• il y a 8 mois
Jeudi 14 mars 2024, Emmanuel Macron a déclaré au journal télévisé de 20h de TF1 : « Pour avoir la paix, il ne faut pas être faible ». La France peut-elle être cette « force de paix » définie par le président de la République ? Invitée des 4 vérités, Marie Toussaint, tête de liste des écologistes aux élections Européennes, affirme qu’elle et son parti sont favorables à ce "chemin de paix". » Pour autant, tempère-t-elle, ledit chemin n’est « ni d'escalade ni de faiblesse. » Elle dénonce un « manque de précision » du chef de l’État au moment où il a parlé d’envoi de troupes françaises sur le sol Ukrainien pour les défendre. Pour elle, la méthode pour aider à combattre la Russie est avant tout de la « taper au porte-monnaie », en utilisant notamment les milliards des oligarques pour les mettre à la disposition de l’Ukraine et financer son effort de guerre et sa reconstruction. Deuxième chose, il faudrait cesser selon elle d’acheter des « produits toxiques », comme du gaz ou du pétrole, à la Russie. 






Les nombreuses sanctions déjà imposées à la Russie depuis le début du conflit contre l’Ukraine n’ont malheureusement pas empêché Vladimir Poutine de continuer de frapper l’Ukraine. La tête de liste parle d’une situation ambiguë pendant des années, lors desquelles la France a commandé du gaz au chef d’État Russe. Ce dernier, rappelle-t-elle, avait même été accueilli en grande pompe en 2017 au Palais des glaces de Versailles par le président de la République Emmanuel Macron. Aujourd’hui, le chef de guerre connaît la dépendance de l’Hexagone vis-à-vis de son pays, notamment concernant les matières premières. « On peut encore agir ! », martèle-t-elle, rappelant que rien ne nécessite les « coups de menton » actuels des « va-t'en guerre. »






Pour Marie Toussaint, « la droite et l’extrême droite n’ont de cesse de pilonner l’écologie »






Faut-il « négocier avec son ennemi », comme le prônent certains acteurs du parti communiste ? Marie Toussaint rappelle que pour l’instant, la priorité est de négocier pour que l’Ukraine « récupère son intégrité territoriale ». Selon elle, les frontières ne doivent pas être renégociées. 






Premier exportateur, la Russie produit 23% du commerce mondial de blé. Si Vladimir Poutine est autant intéressé par l’Ukraine, juge Marie Toussaint, c’est aussi car le pays de Navalny est un « grenier à blé » où se trouvent aussi les « métaux stratégiques ». C’est donc là que Poutine prévoit de « puiser » pendant la transition écologique. 






Jeudi 14 mars 2024, au micro de Public Sénat, l’eurodéputée a déclaré qu’en agriculture, l’écologie était vécue comme la cause de tous les maux. Expression qu’elle clarifie aujourd’hui : la droite et l’extrême droite n’ont eu de cesse de pilonner l’écologie. La femme politique rappelle les ravages des comportements de négation des enjeux écologiques et explique pourquoi ces partis s’opposent tant à cette cause. « L’écologie est ce qui remet le plus en cause le modèle tel qu’il est organisé aujourd’hui. » Or, les agriculteurs dénoncent justement « un système qui les appauvrit ». « Ce système injuste et inéquitable est le même que nous, les écologistes, nous dénonçons ». 






Le glissement à droite, voire à l’extrême droite, lors du vote des Européennes de juin 2024 est-il un risque pour la France ? « Évidemment, et c’est une menace pour l’écologie. La droite, sous influence de l’extrême droite, ne cesse de demander des reculs écologiques. » Par exemple, Marie Toussaint a cité la droite qui a demandé l’abolition du pacte vert, soit l’ensemble d'initiatives politiques proposées par la Commission européenne dans le but primordial de rendre l'Europe climatiquement neutre en 2050, en 2021. Elle appelle les auditeurs à soutenir les écologistes aux Européennes, car, sans eux, « le pacte vert sera condamné ». 

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Transcription
00:00 Bonjour Marie Toussaint, je vous cite une phrase d'Emmanuel Macron hier soir dans les journaux télévisés de 20h,
00:07 "Pour avoir la paix, il ne faut pas être faible", il a donc tenté de clarifier, de confirmer sa position
00:13 où il ne faut rien exclure face aux avancées de Vladimir Poutine, est-ce qu'il vous a convaincu ?
00:18 Est-ce que la France peut être une force de paix même si elle exclut rien ?
00:21 "Force de paix", c'est l'expression qu'a employée Emmanuel Macron.
00:24 Nous les écologistes, nous voulons un chemin de paix, mais le chemin de la paix, ce n'est ni l'escalade ni la faiblesse.
00:30 Et donc Emmanuel Macron, finalement, qu'est-ce qu'il a fait ?
00:34 Eh bien la semaine passée, il a manqué de précision en parlant de cet endroit de troupes,
00:38 et vous savez, hier, il a dû se rattraper aux branches, mais pourquoi ?
00:43 Il a confirmé, il a persisté, il a signé sur la possibilité, le jour venu, sans donner effectivement de détails
00:49 parce que ce serait stratégiquement dangereux, il a confirmé.
00:52 Vous savez, le sujet, ce n'est pas tant ce que dit Macron ou ses théories sur ce que nous pourrions faire en temps de guerre,
00:59 le sujet, c'est d'aider l'Ukraine, et aider l'Ukraine, ça veut dire répondre aux besoins et aux demandes de l'Ukraine.
01:03 Qu'est-ce que vous vous proposez, vous, les écologistes, par rapport à ça, puisque vous êtes favorable, effectivement, à cette aide ?
01:07 Exactement, l'Ukraine ne peut pas tomber et ne doit pas tomber, parce que si Vladimir Poutine gagne la guerre,
01:13 évidemment, c'est une menace directe pour l'Europe, mais aussi parce que nous défendons le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes
01:18 et le droit de l'Ukraine et du peuple ukrainien à son intégrité territoriale.
01:22 Donc l'Ukraine ne peut pas tomber.
01:23 Mais que nous demande l'Ukraine aujourd'hui ? Eh bien, c'est de la soutenir dans son effort de guerre.
01:27 Et donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il faut taper la Russie au porte-monnaie.
01:31 C'est comme ça qu'on va aider le peuple ukrainien.
01:33 On ne le fait pas déjà ?
01:35 Eh bien, pas assez, en tout cas, la France ne l'a pas assez fait.
01:38 Et finalement, Emmanuel Macron essaye de se rattraper sur son manque d'allant des derniers mois.
01:44 Mais donc, qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:45 Il faut d'abord utiliser les 200 milliards d'avoir russe gelé, plus les 30 milliards des oligarques,
01:51 pour les mettre à disposition de l'Ukraine, pour pouvoir financer à la fois son effort de guerre et sa reconstruction.
01:56 La deuxième chose, c'est qu'il faut cesser d'acheter des produits, par ailleurs toxiques, à Vladimir Poutine.
02:02 Je veux dire, on continue à dépenser des dizaines de milliards pour acheter du gaz, du pétrole, des engrais, du béramium.
02:07 Pas directement à la Russie, un embargo, désormais ?
02:09 Parfois directement à la Russie.
02:11 Par exemple, Total fait venir du gaz naturel liquéfié de Russie,
02:14 qui l'amène par bateau sur nos côtes pour la France.
02:17 Marie Toussaint, vous savez aussi que depuis deux ans, depuis le début de la guerre,
02:20 il y a quand même eu des trains successifs de sanctions extrêmement fortes, inédites.
02:26 Ça n'a pas empêché la Russie de se tourner vers d'autres partenaires économiques, notamment la Chine.
02:30 Ça n'a pas eu d'effet véritable sur l'économie russe, et en tout cas sur le désir de conquête de Vladimir Poutine.
02:37 Est-ce qu'il n'y a pas, à un moment donné, d'autres moyens ?
02:40 C'est ce qu'était en train de tenter de faire Emmanuel Macron, pour lui faire présenter,
02:43 ce qu'il ne comprend pas effectivement, comme il le dit, le langage de la force.
02:46 C'est que finalement, nous nous sommes rendus dépendants pendant des années.
02:50 Et quand je dis "nous", ce ne sont pas les écologistes, mais du régime de Vladimir Poutine.
02:54 Pourquoi ? Nous en importions 40% de notre gaz.
02:57 Donc évidemment, dans ces conditions-là, quand nous voulons nous opposer,
03:00 enfin après avoir accueilli Vladimir Poutine au palais des glaces de Versailles,
03:04 quand nous voulons nous opposer à Vladimir Poutine,
03:06 c'est difficile pour nous parce que nous en sommes totalement dépendants.
03:09 Et donc notre autonomie, notre souveraineté, évidemment écologique,
03:12 elle nous permet de tenir face aux dictatures et de défendre la paix.
03:16 Et vous me dites "mais on a fait des sanctions".
03:18 C'est vrai que dans les premiers mois, l'Union Européenne a pris de premières décisions.
03:21 Mais je vous le dis, aujourd'hui, ce sont encore des dizaines de milliards qu'on envoie
03:24 pour le gaz, pour le pétrole.
03:26 Il faut couper le gaz, ça suffira selon vous.
03:28 Il faut arrêter évidemment, et on voit bien qu'on a des demandes aussi,
03:31 de cesser d'importer des céréales russes.
03:34 On peut encore agir, M. Wittenberg, et je crois que c'est justement
03:37 parce que nous avons commencé ambitieux et après freiné notre action,
03:41 que nous avons laissé à Vladimir Poutine la capacité de se réadapter,
03:45 se tourner vers la Russie ou encore vers l'Inde.
03:46 Ne pas agiter une menace militaire, ce n'est pas une solution pour vous.
03:49 Agitez plutôt.
03:50 On n'a pas besoin des coups de menton d'Eva Tanguay, très honnêtement.
03:53 On n'a pas besoin des coups de menton d'Eva Tanguay.
03:55 Est-ce que vous êtes, comme vos ex-partenaires de la NUPES,
03:58 parce que la NUPES aujourd'hui est en état de coma,
04:04 on ne va pas dire qu'elle est morte, mais l'LFI par exemple et le Parti Communiste
04:08 disent "il faut négocier avec son ennemi".
04:10 Est-ce que vous vous dites cela aussi ?
04:12 Est-ce que le jour venu, il faudra négocier avec Vladimir Poutine ?
04:15 Le jour venu, peut-être.
04:16 On verra.
04:17 Pour l'instant, ce qu'il faut faire, c'est soutenir l'Ukraine
04:19 pour qu'elle puisse récupérer son intégrité territoriale.
04:22 Vous savez, Vladimir Poutine, étant nostalgique de l'impérialisme de la Grande Russie,
04:28 c'est un tyran sanguinaire qui assassine d'ailleurs ses propres opposants politiques.
04:32 Donc en fait là, ce qu'il faut faire, c'est tenir,
04:34 c'est soutenir l'Ukraine dans son effort de guerre.
04:36 Et vous savez, quand on parle de négociation autour de la paix,
04:40 il y a une chose que j'aimerais qu'on rende très claire,
04:42 c'est que les frontières, dès qu'elles ont été négociées,
04:45 ne doivent pas être renégociées.
04:47 C'est-à-dire que l'intégrité territoriale des États
04:49 est absolument indispensable à la paix.
04:52 Est-ce que vous admettez en tout cas qu'il y a une fracture à gauche
04:54 sur cette question aujourd'hui,
04:55 entre les partis que j'ai cités précédemment et vous-même ?
04:58 Il y a des désaccords et je crois que ça se voit et vous l'avez vu,
05:00 et ça ne sert à rien de les nier.
05:02 Par contre, chacun et chacune, et je m'en félicite, aspire à la paix.
05:07 Et donc on doit avancer sur ce chemin.
05:10 Et même si on a des stratégies divergentes,
05:12 de toute façon, l'enjeu pour l'instant,
05:14 c'est de faire perdre cette guerre à Vladimir Poutine.
05:16 L'argument économique et agricole que représenterait une victoire de la Russie,
05:19 qui contrôlerait, dit-on, 80% des réserves de blé,
05:23 si l'Ukraine devait perdre cette guerre,
05:25 est-ce que c'est un argument important, valide selon vous ?
05:28 Absolument.
05:29 Et vous savez, Vladimir Poutine, s'il veut conquérir l'Ukraine,
05:32 ce n'est pas seulement pour rétablir les frontières de la Grande Russie,
05:35 ce n'est pas seulement pour élargir l'étendue de son pouvoir dictatorial,
05:40 mais c'est aussi parce qu'effectivement, l'Ukraine est un grenier à blé.
05:43 Mais l'Ukraine n'est pas seulement un grenier à blé,
05:45 il y a des métaux stratégiques dans les sols ukrainiens
05:47 qui sont les métaux stratégiques de la transition.
05:50 Et donc Vladimir Poutine est ravi du dérèglement climatique
05:53 parce qu'il aura accès à du pétrole et aux eaux
05:55 en dessous des glaces qui fondent en Arctique et en Sibérie.
05:59 Et puis il veut aussi l'Ukraine parce que l'Ukraine,
06:01 eh bien ce sera le grenier à blé.
06:03 Et puis ce sera aussi là où il pourra puiser des ressources.
06:06 C'est pour ça que je dis que l'écologie est centrale
06:09 et que quand on fait de l'écologie, dans la réalité,
06:11 on promeut la paix et on permet aussi
06:14 à ce qu'il y ait une distribution juste des ressources à travers la planète.
06:18 L'écologie, les ressources, l'agriculture,
06:19 vous en avez parlé hier lors du premier débat organisé
06:21 avec vos concurrents tête de liste aux élections européennes,
06:24 c'était chez nos confrères de public Sénat.
06:26 Vous avez dit, je vous cite, que tout le monde dit,
06:29 enfin plutôt l'écologie est vécue comme la cause de tous les maux
06:32 en agriculture.
06:33 Alors évidemment, vous le dénoncez,
06:34 mais si effectivement c'est vécu comme cela,
06:36 est-ce qu'il n'y a pas peut-être une raison ?
06:38 Alors, ce n'est pas tout à fait ce que j'ai dit.
06:39 Je n'ai pas dit que l'écologie était vécue comme la cause de tous les maux.
06:43 J'ai dit, on va vous expliquer pendant ce débat
06:46 que l'écologie est la cause de tous les maux.
06:48 Mais pourquoi on ne vous l'explique alors ?
06:49 Si elle est ma question.
06:50 La droite et l'extrême droite ne cessent de pilonner l'écologie.
06:52 On l'a entendu hier d'ailleurs.
06:54 Ils n'ont jamais parlé d'écologie pour dire,
06:56 nous vivons un dérèglement climatique qui s'accélère,
06:58 qui frappe partout sur le territoire français.
07:01 Les inondations, les gens qui perdent leur maison,
07:03 les agriculteurs qui perdent leur récolte,
07:05 des gens qui perdent la vie, malheureusement,
07:07 dans le Gard, il y a encore quelques jours.
07:08 Donc, ils n'ont pas parlé de cette urgence écologique profonde.
07:12 Ils ont dit, à cause de l'écologie,
07:15 et derrière, à cause des écologistes,
07:16 eh bien, notre vie va mal.
07:17 La réalité, c'est qu'ils refusent de changer de modèle
07:20 et qu'ils s'en prennent aux écologistes.
07:22 Pourquoi ? Eh bien, parce que nous sommes ceux
07:24 qui remettent le plus en cause le modèle
07:27 tel qu'il est organisé aujourd'hui.
07:29 Il y a vos concurrents politiques,
07:30 mais il y a aussi les agriculteurs dont vous dites
07:32 que vous êtes en phase avec eux,
07:33 mais ils sont les mêmes, dans leur majorité,
07:36 à dénoncer le pacte vert, à dénoncer les normes,
07:39 l'interdiction des pesticides,
07:40 et donc, tout ce que vous défendez, vous,
07:42 est-ce que vous n'êtes pas, malgré vous, peut-être,
07:45 quand même, un peu la tête de Turc,
07:47 ou ceux que les agriculteurs, en tout cas,
07:49 ne veulent surtout pas avoir accès aux responsabilités ?
07:52 Moi, j'ai entendu les agriculteurs et les agricultrices.
07:54 En France et effectivement à travers l'Europe,
07:55 qu'est-ce qu'ils disent en premier ?
07:57 Ils dénoncent un système qui les appauvrit,
07:59 qui les place au mur de la dette,
08:01 un système qui ne leur permet pas
08:03 de vivre dignement de leur travail,
08:04 qui les met en concurrence avec les paysans
08:06 du reste du monde, et entre les pays,
08:08 et entre les pays européens, entre eux.
08:10 Ce système-là, c'est le même que celui que nous,
08:12 les écologistes, nous dénonçons depuis longtemps.
08:14 C'est un système injuste, inéquitable,
08:17 et qui, non seulement, ne permet pas de faire face
08:19 aux dérèglements climatiques, mais en plus,
08:21 les rend malades à cause des pesticides
08:23 qu'ils sont contraints d'utiliser
08:24 pour pouvoir gagner leur vie.
08:26 Et donc, oui, il y a eu des critiques
08:29 sur les normes environnementales,
08:31 sur le pacte vert, mais vous savez,
08:32 je veux revenir là-dessus.
08:33 Les normes environnementales,
08:34 elles peuvent être très simples.
08:36 Quand on dit "on se débarrasse du glyphosate
08:37 parce qu'il porte atteinte à la biodiversité
08:39 et à la santé", c'est très simple à appliquer,
08:41 une norme. Et donc, il faut distinguer
08:43 entre les normes environnementales,
08:45 et je vous garantis que si les écologistes
08:47 étaient en responsabilité,
08:49 ce que nous n'avons pas été,
08:51 eh bien, il y aurait un vrai plan d'accompagnement
08:53 pour les agriculteurs et les agricultrices,
08:54 pour les aider à la transition,
08:56 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
08:58 Et donc, voilà, les agriculteurs
09:00 et les écologistes, c'est un même combat
09:02 pour la nature, pour pouvoir vivre dignement
09:04 de son travail.
09:04 Pour l'instant, ce ne sont pas,
09:06 si on en croit les sondages en France
09:08 et en Europe, les écologistes
09:10 qui ont le vent en poupe,
09:10 mais plutôt les partis nationalistes
09:12 classés à l'extrême droite.
09:14 Est-ce que ça aurait des conséquences
09:15 le 9 juin prochain, si la majorité
09:17 glissait à droite, voire à l'extrême droite
09:19 au sein du Parlement européen,
09:20 en termes d'écologie précisément ?
09:22 Absolument.
09:23 Ce serait une menace pour l'Europe,
09:25 qui risquerait d'imploser dans l'intérieur.
09:27 Ce serait une menace pour les droits,
09:29 qui seraient évidemment, absolument menacés.
09:31 Et c'est évidemment une menace
09:34 pour l'écologie.
09:35 Vous savez, je vous l'ai dit,
09:36 on fait face à l'accélération
09:37 du dérèglement climatique,
09:38 de la perte de biodiversité,
09:40 des toxiques partout.
09:41 Et la droite, sous influence
09:43 de l'extrême droite,
09:44 qui a porté les premiers coups,
09:45 eh bien, ne cesse tous les jours,
09:47 du matin au soir et du soir au matin,
09:48 main dans la main avec les lobbies,
09:50 de demander des reculs écologiques.
09:52 Vous savez, pendant longtemps,
09:53 on a été dans l'air des petits pas.
09:54 Aujourd'hui, au Parlement européen,
09:56 comme d'ailleurs au Conseil entre les États,
09:57 on le vit tous les jours.
09:58 Les droites attaquent toutes les avancées.
10:01 L'idée même d'une transition juste,
10:03 l'extrême droite a été jusqu'à demander
10:05 l'abolition du pacte vert,
10:07 qui était pourtant pas si ambitieux,
10:09 mais qui nous permettait d'avancer
10:10 un petit peu dans la lutte pour l'écologie.
10:12 Donc, le 9 juin,
10:13 s'il n'y a pas suffisamment
10:14 de députés écologistes,
10:15 eh bien, toute idée de transition
10:17 est condamnée, alors que c'est
10:18 le plus grand défi de notre temps.
10:19 Donc, j'appelle vraiment vos auditeurs,
10:21 vos auditrices à soutenir les écologistes,
10:23 parce que sans cela,
10:25 sans force écologiste puissante
10:26 au Parlement européen,
10:27 le pacte vert sera condamné.
10:29 Eh bien, vous l'avez défendu ce matin.
10:29 Merci beaucoup, Marie Toussaint,

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