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00:00 Bonjour Claire Rose-Rodmelin. Bonjour Alexandra.
00:03 Comment, peut-être on va commencer tout simplement, comment devient-on directrice générale d'un des orchestres les plus brillants de France ?
00:09 C'est quoi le parcours ? Avec beaucoup de passion déjà, avons un parcours.
00:13 Vous êtes oboïste je rappelle. Oui je suis musicienne, j'ai le double parcours, à la fois musicienne et puis des études en administration gestion des entreprises avec une spécialité musique.
00:22 Des parcours qui se raccrochent pour aller travailler dans le secteur de la culture, de la musique en particulier puisque j'ai ça au fond de mon cœur.
00:30 Et puis des grandes institutions, l'Opéra de Paris dans laquelle j'ai eu l'occasion d'être une toute petite fourmi.
00:35 Et puis des toutes petites structures, de l'associatif, j'ai travaillé dans des compagnies, des ensembles avant de prendre des postes de direction.
00:42 D'abord à l'Opéra de Rouen en Normandie puis au Capitole à Toulouse il y a quelques années.
00:46 Alors on en parle encore aujourd'hui mais est-ce que c'est un sujet d'être une femme et à la fois d'avoir de hautes responsabilités ?
00:52 Vous pensez que ça en est encore un sujet aujourd'hui ?
00:54 Oui je pense que c'est encore un sujet, c'est amusant votre question, je me posais la question en venant parce qu'en réalité c'est une question que je ne me suis jamais posée.
01:02 Et plus le temps passe, plus je me la pose et plus je me rends compte qu'effectivement il y a peu de femmes autour de vous.
01:06 Voilà il y a peu de femmes autour de moi et que cette politique volontariste qu'on a à certains endroits, elle permet d'ouvrir des champs de possible qui pour moi n'ont jamais été bloqués.
01:15 Je ne me suis jamais posé la question de savoir si être une femme allait être un problème et je me rends compte que si ça existe en fait.
01:21 Donc bien sûr qu'il faut poser cette question.
01:24 On parle souvent de l'Orchestre du Capitole sur France Bleu mais vous c'est la première fois que vous êtes là aujourd'hui.
01:30 Est-ce que vous pourriez nous raconter un petit peu votre vie, est-ce que vous continuez la musique ou est-ce que vous avez complètement laissé ça de côté ?
01:39 Alors oui, la partie musicale et artistique je la laisse à ceux dont c'est le métier.
01:44 Et on est entouré de brillants artistes.
01:46 En l'occurrence oui, le cumul fonction de direction et une famille a mis mon robot dans un placard.
01:52 Juste pour votre plaisir.
01:54 Voilà exactement.
01:56 Mais bien évidemment que je suis là au quotidien pour porter avec beaucoup de plaisir, beaucoup de fierté tous les projets de cette maison qui rappelons-le a plusieurs siècles d'histoire.
02:05 Justement on y vient à tous ces projets, vous faites des tarifs à 5 euros pour les jeunes.
02:10 Vous arrivez à attirer justement tous ces jeunes, à les faire venir ?
02:13 Oui, écoutez aujourd'hui on n'est pas peu fier de dire que 23% de notre public a moins de 27 ans.
02:18 Ça veut dire qu'on travaille bien, on n'a pas fini de travailler.
02:21 Après ce qui est important c'est la diversité des publics.
02:24 Voilà évidemment que c'est essentiel de voir des étudiants.
02:26 Oui on sait que l'opéra encore, des gens peut-être n'osent pas forcément venir à l'opéra.
02:29 C'est-à-dire que pour nous tous les publics sont bienvenus, les personnes plus âgées sont bienvenues, les actifs sont bienvenus.
02:35 On essaye de trouver des propositions qui puissent correspondre aux préoccupations de tout le monde
02:39 et que toutes ces personnes se rencontrent dans notre salle et puissent vivre ensemble la même émotion.
02:43 Je crois que vous avez mis aussi en place un bus itinérant.
02:45 C'est une manière aussi d'aller chercher les publics, de sortir peut-être de l'opéra, de l'orchestre ?
02:49 Oui, de faire autre chose, une petite forme.
02:51 Vous pouvez nous expliquer peut-être le bus ?
02:53 Oui, ça sera le bus Papageno qui verra le jour dans quelques semaines.
02:56 On a eu le bus Figaro qui a tourné dans tout le territoire de la métropole et en Occitanie pendant deux ans
03:02 qui effectivement est une toute petite forme d'opéra qui va au contact des populations.
03:08 C'est quatre chanteurs, un accordéon, théâtre de traiteaux, ça se pose partout sur les places de villages,
03:13 dans les établissements scolaires, dans les cours d'école, dans les réfectoires, en fonction des endroits
03:17 et ça permet d'avoir un premier contact, une première expérience de rencontre avec l'opéra, avec la musique.
03:23 Ça structure des projets éducatifs dans les écoles aussi.
03:26 L'édition 2 va arriver avec le bus Papageno qui va tourner pendant deux saisons en Occitanie et dans la métropole.
03:33 Et les premières dates, ça sera où par exemple ?
03:34 Ça sera au mois de mai dans un établissement scolaire, dans quelques semaines
03:38 et vous aurez des dates, toute l'information sur notre site internet pour les communes de la métropole.
03:43 Et puis pour ramener des gens aussi, vous faites des événements comme cet hommage à Claude Nougaro au mois de septembre prochain.
03:48 Peut-être ça parle aussi au public, aux gens.
03:51 Vous pouvez nous en dire un mot, peut-être ? Ça va consister en quoi ?
03:53 Oui, alors on est très attaché aux grands événements populaires.
03:56 C'est important pour l'Orchestre National du Capitole d'être présent.
03:59 Donc on s'inscrit dans les festivités organisées par la ville de Toulouse.
04:03 Effectivement, le week-end du 7-8 septembre, il y aura un grand concert du Capitole,
04:07 hommage à Nougaro sur la place du Capitole.
04:09 Je ne vous en dis pas plus, la programmation est encore tenue secrète.
04:13 Mais notez bien la date dans vos agendas.