52 plus les mangas vont être sages dans leur narration.
18:54 Vous avez des mangas sur l'hôtellerie,
18:56 vous avez des mangas sur l'économie,
18:57 vous avez des mangas sur la cuisine,
18:58 sur comment mieux jouer au golf, etc.
19:00 Nous, chez Kurokawa, on a publié un manga
19:02 qui s'appelle "Anus beauté",
19:03 c'est un manga pour soigner ses hémorroïdes.
19:05 - Oui, je me souviens de ce titre.
19:07 - Qui a été préfacé par votre collègue Marina Cariabankos, d'ailleurs.
19:10 - Ça a eu du succès ?
19:11 - Moyen.
19:12 Un très gros succès d'estime.
19:14 - C'est une niche, on va dire.
19:17 - Le manga est pratique au Japon.
19:19 - Je ne savais pas qu'il y avait autant de secteurs,
19:22 que c'était aussi diversifié.
19:24 Thomas, d'autres conseils ?
19:26 - On parlait de bande dessinée américaine,
19:28 "The S.O.R.E.W. Good",
19:30 je vais essayer de le dire en anglais,
19:31 mais je suis très mauvais.
19:32 "The Center of the Earth",
19:34 c'est vraiment la grande étoile montante du roman graphique.
19:38 Comme quoi, aux Etats-Unis, il n'y a pas que du super-héros,
19:40 il y a vraiment du très beau roman graphique,
19:42 c'est la nouvelle Pénélope Bagieu.
19:44 En fait, elle est née sur les réseaux sociaux,
19:47 elle a fait du Kickstarter, c'est comme ça qu'elle s'est fait connaître.
19:49 - C'est quoi du Kickstarter ?
19:51 - C'est des campagnes de participation.
19:53 - On est vieux, nous.
19:55 - C'est des campagnes sur Internet,
19:57 où les gens peuvent financer, justement,
19:59 pour qu'elle puisse sortir sa bande dessinée.
20:01 Et justement, toute cette BD,
20:03 c'est sur la création de cette bande dessinée,
20:05 sur sa dépression.
20:06 En plus, ce que j'aime bien avec cette bande dessinée,
20:08 c'est que souvent, quand on va parler de dépression,
20:10 on a l'impression qu'on va se suicider à la fin.
20:12 Mais non, pas du tout.
20:13 Il y a plein de beaux messages.
20:15 Et on voit aussi que même maintenant, aux Etats-Unis,
20:17 en Angleterre, il y a plein de nouvelles influences.
20:19 Je trouve qu'il y a pas mal de bonnes influences.
20:21 Manga...
20:22 - Oui, d'ailleurs, il y a une similarité quand même
20:24 dans les personnages.
20:26 C'est le dessin qui est quand même proche du manga.
20:28 - Le monde entier a consommé du dessin animé japonais,
20:31 l'a digéré et, devenu adulte,
20:33 crée des choses avec les inspirations de sa jeunesse.
20:36 - Oui.
20:37 Donc ça, c'est la nouvelle génération.
20:40 - Voilà.
20:41 - Zoé Sorogood, et le titre,
20:43 "It's Lonely at the Center of the Earth".
20:47 Et pourquoi ils ne traduisent pas en français le titre ?
20:49 Oui, c'est comme ça.
20:50 - Parce que je pense que...
20:51 Enfin, je vais demander aux éditeurs,
20:52 mais je pense que le titre en anglais fait mieux.
20:54 J'aurais beaucoup de mal à le traduire en français.
20:56 On est tous seuls au centre du monde.
20:58 Je pense que le passage au français n'était pas qualitatif.
21:02 - D'accord.
21:03 Simplement le meilleur roman graphique de l'année.
21:05 Donc, on vous le conseille.
21:06 Enfin, Thomas, vous le conseille.
21:07 "Jour de sable", c'est quoi ?
21:09 - Alors, voilà.
21:10 - Ça, c'est génial.
21:11 - Je ne voulais pas parler que de nouveautés.
21:13 - C'est fabuleux.
21:14 - C'est dans mes petits chouchous dans la boutique.
21:16 Ça, c'est des piles que je garderai toujours.
21:18 On est encore aux États-Unis.
21:20 C'est pendant la Grande Dépression.
21:21 - C'est Steinbeck.
21:22 - Voilà, c'est "Les Raisins de la Colère".
21:24 On va voir un photographe qui est envoyé pour prendre toute la période du Grand Dust.
21:30 Le photographe a vraiment existé.
21:31 On va retrouver ces clichés à l'intérieur.
21:33 C'est hyper poétique.
21:35 C'est aussi une partie de l'histoire des États-Unis qui est hyper intéressante.
21:38 - Qui était passée à la trappe, d'ailleurs.
21:40 - À part Steinbeck, souvent, les gens n'ont pas beaucoup de références sur cette période.
21:44 Et voilà, on voit la misère.
21:47 - C'est magnifique.
21:48 - Avec un très beau dessin.
21:50 - Franchement, tous les dialogues, le scénario, la façon dont c'est fait,
21:53 c'est un chef d'oeuvre.
21:55 - Ça fait partie des valeurs sûres de "La Griffe Noire".
21:57 - Exactement.
21:58 Il y a des titres comme ça qu'il faut toujours regarder.
22:00 - Et puis un petit dernier.
22:02 - Là, on est aux éditions "Métamorphose".
22:04 Ça, c'est pour les enfants.
22:05 "Le Chant des Grenouilles".
22:07 On est dans une BD qui m'a beaucoup fait penser à Disney.
22:09 On a une petite famille d'animaux qui essaye de survivre dans la forêt.
22:12 Et on va voir plein de petites choses intéressantes.
22:14 Il va y avoir plein de petites cases sur...
22:16 - Sur les grenouilles ?
22:17 - Sur les grenouilles, sur la vie des araignées, sur les recettes de grand-mère.
22:22 J'ai beaucoup aimé. C'est très poétique.
22:24 - C'est "Maya l'Abeille".
22:25 - C'est "Maya l'Abeille", voilà.
22:26 - C'est un peu ça, oui.
22:27 "Maya l'Abeille", c'était un manga ?
22:29 - C'était un dessin animé japonais.
22:30 - Un dessin animé, voilà.
22:31 - Un dessin animé japonais, oui.
22:32 - Il y a 40 ans.
22:33 - Ça a commencé quand ?
22:34 Quand est-ce qu'ils se sont mis au dessin animé ?
22:35 - "Rebell Dora" est arrivé en France en 1978.
22:37 - Mais avant, il y a eu...
22:38 Moi, je me souviens de "Minifée".
22:39 Je sais pas si ça vous dit quelque chose.
22:40 - "Minifée", c'est un peu après.
23:04 - "Minifée", c'est un peu après.
23:25 - C'est un peu après.
23:48 - C'est un peu après.
24:17 - C'est un peu après.
24:18 - C'est un peu après.
24:19 - C'est un peu après.
24:20 - C'est un peu après.
24:21 - C'est un peu après.
24:22 - C'est un peu après.
24:23 - C'est un peu après.
24:24 - C'est un peu après.
24:25 - C'est un peu après.
24:26 - C'est un peu après.
24:27 - C'est un peu après.
24:28 - C'est un peu après.
24:29 - C'est un peu après.
24:30 - C'est un peu après.
24:31 - C'est un peu après.
24:32 - C'est un peu après.
24:33 - C'est un peu après.
24:34 - C'est un peu après.
24:35 - C'est un peu après.
24:36 - C'est un peu après.
24:37 - C'est un peu après.
24:38 - C'est un peu après.
24:39 - Le monde entier s'est mobilisé autour de ça.
24:42 - Il a rendu hommage.
24:43 - On n'avait pas vu ça depuis Michael Jackson.
24:45 - C'est vrai.
24:46 - Je pense que ça a même été peut-être plus fort que Michael Jackson, parce qu'aujourd'hui
24:49 les réseaux sociaux sont encore plus...
24:51 Et on a vu partout des rassemblements en Amérique du Sud, en France.
24:55 C'était vraiment...
24:56 - Thomas ?
24:57 - Si je devais en citer un dans l'histoire du manga, dans les premiers mangas, je reste
25:01 sur Ashita Nojo.
25:02 - Oui.
25:03 - Pour moi, il a posé toutes les références du style Neketsu.
25:06 On ne se rend pas compte.
25:07 - Tu es pointu, toi.
25:08 - Ça mérite une belle liste.
25:09 - Ceci dit, nous, on n'est pas de la même génération, de très peu.
25:12 - Il ne le faut plus, je vous remercie.
25:15 - Non, mais il ne faut pas que les gens aient peur.
25:18 Le manga, c'est lisible.
25:19 - Absolument.
25:20 - On peut y retrouver...
25:21 - Spy Family, ça me tente assez.
25:22 - Moi, je me souviens du manga sur Marie-Antoinette, qui était...
25:25 J'ai adoré.
25:26 Donc, c'est lisible.
25:27 - En tout cas, c'est un vrai phénomène.
25:29 Moi, je découvre en tout cas les chiffres de vente.
25:32 Et à combien il s'est vendu, Dragon Ball Z, à votre avis ?
25:35 - Dragon Ball, je pense qu'on est à...
25:37 J'ai plus les chiffres en tête, mais il me semble que c'est plus de...
25:41 On est à 150 millions d'exemplaires dans le monde, un truc comme ça.
25:45 En fait, c'est le manga dont personne ne parlait parce que ça permettait de dire qu'Astérix
25:49 était la BD la plus vendue dans l'Onde.
25:51 Mais Dragon Ball est très, très au-dessus.
25:52 - Très au-dessus, très loin au-dessus.
25:53 Merci à tous les deux.
25:55 Merci, Gérard, d'avoir été spectateur de cette émission.
25:59 Engagé, vous retrouvez évidemment le podcast, l'émission.
26:02 A revoir pour relever les noms de ces mangas si vous ne les avez pas retenus.
26:07 Merci à vous.
26:08 On se retrouve la semaine prochaine.
26:09 Sud Radio, les coups de cœur des libraires.