Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !
Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.
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00:00 - Maintenant, ce nouveau témoignage que vous allez entendre,
00:03 il risque de faire énormément réagir.
00:06 Depuis deux semaines, Christophe De Chavannes, l'animateur, bien sûr,
00:09 est en promotion de son autobiographie dans laquelle il rappelle toute sa carrière.
00:13 Il se dépeint comme un homme incroyable, gentil, au contraire de sa réputation.
00:17 Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui ont réagi après et qui ont fait des témoignages.
00:20 Quelques jours plus tard, des ex-collaborateurs de l'animateur
00:23 qui n'ont pas aimé son livre ont choisi de dénoncer son comportement.
00:26 Et derrière, il y a eu une enquête de l'Obs.
00:29 Alors, aujourd'hui, c'est son ex-fiancé qui nous a demandé de prendre la parole face à nous-là.
00:35 Ils se sont quittés il y a très peu de temps et elle a décidé de venir raconter
00:39 ce qu'elle a vécu pendant plusieurs mois.
00:40 Ce qui l'a fait venir, c'est elle aussi, c'est la lecture du livre, en fait,
00:44 parce qu'elle a dit, voilà, elle s'est dit, c'est...
00:48 Voilà, apparemment, ce livre lui a fait énormément de mal de lire tout ça.
00:52 Et merci d'être avec nous. Merci, Nes, merci.
00:56 - Bonsoir, Cyril. - Merci d'être là.
00:57 - Bonsoir, tout le monde.
00:58 - Vous pouvez parler plus fort, ne vous inquiétez pas.
01:00 - Bonsoir, tout le monde. Merci de m'accueillir.
01:02 - Vous n'êtes pas possédé, vous, ça va ?
01:04 - Alors, j'avoue que j'ai été un petit peu hypnotisée par Michel Chiron.
01:08 Je suis un peu déstabilisée et au risque de vous décevoir,
01:11 je ne fais pas tourner de table pour l'instant.
01:14 - Merci, en tout cas, d'être avec nous.
01:16 Vous êtes l'ex-fiancé de Christophe De Chavannes.
01:18 Aujourd'hui, en fait, vous avez souhaité réagir aux récentes accusations le concernant.
01:24 Vous êtes resté combien de temps avec Christophe De Chavannes ?
01:26 - Nous nous sommes connus tout d'abord il y a 9 ans.
01:30 Nous avons eu une relation que je qualifierais de mon côté chaotique.
01:36 - Ça arrive, hein ? - Oui, oui.
01:38 Alors, ça a bien commencé.
01:40 Il est venu me chercher en hélico pour aller ramasser des cèpes en Sologne.
01:43 Donc ça, c'est quand même assez incroyable, je l'avoue.
01:46 - Parce que vraiment, il vient te chercher en brouette pour aller...
01:47 - Oui, c'est vrai. Mais...
01:50 - Il faut voir, il est rebouillé, hein.
01:51 - Oui, oui, donc oui. - Ça arrête de...
01:53 - Déjà, le week-end s'annonçait assez "too much".
01:57 Et très vite, ça s'est amplifié dans l'excès.
02:03 Et... - Dans l'excès de quoi, l'excès ?
02:05 C'est-à-dire, il voulait dire...
02:06 - Dans l'excès de son comportement.
02:08 Il me terrorisait au point que je n'arrivais même plus à couper un morceau de beurre pour faire la cuisine.
02:13 Et 7 heures après, il me demandait d'aller chercher les défibrillateurs
02:17 parce que, selon lui, le défibrillé... Voilà.
02:20 Donc un week-end très, très chaotique.
02:22 - Ça, c'était il y a 9 ans, ça ?
02:23 - Ça, c'était il y a 9 ans. Et donc, j'ai voulu prendre mes distances.
02:28 Et il a insisté pendant plusieurs semaines pour que l'on se revoie.
02:32 Et vraiment, pour moi, c'était un non.
02:36 Et chaque année, on avait des petits échanges courtois pour les meilleurs voeux.
02:40 Voilà, comme on garde, voilà, avec des ex quand ça se passe bien.
02:46 Et puis, il a eu une lubie en début... Au printemps, je dirais, à reprendre contact de façon...
02:54 - 9 ans après. - Oui.
02:55 De façon un peu plus assidue.
02:58 Et il a su me convaincre de se revoir en tout début d'été.
03:04 Moi, je lui ai dit... Oui, oui, mais alors n'espère rien, on va se voir en copains. Et voilà.
03:11 Et lui, dès le départ, il m'a dit "non, non, mais je sens qu'on va passer l'été ensemble, ça va être formidable".
03:16 - Là, c'est plutôt sympa, là. - C'est plutôt sympa.
03:18 C'est plutôt sympa. Il me demande de retourner en Sologne.
03:20 Là, je lui dis "non, là, la Sologne, c'est bon".
03:23 Je me souviens de l'épisode du beurre, du défibrillateur.
03:26 - C'est quoi l'épisode du beurre, en fait ?
03:27 - C'est-à-dire qu'il me terrorisait tellement pour faire la cuisine.
03:31 Mais parce qu'il était... Il était humiliant, en fait. Humiliant.
03:37 Il me disait "bon, on va faire cuire des champignons. Tu sais comment on fait cuire des champignons, bien sûr".
03:43 Je lui ai dit "oui, oui". "Bah non, mais c'est pas comme ça, c'est pas comme ça.
03:46 Il faut mettre plus de beurre, il faut mettre plus de beurre".
03:48 Et à la fin, je me souviens, j'étais avec le couteau et je tremblais et je me disais "mais...
03:54 comment se fait-il qu'une personne me vampirise à ce point ?"
03:58 Bon, alors je suis partie, il a cuisiné tout seul.
04:02 Et je me souviens même que ce soir-là, on nous dînions dans la table du salon,
04:07 donc un petit plateau au repas, donc champignons, vous l'aurez compris.
04:11 Et il m'a donné un coup de fourchette parce que je me tenais mal.
04:15 Il me dit "on se tient pas comme ça à table".
04:18 Et waouh, je me suis dit "ok, qu'est-ce qui va se passer après ?"
04:21 Donc après, il y a eu le défibrillateur. 9 ans après, j'accepte...
04:25 - Vous voyez, vous passez l'été avec lui, comment ça se passe, alors, lui ?
04:27 - Je dois avouer avoir passé le plus bel été de ma vie.
04:31 Et lui a dit la même chose aussi.
04:34 Un homme qui avait fait un gros travail, j'ai eu l'impression, sur lui-même.
04:40 En fait, j'ai eu Christophe en vacances.
04:44 Qui n'est pas du tout le même que Christophe Dechavanne,
04:47 à partir du moment où il y a eu la rentrée, la rentrée de quelle époque, où là...
04:53 - Alors justement, comment... déjà, il vous parlait des autres animateurs, de tout ça ?
04:59 - Ah oui, oui, non seulement il en parlait, mais le samedi, nous regardions...
05:05 Enfin, façon de parler, nous regardions l'émission,
05:07 puisqu'il mettait tout le temps sur pause pour m'expliquer.
05:11 "Regarde comme elle se comporte, elle est assalamée."
05:13 Alors que c'est moi qui fais tout le boulot, c'est moi qui aurais dû intervenir.
05:16 Elle ne me laisse pas prendre la parole.
05:19 Et puis, je vous passe aussi les critiques sur la façon dont les gens se présentent au monde,
05:24 c'est-à-dire leur tenue vestimentaire ou leur façon d'être.
05:30 Tout le monde en prenait pour son grade.
05:32 Et moi, la première, je n'avais pas le droit d'avoir les cheveux détachés,
05:36 parce que, selon ses mots, je n'avais pas de beaux cheveux,
05:38 donc il fallait toujours que je me tire les cheveux.
05:40 Je n'avais pas le droit d'avoir du vernis de couleur.
05:42 Je n'avais pas le droit de me maquiller, uniquement pour lui, le soir.
05:47 Quand je l'accompagnais sur les plateaux, parce que j'ai eu le statut privilégié,
05:52 j'ai été la seule femme, visiblement, dans sa vie, à avoir le droit de l'accompagner sur les plateaux.
05:58 En revanche, je devais marcher bien 3-5 mètres derrière lui, ne pas lui adresser la parole.
06:03 Et lorsque nous rentrions en Sologne après les enregistrements,
06:08 pendant 7 heures, je ne devais pas lui adresser la parole,
06:11 parce qu'il fallait que monsieur retombe, selon ses mots, redescende.
06:15 Un jour, je lui ai dit "attends, c'est bon, tu n'es pas Iggy Pop, tu n'as pas fait le Stade de France, détends-toi".
06:20 Je pense que Léa Salamé parle à son conjoint quand elle rend de l'émission.
06:23 Et là, il faisait "tchitchitchitchit".
06:26 Jusqu'à m'envoyer dormir dans la chambre d'amis et mettre un écriteau sur notre chambre, ne pas me déranger.
06:33 En revanche, dès qu'il se réveillait, il fallait que je sois garde à vous,
06:37 apporter le café allongé, un verre de lait d'avoine, attention, à température ambiante,
06:43 trois oeufs au plat, mais attention, là, les oeufs au plat, ma chérie, tu ne sais pas les faire.
06:48 Alors j'ai eu droit à un masterclass d'oeufs au plat, oui, parce que ça existe.
06:53 Donc il faut que le jaune soit assez coulant, mais le blanc croustillant.
06:58 Donc tu vois, il faut le faire un petit peu comme ça, il faut le faire saisir,
07:00 mais ce n'est pas la bonne poêle que tu as utilisée, non, non, non, c'est celle-ci.
07:04 Et fais attention, parce que si tu n'utilises pas celle-ci, les oeufs seront trop ramassés.
07:08 Donc j'espère, par la suite, avoir progressé en cuisson d'oeufs au plat.
07:15 Du moins, c'est ce que j'en ai déduit.
07:18 Mais une fois, c'est vrai, j'ai manqué à mon devoir, il m'a dit "et le café ?"
07:24 Et je lui ai dit "non, la chérie, je ne peux pas, je suis occupée".
07:27 Et c'est vrai que je lui ai préparé des lasagnes light aux courgettes pour son régime.
07:32 Et il me le reproche encore.
07:34 Il me reproche encore aujourd'hui d'avoir manqué une fois le café au lit.
07:40 Donc si vous voulez...
07:41 - C'est quoi cette histoire de vidéo, là ?
07:44 Vous avez parlé à mes équipes d'une histoire de vidéo, c'est quoi ?
07:46 - Ah oui, quand je sors de la douche.
07:49 Donc nous étions en Sologne, comme tous les week-ends.
07:53 Et je sors de la douche et je vois Christophe me filmer comme ça en gros plan.
07:59 Donc je prends la serviette, je me sèche.
08:02 Il me dit "tu peux venir, s'il te plaît ?"
08:06 Donc je viens, je dis "oui, qu'est-ce qui se passe ?"
08:09 Il me dit "voilà, regarde".
08:13 Regarde un peu ce que je vois là, tous les jours.
08:15 Ça a bien changé quand même depuis cet été.
08:17 T'as pris 2-3 kills.
08:19 - Oh là là... - Viens.
08:20 Et là il me prend par la main et on va sur le pest-personne.
08:25 L'humiliation ultime, on peut dire.
08:27 Sauf que je pense qu'à ce moment-là, je suis totalement sous emprise.
08:31 Je monte sur le pest-personne, je suis tremblante.
08:36 Et là il me dit "c'est bien ce que je disais".
08:38 Alors tu vois chéri, moi je fais des efforts pour maigrir.
08:42 Bon, il n'y parvenait pas certes, mais il essayait.
08:45 Et il me dit "mais ça par contre, je ne peux pas accepter".
08:47 Il faut quand même une certaine rigueur.
08:50 Et là, je me souviens lui avoir dit "je suis désolée mon amour, je vais vraiment faire attention".
08:55 À partir de ce moment-là, je me suis mise en mode régime.
09:00 Et je pense que ça me poursuit encore,
09:03 puisqu'aujourd'hui, les médecins sont obligés de m'alimenter
09:06 avec des produits que l'on donne souvent dans les Ehpad, hyper protéinés.
09:10 Parce que j'ai perdu 10 kilos.
09:12 Et de me voir sur les réseaux, 10 kilos en moins,
09:16 il a poussé le vice à m'envoyer un texto en me disant
09:21 "bah dis donc, t'es devenue mise bien foutue, alors je te dis à bientôt".
09:26 Et là je me dis "mais en fait, cette personne,
09:29 elle s'auto-proclame être la plus gentille envers ceux qui sont gentils avec lui".
09:35 Moi je n'ai pas manqué de sollicitude de bienveillance à son égard.
09:40 En revanche, j'ai été malade, il m'a poussée à bout.
09:43 Il savait dès le départ que j'avais une sclérose en plaque.
09:47 Et dès le départ, je lui ai dit "tu sais Christophe,
09:49 il faut vraiment faire attention à mon système émotionnel,
09:53 pas souffler le chaud et le froid comme tu le fais continuellement".
09:56 Parce que vraiment, ça m'atteint.
09:58 Et il y a eu des journées entières où je ne pouvais pas sortir du lit,
10:01 tellement qu'il m'avait tellement humiliée, agressée ou hurlée dessus.
10:07 Une fois, il a cassé à un mètre de moi le fauteuil du bureau en hurlant
10:12 et en me disant "si t'étais un mec, je te désingrais la gueule".
10:17 Et là je me souviens avoir écrit à la gouvernante en disant "j'ai peur,
10:22 qu'est-ce qui peut se passer ? J'ai peur, je suis en haut, je suis à l'étage".
10:26 Donc voilà, la personne qui s'auto-proclame la plus gentille au monde,
10:31 pardonnez-moi mais quand je l'entends en interview, moi...
10:35 - C'est ça qui vous l'a fait ?
10:37 - Oui, ça m'a révulsée, ça m'a révulsée.
10:41 Je me suis dit "on ne peut pas mentir comme ça ou se dédouaner".
10:45 Vous savez, quand j'ai pris la décision le 24 novembre
10:49 de prendre ce train pour redescendre à ma propriété dans le Vaucluse,
10:56 il a tellement mal accepté qu'il a appelé ma sœur
11:00 et pendant 10 minutes de monologue,
11:02 alors que ma sœur avait bien autre chose à faire à ce moment-là,
11:05 il lui a expliqué à quel point lui était un homme formidable,
11:09 que je perdais beaucoup en partant,
11:12 qu'il appellerait sa comptable pour diviser en deux les frais de nos vacances
11:20 et que compte tenu de mes revenus qui étaient bien moins élevés que les siens,
11:25 il m'octroyait, attention, un paiement échelonné sur un an.
11:29 Je dis "merci chéri".
11:32 Donc non, je ne suis pas trop d'accord avec ce qu'il dit en fait.
11:36 - Il vous a déjà parlé d'autres animateurs ? Il les aime bien ou pas ?
11:40 - Alors, alors...
11:43 J'ai peur de vous décevoir Cyril.
11:46 Alors, il ne peut pas vous saquer.
11:48 Si on veut dire les choses clairement,
11:55 si on veut dire les choses en toute clarté, il ne peut pas vous saquer.
11:58 D'ailleurs, il ne peut saquer personne ici.
12:01 Je suis désolée Valérie. Voilà.
12:03 Mais pas seulement des animateurs ici.
12:05 Les arts avec qui il travaille,
12:08 mais c'est phénoménal d'entendre quelqu'un s'adresser à une personne...
12:14 Enfin, s'adresser... Non.
12:15 Quand il regarde une émission, il dit "mais de toute façon, moi j'ai honte,
12:20 elle n'a aucun goût".
12:22 Je dirais aussi, il y aurait tant à dire sur Philippe Cavrivière,
12:25 il ne peut pas le supporter parce que...
12:28 - Il est drôle. - Comment ?
12:29 - J'adore Philippe. - Mais moi aussi, j'adore Philippe.
12:30 Alors d'ailleurs, il faut savoir que Philippe et moi,
12:33 on correspondait avant de se mettre ensemble.
12:36 - Pourquoi il n'aime pas Philippe ?
12:37 - Parce que je pense qu'il a conscience de l'humour inné
12:44 et de la répartie de Philippe.
12:46 Peut-être qu'il devient aigri aussi, Christophe.
12:49 C'est probable.
12:50 Et alors, quand on regardait l'émission ensemble,
12:55 il me disait "forcément qu'il peut être drôle,
12:58 il a cette personne et qu'il écrive pour lui".
13:00 Alors voilà, alors que moi, je fais tout tout seul.
13:02 Bon voilà, il a aussi demandé à tout l'entourage
13:05 de ne plus m'adresser la parole, de ne plus me parler.
13:08 Philippe et moi, on aimait bien communiquer tous les deux
13:11 avant que je me remette avec Christophe.
13:14 Et là, c'est évident qu'on ne peut même plus communiquer.
13:17 Voilà, il a tout bouclé.
13:18 - Comment vous savez qu'il ne peut pas blairer personne ici, et moi notamment ?
13:21 - Alors parce que combien de fois on en a discuté ?
13:23 Bon déjà, un petit peu à cause de vous, j'ai passé un sale été.
13:27 Cyril, je suis désolée, cœur sur vous, mais je dois l'avouer,
13:31 j'en ai soupé du Cyril Hanouna tout l'été,
13:34 parce qu'il était question que...
13:36 - Oui, que j'en dois pas.
13:37 - Je ne sais pas si on doit en parler, mais que Ninon, que j'adorais,
13:41 devait travailler avec vous, et ça eussérait Christophe.
13:45 En plus, il trouve votre émission, mais aucun intérêt.
13:49 Et ce qui est le plus fort, c'est que quand même, sachez qu'il vous regarde.
13:53 - Oui.
13:54 - Oui, il zappe sur vous, mais un petit peu pour dire du mal,
13:58 parce que parfois, ça doit lui manquer.
14:01 Voilà.
14:02 Donc... Voilà.
14:05 - Est-ce que quelqu'un veut réagir ou poser une question ?
14:07 Oui, Juliette.
14:10 - Je suis un peu mal à l'aise.
14:12 Je peux le comprendre, parce que pour moi,
14:15 il y a toutes les chances aussi qu'on soit dans un cas de mauvaise rupture,
14:18 et que vous soyez en colère, comme ça s'est vu beaucoup.
14:21 Il y aura peut-être des...
14:23 Dieu sait que je ne suis pas une fan de Christophe de Chavannes,
14:25 donc ça me coûte.
14:26 Je vous le dis, ça me coûte.
14:28 - C'est bien de le dire, ça, Juliette.
14:29 - Voilà, donc ça pourrait être un cas...
14:30 Ou que des personnes... Excusez-moi, je reprends.
14:32 Qui pourraient avoir une perception de lui tout à fait différente.
14:35 Il y a aussi...
14:37 Parce que moi, ce que j'entends dans votre témoignage,
14:40 il n'y a rien de vraiment répréhensible, aux yeux de la loi.
14:42 Moi, je ne vois pas vraiment de notion d'emprise.
14:45 Pour les côtés, par exemple, je ne sais pas, sur les trucs des cèpes et le beurre, etc.,
14:50 vous, vous avez peut-être eu une perception de comment il l'a dit,
14:52 qui est mauvaise pour vous, mais d'autres que lui, il le disait un peu pour rire.
14:55 Non, mais en fait, je trouve que vous partagez beaucoup de savis privés.
14:57 Par exemple, les... Excusez-moi, juste...
15:00 Les conversations privées qu'il vous dit devant la télé,
15:02 quand il est en couple avec vous, et qu'il vous fait confiance,
15:04 sur les salamés et tout,
15:06 et là, en fait, vous, vous...
15:07 Vous arrivez, et puis vous racontez tout.
15:09 Donc ça veut dire que...
15:10 - Je comprends que ça puisse...
15:11 - Parfois, ils ont plus confiance.
15:12 - On peut comprendre Juliette.
15:13 - Tout à fait, je comprends Juliette.
15:15 Alors, si je peux donner un autre angle de vue,
15:19 sachez, il y a aussi son autre collaboratrice, Frédérique,
15:24 que ceux qui connaissent Christophe De Chavannes l'ont certainement connue.
15:27 Elle a été son assistante pendant aussi des années et des années.
15:31 Et en même temps, elle fait un burn-out.
15:33 Et moi, il me dit, tu comprends, je n'ai plus d'assistante.
15:35 Est-ce que tu veux bien être mon assistante ?
15:37 Waouh ! Je lui ai dit, non, je ne serai pas à la hauteur de tes exigences.
15:41 - Il est prost, et après, car à la base.
15:43 - Alors, moi, je partage en grande partie ce que dit Juliette,
15:47 parce que c'est toujours compliqué quand les uns et les autres se séparent.
15:51 C'est toujours un peu compliqué.
15:52 On entend les uns qui disent telle ou telle chose.
15:55 Il y a quelqu'un qui a travaillé avec Christophe De Chavannes pendant très longtemps,
16:00 que je connais très bien, que je salue d'ailleurs,
16:02 qui est Patrice Carmouze, qui est quelqu'un d'extraordinaire.
16:05 - Extraordinaire.
16:06 - Et je me pose la question, comment, par exemple,
16:09 quelqu'un comme lui, alors même si c'est quelqu'un qui prend tout à la légère,
16:13 mais je pense que le personnage que vous décrivez, si c'était réellement ça,
16:17 je ne suis pas sûr que Patrice serait resté aussi longtemps avec lui,
16:21 mais qu'est-ce qui fait que quelqu'un comme vous,
16:23 après les humiliations qu'il y a eues, reste avec la personne ?
16:28 La séquence du beurre, par exemple.
16:30 - Oui, c'est l'emprise.
16:31 - Alors, on peut se poser la question.
16:33 Et pour aussi vous répondre, entre ces neuf ans,
16:36 j'ai passé une double certification de psychothérapeute,
16:39 donc je pensais être suffisamment armée.
16:41 Et lorsqu'il y a eu la rentrée, puisque, je le répète,
16:44 mon été était formidable, mis à part cette histoire avec Ninon.
16:49 Mon été était vraiment formidable.
16:51 Dès qu'il y a eu la rentrée, j'ai rencontré Myriam, son habilleuse,
16:57 qui, la première fois que je la vois, me tombe dans les bras
17:00 et se met à pleurer pour une histoire de ceinture,
17:03 parce qu'il humiliait devant tout le monde.
17:05 Et là, je lui dis, tu sais, il ne faut pas se laisser faire.
17:08 Moi, il y a neuf ans, Christophe m'a fait un peu le même coup
17:11 et je n'arrivais plus à couper du beurre, donc ressaisis-toi.
17:14 Et à ce moment-là, je me suis dit, moi, en tout cas,
17:16 neuf ans après, il ne se passera plus ça.
17:19 Et bien, comme quoi, les femmes sous emprise,
17:22 elles peuvent être bien armées, elles tombent sous l'emprise,
17:28 parce que ça s'effectue de façon insinueuse.
17:31 Et quand je dis, il souffle le chaud et le froid,
17:33 effectivement, il me filme les fesses, il m'humilie.
17:36 Moi, je vais me réfugier dans la cuisine,
17:39 je suis un petit peu désarçonnée.
17:41 Et très vite, lui, il va dans le jardin couper quelques roses
17:44 et il me dit, tiens, ma chérie,
17:45 et il me met des roses sur la table de chevet, vous voyez ?
17:47 Et donc, il y a tout le temps ce chaud et froid.
17:50 Et à la fin, on ne sait plus.
17:52 Mais à la fin, je lui ai dit, je lui ai dit,
17:54 Christophe, je vais partir parce que je vois que je ne suis pas à la hauteur.
17:57 J'étais au bout de la roulette.
18:00 Je lui ai dit, je ne suis pas à la hauteur de toutes tes exigences.
18:02 Il me dit, mais quelles exigences ?
18:04 Je lui ai dit, je t'assure, tu ne t'en rends pas compte,
18:06 mais ces exigences de la vie privée, Juliette,
18:10 c'était les mêmes qui se reproduisaient dans la vie professionnelle.
18:13 Et je pense que ceux qui ont travaillé professionnellement avec Christophe
18:16 savent de quoi je parle.
18:18 Alors, Patrice Carmouze,
18:20 ils ont un rapport un peu plus différent
18:25 de par la vie privée.
18:30 - Bah y a carrément très différent.
18:32 - Je suis un peu scandalisée par ce que vous dites,
18:34 parce que sur le côté émotionnel, moi, je vous crois honnêtement.
18:36 - On n'a pas dit que vous ne le croyez pas.
18:38 - Non, mais oui, mais pour moi, il y a une vraie emprise.
18:40 Et même avec l'épisode du beurre, ce genre de choses.
18:44 Et en fait, vous vous dites à chaque fois, vous vous raccrochez,
18:46 vous vous dites toujours, oui, mais cette fois-ci, c'est la dernière.
18:49 Et je sais qu'il va changer.
18:51 Et en fait, ça ne changera jamais.
18:53 - Ça s'appelle l'amour.
18:55 - Non, non, ce n'est pas de l'amour.
18:57 Quand on lui dit perdre des kilos, etc.
18:59 - Mais va te... Excusez-moi, je ne vais pas être vulgaire,
19:01 mais va te jeter.
19:03 Il n'y a pas à dire des choses comme ça.
19:05 - J'aimerais avoir des langues de connexion.
19:07 Qui vous rappelle ? Raymond.
19:09 - Moi, je suis comme vous. J'ai envie d'en penser.
19:11 En même temps, j'ai envie de la croire.
19:13 Il y a intérêt à venir faire ça.
19:15 Et moi, je vais vous dire honnêtement, je vais être honnête.
19:17 Christophe Dechavanne, moi, j'allais à "Coucou, c'est nous"
19:19 quand j'étais gamin et je le voyais avec sa table bouger.
19:21 Pour moi, c'était le taulier, c'est le boss.
19:23 Et depuis que je suis rentré dans la télé,
19:25 ou c'est un ingénieur du son, ou c'est quelqu'un qui l'a fréquenté,
19:27 ou c'est quelqu'un qui l'a vu,
19:29 qui me dit de Christophe Dechavanne que c'est pas une bonne personne.
19:31 Et ça fait chier parce que quelqu'un que t'as kiffé en idole,
19:35 tu te dis "Putain, mais des fois, il ne faut pas rencontrer les gens".
19:37 Et je ne peux pas croire qu'une personne, deux personnes, trois personnes,
19:41 que tout le monde s'amuse à taper sur Christophe Dechavanne gratuitement.
19:43 À un moment donné, il y a bien quelque chose.
19:45 - Du coup, je dois dire, c'est une personne qui n'est pas très sympa.
19:47 - Gilles, c'est lui qui m'a fait débuter en télé,
19:51 donc c'est très particulier.
19:53 Et à vous entendre, vous avez l'air parfaitement crédible.
19:55 Et là, vous avez eu des mots très forts,
19:57 et notamment, vous avez parlé à propos de l'entourage de Christophe Dechavanne.
20:01 - Moi, j'ai recruté la gouvernante pour la maison en Sologne,
20:05 une femme formidable, Jennifer, une femme formidable.
20:07 À partir du moment où j'ai quitté Christophe, on a gardé contact.
20:11 Elle me disait "Je ne peux plus, j'y arrive plus".
20:14 À une heure du matin, Christophe se permettait de l'appeler
20:17 pour lui dire que les tapis de la salle de bain étaient dépareillés
20:20 et pas disposés comme il fallait.
20:22 Elle devait couper son téléphone.
20:24 Elle devait carrément bloquer ses appels entre les plages
20:28 qui n'étaient pas ses horaires de travail.
20:30 Et un jour, elle entend son patron appeler Lazare, le chien,
20:34 et elle se dit "Mais comment est-ce possible ?
20:36 Mon patron est actuellement à Paris".
20:38 Et en fait, elle sort, et c'est là qu'elle se rend compte
20:40 qu'il y a une caméra qui est braquée sur là où elle travaille,
20:44 et que Christophe ne s'est pas rendu compte,
20:47 et il l'appelait puisqu'il voyait son chien sur la lapide du téléphone
20:51 qui était reliée à la caméra, et je lui ai dit
20:54 "Oui, Jennifer, je suis désolée, je pensais que vous étiez informée,
20:57 que vous étiez filmée".
21:00 Des exemples comme ça, moi je n'avais pas le droit, par exemple,
21:04 de parler au personnel.
21:06 On m'a dit "Tu ne parles pas au gardien, tu ne parles pas au jardinier,
21:09 parce que c'est le petit personnel et tu es ma femme".
21:12 - Nes, Géraldine.
21:14 - Moi je vous crois, et malgré l'emprise, malgré votre état de sidération,
21:18 malgré le fait qu'il était détestable, est-ce que vous allez porter plainte ?
21:21 Il n'y a rien de judiciairement répérencible ?
21:23 - Alors déjà...
21:25 - On a le droit de dire que c'est un connard si vous le dites,
21:27 mais en fait on a le droit d'être des connards, c'est pas hors-la-loi.
21:29 - Bien sûr, bien sûr.
21:31 Et pour répondre justement, je crois que c'est vous qui disiez ça,
21:34 ou Juliette, qu'est-ce qu'elle aurait à venir témoigner,
21:37 je peux vous le dire, Juliette, je m'attends à un retour de pelle
21:40 de sa part qui va être monumental, parce qu'à peine
21:43 je lui ai dit "Christophe", ça c'était en fin décembre,
21:48 au début janvier, "Christophe, je reprends ma vie en main,
21:52 ne sois pas surpris, je vais me remettre sur un site de rencontre,
21:56 je veux vraiment, voilà, revivre".
21:59 Eh bien il m'a dit "Ok, je ne serai pas surpris,
22:02 parce que je ne t'y verrai pas, je n'y suis pas,
22:04 en revanche, ne sois pas surpris par la lettre que tu vas recevoir".
22:07 Et le lendemain je recevais une mise en demeure par son avocate.
22:10 Donc vous voyez, à peine...
22:13 - Pourquoi ?
22:14 - Parce qu'il ne fallait pas que je dise qu'on avait été ensemble,
22:19 que je me remette sur les réseaux, sur les sites de rencontre, tout ça.
22:24 Donc juste par rapport à ça, je me prends un coup de mise en demeure.
22:30 - Vous avez des rapports de la version que lui, il aura de vous,
22:32 et peut-être des témoins qu'il va apporter ?
22:34 - Oui, alors je pense aussi que peut-être des loups vont sortir du bois,
22:38 si par exemple ça peut donner un peu plus de matière à son ancien chauffeur
22:44 de savoir que moi-même, j'ai su par les propres aveux de mon ex-fiancé,
22:49 que oui, il lui faisait des olives et que ça faisait rire tout le monde,
22:53 peut-être qu'il osera un peu plus entamer la suite de la procédure.
22:59 Je sais qu'il est question d'une histoire d'enrogement à l'amiable,
23:03 qui pour l'instant ne voit pas l'issue.
23:06 - Valérie Benham, vous n'êtes pas trop déçue qu'il ne puisse pas vous blairer ?
23:10 - Non, je ne suis pas déçue, c'est la vie, ce n'est pas très grave.
23:14 - Pas trop triste ? - Je m'en remettrai.
23:16 - T'es sûre ? - Oui, franchement, ça va aller.
23:18 Je crois que je vais passer un bon week-end quand même.
23:19 - Et vous Cyril ?
23:20 - Alors moi, je me mors car le cul.
23:22 [Rires]
23:24 Je pense qu'il le sait.
23:26 Merci d'avoir été avec nous.
23:28 [Musique]