Invité de Ca se dispute sur CNEWS, Alexandre Devecchio s'est exprimé sur la venue de Volodymyr Zelensky au G7 et la réaction d'Emmanuel Macron sur cette venue. «Il me semblait que la diplomatie, ça se faisait de manière discrète», se demande le rédacteur en chef du Figaro.
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00:00 et aux parlementaires aussi.
00:01 -C'est totalement illésible.
00:03 En même temps, j'aimerais qu'on revienne sur vos images.
00:06 Là encore, il y a un côté diplomatie-spectacle.
00:09 Il me semblait que la diplomatie, ça se faisait de manière discrète,
00:13 pas devant les caméras.
00:14 Je vous disais tout à l'heure, ma grande peur,
00:17 c'est que les chefs d'Etat européens,
00:19 et le chef d'Etat français, se laissent emporter
00:22 dans quelque chose qui les dépasse et pourrait tous nous dépasser
00:26 par émotion. Ce qui serait encore pire,
00:28 c'est le narcissisme. J'ai l'impression
00:31 qu'on a un jeune président qui aime la glorieule
00:33 et qui s'est pris pour le général de Gaulle
00:36 et qui s'est dit qu'il allait faire exister la France
00:39 en ayant une ligne modérée.
00:41 Quand il voit Zelensky, il faut toujours qu'il en réagisse
00:44 au jour où, et qu'il soit, je vous le disais,
00:47 à côté sur la photo et l'emmener au G7, etc.
00:50 On se demande si c'est au service d'une véritable stratégie,
00:54 et il ne l'a pas du tout défini devant les Français,
00:57 ou est-ce que c'est simplement pour avoir de belles images
01:00 et qu'importe les conséquences, c'est extrêmement grave
01:03 vu que les enjeux sont planétaires.
01:06 Vous évoquiez le risque de seconde guerre mondiale.
01:09 Je ne sais pas si on en est là, mais quand on donne des F-16
01:12 aux Ukrainiens, demain, il peut y avoir un accident,
01:16 un F-16 qui frappe sur le territoire russe.
01:20 Personne ne sait comment les Russes vont réagir.
01:23 J'entends beaucoup Vladimir Poutine,
01:25 qui fixe des lignes rouges, et finalement,
01:28 on va toujours plus loin, on a toujours plus armé l'Ukraine,
01:34 et voilà, Vladimir Poutine n'ira pas plus loin,
01:38 n'utilisera pas l'arme nucléaire, c'est du bluff.
01:41 C'est un discours que j'entends, jusqu'au jour où peut-être il le fera.
01:45 On ne plaisante pas avec ces choses-là,
01:47 et on ne parie pas sur le bluff de son adversaire.
01:50 Je trouve qu'il y a une forme de légèreté,
01:53 une forme d'ivresse communicationnelle autour de tout ça
01:56 qui n'est pas rassurante.
01:58 [Musique]
02:01 [SILENCE]