«Il a perdu le contact avec la réalité» : Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du Figaro, revient sur la polémique autour de Christophe Deloire (RSF).
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00:00 -Je le connais en plus, je suis assez surpris de ses positions actuelles.
00:03 Pour tout vous dire, il a pas fait que des mauvaises choses,
00:06 il m'a recruté au CFG. -Oh là là !
00:10 -Peut-être qu'il le regrette aujourd'hui.
00:12 Il faut absolument qu'il sorte de l'antenne,
00:15 parce que j'ai créé un monstre. -On se dit tout sur ce platon.
00:18 Vous avez échangé avec lui cette semaine ?
00:21 -Oui, j'ai échangé avec lui cette semaine,
00:24 pour être tout à fait honnête. -Il vous dit quoi ?
00:27 -On a échangé avant même la décision du Conseil d'Etat.
00:30 Pour lui, il considérait que c'était une décision
00:34 qui allait changer la donne pour tous les médias,
00:37 que c'était une bonne chose pour le pluralisme,
00:41 notamment avant les élections européennes.
00:44 -Donc c'est une force politique, M. Delors.
00:47 -Il m'a assuré en même temps que c'était pas politique.
00:50 J'ai pas compris. J'ai des bons rapports avec lui,
00:53 je lui ai proposé d'en discuter.
00:55 Peut-être que ça va se faire, d'ailleurs,
00:58 mais très honnêtement, je ne comprends pas ses arguments.
01:02 C'est inapplicable de toute manière à tous les médias,
01:05 et je vois mal l'argonne l'appliquer à France Télévisions,
01:09 par exemple.
01:11 -Je vous rassure, je crois qu'on est beaucoup de Français
01:14 à ne pas avoir tout compris de Christophe Delors,
01:17 notamment après cet échange mercredi matin,
01:20 où il n'était pas très clair sur le plateau de Delors.
01:23 -Il était plus connecté que certains journalistes
01:26 à la réalité, mais ça traduit peut-être
01:28 qu'autour de lui, un reporter sans frontières,
01:31 il y a des gens hors sol qui devraient s'occuper
01:34 de ce qui se passe dans d'autres pays,
01:36 parce que c'est le rôle de reporter sans frontières
01:39 et qui se focalise sur ses news.
01:41 Il a perdu le contact avec la réalité.
01:44 -Pour revenir à François Jost et son tweet,
01:46 pourquoi aussi je vous le propose,
01:48 puisque François Jost, le sémiologue,
01:51 se dit que c'est plutôt intéressant de ficher les invités
01:54 en fonction de leur positionnement et de leur courant de pensée.
01:58 Donc un homme qui tweete "on aime la bande dessinée Charlie"
02:01 et ensuite qui publie un article "attaque de Charlie Hebdo,
02:05 la BBC refuse de parler terroriste",
02:07 pas si choquant, je le classe où ?
02:09 -Terroriste.
02:11 -Terroriste.
02:12 ♪ ♪ ♪
02:15 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]