• il y a 9 mois
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Matthias Gurtler, directeur de la rédaction du magazine Gala.

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Transcription
00:00 - Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 de 9h30 à 11h avec Thomas Hill et votre invité ce matin Thomas.
00:06 - Oui je reçois ce matin Mathias Gürtler, le directeur de la rédaction du magazine Gala.
00:10 Et alors depuis ce matin vos lecteurs peuvent retrouver en kiosque un tout nouveau Gala avec en une "Millenn Farmer".
00:17 Vous avez eu l'intelligence en plus de faire deux unes différentes, donc tous les fans achèteront les deux.
00:22 Avec un format un peu plus grand et c'est un peu plus lourd aussi non ?
00:25 - Il y a beaucoup de pages, il y a 180 pages. C'est "Millenn Farmer", effectivement on cherchait une star.
00:32 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, qui est la star dit "Millenn Farmer", je pense qu'il n'y en a pas beaucoup comme elle
00:37 qui remplissent le Stade de France en demi-journée, voire moins même.
00:40 Mais surtout elle a accepté d'être notre marraine finalement de notre nouvelle aventure.
00:45 Une nouvelle aventure qui débute parce qu'on a changé de propriétaire, Gala est désormais dans le giron du Figaro, du groupe Figaro.
00:51 On a aussi déménagé, on n'est pas très loin de chez vous, dans le 15ème, pas très loin.
00:55 Et donc on voulait donner une nouvelle impulsion à ce Gala, faire Gala en mieux.
01:00 Dans un Gala encore plus "premium" comme on dit dans le jargon.
01:04 - Vous voulez monter en gamme, c'est ce que vous expliquez dans votre éditorial.
01:07 - Oui, on était déjà un magazine avec notamment aucune photo volée, des annonceurs les plus chics, etc.
01:14 Mais on voulait surtout avoir un bel objet de presse, quitte à continuer à faire de la presse écrite.
01:20 Et c'est aussi l'ambition du Figaro qui, avec 500 journalistes dans le groupe, sait faire des magazines et des quotidiens, croit à la presse écrite.
01:29 Et on voulait faire un bel objet de presse.
01:31 Et c'est un bel objet de presse, c'est je pense, avec ce type de nouveau format, nouveau Gala, plus de photos.
01:37 Parce que quand on nous achète et qu'on nous lit, notre ambition, on rigolait sur les coiffeurs et les salles d'attente de médecins.
01:45 Mais c'est vrai qu'on est beaucoup lu dans ces lieux de... Ce sont nos bibliothèques aussi.
01:50 - Il faut que ce soit un objet qui reste.
01:51 - Oui, on aimerait qu'il reste le plus longtemps possible.
01:53 - Mais ce qui m'étonne, c'est que le prix reste le même. En revanche, vous êtes toujours à 3,40€.
01:56 Comment est-ce que vous faites pour augmenter le nombre de pages, leur taille, sans toucher au prix, alors même que le prix du papier a explosé ces dernières années ?
02:03 - Eh bien, on a beaucoup d'annonceurs qui nous font confiance.
02:06 - Vous avez mis plus de pubs ?
02:07 - Oui, plus de pubs, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a que de la pub. Justement, puisqu'on essaye d'avoir un contrat de lecture qui est homogène.
02:16 C'est-à-dire qu'on ne veut pas faire une page de pub, une page de texte, parce que sinon ça embête tout le monde, à commencer par les annonceurs et les lecteurs, bien sûr.
02:22 Donc non, c'est juste qu'on a des quotas, on sait qu'en fonction d'un certain nombre de pages de pub, il y a donc un certain nombre de pages totales.
02:29 Et voilà pourquoi on a pu monter aussi haut sur ce numéro.
02:33 - Et alors, qu'est-ce que vous avez changé d'autre à l'intérieur de Gala ?
02:35 - Quand je disais beaucoup plus de photos, c'est aussi par exemple proposer un portfolio de 8 pages, tout en images, chaque semaine.
02:44 Là, c'est le chantier de Notre-Dame de Paris, le chantier du siècle. On est vraiment au cœur de cet événement.
02:49 La semaine prochaine, on sera au cœur du Balle de la Rose, qui est le bal le plus chic de Monaco.
02:53 Vous voyez, on est vraiment au cœur des événements.
02:57 Et en images, on démarre aussi avec des grandes photos de la semaine, on a le plus grand format du marché.
03:00 Donc quand on a un grand format, un peu ciné-mascope comme ça, on l'exploite au maximum avec les photos.
03:05 - Mais c'est vrai que quand on regarde ça, on a l'impression de voir un petit peu Paris Match. Est-ce que c'est votre objectif ? Est-ce que c'est votre modèle Paris Match ?
03:13 - Alors, c'est un magazine référence de la presse française, mais on est sur un autre registre, parce qu'on n'est pas sur le même type d'actualité.
03:22 Vous parliez des stars, Jean-Luc parlait des stars et de l'actualité heureuse des stars.
03:26 On est dans ce registre-là. On ne parle pas de guerre, on parle de politique, en revanche, mais les politiques se racontent différemment dans Gala.
03:35 - Vous avez plus accès à la célébrité, quand même, c'est ça ?
03:38 - Oui, on est un magazine sur la vie des célébrités, de la mode et de la beauté. Pour moitié de la mode et de la beauté.
03:43 - Mais vous êtes d'accord si je vous dis que votre concurrence est davantage aujourd'hui Paris Match que Voici ou Public ?
03:48 - Ah oui, ça c'est clair, mais en même temps on a plein de concurrents. Le positionnement de Gala est complètement hybride,
03:53 et ce depuis 30 ans, depuis que ça a été lancé par Axel Gantz il y a 30 ans. On a un positionnement hybride, on a à la fois un magazine féminin,
04:00 donc on a, comme je le disais, pour moitié de la mode et de la beauté, mais aussi un magazine de célébrité.
04:06 Et ce positionnement très hybride avec que des photos produites, et de plus en plus de photos produites spécifiquement pour nous chaque semaine,
04:13 ça, ça n'existe pas.
04:14 - Ça veut dire que vous ne vous autorisez pas à diffuser des photos volées ?
04:17 - Non, il n'y en a pas.
04:18 - Il n'y a pas de paparazzade ?
04:19 - Non, il n'y en a pas.
04:20 - Et alors il y a une plateforme où vous êtes puissant, c'est TikTok, ça c'est assez étonnant, avec plus de 10 millions d'abonnés,
04:26 c'est le troisième compte média mondial sur TikTok. Comment est-ce que vous expliquez votre succès sur cette plateforme,
04:32 bien plus que sur Instagram ou Twitter par exemple ?
04:35 - Alors non, on est aussi très très puissant sur Instagram, en fait dans notre univers de concurrence, on est le leader sur Instagram aussi.
04:40 - Oui, mais là c'est 10 fois plus sur TikTok.
04:42 - Oui, et notre audience elle a doublé quand même en 6 mois sur Instagram, mais en fait c'est les mêmes ressorts, je vous explique pourquoi.
04:46 C'est vrai que Galas a 30 ans, on est sur une cible qui est de lectrices qui ont entre 45 et 65 ans.
04:52 Et la magie de Galas c'est qu'on a réussi avec justement les réseaux sociaux, mais aussi le site internet, à rajeunir considérablement la marque,
04:59 puisqu'il y a plus de 10 millions, 10 millions 400 000 même depuis ce matin, on est le troisième compte média au monde,
05:04 parce qu'on a toute une équipe autour d'Alexandre Marras qui a lancé le compte, Virginie Cellier qui dirige la vidéo,
05:10 il y a 10 personnes tous les jours qui sillonnent le monde et qui produisent en fait des vidéos exclusives dans les coulisses des défilés,
05:17 des avant-premières, des festivals, Cannes notamment on va y aller, on va descendre à 35 à Cannes,
05:22 parce qu'on fait un quotidien aussi pendant le festival de Cannes et beaucoup de vidéos.
05:25 Aujourd'hui Galas est devenu un peu comme une boîte de prod et qui réalise énormément de vidéos,
05:29 notre site internet verra, un nouveau site internet verra le jour au deuxième semestre, il y aura énormément de vidéos.
05:35 Aujourd'hui la vidéo c'est la photo du magazine.
05:38 - Mais ce n'est pas du tout le même public en plus, celui sur les réseaux sociaux, celui du magazine, c'est très complémentaire.
05:43 - C'est ça sur TikTok c'est 18,25, sur Insta c'est 18,35, sur le site ça va être 18,55 et comme je vous le disais sur le magazine c'est un peu plus âgé.
05:52 - Ça veut dire que vous ne vous intéressez pas aux mêmes stars du coup ?
05:54 - Et alors voilà, donc oui on ne s'intéresse pas aux mêmes stars, en fait Galas c'est la marque on va dire ombrelle,
06:01 et chaque média a sa propre grammaire, chaque média a aussi ses propres célébrités.
06:07 Et quand on a plus de 10 millions d'abonnés dans le monde entier sur ce compte TikTok de Galas,
06:12 ça nous permet d'avoir un regard un peu affiné sur qui sont aujourd'hui les stars en 2024.
06:17 - Et ça montre bien aussi une partie de l'évolution de la presse qui migre petit à petit vers le numérique,
06:22 tout en conservant un papier premium pour une forme de public.
06:25 - Et puis notre écran, le magazine, est encore plus depuis ce matin,
06:28 mais c'est vrai que la vidéo, les réseaux sociaux nous permettent de faire en sorte que la marque elle vive.
06:34 Et ne pas être digitalisé quand on est une marque print, c'est se mettre quand même dans une sacrée impasse.
06:39 Donc faire vivre cette marque, la rendre dynamique, c'est aussi continuer à développer cette belle marque qu'est Galas.
06:47 - Restez avec nous Mathias Gürtler pour commenter l'actu des médias dans un instant.

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