L'essayiste, juriste, Rachel Khan à propos de l'IVG : «Le fait qu'elle soit constitutionnalisée, ça a une véritable importance quand on sait qu'en Afrique, il y a 80% des femmes n'ont pas accès à ce choix de vie».
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00:00 Oui absolument, d'autant que... mais je remercie Céline Pina pour l'exigence et sa nuance de propos.
00:06 Et la précision, effectivement, et les spécificités.
00:09 Exactement, c'est pas une remise en cause. Et par ailleurs, notre Constitution est ainsi faite avec des équilibres extrêmement ténus sur les droits et sur les devoirs.
00:18 Après, c'est vrai que moi je suis féministe et je m'inscris en fait, pas les féministes qui détournent du regard lorsqu'il y a des viols de masse un peu loin de chez nous, en Israël,
00:28 mais ces féministes qui s'inscrivent véritablement dans ce qu'a porté Simone Veil.
00:34 Simone Veil qui est entrée au Panthéon et qui a été rejointe par Robert Badinder cette semaine.
00:40 Donc c'est ça en fait la France. C'est la liberté, le droit à l'avortement d'un côté et aussi l'abolition de la peine de mort de l'autre.
00:47 C'est fort en symbole.
00:48 Exactement.
00:49 Mais il faut que ce soit très clair et spécifié absolument.
00:51 Après, pour moi, cette loi, elle est remise en cause à travers le monde aujourd'hui.
00:57 C'est peut-être ça dans la hiérarchie des normes, le fait qu'elle soit constitutionnalisée.
01:01 Pour moi, ça a une véritable importance quand on sait qu'en Afrique, par exemple, il y a 80 % des femmes qui n'ont pas accès à ce choix de vie.
01:12 Et ça entre en écho avec nos libertés fondamentales républicaines.
01:16 Et Céline l'a dit, c'est vrai que c'est érigé quasiment en valeur constitutionnelle déjà, de manière coutumière et absolue.
01:25 A la fois, ça résonne avec le principe de liberté et aussi le principe d'égalité.
01:31 Et pour moi, ça prendrait tout son sens à l'heure où, à travers le monde, il y a des réticences, et notamment dans certaines régions et certaines communautés, qui n'acceptent pas ce liberté de choix pour les femmes.
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