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NewsTranscription
00:00 C'est l'heure de l'interview actue d'Europe 1 Matin Week-end et ce matin les naïcs monniers vous recevez
00:04 celui qui a rallié l'ERN de Jordan Bardella pour les élections européennes,
00:08 l'ancien directeur de Frontex, Fabrice Leggeri.
00:10 Oui, parce que la campagne des européennes se dessine, on l'a entendu dans les journaux sur Europe 1,
00:14 c'est le rassemblement national qui se lance officiellement aujourd'hui
00:18 puisque Jordan Bardella tient meeting à Marseille et à ses côtés Fabrice Leggeri.
00:23 Bonjour !
00:24 Bonjour !
00:25 Vous connaissez à la tête de Frontex l'agence de l'Union européenne chargée du contrôle des frontières dont vous avez démissionné.
00:31 Vous voici désormais troisième sur la liste de Jordan Bardella, vous diriez que vous êtes une belle prise de guerre ?
00:37 Non, je dirais que j'ai envie de m'engager au service des Français,
00:41 je souhaite remettre la France et l'Europe sur le bon chemin
00:44 et nous avons la possibilité de le faire en votant pour la liste de Jordan Bardella
00:49 et du rassemblement national le 9 juin aux élections européennes.
00:53 Et lorsque je dis qu'il faut remettre la France et l'Europe sur le bon chemin,
00:57 c'est tout d'abord parce que nous avons une submersion migratoire au niveau de l'Union européenne,
01:02 nous avons aussi la Commission européenne qui souhaite intervenir dans tous les détails de la vie des Français et des Européens d'ailleurs,
01:12 et donc il s'agit pour nous de reprendre le contrôle de notre vie face aussi à ce déficit démocratique.
01:19 Et je pense que ce qui est très important que l'on réalise là maintenant,
01:23 c'est que nous avons la possibilité de le faire avec le rassemblement national,
01:27 parce que à mes yeux c'est le seul parti qui peut en France remettre la France et l'Europe sur le bon chemin.
01:34 Alors Fabrice Salegiri, vous avez une revanche à prendre sur l'Union européenne ?
01:39 Non, j'ai surtout un témoignage, un peu comme un lanceur d'alerte,
01:43 que je souhaite partager avec les Français et que j'ai d'ailleurs partagé aussi avec d'autres Européens,
01:50 parce que lorsque j'étais directeur de Frontex, j'ai vu comment la Commission européenne est infiltrée,
01:58 est influencée par des lobbies pro-immigration, sans frontiéristes,
02:03 avec par exemple la volonté de nous faire croire qu'il est illégal de contrôler les frontières extérieures de l'Europe.
02:11 C'est-à-dire que là où le droit européen est théoriquement sévère,
02:15 là où normalement le droit européen dit que les États doivent empêcher les franchissements illégaux de migrants,
02:22 eh bien j'ai une commissaire européenne, Mme Johansson, qui m'a dit
02:26 "Mais votre job de garde-frontière c'est d'accueillir les migrants et de les faire entrer."
02:30 Et puis j'ai vu également comment il y a tout un raisonnement, tout un matraquage intellectuel,
02:37 qui est diffusé partout par des ONG, et y compris maintenant au sein de l'agence Frontex,
02:42 puisqu'ils ont leurs représentants au sein de l'agence,
02:45 eh bien ces ONG essaient de décourager les policiers, les gardes-frontières,
02:50 pour leur faire croire qu'il n'est pas possible d'empêcher les franchissements illégaux.
02:55 Ça c'est une chose. Et puis il y a une deuxième chose,
02:58 c'est que sous l'influence de ces lobbies pro-immigration et sans frontiéristes,
03:03 le droit européen va toujours vers un affaiblissement des moyens de lutte contre l'immigration illégale.
03:09 Ça a aussi un impact sur la sécurité de nos États,
03:13 et en particulier, ça se traduit en France, par une submersion migratoire,
03:17 par un effondrement de la capacité de la France à déterminer son destin.
03:23 Je donnerai un exemple, la Cour de justice de l'Union européenne a très récemment indiqué
03:28 qu'il n'était pas possible à la France d'empêcher des immigrés migrants illégaux
03:35 d'entrer sur son territoire en provenance d'autres pays européens, comme l'Italie.
03:40 Et donc ça veut dire qu'il faut reprendre aussi en main,
03:44 il faudra avec le Rassemblement national organiser un référendum
03:49 pour que les Français puissent inscrire dans la Constitution nationale
03:53 un certain nombre de principes qui redonnent le contrôle aux Français sur les frontières
03:58 et surtout la capacité de dire qui, oui ou non, nous voulons laisser entrer.
04:02 Et en France, le Conseil constitutionnel a censuré d'ailleurs en grande partie la loi sur l'immigration.
04:07 Alors Fabrice Leggeri, on voit bien, ce sera l'un des thèmes de campagne,
04:10 de votre campagne pour les Européennes.
04:12 Il y en a d'autres, bien entendu, avec la guerre en Ukraine qui est revenue sur le devant de la scène,
04:17 cette surenchère verbale à laquelle on a assisté ces derniers temps,
04:20 l'envoi de troupes françaises évoquées par le chef de l'État, le spectre de la guerre nucléaire,
04:24 on en parle dans le journal du dimanche ce matin.
04:26 Est-ce qu'on est condamné à l'escalade ?
04:28 Écoutez, ce sont des déclarations extrêmement graves
04:33 et d'ailleurs Marine Le Pen et Jordane Bardella ont réagi.
04:38 Et d'ailleurs, je constate que les principaux alliés de la France,
04:43 pour ne citer que l'Allemagne et les États-Unis,
04:47 ont bien indiqué qu'elles ne partageaient pas ce qui avait été exprimé par le chef de l'État
04:53 il y a quelques jours à propos de l'envoi éventuel de troupes de l'OTAN en Ukraine.
05:00 Vous êtes toujours là Fabrice Leggeri ?
05:03 Oui.
05:04 Ah, je vous avais dit que la liaison était coupée.
05:07 Alors, on va revenir sur ce grand meeting, puisque c'est le début de la campagne pour vous.
05:10 Ce sont vos premiers pas comme hommes politiques.
05:13 Vous serez aux côtés de Jordane Bardella.
05:15 29% des Français prêts à voter pour le Rassemblement national pour ces élections européennes.
05:22 L'objectif est d'aller jusqu'à 30% ?
05:25 Écoutez, l'objectif est d'avoir le plus grand nombre possible de Français qui votent pour le Rassemblement national.
05:32 Ce que nous voulons, c'est d'avoir le plus grand nombre possible de députés européens
05:37 envoyés par la France et le Rassemblement national à Strasbourg le 9 juin.
05:41 Et élargir la base aussi, j'imagine. Est-ce que c'est encore possible pour Jordane Bardella ?
05:45 On a vu notamment l'accueil qu'il a reçu au Salon de l'agriculture.
05:49 Est-ce que le vote paysan, par exemple, a pu se reporter sur le RN ?
05:53 Je crois que l'ensemble des Français se rendent compte, quelle que soit leur profession,
05:59 quelle que soit leur situation, quel que soit leur âge,
06:01 quelle que soit la ville ou la campagne dans laquelle ils habitent,
06:05 je crois que les Français se rendent compte que l'État en France est complètement en train de s'effondrer,
06:10 que les intérêts économiques, que vous parliez des agriculteurs et des éleveurs,
06:15 les intérêts économiques d'une grande partie des Français sont sacrifiés
06:19 à l'Union européenne, à des échanges internationaux
06:23 qui ne nous permettent plus de défendre nos propres intérêts.
06:26 Et donc, je crois que pour beaucoup de Français, le cheminement est le même que celui que j'ai fait.
06:32 C'est de constater que le Rassemblement national est aujourd'hui et demain
06:36 le seul parti qui est capable de remettre la France sur le bon chemin.
06:41 Et le 9 juin, lors des élections européennes, nous allons commencer à remettre l'Europe sur le bon chemin
06:47 et donc la France également.
06:49 Avec, espérons-le, une abstention qui ne soit pas conséquente.
06:52 En tout cas, merci Fabrice Leggeri de votre intervention ce matin sur Europe 1.
06:56 Je rappelle que vous serez aux côtés de Jordane Bardella à Marseille cet après-midi
06:59 pour le lancement de la campagne des Européennes.