Le premier Monument de la saison 2024 étant désormais derrière nous, Cyrille Guimard et sa chronique se devaient d'être de retour pour évoquer ce 115e Milan-San Remo, remporté samedi par Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) devant Michael Matthews (Team Jayco AlUla) et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Le sacrifice de Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) pour son coéquipier et la belle prestation de Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) sur cette 115e Primavera, mais aussi la très possible mise en place d'un "budget cap" en 2026... Cyrille Guimard - ancien directeur sportif et ancien sélectionneur de l'équipe de France, désormais consultant sur RMC Sport et La Chaine L'Equipe - n'a éludé aucun sujet pour sa chronique sur Cyclism'Actu. Comme toujours, on aime ou on n'aime pas... mais ça se regarde et ça se lit ! Bref, 30 minutes de discussion et entretien - à consommer sans modération - avec le "druide".
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00:03 Bonjour Cyril Guimard, bienvenue sur Cyclist Macu.
00:07 Il s'est passé plein de choses évidemment en mois de mars.
00:09 On va revenir sur la plus récente, Milan Sanremo, 115e édition de la Primavera,
00:12 la plus rapide de l'histoire tout simplement.
00:15 C'est pour la première fois depuis 8 ans un sprinter qui s'impose sur la Via Roma.
00:19 Qu'est-ce que tu as pensé de cette édition ?
00:22 Est-ce que tu as apprécié le scénario comme bon nombre de suiveurs du cyclisme ?
00:26 Bonjour Arthur.
00:30 Oui, Milan Sanremo qui a été indécis jusqu'au bout.
00:40 Le plus rapide, oui.
00:42 Mais moi ça ne m'impressionne pas, ce n'est pas ce qui m'impressionne.
00:45 Parce que demain, s'il y a un vent à 10 km/h plus vite, on ira encore plus vite.
00:50 Si on met le vent de face, on va arriver avec trois quarts d'heure de retard.
00:54 On ne verra pas l'arrivée parce que les vaisseaux de télévision auront été coupés.
01:00 Donc la moyenne est une chose, il ne faut jamais l'ignorer,
01:05 mais ce n'est pas une référence en soi.
01:08 Milan Sanremo que j'ai vécu avec beaucoup de plaisir,
01:15 que j'ai commenté d'ailleurs avec mon ami Arnaud Souk sur RMC en direct.
01:25 Donc là, ça a bougé un petit peu.
01:28 C'est vrai que c'est une course où pendant 95% de l'épreuve,
01:31 on va dire honnêtement, tu t'emmerdes, il n'y a rien à voir.
01:35 Et puis cette descente et les deux derniers kilomètres et demi,
01:40 lorsqu'on arrive au moment où vous allez avoir l'attaque de Maorik,
01:46 après, personne ne savait, et même pas nous,
01:52 qui pouvait l'emporter de Bogachar ou de Van Der Poel.
01:58 Qu'est-ce que ça t'évoque justement d'avoir le champion du monde comme ça,
02:01 qui se met à la planche sans vraiment réfléchir,
02:03 pour un coéquipier sur la gaine d'un grand monument comme ça ?
02:06 Est-ce que c'est quelque chose…
02:07 Les grands champions, non, les vrais grands ne se posent pas cette question.
02:13 D'abord parce que c'est des gagneurs, et quand on ne peut pas gagner soi-même,
02:18 on peut gagner par personne interposée.
02:22 Et en fait, le grand patron de ce Milan-San Remo, c'est Van Der Poel,
02:27 c'est lui qui a décidé.
02:28 Et à partir du moment où on a compris que Van Der Poel ne jouait plus la gagne,
02:36 mais qu'il allait faire marron tout le monde,
02:41 et c'est ce qui s'est passé, il a fait…
02:44 Il a roulé derrière Maorik, il a roulé derrière Sobrero,
02:49 il a roulé derrière Pitcock, un tempo relativement important,
02:54 ce qui fait que ça a condamné tout le monde.
02:58 Et puis, à 200 mètres, Matthieu est arrivé dans la roue.
03:03 Bien sûr, Philippe Seine, et Philippe Seine est passé facilement,
03:08 même s'il a eu quelques petites retenues sur certains coups de pédale,
03:14 parce qu'on approchait des balustrades, il n'y avait pas photo.
03:18 Tu l'as dit, Matthieu Van Der Poel était le vrai patron de ce Milan-San Remo,
03:23 et globalement, chaque année, on a l'impression que c'est un peu lui qui a les clés.
03:26 Pareil avec l'équipe Alpecin.
03:28 A contrario, Pogacar et UAE, on a l'impression qu'ils ont essayé un peu la même chose l'année dernière,
03:33 ça n'est pas passé.
03:34 Est-ce que c'est la faiblesse de l'équipe UAE qui a condamné la victoire de Pogacar cette année ?
03:39 Je suis assez surpris, parce que j'entends dire, oui,
03:43 l'équipe de Pogacar n'a pas été au niveau, entre guillemets.
03:47 Sauf que si on regarde bien, il manque 200 m à Tim Wellens.
03:52 Bon, est-ce que quand il te manque 200 m, c'est l'équipe ?
04:03 Non.
04:04 C'est très compliqué à comprendre quand on n'est pas issu du milieu du peloton.
04:14 À ce niveau-là, j'entends, les choses ne se passent pas aussi simplement que ce que l'on voit à la télévision,
04:22 qui est dans l'aspic, qui rentre dans le V, qui roule vite, qui ne roule pas vite.
04:28 À 1 km/h à la télé, vous ne le voyez pas.
04:30 Donc non, on ne peut pas dire que l'équipe…
04:33 Moi, je voudrais bien avoir la même équipe dans toutes les courses.
04:37 On ne pourrait être qu'au riche et donc on va critiquer les riches.
04:42 Les riches en termes d'argent, oui, c'est vrai, mais en termes de potentiel cours.
04:48 On parle un peu des Français.
04:51 On a vu un Julien Laphilippe en forme.
04:54 Un peu moins malchanceux, même s'il a quand même eu une crevaison dans le final.
04:59 Oui, mais ça ne changeait rien.
05:01 Il aurait pu faire peut-être une meilleure place.
05:03 Est-ce qu'on doit s'emballer sur cette performance ?
05:05 J'ai regardé tout à l'heure encore le sprint.
05:09 Oui, ce qui était intéressant dans la performance de Julien,
05:15 c'est qu'il a très bien couru.
05:18 Comme quoi, quand on n'a pas une équipe très, très forte,
05:25 ou si elle est forte, on ne la met pas en confiance, on ne la sollicite pas.
05:29 Si on court intelligemment, même sans équipier,
05:33 on peut être présent au pied des grandes difficultés.
05:36 Donc, si vous n'avez pas pris un courant d'air de la journée,
05:39 que vous êtes bien, que vous avez bien récupéré,
05:41 que vous avez bien bu, que vous avez bien mangé, merci petit Jésus,
05:44 si vous avez des qualités d'explosivité, vous le passez.
05:49 Donc, c'est bien qu'il soit là.
05:53 Ça ne veut pas dire qu'il va gagner le Tour des Flancs.
05:55 On espère déjà qu'il sera moins malchanceux et qu'il ne chutera pas sur ces courses-là,
06:02 puisque c'est ce qu'il a principalement handicapé dans ce début d'année.
06:05 La malchance, quand elle est systématique et que ça revient, c'est plus du hasard.
06:14 Donc, quand il dit « j'espère que la roue va tourner »,
06:20 oui, elle tournera, si il retrouve une motivation suffisamment importante
06:27 pour rester concentré, il l'a été sur Milan San Remo, hyper concentré,
06:33 éviter tous les pièges, les sentir, les ressentir,
06:37 car quand on est souvent dans les chutes, c'est qu'à un moment on est absent.
06:41 Sur Milan San Remo, il y en a eu, il est passé à côté.
06:44 Alors, est-ce que la roue tourne ?
06:47 Oui, ça va de toute façon lui redonner de la confiance.
06:51 Et s'il retrouve de la confiance, à partir de ce moment-là,
06:57 oui, on peut retrouver du bon, voire du très bon Julien dans les semaines qui viennent.
07:05 Il ne faut pas couper.
07:08 Milan San Remo, ce n'est pas le Tour des Flandres, ce n'est pas Paris-Groubelle,
07:11 ce n'est pas Liège-Batonnières, c'est une autre course.
07:14 On suivra ça dans les prochaines semaines attentivement.
07:18 Si on sort un peu de Milan San Remo maintenant,
07:21 on a pu assister à la reprise de tous les grands stars du peloton.
07:26 On a eu Jonas Vingegaard, on a eu Primoz Roglic, on a eu Remco Evenepoel,
07:30 on a eu Tadej Pogacar.
07:32 Qu'est-ce qu'on retient des performances de chacun ?
07:35 Est-ce qu'il y en a qui t'a fait une meilleure impression, une moins bonne impression ?
07:38 Si on fait une analyse avec le recul, Roglic n'était pas dans le jeu.
07:45 Evenepoel, oui, mais pas au niveau où on pouvait l'imaginer,
07:54 où son potentiel naturel doit l'amener, surtout sur un Paris-Nice.
07:59 Pogacar, il a fait son numéro, son grand numéro sur l'estradé.
08:08 Jorgensen a démontré qu'il ferait compter aussi avec lui,
08:12 mais il est dans une équipe où il y a plusieurs à compter sur eux-mêmes,
08:15 et sur tout le monde.
08:19 Je pense que les deux points d'interrogation, c'est Roglic et Evenepoel.
08:27 On va attendre un petit peu pour voir comment ils vont évoluer.
08:35 Un Godu qui n'a pas existé, qui chute le premier jour.
08:40 Qu'est-ce qui l'approche de David Godu, justement ?
08:47 C'est assez bizarre, son affaire. Il chute, oui, mais il était déjà à fond.
08:52 On l'a vu juste après la chute, au moment où il repart, il n'est pas dedans.
08:59 Il n'est pas dans la tonicité, il n'est pas dans la bagarre, il n'est pas dans le match.
09:04 D'ailleurs, il va être décroché systématiquement.
09:07 Peut-être que sa chute n'est pas par hasard, c'est qu'il était juste.
09:12 À l'œil, j'avais vu qu'il n'était pas à arrière, parce que lorsqu'il est bien,
09:17 il a un petit coup de pédale un peu plus dynamique, plus tonique.
09:24 Alors que là, il a eu plutôt un coup de pédale qui subissait.
09:28 Ça s'est démontré aussi tôt après.
09:31 Maintenant, il est blessé, oui.
09:34 Je pense qu'honnêtement, s'il était vraiment touché, il fallait qu'il arrête le lendemain.
09:41 Il ne fallait pas qu'il prenne le départ le lendemain et qu'il soigne tout de suite.
09:47 Il serait peut-être aujourd'hui autour de Catalogne.
09:51 Ce n'est pas encore quand il reviendra, il est en repos pour l'instant, David Gaudu.
09:57 Si on parle un peu de son compère à la Groupe AMEF DG, qui sauve un peu les meubles en montagne,
10:02 Lenny Martinez, dont on avait vu une très bonne performance sur Ograncaminio,
10:06 qu'on va voir également cette semaine sur le groupe Gardou.
10:09 Il est con, comme depuis le début de saison, il est présent.
10:12 Il gagne une course avec une chance extraordinaire, mais ça fait partie du vélo.
10:18 Et pour pouvoir gagner, il fallait déjà être là.
10:22 Et le mieux placé, celui qui a le réflexe de comprendre tout de suite que.
10:27 C'est très bien, et puis c'est des victoires qui marquent aussi.
10:32 Ce n'est pas banal.
10:34 Qu'est-ce que tu penses, là, justement ?
10:36 J'ai presque envie de dire, il vaut mieux gagner comme ça,
10:39 que de gagner tranquillement à la pédale, sans créer d'émotion,
10:42 alors que là, il se passe un petit quelque chose.
10:45 Oui, Martinez, il est constant.
10:48 Après chaque course, tu sens qu'il a pris un petit peu d'assurance,
10:55 qu'il a pris un petit cran.
10:59 Non, il est dans une saison qui semble bien, très, très bien se passer pour lui.
11:10 Il est au niveau où on pouvait l'attendre après son Tour d'Espagne l'an dernier.
11:15 Est-ce que ce sera sa dernière à la Groupe 1 AFDJ ?
11:18 J'imagine que tu as entendu parler de toutes ces rumeurs sur le potentiel départ à la Barane Victorieuse.
11:23 La sécurité, c'est des rumeurs ou pas des rumeurs.
11:25 Évidemment, des rumeurs qui semblent quand même plutôt confirmées.
11:28 Le problème, c'est que quand on parle de rumeurs, on ne donne jamais la source.
11:33 Ça, c'est très inquiétant.
11:35 On nous dit que…
11:37 Moi, j'ai toujours envie de dire, c'est qu'ils ont.
11:40 Pour moi, aujourd'hui, il est à la Groupe 1 AFDJ,
11:50 qu'il y a des négociations en cours compte tenu de ses résultats,
11:55 de ses performances et que ses agents,
11:59 parce que vous savez que maintenant, c'est les agents qui font les salaires,
12:04 ou presque, et bien d'autres choses,
12:07 parce qu'on approche quand même du foot,
12:10 ce qui malheureusement n'est pas le plus rassurant.
12:13 Et donc, il y aura des renégociations de salaires, de prolongement de contrats.
12:19 Je pense que c'est tout à fait légitime.
12:24 Alors maintenant, est-ce que Marc aura deux choses ?
12:29 L'envie de le garder, et s'il a l'envie de le garder,
12:32 est-ce qu'il aura les moyens de le garder ?
12:34 C'est tout. Et ça, ce n'est pas des rumeurs, c'est de la réalité.
12:39 Est-ce que ce n'est pas inquiétant, justement, pour la Groupe 1 AFDJ
12:44 de ne pas réussir à garder une de ses pépites
12:46 qu'elle a depuis seulement un ou deux ans au plus haut niveau
12:49 et qui part au bout de…
12:50 Marc Madiot avait parlé du projet Conti
12:53 et du projet de faire développer les jeunes.
12:55 Et au final, ce projet semble tomber un peu à l'eau financièrement.
12:58 Il en restera toujours quelques-uns.
13:02 Vous savez, j'ai discuté avec mon fils tout à l'heure,
13:07 qui est un ancien professionnel de foot.
13:10 Il me dit de toute façon, si tu vas dans le foot, c'est que du business.
13:15 Alors, ils ont des centres de formation,
13:18 en fait, les centres de formation, c'est ce qui leur permet de gagner de l'argent.
13:21 Parce que plus ils ont des jeunes qui sortent,
13:25 plus ils vont les vendre et plus ils vont rentabiliser.
13:30 Et après, le classement, c'est un autre problème.
13:34 De toute façon, il y a un football à deux vitesses.
13:37 Il y a ceux qui ont les moyens d'eux
13:40 et ceux qui, à la limite pour vivre,
13:43 ont besoin de vendre les jeunes qu'ils forment.
13:46 Le footballisme va rentrer dans cette ère-là.
13:48 Parce que Marc Madiot,
13:52 comme Vincent Lavenu,
13:55 on a mis en place des structures
13:58 qui sont performantes.
14:01 Comme les centres de formation sont performants dans le foot en France.
14:05 Et ce n'est pas d'aujourd'hui,
14:08 et ce n'est pas Guilléraud qui nous démentira.
14:10 À Auxerre.
14:14 Il ne faut pas s'attendre qu'à partir du moment où tu as un jeune qui explose,
14:17 ou tu as des pétrodollars ou tu n'en as pas.
14:22 J'espère que je ne dois pas avoir un procès pour avoir des pétrodollars.
14:27 Mais c'est ça la réalité aujourd'hui.
14:30 Aujourd'hui, il ne faut pas s'attendre
14:34 à ce que si vous proposez 100 à un coureur
14:36 et qu'à côté on lui propose 150,
14:38 et vous lui dites "je suis bien content, vous m'avez formé,
14:41 vous avez été gentil, c'était sympa,
14:43 mais je passe en face".
14:45 On n'est pas dans les sentiments,
14:50 on n'est pas dans l'affect à ce niveau-là.
14:53 L'argent d'ailleurs n'a rien à voir avec l'affect.
14:56 Je crois qu'ils sont plutôt en contradiction.
14:59 Donc si on lui propose 50% de plus
15:04 que Marc Mathieu pourrait lui proposer, il partira.
15:08 Et ça, ce n'est pas une rumeur.
15:12 C'est une rumeur.
15:14 C'est une rumeur.
15:17 C'est une rumeur.
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