Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire de la France est l'invité de BFM Politique
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00:00 On ne se moque pas du monde.
00:02 Je trouve que d'ailleurs le débat agricole que nous avons depuis plusieurs semaines
00:05 a permis quand même de remettre un peu l'expression "l'église au milieu du village".
00:08 On a besoin d'échanges commerciaux. Attendez.
00:10 On a besoin d'échanges commerciaux.
00:12 Il faut faire attention à l'idée que parfois il y a un cumul d'accords commerciaux
00:16 qui viennent taper les mêmes filières.
00:18 C'est la question de la volaille parfois, c'est la question des ovins en particulier.
00:21 D'ailleurs j'ai rencontré la filière ovine cette semaine
00:23 en leur disant qu'il faut qu'on travaille à la compétitivité de cette filière
00:25 pour qu'on retrouve de la souveraineté.
00:28 Et je crois qu'on peut y arriver.
00:30 Troisième élément, 20 000 tonnes de plus.
00:34 On a un sujet avec l'Ukraine, c'est 200 000 tonnes de plus.
00:37 Il y a la question de l'Ukraine.
00:39 C'est pour vous dire, M. Duhamel, que c'est une question d'équilibre.
00:42 Ce que disait à votre place Arnaud Rousseau il y a un instant,
00:45 il disait d'abord "lui, moi je ne l'aurais pas voté".
00:47 Et surtout il dit "on nous fait le coup à chaque fois".
00:49 On nous dit sur chaque traité de libre-échange "ce n'est pas beaucoup le tonnage".
00:51 Sauf que mis côte à côte, vous avez raison, effectivement,
00:54 c'est de 18 000 à 40 000 tonnes.
00:56 Il y a 80 millions de poulets sur 800 millions de poulets
00:58 produits chaque année en France.
00:59 C'est vrai que ce n'est pas énorme.
01:00 Mais si vous mettez tout côte à côte...
01:01 Mais c'est pour ça qu'il faut regarder dans les accords.
01:03 Et que moi je préfère qu'on se consente ce qu'on est en train de faire
01:05 sur la question de l'Ukraine.
01:06 Et sur la question d'un afflux de poulets dans des conditions
01:09 qui ne sont pas acceptables et d'un contingentement
01:11 pour éviter que le tout cumule.
01:12 Mais est-ce que là ce n'est pas une erreur de voter ce type de traité de libre-échange
01:15 quand on voit effectivement que ça va améliorer
01:17 davantage le poulet chilien sur le marché français ?
01:19 - Pour le traité de libre-échange, il faut veiller, c'est là que vous avez raison,
01:22 à faire en sorte que les filières ne soient pas toujours les mêmes
01:24 qu'elles soient celles qui ont le sentiment
01:26 que c'est celles qui sont plus mises en tension.
01:28 Mais je vous assure que c'est plus important pour nous, français,
01:30 et pour les producteurs de volaille, de vérifier que la somme,
01:35 le tonnage de poulets ukrainiens diminue plutôt que le sujet Chili.
01:39 Par ailleurs, il y a l'inverse.
01:41 C'est-à-dire que dans l'accord du Chili, il y a des choses sur les produits laitiers.
01:43 On vient de parler des produits laitiers, on vient des choses sur les produits fromages.
01:46 Et c'est vrai qu'on a besoin de construire.
01:48 Ce sont des filières qui ont été plutôt celles qui ont été les plus à risque
01:51 dans les accords internationaux.
01:53 Je pense aux ovins, vous avez raison, je pense aux poulets, et parfois à la viande bovine.