Julie Martinez, directrice générale France Positive, revient sur le 60e Salon de l'agriculture : «Il faut pouvoir répondre à cette colère qui est légitime».
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00:00 Tout d'abord un attachement prononcé, je pense, des Français à l'égard de nos agriculteurs, que nous aimons tous particulièrement.
00:07 Également un momentum politique très intéressant pour les agriculteurs qui ont pu mettre en avant les difficultés quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.
00:15 En termes de précarisation, quand on pense qu'il y a 30% des agriculteurs qui vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté, c'est indigne, sans parler du taux de suicide.
00:25 Alors évidemment il faut pouvoir répondre à cette colère qui est légitime et qui a été partagée, je sais, au moment de ce salon-là, mais aussi avant.
00:32 Et j'imagine qu'il va continuer tant qu'on n'aura pas de réponse claire et précise à porter à ces enjeux-là.
00:37 C'est une colère qui tire sa source finalement dans des politiques publiques qui peuvent être jugées injustes.
00:44 Alors au niveau européen qu'il faudra régler, je pense à la PAC typiquement, à la politique agricole commune, à la répartition des aides qui visent à favoriser finalement ceux qui en ont le moins besoin.
00:54 Et puis à cette concurrence des agriculteurs auxquelles font face les agriculteurs en matière d'importation des produits venus de l'étranger,
01:00 qui ne subissent pas les mêmes exigences que sur notre propre territoire.
01:04 Donc il faut répondre à cette colère-là et je pense que le salon de l'agriculture était le momentum politique parfait pour le faire savoir.
01:10 - Allô.
01:11 Sous-titrage Société Radio-Canada
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