Gabriel Attal s'est exprimé ce mercredi pour tenter de répondre aux revendications des agriculteurs avant le début du Salon de l'agriculture. Le Premier ministre a notamment annoncé un nouveau projet de loi d'ici cet été pour "renforcer le dispositif" Egalim, un changement de la méthode de mesure des pesticides ou encore la reconnaissance de la production agricole comme "secteur en tension"
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00:00 D'abord la question c'est est-ce qu'ils ont regardé, est-ce qu'ils ont écouté ?
00:03 Et je peux vous dire que tout le monde n'écoute pas forcément Gabriel Attal lorsqu'il parle,
00:08 beaucoup attendent simplement que les informations reviennent via les syndicats
00:12 et surtout qu'il y ait du concret pour pouvoir se positionner et dire si oui ou non on lève ce type de point de blocage.
00:17 Jean-Marie, vous êtes secrétaire générale de la FNSEA au niveau régional,
00:23 vous me disiez il y a une part d'inaudible parfois dans ce que dit le gouvernement,
00:27 si bien que tout à l'heure vous étiez à peu près une dizaine à l'écouter ici.
00:30 Oui tout à fait, enfin on a tellement eu des annonces, tellement eu de choses promises
00:37 qu'aujourd'hui en fait il y a une partie des gens ou des agriculteurs qui n'écoutent même plus
00:44 parce qu'en fait ils sont complètement désenchantés de la politique,
00:48 même si on sait qu'on a besoin d'eux, aujourd'hui leurs effets d'annonce ça commence à vraiment être pénible.
00:56 Ça nous amène justement à ce que je voulais vous demander dans un deuxième temps,
00:59 là il y a des choses qui peuvent paraître assez concrètes,
01:03 notamment sur les pesticides pour pouvoir importer, pour pouvoir consommer en France,
01:07 plus au niveau européen qu'au niveau français, qu'il n'y ait pas trop de spécificité à l'agriculture française finalement.
01:13 Vous qu'est-ce que vous en retenez de ce qu'a dit Gabriel Attal et est-ce que vous parlez aujourd'hui d'effet d'annonce ?
01:18 D'effet d'annonce, je ne sais pas, moi ce que j'en retiens c'est que de toute façon
01:23 les gens qui sont là aujourd'hui sur le point de blocage, ils ont vécu 2022 avec la sécheresse,
01:29 on leur a annoncé une enveloppe, quand on a vu arriver les dossiers,
01:33 il y a 30% des agriculteurs qui n'ont pas pu y rentrer et qui n'ont pas eu accès à ces enveloppes-là.
01:39 Donc vous comprenez bien que les effets d'annonce aujourd'hui, on les a vus, on a su ce que c'était
01:44 et on sait très bien qu'aujourd'hui ce qu'on attend c'est vraiment ce qui va revenir dans les cours des fermes
01:49 et c'est ce que tout le monde attend là.
01:51 Merci beaucoup Jean-Marie, je trouve que c'est très concret effectivement ce que vous disiez à l'instant,
01:55 la sécheresse, des annonces et puis finalement lorsque l'on a le texte en face des yeux,
02:00 on se rend compte que certains sont exclus de certaines aides,
02:04 voilà c'est peut-être l'une des explications au fait qu'il y a beaucoup de gens qui attendent d'avoir
02:08 très concrètement que ce soit les aides, les législations, les différentes légiférations
02:13 qui peuvent avoir lieu sous les yeux directement avant même de prendre la décision de continuer ou pas à bloquer.
02:20 Ici vous l'aurez compris entre Montauban et Agen, c'est bel et bien le cas puisque le blocage devrait durer jusqu'à samedi matin.