La rédactrice en chef de "Boulevard Voltaire", Gabrielle Cluzel, à propos du pluralisme chez CNEWS : «Reporters sans frontières veut appliquer la censure en France qu’il prétend combattre partout dans le monde».
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00:00 Ce qui est assez terrifiant, c'est l'inversion pour Reporters sans frontières.
00:05 Reporters sans frontières veut appliquer la censure qu'en France,
00:08 qu'ils prétendent combattre partout ailleurs dans le monde.
00:10 C'est le paradoxe.
00:11 Vous voyez un peu l'ironisme de cette affaire.
00:13 Christophe Deloire, qui écrit en lettres majuscules,
00:15 il crie, il crie sa joie, mais c'est terrifiant.
00:18 Presque tant de... si peu de retenue.
00:21 Il a quand même été nommé à la tête des états généraux de l'information.
00:25 Aussi.
00:26 C'est extrêmement perturbant, c'est extrêmement...
00:30 - Effrayant. - Oui, voilà.
00:31 - Choquant. - C'est même effrayant, choquant.
00:34 Et puis, ça en dit long sur les contre-pouvoirs dans notre pays.
00:37 C'est ça, le sujet.
00:38 Parce que, si vous voulez, le Conseil d'État, les médias,
00:43 enfin tout ça, c'est censé établir un contre-pouvoir.
00:47 Or, on voit bien que, finalement, il y a une espèce de...
00:51 Comment dire ? D'endogamie.
00:54 C'est les 50 nuances de gauche.
00:57 Et si on en sort, eh bien, c'est absolument interdit.
01:01 Vous disiez, les gens qui sont de gauche, qui ne viennent pas sur CNews,
01:03 c'est parce qu'ils ne veulent pas venir.
01:05 Mais en revanche, les gens de droite qui ne sont pas sur le service public,
01:08 parce que ça, on peut y venir,
01:09 c'est pas parce qu'ils ne veulent pas venir, parce qu'ils ne sont pas invités.
01:11 Donc, c'est toute autre chose.
01:12 La question que nous nous posons tous, c'est premièrement la subjectivité.
01:17 C'est vrai qu'appartenir à un parti politique, c'est objectif.
01:20 Vous avez votre carte.
01:21 Mais pour le reste, c'est subjectif.
01:23 Qui va définir le point zéro de la neutralité ?
01:26 Que le décompte du temps de parole soit exigé en termes d'équité par l'Arc-Homme,
01:32 c'est logique, normal.
01:33 Et CNews, d'ailleurs, applique cette égalité, cette équité du temps de parole à la seconde près,
01:38 parce que, de toute façon, comme les autres médias et les autres chaînes d'info,
01:41 nous sommes contrôlés et nous devons rendre des comptes.
01:43 Je ne sais pas si c'est tous les trois mois ou tous les mois.
01:46 Je ne sais plus, mais en tout cas, nous sommes décomptés et c'est normal,
01:49 parce que les partis politiques, dans leur pluralité, doivent être représentés.
01:52 Et là, on touche vraiment à la liberté d'expression.
01:55 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:58 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]