SMART ÉDUCATION - Emission du 8 mars 2024

  • il y a 6 mois
Vendredi 8 mars 2024, SMART ÉDUCATION reçoit Alphonso Lopez de Castro (Président et Fondateur, Financia Business School)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver dans Smart Education,
00:12 votre magazine hebdomadaire dédié aux nouveaux métiers, nouvelles formations, nouvelles pédagogies,
00:17 également aux nouvelles technologies de l'éducation.
00:20 Focus aujourd'hui sur une école récente mais qui a su se faire une réputation,
00:24 notamment grâce à la qualité des carrières de ses alumnis, la Financia Business School.
00:29 Comme son nom l'indique, elle est spécialisée dans la formation au métier de la finance.
00:32 L'école mise notamment sur l'alternance, une forme de recrutement qui devient de plus en plus courante
00:37 dans les banques, les sociétés de gestion et les compagnies d'assurance.
00:40 On en parle aujourd'hui avec son président fondateur, Alfonso López de Castro.
00:44 Il est notre invité, bonjour.
00:46 Bonjour.
00:47 Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui, Alfonso López de Castro, dans cette émission.
00:51 J'aimerais d'abord, si vous le voulez bien, qu'on revienne un peu sur votre histoire.
00:54 Ouvrir cette école, je crois que c'était un rêve pour vous. Pourquoi ?
00:58 Déjà, c'est vrai qu'ouvrir une école, ce n'est pas anodin.
01:02 C'est aussi un acte entrepreneurial, mais qui est un petit peu différent.
01:06 Je pense que c'est un des plus beaux projets, parce que le métier d'une école, c'est transmettre du savoir.
01:12 Et donc, pouvoir travailler dans ce domaine, ça donne vraiment un sens à soi-même.
01:17 Et donc, effectivement, on peut parler de rêve et d'ambition, et surtout quand ça marche bien.
01:23 Comment ça s'est fait ? Ça vous a trotté dans la tête depuis quand, cette idée-là ?
01:27 Alors, en fait, c'est tout simplement travail. Moi, j'ai un parcours financier, et c'est le fait de voir des stagiaires.
01:33 Alors, souvent, je vois des stagiaires de très, très grandes écoles, et vous voyez, c'est toujours un peu les mêmes profils,
01:38 les mêmes profils sociaux, un petit peu les mêmes parcours.
01:42 Et on discutait un petit peu de l'augmentation du prix de l'éducation, comment se former.
01:47 C'est vrai qu'aujourd'hui, il y a une barrière. Quand vous avez des écoles qui sont à 15 000, 20 000 euros l'année,
01:51 si vous avez deux ou trois enfants, vous faites vite le calcul.
01:54 Une scolarité, pour une famille, ça peut coûter entre 100 et 200 000 euros.
01:57 Donc, c'est vraiment très cher. Et puis, il y avait cette situation du stage qui ne dure que six mois.
02:03 Et donc, souvent, quand j'avais un jeune, quand il était formé, au bout de six mois, à peine, il partait.
02:09 Et donc, je me suis dit, il faut que je trouve une solution. Comment trouver une solution ?
02:12 Au financement de la scolarité, pour que les gens qui sont motivés, qui veulent travailler dans la finance,
02:16 trouvent une très bonne formation, sans avoir cette barrière du paiement.
02:20 Et comment leur faire acquérir de l'expérience et du réseau social géré en entreprise ?
02:27 C'est en répondant à ces questions que l'idée m'est venue de créer Financiers Business School.
02:31 Mais donc, l'idée, vous parlez de financer ces études.
02:35 Donc, l'idée, c'est aussi d'ouvrir ces métiers-là à des gens issus peut-être de milieux un peu plus modestes ?
02:42 C'était ça aussi l'idée qui se cachait derrière ?
02:44 Alors, pas seulement modestes, mais à des milieux différents, en réalité.
02:49 Parce que, naturellement, quand vous devez financer, en gros, votre scolarité va vous coûter 100 000 euros,
02:54 il y a une sélection naturelle qui est faite.
02:56 Mais la sélection, elle vient même pas là, au-delà du paiement de la scolarité,
03:01 mais tout simplement au moment de l'inscription.
03:04 Si demain, vous devez vous inscrire à n'importe quel concours, ou à une très grande école, même publique,
03:09 souvent, vous avez 200, 300 euros, par exemple.
03:12 Vous inscrivez à 3, 4 écoles, dont une ou deux en province, c'est un budget entre 2 et 3 000 euros,
03:17 pour peut-être ne pas être sélectionné.
03:19 Donc nous, par exemple, chez Financia, depuis la création, le concours est totalement gratuit.
03:27 Et là, du coup, vous avez un public, déjà, qui est totalement différent.
03:31 Si ensuite, on rajoute le volet qu'ils n'ont pas à payer la scolarité, qu'ils vont avoir de l'expérience,
03:37 et qu'en plus de cela, ils vont gagner un salaire tout en étant en entreprise,
03:42 on va pouvoir gommer toutes les différences qu'il peut y avoir au niveau social entre les étudiants.
03:49 - Et donc ça, c'est grâce à quoi ? Grâce à l'alternance, alors ?
03:51 - Exactement.
03:53 - C'est l'alternance qui permet de ne pas avoir à financer ses études.
03:56 - Exactement. Pour moi, c'est la clé.
03:58 Aujourd'hui, il y a une variante entre les gens qui vont vous dire que l'éducation, c'est essentiellement faire des études et faire des stages.
04:07 Nous, en forme des opérationnels.
04:09 Nous, notre objectif, c'est que les gens aient un emploi à la sortie du diplôme,
04:16 mais sans jamais délaisser la partie aussi académique.
04:21 Ce n'est pas parce qu'on est des opérationnels, qu'on est très impliqués dans l'entreprise, qu'on doit laisser ça.
04:25 Pour vous donner un exemple, le premier professeur que j'ai embauché, c'est Christian Boissieu, géré de la Sorbonne,
04:32 qui est là depuis 10 ans avec nous, qui donne plus de 50 heures de cours.
04:36 Donc la partie théorique, elle existe aussi.
04:39 - Elle est importante.
04:40 - Elle est très importante.
04:41 Mais l'insertion professionnelle, elle est d'autant plus.
04:44 Si on forme des étudiants qui vont aller directement au chômage, ça n'a pas de sens.
04:47 - Et vous pensez que l'alternance est particulièrement adaptée à ces métiers-là ?
04:51 C'est vrai qu'on y pense un peu plus pour des métiers un peu plus manuels, des fois.
04:55 L'alternance est adaptée à ces métiers de la finance ?
04:57 - Bien sûr. En fait, qu'est-ce que c'est l'alternance ?
04:59 L'alternance, en fait, c'est un contrat de travail qui vous permet d'aller travailler dans une entreprise pendant que vous faites vos études.
05:05 Et en finance, ils ont besoin d'opérationnels.
05:09 Vous avez des gens qui arrivent, des grands ingénieurs, de grandes écoles, et qui, en réalité, n'ont aucune expérience.
05:15 Ils vont rentrer dans les banques. Ils vont devoir les former pendant un an.
05:20 Nous, nos étudiants, ils sont déjà en entreprise. Ils connaissent le métier. Ils sont opérationnels. Ils sont embauchés.
05:28 Et le lendemain, ils font un job. Ils font un travail.
05:31 Et donc, ça fait un complément, une embauche différente, une diversité différente de travail, de vision et aussi sociale.
05:39 - Et je le disais en préambule de cette émission, les entreprises, elles jouent le jeu aujourd'hui de l'alternance,
05:44 notamment dans ce secteur-là. Je parlais des banques, des sociétés de gestion.
05:48 Aujourd'hui, c'est un modèle qu'elles ont complètement intégré, accepté.
05:52 - Oui, tout à fait. Ça a pris du temps. Je ne vous dis pas qu'il y a 10 ans, c'était difficile, surtout en finance,
05:58 puisqu'on avait cette image de l'alternance, effectivement, peut-être pour des métiers manuels.
06:03 Aujourd'hui, et porté par les banques, qui, en termes de volume, représentent une partie importante de ces gens,
06:12 se sont rendus compte que le recrutement, c'est très difficile de recruter.
06:18 Avoir en réalité un alternance, c'est une forme de pré-recrutement. Vous allez le former à la culture d'entreprise.
06:26 Quand vous allez être embauché, vous allez être sûr de vouloir l'avoir.
06:29 C'est aussi une attractivité. Elles jouent le jeu. Les banques sont nos premiers partenaires, mais pas seulement.
06:40 Il y a eu aussi les aides Macron, qui ont énormément aidé. Sur ce point, aujourd'hui, il y a énormément de PME,
06:46 puisqu'il y a aussi beaucoup de créativité dans les fintechs, entre autres.
06:51 Il y a énormément de PME qui recherchent des étudiants de qualité en alternance.
06:56 Vous comptez combien de partenaires, aujourd'hui, à la Financial Business School ? Partenaires entreprises ?
07:00 Aujourd'hui, on dépasse les 500 entreprises. Naturellement, les banques sont les plus grosses entreprises.
07:08 On a aussi les sociétés du CAC 40, qui viennent certer pour leur département financier.
07:13 Comment vous avez fait pour qu'elles vous fassent confiance, ces 500 entreprises ?
07:18 De tailles et de structures différentes. On peut avoir de la PME, on peut avoir de la grande banque.
07:23 Aujourd'hui, c'est plus facile, puisqu'on a Pignon Sur Rue. Mais si je me base à la première année, à la création de l'entreprise…
07:31 2013-2014, c'est ça l'école ?
07:33 Exactement. On fait nos 10 ans de succès.
07:38 Qu'est-ce qui a fait notre succès ? C'est très simple. C'est nos étudiants.
07:43 C'est vrai qu'on a des grands professeurs, on a un enseignement, mais comment on mesure la qualité d'une école ?
07:53 Pour moi, il n'y a qu'un seul critère, c'est de garder les alumnes.
07:56 Quelles fonctions ils ont ? Quel métier ils ont obtenu ?
07:59 En réalité, c'est eux qui ont convaincu. Nous, on les a formés, nous, on les a aidés.
08:04 Nous, on les a préparés. Comment s'habiller, comment se présenter, comment trouver une alternance.
08:10 Parce que c'est là la difficulté. Une fois qu'on a trouvé l'alternance, on a fait une partie du parcours.
08:15 Mais nous, on les aide en amont, avant qu'ils soient inscrits à l'école, avant que l'école y vienne.
08:19 Et on les prépare pour ces entretiens. Et en réalité, c'est leur succès dans l'entreprise.
08:24 Et régulièrement, quand on est étudiant, l'entreprise nouvelle commence avec un étudiant, l'année après deux, l'année après trois.
08:30 Ils nous disent "bon, comment je peux en avoir plus ?"
08:32 Et ils viennent à nos job dating, rencontrés dans l'école, nos étudiants, les sélectionner.
08:37 Mais d'ailleurs, on ne l'a pas dit à Alfonso Lopez de Castro, pour ceux qui nous regardent,
08:40 à quel métier vous les formez, quel métier ils font aujourd'hui ces alumnis, justement ?
08:43 Concrètement, voilà, donnez-nous quelques exemples.
08:45 Oui, alors, financière, c'est l'école de la finance. On couvre le champ, je dirais, de toute la finance.
08:50 Donc, ça peut être à des métiers très concrets, gestion de patrimoine, par exemple, dans la banque ou chez les indépendants.
08:57 À l'immobilier, mais l'immobilier géré financier, entre autres, comme chez un promoteur,
09:03 comment calculer le coût d'acquisition d'un terrain, chez un asset manager, comment évaluer les biens.
09:09 L'audit, le contrôle de gestion, souvent qu'on retrouve dans les grands groupes, l'audit géré, les big fours.
09:15 La conformité, où nous sommes première formation en France, donc ça, ça concerne tous les moyens de paiement.
09:21 Il y a vraiment un potentiel géré qui est trésoré.
09:24 Les métiers de la finance de marché, donc en salle de marché, des fonctions support.
09:29 On a des étudiants qui travaillent dans le monde entier, des alumni, qui sont à New York, qui sont à Singapore, à Shanghai,
09:34 énormément, une grosse communauté à Londres, je dirais, au Luxembourg.
09:39 La finance d'entreprise, voilà, tous les métiers de l'analyse, analyse crédit, bref.
09:44 Si vous êtes intéressé par les métiers de la finance et vous êtes intéressé par l'alternance, voilà, c'est chez le financier que ça se passe.
09:52 Vous en parliez tout à l'heure de l'importance aussi, évidemment, de la partie théorique de la pédagogie.
09:58 Quand cette école, vous l'avez créée, vous l'avez créée aussi avec des experts en finance.
10:01 Il faut aussi des experts de la pédagogie, j'imagine, quand on crée une école.
10:05 Je crois que vous avez d'ailleurs un comité scientifique au sein de l'école.
10:08 Est-ce que vous pouvez un peu nous en parler ? Comment ça s'est construit aussi, tout ce parcours de formation ?
10:13 Exactement. Chez Financier, et plus généralement dans les écoles, c'est vrai que vous avez des directeurs de programme, entre autres,
10:21 qui sont en pointe, qui sont à la recherche. Mais l'éducation, c'est quelque chose qui évolue, puisque l'économie, le monde évolue.
10:29 Je pense, par exemple, en 2017, nous avons donné le premier cours en crypto-monnaie.
10:34 Nous sommes la première école française. Nous avons fait un record.
10:37 Nous sommes cités dans les publications américaines, par exemple chez Wharton, et encore récemment, nous avons été la première école en Europe,
10:46 voire même mondiale, à avoir accepté le bitcoin. Et naturellement, on évolue, comme aujourd'hui la Métaverse, en fait.
10:53 On a un campus en Métaverse. Comment on fait ces évolutions ? Avec un comité d'experts.
10:58 Et donc, on avait besoin de ça, un comité fort, qui vienne nous guider et faire évoluer les cours, parce que le secret, il est là, collé à son temps.
11:09 Et naturellement, Christian de Brassure...
11:11 Collé à son temps, collé aux besoins du secteur.
11:13 Tout à fait.
11:14 Il est composé de qui, alors, ce comité ?
11:15 Alors, des personnes que j'apprécie énormément, des grands experts, Christian de Brassure, Gérard Beckerman, qui est entre autres le président de l'affaire,
11:25 mais qui a été pendant plus de 20 ans directeur ASAS du Master, entre autres, Banque et Finances, et qui nous conseille énormément et nous aide.
11:32 Philippe Rimbour, aussi, qui est à la Sorbonne, entre autres, à l'ESCP.
11:38 Et puis, ça, c'est pour le côté théorique, universitaire, qui est très important pour nous.
11:46 Et ensuite, on a, par exemple, Véronique de Pompignan, qui vient nous aider sur la partie ressources humaines, qui sont domaines, entre autres, d'activité.
11:55 Et donc, on a accompagné de professionnels, entre autres, de terrain.
11:59 Et je pense que c'est l'équilibre de ce mix qui fonctionne, entre un monde universitaire qui s'ouvre sur un monde professionnel et vice-versa.
12:07 Merci beaucoup, Alphonse Lopez Descastre, d'avoir répondu à nos questions.
12:10 Il nous reste une petite minute, donc j'avais envie de vous poser une question.
12:12 C'est une question que je pose un peu à tous mes invités cette année.
12:14 Votre vision, votre modèle éducatif idéal, je ne sais pas, vous allez peut-être me dire l'alternance.
12:19 Voilà, en quelques mots, il nous reste quelques secondes.
12:21 Je ne sais pas, si vous deviez décrire, aujourd'hui, votre modèle éducatif idéal, ce serait quoi ?
12:25 Alors, l'idéal, c'est ce qu'on essaie de faire, je dirais, au quotidien, déjà, tous les jours.
12:31 Mais pour moi, c'est un modèle évolutif qui répond aux demandes.
12:36 Nous, ce qu'on veut de là, une école, c'est pour essayer de réaliser le rêve de nos étudiants.
12:42 Et qu'ils puissent coller au marché et donc leur trouver ce fameux emploi.
12:48 Mon job, c'est d'abord leur trouver un job.
12:51 Et bien voilà, on va terminer là-dessus.
12:53 Merci beaucoup, Alphonse Lopez Descastre, d'avoir répondu à nos questions.
12:55 Je rappelle, vous êtes le président fondateur de la Financia Business School.
12:58 Merci beaucoup d'être venu dans cette émission, aujourd'hui.
13:01 Merci à vous de nous avoir suivis.
13:03 On se retrouve évidemment très vite, la semaine prochaine, pour un nouveau numéro de Smart Education.
13:07 A très vite, salut !
13:08 [Musique]