• il y a 9 mois
Avec Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-02-23##

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Transcription
00:00 - Sud Radio, l'invité politique, Patrick Roger.
00:07 - Bonjour à tous, mon invité ce matin c'est Emmanuel Grégoire. Bonjour.
00:11 - Bonjour.
00:12 - Premier adjoint à la mairie de Paris, alors la grève à la Tour Eiffel, le salon d'agriculture Porte de Versailles, la préparation des JO, les polémiques avec le gouvernement, le Parc des Princes et logements sociaux.
00:22 Paris est au cœur de l'actualité. Première question Emmanuel Grégoire, peut-être liée à cette actualité du salon de l'agriculture qui va être chahutée ce week-end.
00:32 En quoi la mairie de Paris est concernée ? Est-ce que vous avez un dispositif en particulier ou pas ?
00:37 - Alors non parce que cela concerne évidemment d'abord la préfecture de police, notamment la mobilisation que j'ai croisée ce matin à Porte de Saint-Clo en sortant du métro.
00:48 Mais oui parce que d'abord nous avons la chance d'accueillir le salon de l'agriculture, c'est une fierté nationale, c'est une fierté de notre ville d'accueillir cette exceptionnelle vitrine du monde agricole, de la production et de la filière française en la matière.
01:04 La maire de Paris ira comme tous les ans.
01:08 - Elle ira faire une visite, vous aussi.
01:10 - Oui, nombreux élus iront et j'irai évidemment, Audrey Pulvar qui est l'adjointe sur ces questions-là parce que c'est un sujet que nous travaillons beaucoup.
01:18 Je veux comme beaucoup leur dire notre attachement à l'agriculture française, notre attachement à la qualité de sa production.
01:25 Évidemment c'est un secteur qui est traversé par des crises lourdes, difficiles, mais dans lequel notre vision c'est d'abord celui de la répartition de la valeur, faire en sorte que les agriculteurs puissent être justement rémunérés de leur travail qui est une condition indispensable de la société.
01:43 - En tout cas vous ne voulez pas participer à la "gribaching" d'il y a quelques années y compris au sein de vos rangs, bien sûr.
01:49 David Belliard par exemple n'est pas très favorable à une certaine agriculture.
01:53 - Moi non plus, très clairement, et je crois que les agriculteurs non plus.
01:58 Les agriculteurs veulent aussi être porteurs de valeurs, de sens, de responsabilités environnementales.
02:04 C'est peut-être l'aspect qui m'a gêné dans le débat tel qu'il a émergé.
02:08 Le sujet n'est pas celui de la norme environnementale seulement, évidemment qu'il ne faut pas se mettre des boulets au pied qu'on n'imposerait pas aux autres, en particulier sur le plan européen.
02:18 Mais le sujet central est celui du partage de la valeur. Qui gagne de l'argent sur la production agricole ?
02:24 Entre les distributeurs, les producteurs, la question aussi des consommateurs, et évidemment on est aux côtés des agriculteurs.
02:31 Mais le Salon de l'agriculture, dans les moments un peu difficiles, c'est d'abord un moment de rencontre professionnelle,
02:36 mais c'est aussi un moment de fête, de rencontre entre le grand public, en particulier les urbains,
02:41 et leur attachement viscéral à la campagne, puisque beaucoup en viennent.
02:44 Moi j'ai vécu toute mon adolescence en pleine campagne où on ne vit quasiment que de la production agricole, et en particulier de la production viticole.
02:52 Et donc il y a beaucoup de parisiens, ils ont beau être des parisiens, ce sont d'abord aussi des gens qui ont une histoire de terre, une histoire agricole dans leur famille,
03:00 ou qui y vont avec plaisir chaque année en vacances.
03:02 Vous ne craignez pas justement des débordements, des saccages ?
03:05 Je ne peux pas y croire un seul instant, parce que le Salon de l'agriculture...
03:08 Vous lancez un appel aux agriculteurs ?
03:09 Je ne crois pas du tout avoir besoin de leur lancer un appel, ils savent que le Salon de l'agriculture c'est un moment de joie,
03:16 un moment de démonstration de compétence, d'une histoire agricole très riche,
03:20 et je crois que c'est un moment d'abord de fierté et de rencontre avec le public.
03:24 Alors venons-en à la Tour Eiffel, qui n'est pas très loin justement de cette porte de Versailles,
03:29 elle est fermée à cause d'un conflit entre les salariés de la société d'exploitation et la mairie de Paris, vous-même,
03:35 parce que schématiquement vous demandez une redevance qu'ils jugent trop élevée, qu'est-ce que vous leur répondez ?
03:40 Alors c'est un peu technique, mais grosso modo il y a un contrat qui lie la ville de Paris,
03:45 qui est propriétaire de la Tour Eiffel, et la société d'exploitation de la Tour Eiffel,
03:49 qui a été signée en 2017, mais sans rentrer dans le détail,
03:53 depuis 2017, évidemment il y a eu un événement majeur et structurant pour la Tour Eiffel, c'est la crise Covid,
03:59 la Tour Eiffel a perdu énormément d'argent, et d'ailleurs je veux rappeler que la ville de Paris
04:03 est venue immédiatement en soutien financier de la Tour Eiffel, pour faire en sorte de maintenir sa capacité à être entretenue, etc.
04:11 Les salariés, ils ont une inquiétude que je partage, et donc j'espère que ça permet de sortir de la crise rapidement,
04:18 c'est un, ils disent, il faut que la Tour Eiffel garde les moyens de l'entretien du bâtiment, de son patrimoine,
04:25 et deuxièmement, il faut pouvoir accueillir de la meilleure façon possible les touristes.
04:29 Une fois que ces deux conditions seront réunies, je suis persuadé que nous arriverons à convaincre les salariés
04:34 que la Tour Eiffel est engagée sur de bons rails, c'est l'un des plus hauts niveaux d'investissement de l'histoire.
04:39 Oui, mais les salariés disent "oui, vous demandez une redevance qui va être beaucoup trop importante,
04:43 de 8 à 50 millions, et donc on ne pourra plus, on n'arrivera pas à répondre à ça".
04:49 Encore une fois, un peu technique, ça c'est les termes qui ont été signés par les partis en 2017.
04:54 Et donc, précisément, nous sommes en train de les renégocier, attentifs et à l'écoute.
04:59 Il y a un vote cette semaine.
05:00 Donc, attentifs à ces remarques, la Ville de Paris a accepté de revoir les termes de la collaboration
05:05 entre la société d'exploitation et la Ville, mais autour des mêmes enjeux que ceux que donnent les salariés.
05:12 Donc, il faut un moment.
05:13 Donc, qu'est-ce que vous leur dites ? Alors que vous allez essayer de trouver vraiment un terme d'entente ?
05:17 Nous avons, moi je ne reprends pas dans le détail.
05:19 Vous allez revoir un peu.
05:20 On suit ça de façon extrêmement étroite.
05:22 On a été mobilisés ces derniers jours pour accompagner la direction de la société d'exploitation
05:27 dans ce dialogue avec les salariés, leur dire que leurs revendications, nous les entendons,
05:32 et que nous entendons y répondre positivement, et donc que les termes du contrat évolueront
05:36 pour faire en sorte de garantir l'entretien de ce monument exceptionnel.
05:40 Deuxièmement, les meilleures conditions d'accueil possibles pour l'ensemble des visiteurs.
05:46 Et troisièmement, pour pouvoir donner des moyens de se développer dans les années qui viennent.
05:51 J'ai bon espoir que ça marche.
05:53 Mais est-ce que vous avez les moyens justement de l'entretenir, cette Tour Eiffel ?
05:56 Bien sûr. Alors, je vais vous donner un exemple.
05:58 Parce qu'évidemment, ça coûte cher.
06:00 Il y a des dégradations, des monuments.
06:02 Ça coûte évidemment très très cher.
06:04 Gustave Eiffel avait l'habitude de dire que sa Tour n'a qu'un seul défaut, c'est qu'elle est en fer,
06:09 et donc elle peut rouiller.
06:10 Donc, c'est en permanence un entretien de ce bâtiment très complexe.
06:14 Et puis dans des conditions difficiles, qui sont exceptionnelles à avoir,
06:19 parce que c'est peint avec principalement des cordistes qui passent leur temps,
06:23 dans des conditions acrobatiques incroyables, à aller peindre les petits bouts dans tous les coins.
06:28 Et donc, il faut bien dire que nous n'avons jamais mis autant d'argent,
06:33 depuis que la Tour Eiffel a été créée, sur son entretien.
06:36 C'est un montant global qui est spectaculaire.
06:39 C'est autour de 380 millions d'euros sur la durée du contrat de rénovation.
06:43 D'autant qu'il y a un phénomène, et c'est bien normal de le mettre en œuvre,
06:47 c'est que la peinture qui a été utilisée au tout début, notamment à la première moitié du XXe siècle,
06:51 il y a du plomb dedans.
06:53 Et donc nous avons besoin de protocoles beaucoup plus stricts,
06:56 de protection des salariés qui sont amenés à intervenir en décapage et en peinture de la Tour Eiffel.
07:04 Je tiens vraiment à rassurer sur l'état du bâtiment, on voit plein de choses, etc.
07:08 Ce sont les gens qui vont prendre la tâche de rouille, etc.
07:11 Ce bâtiment fait l'objet d'une surveillance permanente.
07:14 Il y a des choses qui vont nécessiter des investissements majeurs et complexes.
07:19 Parce que, par exemple, on a encore l'un des ascenseurs qui est un ascenseur d'la fin du XIXe siècle.
07:24 C'est à la fois le charme, mais en fait ce n'est pas forcément optimal
07:28 pour assurer la rapidité de desserte de la Tour.
07:32 Mais ce bâtiment est en bon état, c'est un joyau de la ville de Paris,
07:35 mais c'est un joyau national sur le plan symbolique et patrimonial.
07:38 Nous mettons le paquet pour son entretien et ça continuera dans les années à venir.
07:43 La ministre de la Culture, Rachida Dati, vous propose le classement de la Tour Eiffel
07:47 aux monuments historiques pour une autre prise en charge.
07:50 Qu'est-ce que vous en pensez ? C'est une main tendue de Rachida Dati ?
07:54 Non, généralement quand Rachida Dati vous tend la main...
07:57 Elle est ministre de la Culture aujourd'hui.
07:59 Son expression était à mon avis incomplète.
08:02 D'abord, ce monument est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1964.
08:07 Deuxièmement, il est dans un site classé, c'est-à-dire sur le plan juridique.
08:11 Il bénéficie des protections patrimoniales les plus élevées.
08:14 C'est la vie conforme des ABF, c'est la question du secteur protégé UNESCO
08:20 et c'est évidemment tout ce qui entoure ces protections patrimoniales
08:25 et le fait qu'à chaque fois nous avons recours à un conseil.
08:29 Rachida Dati, on va en discuter avec elle d'abord,
08:32 parce que moi je ne suis pas par principe fermé à des hypothèses,
08:35 mais je pense qu'il y a un peu d'habileté.
08:38 D'abord, dans sa formulation, elle l'a fait sur un réseau social.
08:43 Elle dit "la mairie doit me le demander".
08:46 Non, sur le plan juridique, elle peut aussi le proposer.
08:49 Elle en a le droit.
08:50 Donc on va discuter de tout cela.
08:52 Donc vous lui dites "chiche", on discute.
08:54 Avec Rachida Dati, on a une relation évidemment compliquée sur le plan politique local,
08:58 mais on essaye, nous, du point de vue de la ville de Paris,
09:01 de ne pas confondre les enjeux et les échéances.
09:04 Il faut travailler dans l'intérêt de tout le monde.
09:07 Elle est ministre de la Culture et à ce titre,
09:09 elle exerce des responsabilités importantes.
09:11 Donc si elle a une proposition de dialogue, nous la saisirons.
09:15 On en discutera.
09:16 Donc vous lui dites ce matin "Rachida Dati, si vous voulez nous recevoir,
09:20 nous sommes prêts à en discuter".
09:22 On est prêts à en discuter sur les raisons pour lesquelles...
09:24 Il y a notamment d'autres sujets très techniques,
09:27 mais il y a plein de sujets intéressants de notre point de vue
09:30 sur l'accompagnement que pourrait faire le ministre de la Culture
09:33 et des collectivités territoriales en général sur la question de l'entretien patrimonial.
09:36 - Oui, et qu'est-ce qui se passe autour aussi de la Tour Eiffel, du Champ de Mars ?
09:39 Les abords se sont détériorés.
09:41 Alors vous avez un adjoint à la mairie de Paris
09:44 qui est allé de sa réflexion en disant
09:46 "si vous arrivez au pied de la Tour Eiffel,
09:48 bah oui, ça fait partie, je schématise,
09:50 mais du folklore d'avoir un joueur de bonto et un vendeur à la sauvette".
09:53 - Alors c'est, comme vous le dites, un peu schématique
09:56 et je n'aurais jamais utilisé ces mots-là.
09:59 Non, la vente à la sauvette n'est pas du folklore.
10:02 Non, le bonto n'est pas du folklore.
10:04 Ce sont des incivilités qui, par ailleurs,
10:06 il ne s'agit pas de condamner la personne individuelle
10:09 qui généralement fait ça pour gagner 20 centimes d'euros.
10:12 Mais c'est, un, illégal, et deux, ça génère du trafic d'êtres humains
10:16 avec des réseaux mafieux sous-jacents qui sont extrêmement structurés.
10:20 Donc notre objectif, il est simple, il est clair,
10:22 et c'est le même que la préfecture de police,
10:24 c'est de démanteler les réseaux de vente à la sauvette
10:26 et les réseaux de bonto, qui n'est pas la même chose,
10:28 mais qui est aussi agressif vis-à-vis des touristes, illégal,
10:31 et parfois violent. Je veux être très clair là-dessus.
10:34 Et après, toutes les grandes villes du monde sont confrontées à ça.
10:38 Peut-être est-ce ça qu'il voulait dire.
10:40 Et donc ça existe depuis longtemps.
10:42 Il disait aussi que c'est un condensé de ce qui se passe dans Paris.
10:45 Oui, il se place là en observateur.
10:48 Notre rôle, nous, est d'agir.
10:50 C'est un adjoint, quand même.
10:52 Nous luttons, j'ai fait passer les messages que je trouvais utiles de faire passer,
10:55 mais nous luttons contre les ventes à la sauvette et les joueurs de bonto.
10:58 Olivier Grégoire, qui était à ce micro hier matin, dit
11:01 "Tout le monde se désespère de l'état lamentable de Paris".
11:05 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
11:07 Que je n'aime pas les formules excessives et que ce qui est excessif est insignifiant.
11:11 Moi, j'essaie d'avoir une relation respectueuse avec les institutions,
11:14 quelles qu'elles soient, et quand elle dit ça,
11:16 je ne crois pas que ce soit à la hauteur de l'expression d'un ministre.
11:20 Je pourrais être tenté d'avoir un jugement aussi définitif
11:24 sur la politique du gouvernement sur un certain nombre de sujets.
11:27 Donc, question de nous garder.
11:29 Je n'utiliserai pas ces mots-là, parce qu'il faut faire attention
11:32 à une dérive de la vie politique actuelle.
11:35 Donc, elle a été excessive ?
11:37 Oui, c'est d'insulter les uns les autres,
11:39 c'est de s'envoyer des colibés à la face.
11:42 Moi, ce que je veux dire, c'est que Paris,
11:44 c'est la ville la plus attractive du monde,
11:47 en termes de fréquentation touristique.
11:49 C'est la première ville économique d'Europe.
11:52 C'est la première fois de l'histoire, jamais ça n'était arrivé,
11:54 devant la Rhinanie, devant le Grand Londres.
11:56 Paris, c'est la ville la plus dynamique.
11:58 Évidemment, elle est confrontée à beaucoup de problèmes,
12:00 qui sont ceux de notre pays.
12:02 La précarité, la question de la délinquance, des incivilités,
12:05 la question aussi de son hyper-fréquentation, du tourisme, etc.
12:09 Je pense qu'il faut savoir se réjouir de ce qui se passe bien.
12:11 Et bien évidemment, la transformation...
12:14 Alors après, qu'on soit d'accord ou pas d'accord,
12:15 ça provoque énormément de problèmes.
12:17 D'ailleurs, c'est ce que j'entends dans le paradoxe
12:19 de certaines critiques qui sont formulées à notre endroit.
12:21 Et peut-être qu'on en mérite, par principe, on n'est pas parfait.
12:24 Mais la transformation écologique de la ville,
12:26 qu'a engagée Anne Hidalgo.
12:28 C'est un combat difficile,
12:30 parce qu'il vient heurter des dizaines d'années d'histoire, d'habitude,
12:35 qui peut avoir des conséquences sur chacun d'entre nous,
12:38 dans ces modes de déplacement.
12:41 Et notre vision, c'est qu'on le fait au nom d'un intérêt supérieur,
12:45 qui est celui de chacun et de tous,
12:47 qui est de préparer Paris à affronter les défis de l'avenir.
12:51 C'est quoi les défis de l'avenir ?
12:53 C'est évidemment s'adapter aux défis climatiques
12:56 et remettre notre modèle économique dans une soutenabilité environnementale.
13:01 Il faut protéger la planète,
13:02 parce que sinon tout ça finira par s'effondrer sur lui-même
13:05 dans quelques dizaines d'années.
13:06 Et c'est un enjeu pour nous,
13:07 mais c'est aussi un enjeu pour les générations futures,
13:09 pour nos enfants.
13:10 Maintenir évidemment une métropole, une ville dynamique,
13:14 sur le plan économique, sur le plan culturel,
13:17 sur le plan artistique,
13:18 Paris va rester à l'avant-garde mondial sur les grands sujets,
13:22 en matière culturelle, en matière économique.
13:24 En tout cas, il va y avoir une vitrine, cet été,
13:27 avec les Jeux Olympiques.
13:28 On dit que Paris, alors pas forcément la ville d'ailleurs,
13:31 mais l'ensemble de l'organisation des JO n'est pas encore prête.
13:36 Vous, de votre côté ?
13:37 D'abord, c'est en juillet,
13:39 ce sera le grand coup d'envoi le 26 juillet.
13:42 Donc on met tous les bouchées doubles
13:44 pour que ces JO soient une réussite.
13:47 D'abord pour le monde entier qui va y venir
13:50 et qui le regardera à la télévision,
13:52 c'est évidemment en particulier pour les sportifs,
13:54 parce que c'est d'abord un événement sportif.
13:56 Pour tous ceux qui vont vouloir vivre cet événement
13:59 en venant à Paris,
14:00 qu'ils aient ou pas un billet d'ailleurs.
14:01 Nous, on est vraiment très attentifs
14:03 au fait que ceux qui veulent vivre l'événement positivement
14:06 et qui n'ont pas de billet puissent faire la fête,
14:09 vivre la fête des JO avec la grande famille.
14:12 Ce sera difficile de circuler quand même,
14:14 de faire la fête,
14:15 que ce soit en voiture ou même dans les transports,
14:17 où c'est deux fois plus cher.
14:18 Je te donne quelques exemples de passionnés de sport
14:21 qui savent que des fois c'est compliqué
14:23 et que quand même ça vaut le coup
14:24 quand on va voir une épreuve du Tour de France
14:26 n'importe où sur le territoire,
14:28 on sait que c'est compliqué d'y aller,
14:29 on sait qu'il y a des confinements de circulation,
14:31 mais on y va et on passe un bon moment.
14:32 Quand il y a un feu d'artifice le 14 juillet
14:35 au Champs de Mars qui réunit 500 à 1 million de personnes,
14:38 eh bien on sait que c'est un peu plus long que d'habitude
14:40 pour y aller, etc.
14:42 Donc ce qu'on veille, ça c'est important,
14:44 c'est 1) pour que tout le monde puisse faire la fête
14:46 et 2) quand même notre attention à ce que la vie quotidienne
14:49 puisse continuer normalement
14:51 et je veux être très rassurant là-dessus.
14:53 - Ah oui parce que les commerçants, les habitants, sont très inquiets.
14:55 Les commerçants, ils n'ont pas encore toutes les directives
14:58 pour savoir comment ils seront approvisionnés,
15:00 comment ça fonctionnera.
15:01 Ils regrettent d'ailleurs de ne pas avoir reçu, par exemple, de place.
15:04 Je me fais le porte-parole de certains qui disent
15:06 "oui on va subir des désagréments pour certains,
15:09 mais on n'a pas été invité par exemple".
15:11 - Tony Estanguet a l'occasion souvent de s'exprimer
15:13 et Anne Hidago a toujours veillé à ce que ce soit
15:15 le cas. Ce seront des jeux dans lesquels
15:17 évidemment il y a des places qui coûtent très cher.
15:19 Mais il y a énormément de places qui ne sont pas chères.
15:21 Il y aura également des places gratuites
15:23 qui seront mises en place notamment pour la cérémonie d'ouverture.
15:27 L'accessibilité des jeux, la question qu'on puisse y aller
15:31 quand même on n'est pas riches,
15:33 elle a été garantie par la candidature et par le process.
15:36 Et donc il y aura des possibilités d'y aller
15:39 de façon très importante et on organisera ça en temps utile.
15:42 - Vous passez le même message qu'Anne Hidalgo
15:44 il y a quelques jours, ce serait une connerie
15:46 de quitter Paris pendant les Jeux pour des habitants.
15:49 En même temps il faut loger tous ces touristes qui vont venir.
15:52 - Oui mais la force de Paris c'est que Paris
15:55 accueille énormément de touristes tout le temps.
15:58 On a l'habitude d'accueillir beaucoup de monde.
16:01 - Certains ne viendront pas justement parce qu'il y aura les Jeux.
16:04 - Oui mais je rappelle quelque chose peut-être
16:06 que les gens n'ont pas en tête, c'est que
16:08 la fréquentation des Jeux Olympiques,
16:10 et tu as 90% une fréquentation nationale,
16:12 ça vraiment change la nature du tourisme.
16:14 C'est une fréquentation régionale et nationale d'abord.
16:17 - Et donc il y aura moins d'internationaux peut-être à venir.
16:20 - Exactement, il y aura moins d'internationaux
16:22 parmi évidemment les délégations et leurs accompagnements.
16:25 Et donc il faut rester à Paris,
16:27 évidemment ceux qui veulent faire autre chose font autre chose,
16:29 nous on ne donne pas de conseils, mais il faut rester à Paris
16:32 parce que ça va être un moment unique.
16:35 Ceux qui ont la mémoire de la Coupe du monde 98...
16:38 - Il y en a qui vous écoutent là ce matin qui se disent
16:40 "je ne serai pas à Paris parce que je ne pourrai pas me déplacer en voiture
16:42 parce que ce sera plus cher et ce sera infernal".
16:44 - Eh bien d'abord je leur dis, ils font ce qu'ils veulent
16:48 et ce sont des gens libres et indépendants.
16:51 Nous on fait en sorte que l'événement puisse être vécu de façon positive
16:59 fin juillet, ce sera une grande fête dans laquelle on souhaite associer
17:03 tous les acteurs privés, les restaurants, les bars,
17:07 beaucoup d'associations sont impliquées, qu'elles soient sportives, culturelles,
17:11 on organise des lieux de festivité dans tous les arrondissements,
17:14 ça va vraiment être une grande fête et nous notre boulot
17:17 c'est de faire en sorte qu'elle soit belle.
17:19 - Emmanuel Grégoire, on verra, premier adjoint à la mairie de Paris,
17:21 il y a après les JO aussi, il y a un plan local d'urbanisme
17:25 qui suscite bien des questions et à tel point qu'il y a d'ailleurs eu
17:28 une pétition qui a été lancée par la direction d'Iosezen de l'enseignement catholique
17:32 parce que schématiquement, vous voulez à l'occasion de rénovation
17:35 dans des lieux, vous accaparez entre guillemets d'une partie
17:41 du terrain, du foncier, pour en faire du logement social.
17:45 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
17:47 - Que c'est faux, c'est faux, j'ai appelé le diocèse,
17:50 on a eu un échange avec le diocèse et le diocèse ne croit plus ça,
17:53 le diocèse ne peut pas croire ça puisque c'est faux.
17:56 Notamment sur un point, d'abord c'est pas du tout nouveau
17:59 avec le PLU Bioclimatique, c'était déjà le cas de plusieurs
18:02 établissements depuis 2006, établissements que je connais bien,
18:06 dans le 12e arrondissement qui est mon arrondissement parisien,
18:10 dans lesquels il y a des établissements qui étaient "pastillés"
18:14 c'est-à-dire qu'en gros on met une règle d'urbanisme
18:17 sur son évolution future, ce qui n'a jamais empêché
18:20 ces établissements de vivre parfaitement, d'être rénovés
18:22 sur le plan thermique, d'avoir des constructions supplémentaires, etc.
18:25 Mais c'est le bon moment d'en parler, pourquoi ?
18:28 Parce que d'abord on est en enquête publique jusqu'à la fin février
18:31 sur le PLU, et donc toutes ces contributions sont utiles.
18:33 Pourquoi ? Parce que 1) il n'est pas impossible que nous ayons fait
18:37 des erreurs techniques, et c'est l'objet précisément,
18:40 on parle de dizaines de milliers de prescriptions à étudier en détail, etc.
18:46 Donc forcément, dans la masse, il peut y avoir quelques erreurs.
18:49 Mais nous, ce qu'on veut, c'est plutôt protéger,
18:52 la logique sous-jacente c'est de protéger les activités d'enseignement
18:56 pour qu'elles ne deviennent pas autre chose, et notamment
18:59 pas de spéculation immobilière vers plus des activités de bureau.
19:02 Et ça, ça ne concerne pas du tout...
19:04 - Mais dans ces conditions, qu'il y ait du logement peut-être, mais social.
19:07 - Oui, mais du coup, ce qui maintient la destination actuelle,
19:09 du coup, ça reste des écoles. Et d'ailleurs, le Diocèse...
19:12 - Oui, mais alors ça reste des écoles, mais il y aura un peu moins de fonciers
19:16 ou de classes. - Non, pas du tout ! Pas du tout !
19:18 Vraiment, ce sont des mensonges !
19:21 Un certain nombre de vos confrères, pas de Radio, mais d'autres,
19:24 ont raconté des mensonges.
19:27 Ce, c'est de la pure manipulation, et je veux vraiment en faire la preuve
19:31 sur le fait que dès 2006, ça avait été le cas.
19:34 A l'époque, ça n'avait pas soulevé du tout ces débats-là,
19:37 et ça n'a pas du tout empêché ces établissements de rester des établissements privés.
19:40 Et ils le resteront encore pendant peut-être des dizaines,
19:43 voire des centaines d'années, j'en sais rien, mais donc c'est faux.
19:46 En revanche, le Diocèse a émis quelques observations et inquiétudes.
19:50 Mon devoir, c'est de les écouter, de corriger des erreurs matérielles
19:55 qui auraient pu être faites, mais en aucune façon,
19:58 les orientations que nous avons données pour le PLU,
20:02 est une menace pour l'enseignement privé !
20:05 En aucune façon, c'est un mensonge !
20:07 - Bon, d'accord, donc vous leur dites "stop à l'appétit", "sans inquiétude" ?
20:10 - Je leur dis, nous avons entendu les inquiétudes, nous y répondrons
20:13 de façon très précise, donc ne vous inquiétez plus.
20:16 - Vous avez parlé de menaces, la menace du PSG de quitter le Parc des Princes,
20:20 où en êtes-vous aujourd'hui, des discussions avec le Qatar ?
20:23 - On s'est fixé une règle, c'est de ne pas rentrer dans le détail
20:28 sur ce sujet-là, préférant rétablir un lien de travail avec le PSG,
20:34 mais avec quelques principes.
20:37 Le premier, c'est qu'il n'existe pas d'hypothèse
20:42 où le PSG quitte le Parc des Princes.
20:44 Nous ne le souhaitons pas, et nous n'y croyons pas.
20:46 - Ah, de votre côté ? Mais du côté du Qatar, ça existe ?
20:49 - C'est pour ça que je le distingue. Je ne le souhaite pas,
20:52 mais j'ai aussi dit que je ne le crois pas.
20:54 Parce que ce ne serait plus le PSG, ce ne serait plus la même histoire,
20:58 ce ne serait plus le même projet. - Pourquoi ?
21:00 - Parce que ce ne serait pas du tout...
21:02 - On peut changer de stade, et puis toujours s'appeler le PSG,
21:06 ils ont changé de centre d'entraînement.
21:08 - Ce n'est pas un sujet de nom, c'est un sujet d'histoire,
21:13 de relation à la ville.
21:15 - A Lyon, on a changé de stade, l'équipe est toujours...
21:18 - Ce n'est pas exactement la même. - Même si ils n'ont pas de bons résultats.
21:20 - Je respecte toutes les équipes.
21:22 Ma préférence pour le PSG, vous le comprenez.
21:25 Mais le sujet, c'est qu'il n'existe pas,
21:28 ce n'est pas du tout pareil à Lyon, la question c'est de la réserve foncière.
21:31 Il n'existe pas de réserve foncière dans l'hyper-centre de l'agglomération,
21:35 ça veut dire partir très très loin.
21:37 Ça soulève des questions juridiques, techniques, financières, de sécurité,
21:41 qui me semblent hors de portée à atteindre.
21:44 Et après, ce n'est pas à moi d'en décider, c'est l'actionnaire qui en décide.
21:48 Mais nous, notre réflexion, c'est de dire,
21:52 on a un schéma extrêmement intéressant à proposer au Paris Saint-Germain,
21:57 qu'il reste au Parc des Princes, qui est un stade exceptionnel,
22:01 dont la forme urbaine, la compacité, lui donne une ambiance très particulière,
22:07 dont beaucoup des grands clubs qui sont partis regrettent d'ailleurs l'ambiance originelle.
22:12 - Donc vous êtes confiant pour que le PSG reste au Parc des Princes,
22:17 sans lui vendre le parc ? Vous restez propriétaire ?
22:22 - Pourquoi ? Parce que notre réflexion, c'est que le lien, c'est le PSG avec la ville.
22:31 Quand vous vendez, c'est une décision pour l'éternité.
22:35 Alors que nous, on propose un modèle d'un engagement sur une très longue durée,
22:39 à l'exemple de ce qu'a fait Manchester City.
22:43 Donc il y a des grands clubs qui sont sur des modèles de très longue durée,
22:48 ce n'est pas du tout contraire à la logique économique des grands clubs.
22:52 On a plein de choses très intéressantes à leur proposer,
22:55 et on souhaiterait le faire assez vite, parce qu'on a un plan derrière
22:59 pour un programme de travaux, le PSG a un projet tout à fait exceptionnel
23:04 à mettre en œuvre sur le Parc des Princes.
23:07 - Vous vous fixez, alors quelle date ?
23:09 - Pas de date, on discute.
23:11 - Dans les mois qui viennent.
23:13 - Le plus vite possible.
23:15 - Avant les prochaines municipales ?
23:17 - Je ne sais pas, ce ne sont pas des sujets.
23:19 - Ce ne sont pas des sujets connexes.
23:21 - Vous serez candidat ?
23:23 - Comme vous venez de l'évoquer, 2026 c'est dans très longtemps,
23:27 ce n'est pas le sujet.
23:29 - Si Anne Hidalgo ne se représentait pas ?
23:31 - Elle sait ma disponibilité et mon souhait de l'être.
23:34 Mais c'est une municipale, au-delà du maire de la mer,
23:38 c'est une aventure collective, on la construit tous ensemble.
23:41 Je la construis aujourd'hui,
23:43 aux côtés d'Anne Hidalgo, avec laquelle j'apprends beaucoup.
23:47 Je travaille avec elle depuis de nombreuses années,
23:50 nous avons une relation très proche,
23:52 ce n'est pas le sujet du moment.
23:54 - Ce n'est pas le sujet, mais vous êtes candidat.
23:56 - Avec tout ce qu'on a dit avant, on a plein de choses à faire.
23:59 - Merci Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris,
24:02 qui était mon invité ce matin.
24:04 Dans un instant, on se retrouve, vous pouvez réagir sur ces sujets,
24:07 ainsi que bien d'autres, notamment l'expulsion de l'IMA Manim,
24:11 l'expulsion Express et encore les agriculteurs.
24:14 On fera un petit point, parce qu'il y a des manifestations
24:17 du côté de la porte de Versailles, de la porte de Saint-Clo et
24:19 nous retrouverons un reporter dans un instant.

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