• il y a 9 mois
L'espoir qui rime avec l'instant présent, pourvu qu'il soit plein de défis, de rêve, de dépassement de soi pour vivre avec le handicap et contrer la sclérose en plaque.
Sourire à la vie même si elle ne fait pas de cadeaux, pour cet artiste la vie est un cadeau par-delà les frontières, sa musique dicte au monde une harmonie stimulante et inspirante...
Et puis continuer, recommencer, persister quand on pense abandonner, le mental à l'épreuve d'une course de 24h, c'est aussi ça, le sport...








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Transcription
00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder si on parlait.
00:29 Bienvenue à tous, très heureuse de vous recevoir sur un plateau qui baigne dans la lumière de ces hommes
00:34 qui irradient le quotidien, qui vous donnent des défis et des sourires et de l'espoir.
00:39 L'espoir qui rime avec l'instant présent pourvu qu'il soit plein de défis, de rêves, de déplacements de soi
00:46 pour vivre avec le handicap et contrer la sclérose en plaque.
00:49 Sourire à la vie même si elle ne fait pas de cadeau.
00:52 Pour cette artiste, la vie est un cadeau par-delà les frontières.
00:56 Sa musique dicte au monde une harmonie stimulante et inspirante.
00:59 Et puis continuer, recommencer, persister quand on pense abandonner le mental à l'épreuve d'une course de 24h.
01:06 C'est aussi ça le sport.
01:08 Philippe Brincard et Arnaud Menton, bienvenue.
01:11 Bonjour.
01:12 Et oui, vous organisez les 24h de l'ISER à Toulon, les 6 et 7 avril.
01:16 Alors 24h, ce n'est pas 24h sur deux jours, 24h de course autour d'un stade.
01:22 Vous allez tout nous dire sur cette épreuve extrême dont vous êtes déshabitué et je vous félicite déjà d'emblée.
01:28 Après les battements de cœur, le coup de cœur, Arash Sarkeshik, bienvenue.
01:32 Bonjour.
01:33 Un artiste immense, un artiste pluriel.
01:36 Comme on dit, vous sortez un nouvel album, Bazar, avant de vous produire à la Belle Électrique le 5 avril.
01:42 On va tout savoir dans un petit instant et même avoir forcément un extrait ici en plateau.
01:48 "Transformer les vicissitudes en inspiration, contrer le mal par le bien, vivre au présent pour l'avenir."
01:55 On peut dire que ce sont des mots, des belles paroles.
01:58 C'est une réalité, c'est votre réalité, Géraud Payot.
02:00 Bienvenue.
02:01 Bonjour, Lucienne.
02:02 C'est un vrai bonheur de vous rencontrer ici.
02:04 Vous êtes malouin ou vous êtes grenoblois ?
02:06 Je suis à cheval entre les deux, entre la montagne et la mer.
02:10 Mais vous avez vécu pendant 15 ans à Grenoble, vous êtes toujours venu par ici bien sûr.
02:15 Vous y revenez évidemment car les aléas de la vie, comme on dit, vous conduisent jusqu'à nous très régulièrement.
02:21 Cadre dirigeant chez Schneider, vous avez changé de vie en 2004.
02:25 Vous tombez malade, on vous diagnostique une sclérose en plaques.
02:28 C'était le 5 mars 2004.
02:30 Oui.
02:31 Et le 5 mars 2024, regardez où vous étiez.
02:34 Vous étiez dans une eau glacée en Estonie, à Tallinn, et vous êtes quatre fois champion du monde en nage glacé, 20 ans.
02:43 Après, quand on vous a dit que c'était fini le sport ?
02:46 Oui, 20 ans après qu'on me dise ça, mais 20 ans après c'était un autre contexte.
02:50 C'était une autre époque où on pensait que dans ce type de pathologie, le sport n'était pas adapté.
02:55 Mais depuis on a changé complètement, radicalement d'avis.
02:58 Et c'est bon et c'est important dans les mailles d'Iconique de faire du sport.
03:01 C'est vrai que quand on regarde ce parallèle entre un véritable séisme il y a 20 ans,
03:07 entre ce véritable bonheur que vous vivez aujourd'hui, on s'en donne les moyens, on est bien accompagnés.
03:12 Mais la vie nous réserve quand même des belles surprises aussi.
03:15 Des très belles surprises.
03:17 Et quand on arrive à avancer avec les problématiques qu'on a, le champ de possible est absolument incroyable.
03:24 Et on peut faire plein de choses, plein de choses, plaisir, incroyable.
03:28 C'est aussi l'espoir que vous véhiculez avec ces quatre médailles.
03:31 Vous n'avez pas eu la place de les amener, bien évidemment, en plus ça pèse.
03:34 Ça pèse lourd. J'ai failli être en surpoids à l'aéroport.
03:38 Pour ça, je me suis arrêté à quatre.
03:40 Et puis ils auraient pu les garder d'ailleurs.
03:42 Quatre ça suffit, c'est sûr.
03:44 Mais c'est aussi beaucoup d'espoir que vous allez véhiculer ici à toutes ces personnes qui nous regardent
03:50 et qui peut-être aussi souffrent d'une maladie.
03:53 L'eau glacée, c'est un défi.
03:55 Alors déjà pour moi, l'eau glacée, elle est à 23°C.
03:57 Et là, celle-ci, elle est à combien ?
04:00 0°C.
04:02 Ils cassent la glace le matin.
04:04 Vous avez le droit de nager malgré la glace un petit peu dessus ?
04:10 Ils enlèvent la glace, elle est épuisette.
04:12 Ils la cassent, ils l'enlèvent et après on peut partir.
04:15 Et on a cinq secondes pour rentrer dans l'eau, ce que vous montriez tout à l'heure.
04:18 On se met au bord du bassin et hop, dans l'eau sans plonger pour éviter les risques au niveau cérébral.
04:23 Et après, on est prêt à partir.
04:24 Et vous ne pouvez pas habituer votre corps non plus avant ?
04:26 Non.
04:27 Donc, vous passez du chaud au froid.
04:29 On passe du chaud.
04:30 On enlève nos dry-robe, nos ponchos au commandement.
04:35 On se met au bord de l'eau.
04:36 Donc moi, je me mets assis à cause du dysfonctionnement de mes jambes.
04:38 Et puis après, on rentre dans l'eau en cinq secondes.
04:40 Et après, signal, trois secondes, on part.
04:42 C'est une cryothérapie pendant quelques minutes alors ?
04:44 Exactement.
04:45 C'est tout bénef pour le corps.
04:46 Très bon pour les coureurs.
04:48 Pour les 24 heures, c'est super.
04:51 Pour récupérer, c'est très bien.
04:53 Forcément.
04:54 N'importe quelle condition d'entraînement qui vous attend.
04:56 Vous n'avez pas fini d'embaver, je pense.
04:58 Mais l'organisme supporte ça.
05:02 Alors pas évidemment sans entraînement.
05:04 Mais c'est une bonne chose aussi pour le corps ?
05:06 C'est une très bonne chose pour le corps.
05:08 En fin de compte, l'eau glacée a plusieurs avantages.
05:10 Un, au niveau mental, ça permet d'apprendre à être vraiment centré.
05:14 Deuxièmement, on sécrète énormément d'hormones.
05:16 Ce qui permet aux hormones positives d'évacuer le stress, de gérer le stress, d'avoir du plaisir, ainsi de suite.
05:21 Et puis, c'est un aspect aussi sur l'aspect douleur, d'ailleurs pour les sportifs.
05:24 Mais aussi quand on a des maladies neurologiques, ça permet de mieux sentir aussi en termes de douleur, de mieux gérer les douleurs.
05:30 C'est la maladie justement qui vous a conduit à cette discipline ?
05:33 Ou est-ce que vous aimiez nager déjà auparavant ?
05:36 Ou même, est-ce que vous aimez l'eau froide ?
05:38 Vous m'auriez demandé il y a deux ans si je ferais ça, je vous aurais dit jamais.
05:40 C'est à la suite d'un pari idiot, un 1er janvier, on s'est mis dans l'eau.
05:44 A l'époque, j'avais encore un top, parce que l'eau était à 9 degrés au bord de la mer.
05:47 Et j'ai dit, c'est trop froid.
05:48 Et en fin de compte, on a fait un pari.
05:50 J'ai fait une compétition en Bretagne à 7-8 degrés un mois plus tard.
05:54 Et un défi finalement pas stupide, un très beau défi, puisque ça m'a emmené sur des marches de podium comme ça.
05:59 Et je prends du plaisir surtout.
06:01 Et on ne peut plus s'en passer après, par la suite.
06:03 C'est addictif.
06:04 Cette nage en eau glacée, vraiment.
06:05 C'est vrai qu'il y a des championnats aussi, même là dans nos régions.
06:08 C'est des choses que vous allez refaire à nouveau.
06:11 Parce que, en fait, pour tout vous dire, on vous a aussi connu sur trois éléments.
06:17 Il y avait la nage, bien sûr.
06:18 Mais il y avait aussi le vélo et la marche.
06:20 Donc l'épreuve à pied de ce fameux triathlon Ironman que vous réalisez sur un fauteuil.
06:27 Et donc l'an dernier, vous avez réalisé, vous êtes dans le Guinness Book des records.
06:32 Alors, je n'ai pas encore les aspects.
06:34 Pourquoi il n'est pas encore inscrit ?
06:35 Parce que c'est un record du monde.
06:36 C'est une première mondiale pour une personne en situation de handicap d'avoir enchaîné 5 semis Ironman en 5 jours.
06:41 Et tout avec les bras.
06:42 Alors, est-ce qu'on peut rappeler les distances ?
06:44 Sur de semi Iron, on est sur 1,9 km de natation.
06:48 On est sur 90 km, donc en handbike, que vous voyez à l'écran là, on tourne avec les bras.
06:52 Et après, c'est semi marathon, 21 km en fauteuil.
06:55 Voilà, et ça, c'est ce que vous avez réalisé l'an dernier, accompagné de Mathieu Vaillant, médecin neurologue au CHU Grenoble Alpes.
07:02 Un défi également qui était celui d'aller au bout de ce qu'on peut penser faire déjà pour tout un chacun.
07:09 Oui, et puis l'idée, c'est aussi que les personnes qui ont une maladie ou qui ont des problèmes de la vie, nous accompagnent sur une petite partie du projet.
07:17 Et avec Mathieu Vaillant en tant que soignant, l'idée, c'est soignant, soigner ensemble.
07:22 On peut faire des choses incroyables.
07:23 Et si on collabore bien, on va pouvoir, par rapport à une pathologie chronique, mieux vivre avec.
07:27 Oui, finalement, c'est toute une équipe, mais c'est aussi toute une nouvelle manière de vivre aussi que vous avez découvert avec cette maladie.
07:35 On peut rappeler d'ailleurs ce que c'est que la sclérose en place, la sclérose en place qui est une maladie neurodégénérative.
07:41 Tout à fait, qui affecte le système cerveau, nerveux central, donc en gros le cerveau, la moelle, la pinière et qui crée plein de dysfonctionnements dans le corps qui est différent selon les personnes.
07:49 Ça touche l'adulte jeune et donc c'est une des premières causes de handicap en France après les accidents de la route pour adulte jeune.
07:55 Et donc, c'est une maladie qui peut paraître angoissante, qui est compliquée au quotidien, mais on peut faire énormément de choses et continuer à vivre.
08:02 Avec des épisodes aussi, des crises parfois violentes.
08:06 Est-ce qu'on peut dépousser des moments d'inflammation qui vont venir impacter ?
08:09 Ça peut être la vue, ça peut être le fonctionnement des jambes, ça peut être la parole, ça peut être n'importe quelle fonction du corps.
08:14 Et puis après, on travaille pour essayer de récupérer ça.
08:16 Et avec les soignants et avec la kiné, les kinés, ainsi de suite, on peut retrouver un certain nombre de fonctions.
08:22 Aujourd'hui, vous marchez avec une canne.
08:24 Aujourd'hui, je marche avec une canne.
08:26 J'ai des petits déficits physiques dans les jambes, dans un bras, mais ça n'empêche pas de faire tourner les bras pendant quelques heures.
08:33 Oui, et le sport vous permet aussi de ralentir la progression de la maladie ?
08:37 Le sport, je suis sûr, a un impact positif.
08:40 Déjà, ça permet de garder les fonctions, le maximum de fonctions actives.
08:43 Et puis mentalement, on n'a pas encore parlé du mental, mais tout ce que je fais, c'est grâce au mental.
08:48 Et mentalement, ça permet d'apprendre à mieux vivre avec, de faire du sport en groupe, de manière à avoir le collectif et d'avancer tous ensemble.
08:56 C'est vraiment notre message.
08:57 Mais il a fallu aller un petit peu au-delà, parce qu'on vous avait dit le sport, c'est fini.
09:00 Vous ne l'avez pas entendu.
09:02 Si, je l'ai entendu. J'ai tout arrêté de 2004 à fin 2016.
09:06 Donc, j'ai complètement arrêté le sport.
09:08 J'ai repris en 2017 pour faire un petit défi qui était Paris-Marseille en kayak.
09:11 Je pensais faire en TGV. Je ne savais pas qu'il y avait le TGV en trois heures.
09:14 Donc, j'ai fait en 55 jours.
09:15 Et l'idée, c'était justement d'aller rencontrer des malades et de leur dire, OK, c'est compliqué, mais ne lâchez rien.
09:21 Faites ce que nous dites, faites ta vie un rêve, d'un rêve, une réalité et vivez.
09:25 Oui, avec le soutien aussi de cette équipe du service de neurologie, c'est une participation qui est très active, qui est très réciproque aussi.
09:35 On travaille ensemble sur plein de sujets, sur l'aspect sportif.
09:39 On travaille ensemble sur tout ce qui est éducation thérapeutique des patients.
09:42 Donc, leur donner un peu des tuyaux, des manières de mieux vivre avec une pathologie.
09:46 Et c'est vraiment un travail collaboratif qu'on fait.
09:48 On n'est pas dans le schéma du soignant descendant.
09:51 On est vraiment dans le schéma de.
09:53 On a tous des expériences et comment, avec ces expériences là, on peut arriver à mieux vivre notre pathologie au quotidien.
09:58 Donc, ça veut dire qu'il se mouille aussi, il se jette à l'eau.
10:01 Mathieu Vaillant, vous l'avez mis aussi dans l'eau glacée, c'est ça ?
10:03 Mathieu Vaillant, c'est un très grand respect.
10:05 Toute l'équipe, d'ailleurs, neuro du CHU, c'est vraiment une équipe incroyable.
10:08 Je ne serais pas là aujourd'hui à faire ça s'ils n'étaient pas depuis une quinzaine d'années à me suivre de près,
10:14 à m'aider, à m'accompagner dans ces défis jusque dans l'eau très froide pour Mathieu.
10:18 Et c'est beaucoup d'espoir aussi que vous donnez, peut être aussi à tous ceux qui nous regardent et qui sont hospitalisés au CHU Grenoble-Alpes, par exemple.
10:24 Le rêve, le défi, c'est quelque chose qui...
10:28 Avoir un but quand on vit le repli, puisque même psychologiquement, ce type de maladie entraîne un repli parfois.
10:37 Avoir des buts, c'est ce qui est le plus important, c'est ce qui tient.
10:41 C'est ce qui permet, je pense, de redémarrer.
10:43 C'est ce qui permet vraiment de développer la résilience nécessaire pour avancer avec.
10:47 Je reste persuadé que tout le monde a des capacités de résilience.
10:50 La chose, c'est de trouver le petit truc.
10:51 C'est le sport, ça peut être la musique, ça peut être l'art, ça peut être plein de choses différentes.
10:55 Et l'idée, c'est de trouver le petit truc qui va bien, de s'entourer des bonnes personnes.
10:59 Et si on a un objectif, on avance.
11:01 Quand on est monté dans le Grand Nord, au Spitsberg, on avait comme objectif le 80e parallèle Nord.
11:07 On a été bloqué pendant trois jours par une tempête.
11:09 On n'était plus qu'à 12 km.
11:11 On a fini par y arriver, mais on était proche de l'objectif.
11:14 On ne serait jamais monté aussi haut si on n'avait pas un objectif.
11:16 Quels que soient les objectifs, petits ou grands.
11:18 On vit autrement les galères, en fait, finalement.
11:20 On les transforme.
11:21 Oui, exactement, on les transforme.
11:22 Et l'objectif, il n'a pas besoin d'être aussi givré que parfois ce que je fais.
11:26 Juste objectif, aller au musée, y aller à pied pour faire marcher ses jambes,
11:30 y retrouver des personnes, vivre ensemble.
11:32 C'est ça qui est super important.
11:34 Marcher aussi avec un exosquelette, on vous a vu.
11:37 Ça aussi, c'est un progrès, c'est un porteur d'espoir ?
11:41 C'est un énorme porteur d'espoir.
11:43 C'est très simple.
11:45 J'ai redécouvert des sensations que je n'avais pas eues depuis des années,
11:48 grâce à l'exosquelette, sur la manière de poser mon pied par terre.
11:50 Et ça, c'est juste magique.
11:51 Et donc, je pense que l'avenir, il est là.
11:53 Il y a un problème aujourd'hui de coût, parce que ça coûte 30, 40 000 euros.
11:56 Donc, c'est qu'en centre de rééducation, mais c'est l'avenir, ça.
11:59 Et donc, il faut continuer, puisque la recherche avance,
12:02 la technologie avance aussi, bien sûr.
12:04 Et vous, vous avancez avec vos rêves.
12:06 Le yoga vous aide à ça, c'est ça ?
12:07 Le yoga m'a beaucoup aidé.
12:08 J'en fais depuis une dizaine d'années.
12:09 Je l'enseigne aussi.
12:10 Et je fais une heure de yoga tous les matins.
12:12 Quelle que soit l'heure à laquelle je dois me lever,
12:14 je me lève une heure plus tôt pour faire mon heure de yoga et ma rééducation.
12:18 Et dans le yoga, vous représentez vos rêves, comme on les voit ici ?
12:22 Dans le yoga, je travaille beaucoup l'imagerie mentale, en préparation mentale aussi.
12:26 Et en fin de compte, je me projette énormément sur mes rêves.
12:29 Et je travaille en préparation mentale sur toutes les étapes qu'il faut,
12:32 découper et y arriver, comment y arriver, ainsi de suite.
12:34 Mais est-ce que 24 heures, ça vous tente ?
12:38 24 heures, on l'a fait l'année dernière à Grenoble avec Mathieu aussi.
12:41 On a fait le long de l'Isère sur 24 heures.
12:43 On a couru ensemble, on a fait 155 kilomètres.
12:46 Et lui en courant, moi en fauteuil.
12:49 Et mentalement, c'est une expérience qui est absolument fabuleuse.
12:52 L'extrême nous permet de mieux gérer l'habituel ?
13:00 En fin de compte, c'est ça.
13:01 Les défis sportifs m'apportent énormément pour gérer mon quotidien.
13:04 Quel que soit le défi sportif, petit ou grand,
13:07 ça m'apprend à être dans l'instant présent, poser, pas trop se projeter,
13:10 et profiter de l'instant présent.
13:12 C'est l'yakoua, le prochain ?
13:14 C'est ça.
13:16 Cette année, comme c'est les 20 ans de la maladie,
13:18 j'ai voulu faire un petit clin d'œil.
13:20 Il y aura 20 défis en eau glacée. Je suis à peu près à une quinzaine.
13:23 En décembre, on va, entre autres avec Mathieu,
13:25 je ne sais pas s'il le sait déjà, mais je lui annonce,
13:27 on va essayer de faire la plus longue distance tous les deux ensemble,
13:30 en respectant les limites et la sécurité,
13:32 essayer de faire la plus longue distance de nage dans un lac en altitude dans les Alpes.
13:37 Il est pas au courant, donc il n'a pas le choix maintenant.
13:40 Mais si, il a toujours le choix. Il me fait confiance et je lui fais confiance.
13:44 C'est génial. On aime beaucoup votre philosophie, vraiment, Géropaillot.
13:46 Merci beaucoup de nous offrir cette perspective aussi,
13:49 pour chacun d'entre nous, finalement,
13:51 et de porter de l'espoir pour toutes les personnes atteintes
13:53 d'une maladie neurodégénérative.
13:55 Un grand merci.
13:57 Des rêves ? Arrache, on y va tout de suite.
14:00 Oui, encore plein.
14:02 Nager en eau glacée un jour avec monsieur.
14:07 J'arrive même pas à savoir si mon corps supporterait.
14:10 On pourra voir la poignée de main en direct. Attention, ça c'est fait.
14:13 Merci.
14:14 Le pacte est signé.
14:16 Et c'est fait. Et voilà, coincé.
14:18 Allez, tout de suite, un artiste immense.
14:21 Chapeau l'artiste.
14:30 Alors, l'expression est à la mode, elle est parfois facile,
14:33 mais elle prend tout son sens avec vous.
14:35 Vous êtes une personne solaire.
14:37 On l'entend tous les jours, quasiment.
14:39 Mais si on ne sait pas toujours ce que ça veut dire,
14:41 moi je pense que ça veut dire ça.
14:42 C'est Arrache Sarkechik.
14:44 Une personne absolument solaire.
14:46 Musicien, chanteur, compositeur, flûtiste, quoi encore ?
14:50 Depuis quelques temps, comédien, danseur,
14:53 bref, je touche à tout.
14:56 C'est vrai que ma carrière ressemble un peu à un espèce de truc à 360 degrés.
15:00 Oui, mais avec, toujours, cette lumière.
15:03 Cette lumière tout autour, ce sourire.
15:05 Et voir les choses de ce côté-là aussi.
15:08 Oui, essayez ça.
15:10 Moi, je suis issu d'une famille d'immigrés iraniens.
15:13 Et du coup, c'est vrai que très vite, à la maison,
15:16 c'était un peu enfermé.
15:18 Mes parents avaient un peu de mal à comprendre un peu aussi
15:21 le monde dans lequel on évoluait en France, etc.
15:23 Et c'est vrai que dehors, du coup, je me suis fait plein de copains très vite.
15:26 C'était un peu ma deuxième famille.
15:28 Et c'est vrai que l'amusement, le jeu, tout ça,
15:30 ça a toujours été quelque chose qui a fait partie de ma construction,
15:34 en tout cas en termes d'identité.
15:36 Et donc voilà, du coup, je pense que la suite logique, c'était ça.
15:39 Le mettre en musique, en fait.
15:41 Et puis voilà, et c'est vrai que projeter de la bonne vibration,
15:47 c'est essentiel, je pense.
15:50 Avec l'actualité qu'on vit, etc.
15:52 Voilà, voilà.
15:54 Et en plus, ça entraîne, c'est mutuel.
15:56 Chacun s'entraîne et on est tous...
15:58 - Etre ensemble un peu. - Voilà.
16:00 Donc comme on le disait, musiciens, chanteurs, comédiens, danseurs,
16:03 c'est le bazar, ça tombe bien.
16:05 Vous avez toujours eu l'impression que votre vie, c'était en bazar.
16:07 C'est le titre de votre nouvel album.
16:09 - Alors, le titre de l'album, c'est "Bozori".
16:11 - Pardon, "Bozori".
16:12 - C'est un clin d'œil à une expression iranienne,
16:15 "bozori", si on voulait le traduire de l'iranien au français,
16:18 ce serait "qui vient du bazar".
16:20 Et c'est vrai que moi, je suis un joyeux bazar.
16:23 Comme je disais, je me suis construit énormément tout seul.
16:25 J'ai essayé de faire le lien entre l'Iran et la France, tant que faire se peut.
16:29 J'ai ma mixité à moi et ça a mis du temps avant que j'assume l'un côté,
16:33 puis l'autre, et puis que ça fasse...
16:35 Que ça s'épouse en moi, quoi.
16:37 Et ouais, aujourd'hui, j'assume assez facilement le fait d'être un joyeux bazar
16:42 et que ça puisse tenir la route.
16:44 - Bien sûr. Alors, ça tient la route, ça monte les étages.
16:47 On écoute tout de suite un extrait.
16:49 Il est magnifique, ce clip.
16:50 Ça s'appelle "À tous les étages". Écoutez.
16:53 (Musique)
16:56 (Musique)
17:00 (Musique)
17:03 (Musique)
17:14 (Musique)
17:27 (Musique)
17:30 - Alors, on entend... Déjà, on grimpe tous les étages.
17:35 Vous jouez sur les mots, en fait, pour décrire le monde tel qu'il est
17:38 à travers des immeubles, finalement.
17:40 - Oui, c'est ça. En fait, c'est une chanson de confinement.
17:42 On a tous vécu cette période de manière un peu étrange.
17:45 Et voilà.
17:46 Et bon, je me suis retrouvé... J'ai un planning très chargé d'habitude.
17:50 Puis là, d'un coup, tout s'était arrêté.
17:52 Du coup, j'avais le studio à la maison.
17:55 Du coup, j'ai passé des heures.
17:57 Et en une nuit, en fait, ce morceau, il est sorti.
17:59 Je ne sais pas, je me suis amusé à imaginer tous ces gens qui étaient enfermés.
18:03 Bon, on commençait par mon cercle proche.
18:05 Puis après, j'ai extrapolé.
18:06 Bon, c'est un peu de la poésie.
18:07 Et après, oui, j'ai joué sur les mots parce que les sonorités, voilà,
18:10 je voulais quelque chose de rythmé, voilà, d'un peu festif
18:13 et qui nous emmène aussi au Moyen-Orient un peu, tout ça, avec l'instrumentation.
18:17 Et voilà.
18:18 En fait, c'est un clin d'œil à ces individualités qui peuvent souvent être isolées.
18:22 Et dans le clip, je voulais raconter, justement, faire une ode.
18:25 Enfin, tout l'album est un peu ça.
18:27 Je ne sais pas comment, je ne veux pas être péjoratif, mais les petites gens, quoi.
18:31 Voilà, tous ces gens qui font le peuple, qui font la vie,
18:34 qui font le quotidien, qui font mon environnement.
18:36 Et souvent, en fait, je ne sais pas, je trouve que c'est important d'y penser.
18:41 J'en fais partie.
18:42 On en fait tous partie ici.
18:43 Et voilà, l'idée, c'était de faire, de rendre,
18:47 de raconter comme c'est beau, en fait, un petit quotidien.
18:50 Oui, on a l'impression que vous représentez presque ce qu'on imagine
18:54 en regardant simplement les fenêtres des meufs d'en face.
18:56 On s'invente la vie des gens, en fait.
18:58 Oui, c'est ça.
18:59 Et puis, tu as des solitudes, tu as des familles, tu as peut-être de la tristesse de temps en temps.
19:04 Tu peux avoir de la joie, etc.
19:07 Et voilà, c'est toutes ces petites choses qui font la vie, en fait.
19:10 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, je m'en rends compte et j'essaye de faire en sorte
19:13 que ces choses-là soient aussi importantes que les gros ascenseurs émotionnels
19:17 qu'on peut s'offrir, que ce soit par des défis sportifs ou, moi, par exemple,
19:21 par les concerts, etc.
19:23 L'aventure, elle est juste là derrière, d'ailleurs, à la porte.
19:25 Oui, c'est ça, en fait.
19:26 Et puis c'est vrai qu'à un peu se centrer, et puis, voilà, peut-être se dire que
19:32 dans un quotidien, dans les petites choses, il y a plein de beauté, en fait.
19:38 Et je dis souvent ça, il n'y a pas si longtemps, j'ai monté un tour de chant
19:41 que je voulais totalement acoustique dans des chapelles.
19:45 Et pourquoi, et comment, et tout ça.
19:48 Et ma manière de présenter la chose, c'était que du coup, je voulais,
19:51 et je ne faisais pas du tout de la musique sacrée, mais que finalement,
19:54 le sacré est un peu partout pour moi.
19:56 Quel qu'il soit, finalement.
19:58 Quel qu'il soit, non, et puis il est un peu partout, quoi.
20:00 Dans un mot, dans un regard, dans un geste, dans un silence, dans une solitude.
20:05 Et toutes ces choses-là, si on arrive à les attraper, en tout cas, moi,
20:07 des fois, ça m'a un peu sauvé, même si je n'ai pas été en panique énormément.
20:13 Des petites souffrances que tout le monde peut avoir.
20:16 Et voilà, du coup, voilà.
20:18 Et tout cet album, c'est un peu, ça a été deux, trois ans de gestation,
20:21 parce que le Covid nous a arrêtés, etc.
20:23 Et c'est vrai que ça arrive à un moment, moi, dans ma vie,
20:26 où je fais un peu le bilan, et puis il y a un après qui est quand même encore bien vaste.
20:30 Et du coup, voilà, je raconte un peu ces choses-là.
20:33 Il y a beaucoup de travail aussi, beaucoup, beaucoup de travail derrière cet album.
20:36 Oui, il y a du travail, oui.
20:37 En toute transparence, à l'heure où nous enregistrons, l'album n'est pas sorti.
20:41 Donc, alors, vous allez regarder cette émission, l'album sera sorti.
20:44 Il y a des surprises, un petit peu. Il y a pas mal de titres.
20:46 Oui, il y a pas mal de titres. Il y a eu des super musiciens qui sont venus dessus.
20:50 J'ai même un featuring un peu classe.
20:52 Camille Bazbaz qui est venue poser sur un titre, qui est un grand chanteur, compositeur.
20:58 Voilà. Et oui, on va aussi, il est vraiment entre l'Iran et la France.
21:03 Et il y a une orchestration très fournie, très riche.
21:07 Voilà, moi, je vous les festif et j'espère qu'il y aura des titres que vous mettrez dans vos playlists pour danser dessus.
21:13 Mais oui, déjà, comme on le disait en introduction, finalement, cette musique,
21:17 elle souffle au monde l'harmonie qu'il devra avoir parce qu'elle est possible.
21:22 En tout cas, il y a cet effort-là.
21:23 C'est sûr. Vous êtes une vieille connaissance, en tout cas.
21:26 On ne peut pas s'en empêcher. On a toujours des petites archives parce que voilà, ça, c'est la première année de Télégramme.
21:32 On est toujours hyper sensible à ça.
21:34 On aime les fidèles. On aime la fidélité. C'était vachement sympa.
21:38 C'était autre chose. Oui, oui, c'est en 2005 ou 2006.
21:41 Voilà, sur le premier plateau de Télégramme, vous n'avez pas changé du tout et vous jouez aussi bien de la flûte.
21:47 Et de la flûte dans toutes les positions. Faites encore ça ou pas?
21:52 Alors, on l'a fait encore parce qu'il y a cinq ans, on nous a demandé de jouer quelque part.
21:55 Alors, du coup, on a essayé et ça marche encore. Mais je ne retenterai plus.
22:00 C'était un peu le clos du spectacle.
22:05 Mais ça, c'était un groupe. C'était la vie de Bohème.
22:08 J'avais 20 ans, 25 ans. 2005, vous dites?
22:10 2005 et puis un petit peu après pour la pyramide.
22:13 C'est vrai que c'est une époque où il n'y avait aucune attache.
22:16 J'avais pas d'enfants. J'étais même pas encore intermittent, je crois.
22:19 Et du coup, j'avais rencontré ces deux loustiques qui étaient sur la route.
22:22 J'ai tout largué à l'époque. J'étais prof de musique.
22:26 J'ai tout largué et on est parti en camion pendant trois ans.
22:30 Et voilà, on n'avait pas de logement et on jouait dans la rue.
22:32 Et c'était incroyable. Et après, du coup, en fait, très vite, on se fait produire.
22:35 Et on a fait des énormes scènes, des festivals. On est allé au Québec.
22:38 On est allé partout. Tout ça sur une aventure qui est partie de rien.
22:42 Et aussi au cabaret frappé. On s'en souvient. Oui, oui.
22:44 Après le cabaret frappé. D'ailleurs, vraiment à Grenoble, c'était vraiment magnifique.
22:47 C'était très chanson française. Voilà, dans cette mouvance.
22:50 Tous les styles, tous les styles et une technique, surtout à la flûte.
22:52 J'aimerais bien la rentrer un petit peu de temps en temps ici aussi, parce que ça, c'est vraiment.
22:56 C'est effectivement génial. On a l'impression comme ça que vous avez tout connu.
22:59 Et donc, voilà, il est là, ce dernier spectacle avant de s'enfermer un peu en mode homme orchestre.
23:04 C'est à dire que vous faisiez aussi des groupes. Vous vous mixez vous même en scène.
23:07 Là, on est au Thade municipal de Grenoble et je crois que je ne sais plus 2, 3, 4 jours après.
23:12 Ils annonçaient le confinement. Voilà, on est tous rentrés à la maison.
23:15 Et ça, c'était vraiment un dernier moment de plaisir.
23:17 Tous ensemble, on se demandait bien ce qui allait nous arriver.
23:20 Et ça s'appelait "Tout ira bien". "Tout ira bien" en un mot.
23:24 C'était le premier album. C'était le premier album et j'avais fait un jeu de mots.
23:28 "Tout ira bien". En fait, la pochette de l'album, c'est des rails de train qui vont tout droit dans un désert avec un arbre au bout.
23:35 Du coup, la question, c'était est ce que je vais prendre l'arbre ou est ce que je vais m'arrêter dessous pour prendre du bon temps?
23:40 Et "Tout ira bien", je voulais mettre "Ou pas" derrière, mais la prod m'a dit non, je ne suis pas forcément très heureux.
23:47 Et ça, c'est le spectacle qu'en a découlé, que le théâtre de Grenoble avait bien voulu accueillir et accompagner.
23:53 C'était juste avant le confinement. Et figurez-vous que je ne referai jamais ce spectacle là,
23:59 parce que le confinement m'a amené sur d'autres chemins qui m'ont ouvert d'autres portes.
24:03 Voilà, on a dit on transforme, on transforme les galères.
24:07 Comme cette galère, alors ça, c'était l'an dernier. On va vous revoir.
24:10 Vous gigotiez dans tous les sens avant qu'une blessure au dos, une hernie, c'est ça,
24:16 vienne mettre une fin, suspendre en tout cas ce projet avec avec Sylvie Guillermin.
24:22 Elle est là, la danse, qu'est ce que c'est que ce projet Arash?
24:25 En fait, ça fait dix ans que je suis compositeur pour Sylvie Guillermin, pour la compagnie Guillermin,
24:29 qui est une grande chorégraphe du coin, qui a eu, voilà, qui tourne un peu partout.
24:35 Et depuis quelques temps, il faut croire que je l'inspire.
24:39 Elle me dit je veux faire un spectacle avec toi qui danse et moi comme ça,
24:43 parce que du coup, j'ai envie de faire de la musique.
24:46 OK, du coup, on va l'appeler les désaccès.
24:48 Donc chacun va perdre un peu ses points de repère et on va aller à la rencontre de l'univers de l'autre.
24:52 Et donc, ça fait ça fait deux ans qu'on travaille d'abord à la table,
24:57 à travailler un peu la matière, les idées directrices, etc.
25:01 Et ça a désaccès dans le vertebral, a développé aussi ma capacité à danser, n'est ce pas?
25:06 Et voilà. Et du coup, par contre, on a été net parce que j'ai une hernie discale
25:11 qui est partie un peu trop loin. Je sentais plus ma jambe.
25:14 Et du coup, je devais les rejoindre un lundi matin.
25:17 J'arrivais pas à me lever. J'ai appelé le 15. On m'a direct fait un scanner.
25:21 Là, on a vu que la hernie, elle avait pété le ligament jaune.
25:25 Du coup, en fait, je tenais presque plus debout.
25:28 Et du coup, je suis encore là. Oui, mais là, ils m'attendent.
25:31 Donnez moi quelque chose. Vous n'avez pas compris.
25:34 Je vous mets un arrêt maladie. Ah, d'accord. Je me suis effondré.
25:38 J'ai appelé tout le monde et voilà. En fait, je me suis rendu compte
25:41 que je n'avais pas été assez à l'écoute de mon corps, etc.
25:44 Pour d'autres raisons que la maladie. C'est un petit chose qui m'est arrivé.
25:47 Et depuis, tout a changé. Je suis beaucoup plus à l'écoute.
25:50 Je me suis mis justement à faire du sport régulièrement, les étirements le matin, etc.
25:54 Et ça me fait du bien parce que du coup, je me reconnecte.
25:57 En tout cas, tout ne passe pas que par l'énergie et la fougue.
26:01 À un moment donné, il faut aussi écouter les choses qui se passent en soi.
26:05 Faire du yoga, de la nage en eau glacée, peut être courir 24 heures, on verra.
26:09 Allez, les 24 heures. Déjà, je vais courir deux heures.
26:11 On verra bien. Déjà bénévole, peut être.
26:14 Pour se dire, je vais essayer de tenir éveillé.
26:16 Et bien sûr, on sera tous éveillés à la Belle Électrique le 5 avril.
26:19 Le 5 avril. Voilà.
26:21 S'il reste des places, attention.
26:23 Pour préciser, c'est on monte un quintet, un groupe.
26:26 Voilà. Là, il y aura plein d'invités. On sera une dizaine.
26:29 Et voilà, ça va être la grande fiesta.
26:31 Et la grande fiesta avec tout le monde, tous les publics aussi.
26:34 Merci beaucoup. Et on se retrouve pour la fin d'émission avec un petit morceau.
26:37 Rien que pour nous et pour vous, public de Télé Grenoble.
26:39 Tout de suite, 24 heures avec vous.
26:42 Certains cours sur du plat en montagne, fractionnés pendant une heure, deux heures, 24 heures.
26:57 Et voilà. Ça, c'est vous. 24 heures, préférez ça.
27:00 Oui, parce qu'en fait, en termes de... On parlait tout à l'heure d'associative.
27:05 Pourtant, on est seul. Et c'est vrai que sur le 24 heures, on partage tout.
27:09 Que ce soit avec d'autres coureurs, parce qu'on se croise tout le temps.
27:12 Et puis, il y a tous les bénévoles qui sont là tout le temps.
27:16 Donc, c'est vrai que c'est un moment de fête.
27:18 Une expérience, en fait, finalement.
27:19 C'est un moment de fête, y compris la nuit. Donc, on fait la fête la nuit.
27:22 Alors, Philippe Rincard, vous êtes organisateur, tout comme vous, Arnaud Montou,
27:26 organisateur des 24 heures de l'ISER. C'est à Tulin. C'est autour d'un...
27:32 Alors, expliquez-nous, en fait. On tourne. C'est une boucle, en fait.
27:36 Oui, c'est au niveau du complexe Jean Valois. Donc, c'est au niveau de la piste d'athlétisme de Tulin.
27:41 Et on a pensé à un parcours qui fait à peu près un kilomètre, qui fait le tour du complexe, la piste d'athlétisme.
27:50 Ah, ce n'est pas que l'anneau, en fait. D'accord.
27:53 Ça va vers le terrain de rugby. Ça ressort un peu sur le trottoir.
27:56 Voilà. Donc, ça, c'est un format qui est très formaté via des règles de la Fédération française de l'athlétisme.
28:06 Oui, c'est codifié, en fait.
28:07 C'est assez codifié. Il faut que le circuit fasse environ un kilomètre.
28:11 Il ne faut pas que ça fasse, par exemple, trois kilomètres ou sept kilomètres.
28:15 C'est assez codifié de manière à ce qu'on puisse avoir une vue sur tous les participants pendant 24 heures.
28:22 Il faut que vous soyez surveillé.
28:23 Il y a des officiels qui vont effectivement juger la course de manière à éventuellement disqualifier un participant qui couperait le parcours.
28:36 Ah, d'accord. Parce que c'est le parcours. Parce qu'en fait, on peut s'arrêter si on veut.
28:40 Effectivement. Sur un 24 heures, on fait ce que l'on veut. On part le samedi matin à 9 heures et on termine le dimanche matin à 9 heures.
28:50 Pendant ces 24 heures, on court, on marche, on dort, on mange, on fait ce que l'on veut.
28:56 Ce que l'on a, c'est qu'on mesure le nombre de tours que l'on fait.
29:00 Et au moment du... à l'approche des 24 heures, dans le dernier tour, on arrête.
29:05 On pose le dossard et notre... un bâton.
29:08 Et le juge arbitre qui a mesuré le parcours avec un vélo, donc qui est mesuré au centimètre près,
29:14 vient mesurer tous les parcours, tous les participants et donne une distance totale en multipliant le nombre de tours par la distance faite sur le dernier tour.
29:23 Donc il y a un vainqueur. C'est pour ça qu'on a vu des gens lever les bras à la fin.
29:26 Il y a un vainqueur. Non, tout le monde est vainqueur, je pense. Quand on termine un 24 heures, tout le monde est vainqueur.
29:30 On est d'accord ?
29:32 Déjà. Alors, on a dit premier défi, déjà, courir autour d'une boucle d'un kilomètre tout le temps.
29:39 Deuxième défi, les aléas météo. Alors, c'était en quelle année la neige, ça ?
29:43 C'était 2023.
29:46 C'était 2022 la neige.
29:49 2022.
29:50 2023, il y a eu beaucoup de vent.
29:52 Et c'est bien. Alors, Géraud, là, on est bien. On est presque en eau glacée.
29:55 C'est donc 24 heures à moins de zéro degré ou à zéro tout court.
30:00 Ça se gère. Elle a duré toute l'épreuve, la neige ?
30:04 Non, le samedi, tout samedi, un peu moins.
30:07 Ça s'est calmé un peu dans la nuit du samedi au dimanche.
30:10 Mais enfin, il a fait froid. Il a fait très froid pendant toute la durée de l'épreuve. Effectivement.
30:16 Est-ce qu'il vaut mieux plutôt que trop chaud ?
30:18 Oui, moi, je préfère.
30:19 Oui, parce qu'on peut gérer plus facilement. On s'habille, vous voyez comment il est habillé.
30:24 C'est la différence avec la neige dans l'eau froide. On peut s'habiller.
30:28 Mais après, on a, dans l'organisation d'un 24 heures, on a son stand spécifique avec ses vêtements.
30:36 En général, on a droit à un accompagnant.
30:38 Mais dans un gymnase ?
30:39 Non, non. Vous avez dû le voir sur le circuit.
30:42 Il y a des barnum dans lesquels il y a 4 à 8 personnes avec des tables et un accompagnant.
30:49 Et là, il y a nos affaires. Donc, on peut se changer, on peut se ravitailler, on peut se faire masser, etc.
30:54 Dormir ?
30:55 Alors, dormir, non. Dormir, on a à côté une salle avec des lits de camp.
31:00 Là, les gens peuvent se reposer et dormir le temps qu'ils veulent.
31:03 D'accord. Mais moins ils dorment et plus ils auront des chances de gagner et d'avoir le trophée à la fin.
31:07 En général, oui. En général, tous les vainqueurs, tous ceux qui sont au-dessus de 200 km ne dorment pas.
31:13 Oui, parce que la nuit, on a aussi nos habitudes, notre corps, notre chronobiologie va fonctionner.
31:22 On la sent la nuit arriver.
31:24 Vous savez que vous pouvez dormir en courant ?
31:26 Ah non, je ne sais pas. Donc dites-moi, expliquez-moi.
31:28 Vous arrivez à somnoler, pas dormir, à somnoler complètement en courant.
31:33 Parce que vous voyez, le parcours est relativement plat, ce qui est quand même une certaine indication.
31:40 Et en fait, on a un rythme hyper régulier. L'objectif sur un 24 heures, c'est de partir à peu près à la vitesse où on va arriver.
31:47 Combien à peu près ? À l'heure ? En kilomètres/heure ?
31:50 Ça dépend de...
31:51 Malheureusement, le record de l'épreuve, c'est 224 km. Donc ça fait 9,5 km à peu près.
31:58 Un peu moins de 10 km.
32:00 Ah oui, moi c'est ce que je fais quand je suis à fond. Pendant une heure.
32:04 Donc c'est un marathon en 4h30.
32:06 Le record du monde, c'est 320 km. Donc c'est plus de 13 km/h, 4 minutes 30 au kilomètre.
32:13 Donc sans s'arrêter.
32:15 Oui, oui. En général, tous ceux qui sont plus de 200 km ne s'arrêtent pas.
32:19 Mais alors comme vous dites, on peut somnoler. Est-ce qu'à un moment donné, on se dit "là, je ne peux plus, je suis en train, je suis comme un zombie, je suis perdu".
32:25 Est-ce qu'à un moment, vous vous êtes dit "je ne peux plus" ?
32:28 Normalement, si on est bien préparé, si on a bien dormi la semaine avant l'épreuve, il n'y a pas ce genre de problème.
32:36 La semaine ? C'est-à-dire qu'il faut une préparation quand même ?
32:39 Quand vous vous entraînez, vous courez combien de temps ?
32:41 Bien, tout dépend de la performance que l'on souhaite.
32:45 Vous, par exemple ?
32:47 Moi, je sais que j'y arrive maintenant, ça devient un peu plus difficile de réplique, mais je courais 120 km par semaine.
32:55 Donc c'est quand même, c'est lourd en charge. Donc on court doucement, mais ça fait une grosse charge quand même.
33:04 Et ceux qui performent sont autour de 200-250 km par semaine.
33:09 Et donc si on est bien préparé, normalement, ça se passe bien. Vous voyez des abandons quand même ?
33:15 En fait, maintenant, dans le règlement de la Fédération française d'athlétisme, il n'y a plus d'abandon sur 24 heures.
33:21 C'est-à-dire que la personne prend le départ.
33:23 Elle est obligée d'arriver au bout de 24 heures, même si elle est...
33:26 Elle fait trois tours, elle s'arrête et elle sera quand même classée.
33:29 Ce n'est pas un abandon.
33:31 D'accord, tant qu'elle est là et qu'elle reste sur le site quand même.
33:34 Même pas, même pas. Au niveau du règlement, ça a changé en fait.
33:38 Donc du coup, c'est un peu bizarre, puisqu'on peut avoir des gens qu'on fait 25 km en 24 heures.
33:45 Mais je peux venir faire 10 km en 24 heures et je serai classée.
33:50 C'est un défi qui me plaît.
33:51 Mais sachant qu'il y a des épreuves, on a un 3 heures, un 6 heures et un 12 heures.
33:55 Oui, vous êtes sympa, vous avez prévu une épreuve de 3 heures pour les nuls.
33:58 Non, non, non, ces épreuves-là, l'avantage, c'est que ça permet de découvrir l'ambiance.
34:04 Parce qu'on ne s'imagine pas quand on a...
34:06 Quand on dit à des personnes, on court sur une boucle d'un kilomètre, les gens disent "mais vous êtes fous, pourquoi ?"
34:11 Mais si, parce qu'il y a une ambiance justement qui est énormément dans le partage, dans le soutien.
34:15 Et des distances plus accessibles.
34:18 Ça a part.
34:19 Cette année, on va même plus loin, puisqu'on fait un 24 minutes.
34:23 Ok.
34:24 Pour les enfants, pour que les enfants puissent venir le samedi après-midi.
34:28 Jusqu'à quel âge on peut être un enfant ?
34:30 Euh, je ne sais pas.
34:32 On va dire 12, 13 ans, je crois.
34:34 Mais après, on ne met pas de limites là-dessus.
34:37 D'accord.
34:38 C'est essentiellement les enfants, les adhérents du club.
34:40 D'accord.
34:41 Il faut savoir que l'organisation, c'est avec un club de Tulun, qui s'appelle le CMI, Courants du monde en Isère.
34:47 On est à peu près 1000 adhérents, en gros.
34:49 Donc effectivement, il y a quelques centaines d'enfants qui peuvent venir courir.
34:54 Et puis il y aura aussi les enfants des écoles de Tulin.
34:57 Ah oui, ça c'est chouette.
34:58 24 minutes, 3 heures, 12 heures aussi, 6 heures non ?
35:01 6 heures, 12 heures, 24 ans.
35:03 6 heures, 12 heures et 24.
35:04 Tous les multiples de 6, pour aller vous faire plaisir aussi.
35:07 Et puis les soutenir, hein ?
35:08 Si on ne veut pas les courir, il faut venir vous soutenir aussi.
35:10 Pour avoir assisté aux 24 heures de Grenoble, sur l'anneau de vitesse à l'époque, c'est vrai que c'est un monde à part.
35:16 Et c'est hyper intéressant.
35:19 Avec Géraud, l'année prochaine.
35:20 Oui.
35:21 Il faut que je bloque la date.
35:23 Mais il faut m'assurer de la neige.
35:24 Oui.
35:25 Et le feu vert aussi.
35:27 Et Arrache, désolé, mais on va se retrouver dans l'eau glacée, bien sûr.
35:30 Avec Géraud, on se tient bien au courant.
35:33 Merci à vous tous.
35:34 Et très très belle épreuve, les 6 et 7 avril.
35:39 Arrache Sarkéchik à la Belle Électrique, le 5 avril.
35:42 Et Géraud Payot, toute l'année, avec des beaux défis.
35:45 Merci à vous tous.
35:46 Et Arrache, à tout de suite, avec une chanson.
35:49 [Musique]
35:58 [Chanson en arabe]
36:03 [Chanson en arabe]
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39:14 Vous avez profité de "Si on parlait"
39:17 avec Gilles Trignan Résidence.
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