• il y a 8 mois
Dans une interview aux journaux Libération et La Croix, le chef de l'État a détaillé sa position sur la fin de vie. Il annonce un projet de loi sur l'"aide à mourir" qu'il présentera en avril prochain.

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Transcription
00:00 Le texte était dans les tuyaux depuis plusieurs mois, le président de la République a tranché.
00:05 « Le terme que nous avons retenu est celui d'aide à mourir parce qu'il est simple et humain et qu'il définit bien ce dont il s'agit. »
00:12 Mais seulement sous certaines conditions.
00:14 Être majeur, être capable d'un discernement plein et entier, être atteint d'une maladie incurable,
00:20 que son pronostic vital soit engagé à court ou moyen terme et subir des souffrances physiques ou psychologiques.
00:26 Une fois sa demande effectuée, le patient devra la confirmer 48 heures plus tard.
00:32 L'équipe médicale donnera ensuite sa réponse dans un délai de 15 jours.
00:35 En cas de réponse favorable, la prescription est valable trois mois, période durant laquelle le patient pourra bien entendu se rétracter à tout moment.
00:43 Les patients concernés se verront prescrire à un produit à s'administrer seul ou avec assistance.
00:49 Le texte sera transmis au Conseil d'État d'ici 8 à 10 jours.
00:53 Il devrait être présenté en Conseil des ministres en avril pour une première lecture à l'Assemblée nationale en mai prochain.
01:00 Mathieu Croissant, qu'est-ce qui caractérise, puisque le président parle comme ça, de modèle français de la fin de vie ?
01:06 C'est là qu'il y a d'autres pays où on autorise l'euthanasie, c'est-à-dire un geste médical effectué par un professionnel de santé.
01:11 D'autres où on utilise une autre expression qui est le suicide assisté.
01:15 Là, Emmanuel Macron a fait un choix de mots particulièrement précis.
01:20 L'aide à mourir, ce n'est même pas l'aide active à mourir, c'est ce qu'on dit d'habitude.
01:24 Mais ne nous y trompons pas, c'est une évolution majeure, un progrès d'une certaine manière pour les malades concernés, aussi pour leur entourage.
01:31 Parfois aussi pour les médecins qui se sentaient démunis dans le secret des chambres des malades.
01:36 Alors ça va faire parler parce que la société est divisée selon les convictions de chacun.
01:39 Mais en tout cas, c'est une évolution majeure.

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