Fin du droit du sol à Mayotte

  • il y a 7 mois
Avec Estelle Youssouffa, députée LIOT de Mayotte.

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Transcript
00:00 Sud Radio André Bercoff.
00:02 Bercoff dans tous ses états s'abalance pas mal sur Sud Radio.
00:07 Le président de la République m'a chargé de dire au Mahorais
00:11 que nous allons prendre une décision radicale
00:13 qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte.
00:17 Dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République.
00:20 C'est-à-dire qu'il ne sera plus possible
00:22 de devenir Français si on n'est pas soi-même
00:26 enfant de parents français.
00:28 Une annonce radicale censée mettre un terme à une situation sociale et sécuritaire explosive
00:33 en déplacement à Mayotte.
00:35 Hier le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la fin du droit du sol
00:38 sur le 101ème département français
00:40 et la mise en place d'un rideau de fer maritime
00:43 demandé par le président de la République
00:45 pour lutter contre les filières d'immigration irrégulière.
00:48 Nous sommes en compagnie d'Estelle Youssoupha, députée Lyotte de Mayotte.
00:51 Madame la députée, bonjour.
00:53 Bonjour, merci de me recevoir.
00:54 Avec plaisir, bienvenue sur Sud Radio.
00:56 Quelle est la situation aujourd'hui à Mayotte,
00:59 24 heures après la visite du ministre de l'Intérieur ?
01:02 Je suis arrivée ce matin puisque j'ai participé aux négociations
01:05 hier avec les forces vives et le gouvernement.
01:10 Je pense qu'on digerre les annonces.
01:15 Les forces vives sont sorties des discussions plutôt satisfaites
01:18 puisque leurs revendications ont été entendues.
01:21 Il y avait un ton d'écoute très respectueux de part et d'autre.
01:27 Et finalement, personne ne s'attendait à ce que le gouvernement
01:31 accède à nos demandes et accepte de remettre en cause
01:34 quelque chose d'aussi fondamental que le droit du sol.
01:36 Mais pourtant, je pense que les choses sont claires.
01:39 À Mayotte, la situation est extrêmement grave,
01:41 tant au niveau sécuritaire, la réponse est "ou un bouchon d'oeufs",
01:45 ce que Mayotte réclame.
01:47 Et c'est capital qu'on mette ça en œuvre très vite.
01:49 Le ministère de l'Intérieur nous a dit que d'ici trois semaines, un mois,
01:53 on pourrait avoir enfin des opérations massives
01:57 pour arrêter les chefs de gang et reprendre la destruction des bidonvilles,
02:04 reprendre les reconduites à la frontière.
02:05 Donc "ou un bouchon d'oeufs", il y a urgence à ce que ce soit déployé sur le terrain.
02:09 Et la réponse long terme, c'est l'abolition du droit du sol à Mayotte,
02:16 et à Mayotte uniquement, avec la fin du visa territorialisé.
02:20 Et ça, c'est effectivement, avec un projet de loi Mayotte,
02:23 quelque chose de beaucoup plus complexe,
02:25 mais en fait de fondamental pour Mayotte,
02:28 parce qu'il faut mettre fin à l'appel d'air migratoire.
02:31 La moitié de la population à Mayotte est transgère quand même, je le rappelle.
02:34 On va faire un tour d'horizon de la situation esthétique du soufflage.
02:36 Est-il vrai que l'île vit sous confinement
02:37 du fait de l'insécurité endémique qui y règne ?
02:40 Absolument.
02:42 À Mayotte, ce sont les barbares qui sont en liberté,
02:44 et nous, on est claque-murée chez nous, enfermés, pour nous protéger.
02:48 Parce qu'une fois la nuit tombée, c'est-à-dire vers 17h-18h,
02:52 il n'est plus possible de circuler librement à Mayotte.
02:55 Quand nos enfants vont à l'école, c'est dans des bus, sous protection des gendarmes.
02:59 Tous les établissements scolaires sont sous protection des forces de l'ordre.
03:03 Il y a des affrontements quotidiens autour et dans les établissements scolaires.
03:09 Nos ambulances, nos soignants ont leurs bus qui sont caillassés
03:15 par des embuscades dressées par les bandes violentes.
03:19 Et puis, en pleine ville, il y a des affrontements.
03:22 Des centaines de jeunes qui descendent,
03:25 qui prennent tout ce qui leur tombe sous la main,
03:27 que ce soit des barres de fer, des cailloux, des bonbonnes de gaz,
03:31 et qui agressent tout le monde, qui mutilent, qui essayent de tuer.
03:35 Donc, c'est une situation insurrectionnelle.
03:37 Parce que le mouvement social qui paralyse l'île depuis plus de trois semaines,
03:44 comme l'ont fait les agriculteurs en organisant des barrages,
03:47 c'est la même chose à Mayotte,
03:48 nous, on a malheureusement les gangs qui ont pris le terrain aussi.
03:51 Ce qui est terrifiant.
03:52 Quel rôle jouent les Comores dont le président Azali Assoumani a déclaré,
03:56 je cite, que les Comoriens sont chez eux à Mayotte,
03:58 et qui a demandé à Macron de suspendre l'opération Wambusho 1 lors de celle-ci ?
04:03 Est-ce que les Comores ne sont pas en train de coloniser Mayotte, finalement ?
04:06 Les Comores mettent en oeuvre un projet de conquête de Mayotte en envoyant leur population.
04:12 Ils utilisent l'arme migratoire parce que les Comores revendiquent Mayotte,
04:16 n'acceptent pas le choix que nous avons fait, nous Français, depuis 1841, de le rester.
04:21 Mayotte a voté à plusieurs reprises pour dire son attachement à la République,
04:25 et en fait les Comores ont pris leur indépendance et n'acceptent pas que Mayotte reste française.
04:30 Donc, on voit depuis plus d'une quinzaine d'années un flux migratoire orchestré,
04:35 orchestré, encouragé, organisé par les autorités Comoriennes,
04:39 qui maintenant n'ont contente d'envoyer toute leur population accoucher dans notre seul hôpital.
04:44 Ces 90% des naissances, c'est des Comoriennes, donc c'est ça le sujet du droit du sol.
04:49 Aujourd'hui, les Comores sont en train de devenir une plaque tournante pour la migration des Grands Lacs.
04:54 On voit maintenant arriver des milliers de migrants...
04:56 C'est la région des Grands Lacs en Afrique, où il y a le RDC, le Rwandale, Burundi, etc.
05:00 On voit des milliers de migrants qui arrivent d'Afrique continentale,
05:04 des Grands Lacs, mais aussi de Somalie, qui arrivent et qui débarquent à Mayotte,
05:08 et eux ne demandent pas le droit du sol, ils demandent le droit d'asile,
05:11 qui est un droit maximal, puisque vous avez automatiquement la protection de la France,
05:16 même pendant l'étude de votre dossier, avec du logement et de l'argent.
05:20 Et là, à Mayotte, on est en train de... et c'est ce qui a mis le feu aux poudres,
05:24 on avait un camp, on a un camp toujours, qui est en train d'être démantelé,
05:28 un camp de 700 migrants africains, en pleine capitale administrative,
05:33 qui occupe un stade, et c'est devenu un système organisé qui transite par les Comores.
05:40 C'est-à-dire que ce pouvoir corrompu, qui envoie toute sa population,
05:44 est en train maintenant d'organiser le trafic en provenance du continent africain.
05:48 Vous pensez bien que Mayotte, nous on ne peut pas acteuillir toute la misère comorienne,
05:52 toute la misère africaine, et qu'on entende ici nous dire
05:56 "Ah mais non, le droit du sol, vous comprenez, c'est un grand principe, on ne va pas y toucher,
06:00 on va perdre ce département", parce qu'en fait, le cœur du sujet, moi je veux insister là-dessus,
06:04 il faut comprendre que si on refuse à Mayotte d'abolir le droit du sol,
06:08 on maintient la pompe aspirante. Si on nous dit "non il n'y a pas d'exception",
06:12 alors qu'il y a plein d'exceptions pour gérer Mayotte,
06:15 ça veut dire qu'on nous condamne à être prisonnier de notre géographie,
06:19 ça veut dire que notre pays baisse son pantalon quand on a une menace hybride
06:24 où on utilise les flux migratoires pour déstabiliser un territoire français.
06:28 Ça veut dire qu'on utilise nos propres lois contre la République.
06:32 C'est ça qui est en jeu. Il faut comprendre la situation gravissime dans laquelle est le territoire.
06:37 On ne va pas sur des mesures aussi importantes que de réfléchir à l'abolition du droit du sol
06:43 sans une situation extrême. Nous à Mayotte, on vit plus.
06:46 - Estelle Youssoupha, vous n'avez pas peur que le Conseil constitutionnel,
06:48 au nom de l'uniformité sur tout le territoire des lois de la République, dise non ?
06:52 - En fait, le Conseil constitutionnel a quand même validé beaucoup de mesures dérogatoires pour Mayotte.
06:57 Justement en disant que la situation est exceptionnelle là-bas.
07:00 Donc ce serait fort de café que subitement le Conseil constitue nous dise
07:04 "Ah bah non, vous comprenez, vous allez vous garder les migrants,
07:07 et puis finalement là ce seront les grands principes."
07:10 Parce que je rappelle que les dérogations pour Mayotte, c'est sur les questions migratoires,
07:15 c'est sur les questions de nos accès à la santé, à l'éducation.
07:21 Mais nous c'est égalité totale pour les impôts.
07:24 À Mayotte, moi je paie mes impôts comme tout le monde.
07:26 Mais par contre, j'ai pas accès à la santé,
07:29 mes enfants vont à l'école le matin ou l'après-midi parce qu'il faut partager les classes.
07:34 C'est un désert judiciaire.
07:36 Et là, on nous dirait "Oui, vous pouvez pas avoir les mêmes droits parce que les grands principes..."
07:41 Moi je vais vous dire une chose, les grands principes n'ont pas de prix mais ils ont un coût.
07:45 Y'a pas de politique publique possible à Mayotte parce que vous ne savez pas compter la population.
07:49 - Alors y'a un mot fort, le rideau de fer, c'était Churchill qui l'avait utilisé
07:53 lorsque Staline avait coupé l'Europe en deux.
07:55 Le rideau de fer maritime, c'est une volonté à priori du président de la République.
07:59 C'est quoi ?
08:01 - Alors ça c'est une question pour le ministre d'Armanin.
08:05 - C'est quoi et est-ce que c'est vraiment possible ?
08:07 - C'est une question pour le ministre de l'Océan Indien.
08:10 Moi ce que j'ai expliqué au ministre d'Armanin lors des négociations,
08:14 faites appel à Frontex, l'argent européen doit servir à...
08:18 - Frontières extérieures de l'Europe, Frontex, le principe de protection théoriquement.
08:21 - C'est pas seulement ça, c'est-à-dire que ce sont les forces de défense de l'Europe
08:25 qui sont financées par des fonds européens, qui mobilisent des gardes-côtes.
08:29 Et le ministre d'Armanin peut être le premier à inaugurer les gardes-côtes à Mayotte.
08:34 On en a besoin, c'est pas seulement des petites vedettes,
08:37 mais c'est des patrouilleurs qui puissent circuler.
08:39 La Marine Nationale, qu'elle se mobilise enfin pour protéger l'intégrité territoriale,
08:43 ça me paraît quand même fondamental.
08:45 Et puis qu'on ait un effort concerté pour que notre frontière ne soit plus une passoire.
08:51 Si on nous explique ici, moi je le dis à tous nos compatriotes,
08:55 si on nous explique ici qu'à Mayotte, 375 km², la France n'arrive à rien faire.
09:00 Y'a pas de stratégie indo-pacifique et on capitulera sur d'autres territoires
09:04 et notre pays rétrécira.
09:06 Il faut comprendre que notre appel à l'aide et les mesures que l'on demande
09:10 sont des mesures exceptionnelles parce que la situation est radicalement grave.
09:13 Une question, en 2019, vous aviez appelé à détruire l'usine de Kwasa Kwasa au Comores.
09:19 Vous persistez dans cette idée, c'est la meilleure méthode
09:21 plutôt qu'un rideau de fer qui ne garantit pas des résultats à priori ?
09:26 À Mayotte, chaque jour arrivent des centaines de migrants par bateau.
09:30 Au vu et au su de tous, c'est filmé, c'est sur tous les réseaux sociaux.
09:33 Ils arrivent tranquillement, ils arrivent sur nos plages
09:37 et puis après ils vont demander à manger, des soins, une place à l'école.
09:42 Ils envoient même des faxes directement des Comores.
09:45 Moi, je voudrais juste signaler que la production des bateaux
09:49 se fait au Comores, dans des endroits clairement identifiés
09:53 et que quand la France, avec le président Hollande, a décidé que ses intérêts nationaux
09:58 étaient en danger en Syrie, elle a envoyé des commandos
10:01 et elle a dynamité ce qui pouvait produire des djihadistes pour attaquer notre pays.
10:06 C'est la même chose, c'est l'intégrité territoriale française qui est attaquée à Mayotte.
10:10 Donc à un moment, il faut que les forces spéciales vont dans ces usines
10:14 et vont détruire ces usines.
10:16 Il ne s'agit pas de déclarer la guerre à qui que ce soit,
10:18 que je sache que la France n'est pas en guerre avec la Syrie.
10:20 Ça n'a pas empêché notre pays de mener des opérations ciblées
10:23 quand nos intérêts vitaux étaient visés.
10:26 Moi, je pense qu'il faut arrêter l'hypocrisie.
10:28 Les Comores sont en train de coloniser Mayotte,
10:31 sont maintenant en train d'organiser le trafic avec les migrants africains.
10:35 Ce n'est pas un pays allié, c'est un pays hostile
10:38 qui va à l'ONU réclamer la souveraineté sur Mayotte
10:40 et qui utilise l'immigration pour déstabiliser notre territoire.
10:44 Et aujourd'hui, c'est en train de marcher.
10:46 Donc soit le pays accepte de regarder les choses en face,
10:50 le colonel que vous avez eu un peu plus tôt a très bien expliqué
10:53 le fait que nous, la classe politique,
10:56 ne sommes pas à la hauteur des défis auxquels fait face notre pays.
10:59 Mayotte, c'est un cas concret où enfin la France doit se réveiller,
11:03 s'armer et prendre ses responsabilités,
11:06 qu'elles soient légales, qu'elles soient dans la constitution
11:09 pour éviter que notre propre générosité ne se retourne contre nous.
11:13 Sinon, on perdra le département français de Mayotte.
11:15 Le département français de Mayotte, il est sinistré par la crise migratoire,
11:19 il est sinistré par l'insécurité qui y règne.
11:21 Il y a aussi la crise de l'eau dont on ne parle plus.
11:24 Vous n'en parlez plus parce qu'en fait c'est la saison des pluies
11:27 et on a moins de coupures d'eau.
11:29 Mais on n'a pas eu de réponse systémique,
11:31 on n'a pas eu le projet de construction d'une usine de dessalement n'est pas fait.
11:35 La retenue collinaire n'est pas faite.
11:37 Mais moi je veux vous dire...
11:38 - Je me posais la question, vous n'avez pas le sentiment d'être un peu des sous-citoyens quelque part,
11:41 comme on est autant abandonnés par les pouvoirs publics ?
11:44 - Moi je vais vous dire, on ne va pas régler en quelques semaines ni quelques mois 20 ans d'incurie.
11:48 Et c'est à gauche et à droite.
11:50 Et moi j'attends, j'espère que Mme Le Pen,
11:55 qui fait d'énormes scores à Mayotte,
11:57 ne va pas tourner le dos à notre île
11:59 et qu'elle acceptera de voter le droit du sol restreint,
12:02 annuler, abolie à Mayotte.
12:04 Sans aller dans la surenchère pour faire peur à tout le monde en disant "c'est le reste de l'Hexagone".
12:08 J'espère que M. Mélenchon, qui fait des scores aussi importants à Mayotte,
12:11 va arrêter de nous dire sur Mayotte "vous voulez faire ça,
12:16 ce sera pour tout le territoire, on ne va pas voter"
12:19 et qu'il va régler ses comptes avec Mélenchon.
12:21 C'est la même chose avec les Républicains.
12:23 Parce que je lis les prises de position des uns et des autres.
12:25 Moi à Mayotte, c'est le premier parti à Mayotte les Républicains.
12:28 Il va falloir que mes élus locaux arrivent à faire entendre raison
12:31 à Retailleau, Ciotti et Consor pour qu'ils soient en ordre de bataille
12:36 et qu'on obtienne les 3/5e du Parlement pour faire cette révision constitutionnelle
12:40 et abolir le droit du sol à Mayotte.
12:42 Madame la députée, ça fait réagir votre intervention.
12:44 On a un auditeur qui voudrait réagir, c'est Dust de Héran qui voudrait poser une question.
12:47 Bonjour Dust.
12:48 Bonjour.
12:49 Bonjour, bonjour Philippe Lamy, bonjour à votre invité.
12:52 Estelle Youssoupha.
12:54 Donc la question en fait c'est...
12:56 Bon, je ne suis pas du tout spécialiste.
12:59 Mais la question que je me pose c'est est-ce que le droit du sol suffira
13:07 à calmer le flux migratoire que tout le monde sait en fait
13:12 qui va augmenter notamment à cause du changement climatique
13:15 et aussi par le comportement des Occidato en Afrique
13:19 qui ne laisse pas ces pays se développer en harmonie
13:24 et garder leur population chez eux.
13:26 Merci beaucoup Dust, on fait réagir Estelle Youssoupha.
13:29 Moi je pense que ce que vous entendez, merci monsieur pour votre question,
13:32 c'est en fait vous poser la question d'aider au développement des comores.
13:36 Notre voisin qui envoie sa population en masse chez nous.
13:39 Je crois que la France donne 150 millions par an aux comores.
13:41 J'allais expliquer que quand même la France a fait 20 ans de politique de développement des comores
13:45 qui est un pays extrêmement corrompu,
13:47 qui a signé un accord et qui reçoit 150 millions d'euros d'aide
13:50 en disant "je vais lutter main sur le cœur contre l'immigration clandestine".
13:54 Cette immigration clandestine en provenance des comores n'est qu'en hausse.
13:57 Donc moi je voudrais qu'on regarde les choses en face.
14:00 Quand une politique publique ne marche pas,
14:02 le développement des comores financé par le contrabuable français, ça ne marche pas.
14:06 Ce pays est indépendant, qu'il se débrouille.
14:08 Moi, mon sujet, c'est mon territoire, c'est mon pays, ce sont mes compatriotes.
14:14 Je voudrais qu'on comprenne et qu'on mesure
14:17 qu'en fait quand on envoie de l'argent aux comores,
14:20 cet argent ne va pas développer le pays, on l'a fait.
14:23 Et ça fait 20 ans que ça dure.
14:25 Ça fait 20 ans qu'il y a la signature des comores qui promettent
14:28 "on va lutter contre l'immigration clandestine",
14:30 ils encaissent l'argent et continuent à envoyer des migrants.
14:33 Donc à un moment, on sanctionne.
14:35 Dernière question, il nous reste 1 minute 30.
14:38 Pensez-vous que les annonces de Gérald Darmanin vont être suivies des faits ?
14:40 Parce que les promesses des politiques sans effet,
14:42 on en a connu des wagons, en particulier à Mayotte, non ?
14:44 C'est pour ça que notre devise à Mayotte, c'est "rahashiri"
14:47 qui veut dire "nous sommes vigilants"
14:49 et que les forces vivent, le mouvement social,
14:52 a demandé des écrits, parce que les paroles s'envolent, les écrits restent,
14:55 et que nous attendons d'ici demain ou mercredi matin,
15:00 sur la parole du ministre de l'Intérieur,
15:02 un engagement écrit du gouvernement qui reprend ses promesses,
15:06 c'est-à-dire "Wambuchu 2", pour ramener la paix et la sécurité,
15:10 c'est la première urgence à Mayotte,
15:12 l'abolition, ou en tout cas travailler sur l'abolition du droit du sol à Mayotte,
15:16 la fin du visa territorialisé, pour qu'on arrête d'utiliser notre territoire en cocotte minute,
15:20 et puis des efforts diplomatiques pour travailler avec les pays de l'Afrique des Grands Lacs,
15:26 pour qu'ils reprennent leurs citoyens,
15:28 et qu'on arrête de devenir le réceptacle de toute la misère comorienne et africaine.
15:32 Merci beaucoup Estelle Youssoupha, nous serons vigilants quand vous dites ça, en vrai ?
15:36 Oui, "rahashiri" !
15:37 "Rahashiri", nous serons vigilants aussi sur Sud Radio sur la situation à Mayotte,
15:41 je sais qu'on nous écoute à Mayotte, et on sait que nos compatriotes parent au Mayotte.
15:44 Et je veux vous remercier ici, parce que vraiment,
15:46 l'attention que porte Sud Radio à notre situation nous fait chaud au cœur.
15:50 Merci infiniment.
15:51 Merci beaucoup à vous Estelle Youssoupha, députée Lyotte de Mayotte.
15:55 Dans quelques instants, c'est vous qui le présentez, pardon, Estéban !
15:58 Non, vous êtes excusé, Philippe David !
16:00 Non, parce que vous allez revenir avec vos perles, vos huées, vos bravons,
16:03 je crois qu'on va parler d'animaux de compagnie, me semble-t-il.
16:06 Absolument, d'animaux de compagnie, on va parler aussi de tableaux en souper !
16:09 Et puis ça, on vous fait réagir 0826 300 300,
16:12 comme d'habitude, Emmanuel, on vous attend au standard, à tout de suite sur Sud Radio !
16:15 [Musique]
16:17 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
16:20 Philippe David.
16:22 On aurait tort de croire que les régions de France, ce ne sont que des châteaux,
16:27 des fromages,
16:29 et des chèvres.

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