Témoins de l'actu - 12 /02

  • il y a 7 mois
Témoins de l'actu - 12 /02

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00:00 A 8h10, on le rappelle, il y a du changement.
00:03 Pour le stationnement dans la métropole d'Orléans, c'est la fin des 30 premières minutes gratuites.
00:07 Avec un tarif plafonné à 10 euros dans les parkings souterrains,
00:10 est-ce que vous rencontrez des difficultés ?
00:12 D'ailleurs, dites-le nous, pour vous stationner dans la métropole d'Orléans,
00:15 venez participer à l'émission 02.38.53.25.25.
00:19 Et pour en parler, ce matin, Marie Dorcé avec nous en direct en studio,
00:22 vous recevez le vice-président de la métropole en charge des grands équipements.
00:26 Bonjour Charles-Éric Le Ménian.
00:27 Bonjour.
00:28 À partir d'aujourd'hui, on hésite, donc il y a du changement.
00:30 Les 30 premières minutes de stationnement dans les parkings de la métropole ne sont plus gratuites.
00:35 Pourquoi ?
00:36 L'objectif, il est simple.
00:38 Ce qu'il faut, c'est trouver des places quand on veut stationner sur la voirie.
00:42 Or, on avait une tarification qui allait à l'inverse de cela.
00:45 Le principe, c'est quoi ?
00:47 Quand on veut stationner pas longtemps, il faut qu'on aille en voirie.
00:51 Quand on veut stationner plus longtemps, il faut qu'on aille dans les parkings en ouvrage.
00:54 Or, notre tarification donnait des gratuités.
00:57 Quand on allait dans un parking en ouvrage, il n'y avait rien du tout lorsqu'on était en voirie.
01:02 Donc, on a inversé les choses.
01:03 On a supprimé les 30 minutes gratuites dans les parkings en ouvrage.
01:08 Et en revanche, on a mis en même temps une gratuité d'un quart d'heure une fois par jour
01:14 lorsqu'on stationne en voirie.
01:16 Voilà l'objectif.
01:18 C'est bien que quand on reste longtemps, on puisse éviter les pendulaires et les voitures ventouses.
01:25 Parce que dans des quartiers comme Dunois ou comme Saint-Marsault, on ne peut pas se garer, il n'y a pas de place.
01:31 Donc, il faut qu'on assure des rotations.
01:33 Et pour ça, les voitures ventouses, il faut qu'on les incite à aller dans les parkings en ouvrage.
01:37 Et c'est pour ça aussi qu'on a réduit le prix du stationnement dans les parkings en ouvrage à compter de 3h30.
01:45 On a plafonné également au lieu de 18€.
01:47 Quand vous restiez toute la journée, ça vous coûtait 18,80€.
01:50 Maintenant, c'est plafonné à 10€.
01:52 - Et justement, est-ce que vous n'avez pas peur qu'il y ait des voitures ventouses dans les parkings, maintenant que c'est plafonné ?
01:56 - Écoutez, pour l'instant, les parkings en ouvrage, sauf exception, ils ne sont pas saturés.
02:00 Il y a de la marge.
02:01 Alors qu'il n'y a pas de marge en voirie.
02:03 Vous voyez, un parking comme par exemple Gambetta, il est utilisé à 75% de ses capacités.
02:09 Un parking comme Patinoir, il est utilisé à 54% de ses possibilités.
02:14 Donc, il y a de la marge.
02:15 Donc, on veut inciter les gens à transférer, à modifier un peu leurs comportements habituels
02:20 pour stationner, quand ils restent trop longtemps, ils vont dans les parkings en ouvrage.
02:24 - Et pour le stationnement en voirie, la question c'est, est-ce qu'il y a quand même assez de places dans la métropole d'Orléans ?
02:29 - Écoutez, vous savez, dans toutes les villes de France et de Navarre,
02:32 quoi qu'il arrive, la tendance, c'est qu'il y aura à terme moins de places dans les coeurs de ville.
02:37 On ne peut plus avoir deux ou trois voitures en centre-ville.
02:40 Ce n'est pas possible.
02:41 - Et comment on fait alors ?
02:41 - Comment on fait ? On donne des possibilités alternatives de déplacement.
02:45 On voit bien que des grandes villes comme Paris ou Lyon ont un service de transport en commun
02:51 et de mobilité douce suffisamment important pour permettre aux gens de ne pas avoir de voiture.
02:56 Il ne s'agit pas de dire d'opposer systématiquement la voiture, le vélo et les piétons.
03:01 Non, il s'agit que chacun trouve son usage et qu'on trouve un partage équitable de la voirie.
03:07 - Mais alors, quels sont les projets justement pour favoriser ces mobilités douces ?
03:11 - Eh bien, les projets, ils sont quoi ?
03:13 C'est d'abord développer l'offre de transport public, des bus et des trams.
03:17 Il s'agit ensuite de pouvoir avoir une facilité plus grande de déplacement en vélo.
03:23 C'est certes, on en parle depuis longtemps, mais ça s'améliore.
03:25 On voit bien que la pratique du vélo à Orléans a progressé de manière considérable.
03:29 On n'a pas encore les chiffres, mais on est en train de faire une étude pour la part modale du vélo
03:33 qui était à 5,5%.
03:35 Je suis personnellement convaincu qu'on va arriver dans un chiffre entre 8 et 10%.
03:39 On voit bien, quand je me balade souvent en vélo, qu'il y en a de plus en plus dans la ville.
03:45 Donc l'idée, c'est bien de trouver des alternatives possibles
03:49 pour que les gens soient incités à utiliser moins leur voiture.
03:52 Je dirais que, pour faire simple, notre volonté, c'est de dire
03:57 pour les gens qui en sont 3 millions de voitures, il faut qu'il n'en ait plus qu'une.
04:01 - Oui, mais parfois, quand on n'en a qu'une, Marie, vous avez eu le problème ce week-end.
04:04 - C'est ça, exactement. C'est le problème des riverains aussi.
04:08 C'est que même quand on n'a qu'une seule voiture, notamment avec les travaux
04:11 dans certaines rues du centre-ville, c'est très compliqué de se garer.
04:15 Effectivement, j'ai passé 20 minutes hier à tourner dans le quartier.
04:18 - C'est certain, surtout quand on fait des courses en périphérie.
04:19 - Voilà.
04:20 - Il faudra les ramener.
04:21 - Non, mais je suis d'accord. Il ne s'agit pas de supprimer la voiture, bien évidemment.
04:26 Mais il s'agit de prendre en compte le fait que la voirie, elle n'est pas extensible
04:32 et qu'à des moments, je ne vais pas détruire des maisons pour faire des parkings.
04:34 Donc, il faudra falloir effectivement utiliser la voiture de façon moins évidente.
04:41 Je connais une personne de ma famille qui prenait sa voiture pour faire 200 mètres.
04:46 Maintenant, il y va en vélo. Il a 70 ans. Oui, ça arrive.
04:51 - C'est bon pour la santé.
04:52 - C'est bon pour la santé, absolument. C'est bon pour la pollution et c'est bon pour tout.
04:55 - Allez, appelez-nous 0238 53 25 25.
05:00 Venez nous dire si vous aussi, vous rencontrez des difficultés pour stationner
05:02 dans la métropole d'Orléans. On vous attend par téléphone pour participer
05:06 à ce rendez-vous des témoins de l'actu.
05:07 - Vous nous parlez, Charles-Éric Leménihan, de favoriser les mobilités douces.
05:11 À l'inverse, le stationnement à 3 euros sur la voirie commence à partir de 18 heures
05:16 et non plus de 19 heures. Est-ce que ce n'est pas un peu antinomique ?
05:18 - Non, ça, c'était une demande très, très forte des commerçants.
05:21 Vous savez, ce qui est compliqué quand on parle de voirie et de stationnement,
05:25 c'est que vous vous faites engueuler, pardon, excusez-moi du terme, mais par tout le monde.
05:29 Quelques positions que vous preniez, il y a les cyclistes acharnés qui vont dire
05:33 "mais non, c'est scandaleux, il ne faut pas de stationnement",
05:36 les riverains qui disent "moi, je veux pouvoir stationner devant chez moi,
05:40 mais que les autres ne viennent pas", en chaque fois, c'est extrêmement compliqué.
05:44 Donc, il faut forcément qu'on prenne des solutions de compromis.
05:49 Un élu de proximité, c'est, comme on dit, il est à portée d'engueulade.
05:52 Bon, eh bien, à nous de gérer ça le mieux possible, peut-être le moins mal,
05:57 pour trouver des solutions qui permettent de trouver un compromis entre les uns et les autres.
06:01 Vous savez, ce qui est très compliqué quand on modifie une rue,
06:04 à qui on va demander l'avis, avec qui on va se concerter ?
06:08 Ce qui est compliqué, c'est qu'en général, le plus simple, c'est de se concerner avec les riverains.
06:12 Mais les riverains ne sont pas eux seuls qui ont l'usage de la voirie.
06:17 Il y a aussi ceux qui passent par la rue en question et qui n'y habitent pas.
06:20 Comment on les concerne, ceux-là ?
06:22 Bien sûr, c'est les premiers concernés.
06:24 Vous savez, c'est très commode, en général, quand on veut un arrêt de bus.
06:28 On veut un arrêt de bus près de chez soi, mais pas devant chez soi.
06:31 C'est bizarre, mais c'est assez fréquent.
06:34 Donc, en fait, il faut qu'on trouve des compromis.
06:36 Et donc, pour ça, il faut qu'on parle avec les uns et les autres,
06:39 et qu'on trouve une stratégie véritable.
06:41 La stratégie véritable, c'est de développer des axes vélo nord-sud et est-ouest,
06:45 c'est de développer les transports publics,
06:47 et de faire en sorte qu'ils soient plus attractifs.
06:50 Et c'est la politique que nous menons depuis déjà bien longtemps.
06:52 - Il y a des projets de parking-relais aussi, comme ça se fait dans beaucoup de villes ?
06:55 - Oui, en particulier, par exemple, sur les...
06:57 Alors, déjà, des parking-relais, on en a pas mal, déjà.
06:59 On en a pas mal.
07:01 Le long de la ligne de tram numéro 2,
07:03 on a fait 8 parking-relais,
07:05 qui fonctionnent bien, d'ailleurs.
07:07 On a aussi l'idée de faire en sorte que les...
07:11 euh...
07:13 Pour les parkings, il faut qu'on trouve la solution de...
07:17 Comment dire ?
07:18 Le centre-ville, de toute façon, sera difficilement accessible.
07:21 Faut pas se cacher, c'est tout petit, le centre-ville,
07:24 et les voies sont étroites.
07:25 Donc, comme on le fait, il faut que les gens restent dans les parkings extérieurs.
07:29 Et c'est pour ça qu'on a changé la tarification,
07:32 pour inciter à aller dans ces parkings qui ne sont pas pleins.
07:34 - On a un auditeur qui nous appelle. - C'est exactement.
07:36 - C'est ça. - C'est Patrick.
07:38 - Oui, qui habite à ce mois. On vous accueille au 0238 53 25 25.
07:42 Je vous appelle un petit peu tard, Patrick. Il nous reste 30 secondes.
07:44 On vous écoute. Bonjour. - Bonjour.
07:46 - Donc, je vais être très bref. Moi, c'est pour dire que...
07:49 il n'y a pas assez d'arceaux-vélo pour garer nos vélos en ville.
07:52 Donc, c'est bien de dire qu'il faut venir en vélo,
07:55 mais il faudrait des stationnements-vélo.
07:57 - Pour qu'on puisse les attacher, pas se les faire poser. - Ça va être développé aussi ?
08:00 - Oui, il y a déjà 1 100, je crois, d'arceaux-vélo, je parle de mémoire.
08:03 Mais vous savez, notre ville jumelle,
08:06 qui est le modèle en vélo qui est Mainster,
08:08 ils ont une part modale du vélo qui est énorme,
08:11 ce sont les champions d'Allemagne en la matière.
08:13 Eh bien, des arceaux-vélo, il en manque.
08:15 Les trottoirs de Mainster sont pleins de vélos partout.
08:19 Alors, on développe les arceaux-vélo,
08:21 et on va continuer à en construire,
08:23 mais néanmoins, ce sera toujours insuffisant.
08:26 J'espère que ce sera insuffisant,
08:28 parce que ça montre que la pratique du vélo a rentré.
08:30 - Merci beaucoup Charles-Éric Lemélian d'avoir été notre invité ce matin.
08:33 Merci à Patrick de nous avoir appelés.
08:35 Bonne journée à vous. - Bonne journée.

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