• il y a 9 mois
Interview confession de personnalités politiques et médiatiques sur des sujets environnementaux

Category

📺
TV
Transcription
00:00 [Générique]
00:19 [Sonnerie de porte]
00:21 Bonjour Dominique.
00:24 Bonjour Edouard.
00:25 Vous allez bien ?
00:26 Très très bien et vous ?
00:27 Dominique Restinaud, président de la CCI Paris-Île-de-France depuis 2021,
00:31 s'est distinguée pour son acuité entrepreneuriale
00:34 et son rôle actif dans le guidage des jeunes dirigeants d'entreprise.
00:37 En positionnant le mentorat comme pilier fondamental,
00:40 il facilite à la fois la naissance et l'expansion des entreprises,
00:44 insufflant un dynamisme notable dans l'écosystème entrepreneurial francilien.
00:49 Bienvenue dans Le Déclic.
00:51 Dominique, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:53 C'est un plaisir.
00:54 Quel a été votre déclic en matière écologique ?
00:57 Alors je ne peux pas dire que j'ai eu un déclic.
01:00 Je crois que depuis un certain nombre d'années,
01:03 l'information, la sensibilisation qui est faite,
01:06 j'ai les enfants, les petits-enfants dans ma famille,
01:10 c'est un sujet qui revient assez souvent
01:14 et donc c'est au long cours j'ai envie de dire que
01:17 cette conscience est rentrée de plus en plus dans ma tête.
01:22 De quelle manière ce sujet revient régulièrement ?
01:25 C'est des discussions, des échanges ?
01:27 Vous voyez les évolutions ?
01:29 C'est déjà presque chaque jour quand on voit le climat,
01:32 enfin en tout cas le temps,
01:33 parce que même si on est toujours très content
01:35 quand il fait très très beau,
01:36 il y a des moments c'est pas tout à fait logique
01:38 qu'il fasse très très beau.
01:39 Alors en réalité c'est peut-être devenu logique
01:42 parce que nous allons, c'est ce que j'ai appris
01:44 dans une conférence à laquelle j'ai assisté
01:46 il y a une semaine à peu près,
01:48 que nous rentrons dans un siècle qui va être plus chaud en réalité.
01:51 Dû à certains problèmes que nous avons causés dans le passé,
01:56 si j'ai bien compris.
01:58 Mais d'une part, cette partie où il y a le temps,
02:02 les incendies, si on prend tous les étés,
02:04 les incendies qu'il y a,
02:05 quand il y a les dérangements climatiques extrêmement importants,
02:09 quand je dis dérangements c'est un petit mot,
02:13 je crois que c'est en permanence que le sujet du climat est là
02:16 et puis parce que l'information est sans arrêt là
02:18 et je crois que c'est bien
02:19 parce qu'il faut véritablement qu'il y ait cette conscience.
02:21 On avance toujours très vite et on ne sait pas s'arrêter
02:23 pour prendre conscience réellement de ce type de problème
02:26 extrêmement important pour la planète,
02:28 pour l'humanité tout simplement.
02:30 Que rêviez-vous de devenir, enfin ?
02:32 Je rêvais de faire, très concrètement alors,
02:35 de faire, c'est-à-dire de créer.
02:37 J'ai quitté une petite ville, j'avais 17 ans,
02:40 parce que je faisais du théâtre
02:43 et qu'on m'a incité à, comment dit-on,
02:47 à monter à la capitale, là en l'occurrence c'était décembre,
02:50 et puis de rentrer dans des cours d'arts dramatiques,
02:55 c'est ce que j'ai fait au départ, mais il fallait que je vive
02:57 et donc le monde de l'entreprise je l'ai connu très vite
03:00 et j'ai créé ma première entreprise à l'âge de 24 ans.
03:03 Est-ce que vous vous souvenez de votre tout premier geste écolo ?
03:06 Alors le tout premier geste non,
03:08 mais la prise de conscience,
03:10 c'était avec le tri sélectif des poubelles,
03:14 mais je crois que pour beaucoup de gens
03:16 c'était à peu près la même aventure me semble-t-il.
03:18 Vous le faites tous les jours ?
03:20 Alors je le fais tous les jours, avec de temps à autre,
03:22 des moments d'incertitude, et mon épouse me voit
03:25 et elle comprend que je suis en train d'hésiter,
03:27 donc heureusement qu'elle est là.
03:29 Et a contrario, est-ce que vous avez un péché en écologie ?
03:32 Quelque chose que vous faites et que vous vous dites
03:34 "mince, il faut que ça change".
03:35 Ça m'arrive de prendre l'avion,
03:37 mais j'ai appris récemment que les déchets,
03:40 le traitement des déchets et même l'avion,
03:43 c'est pas ce qu'il y a de plus polluant sur Terre.
03:46 Donc il m'arrive de prendre l'avion,
03:48 je reviens du Japon,
03:50 je n'allais pas y aller en vélo, c'est pas possible.
03:52 Est-ce que vous avez un sentiment d'inachevé ?
03:56 Quelque chose que vous n'avez pas été jusqu'au bout,
03:59 vous vous dites "là il faut que je termine ce projet, cet espoir".
04:03 Je pense que c'est le propre de l'homme
04:05 d'avoir ce sentiment d'inachevé.
04:08 Il y a plein de choses, parce qu'on peut pousser,
04:11 c'est le principe des artistes notamment,
04:15 alors je ne compare pas,
04:17 mais on a toujours envie de revenir sur quelque chose,
04:20 d'aller plus loin, d'apporter encore plus,
04:22 de faire encore plus.
04:23 Donc ce sentiment, je crois qu'on l'a toujours.
04:25 Si vous deviez être le père d'une loi, d'une invention,
04:29 que ce soit environnementale, sociale,
04:32 laquelle ce serait ?
04:34 Alors je crois qu'en ce moment,
04:36 il y a un vrai sujet qui ressort,
04:38 et pas spécialement en France, mais partout dans le monde,
04:42 c'est le droit à l'avortement.
04:45 J'ai une admiration profonde pour Mme Veil,
04:50 j'aurais aimé porter cette loi, oui, sincèrement.
04:53 Donc l'avortement ?
04:54 Bien sûr.
04:55 Votre plus grande réalisation ?
04:57 Classiquement, mes enfants, avec mon épouse.
04:59 Ça c'est à titre personnel, familial.
05:02 Maintenant, le mentorat est un enjeu fondamental,
05:05 à mes yeux,
05:07 et les organisations que j'ai créées,
05:10 le Mouv'J, c'est une mentorat en France,
05:13 et même à l'international.
05:15 J'ai une très forte sensibilité pour ça.
05:17 Mais parce que, si je prends le Mouv'J,
05:19 parce que c'est la jeunesse,
05:21 donc c'est un impact fort.
05:23 Aujourd'hui, vous êtes président de la CCI Île-de-France,
05:26 donc qui est la plus grande chambre de commerce en France.
05:30 Même d'Europe, on peut dire.
05:31 Même d'Europe.
05:32 C'est normal, si je peux me permettre,
05:34 l'Île-de-France, c'est le hub européen.
05:37 C'est 30% du PIB français.
05:40 C'est véritablement une densité extrêmement forte.
05:44 Quels sont les secteurs ? Combien d'entreprises ?
05:47 Qu'est-ce que ça représente concrètement pour nos téléspectateurs ?
05:50 L'Île-de-France, c'est 1,3 million d'entreprises.
05:53 Je vous le disais, c'est 30% du PIB français.
05:56 C'est 25% des emplois français en Île-de-France,
06:00 et sur 2% du territoire.
06:02 C'est assez énorme.
06:03 En Île-de-France, il ne faut pas compter en kilomètres,
06:05 il faut compter en temps.
06:06 C'est comme ça qu'il faut compter de mon point de vue.
06:09 Après, la chambre de commerce de Paris-Île-de-France,
06:13 c'est un établissement public.
06:15 Quelles sont ses missions, justement, pour qu'on comprenne bien ?
06:18 Ça sert à quoi une CCI concrètement ?
06:21 Les CCI, donc, établissement public administré par des élus
06:25 chefs d'entreprise, élus par leur père chef d'entreprise,
06:27 et des collaborateurs.
06:29 C'est ce...
06:30 C'est cette composante qui est réalisée,
06:32 où on accompagne au développement économique,
06:34 à la création, au développement des entreprises,
06:36 à la transmission, reprise des entreprises.
06:38 Et puis là, aujourd'hui, c'est un sujet fondamental en ce moment,
06:41 c'est l'accompagnement aux transitions.
06:44 Transition, bien sûr, digitale,
06:47 qui a déjà commencé il y a un certain nombre d'années.
06:49 Transition RSE, responsabilité sociale des entreprises,
06:54 et bien évidemment, responsabilité environnementale,
06:57 notamment avec la crise énergétique,
06:59 qui vient également en surplus.
07:02 Et c'est là où nous accompagnons les entreprises.
07:04 Nous sommes missionnés par l'État pour accompagner les entreprises.
07:07 Les champs de commerce, c'est, je dirais,
07:09 le premier réseau d'accompagnement,
07:11 de proximité économique des entreprises.
07:13 Et concrètement, Dominique Restino,
07:15 cet accompagnement se traduit comment ?
07:17 Quand on dit il y a un accompagnement
07:19 pour la transition énergétique, la RSE,
07:21 c'est de la formation, des plans, comment ça se traduit ?
07:24 Nous allons au contact des entreprises,
07:26 TPE, PME, commerce,
07:28 où nous faisons, nos équipes font des diagnostics
07:31 avec les chefs d'entreprise,
07:33 des missions d'audit également,
07:35 pour les accompagner, alors que ce soit
07:37 avec les grands organisateurs de l'ADEME, par exemple,
07:39 ou sur le plan France 2030,
07:41 où là, nous les accompagnons
07:43 pour qu'ils réduisent leur taux de carbone,
07:47 bien sûr, pour qu'ils arrivent à être
07:51 de plus en plus écologiques,
07:53 et avoir le moins d'empreintes possibles,
07:57 parce que c'est important pour la plate-dette,
07:59 mais c'est important également pour le monde économique,
08:01 parce qu'il me semble que c'est un véritable levier,
08:03 en réalité, de croissance pour les entreprises,
08:06 et puis il y a cette prise de conscience
08:08 de tout à chacun, et je crois que nous devons tous travailler,
08:10 et même à la Chambre de Commerce de Paris-Ville-de-France,
08:12 nous en avons fait, j'en ai fait avec mes élus,
08:15 un point fort, parce qu'il faut,
08:17 là où nous accompagnons les entreprises,
08:19 où on prêche les bonnes paroles,
08:21 il faut aussi, je dirais, si je peux me permettre,
08:23 balayer dans sa porte, et nous avons
08:25 un certain nombre d'actions que nous menons.
08:27 Par exemple, avec le groupe La Poste,
08:29 il y a une grosse opération qui s'appelle "Baisse les Watts",
08:31 où nous accompagnons les entreprises,
08:33 dans cette démarche-là, pour les accompagner,
08:35 pour avoir toutes les informations, pour qu'ils puissent également
08:37 avoir les guichets qui sont importants pour eux,
08:39 pour les accompagner dans cette recherche,
08:41 dans cette information, dans cette recherche
08:43 de faire mieux demain.
08:45 - Vous nous avez parlé de Transmission,
08:47 qui était une des missions de la CCI.
08:49 Aujourd'hui, un tiers des chefs d'entreprise
08:51 ont plus de 50 ans, et dans 10 ans,
08:53 vont prendre leur retraite.
08:55 Est-ce que c'est une réelle menace ?
08:57 Est-ce que c'est un enjeu pour vous ?
08:59 - Nous faisons en sorte, nous avons des programmes
09:01 de formation d'accompagnement à la reprise d'entreprise,
09:03 nous accompagnons dans des clubs,
09:05 parce que c'est organisé comme ça,
09:07 la Chambre de Commerce de Paris-Bleu-France,
09:09 où nos équipes rencontrent, sensibilisent
09:11 et rencontrent des chefs d'entreprise sédants,
09:13 pour se préparer, pour préparer l'entreprise,
09:15 parce qu'il y a une vie, après avoir
09:17 sédé son entreprise, mais il faut s'y préparer.
09:19 Il faut préparer l'entreprise
09:21 pour qu'elle soit le plus en forme possible,
09:23 parce que quelqu'un va la reprendre,
09:25 et il faut que quelqu'un la reprenne
09:27 pour maintenir ses emplois et ses savoir-faire,
09:29 également.
09:31 C'est également accompagné à travers
09:33 des programmes de formation, à travers
09:35 des programmes également de mentorat,
09:37 mais c'est porteur de projet
09:39 à la reprise d'entreprise, également.
09:41 Donc, il y a tout un processus
09:43 qui est mis à leur disposition
09:45 pour aller à la reprise
09:47 ou à la cession de leur entreprise.
09:49 - Mais il y a une réelle prise de conscience
09:51 aujourd'hui des chefs d'entreprise qui,
09:53 justement, sentent qu'ils vont devoir passer
09:55 la transmission de leurs outils ?
09:57 Est-ce que c'est facile aussi pour eux ?
09:59 - Il y a un sujet financier, certes.
10:01 Il y a un sujet économique
10:03 et il y a un sujet extrêmement,
10:05 extrêmement psychologique.
10:07 Pour beaucoup encore, quand vous avez
10:09 travaillé, créé et travaillé
10:11 pendant 20 ans, 30 ans,
10:13 40 ans, dans votre entreprise,
10:15 quelque chose d'important,
10:17 vous avez quand même une TPE, la France,
10:19 et 97% des entreprises en France
10:21 ont moins de 20 salariés.
10:23 Mais quand vous avez ce sentiment-là,
10:25 vous vous dites "Demain, je fais quoi ?"
10:27 Et donc, il y a un sentiment d'aller vers quelque chose
10:29 qui est un petit peu le précipice.
10:31 Or, dès l'instant où on prépare,
10:33 où on va trouver un potentiel repreneur
10:35 dans sa famille, comme je vous le disais,
10:37 ou dans ses salariés ou autres,
10:39 quand on prépare l'entreprise pour qu'elle perdure,
10:41 je pense, et j'ose dire,
10:43 j'ai un regard assez patriotique
10:45 pour faire en sorte que les entreprises
10:47 se transmettent, parce que notre pays
10:49 a besoin d'économique, et ça, c'est
10:51 absolument important. Et je pense
10:53 d'ailleurs que la jeunesse
10:55 de notre pays a un rôle fondamental
10:57 à jouer dans le domaine de la reprise
10:59 d'entreprises. - Alors, en parlant de jeunesse,
11:01 l'économie circulaire,
11:03 face à la raréfication
11:05 des matières premières, par exemple,
11:07 est-ce que c'est une des solutions ?
11:09 - Je pense que nous avons gaspillé.
11:11 Peut-être sans le savoir, mais nous avons gaspillé.
11:13 Tout à l'heure, vous m'avez posé la question
11:15 sur le déclic.
11:17 Je crois que, consciemment, j'ai eu un déclic,
11:19 c'est de me dire,
11:21 on aurait pu faire autrement. Je pense
11:23 qu'on aurait pu faire autrement. Alors, on ne le savait pas,
11:25 ou on n'a pas été suffisamment sensibilisés.
11:27 - Mais de quelle manière, Dominique ?
11:29 - Mais ce qu'on fait aujourd'hui, de faire attention,
11:31 d'essayer de réparer, par exemple.
11:33 On aurait pu le faire avant, et d'ailleurs,
11:35 il y a des gens qui ont peu de moyens. - De réutiliser les matériaux.
11:37 - De réutiliser les choses, de repenser,
11:39 d'essayer de penser plus loin. On a été
11:41 dans une ère où c'était, ça casse, on change.
11:43 Me semble-t-il,
11:45 j'ai l'impression que,
11:47 dans le monde économique, les entreprises, certaines,
11:49 il y avait des durées de vie
11:51 de produits.
11:53 Il y a eu des gros sujets
11:55 là-dessus. Et il me semble
11:57 qu'aujourd'hui, on peut...
11:59 Il y a des gens qui réparent, il y a des ateliers,
12:01 des ressourceries, d'essayer de réutiliser.
12:03 Quand on prend
12:05 le monde du textile,
12:07 le nombre de vêtements que les gens achètent
12:09 et ne portent quasiment pas.
12:11 - Justement, une des compétences fondamentales
12:13 de la Chambre de Commerce et d'Industrie
12:15 que vous présidez, c'est la formation.
12:17 - Oui. - Est-ce qu'on est prêt ?
12:19 Est-ce qu'on est au niveau ? Est-ce qu'il y a des formations
12:21 sur la transition écologique ?
12:23 Sur, justement, réutiliser
12:25 des matériaux, apprendre
12:27 à faire différemment ? - Alors, vous avez
12:29 raison, Édouard. La Chambre de Commerce de Paris-Ville-de-France
12:31 a un pôle éducatif
12:33 extrêmement important. Nous formons
12:35 chaque année 72 000 personnes.
12:37 42 000 en formation initiale
12:39 et même 19 000 en apprentissage.
12:41 Vous savez, c'est une voie royale
12:43 qui est de plus en plus prisée.
12:45 Nous sommes actionnaires d'écoles
12:47 à 100 % ou à 90 %.
12:49 HEC est une école détenue
12:51 par la Chambre de Commerce de Paris-Ville-de-France.
12:53 Le SCP, École Européenne,
12:55 l'ESSEC, mais également
12:57 la grande école de gastronomie française
12:59 Ferrandi. - Ferrandi.
13:01 - Où là, il y a des sujets, effectivement,
13:03 écologiques aussi, où les Gobelins,
13:05 c'est l'un des meilleurs écoles de cinéma d'animation
13:07 au monde. - Donc, c'est au cœur du sujet ?
13:09 - C'est au cœur de nos sujets. Nous avons des formations,
13:11 bien sûr, de sensibilisation
13:13 au développement durable,
13:15 parce que nous avons même une école qui est dédiée
13:17 à cette activité, qui s'appelle
13:19 les ACFI. Alors, ce sont,
13:21 en même temps, des nouveaux métiers.
13:23 Et il faut réinventer ce type de formation.
13:25 Réinventer ce type de formation
13:27 à des moments où il y a
13:29 une pléthore
13:31 d'officines, je dirais,
13:33 éducatives qui se créent,
13:35 avec une vocation
13:37 qui n'est pas
13:39 tout à fait la même que ce que nous portons,
13:41 en tout cas, au sein du
13:43 pôle éducatif de la Chambre de Commerce de Paris et de France.
13:45 Nous avons des ESC, c'est un peu technique,
13:47 mais ce sont des écoles consulaires
13:49 qui sont des écoles d'intérêt
13:51 général.
13:53 Nos écoles,
13:55 tout l'argent va
13:57 aux écoles et dans la
13:59 formation des étudiants.
14:01 Il n'y a pas
14:03 une ESC, une école
14:05 supérieure, consulaire,
14:07 c'est une école où il n'y a
14:09 pas de distribution de dividendes
14:11 à des actionnaires. Tout reste dans l'école.
14:13 Pour la pédagogie
14:15 de l'école, pour apporter les meilleures formations.
14:17 C'est
14:19 une école, ce sont des écoles privées
14:21 d'intérêt général qu'on dit non-profit.
14:23 Ça ne veut pas dire qu'on ne doit pas gagner l'argent,
14:25 mais l'argent est réinvesti et on sait
14:27 en tout cas, et l'étudiant
14:29 et les parents qui financent la plupart du temps
14:31 les études des enfants
14:33 savent que
14:35 le montant qu'ils payent
14:37 va exclusivement dans la
14:39 formation de leur fils, de leur fille,
14:41 en tout cas de leurs enfants. Et ça c'est absolument
14:43 fondamental. Je ne dis pas que c'est la seule solution,
14:45 mais en tout cas, il me semble que
14:47 les parents, les étudiants
14:49 doivent savoir où va l'argent de leur formation.
14:51 Donc ces étudiants
14:53 auront quelque part un apprentissage
14:55 plus vert, ils pourront bénéficier
14:57 aussi, faire bénéficier
14:59 leurs futurs employeurs de nouvelles méthodes,
15:01 de gestion, de tri, de déchets, etc.
15:03 Ça permettrait aussi aux entreprises
15:05 demain d'être plus compétitives.
15:07 Est-ce que c'est quelque part un cercle vertueux
15:09 entre la formation et les entreprises ?
15:11 Est-ce que la Chambre arrive à regrouper
15:13 aussi l'intégralité pour fermer
15:15 la boucle ? Est-ce qu'il y a un travail
15:17 peut-être pédagogique qui est fait ?
15:19 Il y a, vous avez raison Edouard,
15:21 il y a ce travail pédagogique,
15:23 il y a ce travail qui permet également
15:25 de mêler, parce qu'on va prendre
15:27 l'écologie,
15:29 le développement durable,
15:31 la protection de la planète, et à côté
15:33 la responsabilité sociale des entreprises.
15:35 Mais c'est des entreprises
15:37 et des employeurs et des employés,
15:39 ça va ne paire. Et il y a une notion d'éthique aussi ?
15:41 Il y a une notion d'éthique, mais effectivement,
15:43 ça se croise,
15:45 et c'est pas l'un ou l'autre, les deux vont
15:47 en même temps. Comment on arrive à convaincre
15:49 les entreprises à
15:51 franchir le pas ? On voit bien qu'il y a
15:53 beaucoup de contraintes, on sent bien qu'elles
15:55 n'ont pas envie de rénover des bâtiments,
15:57 de changer des flottes de véhicules, de les basculer
15:59 à l'électrique, il y a souvent des
16:01 contraintes économiques ou même pratiques.
16:03 Comment vous arrivez à convaincre,
16:05 à dire, il faut changer,
16:07 il faut participer à cette transition ?
16:09 Est-ce que c'est quelque part un effort redondant
16:11 de tous les jours ? Est-ce que c'est un programme ?
16:13 Est-ce que c'est France 2030 ?
16:15 Quel est le meilleur argument
16:17 que vous pouvez utiliser ?
16:19 Je crois que c'est un peu tout ça
16:21 en même temps. Je dis
16:23 souvent, les chefs d'entreprise,
16:25 les commerçants sont des héros.
16:27 Parce que quand on voit ce qu'ils ont traversé
16:29 ces derniers temps, sincèrement,
16:31 ça n'est pas simple
16:33 pour eux. Le Covid, les émeutes,
16:35 les manifestations. Les émeutes, voilà,
16:37 depuis plusieurs années, j'ai présidé Paris avant de présider
16:39 l'Île-de-France, nous étions
16:41 avec mes équipes, avec mes
16:43 élus, le dimanche, la semaine,
16:45 au plus près, les commerçants,
16:47 au moment de toutes les dégradations.
16:49 En réalité,
16:51 les chefs d'entreprise
16:53 sont extrêmement résilients.
16:55 Et dans cette résilience,
16:57 ils ont un...
16:59 Ils veulent bien
17:01 faire beaucoup d'efforts,
17:03 mais c'est pas toujours simple parce qu'ils doivent
17:05 faire front de tout bois en même temps.
17:07 Et c'est pas qu'ils ne veulent pas,
17:09 qu'ils ne veulent pas,
17:11 je veux dire, ils sont tous conscients,
17:13 mais de préparer
17:15 les choses comme une contrainte, c'est une difficulté
17:17 complémentaire. Et ça,
17:19 ça devient lourd. Donc, il y a des plans,
17:21 les plans France 2030, et c'est là où on a besoin
17:23 de les accompagner pour préparer leurs dossiers,
17:25 on les accompagne jusque dans
17:27 ce montage de dossiers financiers,
17:29 parce qu'il y a du financement
17:31 qui est là, et c'est extrêmement important
17:33 que ce financement permette de faire
17:35 cette transition, parce que c'est par ce biais-là
17:37 que ça va avancer,
17:39 mais en même temps, il faut les accompagner.
17:41 Donc, je pense qu'ils sont résilients, je pense qu'ils ont envie
17:43 de le faire, il faut du temps,
17:45 et c'est pas en claquant des doigts qu'on y arrive,
17:47 parce qu'il y a la problématique tous les jours,
17:49 il y a trouver des clients, trouver des contrats,
17:51 trouver des collaborateurs, c'est un enjeu de chaque jour,
17:53 et ça n'est pas toujours simple.
17:55 – On a un manque cruel, Dominique Crestino,
17:57 aujourd'hui, de main-d'œuvre.
17:59 Paris accueillera les Jeux Olympiques
18:01 en 2024,
18:03 qu'est-ce qui aujourd'hui est prêt,
18:05 que fait la Chambre sur ces sujets,
18:07 et comment on va réussir
18:09 à avoir suffisamment de personnel pour assurer
18:11 des Jeux Olympiques de qualité ?
18:13 – Alors, que fait la Chambre ?
18:15 J'ai envie de vous répondre, qu'a déjà fait la Chambre ?
18:17 Parce que,
18:19 les Jeux Olympiques et Paralympiques,
18:21 il y a le "avant",
18:23 nous sommes encore dans le "avant",
18:25 il y a le "pendant",
18:27 où il y aura le "pendant", et il y aura le "après".
18:29 Avant,
18:31 nous avons
18:33 énormément accompagné les entreprises
18:35 à travers
18:37 une plateforme qui s'appelle
18:39 CCI Business,
18:41 pour faire connaître
18:43 au TPE, au PME,
18:45 c'est là où notre action est la plus forte,
18:47 quels étaient tous les chantiers
18:49 qui étaient possibles, avec les grands donneurs d'ordre,
18:51 pour pouvoir faire en sorte que ça profite
18:53 aussi au TPE et au PME,
18:55 pour qu'elles se rassemblent, et il fallait les accompagner,
18:57 défricher le terrain avec elles.
18:59 C'est un exemple.
19:01 Nous travaillons, et également avec la préfecture,
19:03 mais nous travaillons avec Pôle emploi, également,
19:05 à accompagner et à former
19:07 des personnes, sensibiliser
19:09 et former des personnes,
19:11 parce que nous avons besoin de gens dans le domaine
19:13 de la sécurité, et dans le domaine de la sécurité,
19:15 c'est aussi des gens qui vont faire la fouille,
19:17 et c'est aussi des femmes qui doivent faire la fouille.
19:19 Et donc, nous avons
19:21 des programmes d'accompagnement,
19:23 sur ces thématiques, autour de
19:25 la surveillance, par exemple. Nous avons également,
19:27 sur l'accueil, sur la restauration,
19:29 également des gens
19:31 que nous accompagnons,
19:33 avec des professionnels hôteliers
19:35 et des professionnels restaurateurs,
19:37 des programmes en accompagnement, également,
19:39 avec des budgets de Pôle emploi, pour former
19:41 des gens qui étaient peut-être, et qui sont éloignés de l'emploi,
19:43 parce qu'il y a le domaine de l'inclusion par l'activité
19:45 économique, pour marquer tout le monde,
19:47 là où nous sommes aujourd'hui, et les JO
19:49 doivent nous permettre d'embarquer le plus de gens
19:51 possible, qui parfois sont laissés un peu de côté,
19:53 même si,
19:55 parfois, ils se sont mis de côté, mais il faut
19:57 aller les aider, il faut aller, c'est l'inclusion par l'activité
19:59 économique, c'est un grand plan national, qui est
20:01 extrêmement important, avec les entreprises qui s'engagent,
20:03 et je suis très actif à l'intérieur.
20:05 - Alors, pour revenir,
20:07 Dominique, sur l'inclusion, pour nos téléspectateurs,
20:09 qu'est-ce que ça veut dire ?
20:11 - Lorsque vous aurez
20:13 un enfant qui sera
20:15 en troisième ou en seconde, et que
20:17 il faudra qu'il fasse un stage
20:19 d'immersion dans une entreprise,
20:21 alors, vous, Edouard, qui est un chef d'entreprise,
20:23 qui avez déjà une grande expérience,
20:25 un réseau, c'est peut-être plus facile, mais pour
20:27 bon nombre de personnes, eh bien, il n'y a pas
20:29 ce réseau, ça devient une difficulté,
20:31 il faut aider ces gens, et donc
20:33 les entreprises sont regroupées à travers.
20:35 Les entreprises s'engagent, par exemple, pour
20:37 pouvoir accueillir des jeunes en troisième,
20:39 en stage de troisième ou seconde.
20:41 Mais il y a également l'immigration.
20:43 On manque
20:45 de gens qui ont
20:47 une compétence.
20:49 - Un savoir-faire. - Un savoir-faire.
20:51 Dans le domaine de l'immigration,
20:53 tout dépend du regard.
20:55 Il y a également
20:57 des cuisiniers, il y a également des
20:59 informaticiens, qui, parce qu'ils ont
21:01 été obligés de fuir leur pays,
21:03 parce qu'ils étaient menacés
21:05 dans leur vie, dans leur chair et leur famille.
21:07 Nous, c'est la France, c'est la France,
21:09 nous les accueillons. Bien sûr,
21:11 il faut organiser tout ça, mais nous
21:13 les accueillons. Les accueillir, ça ne veut pas dire les
21:15 parquer dans un endroit. Et ça veut dire
21:17 les aider à apprendre la langue, ça veut dire les aider
21:19 à s'insérer dans la société, ça
21:21 veut dire tout ça. Les entreprises s'engagent,
21:23 sont là pour faire ce travail-là.
21:25 Ensuite, il y a également les achats responsables.
21:27 C'est important de
21:29 savoir qu'il y a le
21:31 business-là qui permet de faire en
21:33 sorte que des entreprises
21:35 puissent également répondre
21:37 à des marchés, des appels d'offres
21:39 publiques, quand elles sont petites.
21:41 Toujours pour nos téléspectateurs, qu'est-ce qu'un achat
21:43 responsable, Dominique ? C'est un achat
21:45 avec un circuit court ? Bien sûr,
21:47 c'est des choses assez simples. Du
21:49 circuit court, où on intègre également
21:51 des entreprises
21:53 qui sont plutôt
21:55 dans la façon de faire
21:57 travailler des gens de manière responsable.
21:59 Je ne sais pas comment vous le dire.
22:01 De faire en sorte qu'il y ait
22:03 une prise en considération sociale
22:05 des collaborateurs,
22:07 mais également, il n'y a pas que le prix.
22:09 Mais en matière de durabilité
22:11 et d'écologie, le monde
22:13 entier va nous observer en 2024.
22:15 Est-ce qu'on peut dire que
22:17 ces JO seront verts ? Est-ce qu'on a
22:19 tout fait, tout mis en œuvre,
22:21 toutes les solutions ont été éludées ?
22:23 Vous nous avez dit, il ne faut pas parler de prix.
22:25 Est-ce qu'on va privilégier des moyens de transport électrique
22:27 plutôt que thermique ?
22:29 Est-ce qu'on va essayer d'avoir justement
22:31 de l'économie sociale et solidaire
22:33 autour de nous ? Avoir des producteurs
22:35 pour la nourriture de circuits courts ?
22:37 Vous qui avez participé à cette organisation,
22:39 est-ce que ces JO seront verts ?
22:41 Est-ce que tout
22:43 aura été fait ?
22:45 On ne fait jamais
22:49 tout bien. Je pense même que
22:51 le mieux est l'ébille du bien.
22:53 Nous sommes dans cette direction. Oui, je pense
22:55 que nous sommes au maximum dans cette direction.
22:57 Mais en même temps qu'il y a cette démarche
22:59 écologique, il y a aussi,
23:01 et vous l'entendrez bien, la démarche,
23:03 et ça se passe bien, ça s'est bien passé pendant
23:05 la Coupe du monde de rugby,
23:07 il y a tout ce qui est
23:09 la protection et la sécurité
23:11 des hommes et des femmes et des enfants sur nos territoires,
23:13 de la France,
23:15 mais également de
23:17 tous ces invités étrangers qui vont venir,
23:19 et il faut aussi s'en occuper. Donc là, il y a
23:21 un enjeu fondamental. Je pense
23:23 que chacun et chacune, partout
23:25 dans notre pays, les gens en responsabilité
23:27 comme certains disent, s'en occupent également.
23:29 Nous, nous accompagnons, voilà.
23:31 Après, il y a les Transports
23:33 en commun, parce que c'est un sujet pour les entreprises
23:35 pour qu'elles puissent livrer, et nous travaillons avec
23:37 elles. Je voyais encore
23:39 récemment, la semaine dernière, le
23:41 préfet de région, parce que nous travaillons sur ces sujets-là
23:43 ensemble, main dans la main.
23:45 C'est l'accompagnement de ces entreprises. Nous sommes,
23:47 je vous l'ai dit,
23:49 les chambres de commerce.
23:51 Et la chambre de commerce de Paris-Ile-de-France, avec ses 8
23:53 implantations en Ile-de-France,
23:55 c'est le premier réseau d'accompagnement
23:57 des entreprises de proximité.
23:59 Donc tous ces sujets, nous travaillons dessus.
24:01 Il y aura de toute façon
24:03 encore des choses à faire.
24:05 Sur la gestion des déchets, notamment aussi.
24:07 Sur les déchets, il y a des choses déjà qui sont faites.
24:09 Mais ne serait-ce, et j'ai visité
24:11 le village olympique, également,
24:13 avec... et des infrastructures
24:15 qui ont été montées sur l'île Saint-Denis,
24:17 par exemple. Eh bien, déjà,
24:19 ça a été pensé, parce qu'aujourd'hui,
24:21 au moment des JO,
24:23 il va y avoir les athlètes qui vont pouvoir y séjourner.
24:25 Mais il y a un deuxième permis de construire
24:27 qui a été déjà voté pour pouvoir le transformer
24:29 pour des habitations.
24:31 C'est tout ce qu'on appelle le lien de...
24:33 l'héritage. Parce qu'il faudra
24:35 que ça bénéficie aux populations.
24:37 Et je pense que tout ça a déjà été pensé, bien sûr.
24:39 - Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter,
24:41 Dominique Restino,
24:43 pour l'avenir ?
24:45 - De me réinviter ?
24:47 J'adorerais ! En plus,
24:49 très sérieusement,
24:51 bêtement, la santé à chacun et à chacune.
24:53 - Merci, Dominique Restino.
24:55 - Merci à vous. - D'être venu dans notre émission.
24:57 - Merci, j'ai été ravi.
24:59 [Musique]
25:01 [Musique]

Recommandations