• il y a 9 mois
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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, il revient sur l'enjeu des élections européennes pour la démocratie.

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Transcription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro, bonjour Vincent Tremolet de Villers.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06 Bonjour Vincent.
00:07 Vincent, les élections européennes c'est dans moins de trois mois, toute l'Europe se prépare à un raz-de-marée populiste.
00:12 Les sondages montrent une réelle dynamique de cette partie du spectre politique.
00:16 Est-ce que le résultat est déjà écrit Vincent ?
00:18 N'oubliez jamais Dimitri, l'avertissement du grand politologue François Hollande,
00:23 en matière électorale rien ne se passe jamais comme prévu.
00:26 On va donc rester prudent sur le résultat final, même si tout indique que ce scrutin sera celui des moissons de la colère,
00:34 pour reprendre le titre de l'excellent livre du journaliste Charles Sapin sur les nationalismes européens.
00:39 Colère contre les partis traditionnels accusés d'impuissance,
00:42 colère contre une technocratie qui décourage l'initiative, entrave les libertés,
00:47 impose par tous les moyens sa nouvelle morale et moralise ses nouveaux impôts,
00:51 colère existentielle des classes moyennes qui payent l'addition de la pression migratoire,
00:55 du déclin économique, de la dépossession culturelle et de l'écologisme fanatique.
00:59 Donc oui, il est très probable que l'on assiste à une poussée populiste le 9 juin,
01:03 mais il est impossible aujourd'hui d'en mesurer l'ampleur.
01:06 Est-ce qu'elle sera assez forte selon vous, cette poussée populiste, pour bouleverser les institutions européennes elles-mêmes ?
01:12 C'est ce que tout le monde dit, ceux qui le souhaitent et ceux qui le craignent,
01:15 mais on peut sérieusement en douter.
01:17 Aujourd'hui la droite que l'on appelle populiste compte 140 députés divisés en trois groupes.
01:22 Le premier, les conservateurs et réformistes européens, le groupe ECR compte 68 élus,
01:25 ils sont venus principalement du PiS polonais et du parti de Djordje Méloni.
01:29 Le second groupe, identité et démocratie plus radicales, comprend le RN et l'AFD, ils sont une soixantaine.
01:34 Enfin, un groupe de non-inscrits comprend les 13 membres du FIDES,
01:38 ce parti hongrois qui a quitté le PPE, le Parti Populaire Européen,
01:41 et avec qui personne ne veut s'allier.
01:44 Alors les proportions peuvent augmenter même très fortement,
01:47 mais ces partis ont des trajectoires nationales propres et des convictions différentes
01:51 sur des sujets de premier ordre, comme la guerre en Ukraine ou le rapport à l'Union Européenne.
01:55 Le bon score des nationalistes peut couvrir temporairement ces divisions,
01:59 mais à la fin, il n'y aura pas un bloc suffisamment uni et puissant pour s'imposer.
02:05 C'est le paradoxe que souligne Charles Sapin à la fin de son ouvrage,
02:08 si les nationalistes remportent le scrutin, c'est la droite traditionnelle qui pourrait en récolter les fruits.
02:14 Et c'est sur cette idée que s'appuie Thierry Breton, qui ce matin dans le Figaro,
02:18 explique qu'il n'est pas du tout évident qu'Ursula von der Leyen soit reconduite à la tête de la Commission
02:23 et que les jeux sont très ouverts.
02:25 Si l'on parle de Thierry Breton, on comprend que le jeu s'ouvre jusqu'à Thierry Breton.
02:29 - Donc vous êtes en train de dire, Vincent, qu'il ne faut pas s'attendre à un grand renversement le 9 juin.
02:33 - Je rappelle simplement qu'il faut prendre un peu de distance avec les exagérations
02:37 qui nous promettent tremblement de terre et cataclysme.
02:40 L'hémicycle sera simplement plus à droite que la dernière fois.
02:43 Vous savez, comme le dit Arnaud Dangean, l'un de nos députés unanimement respecté,
02:47 le Parlement de Bruxelles, c'est un peu la deuxième division,
02:51 c'est-à-dire que c'est âpre, ingrat et jamais retransmis à la télévision.
02:55 Le quotidien d'un député, c'est négociation et coalition.
02:59 Rappelons aussi que si le Parlement participe à la politique européenne,
03:02 il n'est jamais le décideur unique, l'acteur décisif, ça reste le Conseil et les États membres qui le composent.
03:08 Donc, au lendemain de l'élection, Bruxelles sera toujours Bruxelles.
03:12 Mais cela ne veut pas dire qu'il faudra tout continuer comme si de rien n'était.
03:15 Si l'Union européenne, comme à son habitude, ne change rien en se disant
03:19 "jusqu'ici tout va bien", cela finira très mal si, par exemple,
03:23 après le 9 juin, Bruxelles persiste sur son intenable pacte vert
03:27 et son irresponsable politique migratoire.
03:30 La conséquence, dans un avenir proche, peut être l'accession au pouvoir
03:34 dans un ou plusieurs pays des 27 d'un parti nationaliste qui pourra tout bloquer en Europe.
03:39 C'est même ce qui arrivera inévitablement si l'on reste sourd
03:43 au dernier avertissement démocratique des peuples européens.
03:45 L'éditoire politique sur Europe 1, merci, Vincent Trémolet de Villers.

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