Troupes en Ukraine, Parlement européen, travail en entreprise

  • il y a 6 mois
Avec Alain Houpert, sénateur de la Côte-d'Or, membre de la Commission des affaires étrangères ; Virginie Joron, députée RN du groupe Identité Démocratie au Parlement européen ; Lionel Roques, président fondateur de Franco-European (un groupe d'événementiels, de communication, production, fiction et restauration), auteur de "Laissez-nous bosser" publié aux éditions de l'Observatoire.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-02-28##
Transcript
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:06 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des trous de sol,
00:00:14 mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
00:00:17 [Musique]
00:00:29 Et je rappelle qu'on ne peut pas faire de déclaration de guerre sans la soumettre au Parlement.
00:00:33 Le moment venu, le Président de la République, s'il devait prendre cette décision comme chef des armées,
00:00:38 est une décision dont il devrait nous entretenir et que là, le Parlement est incontournable, c'est la Constitution.
00:00:44 [Musique]
00:00:49 Nous sommes en guerre.
00:00:50 Ha ! Nous sommes en guerre, mais alors, le Parlement ? Mais c'est pas vrai, alléluia, miracolo.
00:00:58 Le Parlement se réveille. Et oui, il se réveille.
00:01:02 On va en parler avec le sénateur Alain Houpert qui a été à l'origine sésine.
00:01:06 Et vous allez voir, c'est pas piqué des hannetons encore.
00:01:09 Parce que, effectivement, les bruits de bottes, on en a parlé hier très longuement dans l'émission,
00:01:14 ils continuent, mais quand même, ils ont été assez, assez étouffés par la réaction, attention,
00:01:21 de l'OTAN, de l'Amérique, de l'Occident, des pro-Ukraine, de tout le monde en disant "Oh, on se calme là, on calme un tout petit peu le jeu".
00:01:31 Nous allons parler de ça, évidemment, nous allons parler aussi du Parlement européen.
00:01:36 Et oui, il se passe des choses.
00:01:38 Pendant que les bruits de bottes à l'Elysée se font nombreuses,
00:01:42 Virginie Geron va nous parler, la députée européenne Virginie Geron,
00:01:46 de tous les Bruxelles assiégés, le Parlement européen assiégé par les agriculteurs.
00:01:52 Et puis les Émirats, les Émirats, pardon, profitent de la PAC, oui, oui, le PAC agricole européen,
00:01:59 oui, oui, absolument. Comment les Émirats, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:02:02 Non, non, vous allez voir, c'est pour ça que le Qatar peut payer, peut investir 10 milliards en France.
00:02:07 Et oui, les vases communicants, ça existe.
00:02:09 Et puis, nous allons recevoir, en seconde partie d'émission, un président de PME, qui est Lionel Rock.
00:02:18 Et puis il va parler de... Est-ce que vraiment les PME sont voués au suicide collectif,
00:02:24 comme à Guyana ou comme dans l'Essec ? Qu'est-ce qu'on veut ?
00:02:27 Est-ce qu'on veut tuer les entreprises qui représentent 4 à 5 millions de salariés
00:02:32 et qui font marcher une grosse partie de l'emploi en France ?
00:02:35 Tout ça, à tout de suite. Attachez vos ceintures.
00:02:40 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:02:44 Merci à toutes vos équipes pour la radio du rugby, parce que grâce à vous, on peut suivre les matchs, et c'est juste génial.
00:02:49 Sud Radio, parlons vrai.
00:02:51 Ici Sud Radio.
00:02:55 Les Français parlent au français.
00:02:59 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:03 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:05 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:08 Ah donc, tout a commencé lundi soir, avant-hier,
00:03:14 par une déclaration de l'éminer d'Emmanuel Macron
00:03:18 avec la réunion des chefs d'État et de gouvernement en soutien à l'Ukraine.
00:03:23 Lundi soir, donc, à Paris.
00:03:25 Et voici ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:03:31 Je commence comme ça, écoutez, et puis nous allons enchaîner là-dessus.
00:03:36 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:40 Savez-vous de quand ça date, cette chanson de Boris Vian,
00:03:46 composée et interprétée par Boris Vian ?
00:03:51 De 1956, en pleine guerre d'Algérie, effectivement.
00:03:56 Alors, on n'en est plus là, 1956.
00:04:00 Et puis aujourd'hui, voilà, il se passe ce qu'il se passe.
00:04:05 En Ukraine, envahie par la Russie.
00:04:09 En Ukraine, où certains estiment que le sort de l'Europe se joue là,
00:04:14 et qu'il faut y aller, qu'il faut y aller.
00:04:17 Certains disent de certaines manières, d'autres de toutes les manières possibles.
00:04:21 Voici ce qu'en disait, en tout cas, lundi soir, Emmanuel Macron,
00:04:25 le président de la République, à la conférence pour le soutien à l'Ukraine,
00:04:30 avec, je le rappelle, un certain nombre de chefs d'État et de gouvernement.
00:04:33 Écoutez.
00:04:34 Sur la première question, tout a été évoqué ce soir, de manière très libre et directe.
00:04:39 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle,
00:04:43 assumée et endossée des trous de sol.
00:04:47 Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
00:04:52 Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
00:04:56 Très bien. Voilà. Les choses ayant été dites,
00:04:59 il y a eu ensuite toutes les réactions qu'on a entendues,
00:05:01 et surtout, je le dis très très rapidement,
00:05:04 les réactions extrêmement, je dirais, certaines très précautionneuses,
00:05:10 d'autres carrément opposées. Mais de qui ?
00:05:12 Non, non, non, pas des pro-russes, des pro-Poutine,
00:05:15 du camp des émergents ou du BRICS, etc.
00:05:19 Non, non, non, des alliés de l'Occident, de l'OTAN.
00:05:22 Successivement, Londres, Madrid, Rome, Berlin, la Grèce, la Pologne, les USA, les Américains,
00:05:30 l'OTAN lui-même, par la voix de son président, de son chef, a dit
00:05:34 "Attendez, non, non, non, il n'est pas question, en tout cas,
00:05:37 c'est pas qu'il n'y a pas de consensus.
00:05:39 Il y a un consensus hostile actuellement à toute présence de troupes occidentales,
00:05:47 de troupes otaniennes sur le territoire ukrainien.
00:05:50 On verra la suite, mais auparavant, il y avait eu autre chose.
00:05:54 Autre chose, et on va en parler, effectivement, avec le sénateur Alain Houpert,
00:05:59 le sénateur de la Côte d'Or, car ce qui s'est passé de nouveau,
00:06:03 c'est qu'il y a aujourd'hui que le président, c'était un service de presse de l'Élysée
00:06:08 qu'il a lancé hier, le président de la République a demandé au gouvernement
00:06:13 de faire devant le Parlement une déclaration en application de l'article 51 de la Constitution
00:06:19 relative à l'accord bilatéral de sécurité conclu avec l'Ukraine le 16 février 2024
00:06:25 et à la situation en Ukraine suivie d'un débat et d'un vote.
00:06:28 Eh oui, parce que jusqu'à présent, jusqu'à présent, on n'avait pas beaucoup entendu le Parlement,
00:06:33 sauf qu'un certain sénateur de la Côte d'Or avait lancé une saisine.
00:06:39 Bonjour Alain Houpert.
00:06:41 Bonjour.
00:06:43 Alors Alain Houpert, racontez-nous l'histoire du 16 février.
00:06:46 Qu'est-ce qui vous a amené d'abord à réagir en disant voilà, il y a un accord bilatéral
00:06:51 qui s'est fait entre l'accord bilatéral de sécurité avec Kiev, avec l'Ukraine, le 16 février
00:06:59 et vous, vous avez dit, attendez, est-ce que selon la Constitution,
00:07:03 le législateur que vous êtes, ça ne se passe pas comme ça ? Racontez-nous.
00:07:09 Il y a ceux qui se mordent le match et il y a ceux qui jouent le match.
00:07:13 Nous étions deux à avoir fait une saisine au sein du Conseil d'État
00:07:19 pour rater la Constitution qui interpelle toute déclaration de guerre.
00:07:24 Vous étions deux avec qui ? Vous étiez avec qui ?
00:07:27 Avec M. Dupont-Aignan.
00:07:30 D'accord.
00:07:31 Donc nous avons fait chacun notre saisine.
00:07:33 Comme Hubert Védrine et Jean-Pierre Chevènement ont fait une déclaration commune,
00:07:38 dans le même sens, en disant qu'il y avait un danger et que la Constitution française disait,
00:07:44 et le président Larcher l'a dit hier au Salon de l'Agriculture,
00:07:49 que toute déclaration de guerre doit avoir un débat au Parlement.
00:07:55 Oui, justement, à la loupeur juste, on va entendre le président Larcher, juste un moment, là-dessus.
00:08:02 Mais sur l'Ukraine, je rappelle qu'une décision de cette nature est une décision grave,
00:08:10 qui ne peut être prise qu'en coordination avec les autres pays de l'Union Européenne,
00:08:15 qu'en coordination avec l'OTAN.
00:08:18 Et je rappelle qu'on ne peut pas faire de déclaration de guerre sans la soumettre au Parlement.
00:08:24 Et donc, je rappelle tout simplement que le moment venu,
00:08:27 le président de la République, s'il devait prendre cette décision comme chef des armées,
00:08:32 est une décision dont il devrait nous entretenir avant même de l'annoncer,
00:08:37 et que là, le Parlement est incontournable, c'est la Constitution.
00:08:40 Vous demandez un débat sur la question de l'Ukraine, même sur la question des aides à l'Ukraine ?
00:08:43 Il n'y a pas qu'un débat. Nous avons déjà eu des débats.
00:08:47 Il est important que nous ayons ces débats.
00:08:49 Mais vous voyez bien qu'il y a un changement d'attitude annoncé par le président de la République,
00:08:53 ça ne peut pas se faire dans le dos du Parlement.
00:08:56 Et bien sûr, le Parlement saura le rappeler,
00:08:58 parce que sur une éventuelle déclaration de guerre, c'est une prérogative du Parlement.
00:09:03 Alaa Houper, vous êtes sénateur, donc vous avez lancé, il y a quelques semaines,
00:09:09 enfin quelques jours, cette saisine avec Nicolas Dupont-Aignan.
00:09:13 En tout cas, le président vous a écouté, puisque voilà, il a lancé hier,
00:09:18 effectivement, que le Parlement serait saisi.
00:09:20 Mais je voudrais que vous expliquiez justement cette motivation que vous avez eue,
00:09:25 c'est de se dire, on ne peut pas rester comme ça en dehors,
00:09:28 que tout se passe comme si le législatif n'existait pas ?
00:09:32 Quand un parlementaire fait une saisine au Conseil d'État en référé,
00:09:36 le Conseil d'État a sept jours pour répondre.
00:09:39 Je pense que le Conseil d'État a répondu par l'admissive, par la déclaration d'Élysée,
00:09:46 qui est d'accord pour un débat au Parlement, mais selon l'article 50-1.
00:09:54 Alors que la Constitution dit que tout décret, toute déclaration de guerre,
00:10:01 ou toute déclaration de guerre qui entraîne des dépenses de l'État,
00:10:10 doit être validée par la loi.
00:10:15 Et les contourne la Constitution en parlant de l'article 50-1,
00:10:24 qui instaure un débat au sein du Parlement et un vote, si le juge nécessaire,
00:10:33 mais qui n'engage pas la responsabilité de l'État.
00:10:36 Donc c'est totalement différent.
00:10:38 C'est pour ça que j'ai, hier, fait une autre saisine auprès du Conseil d'État,
00:10:43 pour que ce ne soit pas l'article 50-1, mais l'article 53,
00:10:48 comme le stipule la Constitution.
00:10:50 Parce que bon, un parlementaire, c'est fait pour parlementer,
00:10:54 mais ça sait lire et ça sait écrire.
00:10:57 Donc je persiste et je scie dans le fait que le Président,
00:11:03 qui est le représentant du peuple,
00:11:06 se permet de faire des déclarations intempestives,
00:11:11 ce que confirment M. Weydrin et M. Chauvinement,
00:11:16 faire l'européanisation de la dissuasion nucléaire,
00:11:20 là c'est dépasser les bornes.
00:11:23 Et là, il y a eu quand même des réactions importantes,
00:11:26 puisque la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Pologne, la Suède,
00:11:29 la Hollande, la Finlande, la Tchéquie, l'Italie, l'Espagne, la Slovaquie,
00:11:35 les Pays-Bas et l'OTAN sont contre.
00:11:40 Donc on voit de troupes.
00:11:44 Et puis là, vous parliez tout à l'heure d'attacher vos ceintures,
00:11:48 mais moi je dirais plutôt serrer vous les ceintures,
00:11:51 parce qu'il a annoncé une aide pendant 10 années,
00:11:55 avec 3 milliards cette année,
00:11:57 alors que la Commission européenne a décidé déjà de donner 50 milliards.
00:12:03 Et comme la France est le deuxième contributeur de l'Europe,
00:12:07 entre 12 et 15%,
00:12:09 c'est-à-dire que cette année nous donnons par l'Europe déjà 10 milliards,
00:12:12 donc ça fait 13 milliards.
00:12:14 Et je comprends que les agriculteurs ne soient pas très contents
00:12:18 quand on est besoin pour leur payer la PAC,
00:12:21 et puis qu'on leur dit "serrez vous les ceintures,
00:12:25 on va aider l'Ukraine".
00:12:27 Je ne suis ni poutiniste, ni contre l'Ukraine,
00:12:32 il faut raison garder.
00:12:35 C'est une histoire de famille,
00:12:37 la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
00:12:40 Je pense que l'Europe, la France,
00:12:43 est quand même un peu responsable dans l'escalade.
00:12:46 Dans l'escalade de ce qui se passe,
00:12:49 et je pense qu'on pourrait travailler quand même avec la diplomatie,
00:12:53 et le président de la République s'est vraiment assis sur la diplomatie.
00:12:57 Donc le président est tenu par le peuple,
00:13:00 mais moi aussi je suis représentant du peuple,
00:13:02 comme tous les parlementaires qui font partie de la représentation nationale,
00:13:06 les députés et les sénateurs,
00:13:09 j'ai écrit il y a quelque temps ce livre,
00:13:12 "Lettre à mes pères",
00:13:14 et mes pères ce sont les gens que je côtoie tous les jours,
00:13:18 qui commencent à en avoir marre,
00:13:20 parce qu'on va envoyer des troupes en Ukraine,
00:13:25 des troupes de métiers,
00:13:28 mais ensuite s'il y a un problème ce sera nos enfants.
00:13:32 Et j'ai plein de doutes, on m'envoie mes enfants se battre en Ukraine.
00:13:37 Et puis nous sommes face à des gens qui pourraient réagir par émotion,
00:13:43 qui ont eux aussi une stratégie,
00:13:46 une forte stratégie militaire,
00:13:48 mais qui est beaucoup plus importante que la nôtre, la Russie.
00:13:52 Donc faisons attention.
00:13:55 Et moi ce que je suis content, c'est qu'il y a ceux qui commencent le match,
00:14:00 nous avons été deux à nous battre,
00:14:03 à défendre la France,
00:14:06 à défendre depuis maintenant,
00:14:08 il y a eu la déclaration de l'Elysée,
00:14:10 il y a eu la déclaration de l'AFP,
00:14:13 où tout le monde était noté,
00:14:15 sauf deux personnes,
00:14:17 donc monsieur Dupont-Coulon et moi-même.
00:14:20 Je regrette aussi que les parlementaires,
00:14:22 il y a une crise de la représentation nationale,
00:14:24 les parlementaires se réveillent après la déclaration de l'Elysée.
00:14:28 Je pense que le but de la parlementaire,
00:14:31 c'est aussi de se réveiller quand il y a un problème,
00:14:34 et quand le côté démocratique...
00:14:36 - Tout à fait.
00:14:37 Alla Hooper, justement,
00:14:39 je voulais vous demander,
00:14:40 vous avez, vous, enfin, avec Dupont-Aignan,
00:14:42 vous avez réagi,
00:14:43 et je voudrais savoir,
00:14:45 et là vraiment, vous n'êtes pas avocat,
00:14:48 vous n'êtes pas juriste,
00:14:49 mais vous êtes parlementaire et médecin, je veux dire,
00:14:52 est-ce que vous, vous estimez,
00:14:54 est-ce que techniquement,
00:14:56 quand on annonce un accord bilatéral
00:14:59 de 10 ans de sécurité,
00:15:01 donc accord bilatéral de sécurité conclu avec l'Ukraine,
00:15:04 avec Kiev,
00:15:05 de 10 ans, plus les 3 milliards,
00:15:07 vous en avez parlé,
00:15:08 est-ce que ce genre d'accord
00:15:10 peut se faire entre le président de la République,
00:15:13 et l'exécutif,
00:15:16 et un pays, quel qu'il soit,
00:15:18 mais en leur occurrence,
00:15:19 ce n'est ni dans l'OTAN,
00:15:21 ni dans l'Union Européenne,
00:15:22 de l'Ukraine, on le sait,
00:15:24 sans accord du Parlement,
00:15:26 sans consulter le Parlement.
00:15:27 Est-ce que ça,
00:15:28 est-ce que légalement,
00:15:30 est-ce que constitutionnellement,
00:15:32 c'est possible ou pas ?
00:15:34 Moi, je ne suis qu'un membre du Parti démocrate,
00:15:36 mais vous avez entendu le président Marché,
00:15:38 deuxième personnage de l'OTAN,
00:15:40 qui a dit qu'on ne peut pas faire une déclaration de guerre
00:15:42 sans consulter,
00:15:43 c'est pas un droit de l'OTAN, le Parlement.
00:15:45 Oui, c'était pas une déclaration,
00:15:46 on peut vous dire à la Houperre
00:15:47 que c'était pas une déclaration de guerre,
00:15:49 c'est un accord de sécurité.
00:15:51 Est-ce qu'on joue sur les mots, là ?
00:15:55 Quand on met à disposition la force stratégique nucléaire,
00:16:00 quand on fait l'européanisation
00:16:04 de notre stratégie nucléaire française,
00:16:08 c'est quoi ?
00:16:10 Si c'est pas l'escalade.
00:16:12 Et puis, l'article 50,
00:16:15 on l'avait utilisé pour le pass sanitaire,
00:16:18 c'est-à-dire la guerre contre le virus,
00:16:21 c'est-à-dire sans enlever la responsabilité.
00:16:24 Nous sommes systématiquement en guerre.
00:16:26 On a été en guerre contre les gilets jaunes,
00:16:28 on a été en guerre contre le virus,
00:16:30 et maintenant on est en guerre contre l'Ukraine.
00:16:33 Donc, stop, ça suffit.
00:16:35 Contre la Russie.
00:16:37 Donc, ça suffit, il faut raison garder
00:16:41 et revenir à un peu de sagesse et un peu d'élévation.
00:16:45 Et je pense que le président de la République
00:16:47 a quand même pris quelques gifles
00:16:49 de la part de ses partenaires européens
00:16:51 qui ont réagi tout de suite, eux,
00:16:53 ils ont réagi tout de suite en disant "non,
00:16:56 il est hors de question".
00:16:58 Et même les États-Unis,
00:17:00 qui sont quand même un petit peu ceux
00:17:02 qui tirent les fils de la marionnette,
00:17:05 ont dit "il est hors de question d'envoyer".
00:17:08 Donc, voilà, raison garder.
00:17:12 Donc, la date de débat au Parlement,
00:17:16 on n'est toujours pas fixé.
00:17:18 Donc, il y a eu ce débat qui a été signé
00:17:20 entre deux personnes, le 16 février.
00:17:24 Je tombais de ma chaise, mais comme beaucoup de Français,
00:17:30 comme beaucoup de Français qui n'ont pas envie de...
00:17:32 L'Europe, c'est quoi ?
00:17:34 L'Europe de la paix qui a été faite par Schuman
00:17:37 et par les grands fondateurs,
00:17:40 c'est l'Europe de la paix.
00:17:42 Elle a commencé par l'Europe de l'acier,
00:17:44 par l'Europe du charbon,
00:17:46 et elle se termine par l'Europe de la paix.
00:17:50 Et Monet disait "si j'avais à recommencer l'Europe,
00:17:54 je commencerais par la culture".
00:17:57 Il faut travailler sur la culture,
00:18:00 sur nos cultures communes.
00:18:02 Le vivre ensemble, c'est pas de s'envoyer...
00:18:06 - Disons que vous êtes plutôt...
00:18:10 Vous dites "le vivre ensemble,
00:18:11 ce n'est pas de vouloir mourir ensemble".
00:18:13 - Oui, surtout nos enfants.
00:18:16 J'ai des enfants.
00:18:20 Je n'ai pas envie d'envoyer mes enfants se battre là-bas,
00:18:26 alors qu'il y a d'autres solutions.
00:18:29 Il y a d'autres solutions.
00:18:31 Le président a choisi le perdant,
00:18:36 en disant "ça sera la Russie".
00:18:38 Et moi je veux que le vainqueur soit la paix.
00:18:41 Le vainqueur, ça doit être la paix.
00:18:45 Le résultat de la 2ème guerre mondiale,
00:18:49 il n'y a pas eu de vaincus,
00:18:51 l'Allemagne a été battue, c'est sûr,
00:18:53 mais le vainqueur, c'est la paix.
00:18:55 Le vainqueur, c'est la paix.
00:18:57 - Merci Alain Hooper.
00:18:59 Nous allons suivre tout cela,
00:19:01 nous allons suivre ce débat quand il aura lieu,
00:19:03 et on en reparlera avec vous.
00:19:05 Effectivement, il faut savoir raison garder,
00:19:08 et surtout lucidité garder.
00:19:10 En tout cas, vous l'avez fait avec votre saisine.
00:19:12 A bientôt.
00:19:14 - Merci Alain Hooper d'avoir été avec nous.
00:19:16 On marque une courte pause sur Sud Radio.
00:19:18 On se retrouve avec les pairs Léu et Les Bravo,
00:19:20 d'André Bercoff, et après il y aura la députée européenne
00:19:22 Virginie Giraud, qui sera avec nous.
00:19:24 A tout de suite, ne bougez pas sur Sud Radio.
00:19:26 (Générique)
00:19:28 - Sud Radio Bercoff dans tous ses états,
00:19:30 midi 14h, André Bercoff.
00:19:32 Cette semaine...
00:19:34 Qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
00:19:36 Vous savez, on voit les milliards qui volent,
00:19:39 et à chaque fois,
00:19:41 c'est une entienne, et ce n'est pas nouveau,
00:19:43 ça fait des années et des années,
00:19:45 alors on entend quelque part, quoi qu'il en coûte,
00:19:47 ah oui, quoi qu'il en coûte,
00:19:49 mais avec quel argent, et où va l'argent ?
00:19:51 On ne va pas revenir sur les entiennes,
00:19:54 sur les prélèvements obligatoires,
00:19:56 50% presque,
00:19:58 la soviétisation magnifique,
00:20:00 sur effectivement toutes les taxes,
00:20:03 etc., les impôts, l'impôt sur les eaux,
00:20:06 comme disait Michel Audiard.
00:20:08 Mais on voit que, effectivement,
00:20:10 de temps en temps, comme ça,
00:20:12 il y a des fenêtres qui s'ouvrent,
00:20:14 et on voit que l'argent part ici et ailleurs,
00:20:17 et puis quelquefois,
00:20:19 il y a des gens qui sont protégés,
00:20:21 bien protégés, même surprotégés.
00:20:24 Voulez-vous une preuve ?
00:20:26 On en parle tout de suite.
00:20:28 - Sud Radio Bercoff dans tous ses états,
00:20:31 les perles du jour.
00:20:33 - Oui, oui, heureusement qu'il y en a encore
00:20:35 qui mangent bien, qui ont la peau bien tendue,
00:20:37 et nous sommes, c'est vrai,
00:20:39 il y en a beaucoup et tant mieux.
00:20:41 Puis il y en a qui n'ont pas mangé,
00:20:43 qui n'ont pas bu,
00:20:45 et qui n'ont pas la peau du ventre bien tendue.
00:20:47 Et puis, de temps en temps,
00:20:49 on voit très bien, et c'est le gouvernement
00:20:51 qui fait ce qu'on appelle des rabeaux budgétaires.
00:20:53 Voilà, effectivement,
00:20:55 il faut, après, tel ou tel ou tel,
00:20:57 vraiment, il faut faire des économies.
00:20:59 On l'est toujours fait depuis Raymond Barr.
00:21:01 Vous vous rappelez, il faut se serrer la ceinture.
00:21:03 Comment on dit ? Très bien.
00:21:05 Alors, on se serre la ceinture.
00:21:07 Alors, il y a, effectivement, on voit,
00:21:09 Gabriel Attal l'a montré,
00:21:11 un coup de rabeau sur
00:21:13 tel ou tel, sur l'écologie,
00:21:15 en tout cas, sur un certain nombre de choses
00:21:17 qui sont, effectivement, réduites,
00:21:19 et on peut comprendre très très bien.
00:21:21 Et puis, voilà, en revanche, l'armée
00:21:23 est un peu plus soignée.
00:21:25 Mais ce qui est intéressant,
00:21:27 c'est ceux
00:21:29 dont on n'a pas touché du tout.
00:21:31 On ne les touche pas, ceux-là, c'est les intouchables.
00:21:33 Alors, quoi ? Eh bien, le budget de l'Elysée,
00:21:35 il est 11% d'augmentation.
00:21:37 Ah bon ?
00:21:39 Est-ce que vraiment l'Elysée a besoin
00:21:41 de ces 11% d'augmentation ?
00:21:43 Sans doute, sans doute, avec un certain
00:21:45 nombre, et puis, il faut, vous savez,
00:21:47 maintenir son rang quand on reçoit
00:21:49 l'émir du Qatar et
00:21:51 Écilien Mbappé, c'est normal, et puis,
00:21:53 et puis, tout, et puis, ça fait partie
00:21:55 du prestige.
00:21:57 L'Assemblée, l'Assemblée nationale,
00:21:59 plus 6%, le Sénat,
00:22:01 plus 2%,
00:22:03 le Conseil constitutionnel,
00:22:05 plus 34%.
00:22:07 Oui, oui,
00:22:09 auditeurs résistants au dessus de la radio,
00:22:11 oui, c'est très, très bien, voyez ?
00:22:13 Il y a des gens, mais il faut savoir,
00:22:15 quand vous prenez, quand vous donnez à vos enfants
00:22:17 des orientations, qu'est-ce que tu vas devenir ?
00:22:19 Eh bien, il faut aller dans les domaines
00:22:21 où il y a de l'augmentation,
00:22:23 et où on ne sert pas.
00:22:25 Voilà. Donc,
00:22:27 ça se passe comme ça,
00:22:29 ça se passe que, voyez,
00:22:31 il y a effectivement, on n'y parle
00:22:33 personne, sauf, sauf, sauf,
00:22:35 l'Élysée, l'Assemblée,
00:22:37 le Sénat, le Conseil constitutionnel,
00:22:39 etc., etc., etc.
00:22:41 Là, on n'y touche pas.
00:22:43 Mais,
00:22:45 je croyais que c'était notre argent,
00:22:47 et peut-être qu'on a
00:22:49 des choses à dire. Mais non, mais non, mais non, mais non, arrêtez.
00:22:51 Vous, vous payez,
00:22:53 vous, vous acceptez d'être
00:22:55 tondu et heureux,
00:22:57 vous circulez
00:22:59 à rien avoir.
00:23:01 Sud Radio, André Bercoff.
00:23:03 "Ça balance pas mal."
00:23:05 Bercoff, dans tous ses états,
00:23:07 ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:23:09 Je ne l'ance pas, je ne l'ance pas,
00:23:11 et vous non plus, auditeurs, et vous non plus,
00:23:13 vous n'en lassez pas
00:23:15 d'écouter cette voix magnifique,
00:23:17 cette voix, cette voix, quoi,
00:23:19 lumineuse, cette voix divine.
00:23:21 C'est qui ? Evidemment,
00:23:23 Ursula von der Leyen,
00:23:25 présidente de la Commission
00:23:27 européenne, en train de se laver
00:23:29 les mains, tout en chantant l'hymne
00:23:31 européen, bytovénien,
00:23:33 bien sûr, l'hymne à la joie.
00:23:35 Alors, je ne sais pas si c'est
00:23:37 la joie de tout le monde, en tout cas,
00:23:39 c'est intéressant de savoir ce qui se passe
00:23:41 au Parlement européen, au moment où,
00:23:43 et on en parle très, très peu, c'est vrai que l'actualité
00:23:45 est très riche, entre le salon de l'agriculture,
00:23:47 entre ce qui se
00:23:49 passe, effectivement, en Ukraine,
00:23:51 et le reste. Mais quand même,
00:23:53 quand on apprend que des masses
00:23:55 d'agriculteurs venus
00:23:57 de partout, de tout le continent, ou presque,
00:23:59 en tout cas, de l'Union européenne,
00:24:01 sont autour du Parlement,
00:24:03 sont à Bruxelles.
00:24:05 Et, chez nous,
00:24:07 on en parle très, très, très, très
00:24:09 peu de cela. Quand même, Bruxelles,
00:24:11 c'est pas si loin. Bonjour, Virginie Joron.
00:24:13 - Oui, bonjour.
00:24:15 - Bonjour, vous êtes députée,
00:24:17 je rappelle, européenne, vous êtes au Parlement,
00:24:19 vous recevez en ce moment Mme Navalny,
00:24:21 la veuve d'Alexéia Navalny.
00:24:23 Je voudrais savoir
00:24:25 qu'est-ce qui se passe exactement ?
00:24:27 On a vu que les agriculteurs
00:24:29 forçaient des barrages à Bruxelles,
00:24:31 et étaient vraiment proches
00:24:33 du Parlement européen. C'est une
00:24:35 révolte, une petite
00:24:37 insurrection, ou plus,
00:24:39 Virginie Joron ? - Oui, effectivement,
00:24:41 on a vu ces images lundi à Bruxelles,
00:24:43 où vous aviez encore des manifestations
00:24:45 d'agriculteurs, notamment de Belgique,
00:24:47 qui voulaient se rendre
00:24:49 aux institutions européennes.
00:24:51 En fait, c'est la continuité de cette
00:24:53 grogne des agriculteurs, puisque eux aussi
00:24:55 subissent l'écologie
00:24:57 punitive dont on parle
00:24:59 depuis quelques mois, puisque, comme vous l'avez vu,
00:25:01 ces mouvements sont
00:25:03 diffusés
00:25:05 et se manifestent dans toute
00:25:07 l'Europe, donc en Belgique, en Pologne,
00:25:09 en France, évidemment.
00:25:11 Ce qui est curieux, c'est que
00:25:13 on a ces manifestations qui sont
00:25:15 vraiment, on le voit avec tous leurs
00:25:17 arguments et
00:25:19 les craintes qu'ils ont et ce qu'ils subissent,
00:25:21 on voit bien qu'il y a une problématique
00:25:23 qui est liée directement par
00:25:25 les décisions
00:25:27 prises par Bruxelles. Et le
00:25:29 même jour, j'étais en commission,
00:25:31 invité à une commission spécifique
00:25:33 INCO, donc Marché Intérieur
00:25:35 et Agriculture, le soir même
00:25:37 à Strasbourg, et je vous donne le chiffre,
00:25:39 parce que ces gens continuent à être
00:25:41 à côté de la plaque malgré ces manifestations,
00:25:43 malgré le fait que tout démontre
00:25:45 qu'il y a un grave problème
00:25:47 au sein de ce métier.
00:25:49 - Certes.
00:25:51 - C'était une réunion, le sujet c'était
00:25:53 les perturbations du marché
00:25:55 intérieur dans le contexte
00:25:57 des protestations des agriculteurs.
00:25:59 Donc, ils ont bien vu qu'il y avait
00:26:01 des problèmes avec l'agriculture,
00:26:03 mais pour eux, aujourd'hui, la difficulté
00:26:05 qu'ils ont, c'est de comment continuer
00:26:07 à vivre, si vous voulez, avec
00:26:09 la libre circulation des biens et des produits,
00:26:11 puisque c'est ça le marché intérieur,
00:26:13 avec ces manifestations. Donc le sujet,
00:26:15 c'était pas la problématique de ce que vivent
00:26:17 les agriculteurs, mais la problématique
00:26:19 de comment continuer à vivre avec
00:26:21 ces manifestations. Décalage
00:26:23 complet.
00:26:25 - Décalage complet, oui.
00:26:27 - Et puis surtout, beaucoup de mépris
00:26:29 par rapport à ces manifestations, ils n'en prennent pas du tout
00:26:31 compte dans leur posture
00:26:33 par rapport à ces demandes, puisqu'ils ont
00:26:35 encore le pouvoir de modifier, d'amender
00:26:37 et de prendre en compte, même pour leur propre campagne électorale,
00:26:39 cette grogne justifiée
00:26:41 des agriculteurs.
00:26:43 - Oui, ce qui est étonnant, c'est qu'on est à
00:26:45 trois mois des élections européennes,
00:26:47 trois ou quatre mois,
00:26:49 et cette déconnexion, quand même,
00:26:51 franchement, avec tout ce qui se passe, justement,
00:26:53 vous parliez un peu partout en Europe
00:26:55 des manifestations, on a vu en France
00:26:57 ce qui se passe au salon de l'agriculture,
00:26:59 etc., on a l'impression
00:27:01 que vraiment, il y a deux mondes.
00:27:03 Il y a un monde qui flotte dans
00:27:05 Aérolies, je ne sais pas sur quelle planète,
00:27:07 et un autre monde qui est là, qui se demande
00:27:09 à quelle sauce il sera mangé.
00:27:11 - Exactement, et on l'a vu
00:27:13 par des images impressionnantes
00:27:15 quand ils ont manifesté il y a trois semaines
00:27:17 déjà à Bruxelles, où ils ont essayé de rentrer
00:27:19 au Parlement, et il y avait des barrières,
00:27:21 vous vous rappelez, ces barrières de grillage,
00:27:23 des barbelés un peu partout, des policiers tout autour
00:27:25 des institutions, et c'est vrai qu'il y avait
00:27:27 deux mondes. Moi, je suis allée les voir
00:27:29 sur place, effectivement,
00:27:31 avec une très bonne atmosphère,
00:27:33 une rédémandication
00:27:35 saine et une volonté
00:27:37 d'échanger, et à côté de ça, vous aviez
00:27:39 le Parlement, qui était surprotégé,
00:27:41 aseptisé, où
00:27:43 le monde à l'intérieur, c'était...
00:27:45 Il ne se passait rien pour eux,
00:27:47 la vie continuait,
00:27:49 et je vous dis,
00:27:51 cette réunion exceptionnelle
00:27:53 avec ce titre, pour moi, ça a été un
00:27:55 choc, parce que je ne m'attendais pas,
00:27:57 je pensais qu'on pouvait débattre du sujet en disant
00:27:59 "Prenez en compte cette crise", notamment
00:28:01 parce que c'est quand même eux qui décident encore une fois
00:28:03 de lever toutes les barrières
00:28:05 des douanes pour continuer à importer
00:28:07 des céréales, du sucre
00:28:09 et du poulet ukrainien, et on voit que ça pose
00:28:11 difficultés, notamment pour les Français, notre agriculture
00:28:13 et les éleveurs, et ces revendications, maintenant,
00:28:15 sont partagées par plusieurs
00:28:17 même syndicats
00:28:19 et nous, depuis le début, on les a dénoncés.
00:28:21 Et malgré cela,
00:28:23 le sujet, c'est
00:28:25 "Ils protestent, comment on fait pour
00:28:27 continuer à faire vivre notre marché intérieur ?"
00:28:29 - C'est ça, c'est-à-dire
00:28:31 qu'en fait, on n'a pas... Dites-moi,
00:28:33 corrigez-moi si je me trompe,
00:28:35 il n'y a pas eu une seule...
00:28:37 Je parle des pays hors...
00:28:39 On parle de l'Ukraine, mais il y en a d'autres.
00:28:41 Les pays hors UE, etc., je ne parle pas
00:28:43 de l'Amérique du Sud, etc., pas de barrières douanières,
00:28:45 pas de taxes, rien.
00:28:47 - Pour l'Ukraine, rien, c'est tout élevé.
00:28:49 - Tout élevé, oui.
00:28:51 - Voilà, soi-disant, par solidarité,
00:28:53 il faut les aider. Alors, il y a ça,
00:28:55 les barrières douanières, mais aussi au niveau des normes
00:28:57 sanitaires. Il n'y a pas de contrôle, le principe
00:28:59 de précaution n'existe plus pour ces produits.
00:29:01 Et puis, on le sait très bien, on l'a déjà dit,
00:29:03 le problème aussi du coût
00:29:05 de la main-d'oeuvre n'est pas du tout la même,
00:29:07 donc il y a une concurrence totalement déloyale
00:29:09 et ce n'est pas du tout remis en question.
00:29:11 - Alors, Virginie, autre chose,
00:29:13 autre sujet.
00:29:15 J'ai revu un tweet
00:29:17 que vous aviez fait
00:29:19 et qui m'a laissé les bras
00:29:21 mentonbres. En mai 2021,
00:29:23 dites-vous,
00:29:25 j'avais demandé à la Commission de justifier le fait
00:29:27 que deux émirs, dirigeants
00:29:29 des Émirats Arabes-Unis,
00:29:31 avaient touché 10,5
00:29:33 millions d'euros de PAC
00:29:35 via l'aide de Bruxelles à la
00:29:37 Roumanie. Alors, effectivement,
00:29:39 on s'est renseignés,
00:29:41 l'équipe s'est renseignée,
00:29:43 c'est l'entité Société
00:29:45 Agricoste S.A.
00:29:47 - Oui. - Voilà, Agricoste.
00:29:49 De quoi s'agit-il ? Comment
00:29:51 les Émirats Arabes-Unis arrivent à toucher
00:29:53 la PAC ? - Parce que
00:29:55 c'est ça, toute la problématique
00:29:57 de cette démocratie,
00:29:59 c'est un exemple petit, c'est pour ça que j'ai posé cette question,
00:30:01 parce qu'elle est choquante, on se dit
00:30:03 toutes les contributions des États membres
00:30:05 pour le budget de l'Union Européenne,
00:30:07 devraient, c'est logique, revenir
00:30:09 aux Européens.
00:30:11 Et là, en fait, on se retrouve avec des
00:30:13 chasseurs de primes, on les appelle comme ça,
00:30:15 c'est-à-dire que vous avez des investisseurs étrangers
00:30:17 qui ont compris qu'il y avait des fonds
00:30:19 européens qui traînaient dans les bureaux
00:30:21 de Bruxelles, et donc,
00:30:23 ils investissent dans certains pays
00:30:25 et avec,
00:30:27 ils sont argentés,
00:30:29 donc il n'y a pas de problème pour eux d'acheter des terres fertiles
00:30:31 en Roumanie, là, c'est donc
00:30:33 pour ce coup-là, c'est donc ce pays
00:30:35 qui est visé, qui aussi, compte tenu
00:30:37 du fait qu'ils sont dans l'Union Européenne, peuvent
00:30:39 obtenir des fonds européens. Donc vous avez
00:30:41 ces chasseurs de primes qui investissent dans ces
00:30:43 pays, et puis qui ont compris
00:30:45 la technique, donc
00:30:47 déploient un dossier pour obtenir des fonds
00:30:49 et ils obtiennent plus de 10 millions d'euros.
00:30:51 Donc c'est choquant parce que...
00:30:53 - Ça veut dire, Virginie, j'ai entendu qu'on comprenne bien,
00:30:55 ça veut dire, moi,
00:30:57 Emirats Arabes Unis ou autres,
00:30:59 ça peut dire n'importe quoi, j'investis, j'achète
00:31:01 des terres, j'achète des terrains, mettons, en Roumanie,
00:31:03 et j'ai droit à la PAC ?
00:31:05 - Oui, tout à fait. Et d'ailleurs, c'est pour ça
00:31:07 que nous, à chaque fois, dans les dossiers,
00:31:09 nous voulons la préférence nationale,
00:31:11 évidemment, mais aussi la préférence,
00:31:13 du moins, la préférence européenne.
00:31:15 - Européenne, ouais. - Parce que
00:31:17 c'est, comment dire, comme je l'ai dit,
00:31:19 c'est aussi une concurrence
00:31:21 qui est déloyale par rapport
00:31:23 aux contributeurs financiers
00:31:25 de l'Union Européenne. On a,
00:31:27 voilà, des châteurs de primes qui viennent investir,
00:31:29 des fonds de pays tiers
00:31:31 qui viennent investir en Europe, ce qui est pas
00:31:33 pas mal, mais finalement,
00:31:35 là, on le voit, ce ne sont pas les agriculteurs
00:31:37 du coin qui sont vraiment en difficulté
00:31:39 qui obtiennent des fonds.
00:31:41 Ce qu'on donne à 10 millions d'euros à ces grosses sociétés,
00:31:43 ce qui sont souvent des multinationales,
00:31:45 ça ne va pas dans les poches des agriculteurs,
00:31:47 des petits agriculteurs qui veulent, eux,
00:31:49 qui survivent et qui n'obtiennent pas
00:31:51 ces fonds et qui, finalement, devraient
00:31:53 leur revenir parce que c'est
00:31:55 du bon sens. Ce sont les premiers
00:31:57 contributeurs à ce budget, ils devraient
00:31:59 pouvoir en recueillir une partie,
00:32:01 même si on sait que nous sommes effectivement
00:32:03 des bénéficiaires de la PAC,
00:32:05 mais pas assez. Et quand on voit
00:32:07 ce type de montage, parce que ce sont
00:32:09 des montages financiers et juridiques,
00:32:11 très pointus, et c'est vrai que
00:32:13 c'est choquant de voir que 10 millions
00:32:15 d'euros soient donnés
00:32:17 à des paysans.
00:32:19 - Merci beaucoup Virginie Joron,
00:32:21 merci d'avoir pris de votre temps parlementaire,
00:32:23 je sais que vous êtes très occupée en ce moment,
00:32:25 mais on va continuer à parler
00:32:27 de cela avec vous. Merci encore.
00:32:29 - Très bien. Je vous remercie à vous, bonne journée.
00:32:31 - Merci Virginie Joron d'avoir été avec nous.
00:32:33 Je rappelle que vous êtes députée Identité
00:32:35 et Démocratie au Parlement européen.
00:32:37 On marque une courte pause sur Sud Radio
00:32:39 et on revient dans un instant avec André Percoff et vous.
00:32:41 0826 300 300,
00:32:43 André Rajulien qui nous attend au Standard.
00:32:45 On se retrouve sur Sud Radio.
00:32:47 - Sud Radio Bercoff dans tous ses états,
00:32:49 appelez maintenant pour réagir,
00:32:51 0826 300 300.
00:32:53 - Ici Sud Radio,
00:32:55 les français parlent au français.
00:33:01 Je n'aime pas
00:33:03 la blanquette de veau.
00:33:05 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:33:07 - Sud Radio Bercoff
00:33:09 dans tous ses états.
00:33:11 - 13h50 sur Sud Radio, on est toujours avec André Bercoff
00:33:13 et on a Julien qui réagit
00:33:15 depuis le Val-de-Marne. Bonjour Julien.
00:33:17 - Oui bonjour, à vous mon cher André,
00:33:19 bonjour à tous.
00:33:21 Je suis saisi par ce que disait
00:33:23 Madame Joron à l'instant. André, vous avez la pertinence
00:33:25 de l'inviter régulièrement mais effectivement
00:33:27 il y a un moment donné, il va falloir savoir ce qu'on veut.
00:33:29 Est-ce que l'Union européenne est impuissante ?
00:33:31 Bien sûr, puisqu'elle ne souhaite pas
00:33:33 changer de logiciel. Il va bien falloir
00:33:35 à un moment donné dire
00:33:37 la vérité aux français. C'est-à-dire,
00:33:39 encore une fois, je vais reprendre cet exemple,
00:33:41 nos amis anglais, que je sache, ne sont pas
00:33:43 dans le tiers-monde. Nos amis suisses,
00:33:45 pareil, ne sont pas dans le tiers-monde.
00:33:47 Alors j'entends qu'on a des milliards,
00:33:49 pour envoyer à Monsieur Zelensky
00:33:51 qui est quand même un régime mafieux,
00:33:53 il faut quand même le dire. Par contre,
00:33:55 effectivement, on n'a pas d'argent pour nos agriculteurs
00:33:57 et régler cette crise européenne,
00:33:59 ça n'arrête pas. Dans tous les pays, moi,
00:34:01 je me suis déplacé dans plusieurs pays
00:34:03 et on voit que ça ne s'arrête pas.
00:34:05 Et ça ne s'arrêtera que quand les pays
00:34:07 auront retrouvé leur souveraineté.
00:34:09 Je sais que "souveraineté nationale", c'est un gros mot
00:34:11 dans ce pays, mais il va falloir
00:34:13 débattre de ces questions. André, je sais que vous le faites
00:34:15 très bien. Et honnêtement,
00:34:17 on aurait besoin d'entendre des "pas toujours
00:34:19 les mêmes", Barbéla, Maréchal,
00:34:21 etc. D'ailleurs, je lance un appel
00:34:23 ici, 6 Sud Radio, M. Patrick Roger
00:34:25 souhaite inviter M. Asselineau, mais
00:34:27 il faut parler de ces sujets. On ne peut pas
00:34:29 faire autrement, je pense que... Moi, j'en
00:34:31 discutais, j'étais au Salon de l'Agriculture,
00:34:33 encore ce matin, et on se
00:34:35 rend bien compte qu'ils sont dans une pénible détresse.
00:34:37 Mais il y a une chose, quand même, moi, qui
00:34:39 me rassure, c'est qu'ils ont conscience, en fait, que
00:34:41 l'Union Européenne, en tout cas dans sa forme
00:34:43 aujourd'hui, ne peut pas se
00:34:45 réformer. C'est totalement irréformable.
00:34:47 Et donc, quand on nous dit... J'entends M. Macron
00:34:49 nous raconter des mensonges qu'on
00:34:51 va effectivement donner, toujours donner plus,
00:34:53 mais c'est nous qui sommes contributeurs nets. Donc
00:34:55 tout cet argent, si on le voulait, on pourrait le
00:34:57 donner à nos agriculteurs, on pourrait le donner à l'hôpital,
00:34:59 etc. Donc, on... Moi,
00:35:01 j'en appelle solennellement, si vous pouvez
00:35:03 organiser des débats et réinviter,
00:35:05 notamment, les mouvements qui veulent
00:35:07 redonner un petit peu de pouvoir à notre pays,
00:35:09 vraiment, ce serait salutaire de le faire.
00:35:11 - Merci. Je vais vous dire,
00:35:13 on le fait, on le fera encore,
00:35:15 on le fera. Et il y a plusieurs personnes, vous avez cité
00:35:17 François Asselineau, mais il y a
00:35:19 beaucoup d'autres, croyez-moi, qu'on
00:35:21 connaît ou qui passent, d'ailleurs, très
00:35:23 peu dans les médias. Et vous savez que c'est notre rôle
00:35:25 à nous. Nous, notre rôle, c'est
00:35:27 aussi de donner la parole à ceux qui
00:35:29 n'ont pas la parole. Quand on parle du pluralisme,
00:35:31 ce n'est pas nous qui ne faisons pas le pluralisme.
00:35:33 C'est la plupart des gens qui
00:35:35 prennent toujours les mêmes personnes,
00:35:37 les font passer du matin au soir, du soir au matin,
00:35:39 dans toutes les ondes. Eh bien, je crois
00:35:41 que ça ne représente pas, effectivement,
00:35:43 la France, la diversité,
00:35:45 la vraie diversité, celle
00:35:47 des Français. Merci, en tout cas.
00:35:49 Et on va continuer, maintenant,
00:35:51 à parler, justement, de quelque chose
00:35:53 qui est assez scandaleux. On en parle tout de suite.
00:35:55 - Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:35:57 - Connu, évidemment, Mary Poppins.
00:35:59 Mary Poppins, ce chef-d'oeuvre
00:36:01 qui date de 1964.
00:36:03 Vous voyez, hein, exactement.
00:36:05 C'est-à-dire,
00:36:07 pratiquement 60 ans.
00:36:09 60 ans.
00:36:11 Eh bien, je vais vous dire ce qui se passe en
00:36:13 Grande-Bretagne. On parlait des choses,
00:36:15 on parlait des agriculteurs, on parlait de la guerre et tout ça.
00:36:17 Mais il y a eu une autre guerre, plus insidieuse,
00:36:19 plus hypocrite, et je dirais presque
00:36:21 aussi lamentable,
00:36:23 même si elle ne fait pas couler le sang,
00:36:25 heureusement, encore. C'est quoi ?
00:36:27 C'est cette espèce d'organisme de
00:36:29 censure, du politiquement
00:36:31 correct, du walkistement correct,
00:36:33 du cancellistement correct.
00:36:35 Eh bien, c'est ce qui se passe. Eh bien, l'organisme
00:36:37 de censure a estimé que l'oeuvre de
00:36:39 Mary Poppins, vous m'entendez ?
00:36:41 Contenait des propos discriminatoires.
00:36:44 Et a décidé de la sortir
00:36:46 de la catégorie grand public
00:36:48 pour la soumettre au contrôle parental.
00:36:50 Mary Poppins !
00:36:52 Ça devient quoi ? Une oeuvre pédophile,
00:36:54 Mary Poppins ? Eh oui, eh oui,
00:36:56 il y a un problème. Le célèbre film
00:36:58 vient d'être déclaré
00:37:00 de facto potentiellement
00:37:02 toxique pour les jeunes enfants,
00:37:04 et sorti de la catégorie tout public
00:37:06 au Royaume-Uni.
00:37:08 Je ne sais pas si le Brexit
00:37:10 leur a enlevé ce qu'il leur restait
00:37:12 de leur honne, mais il y a un problème.
00:37:14 L'organisme de censure britannique a
00:37:16 estimé... Alors, c'est quoi les propos
00:37:18 dissimilatoires ? Voilà, en tout cas, il a été
00:37:20 reclassifié, reclassifié,
00:37:22 je disais reclassifié, mais c'est pas
00:37:24 c'est pas faux.
00:37:26 Alors, pourquoi ? Voilà, l'organisme
00:37:28 a expliqué, écoutez-moi bien,
00:37:30 tenez-vous bien, vraiment, et encore une fois,
00:37:32 accrochez les ceintures.
00:37:34 L'organisme a expliqué
00:37:36 qu'un terme péjoratif
00:37:38 utilisé à l'origine par les Européens
00:37:40 blancs, à propos de peuples
00:37:42 nomades d'Afrique australe, celui d'Otanto.
00:37:44 Otanto, alors qu'il y a la Vénus
00:37:46 Otantote, il apparaît pour
00:37:48 désigner les Ramones au visage couvert de
00:37:50 suie. Voilà, on a dit couvert de suie,
00:37:52 africain, je rappelle c'est 64.
00:37:54 Eh bien, bien que
00:37:56 Mary Poppins s'inscrive dans un
00:37:58 contexte historique, disent les tartuffes,
00:38:00 l'utilisation d'un langage discriminatoire
00:38:02 n'est pas condamné et dépasse
00:38:04 en fin de compte nos lignes directrices.
00:38:06 Voilà, donc,
00:38:08 Mary Poppins, eh bien, ne sera
00:38:10 vue par les enfants qu'avec
00:38:12 l'autorisation parentale.
00:38:14 C'est pas beau ça ? Pendant que tout le
00:38:16 reste, des films de meurtre,
00:38:18 des films, effectivement,
00:38:20 de drague
00:38:22 de drague absolue, etc.
00:38:24 des films
00:38:26 LGBTQ+
00:38:28 aucun problème,
00:38:30 ce sera fait, ce sera
00:38:32 accompli. Voilà, ça s'appelle
00:38:34 quoi, ça, Mary Poppins ?
00:38:36 Eh bien, je vais vous dire, ça s'appelle
00:38:38 vraiment une
00:38:40 espèce d'entreprise, d'infantilisation.
00:38:42 Messieurs
00:38:44 les censeurs, bonsoir.
00:38:46 Messieurs les censeurs,
00:38:48 disparaissez, mais ce n'est pas demain la
00:38:50 veille, hélas.
00:38:52 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:38:54 Le scandale, vous savez
00:38:56 ce que c'est, le scandale, c'est un château.
00:38:58 Un château de, le château
00:39:00 de Grignon, dans les Yvelines, bâti
00:39:02 du 17ème siècle, inscrit
00:39:04 au titre des monuments historiques,
00:39:06 qui fut le site historique de la
00:39:08 prestigieuse école d'ingénieurs d'agronome,
00:39:10 désormais propriété de l'État,
00:39:12 le château désinfecté
00:39:14 a été transformé en lieu d'accueil d'hébergement
00:39:16 d'urgence pour les personnes à la rue ou sans
00:39:18 domicile fixe. Mais qui est là maintenant ?
00:39:20 Et bien c'est très simple. Le château
00:39:22 a accueilli, il y a deux jours,
00:39:24 308 réfugiés africains,
00:39:26 300 migrants, en la majorité
00:39:28 originaire de l'Afrique des Grands Lacs
00:39:30 et ont été évacués de Mayotte.
00:39:32 Car vous savez qu'aujourd'hui, l'un des grands
00:39:34 chemins de la migration, c'est
00:39:36 on part d'Afrique, on arrive à Mayotte,
00:39:38 Mayotte territoire français, et on vient
00:39:40 voilà, voilà, et bien
00:39:42 ils vont être hébergés à Thiberval-Grignon
00:39:44 et en attendant,
00:39:46 ce château
00:39:48 des meubles d'exception, vendu pour
00:39:50 une bouchée de pain, du mobilier d'attente de
00:39:52 Louis XVI, mis en vente à partir de 40 euros
00:39:54 pour ceux que ça intéresse, voilà.
00:39:56 Donc un château
00:39:58 appartenant au patrimoine
00:40:00 historique, et bien aujourd'hui
00:40:02 voilà, c'est destiné
00:40:04 réquisitionner pour les migrants africains
00:40:06 en provenance de Mayotte. Moi je veux bien
00:40:08 mais vous ne pouvez pas faire autre chose que
00:40:10 utiliser les châteaux à ça,
00:40:12 utiliser le patrimoine historique,
00:40:14 utiliser
00:40:16 déjà pour un certain nombre de SDF
00:40:18 des 100 000 SDF
00:40:20 français qui sont dans la rue, non non non non.
00:40:22 Voilà, tout va pour le mieux
00:40:24 dans le meilleur des mondes, monsieur
00:40:26 Pangloss, comme disait Voltaire, tout va
00:40:28 pour le mieux, et encore une fois,
00:40:30 circulez, rien à rien à voir,
00:40:32 restez chez vous,
00:40:34 sinon le virus revient.
00:40:36 On marque une courte pause sur l'Ariane,
00:40:38 on se retrouve après les informations
00:40:40 de 13h, on sera avec Lionel Rocq,
00:40:42 qui nous parlera de PME, est-ce qu'on peut
00:40:44 encore bosser quand on est patron
00:40:46 du PME ? C'est ce qui va tenter
00:40:48 de nous expliquer Lionel Rocq, il sera avec nous,
00:40:50 et puis vous, 0826 300 300.
00:40:52 A tout de suite sur Sud Radio.
00:40:54 Sud Radio, parlons vrai, est aussi à
00:40:56 Lyon et Le Grand Lyon sur 105.8 FM,
00:40:58 le DAB+ et l'application
00:41:00 Sud Radio. Sud Radio, parlons
00:41:02 vrai. Sud Radio
00:41:04 Bercov, dans tous ses états,
00:41:06 le face à face.
00:41:08 13h04 sur Sud Radio, l'heure
00:41:10 pour nous de vous présenter ce face à face. Aujourd'hui,
00:41:12 André Bercov, vous recevez Lionel
00:41:14 Rocq, qui vient nous voir pour ce nouveau livre
00:41:16 "Laissez-nous bosser, le coup de gueule
00:41:18 d'un patron de
00:41:20 PME contre les aberrations du monde
00:41:22 du travail". C'est aux éditions de l'Observatoire.
00:41:24 Bonjour à vous Lionel Rocq.
00:41:26 - Bonjour monsieur Rocq,
00:41:28 je regrette de ne pas
00:41:30 être avec vous en studio, mais
00:41:32 ça, les auditeurs le savent, j'ai eu
00:41:34 quelques petits problèmes,
00:41:36 pas grave du tout musculaires, mais enfin
00:41:38 ça empêche
00:41:40 un moment de déplacement. Mais je voulais vous dire que
00:41:42 j'ai lu votre livre et que
00:41:44 j'ai trouvé votre livre, ça venait
00:41:46 à son heure, surtout
00:41:48 que, on a envie
00:41:50 de dire, c'était un film très célèbre il y a 60
00:41:52 ans, "Pour qui sonne le glas".
00:41:54 Et on a l'impression, c'est vrai, à vous lire,
00:41:56 et ce n'est pas seulement une impression, parce que
00:41:58 vous donnez des chiffres, vous donnez
00:42:00 vous donnez
00:42:02 beaucoup d'informations,
00:42:04 vous donnez des précisions,
00:42:06 et que quelque chose est en train
00:42:08 d'en pas mourir,
00:42:10 mais vous dites,
00:42:12 les PME, les fameuses TPE,
00:42:14 les petites et moyennes entreprises,
00:42:16 vous rappelez 4 millions de salariés,
00:42:18 vous rappelez le rôle,
00:42:20 le rôle primordial, le rôle essentiel
00:42:22 qu'elles jouent dans l'emploi,
00:42:24 et vous montrez que
00:42:26 en fait, c'est intéressant, moi l'impression
00:42:28 que, en vous lisant,
00:42:30 c'est un miroir qui réfléchit,
00:42:32 et c'est un miroir qui réfléchit, une espèce
00:42:34 de tirer le fil de la pelote de laine,
00:42:36 mais on a l'impression que
00:42:38 une partie, allez,
00:42:40 disons ça comme ça,
00:42:42 que ce soit des élites,
00:42:44 ou que ce soit des observateurs, ne voit pas
00:42:46 que cette partie, c'est pas France
00:42:48 ton café Foulcan, mais France ton travail
00:42:50 Foulcan, France le cœur
00:42:52 de ta nation Foulcan. Est-ce que c'est pas un peu
00:42:54 ça que vous avez voulu dire ?
00:42:56 - Alors ce que j'ai voulu dire d'abord avec ce livre,
00:42:58 c'est qu'il y a plein de raisons
00:43:00 d'être optimiste, et qu'il faut être
00:43:02 optimiste. Quand vous êtes entrepreneur,
00:43:04 si vous n'êtes pas optimiste,
00:43:06 vous ne faites pas entrepreneur. Donc c'est
00:43:08 un livre qui se veut positif.
00:43:10 Maintenant, pour être positif,
00:43:12 il faut quand même faire le bilan.
00:43:14 Et le bilan, c'est que
00:43:16 les PME sont
00:43:18 ignorées.
00:43:20 On parle beaucoup en ce moment des classes
00:43:22 moyennes,
00:43:24 les PME, ça va un peu avec les classes moyennes,
00:43:26 c'est-à-dire qu'on en parle beaucoup, mais en fait,
00:43:28 tout le monde s'en fiche.
00:43:30 Spécialement nos
00:43:32 amis politiques, mais aussi
00:43:34 les médias.
00:43:36 Les PME,
00:43:38 c'est... ok, ça
00:43:40 fait bien. Donc en général,
00:43:42 d'ailleurs, juste avant les élections,
00:43:44 les politiques veulent faire un programme spécifique
00:43:46 pour les PME, ce qui est une erreur
00:43:48 absolue, puisqu'il y a une solidarité
00:43:50 dans les entreprises. Donc vous ne pouvez pas faire
00:43:52 un programme spécifique pour les PME,
00:43:54 parce que de toute façon, c'est...
00:43:56 - Bah oui !
00:43:58 - On est solidaires.
00:44:00 Ce que j'ai voulu essayer d'expliquer
00:44:02 avec ce livre, à force
00:44:04 d'exemples, d'essayer de ne pas en faire un
00:44:06 livre économique, d'abord parce que je ne suis pas un économiste,
00:44:08 je suis un entrepreneur, et de dire
00:44:10 voilà ce qu'est notre
00:44:12 réalité, et
00:44:14 il va falloir...
00:44:16 De toute façon, il n'y a pas d'autre avenir que les entreprises
00:44:18 et nos salariés pour
00:44:20 recréer de la richesse. Donc maintenant,
00:44:22 essayez peut-être de nous écouter
00:44:24 juste un tout petit peu.
00:44:26 - Justement, écoutez un petit peu,
00:44:28 en fait, ils écoutent beaucoup plus, d'ailleurs vous en parlez,
00:44:30 on parle beaucoup plus, vous dites, des
00:44:32 multinationales et des grands groupes, et puis vous montrez,
00:44:34 on va entrer dans le détail,
00:44:36 bien sûr. Vous dites "multinationales",
00:44:38 et Dieu sait ce qu'on parle des multinationales,
00:44:40 et puis un "start-up". Alors la France,
00:44:42 "start-up nation", vous rappelez les
00:44:44 grands slogans qui sont sortis il y a quelques années,
00:44:46 et quand vous dites que vous êtes
00:44:48 optimiste, moi je vais vous dire, en tant que lecteur,
00:44:50 je me pose vraiment des questions. Parce
00:44:52 que vous dites
00:44:54 très très très bien que, effectivement,
00:44:56 vous ne demandez pas des cadeaux,
00:44:58 mais vous montrez
00:45:00 les effets pervers d'un
00:45:02 certain nombre de choses que le gouvernement a fait,
00:45:04 et il faut le dire, que ce soit celui-là
00:45:06 ou d'autres, pour aider les entreprises
00:45:08 au moment du Covid, par exemple, et autres,
00:45:10 puisque vous êtes, vous, dans l'événementiel,
00:45:12 vous êtes dans la restauration, vous avez
00:45:14 sans cédille, je le rappelle,
00:45:16 vous en parlez, mais
00:45:18 effectivement, l'impression
00:45:20 qu'on a, c'est que, oui,
00:45:22 on vous fait des cadeaux, on fait
00:45:24 des PGE, on fait des prêts garantis d'Etat, etc.
00:45:26 Simplement, vous rappelez, quand même,
00:45:28 et ce n'est pas nouveau, que
00:45:30 au fond, on a l'impression que ça ne change pas que
00:45:32 les taxes, que les contrôles, que les normes,
00:45:34 que les charges, eh bien, elles sont
00:45:36 toujours encore plus
00:45:38 importantes et encore plus grosses. Donc,
00:45:40 ce qu'on vous donne d'un côté, on vous le retire de l'autre.
00:45:42 - Alors,
00:45:44 tout le verbatim sur
00:45:46 les entreprises est
00:45:48 géré par la
00:45:50 la nupèce. Et d'ailleurs,
00:45:52 vous venez de parler
00:45:54 de cadeaux d'entreprises.
00:45:56 Il n'y a pas
00:45:58 de cadeaux qui sont faits aux entreprises. Il faut bien
00:46:00 avoir comme image, si je vous
00:46:02 prends 100 euros et qu'après,
00:46:04 je dis, oh, quand même, je vais lui laisser 10 euros
00:46:06 pour qu'il puisse rentrer chez lui,
00:46:08 est-ce que je vous ai fait un cadeau de 10 euros
00:46:10 ou est-ce que je vous ai pris 90 euros ?
00:46:12 Toute la notion des cadeaux
00:46:14 d'entreprises
00:46:16 qu'on entend continuellement, en aucun
00:46:18 cas, ce sont des cadeaux. C'est juste
00:46:20 que... - Disons que ce sont des crédits.
00:46:22 - Ce ne sont des crédits de rien. C'est juste
00:46:24 qu'ils ont tellement pris
00:46:26 qu'après, ils se disent, ah bon, alors on va
00:46:28 refaire un outil bureaucratique
00:46:30 pour essayer de rendre une partie.
00:46:32 Ce qui est délirant
00:46:34 comme façon de faire, parce que
00:46:36 ça profite évidemment aux grands groupes.
00:46:38 Pourquoi ça profite aux grands groupes ?
00:46:40 Tout ce qui est une bureaucratie
00:46:42 avancée fait que les grands groupes
00:46:44 sont plus à même de répondre
00:46:46 à ça. Donc, qu'on nous prenne
00:46:48 moins... - Pourquoi ?
00:46:50 Pardon, monsieur Roque, vous dites que
00:46:52 les grands groupes sont beaucoup plus... c'est-à-dire que ce sont
00:46:54 eux qui en profitent parce que par leur grandeur,
00:46:56 par leur taille... - Parce qu'eux, ils ont
00:46:58 des services complets pour ça,
00:47:00 qu'ils peuvent avoir des experts
00:47:02 de McKinsey, qu'ils peuvent avoir...
00:47:04 Mais ce qui est assez
00:47:06 logique. C'est pareil d'ailleurs
00:47:08 sur la fiscalité. Quand j'entends
00:47:10 des gens
00:47:12 très riches expliquer qu'en fait, la France
00:47:14 serait quasiment un paradis fiscal, ce qui est
00:47:16 Xavier Niel qui explique ça, je vous garantis
00:47:18 que si vous faites votre déclaration
00:47:20 d'impôt normalement, la France n'est pas
00:47:22 un paradis fiscal. Dans
00:47:24 une PME, si on ne passe pas notre temps
00:47:26 à aller chercher quel va être
00:47:28 le crédit impôt compétitivité
00:47:30 de développement, de choses
00:47:32 comme ça, et qu'on fait juste notre boulot,
00:47:34 on paye énormément de charges.
00:47:36 Alors, c'est pas très grave de payer
00:47:38 des impôts à titre
00:47:40 individuel. Au niveau des
00:47:42 entreprises, ça pose problème
00:47:44 parce que, qui paye
00:47:46 au final ces impôts ?
00:47:48 C'est les salariés.
00:47:50 Et c'est ce que j'explique dans le livre.
00:47:52 Il faut avoir cette image. Nos salariés
00:47:54 sont mal payés et nous coûtent trop cher.
00:47:56 Et pourquoi ?
00:47:58 Parce qu'on a un poids entre
00:48:00 les charges salariales
00:48:02 et les cotisations patronales
00:48:04 qui fait, si vous voulez, que
00:48:06 c'est... Le dialogue d'ailleurs,
00:48:08 les salariés sont
00:48:10 extrêmement bienveillants
00:48:12 parce que le dialogue devrait être quasiment impossible
00:48:14 dans l'entreprise. Quand un salarié
00:48:16 gagne 2000 euros net et qu'il vous en coûte
00:48:18 4000, à juste
00:48:20 titre, le salarié dit "mais moi
00:48:22 je gagne 2000" et à juste titre
00:48:24 on lui dit "tu coûtes 4000".
00:48:26 Et donc, c'est
00:48:28 l'énorme problème. Donc la variable d'ajustement
00:48:30 de notre système
00:48:32 fait que les salariés sont mal payés
00:48:34 ce qui pose d'ailleurs plein
00:48:36 plein de problèmes. Quand vous entendez
00:48:38 sur l'agriculture,
00:48:40 j'entendais
00:48:42 Gabriel Attal et tout le monde est d'accord
00:48:44 pour dire "mais il faudrait payer plus cher".
00:48:46 Mais pour payer plus cher,
00:48:48 ça veut dire que les salariés gagnent plus.
00:48:50 On a un problème de bas salaire
00:48:52 dans ce pays.
00:48:54 Alors, si vous écoutez
00:48:56 quelques politiques, c'est très simple,
00:48:58 il suffirait qu'on paie mieux nos salariés.
00:49:00 Mais il se trouve qu'il y a des règles économiques
00:49:02 et les règles économiques font
00:49:04 que pour payer plus cher,
00:49:06 il faut vendre plus cher.
00:49:08 Mais il y a plein de métiers où c'est pas possible.
00:49:10 On est maintenant
00:49:12 dans la restauration.
00:49:14 Mon plat du jour, il est à 19.
00:49:16 Si je le mets à 21,
00:49:18 je perds 40% de mes clients.
00:49:20 Donc, où est-ce que
00:49:22 je ré-impute
00:49:24 ça ? Donc, il y a des
00:49:26 règles économiques et
00:49:28 hélas, notre pays ne s'est jamais
00:49:30 intéressé aux règles économiques.
00:49:32 On vote pour
00:49:34 du storytelling,
00:49:36 on vote pas pour des règles économiques.
00:49:38 - Alors, on va en parler, Lionel Roch,
00:49:40 justement, de ces règles économiques.
00:49:42 Et on va en parler parce que vous parlez de beaucoup de choses.
00:49:44 Nous, on a par exemple
00:49:46 le délit de dépendance économique
00:49:48 et d'autres choses. On va en parler
00:49:50 parce que justement, il faut comprendre ça.
00:49:52 Je crois que beaucoup de gens comprennent ça,
00:49:54 mais il y a beaucoup de rideaux de fumée aussi
00:49:56 qui se mettent autour, évidemment,
00:49:58 pour des raisons d'intérêt évidentes.
00:50:00 On en parle après cette
00:50:02 petite pause. - Avec Lionel Roch et avec vous aussi,
00:50:04 au 0826 300 300,
00:50:06 vous nous appelez pour réagir. Peut-être vous-même
00:50:08 que vous êtes chef d'entreprise aussi et que vous voulez prendre la parole.
00:50:10 0826 300 300.
00:50:12 A tout de suite sur Sud Radio.
00:50:14 - Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:50:16 - J'adore vos débats. On entend
00:50:18 des choses qui changent un peu de la
00:50:20 doxa généraliste qu'on entend
00:50:22 trop partout. - Sud Radio,
00:50:24 parlons vrai.
00:50:26 - Ici, Sud Radio.
00:50:30 - Les Français parlent
00:50:32 aux Français.
00:50:34 Je n'aime pas la blanquette
00:50:36 de veau. Je n'aime pas
00:50:38 la blanquette de veau.
00:50:40 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:50:42 - 13h16 sur Sud Radio. Dans ce
00:50:44 Face à Face, nous sommes toujours avec Lionel Roch,
00:50:46 le chef d'entreprise qui vient nous voir pour ce livre
00:50:48 aux éditions de l'Observatoire. Laissez-nous
00:50:50 bosser le coup de gueule d'un patron de PME
00:50:52 contre les aberrations du monde
00:50:54 du travail.
00:50:56 - Roch,
00:50:58 je voudrais justement entrer,
00:51:00 il y a plusieurs choses dans votre livre qui m'ont frappé
00:51:02 parce qu'on parle des entreprises,
00:51:04 mais justement, on mélange tout. On mélange tout
00:51:06 parce que voilà, les grandes multinationales,
00:51:08 on en parle, les grands chefs d'entreprise,
00:51:10 vous évoquez Bernard Tapie
00:51:12 à un moment donné, et puis
00:51:14 les chevaliers d'industrie,
00:51:16 etc., etc. Enfin, les chevaliers d'industrie,
00:51:18 c'est plus l'industrie
00:51:20 aujourd'hui. Et puis les startups,
00:51:22 les jeunes rebelles,
00:51:24 formidables, et alors
00:51:26 évidemment, tout le monde rêve, Gaffam d'un côté
00:51:28 et Elon Musk de l'autre.
00:51:30 Mais en attendant,
00:51:32 je voudrais savoir aujourd'hui, en France,
00:51:34 qui sont et combien,
00:51:36 enfin combien, je ne parle pas au chiffre près,
00:51:38 qu'est-ce que c'est que l'entreprise privée
00:51:40 indépendante française ? Combien
00:51:42 il y en a ? Parce que, justement,
00:51:44 combien il y en a qui appartiennent vraiment
00:51:46 à leur propriétaire,
00:51:48 enfin à leur patron, pardon,
00:51:50 qui ne sont pas pour moitié
00:51:52 en investissement étranger, non pas que j'ai une
00:51:54 passion des frontières
00:51:56 et qu'il faut fermer le marché,
00:51:58 mais quand même, entreprise privée
00:52:00 indépendante. Lionel Roch,
00:52:02 c'est quoi aujourd'hui en France ?
00:52:04 - Alors, sur les chiffres,
00:52:06 je ne vais pas répondre exactement à
00:52:08 votre question parce que
00:52:10 le chiffre est un peu plus compliqué
00:52:12 que ça à ressortir. Vous avez
00:52:14 à peu près 21 millions de salariés
00:52:16 qui travaillent pour
00:52:18 les entreprises du secteur
00:52:20 privé. Là-dedans, vous avez
00:52:22 4 millions de salariés
00:52:24 qui travaillent pour les PME.
00:52:26 Il faudrait rajouter
00:52:28 les
00:52:30 TPE. Il faut même rajouter
00:52:32 une notion qui me semble importante,
00:52:34 qui sont les commerçants,
00:52:36 des commerçants qui ont des salariés
00:52:38 et vous avez même, d'ailleurs, des
00:52:40 artisans qui ont des salariés.
00:52:42 Tout ça, pour moi, ça forme des entreprises.
00:52:44 La notion que je voulais faire ressortir dans ce livre,
00:52:46 c'est que c'est quoi une entreprise ?
00:52:48 C'est une unité qui a
00:52:50 des salariés.
00:52:52 L'entreprise sans salariés,
00:52:54 pour moi, ce n'est pas une entreprise.
00:52:56 Je pense vraiment qu'il faudrait
00:52:58 qu'on commence à
00:53:00 intégrer cet élément.
00:53:02 Une entreprise,
00:53:04 ça a des salariés.
00:53:06 À partir de ce moment-là,
00:53:08 ça sert à notre pays.
00:53:10 Une entreprise qui n'a pas de salariés, ça ne sert pas
00:53:12 à grand-chose à notre pays.
00:53:14 Une entreprise,
00:53:16 ça a des salariés, ça paye des impôts,
00:53:18 ça paye des charges,
00:53:20 ça délivre un produit
00:53:22 ou un service
00:53:24 à une clientèle.
00:53:26 Et ça doit
00:53:28 gagner de l'argent. Pourquoi ça doit
00:53:30 gagner de l'argent ? Parce que c'est ce qui lui permet
00:53:32 d'avoir des fonds propres, de pouvoir
00:53:34 investir et de pouvoir passer les moments difficiles.
00:53:36 Voilà ce qu'est une
00:53:38 entreprise. Alors, on est très très loin là
00:53:40 de la Start-up Nation d'Emmanuel Macron
00:53:42 puisqu'une Start-up Nation est exactement le
00:53:44 contraire de ça.
00:53:46 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
00:53:48 schéma économique comme ça.
00:53:50 Vous allez...
00:53:52 C'est le casino la Start-up Nation.
00:53:54 Vous partez du principe que
00:53:56 vous allez mettre
00:53:58 100 euros sur tous les
00:54:00 numéros et puis qu'il y en a un qui va sortir
00:54:02 et que ça va vous permettre
00:54:04 de gagner.
00:54:06 Je pense qu'il faut des Start-up Nation.
00:54:08 Moi, je suis dans l'équilibre pour tout.
00:54:10 On a évidemment besoin
00:54:12 de très grosses entreprises et
00:54:14 heureusement qu'on les a. On a besoin
00:54:16 de multinationales à partir du
00:54:18 moment où les multinationales acceptent
00:54:20 les règles du pays
00:54:22 dans lequel elles exercent.
00:54:24 Ce qui se fait beaucoup moins
00:54:26 et ce qui se faisait beaucoup à une époque
00:54:28 quand j'ai commencé à travailler. C'est-à-dire que
00:54:30 vous aviez des multinationales qui arrivaient,
00:54:32 qui étaient humbles et qui s'adaptaient.
00:54:34 Quand...
00:54:36 Vous parlez souvent du "wokisme".
00:54:38 Anne de Guigny a écrit...
00:54:40 La journaliste du Figaro a écrit un
00:54:42 bouquin qui s'appelle "Le Capitalisme Wok".
00:54:44 Il y a des multinationales
00:54:46 aujourd'hui qui arrivent
00:54:48 en France et qui veulent installer
00:54:50 ce capitalisme Wok
00:54:52 qui va contre l'essence même
00:54:54 de ce qu'est la France, c'est-à-dire
00:54:56 l'universalisme, la République
00:54:58 une et indivisible.
00:55:00 Donc, on a besoin des multinationales
00:55:02 mais il faut qu'elles soient très modestes.
00:55:04 Elles sont là pour s'adapter
00:55:06 au pays dans lequel elles sont.
00:55:08 Mais on en a eu...
00:55:10 En tout cas,
00:55:12 tout se passe comme si
00:55:14 ce n'est pas la modestie qui les frappe
00:55:16 et l'adaptation qui les dirige.
00:55:18 Il y en a le roi que vous le savez.
00:55:20 - On s'aperçoit très très vite
00:55:22 et on l'a vu d'ailleurs par exemple avec
00:55:24 Disney, qu'elles sont bien
00:55:26 inspirées de ne pas faire de politique
00:55:28 et elles sont là pour se fondre.
00:55:30 Une multinationale n'a pas
00:55:32 à faire de politique
00:55:34 dans le pays dans lequel elle intervient.
00:55:36 Elle est là pour
00:55:38 faire le commerce, son activité
00:55:40 et elle est là pour faire profiter
00:55:42 de la richesse pour partie
00:55:44 de la richesse qu'elle gagne.
00:55:46 Et donc, on a besoin de ça.
00:55:48 On a besoin des start-up. Évidemment
00:55:50 qu'on a besoin des start-up. Mais en aucun
00:55:52 cas, ça peut être une start-up nation.
00:55:54 C'est une folie d'avoir
00:55:56 amené ce concept et d'ailleurs
00:55:58 la start-up nation est morte.
00:56:00 La start-up nation, vous
00:56:02 êtes comme moi, vous n'êtes pas
00:56:04 jeune d'une
00:56:06 vingtaine d'années. Vous avez
00:56:08 connu les années 80
00:56:10 sur lesquelles on était
00:56:12 Wall Street, c'était
00:56:14 on devait gagner de l'argent
00:56:16 dans la finance, tout. Eh bien, on a
00:56:18 recommencé ça, mais ça s'appelait
00:56:20 la start-up nation dans les années
00:56:22 2000, 2010
00:56:24 et tout ça. Aujourd'hui,
00:56:26 on doit être dans du collectif.
00:56:28 C'est le retour
00:56:30 du collectif. - Alors justement,
00:56:32 vous parlez du collectif et c'est très intéressant
00:56:34 parce qu'il y a quelque chose qui, moi,
00:56:36 m'a réjoui personnellement et je ne dois pas
00:56:38 être le seul. Vous dites, attendez,
00:56:40 télétravail, tout ça, très bien,
00:56:42 mais le présentiel, mais être ensemble
00:56:44 et dans les relations, moi, ça m'a paru
00:56:46 vraiment, ça m'a raccéléré. Je ne crois pas que c'est
00:56:48 un concept justement parce qu'on est un peu
00:56:50 plus âgé que les jeunes de la
00:56:52 start-up. Je crois
00:56:54 que c'est très important. Je voudrais que vous développiez
00:56:56 ça, que l'entreprise
00:56:58 aussi, c'est un collectif, c'est un
00:57:00 collectif humain où il y a des échanges humains, etc.
00:57:02 Et vous en parlez dans votre livre
00:57:04 et vous rappelez quand même le télétravail,
00:57:06 d'accord, mais ce n'est pas le télétravail qui va
00:57:08 résoudre les problèmes.
00:57:10 - Non seulement le télétravail va résoudre
00:57:12 aucun problème, mais le télétravail
00:57:14 est la résultante
00:57:16 justement de la start-up nation
00:57:18 qui génère un moi-je,
00:57:20 moi-je, moi-je.
00:57:22 Et on a oublié
00:57:24 ce qu'était une entreprise. Plus
00:57:26 personne d'ailleurs ne défendait, alors ça revient
00:57:28 un peu, mais plus personne ne
00:57:30 défendait l'entreprise. L'entreprise
00:57:32 c'est un sport collectif.
00:57:34 L'entreprise est le
00:57:36 dernier endroit, à partir du moment
00:57:38 où l'éducation nationale a quelques
00:57:40 faiblesses, est le dernier ascenseur
00:57:42 social. L'entreprise
00:57:44 est le dernier
00:57:46 lieu où il y a du lien
00:57:48 social. C'est-à-dire que
00:57:50 chaque fois que vous avez
00:57:52 quelqu'un qui va être d'un milieu
00:57:54 bourgeois et qui vous explique qu'il a
00:57:56 discuté avec un jeune
00:57:58 qui venait des quartiers,
00:58:00 vous êtes sûr que c'est dans l'entreprise.
00:58:02 En dehors de l'entreprise, on ne
00:58:04 fréquente que des gens qui nous ressemblent.
00:58:06 Et ça ne s'est pas arrangé d'ailleurs avec
00:58:08 les réseaux sociaux.
00:58:10 Donc il ne reste que l'entreprise
00:58:12 aujourd'hui, parce que
00:58:14 l'État d'ailleurs ne fait pas vraiment
00:58:16 son rôle.
00:58:18 Le vivre
00:58:20 ensemble ne passe plus que par
00:58:22 l'entreprise. Et
00:58:24 on a méprisé l'entreprise,
00:58:26 on a ignoré l'entreprise. Même les entrepreneurs
00:58:28 ne défendent plus l'entreprise.
00:58:30 Même les grands patrons ne défendent plus
00:58:32 l'entreprise. Et il faut
00:58:34 un petit entrepreneur
00:58:36 de PME pour aller sortir
00:58:38 un livre et dire "mais attendez,
00:58:40 l'entreprise, c'est la
00:58:42 dernière chance qui nous reste aujourd'hui.
00:58:44 C'est elle qui me fait
00:58:46 l'ascenseur social, le lien social
00:58:48 qui génère de l'argent,
00:58:50 donc il est temps de la défendre.
00:58:52 - Vous, Lionel
00:58:54 Rocque, vous ne donnez pas un portrait
00:58:56 un peu angélique, l'entreprise,
00:58:58 parce qu'il y a aussi l'entreprise,
00:59:00 on l'a vu
00:59:02 et on a entendu, il y a aussi
00:59:04 pas partout, justement, il ne faut jamais généraliser
00:59:06 d'un côté comme d'un autre, ce serait ridicule.
00:59:08 Que l'entreprise soit le moteur de l'emploi
00:59:10 et d'un lien, c'est clair.
00:59:12 Mais pourquoi il y a alors
00:59:14 cette espèce de, très important
00:59:16 je veux dire, de gens qui disent "oui,
00:59:18 mais..." et vous en parlez dans votre livre.
00:59:20 "Oui, mais moi je suis là 6 mois, mais
00:59:22 donnez-moi ce qu'il faut, le café, le truc en supplément,
00:59:24 sinon je m'en vais,
00:59:26 et puis, est-ce que ça sert vraiment ?
00:59:28 Ça rejoint le truc du travail.
00:59:30 Mais on a l'impression qu'aujourd'hui,
00:59:32 l'attachement à l'entreprise, vous c'est autre chose,
00:59:34 vous l'avez fondé, vous l'avez fait, vos enfants
00:59:36 sont dedans, mais on a
00:59:38 l'impression que cet attachement c'est beaucoup
00:59:40 délité, en tout cas, dans une certaine
00:59:42 partie de la population.
00:59:44 On y va, je ne dis pas en mercenaire,
00:59:46 c'est péjoratif, mais on y va
00:59:48 et puis on s'en va, et puis on revient,
00:59:50 et puis on voit, et puis on passe 6 mois,
00:59:52 et puis on passe 6 mois à vacances, etc.
00:59:54 Est-ce qu'il n'y a pas ça, quand même, qui est la réalité ?
00:59:56 - Mais pourquoi ça s'est délité ?
00:59:58 Depuis... Alors, ça avait commencé...
01:00:00 D'abord, vous avez les 35 heures,
01:00:02 qui ont été le premier
01:00:04 message redoutable,
01:00:06 et qui ont été le début
01:00:08 de cette
01:00:10 importance qu'on a
01:00:12 pu consacrer
01:00:14 à une toute petite partie du pays,
01:00:16 on va dire, les bobos
01:00:18 qui sortent des
01:00:20 belles écoles et qu'on a écouté en priorité.
01:00:22 Quand Lionel Jospin
01:00:24 arrive en
01:00:26 97, c'est un gouvernement
01:00:28 de gauche, c'est normal, il fait une politique de gauche.
01:00:30 Il décide
01:00:32 qu'il va faire les 35 heures, mais il aurait pu poser une autre
01:00:34 question, c'est-à-dire de dire aux salariés
01:00:36 "Est-ce que vous préférez gagner plus
01:00:38 ou travailler moins ?"
01:00:40 Or, s'il avait posé cette question,
01:00:42 80% des gens auraient dit
01:00:44 "Nous, ce qu'on veut, c'est gagner plus."
01:00:46 Donc, on a décidé pour eux
01:00:48 qu'ils allaient travailler moins pour pouvoir
01:00:50 aller dans des musées.
01:00:52 Donc, c'était le début
01:00:54 de
01:00:56 cette écoute des gens
01:00:58 qui sont dans les villes,
01:01:00 avec des jobs qui permettent
01:01:02 d'avoir du télétravail
01:01:04 et des RTT, etc.
01:01:06 Donc, ça, ça a été le début. Après, vous rajoutez là-dessus
01:01:08 l'iPhone, qui est un
01:01:10 deuxième sinistre, arrive le Covid,
01:01:12 et du Covid, on se dit
01:01:14 "C'est super, on va avoir le télétravail."
01:01:16 Il est normal que les gens
01:01:18 aient commencé à se dire
01:01:20 "Le travail, ce n'est pas prioritaire.
01:01:22 Moi, je veux
01:01:24 travailler, être en
01:01:26 télétravail. Moi, je veux
01:01:28 une semaine de 4 jours.
01:01:30 Moi, je veux..." Mais on a juste
01:01:32 oublié de dire que c'est
01:01:34 quand même l'entreprise qui génère
01:01:36 la richesse.
01:01:38 Et donc, on ne peut pas
01:01:40 se poser que la question du "moi, je..."
01:01:42 On a été constamment
01:01:44 dans ce "moi, je..."
01:01:46 Et, c'est arrivé à convaincre
01:01:48 tout le monde, à commencer par nos
01:01:50 politiques, qui disent "Non, mais
01:01:52 le travail, ce n'est plus la priorité
01:01:54 pour les gens." Oui,
01:01:56 ce n'est peut-être plus la priorité, mais en fait, c'est quand même
01:01:58 "On va avoir besoin de travailler, et on va
01:02:00 même avoir besoin de travailler plus."
01:02:02 On va même avoir besoin de travailler plus.
01:02:04 En tout cas, plus efficacement.
01:02:06 Donc, il faut quand même avoir ça en tête.
01:02:08 - On va en parler de la productivité,
01:02:10 on parlait justement du rapport
01:02:12 au travail, parce que c'est
01:02:14 très intéressant. Je crois que c'est au fond, au fond
01:02:16 du problème, et vous en parlez pas mal dans votre livre.
01:02:18 On se retrouve juste après cette petite pause.
01:02:20 A tout de suite. - On continue de parler de "Laissez-nous
01:02:22 bosser" avec Lionel Roch, et avec vous
01:02:24 au 0826 300 300.
01:02:26 Ne bougez pas, on revient dans quelques
01:02:28 instants sur Sud Radio.
01:02:30 - Sud Radio Bercov, dans tous ses
01:02:32 états, appelez maintenant pour réagir
01:02:34 0826 300 300.
01:02:38 Ici Sud Radio.
01:02:40 Les Français parlent
01:02:44 au français.
01:02:46 Les carottes sont cuites.
01:02:48 Les carottes sont cuites.
01:02:50 - Sud Radio Bercov,
01:02:52 dans tous ses états.
01:02:54 - Et Lionel Roch, président fondateur de
01:02:56 Franco-Européenne, groupe d'événementiel,
01:02:58 communication, production-fiction,
01:03:00 restauration, beaucoup de métiers.
01:03:02 Mais Lionel Roch,
01:03:04 le titre de votre livre,
01:03:06 c'est "Laissez-nous bosser".
01:03:08 Mais attendez, franchement, est-ce que la question
01:03:10 n'est pas, les presses qui nous
01:03:12 gouvernent, attention, je ne parle pas de sous-gouvernement,
01:03:14 qu'elle qu'il soit, droite, gauche, en haut,
01:03:16 en bas, centristes ou autres.
01:03:18 Mais, est-ce que l'idée
01:03:20 c'est qu'ils n'ont pas envie de vous laisser bosser ?
01:03:22 Pour une raison très simple, parce que
01:03:24 si vous bossiez
01:03:26 comme vous l'entendez, et qu'il faut bosser
01:03:28 comme vous l'entendez, c'est tout le problème
01:03:30 qui est remis en cause, remis en cause du travail.
01:03:32 C'est quoi le travail ? A partir du moment
01:03:34 où on dit, justement, vous l'avez dit vous-même,
01:03:36 pour certains, oui, c'est pas l'important,
01:03:38 remise en cause, effectivement,
01:03:40 du rapport au travail, du rapport
01:03:42 à ce que le travail n'est pas seulement
01:03:44 une espèce de torture,
01:03:46 c'est quand même quelque chose, quand on fait
01:03:48 un travail qui plaît.
01:03:50 Remise en cause aussi
01:03:52 d'un certain nombre de rapports entre
01:03:54 les aides, etc.,
01:03:56 où on dit, oui, d'accord, mais moi,
01:03:58 si je reste au chômage, qu'est-ce que
01:04:00 je vais gagner avec le RSA ? Je ne vais pas gagner plus,
01:04:02 donc je reste au chômage, etc.,
01:04:04 et vous savez, dans la restauration, les problèmes que vous avez.
01:04:06 Donc, est-ce qu'au fond, il n'y a pas
01:04:08 le problème de qu'est-ce que c'est
01:04:10 que bosser, justement, qui est au
01:04:12 cœur du réacteur, quoi ?
01:04:16 Qu'on a laissé tomber.
01:04:18 - On a complètement laissé tomber le travail,
01:04:20 et on est même arrivé
01:04:22 à des résumés
01:04:24 intéressants. Je me souviens de...
01:04:26 Comment s'appelle...
01:04:28 Sandrine Rousseau.
01:04:30 - Oui. - Qui a expliqué
01:04:32 d'abord le droit à la paresse,
01:04:34 qui... Il faut quand même que tout le monde comprenne
01:04:36 que quand quelqu'un fait jouer son droit
01:04:38 à la paresse, il y a quelqu'un d'autre qui bosse
01:04:40 plus pour compenser le droit à la paresse.
01:04:42 Et qui a expliqué
01:04:44 derrière cette chose fabuleuse
01:04:46 que la valeur travail était quand même une valeur
01:04:48 de droite. Ce qui
01:04:50 est délirant, puisque le travail
01:04:52 est une valeur de gauche,
01:04:54 par définition, puisque c'était le seul moyen
01:04:56 de s'élever, et donc
01:04:58 quand on arrive à ces espèces de résumés,
01:05:00 vous avez tout le problème.
01:05:02 Le droit à la paresse
01:05:04 et la valeur travail qui seraient de droite,
01:05:06 donc forcément horribles.
01:05:08 Or, en fait,
01:05:10 le travail est une composante essentielle.
01:05:12 Une vie réussie
01:05:14 est une vie où vous avez réussi
01:05:16 le personnel, le familial,
01:05:18 le loisir, et le travail.
01:05:20 Et c'est le travail qui vous
01:05:22 enrichit. Alors, et qui vous
01:05:24 enrichit, pas financièrement,
01:05:26 hélas pour d'ailleurs
01:05:28 la plupart des salariés, parce que
01:05:30 nos salariés ne gagnent pas assez, mais qui vous
01:05:32 enrichit aussi quand vous rentrez le soir.
01:05:34 Que vous
01:05:36 discutez avec vos enfants,
01:05:38 que vous discutez avec votre conjoint,
01:05:40 vous racontez ce que vous avez vu,
01:05:42 ce que vous avez rencontré, vous êtes dans
01:05:44 une aventure collective qui fait
01:05:46 que c'est plus grand que vous.
01:05:48 Donc, les avoir laissés
01:05:50 attaquer le travail, tout ça parce que
01:05:52 ça ne serait plus à la mode.
01:05:54 Nous ne fonctionnons
01:05:56 plus que par ce concept de mode.
01:05:58 Dont nos
01:06:00 gouvernements, nos politiques
01:06:02 veulent toujours être à la
01:06:04 mode. Et à force d'être à la mode,
01:06:06 vous êtes parfaitement ringard.
01:06:08 Et quand on regarde
01:06:10 nos communicants, ils ont
01:06:12 un train de retard sur tout.
01:06:14 C'est-à-dire que le télétravail est déjà
01:06:16 ringard. Je suis venu
01:06:18 écouter le président de l'Oréal, qui
01:06:20 très clairement l'a dit.
01:06:22 Mais eux, ils pensent que
01:06:24 le télétravail, c'est bien.
01:06:26 Gabriel Attal, qui
01:06:28 a fait des débuts, au moins en termes de communication,
01:06:30 qui était plutôt intéressant, a pas pu
01:06:32 s'éviter de faire un peu en même temps.
01:06:34 Et puis il dit "Ah bon, mais on va installer
01:06:36 la semaine de 4 jours."
01:06:38 Auprès des fonctionnaires, comment voulez-vous
01:06:40 faire passer la notion que le travail
01:06:42 est essentiel,
01:06:44 en expliquant "Ah ben, on va quand même
01:06:46 faire une semaine de 4 jours."
01:06:48 On rentrera dans le détail, si vous voulez,
01:06:50 sur le fait que, évidemment, la semaine de 4 jours
01:06:52 nous amène aux 32 heures par un effet
01:06:54 automatique, et donc ça veut dire
01:06:56 qu'on n'est pas arrivé à dépasser
01:06:58 la catastrophe des 35 heures, et qu'on allait passer
01:07:00 aux 32 heures. Donc le travail
01:07:02 doit être défendu.
01:07:04 - Mais justement, Lionel Roch,
01:07:06 le travail doit être défendu, mais est-ce que
01:07:08 le fond du problème n'est pas
01:07:10 qu'il y a, et il ne s'agit pas de les opposer
01:07:12 et de faire une guerre civile ? Mais est-ce qu'il n'y a pas une France
01:07:14 productive et une France qui l'est beaucoup moins ?
01:07:16 Est-ce que c'est pas ça le problème ?
01:07:18 Est-ce que ce n'est pas le problème ? Je ne parle pas seulement
01:07:20 des conseillers, etc.
01:07:22 Est-ce qu'il n'y a pas une France productive
01:07:24 et pas seulement l'entreprise ?
01:07:26 Chez les créateurs, de tout acabit,
01:07:28 etc. Il ne s'agit pas de
01:07:30 faire du corporatisme.
01:07:32 Mais profondément,
01:07:34 est-ce qu'on l'envisage,
01:07:36 est-ce qu'on encourage la productivité,
01:07:38 la créativité, l'initiative,
01:07:40 et effectivement la récompense
01:07:42 au bout de ça ? Est-ce qu'il n'y a pas
01:07:44 ce problème de
01:07:46 société à irresponsabilité
01:07:48 illimitée et au manque de
01:07:50 sanctions ? - Alors, je...
01:07:52 Je ne fais pas de politique.
01:07:54 C'est-à-dire qu'en tant qu'entrepreneur,
01:07:56 mon livre n'est pas un livre
01:07:58 politique, même si des fois, c'est pas
01:08:00 très loin de la politique.
01:08:02 Donc, je ne peux pas
01:08:04 avoir d'avis sur ce qu'il faudrait
01:08:06 faire avec les gens qui ne veulent pas
01:08:08 travailler. En revanche, j'ai un avis très
01:08:10 clair sur ce qu'il faut faire pour
01:08:12 ceux qui bossent. Et ceux qui bossent
01:08:14 doivent gagner plus. Donc, ça
01:08:16 veut dire que de toute façon, il faudra
01:08:18 baisser les charges patronales
01:08:20 et les charges salariales et les cotisations
01:08:22 patronales. Alors, quand je dis ça,
01:08:24 on dit "Ah bah oui, mais c'est pas possible,
01:08:26 il va falloir le financer", mais
01:08:28 de toute façon, on y arrivera forcément.
01:08:30 À partir du moment où vous avez de moins en moins de gens qui travaillent,
01:08:32 que vous avez une démographie
01:08:34 qui est en baisse et qui paraît qu'il faut
01:08:36 plus de croissance, donc de toute façon,
01:08:38 il faudra y arriver. Alors,
01:08:40 on peut perdre du temps,
01:08:42 mais on ne va pas avoir... - Mais comment peut-il arriver ?
01:08:44 Pardon Lionel Roque, vous avez donné l'exemple.
01:08:46 C'est très intéressant. Vous, patron, par exemple,
01:08:48 quand vous payez, quand votre employé
01:08:50 reçoit, enfin un employé reçoit 2 000 euros
01:08:52 net, prolongez ça, parce que c'est vraiment
01:08:54 le coeur du problème. Et vous,
01:08:56 vous payez 4 000 euros. Comment faire ?
01:08:58 Est-ce qu'on ne peut pas sortir de cette
01:09:00 espèce de cercle infernal
01:09:02 ou de cercle
01:09:04 pervers qui consiste à dire "Oui,
01:09:06 d'accord, oui, moi je te donne 2 000 euros,
01:09:08 tu vas toucher 2 000 euros, toi, mais
01:09:10 moi, patron, ça va me coûter
01:09:12 4 000 euros." C'est aberrant.
01:09:14 Il y a une aberration
01:09:16 là qui doit être en tout cas surmontée
01:09:18 d'une manière ou d'une autre. Et quand je dis
01:09:20 par exemple "non productif", c'est pas une question politique,
01:09:22 Lionel Roque, mais vous êtes
01:09:24 dans la politique tout le monde,
01:09:26 dans la politique tout le monde.
01:09:28 La politique s'occupe de vous si vous ne voulez pas vous en occuper.
01:09:30 Or, s'il n'y a pas
01:09:32 ça qui est fait, s'il y a des gens qui ne voient pas
01:09:34 que c'est très important, que le résultat
01:09:36 du travail doit être, effectivement,
01:09:38 euh, euh, euh, récompensé,
01:09:40 etc., on va rester là-dessus
01:09:42 avec les mêmes personnes qui vont prendre les mêmes décisions.
01:09:44 - Ah mais on va pas
01:09:46 rester là-dessus, parce qu'on est
01:09:48 à deux doigts d'avoir
01:09:50 un gros crack
01:09:52 qui est que les
01:09:54 classes moyennes qui bossent
01:09:56 et qui bossent durs, commencent
01:09:58 à en avoir ras le bol. Mais,
01:10:00 véritablement, ras le bol. Alors,
01:10:02 qu'est-ce qu'elles vont faire ? Elles vont pas les manifester
01:10:04 dans la rue parce qu'elles peuvent pas
01:10:06 avec des tracteurs ou avec des camions
01:10:08 bloquer, mais elles vont
01:10:10 faire la grève du zèle.
01:10:12 Et la grève du zèle, c'est quoi ? C'est de dire
01:10:14 "Eh ben, merde, moi, je peux me mettre en
01:10:16 arrêt maladie, moi, je vais respecter
01:10:18 exactement mes horaires,
01:10:20 moi, euh,
01:10:22 et donc, à partir de ce
01:10:24 moment-là, on va avoir
01:10:26 un terrible problème." C'était pour ça que j'avais
01:10:28 écrit au Président de la République,
01:10:30 puisque c'est le début du livre, euh,
01:10:32 j'avais écrit au mois de juin, pour lui dire
01:10:34 "Attention, vous avez toute une
01:10:36 classe moyenne qu'on connaît bien, puisque c'est celle qui
01:10:38 bosse dans nos entreprises, euh,
01:10:40 qui est méritante,
01:10:42 qui a joué le jeu
01:10:44 de tout, et à qui
01:10:46 on explique "Ah non, non, mais y'a le droit
01:10:48 à la paresse, et chaque fois, c'est eux
01:10:50 qui bossent parce qu'il y en a un autre qui
01:10:52 fait jouer son droit à la paresse.
01:10:54 C'est eux qui vont rester dix minutes
01:10:56 plus tard parce qu'ils savent qu'il faut fermer.
01:10:58 C'est eux qui ont cette conscience
01:11:00 professionnelle. Et donc, eux,
01:11:02 il faut qu'on les reconnaisse, et pour les reconnaître,
01:11:04 il faut qu'ils soient mieux payés.
01:11:06 Mais une fois que j'ai dit ça,
01:11:08 y'a que les politiques qui pensent qu'il suffit
01:11:10 d'augmenter, euh, les salaires.
01:11:12 Or, on ne peut pas
01:11:14 augmenter les salaires dans
01:11:16 plein de nos activités. Dans la restauration,
01:11:18 aujourd'hui, nous perdons ce
01:11:20 que nous voulons. C'est-à-dire, on perd,
01:11:22 alors, si on est en phase de lancement, c'est
01:11:24 pas très grave, mais on perd ce qu'on veut.
01:11:26 Pourquoi ? Les salaires ont été un peu
01:11:28 augmentés, les charges
01:11:30 augmentent l'énergie et tout,
01:11:32 la matière première augmente,
01:11:34 et vous ne pouvez pas le répercuter
01:11:36 sur le prix de vente.
01:11:38 Donc, qu'on ne vienne pas nous expliquer, il faut mieux payer.
01:11:40 Je me souviens de Bruno Le Maire qui, il y a deux ans,
01:11:42 nous disait "ah, mais il faut mieux payer vos salariés,
01:11:44 il faut mieux payer vos salariés". Mais qui paye mieux ?
01:11:46 Ses fonctionnaires. Et nous, on s'occupe de
01:11:48 nos salariés pour les payer au maximum.
01:11:50 On paye au maximum de ce
01:11:52 qu'on peut sans mettre en danger
01:11:54 nos entreprises. Donc, le seul
01:11:56 moyen, c'est la baisse des charges salariales
01:11:58 et des cotisations patronales.
01:12:00 On y arrivera forcément, mais
01:12:02 il faudra mieux y arriver vite,
01:12:04 parce que plus on y arrive tard, plus on va avoir un problème.
01:12:06 - Parce que ce que vous dites, Lionel Rochuster,
01:12:08 vous dites qu'il n'y a qu'une classe
01:12:10 moyenne, il y a une classe
01:12:12 en danger de mort, en danger
01:12:14 en tout cas d'extinction, je dirais.
01:12:16 - Ah, pas d'extinction,
01:12:18 de révolution
01:12:20 silencieuse. Et la révolution silencieuse,
01:12:22 ça sera de dire
01:12:24 "ok, on fait la grève du zèle".
01:12:26 Et,
01:12:28 vous avez parallèlement à ça les entrepreneurs
01:12:30 sur lesquels je
01:12:32 les connais un peu,
01:12:34 sur lesquels ils en ont marre.
01:12:36 Et qu'est-ce que c'est qu'un entrepreneur qui en a marre ?
01:12:38 C'est un gars qui, à 60 ans,
01:12:40 dit "ok,
01:12:42 j'essaye même pas de vendre ma boîte.
01:12:44 En fait, je récupère
01:12:46 ce qu'il y a dans la société
01:12:48 et je la laisse mourir."
01:12:50 Ils sont fatigués.
01:12:52 Alors, évidemment, on va vous dire
01:12:54 "en fait, globalement, les PME
01:12:56 et les classes moyennes, c'est pas
01:12:58 très grave parce qu'il y a
01:13:00 des start-up, il y a des grands groupes
01:13:02 qui investissent à l'étranger."
01:13:04 Mais en fait, c'est très très grave.
01:13:06 C'est-à-dire que les
01:13:08 PME qui ferment,
01:13:10 les commerces qui ne sont pas repris,
01:13:12 les classes moyennes
01:13:14 qui en ont marre, c'est un vrai
01:13:16 problème. Il faut s'en souviendre parce que
01:13:18 c'est cette France-là
01:13:20 qui tient, c'est cette France-là
01:13:22 qui respecte tout.
01:13:24 Et c'est cette France-là qui, on explique,
01:13:26 "tu vas pas avoir de pavillon, on est contre."
01:13:28 Bon, après, Gabriel Attali a dit qu'il était pour.
01:13:30 "Tu vas pas utiliser de voiture, d'ailleurs,
01:13:32 tu vas avoir que deux billets d'avion dans ta vie."
01:13:34 Et d'ailleurs...
01:13:36 Si vous voulez, quand vous avez ça,
01:13:38 quand vous avez toute la journée,
01:13:40 parce que chaque fois qu'il y a un droit à la paresse,
01:13:42 je vous garantis qu'on a plus de boulot.
01:13:44 Mes équipes ont jamais été autant
01:13:46 mises sous pression depuis le Covid.
01:13:48 Parce que, il faut
01:13:50 pallier à toutes les faiblesses,
01:13:52 à toutes les absences. Et qu'ils rentrent le soir
01:13:54 et qu'on leur explique que quand même, ce qui est génial,
01:13:56 c'est de changer de vie. Parce que les médias
01:13:58 ont quand même beaucoup fait. "Changer de vie,
01:14:00 changer de vie,
01:14:02 et c'est ridicule, et regardez,
01:14:04 il y en a qui lancent de la soupe,
01:14:06 c'est quand même une référence."
01:14:08 Et bien,
01:14:10 on arrive à une situation.
01:14:12 Et à mon âge, dans ma
01:14:14 situation, moi, personnellement,
01:14:16 je m'en fous un peu,
01:14:18 mais je dis juste, attention,
01:14:20 parce que j'ai des enfants, parce que j'ai des
01:14:22 salariés qui sont jeunes,
01:14:24 qui sont impliqués, et
01:14:26 je me dois de
01:14:28 me battre.
01:14:30 - On va en parler, il ne nous est droit
01:14:32 qu'avec nos éditeurs,
01:14:34 qu'on va retrouver juste après cette toute petite
01:14:36 pause. A tout de suite. - Avec vous,
01:14:38 au 0826 300 300, vous aurez
01:14:40 la parole, je crois qu'on a Jean-Marc déjà qui nous attend.
01:14:42 A tout de suite sur Sud Radio.
01:14:46 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
01:14:48 midi 14h. André Bercov.
01:14:50 - Ici,
01:14:52 Sud Radio.
01:14:54 Les français
01:14:56 parlent au français.
01:14:58 Je n'aime pas
01:15:00 la blanquette de veau.
01:15:02 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:15:04 - Sud Radio Bercov, dans tous
01:15:06 ses états. - Oui, Stéban, nous avons
01:15:08 des auditeurs, je crois. - Eh oui, puisque c'est Jean-Marc
01:15:10 qui nous appelle depuis Narbonne. Bonjour,
01:15:12 Jean-Marc. - Bonjour, André.
01:15:14 Et bon rétablissement, André.
01:15:16 - Merci.
01:15:18 - Ça va au-delà même, je suis d'accord avec vous,
01:15:20 ça va au-delà même de l'économie.
01:15:22 Parce que l'artisanat,
01:15:24 le petit commerçant, l'APME et le TPE,
01:15:26 c'est au-delà de l'économie,
01:15:28 c'est le sens même de la vie
01:15:30 pour beaucoup de gens. Ça vous permet
01:15:32 un jour de commencer,
01:15:34 ce qui a été mon cas, à vendre des sandwiches
01:15:36 à la fête de la musique, et après de vous retrouver
01:15:38 à la tête de chaînes de restauration et autres.
01:15:40 C'est des projets,
01:15:42 c'est une envie,
01:15:44 pas forcément de gâter beaucoup d'argent, mais c'est une envie
01:15:46 de vivre autrement. Donc c'est quelque chose
01:15:48 de, au niveau économiquement,
01:15:50 au niveau sociétal, c'est quelque chose de très important
01:15:52 qu'on tue depuis des années et des années.
01:15:54 Quant aux charges sociales, je suis entièrement d'accord
01:15:56 avec monsieur. Les charges sociales, il y a
01:15:58 beaucoup de choses qu'on ne comprend pas, parce qu'on est
01:16:00 gouverné par des gens qui n'ont jamais eu d'épicerie,
01:16:02 parce que vous donner à monsieur Macron une épicerie,
01:16:04 au bout d'une semaine, elle fait faillite. Vous donner l'entreprise
01:16:06 de monsieur, au bout de trois jours, elle fait faillite aussi.
01:16:08 Mais,
01:16:10 vous savez, les charges sociales, exactement, c'est ça,
01:16:12 pour 2000 euros net, un emploié, ça vous coûte
01:16:14 4000 euros. Si les charges sociales
01:16:16 diminuaient, la personne aurait un pouvoir
01:16:18 d'achat supérieur, donc elle
01:16:20 consommerait, ou elle partirait
01:16:22 en voyage, elle ferait des choses, donc elle paierait une TVA
01:16:24 dessus. Donc en fait, l'État
01:16:26 s'y retrouverait aussi,
01:16:28 et tout le monde s'y retrouverait. Or,
01:16:30 plus on charge en imposition,
01:16:32 que ça soit la CSG, que ça soit
01:16:34 des taxes ou d'autres impôts
01:16:36 qu'ont les sociétés ou qu'ont aussi les particuliers,
01:16:38 moins, en fait,
01:16:40 l'État récolte de l'argent. C'est la politique
01:16:42 de la terre brûlée. Si vous
01:16:44 construisez une maison, mais
01:16:46 elle n'est pas bien, il n'y a pas de
01:16:48 bonne fondation, donc au bout de deux mois, vous la construisez rapidement,
01:16:50 mais au bout de deux mois, elle se casse la figure.
01:16:52 Donc les charges sociales, c'est, économiquement,
01:16:54 il faudrait qu'il y ait des vrais
01:16:56 patrons de
01:16:58 TPE ou de PME
01:17:00 à la place de notre génial
01:17:02 monsieur le maire.
01:17:04 - Ah ben, c'est une vraie question,
01:17:06 ça. C'est une vraie proposition.
01:17:08 - Voilà. Et je
01:17:10 finis sur un truc, c'est que
01:17:12 moi, je suis gamin, je suis né à Toulouse
01:17:14 et dans les années 60, mais j'ai vu
01:17:16 comment les commerces allaient se casser la figure
01:17:18 avec la grande distribution. Alors, je ne suis pas contre
01:17:20 la grande distribution, mais il y en a beaucoup trop en France. Je crois que c'est
01:17:22 un des pays au monde où il y a le plus de grande distribution.
01:17:24 Donc la grande distribution, je veux dire, par exemple,
01:17:26 un carrefour à Portier-sur-Garonne, il fait,
01:17:28 je veux dire n'importe quoi, il fait 10 milliards
01:17:30 avec 300 employés.
01:17:32 Or, si vous créez des petits commerçants
01:17:34 ou des TPE, pour 10 milliards,
01:17:36 vous allez avoir 6 000 employés. Et en plus,
01:17:38 quand vous avez une TPE ou une PME
01:17:40 ou que vous êtes artisan ou commerçant, ça vous oblige
01:17:42 à réfléchir. Autrement que
01:17:44 si vous êtes à la caisse, et je n'ai rien contre
01:17:46 les caissières de supermarché, mais ça vous oblige
01:17:48 à réfléchir beaucoup plus que si vous êtes
01:17:50 entre guillemets "chef d'un rayon".
01:17:52 Parce que vous allez avoir des difficultés,
01:17:54 vous allez avoir des problèmes, vous allez avoir de l'envie,
01:17:56 ça va vous créer de l'enthousiasme,
01:17:58 vous allez générer autour de vous
01:18:00 une force incroyable, et vous
01:18:02 allez être un utile toute votre vie.
01:18:04 Et c'est dommage qu'on a pété dans notre
01:18:06 pays justement, ce sens-là, et dans les pays
01:18:08 sous-développés,
01:18:10 ça existe. C'est pour ça que les gens, que ce soit
01:18:12 en Costa Rica ou en Amérique du Sud,
01:18:14 ils ont l'envie, ils ont des projets
01:18:16 parce que l'artisanat,
01:18:18 le petit commerçant, c'est l'essence même de la vie.
01:18:20 Voilà, merci André, merci monsieur. - Ouais, merci, merci
01:18:22 à vous, merci à vous. J'aimerais justement
01:18:24 entendre réaction de Lionel Rock
01:18:26 à ce que dit notre auditeur. - Je pense
01:18:28 qu'on a très largement dépassé le problème
01:18:30 de la grande distribution.
01:18:32 On a maintenant le commerce
01:18:34 en ligne, qu'adorent
01:18:36 nos politiques, parce que
01:18:38 là encore, la modernité.
01:18:40 Il y a eu un scandale qui est passé
01:18:42 relativement...
01:18:44 ...
01:18:46 Vous avez peut insister,
01:18:48 qui a été la campagne publicitaire
01:18:50 pour expliquer qu'il ne fallait pas
01:18:52 acheter dans les commerces
01:18:54 au début
01:18:56 décembre. C'est-à-dire qu'il faut imaginer
01:18:58 - Début décembre dernier, vous voulez dire ?
01:19:00 - Début décembre dernier, juste avant le Black Friday,
01:19:02 vous avez eu cette campagne fabuleuse
01:19:04 où vous voyez quelqu'un qui rentre
01:19:06 dans un magasin, donc un vrai magasin
01:19:08 et qui dit au commerçant "je voudrais acheter un pull"
01:19:10 et le commerçant lui dit
01:19:12 "ben non, vous en avez pas besoin".
01:19:14 Et cette campagne...
01:19:16 Ah oui ! Non, non, non, mais
01:19:18 ça a été peu remarqué.
01:19:20 Est-ce que vous imaginez ce que c'est
01:19:22 pour le commerçant, qui a donc
01:19:24 un commerce, qui a des salariés
01:19:26 et sur lequel il sait
01:19:28 qu'il finance par ses impôts une campagne
01:19:30 qui est en train d'expliquer qu'il ne faut pas
01:19:32 acheter dans les commerces.
01:19:34 Mais la campagne n'était pas faite contre les commerces
01:19:36 en ligne, elle n'était pas faite contre...
01:19:38 Elle était faite contre
01:19:40 le commerce physique.
01:19:42 Donc on n'en est plus à la
01:19:44 grande distribution qui
01:19:46 remplit certaines tâches, on en
01:19:48 est au fait que ce qui est
01:19:50 moderne, c'est de ne plus avoir de commerce.
01:19:52 Et j'ai vu que
01:19:54 dans les idées de simplification
01:19:56 qu'était en train d'étudier
01:19:58 Marc Ferracci
01:20:00 dont on pourrait parler d'ailleurs,
01:20:02 le député économiste, il voulait
01:20:04 casser le monopole
01:20:06 des pharmaciens pour
01:20:08 pouvoir vendre en ligne
01:20:10 les médicaments. Donc en fait
01:20:12 ça serait Amazon Pharmacie.
01:20:14 Ce qui est fabuleux, c'est qu'en même temps
01:20:16 il y a 4-5 mois
01:20:18 ils ont expliqué que pour les déserts médicaux, il faudrait
01:20:20 peut-être compter sur les pharmaciens pour faire
01:20:22 des petites prestations médicales.
01:20:24 Donc c'est
01:20:26 de la folie, on veut
01:20:28 supprimer les commerces. Et une
01:20:30 ville sans commerce, ça s'appelle des
01:20:32 cités dortoirs. Après on se rendra compte
01:20:34 des problèmes et après on redonnera des aides
01:20:36 pour faire revenir les commerces.
01:20:38 Et c'est pour ça que
01:20:40 pour moi il y a vraiment une solidarité
01:20:42 de toutes
01:20:44 les entreprises, et je dis bien que les commerces
01:20:46 sont des entreprises, les artisans sont des...
01:20:48 Et il faut qu'on arrive à avoir cette solidarité
01:20:50 et pas chacun défendre
01:20:52 notre petit bout de grâce. C'est-à-dire
01:20:54 je parle pas des PME,
01:20:56 c'est l'entreprise au sens le plus général.
01:20:58 - Nous avons Guy qui est avec nous, Guy
01:21:00 qui nous appelle depuis le département de l'ISER.
01:21:02 Bonjour Guy. - Bonjour Guy.
01:21:04 - Bonjour André, bonjour
01:21:06 à votre interlocuteur.
01:21:08 Voilà, je voudrais... J'ai 72 ans.
01:21:10 Alors donc, je suis
01:21:12 à la retraite et...
01:21:14 Je voudrais vous dire
01:21:16 ceci.
01:21:18 En 2017,
01:21:20 la dette publique de la France
01:21:22 était de 2299 milliards.
01:21:24 Fin
01:21:26 du troisième trimestre
01:21:28 2021, la dette publique de la France
01:21:30 a atteint
01:21:32 3088 milliards,
01:21:34 soit près de l'800 milliards
01:21:36 d'aggravation de dette publique
01:21:38 par Macron, par sa politique.
01:21:40 Comment voulez-vous faire confiance
01:21:42 à un homme qui détruit son pays
01:21:44 à ce tel point ? Comment voulez-vous
01:21:46 faire confiance à des hommes qui, comme Bruno Le Maire,
01:21:48 ministre de l'économie, avait dit
01:21:50 "Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe".
01:21:52 Aujourd'hui, l'économie russe
01:21:54 a
01:21:56 4% de croissance
01:21:58 quand nous, nous sommes à peine
01:22:00 à 1% quand l'Allemagne a 0,5%.
01:22:02 Comment voulez-vous
01:22:04 avoir de la confiance en un gouvernement
01:22:06 qui détruit son peuple ?
01:22:08 Regardez l'agriculture,
01:22:10 regardez ces petits agriculteurs qui
01:22:12 se suicident les uns après les autres
01:22:14 parce qu'ils n'en peuvent plus,
01:22:16 parce qu'ils ne vivent plus de leur travail.
01:22:18 Et qui pensent que
01:22:20 on va les sauver. Mais non, on ne va pas les sauver.
01:22:22 On laisse rentrer des produits
01:22:24 venant de...
01:22:26 On laisse rentrer des produits agricoles
01:22:28 venant du Ukraine
01:22:30 sans charge,
01:22:32 sans contrôle.
01:22:34 - Oui, on l'a dit.
01:22:36 Non mais j'ai compris. Attendez,
01:22:38 par rapport à ça, non mais est-ce que votre
01:22:40 constat, et vous avez raison,
01:22:42 vous avez tout à fait le droit de le dire,
01:22:44 et on en parle souvent, très sincèrement.
01:22:46 Maintenant, le problème, c'est qu'il faut pas,
01:22:48 il reste qu'on va pas dire aux entrepreneurs
01:22:50 et aux autres "alors qu'est-ce qu'on fait, il y a ça,
01:22:52 accouchez-vous". Parce que le constat,
01:22:54 on le connaît. Qu'est-ce qu'on fait ?
01:22:56 C'est ça le problème aujourd'hui, vous comprenez ?
01:22:58 Alors il faut renverser ces gens, il faut les remplacer,
01:23:00 les remplacer par qui ?
01:23:02 On revient toujours à ça.
01:23:04 Lionel Rocque, le problème,
01:23:06 vous dites "on fait pas de politique", mais on fait tous
01:23:08 de la politique, et vous le savez très très bien,
01:23:10 même si vous êtes pas de politique au sens
01:23:12 "politicien" du terme. Mais vous êtes dans
01:23:14 la vie publique, vous-même, avec vos entreprises,
01:23:16 avec vos salariés, on est tous dans la vie
01:23:18 publique. Le problème que pose
01:23:20 notre auditeur,
01:23:22 et il a pas tort, c'est qu'on se dit,
01:23:24 et beaucoup de gens partagent ça,
01:23:26 qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:23:28 Et comment ? C'est en se
01:23:30 battant, vous, dans votre secteur,
01:23:32 et vous disiez que chacun
01:23:34 ne soit pas dans son petit égo. Comment faire
01:23:36 une espèce de... d'union ?
01:23:38 Je ne sais pas, en tout cas,
01:23:40 quelque chose de plus massif, je dirais.
01:23:42 - Alors, je vais...
01:23:44 je vais pas défendre Emmanuel
01:23:46 Macron, mais il est pas
01:23:48 le seul responsable, c'est-à-dire qu'il arrive à la fin
01:23:50 d'un cycle,
01:23:52 et sur ce cycle-là,
01:23:54 maintenant, il va falloir intervenir.
01:23:56 Il faut que ce pays
01:23:58 se mette à enfin
01:24:00 préférer ceux qui font
01:24:02 à ceux qui parlent. On a
01:24:04 toujours beaucoup aimé
01:24:06 ceux qui parlent, et c'est
01:24:08 depuis 45 ans.
01:24:10 Donc on écoutait,
01:24:12 et quand vous parlez et que vous faites pas,
01:24:14 évidemment, vos erreurs passent
01:24:16 plus...
01:24:18 - Plus facilement. - Plus facilement.
01:24:20 Donc, il va falloir faire le choix de
01:24:22 ceux qui font. Tout doit
01:24:24 être misé sur le travail.
01:24:26 C'est-à-dire que le gouvernement
01:24:28 doit dire "OK, toutes nos
01:24:30 décisions, c'est le travail".
01:24:32 C'est là où, d'ailleurs, ils vont retrouver
01:24:34 les classes moyennes, c'est les classes moyennes
01:24:36 qui travaillent. C'est les entreprises
01:24:38 qui embauchent, qui ont des salariés.
01:24:40 Ça doit être le seul axe
01:24:42 de décision, c'est-à-dire
01:24:44 ceux qui font et ceux qui
01:24:46 travaillent. Il va falloir
01:24:48 remettre à la mode
01:24:50 le travail. Toutes les décisions doivent
01:24:52 passer là-dessus. J'explique dans le livre
01:24:54 quatre choses. Baisse
01:24:56 des charges salariales, baisse des cotisations
01:24:58 patronales. Je propose même
01:25:00 à étudier, mais c'était Serge Dassault
01:25:02 il y a très longtemps qui avait dit "il faudrait faire
01:25:04 plutôt une taxe sur le chiffre d'affaires
01:25:06 parce qu'au moins le chiffre d'affaires, tout le monde le
01:25:08 paierait, même ceux qui n'ont
01:25:10 aucun salarié en France, mais qui vendent
01:25:12 des produits qui sont faits
01:25:14 à l'extérieur". Ça pourrait être une piste intéressante.
01:25:16 La deuxième piste essentielle,
01:25:18 c'est la bureaucratie. On en parle beaucoup.
01:25:20 La bureaucratie coûte
01:25:22 des fortunes et la bureaucratie
01:25:24 rend les boulots inintéressants.
01:25:26 Vous savez, aujourd'hui, il faut que les boulots aient du sens.
01:25:28 On en parle beaucoup. Les boulots
01:25:30 qui ont du sens, plus vous enlevez
01:25:32 la bureaucratie, plus ça aura du sens.
01:25:34 On a un espoir, c'est que le gouvernement
01:25:36 l'État a la même problématique.
01:25:38 C'est-à-dire qu'il ne trouve même plus
01:25:40 à embaucher des fonctionnaires.
01:25:42 Il a qu'à taper
01:25:44 à la hache sur la
01:25:46 bureaucratie. La troisième chose,
01:25:48 c'est de
01:25:50 supprimer tout droit de succession
01:25:52 sur la transmission des entreprises.
01:25:54 Je parle bien des entreprises.
01:25:56 À partir du moment
01:25:58 où les héritiers
01:26:00 récupèrent l'entreprise et la vendent,
01:26:02 ils payent des droits de succession.
01:26:04 Mais on ne doit avoir qu'un droit
01:26:06 de succession sur les entreprises parce que
01:26:08 au final, c'est payé par les salariés.
01:26:10 Merci Lionel Roch.
01:26:12 Merci beaucoup. Il y aurait
01:26:14 beaucoup de choses à ajouter, mais on
01:26:16 en reparlera. Mais c'est vrai
01:26:18 que ce serait intéressant d'avoir
01:26:20 un peu moins de conseillers et
01:26:22 un peu plus de
01:26:24 "faiseurs" au bon sens du terme,
01:26:26 de ceux qui font, bien sûr.
01:26:28 Merci à tous de nous avoir écoutés. Lionel Roch, on rappelle
01:26:30 ce livre "Laissez-nous bosser,
01:26:32 le coup de gueule d'un patron de PME contre
01:26:34 les aberrations du monde du travail". C'est disponible
01:26:36 aux éditions de
01:26:38 l'Observatoire. Merci à tous de nous avoir
01:26:40 écoutés. Tout de suite, c'est Brigitte Lahaye sur Sud Radio. A demain.
01:26:42 Sud Radio. Parlons vrai.
01:26:44 Parlons vrai.
01:26:46 Sud Radio. Parlons vrai.

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