• il y a 10 mois
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Transcription
00:00 Voilà, nous l'avons dit, on est en compagnie de Ndiago Jeanne Alexis, ex-capitaine de la
00:05 Juventus de Yopogon et ex-capitaine de l'équipe nationale féminine de football de Côte d'Ivoire.
00:10 Bonjour Ndiago Jeanne.
00:11 Bonjour messieurs.
00:12 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:14 Depuis quelques jours Jeanne, le football féminin en Côte d'Ivoire est secoué par
00:19 des révélations de plusieurs athlètes.
00:21 Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que vous avez coordonné cette action là ?
00:24 Non, nous n'avons pas coordonné.
00:26 Pourquoi depuis quelques jours il y a des sorties récurrentes qu'on n'arrive plus à contrôler
00:31 si on peut le dire aussi ?
00:32 Non parce que le football féminin est tellement délaissé.
00:37 Le mot est fort.
00:39 Oui, mais ça n'a qu'à être fort pour que tout le monde puisse l'entendre.
00:44 Donc il fallait qu'on puisse faire une sortie pour que au moins chaque Ivoirien sache comment
00:52 se comporte le football féminin.
00:53 Vous allez nous dire comment se comporte le football féminin.
00:57 Maintenant, il y a quelque chose qui pose question quand même, c'est le timing de vos
01:02 sorties.
01:03 On a l'impression que vous voulez profiter de la vague de la canne pour surfer là-dessus
01:08 pour laver votre linge salle en public.
01:10 Qu'est-ce qui se passe ?
01:12 Non, nous n'avons pas pensé à ça.
01:14 Peut-être que ça a été une coïncidence.
01:17 Félicitations aussi aux éléphants.
01:20 Mais ça n'a pas été par rapport à cette canne-là.
01:25 Il y a longtemps, nous sommes sortis.
01:28 Pas autant que ces temps-ci.
01:32 Oui, mais ça a été une coïncidence.
01:35 Il fallait qu'on crie au moins un autre petit ras-le-bol pour que tout le monde l'entende.
01:43 Si vous dites que vous êtes sortis récemment, je voudrais bien savoir parce que nous, on
01:46 n'a pas vu ces sorties-là dans la presse.
01:48 Bon, revenons au sujet.
01:50 Vous avez évolué à la Juventus de Yopogon.
01:52 Quels étaient les termes du contrat financier qui vous liait à ce club-là pendant que
01:58 vous y étiez ?
01:59 La Juventus ?
02:00 Oui, à la Juventus de Yopogon.
02:01 Il n'y avait pas de contrat à la Juventus.
02:02 On n'a jamais signé de contrat.
02:04 Ce n'est pas sérieux.
02:05 Vous évoluez dans un club, vous n'avez pas de contrat et vous y êtes ?
02:08 Depuis 2001, je suis à la Juventus.
02:10 Je n'ai jamais signé de contrat à la Juventus.
02:12 Donc vous évoluez dans un club sans contrat ?
02:14 Sans contrat.
02:16 Quand vous aviez des problèmes, blessures, si on ne vous a pas payé vos salaires ?
02:21 Les blessures, c'est nous-mêmes, on gêne nos blessures.
02:23 Non, attendez.
02:24 Non, sérieux.
02:25 Nous-mêmes, on gêne nos blessures.
02:27 Voilà, seulement que le président peut gérer juste un petit palu.
02:32 Un petit palu qui a au moins une plaquette de comprimé et puis voilà.
02:38 Non, non, non, attendez.
02:40 On est à la télévision nationale, le monde entier nous regarde.
02:43 Je veux dire, vous ne pouvez pas dire cela comme ça.
02:47 Je n'ai pas…
02:48 Un championnat.
02:49 Oui ?
02:50 Bon, j'ai gagné quoi, mon petit.
02:52 C'est quelque chose que j'ai vécu.
02:54 Bon, je tiens à rappeler que Ndiago Giannalexis a arrêté sa carrière depuis…
02:58 Combien d'années maintenant ?
02:59 2014.
03:00 Bon, dans le cadre de cette émission, on avait voulu avoir des joueuses en activité.
03:05 Bon, elles ont toutes décliné notre invitation sous le prétexte que si elles intervenaient,
03:09 elles risquaient d'avoir des problèmes dans leur club.
03:11 Et donc, c'est la raison pour laquelle…
03:12 Et ce n'est pas faux.
03:13 Elles ont été même menacées de…
03:16 Si jamais elles passaient soit à la télé ou dans un tel journal, elles n'allaient
03:22 pas être sélectionnées pour les équipes nationales.
03:27 Bon, ce que vous dites est un peu grave.
03:30 J'espère que vous avez les moyens de prouver ce que vous dites.
03:32 Parce que vous vous le dites parce que vous n'êtes plus en activité.
03:34 Donc, il ne peut plus y avoir de moyens de pression sur vous.
03:37 Ça n'a rien à voir.
03:38 Ça n'a rien à voir.
03:39 Moi, j'ai été appelé en 2015, je crois.
03:44 En 2015, on préparait le Mondial.
03:48 Mais quand ils m'ont appelé, j'ai répondu immédiatement pour dire que je ne pourrais
03:56 plus retourner parce que je suis blessé.
03:58 On ne prend pas en compte ma blessure.
04:01 Vous me demandez de venir jouer.
04:04 Là, je ne pourrais plus.
04:06 On sent l'émotion dans votre voix parce que, comme vous le dites, vous êtes passé
04:10 par des situations difficiles.
04:11 Vous avez eu une grave blessure, j'imagine.
04:14 Oui.
04:15 Vous l'avez dit pendant qu'on préparait.
04:16 J'ai eu des ligaments croisés au genou gauche.
04:18 Et ça a conduit à l'arrêt de votre carrière ?
04:21 Oui.
04:22 Après ça, j'ai arrêté.
04:25 C'était en 2014.
04:27 On préparait l'éliminatoire de la Cannes en 2014.
04:32 C'est à l'entraînement que j'ai eu cette blessure.
04:35 Après ça, il n'y a rien eu.
04:40 Vous n'avez pas été blessé par le staff technique, le médecin de l'équipe nationale ?
04:45 Personne ne vous a...
04:46 Moi-même, j'ai fait ma rééducation à l'INGS par l'aide de notre kiné qui était là.
04:55 Le kiné de l'équipe nationale ?
04:57 Oui.
04:58 Donc, il y a eu au moins une intervention du staff technique ?
05:01 C'est elle seule.
05:02 Elle a fait à titre personnel ?
05:03 C'est elle seule, à titre personnel.
05:05 C'est elle qui m'a fait l'inscription à l'INGS et moi-même, j'ai payé le transport.
05:09 Pour aller faire ma rééducation.
05:12 Ils ont fait l'IRM, seulement.
05:16 Après ça, il n'y a rien eu.
05:20 On parle de l'équipe nationale, on va rester là-bas.
05:22 Vous avez été internationale.
05:23 Comment ça se passait en sélection au niveau des primes ?
05:26 Parce qu'on a lu récemment dans la presse que les primes de victoire des filles étaient
05:31 de 500 000 francs CFA, les primes de match nul étaient de 250 000 francs CFA.
05:36 Est-ce que vous avez...
05:37 Moi, à mon temps, je n'ai pas reçu toutes ces sommes-là.
05:41 Moi, j'ai été à l'équipe nationale de 2002 jusqu'en 2014.
05:48 Après un entraînement, tu as 5 000 francs.
05:53 Donc, c'est une prime de transport.
05:55 Oui, ça c'est la prime de transport.
05:58 Il peut y avoir des semaines où on peut s'entraîner matin et soir.
06:03 5 000.
06:04 Le transport, matin et soir.
06:07 C'est-à-dire que tu viens à l'entraînement le matin, tu es là-bas.
06:12 Tu restes là-bas le soir.
06:14 Donc, manger à midi.
06:15 Toute la journée ?
06:16 Toute la journée, 5 000.
06:19 Maintenant, après les matchs éliminatoires, c'est qu'on se califie.
06:24 Pendant toute cette période-là, on n'a reçu que 100 000 francs.
06:28 Vous avez joué combien de matchs pour les éliminatoires ?
06:30 On a joué deux matchs.
06:32 Donc, ce qui devait faire normalement 1 million, si c'était 500 000 francs ?
06:36 Si c'était 500 000.
06:37 Vous avez gagné les deux matchs, c'est ça ?
06:40 Oui, pour se qualifier pour la Cannes 2012.
06:44 Voilà.
06:45 Maintenant, nous, à notre temps, nous n'avons rien reçu.
06:48 À part les 100 000 francs que nous avons reçus.
06:52 Pour la campagne ?
06:53 Voilà, pour la campagne.
06:55 Et après la Cannes, nous avons joué trois matchs, un match de poule à la Cannes.
07:04 Nous avons gagné au moins le premier match.
07:07 Et puis, les deux autres matchs, ça a été un manque d'expérience pour nous.
07:12 Comme c'était la première fois.
07:14 Pour le tout, on nous a libéré, je crois, à la fédération.
07:22 On nous a mis 10 000 francs et on nous a dit qu'on nous rappelle.
07:26 Donc, après la campagne des éliminatoires de la Cannes, vous avez reçu chacune 10 000
07:31 francs CFA.
07:32 C'est un peu fort ce que vous dites.
07:34 Bon, je ne peux pas mentir.
07:38 Je ne mets pas en doute ce que vous dites, je dis seulement que c'est un peu fort.
07:41 C'est difficile à comprendre.
07:42 On finit là et ils nous disent qu'ils nous rappellent.
07:46 Ils ne nous ont pas rappelés jusqu'à ce qu'il y ait encore des éliminatoires pour
07:53 la Cannes 2014.
07:54 On va encore pour les éliminatoires.
07:58 Là, je me blesse.
07:59 Là, je ne suis plus en national, donc je ne sais plus comment ça se passe là-bas.
08:04 Je tiens à signaler que tous les faits que vous êtes en train de décrire se sont passés,
08:08 vous l'avez dit tout à l'heure, en 2014, donc c'était sous l'ancienne équipe dirigeante
08:13 de la Fédération Ivoirienne de football.
08:15 Mais l'administration est une continuité.
08:16 C'est la continuité.
08:17 C'est juste que pour les gens…
08:18 Donc, l'augment, toutes ces questions-là devraient être adressées.
08:20 Et puis, la Fédération Ivoirienne de football, avec la nouvelle équipe dirigeante, a fait
08:26 passer la subvention des clubs de 2,5 millions à 10 millions de francs CFA.
08:30 Et en faisant passer cette subvention à 10 millions, la FIF a demandé aux clubs d'accorder
08:35 40% de cette subvention aux athlètes.
08:39 Et donc, on leur a demandé aussi de payer 60 000 francs CFA de primes de transport aux athlètes.
08:45 Est-ce que, pour vous, qui êtes dans l'encadrement…
08:48 Vous êtes toujours dans l'encadrement technique de la Juventus ?
08:49 Non.
08:50 Vous n'y êtes plus, mais jusqu'à récemment, vous y étiez.
08:52 Est-ce que les filles ont déjà reçu ces 60 000 francs de primes de transport ?
08:55 Non, jamais.
08:56 Jamais, mais je ne sais pas comment ces dirigeants-là…
09:02 C'est basé sur le fait qu'ils vont donner 60 000 francs aux filles.
09:07 Ça, c'est…
09:08 Je ne sais pas.
09:10 Les 60 000 francs sont répatis comme ça.
09:13 À un entraînement, comme on ne peut pas te remettre l'argent directement,
09:17 peut-être que c'est à 2 000 par exemple, comme transport.
09:21 Ça, c'est celle qui quitte peut-être Kumasi, Gonza, pour se retrouver à Yopogon.
09:27 Vous avez 2 000.
09:27 Là, on prend le cas de la Juventus de Yopogon ?
09:29 Oui, la Juventus.
09:31 D'autres sont à Gonza, d'autres sont à Kumasi.
09:34 Donc, tu as 2 000.
09:35 Donc, vous comptabilisez 2 000 francs chaque fin du mois.
09:39 Ça fait combien ? Ça fait les 60 000 francs.
09:41 Parce que les 10 millions, c'est pour la saison ?
09:43 Oui, c'est la saison.
09:44 La saison qui dure 6 mois ?
09:45 Oui.
09:46 Ok. Donc, les 60 000, ce n'est pas 60 000 par mois ?
09:49 Ce n'est pas par mois.
09:50 Ok.
09:52 On ne te fait pas une enveloppe de 60 000 francs pour te remettre.
09:55 Donc, c'est 60 000 sur 6 mois ?
09:57 Bon, c'est…
09:59 Puisque la saison dure sur 1 mois.
10:02 Donc, ça fait 60 000 par mois ?
10:04 Oui, 60 000 francs par mois.
10:05 Ok.
10:06 On ne te remet pas les 60 000, on donne 2 000 par jour.
10:09 Voilà.
10:10 Ok. Mais ça fait tout de même 60 000 ?
10:11 Oui.
10:12 Même si c'est partitionné sur le mois ?
10:15 D'autres ont 60 000 en griffes et d'autres ont moins que ça.
10:20 D'autres même, elles peuvent s'en sortir avec peut-être 20 000 francs.
10:24 Au lieu de 60 000 ?
10:25 Au lieu de 60 000.
10:26 Ok.
10:27 Donc, par match, elle peut avoir peut-être 2 ou 3 000 francs pour rentrer chez elle.
10:36 Bon, en fait, ce que vous décrivez est tellement compliqué que j'en perds presque mon latin.
10:42 Mais je veux dire, avec ces conditions difficiles que vous décrivez,
10:46 comment, pour vous qui avez été dans l'opérationnel au niveau de la jeunesse de Yopo,
10:50 comment vous faites pour pouvoir tenir ?
10:53 Bon, c'était vraiment… En fait, c'était tellement difficile.
10:57 Donc, je vous explique un truc.
11:00 Avant un match à l'âge 20, on n'a pas de lieu de rassemblement.
11:05 Voilà.
11:06 Si on doit jouer, par exemple, à 14 heures, on mange à 10 heures.
11:12 10 heures dans un maquis de la place.
11:15 Wow.
11:16 Voilà. Et puis, le prix de plat…
11:18 Donc, il n'y a pas de diététicien qui vous suit ?
11:21 Il n'y a rien ? Chacun mange comme il peut ?
11:23 Bon, on avait un médecin qui était là, mais bon…
11:26 Ça, c'est juste peut-être que si tu n'es même pas allé où, tu es un peu malade.
11:31 Bon, lui, c'est un généraliste.
11:36 Donc, le plat coûtait 500.
11:38 Voilà, on mange à 500.
11:40 On est là, dans le maquis, jusqu'à midi.
11:45 Midi 30.
11:47 On loue un baccalauréat quelque part là-bas.
11:49 Et tout le monde, celles-mêmes qui venaient suivre les matchs,
11:54 nous tous, on se met ensemble.
11:56 Et puis, voilà, on part au terrain.
11:59 Celles qui pouvaient se reposer, bon, se reposaient un peu.
12:02 Et puis, on essayait d'échanger avec tout le monde avant le match.
12:06 On finit de jouer le match, le même baccalauréat vient nous récupérer.
12:10 Bon, comme moi, j'étais à Kumasi, dans mes 3 000 ou 2 000 francs,
12:14 ils vont me remettre.
12:15 J'enlève 500 francs dedans pour retourner à la maison.
12:18 Et les autres,
12:21 - Essayaient de brouiller comme ils voulaient.
12:23 - Le cas du ramassage, je les laissais à la cypresse.
12:26 - À partir de là, chacune rejoignait son lieu d'habitation.
12:30 Mais je veux dire, vous, vous avez arrêté votre carrière,
12:32 comme vous l'avez dit, après une blessure,
12:34 mais vous êtes quand même resté dans l'univers du football.
12:36 Vous l'avez dit, dans l'encadrement technique de la Juventus.
12:38 Est-ce que les difficultés que vous décrivez aujourd'hui,
12:41 ce sont ces mêmes difficultés-là que les filles ?
12:43 - Ce sont les mêmes, rien n'a changé.
12:47 - Ce n'est pas ce que nous dit le comité exécutif de la Fédération.
12:51 - Oui, mais s'ils veulent, ils peuvent venir parler.
12:54 On n'empêche pas quelqu'un de venir parler.
12:57 S'ils pensent que nous, on ment,
12:59 qu'ils viennent nous dire la vérité.
13:03 C'est qu'eux, ils font.
13:04 Et puis, nous, on n'a pas encore vu.
13:06 Ils n'ont pas venu nous dire.
13:08 Voilà, c'est ce que moi, je leur demande.
13:10 - J'imagine que vous avez lancé une balle
13:13 que la Fédération Ivoirienne du football va saisir
13:15 pour pouvoir établir la vérité.
13:18 Tant est qu'ils estiment que ce que vous dites n'est pas juste.
13:21 Et puis, N'agojane, vous avez été deux fois meilleur joueur du championnat
13:25 et capitaine tant de la Juventus que de l'équipe nationale de football.
13:29 Aujourd'hui, vous êtes à la retraite.
13:31 Je veux dire, vous avez été contraint de partir à la retraite,
13:34 vous l'avez dit, à cause d'une blessure.
13:36 Aujourd'hui, qu'est-ce que vous, ancien athlète
13:40 qui avez connu des difficultés monstres,
13:42 qu'est-ce que vous pouvez dire à toutes ces jeunes filles-là
13:44 qui rêvent de faire du football, leur passion
13:47 et qui, pour certaines, continuent d'exercer ?
13:49 - Oui, ça continue.
13:52 Le championnat a repris même le vendredi, je crois.
13:55 Moi, j'aimerais dire aux filles de ne pas avoir peur
13:59 parce que d'autres ont peur.
14:00 Tu appelles celles-mêmes qui sont en activité,
14:02 viens, on passe à la télé,
14:04 venez vous exprimer par rapport à ce que vous vivez,
14:07 mais d'autres ont peur.
14:09 Parce que si elles viennent parler,
14:10 elles ne seront plus appelées à l'équipe nationale.
14:13 L'équipe nationale n'est pas la maison de qui qu'il soit.
14:17 Tout le monde peut être entraîneur de l'équipe nationale.
14:21 Vous avez peur de quoi ?
14:22 Venez parler pour qu'on puisse faire changer les choses.
14:26 Voilà, parce que c'est votre métier,
14:28 c'est ce que vous avez décidé de faire.
14:30 Parce qu'à part ça, il n'y a plus rien.
14:33 Il faudrait que les trucs puissent changer,
14:36 les trucs puissent bouger un peu.
14:39 Voilà, nous, on a vécu les difficultés.
14:42 Maintenant, vous qui êtes encore en activité,
14:44 vous ne voulez pas que les mêmes choses vous reviennent.
14:47 Donc il faudrait qu'on puisse changer, donc parler.
14:50 Si un journaliste vous appelle, par exemple,
14:55 pour vous exprimer, exprimez-vous librement.
14:58 D'accord ?
14:59 Moi, ça n'a rien à voir parce que je ne joue plus, non.
15:02 - Est-ce que quand vous étiez en activité,
15:03 vous dénonciez ce que vous êtes en train de dire aujourd'hui ?
15:05 - J'ai fait une sortie avec Séné Crancba.
15:08 En ce moment-là, je joue encore.
15:10 Je joue encore le championnat,
15:11 mais j'ai fait une sortie avec Séné Crancba.
15:14 - Séné Crancba, c'est ?
15:15 - C'est juste un influenceur sur les réseaux sociaux.
15:20 On a fait une sortie, on a fait un direct
15:23 pour dénoncer ce qui se passe au sein du football féminin.
15:27 Donc moi, je leur demande de ne pas avoir peur.
15:31 - De sortir.
15:31 - Exprimez-vous.
15:33 - On l'a vu récemment, Naï Joze,
15:35 Naï Joze qui a fait une sortie,
15:36 Cynthia Dioré et d'autres encore.
15:39 - Elles sont en activité.
15:42 Je vous relate un fait.
15:44 Voilà Naï Joze qui est en activité.
15:49 Quand elle fait les sorties,
15:51 elle, on ne l'appelle plus en actionnale.
15:54 Parce qu'elle a dénoncé...
15:55 - En représailles.
15:56 - Voilà, parce qu'elle a dénoncé
15:57 ce qui se passait au sein de l'équipe nationale.
16:01 - Et donc en représailles.
16:02 - Donc pourquoi tout ça ?
16:04 - Bon, en tout cas, et aujourd'hui, vous avez dit
16:06 que vous êtes sortie de l'univers du football
16:09 suite à votre blessure aux Ikios jambiers.
16:11 C'est cela, vous faites quoi aujourd'hui ?
16:12 - Bon, je suis à la Sûreté postchaire.
16:15 - Oui.
16:16 - Voilà, où je me débrouille un peu.
16:19 Voilà, pour ne pas avoir, au moins, à commander.
16:22 Aller s'asseoir devant la Fédération pour dire que
16:25 bon, j'ai été capitaine, ancienne joueuse,
16:27 donc il faudrait que les gens me viennent en aide.
16:30 Non. Voilà.
16:32 J'ai été forte, garder l'esprit haut.
16:36 Puis bon, voilà, j'ai eu quelque chose de...
16:39 Bon, je ne dirais pas à 100 %, mais au moins à 110 %.
16:44 Voilà, ça va.
16:45 - J'imagine que ce n'est pas ce que vous aviez prévu
16:47 pour la suite de votre carrière.
16:48 - Non, non, pas vraiment.
16:50 Mais à la sortie de là, la licence s'écaffe.
16:54 Bon, on espère que ça va plus tard.
16:58 - Bon, justement, en parlant de licence,
17:00 la nouvelle équipe dirigeante de la FIF a dit
17:02 qu'elle organisait des séances de formation.
17:04 - Il faudrait qu'on rectifie les choses.
17:07 Ce n'est pas la Fédération qui a lancé la licence.
17:13 - Mais elle organise quand même des formations
17:16 pour la reconversion des anciennes footballeuses.
17:18 - Mais ça, c'est avant-hier.
17:20 C'est quand nous sommes sortis, qu'ils ont organisé tout ça.
17:23 Ils pouvaient le faire il y a longtemps.
17:26 Mais c'est avant-hier.
17:28 Ils ont fait une sortie pour dire qu'il y a longtemps.
17:34 - On sent l'émotion dans vos propos.
17:36 Et justement, on espère qu'à travers ce passage
17:38 que vous êtes en train de faire ici aujourd'hui,
17:40 les choses vont bouger pour que, désormais,
17:43 les athlètes du football féminin en Côte d'Ivoire
17:45 vivent dans de meilleures conditions.
17:47 N'y a quoi, Jeanne-Alexis ?
17:48 Venez avec moi.

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