La France insoumise a diffusé plusieurs affiches de sa campagne pour les élections européennes sur lesquelles sont inscrits des slogans tels que "Les riches votent. Et vous?", "Les racistes votent. Et vous?" ou encore "Les golfeurs votent. Et vous?". Un amalgame qui passe mal auprès du président de la Fédération française de golf qui a envoyé un courrier à Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI à l'Assemblée, dans lequel il dénonce des "attaques aussi démagogiques qu'injustifiées"
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00:00 Je trouve que c'est super de vouloir pousser les Français à voter. Mais encore une fois, la France insoumise... Et moi, je suis pas un politique.
00:07 La différence du député et moi, c'est que moi, je suis bénévole. Je suis à la tête d'une fédération. Ça prend beaucoup de mon temps.
00:17 Et je suis pas comme le député payé avec l'argent public. Mais à part ça, une fois de plus, c'est la tactique de LFI.
00:25 C'est de monter les gens les uns contre les autres. Donc s'il y a un vrai problème, c'est de s'asseoir à une table et d'essayer de trouver des solutions.
00:40 Et là, vous faites le malin aujourd'hui à la télé, M. le député. Mais quand M. Ruffin a prononcé ces phrases assassines contre le Golfe et que je lui ai écrit 2 fois...
00:50 J'enverrai à BFM, à la rédaction, ces 2 lettres. Et qui ne prend pas la peine de me répondre. Avant tout, je suis président de la fédération.
01:01 Mais je suis aussi un citoyen. Et s'il y a un problème, moi, je demande pas mieux que d'en discuter et d'essayer de trouver des solutions.
01:07 Mais c'est pas en invectivant les gens comme vous le faites au travers d'une campagne publique qui fait détester les golfeurs qu'on va trouver une solution.
01:15 C'est en s'asseyant autour d'une table et d'essayer ensemble. Et pas simplement qu'avec LFI. Parce qu'aujourd'hui, moi, je travaille avec d'autres parties.
01:25 Et on essaye de trouver des solutions pour continuer à jouer au golf. Parce qu'aujourd'hui, vous parlez des problèmes écologiques.
01:31 Et je pense sincèrement, comme vous l'avez dit, que c'est pas en arrêtant le golf que vous allez trouver des solutions pour mieux partager l'eau.
01:39 C'est pas vrai. C'est pas la solution. Ou en tout cas, si c'est la seule solution que vous proposez, vous êtes complètement hors sujet.
01:45 Moi, je pense au contraire que c'est en essayant de faire évoluer la réglementation, en essayant de mieux utiliser l'eau recyclée,
01:52 en essayant de mieux retenir l'eau lorsqu'il pleut, par exemple, qu'on arrivera à trouver des solutions. Mais encore une fois...
01:59 — Alors très mauvaise solution. — Mais encore une fois, c'est pas en s'invectivant que vous vous êtes...
02:02 — Alors M. Griseau, que M. Léaument vous réponde. C'est pour ça qu'on vous a réunis pour vous essayer de dialoguer.
02:07 — D'accord. D'accord. Pour discuter avec vous sur la question du partage de l'eau, j'ai aucun problème. Je suis pas responsable des courriers de M. Ruffin.
02:13 Donc je sais pas pourquoi il vous a pas répondu, mais moi, je suis toujours prêt à discuter. Je suis toujours prêt à discuter avec tout le monde.
02:20 Je ne dis pas que la question des golfes, c'est la question majeure du partage de l'eau. Et il y a d'autres questions.
02:25 Et par exemple, vous en avez proposé une qui, à mon avis, est une très mauvaise solution, qui est la question des retenus d'eau,
02:30 et notamment de ce qu'on appelle ces méga-bassines, qui sont l'une des solutions utilisées cette fois-ci pour...
02:34 — Je vous ai pas parlé des méga-bassines. — Attendez, attendez, attendez. Juste, je vous ai laissé finir sans discuter.
02:38 Mais juste qui est utilisée pour les questions d'agriculture et qui pose d'énormes problèmes parce que ça empêche le cycle de l'eau.
02:43 Et nous, notre programme sur la question de l'eau, ça n'est pas que la question des golfeurs. C'est un programme très large.
02:48 On a d'ailleurs été les seuls – je dis bien les seuls – dans la campagne présidentielle à faire un meeting entier consacré à la question de l'eau.
02:54 On avait même mis des effets spéciaux dans ce meeting-là. C'était un meeting en réalité virtuel.
02:58 On avait mis des gros moyens pour essayer de mettre cette question dans la campagne. Personne n'en a parlé.
03:03 Et aujourd'hui, tout le monde se rend compte que c'est une question centrale. Vous voyez, on a essayé de mettre sur la table des sujets.
03:08 On avait parlé en particulier de la règle bleue, c'est-à-dire ne pas prendre plus à l'eau qu'elle est capable de reconstituer par le cycle.
03:14 – Pourquoi mettre "riches, racistes, golfeurs" ? Trois affiches.
03:17 – Attendez, je vais vous dire un truc. On a mis sur le tract, on a mis les riches et les racistes.
03:20 D'accord ? Sur le tract qu'on va distribuer, on a mis les riches et les racistes.
03:24 On s'est dit en faisant la campagne, il nous manque un angle écologiste.
03:27 Il nous faut une solution écologiste. Et je vous répète encore une fois qu'on s'est creusé les ménages.
03:32 On s'est dit les jets privés, mais les jets privés, ce n'est pas des gens, ils ne peuvent pas voter.
03:36 Les riches qui prennent les jets, etc. C'est la même chose.
03:38 – Alors, attendez, M. Griseau, alors. – Je vous dis, c'est pas vrai.
03:40 – Je vais vous dire pourquoi le problème c'est que, M. le député, là vous dites que M. Ruffin, vous n'en êtes pas responsable.
03:46 – Non, je dis que je ne suis pas responsable de son courrier, je ne réponds pas à sa place.
03:49 – Vous faites partie du même groupe. Ce matin, c'est M. Bompard qui parlait.
03:54 Et qu'il a avoué lui-même que c'était de la provocation. Et il a pensé que c'était de l'humour.
04:00 Mais vous imaginez un petit peu la portée de ça ?
04:05 – Ce n'est pas très drôle. – C'est de l'humour ?
04:07 – Ce qui a choqué les gens cet été, c'est qu'il puisse y avoir des restrictions d'eau pour certains et pas pour d'autres.
04:13 Quand il n'y a pas de restrictions d'eau pour les greens, mais qu'il y en a pour arroser son potager,
04:17 il y a plein de gens qui sont hyper choqués. – Mais c'est faux.
04:20 – Mais non, ce n'est pas faux, ce sont des choses qui sont arrivées.
04:23 Mais maintenant, monsieur, j'en ai pas spécialement après les golfeurs.
04:27 Moi, ce que je veux, c'est que les gens s'inscrivent sur les listes électorales.
04:29 Si vous allez sur le site du ministère de l'Intérieur, tenez, je vous donne un truc.
04:32 Ça n'a rien à voir avec les golfeurs, mais je vous donne un truc parce que moi,
04:35 je suis allé faire une campagne de porte à porte pour essayer d'inscrire les gens sur les listes électorales.
04:38 Le site du ministère de l'Intérieur, c'est n'importe quoi.
04:40 – Mais moi, je suis content de parler moi de golf parce que moi, je vous laisse entre vous.
04:44 – Non, non, mais attendez. – Oui, mais il a raison.
04:47 – D'accord, mais enfin bon, c'est quand même important de savoir que le site du ministère de l'Intérieur,
04:50 on ne peut pas s'inscrire là-dessus, non ? – Mais non, mais non, mais attendez.
04:52 – Attendez, allez-y, monsieur Rizzo. – Vous êtes en train de parler de dérogation.
04:57 Une fois de plus, comme d'autres politiques, vous parlez de choses que vous ne connaissez pas.
05:02 – Ah bon, il n'y avait pas de dérogation ? – Non, mais non, mais absolument pas, il n'y a pas de dérogation.
05:07 – Je suis allé consulter les arrêtés préfectoraux.
05:09 – Il y a une charte d'utilisation de l'eau. Montrez-moi un seul golfe qui a été arrosé
05:15 quand les populations n'avaient pas le droit d'utiliser l'eau
05:18 ou que les agriculteurs n'avaient pas le droit d'utiliser l'eau.
05:20 – Mais je peux vous retrouver les arrêtés préfectoraux.
05:24 – Très honnêtement, c'était… – Donc vous dites qu'ils ont respecté les arrêtés ?
05:27 – Oui, très bien, mais très honnêtement. – Mais si un seul…
05:30 – Non mais moi, mon problème, il est avec les arrêtés préfectoraux.
05:34 – Ah bah alors, pourquoi vous en prenez la foi ? Allez-y.
05:36 – Mais maintenant, au contraire… – Parce que je ne vais pas dire les arrêtés préfectoraux.
05:39 – Si un seul golfe ne respecte pas la loi, la fédération ne le soutiendra pas.
05:45 Personne n'est au-dessus de la loi, il y a la police de l'eau, et il n'y a eu, à ma connaissance,
05:52 aucun golfe qui n'a pas respecté les arrêtés qui ont pu être donnés.
05:56 – Pascal Rizot, une chose, est-ce que tous ceux qui jouent au golf sont des gens privilégiés,
06:01 avec des moyens un peu au-dessus de la normale ou pas ?
06:06 – J'aime beaucoup votre question parce que, en même temps que vous me posez la question,
06:11 vous avez la réponse, évidemment que non.
06:14 Aujourd'hui, il y a 450 000 licenciés, il y a plus de licenciés à la fédération de golf que chez les filles.
06:21 Il y a 370 000 adhérents. Je parle de personnes qui payent et qui soutiennent financièrement leur fédération.
06:27 Dans notre fédération, il y a tout le monde.
06:30 Certainement qu'il y a une représentation plus importante de CSP+, mais en tout cas,
06:37 tout le monde est représenté et aujourd'hui, de dire que le golf est un sport de riches,
06:41 c'est totalement dépassé. – C'est pas ce qu'on a dit ?
06:43 – Il y a 720 golfs aujourd'hui en France. 720.
06:50 Sur 720 golfs, vous avez des golfs une étoile, sur lesquels vous pouvez jouer au golf pour moins de 10 euros pour la journée.
06:57 Vous avez des golfs deux étoiles, trois étoiles, quatre étoiles, cinq étoiles.
07:00 Et c'est vrai qu'il y a des palaces. Il y en a peut-être 15 sur 700.
07:04 Donc, ce n'est évidemment pas la majorité.
07:06 Mais au-delà de ça, ce qui est très important, c'est quand vous attaquez un sport,
07:10 on est dans une année olympique, on devrait tous se resserrer autour du monde du sport
07:16 pour les bienfaits que produit le sport. Et je ne parle pas par rapport au golf,
07:19 je parle à tous les sports. – C'est aussi une année électorale.
07:21 Non mais c'est aussi une année électorale et il y a quand même un enjeu majeur.
07:24 Le 9 juin, il y a des élections européennes. Il y a 20% des jeunes.
07:27 – Et donc, le golf, il va vous aider à vous faire aimer.
07:30 – Monsieur Griseau, je n'ai rien contre vous du tout.
07:34 Je posais la question des arrêtés préfectoraux et non pas des golfs qui ne respecteraient pas
07:37 les arrêtés préfectoraux. Mais je tiens à dire sur votre plateau,
07:39 parce que vous m'avez invité quand même pour parler de ça,
07:41 que le site du ministère de l'Intérieur ne permet pas de s'inscrire sur les listes électorales
07:45 parce qu'il faut avoir son code France Connect pour pouvoir s'inscrire sur les listes électorales.
07:48 Vous avez votre code France Connect ? Vous le connaissez par cœur ?
07:50 Vous le connaissez comme ça de tête ? Non ? Vous l'avez enregistré sur votre ordinateur ?
07:54 Et si vous l'avez enregistré sur votre ordinateur et votre téléphone portable,
07:57 vous pourrez vérifier votre inscription sur les listes électorales.
07:59 – Mais c'est super ! – Il y a des millions de gens…
08:01 – Mais non, vous ne faites pas les France Connect, vous ne faites pas vos propres…
08:03 – Attendez, Monsieur Griseau, je suis désolé, j'aimerais qu'on parle maintenant de l'inscription
08:05 sur les listes électorales parce que c'est important. – Je voudrais que Christophe Arnaud
08:07 vous explique ce qu'il se passe. – Il y a des millions de gens qui sont très loin
08:09 d'avoir un code France Connect et de savoir comment s'en sert petit 1.
08:11 Petit 2, quand on s'inscrit sur le site et qu'on prend la photo de sa carte d'identité,
08:15 si la photo fait plus de 2 méga octets, ça ne marche pas.
08:18 C'est la France, la 6ème puissance économique du monde,
08:20 et on n'est pas capable d'inscrire les gens sur les listes électorales.
08:23 Je vous dis une chose, ce gouvernement ne veut pas que les gens participent aux élections.
08:26 Ce gouvernement veut que les jeunes et les gens des classes populaires
08:29 ne participent pas aux élections parce que son seul moyen de gagner les élections,
08:32 c'est que les jeunes et les classes populaires ne participent pas.
08:34 J'invite les gens qui nous écoutent à vérifier leur inscription sur les listes électorales,
08:39 en particulier s'ils sont jeunes et s'ils ont des difficultés.