La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit à l'enquête Harris Interactive selon laquelle un jeune sur cinq n'arrive pas à différencier les deux légumes
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00:00 On va vous montrer une image.
00:02 Vous allez la voir, ce magnifique split.
00:04 Est-ce que vous savez distinguer la courgette de la concombre ?
00:08 Absolument.
00:09 Alors, du concombre plutôt.
00:11 Il est tard.
00:12 Vous voulez que je joue au truc ? J'imagine que la courgette est à gauche et le concombre à droite.
00:16 Bravo, si on en parle.
00:18 Vous savez que pour être recruté ici, on passe un certain nombre de tests.
00:23 Mais attendez, c'est très sérieux.
00:25 L'ENA à côté, c'est pas grand chose.
00:28 C'est pour ça que je comprends que maintenant, il faut vraiment que je vous laisse entre vous.
00:31 Parce que moi, j'ai joué à ça une fois avec le prix d'un pain au chocolat.
00:34 Et depuis ce jour-là, je me suis juré que quel que soit le coup qu'ils se confraient, je n'irai plus jamais, même sous la torture.
00:41 Donc courgette et concombre.
00:42 Vous avez été traumatisé.
00:43 Et il y a une bonne dizaine d'années, je tiens bon.
00:45 J'ai donc eu la chronique dangereuse pour M. Copé.
00:47 Exactement.
00:48 On ne finit pas.
00:49 Il y a ce sondage.
00:50 Non mais tout ça est sérieux.
00:51 Trêve de présenterie.
00:52 Sondage Harris Interactive sur les habitudes alimentaires des 15-24 ans.
00:56 Et quand on leur présente cette photo, 18% disent reconnaître un concombre, 2% reconnaissent une aubergine.
01:05 Safia ?
01:06 Oui, alors, vais-je me faire l'avocate de ma génération ?
01:10 En fait, la question, c'est qu'en fait, ça m'a beaucoup fait rire.
01:13 Quand j'ai vu l'article, on peut se questionner aussi pourquoi ce sondage ?
01:16 J'ai lu mieux, dans les échos, le gouvernement se préoccuperait de cette confusion.
01:19 Je pense qu'il a quand même d'autres choses sur lesquelles il faut se préoccuper.
01:23 Mais ça dit deux choses.
01:24 Là, je reprends mon côté un peu sérieux.
01:26 Il y a le rapport à l'économie, l'accessibilité aux produits frais et le rapport à la nature.
01:31 Le rapport à l'économie, moi, je le vois, je suis étudiante à la fac de Nanterre,
01:35 on a des distributions, notamment de légumes, de produits frais, parce que les étudiants,
01:40 moi, j'ai été stagiaire à la mission précarité de ma fac, nous disent que c'est quelque chose auquel ils veulent accéder,
01:44 mais que vraiment, à cause du revenu étudiant qui en fait n'existe pas, à cause de l'inflation,
01:50 c'est des produits qui deviennent difficilement accessibles.
01:53 Ensuite, donc, il faudrait voir, moi, après, je pense que le sondage n'est pas très très bien fait,
01:56 parce qu'il faudrait voir la tranche d'âge, est-ce que ces gens habitent encore avec parents ou pas,
01:59 qui fait les courses, oui, mais en fait, c'est pas bien découpé, voilà, bref.
02:02 Et puis, l'autre penchant, c'est aussi la question du rapport à la nature.
02:06 Il y avait nos parents qui nous racontaient beaucoup, notamment ceux issus de l'immigration dans le 93,
02:10 qui nous parlaient des jardins ouvriers.
02:12 Quand vous aviez des jardins ouvriers, parmi toute la bétonisation qui existe,
02:16 qu'il y avait un rapport à la nature, en fait, où c'était un droit,
02:19 en fait, le rapport à la nature devrait être un droit.
02:21 L'accessibilité aux jardins ouvriers, le fait d'avoir accès à ces cultures,
02:24 forcément, ça crée un rapport à des choses concrètes, en fait, qui sont tout autres.
02:28 Donc, le droit à la nature, le droit à s'alimenter,
02:30 je crois qu'en fait, c'est ça qu'il faut comprendre aujourd'hui de cette chronique.
02:33 - Charles, non mais, ou alors Jean-François, vous êtes le lendemain coupé.
02:36 - Non, non, c'était juste pour vous dire que j'allais malheureusement devoir vous abandonner.
02:38 - Mais, l'émission, c'est terminé, je vous l'assure, je vous l'assure.
02:42 - Moi, j'étais venu pour le déficit budgétaire au départ, et donc...
02:46 - On est sur le concombre.
02:47 - Là, on est un petit peu loin de ce que...
02:49 - On a fait la salade des haricots et les carottes sont cuites, on fait les concombres maintenant.
02:52 - Non mais Charles, c'est un vrai sujet.
02:54 - Un peu drôle.
02:55 - Moi, ce qui me frappe plus, je vais vous dire, quitte à être dans le détail,
02:59 c'est les 2% qui reconnaissent une aubergine.
03:02 Mais ça, c'est quand même dingue, vous avez 98% des jeunes Français...
03:05 - Quand on leur montre une photo de courgette.
03:07 - ... qui ne reconnaissent pas une aubergine.
03:09 - Non mais, Jean-André, vous avez fait des études, il faut comprendre comment c'est de découper, mais...
03:13 - Les aubergines !
03:16 - Vous voulez faire un cours de présentation ?
03:18 - C'est vrai, mais...
03:20 - Les aubergines qui mettaient des contraventions dans le temps, ça me rend bien...
03:25 - C'est ça que je trouve intéressant.
03:27 - Écoutez, qu'est-ce que je voulais que je vous dise,
03:29 il n'y a pas besoin d'être actionnaire pour s'inquiéter de l'état de la nouvelle génération.
03:33 - L'état de la nouvelle génération.
03:34 - En tout cas, vous avez bossé sur le choix des sujets, ce soir.
03:36 - Oui, oui.
03:37 - Mais c'est très con...
03:38 - Jean-François Cotterie, vous remarquerez le langage corporel de Jean-François Cotterie.
03:42 - Oui, il est sur le départ.
03:45 - Il veut que les téléspectateurs ne pensent pas qu'il reste là de son plein gré.
03:50 - Oui, il ne l'assume pas.
03:52 - Alors, ce n'est pas du tout ça.
03:54 - Il y a un moment où c'est vrai qu'on ne sait plus très bien ce qu'on peut rajouter sur le thème.
03:58 - Alors, Christophe a toujours un mot à dire, mais sur l'alimentation des jeunes, quand même.
04:02 - Non, mais c'est vrai.
04:03 - Ça nous fait rigoler, mais...
04:04 - C'est vrai que ça...
04:05 - L'après-Covid, avec l'état psychiatrique des jeunes, les carences alimentaires,
04:09 le fait qu'il y ait des ravages de la malbouffe, le problème de l'inflation,
04:12 oui, ça, c'est un véritable problème.
04:14 Ça rejoint pas mal de débats qu'on a eu au moment de la crise agricole récente
04:17 sur comment, notamment dans les cantines scolaires ou les établissements pour étudiants,
04:21 on peut profiter du localisme pour faire manger bien et pas cher.
04:25 Quand on voit le peu de jeunes qui consomment des produits frais,
04:28 c'est extrêmement inquiétant parce que la facture, elle n'est pas pour aujourd'hui.
04:31 À 20 ans, on supporte tout ça.
04:32 Moi-même, quand j'avais 20 ans, il m'est arrivé d'aller à l'Armée du Salut
04:35 parce qu'on avait des tickets avec d'accord avec le lycée où j'étais.
04:38 Donc, ce n'était pas très gai.
04:39 Et je faisais le reste du week-end avec une boîte de pâté.
04:41 Ce n'était pas très sain.
04:42 Mais j'avais 20 ans.
04:44 Sauf que dans 5 ans, ils seront obèses.
04:46 Dans 10 ans, ils auront des maladies cardiovasculaires.
04:48 Et dans 15 ans, on débattra du déficit pour les revenus sociaux.
04:51 Il y a des cas élevés, c'est un but, chez les jeunes.
04:53 La réalité, c'est qu'ils n'ont pas les moyens.
04:55 Ce que dit Christophe est très vrai.
04:57 Ils n'ont ni les moyens d'avoir une vraie cuisine,
04:59 ni les moyens de faire de la vraie cuisine en achetant les produits qui sont nécessaires pour ça.
05:05 Et donc, ils mangent mal parce qu'ils sont pauvres.
05:08 On parle dans ces émissions aussi bien de l'économie que des courgettes et des concombres.