Manu Chevalier dans le Grand Bazar : LE REPLAY ICI !

Maritima Médias

Gilles reçoit Manu Chevalier sur le plateau du Grand Bazar.  Saxophoniste, compositeur et performer, ce marseillais est très inspiré par la soul, le funk et le disco.   Vous ferez sa connaissance au micro de Gilles samedi 12h30 Radio et 18h30 sur Maritima TV. ...  Vidéo publiée le : 10/02/2024 à 13:00:00  Lien vers l'article de Maritima.info : https://www.maritima.info/depeches/live/marseille/91307/manu-chevalier-dans-le-grand-bazar-le-replay-ici-.html

Transcript

00:00 *Musique*

00:14 Bonjour à tous, c'est le bon week-end, je suis ravi de vous retrouver pour cette émission du Grand Bazar

00:18 comme chaque samedi, petit découpage, découpage, décryptage on peut le dire, des artistes de la région

00:25 et aujourd'hui on accueille Manu Chevalier, salut Manu ! - Salut ! - Comment ça va ? - Ça va bien, content d'être là.

00:32 - Marseillais ? - Eh ouais ! - Ouais ? - Ouais ouais ! - Comment ça "eh ouais" ? Fier d'être marseillais ?

00:37 - Oui, le Stade Vélodrome je le connais ! - À jamais les premiers ! - Ah oui, j'y étais, j'étais à Munich en 93.

00:44 - Tu y étais ? - J'étais à Munich en 93, j'étais à Paris en 91, j'étais membre ultra pendant beaucoup d'années,

00:50 j'étais membre winner pendant deux années ou trois années, je suis un gros fan de l'OM, je joue au foot, je joue toujours au foot.

00:56 - Ok, quel poste ? - Milleur terrain. - D'accord. - Milleur latéral, j'aime bien jouer à gauche ou à droite.

01:02 Et l'OM c'est mon club de cœur, j'ai deux clubs de cœur, j'ai l'OM et le Hansa Rostock, c'est en Allemagne parce que ma femme est de Rostock

01:08 et quand je vais à Rostock je vais voir le match du Hansa Rostock, qui est un club de première division allemande.

01:12 Mais l'OM ça reste une grande histoire d'amour.

01:14 Supporteur de l'OM, musicien, compositeur, producteur, performeur et le plus important, passionné.

01:21 - Ouais, exact. - Depuis longtemps la musique ? - Depuis tout petit, après la composition s'est mise plus tard,

01:26 je fabriquais des mélodies tant petit mais j'ai jamais compris que je fabriquais des mélodies,

01:30 parce que m'ayant des soeurs plus âgées, elles écoutaient beaucoup de musique, du classique,

01:35 mais j'écoutais pas trop de la musique pour enfant, elles étaient assez branchées sur des trucs qui allaient,

01:39 ça va paraître bizarre pour un gamin de 5 ans ou 6 ans, ça allait de Stevie Wonder à Frank Zappa, à George Duke,

01:45 on se dit "ouh là, Julien Clerc, Supertramp". - Ah oui, une palette très large.

01:50 - Il y avait Ange, un groupe français qui s'appelait Ange, j'écoutais ça sans arrêt, il y avait Robert Woyat,

01:54 pour ceux qui se rappellent de Soft Machine, Genesis énormément, Stevie Wonder, Benson, Al Jarreau,

02:00 voilà c'est passé dans tous les sens et moi après j'ai été plus loin.

02:04 - Ah tu jouais du sax ? - Au départ ouais, j'y faisais de la batterie d'abord quand j'avais 10 ans,

02:08 ça n'a pas été une grande réussite, mais j'avais le sens du rythme, ma mère trouvait que j'avais un gros sens du rythme,

02:13 j'étais assez fan de Claude François et des Bee Gees aussi, et elle trouvait que j'en sais bien,

02:17 donc elle m'a dit "tu pourrais faire de la batterie", donc j'ai fait un an de batterie, ça s'est pas super bien passé,

02:20 puis j'ai laissé tomber, j'étais un gamin pas très discipliné on va dire, un peu capricieux, un peu trop immature.

02:29 - Le saxophone donc sur le tard, et c'est je crois en écoutant de la bossa nova que cet instrument t'a inspiré ?

02:36 - Ouais, j'ai découvert la bossa nova avec Stan Getz, qui reste mon modèle,

02:40 et j'ai écouté d'autres trucs de Stan Getz, des trucs un peu plus fusion, des trucs jazz, des balades,

02:44 et je trouvais ça magique, j'ai dit "je vais faire du saxophone, je veux jouer comme lui",

02:48 c'est très prétentieux de dire ça, mais je me suis dit "je vais faire des choses qui se rapprochent de ça",

02:52 et je savais par contre que j'allais écrire de la musique, parce que j'avais tellement de mélodies en tête,

02:56 mais je savais pas écrire de la musique, j'avais étudié un peu le solfège quand j'étais au conservatoire,

03:00 parce qu'en parallèle de la batterie j'ai fait un an de solfège, que j'ai gardé pendant pas mal d'années,

03:05 et quand il y a un gars qui est venu me montrer l'érudiment du sax, parce que j'ai pas fait vraiment d'école,

03:10 il m'a montré en deux leçons même pas, il m'a expliqué les rouages, l'harmonie du solfège,

03:17 et j'ai capté de suite, il m'a expliqué ça comme un théorème de maths, ça fait "t-il d'où suit-e ?"

03:21 et qu'un jour après j'ai écrivé mon premier thème.

03:23 - Mais tu es un don ! Manu Chevalet est un génie !

03:27 Tu parlais de tes soeurs à l'instant, je crois que ta famille est dans la musique, tes soeurs, ta maman ?

03:32 - Oui, ma mère était prof de piano, mes soeurs ont fait le conservatoire et ont été enseignantes au conservatoire,

03:36 mon beau-frère a tenu la classe de jazz du conservatoire, à Marseille, pendant pas mal d'années,

03:41 elles ont fait leur carrière là-bas, j'ai encore une soeur qui est enseignante au conservatoire de Martigues,

03:45 elle y est là, je crois, elle doit être en cours, elle donne des cours de flux traversiens, des petits, elle y est là.

03:50 - Et ton père ?

03:51 - Mon père faisait du piano mais il était pharmacien, mais lui c'est un gros travailleur, il aimait la musique,

03:56 il a rencontré ma mère par rapport à ça, suite à un accident de ski, elle faisait de la Croix-Rouge à ce moment-là.

04:04 - On va tout savoir de la vie de l'oeuvre de Manu Chevalet.

04:07 - C'est l'histoire que mes parents se sont montrées il y a longtemps, ils ont branché musique classique et c'est parti de là.

04:12 - On écoute un extrait de ce que tu fais ? Alors ce n'est pas vraiment la bossa nova, ce n'est pas du stand-gaz ?

04:17 - Non, le paradoxe, l'anecdote c'est que je suis un marseillais du coin, mais quand on voit les chansons qui vont passer,

04:23 on se dit que ce n'est pas un marseillais qui l'a fait, c'est un New-Yorkais, un Californien, mais non c'est moi.

04:30 - Ça s'appelle "Get on the dance floor". Manu Chevalier, notre invité aujourd'hui dans le Grand Bazar.

04:36 - Come on let's get on the dance floor, it's your time, free your mind.

04:45 Come on let's get on the dance floor, it's your night, now you're mine.

04:54 - Lose yourself and let the music take control.

04:58 Live it up, clap your hands, get the vibe in your soul.

05:04 Drink a beer, just relax, now the world is yours.

05:07 It's time to celebrate.

05:10 Start to move your feet, when you hear the beat.

05:17 Don't stand against the wall when the DJ plays your favorite song.

05:21 - Come on let's get on the dance floor, it's your time, free your mind.

05:31 Come on let's get on the dance floor, it's your night, now you're mine.

05:39 - "Get on the dance floor", Manu Chevalier dans le Grand Bazar aujourd'hui.

05:45 - Ça groove, c'est funk, c'est disco, c'est... - Ça s'appelle la disco-funk.

05:49 - En fait ce morceau était un petit challenge parce que je suis actuellement dans une...

05:52 - Je suis rentrée dans une songwriting academy qui est à Londres, il y a trois ans.

05:55 - Je vais en sortir là, mais j'ai... Le but c'était de vraiment...

05:58 - C'est quoi, c'est une école de formation ça ?

06:01 - Ouais, ils appellent ça une communauté, mais il y a des mentors qui sont des gens qui ont écrit des hits.

06:07 Il y a par exemple Pam Shane qui a écrit "Djenny in the bottle" pour Christina Aguilera.

06:12 Il y a Maurice Pleasure avec qui j'ai fait un stage, qui est un ancien membre d'Herson & Fire,

06:16 qui est aussi le directeur musical de Michael Jackson.

06:19 J'ai écrit une chanson avec lui quand même. Enfin je l'ai produite, je l'ai écrite et produite avec lui.

06:22 - Wow. - Et avec un autre gars.

06:24 - Il doit être tout jeune. - Hein ?

06:26 - Il a plus de 60 ans. Il a remplacé le clavier qui partait d'Herson & Fire.

06:32 Et à l'époque, il jouait avec George Duke. C'est lui qui m'a raconté ça.

06:35 Maurice White et George Duke étaient très copains. Maurice White, le fondateur d'Herson & Fire.

06:39 - Oui, bien sûr. - Et en fait, il m'a expliqué qu'à Los Angeles,

06:42 quand tu vas dans les studios, tu as toute une avenue, tu as tous les studios, les recording studios.

06:46 Donc ça se suit à l'appel. Donc tu as un studio, tu vas à Aerosmith, tu as les Rolling Stones,

06:49 tu as les McCartney, tu as Rod Stewart, tu as Elton John, tu as...

06:53 - Tu avais Michael Jackson peut-être ? - Michael Jackson, bien sûr.

06:56 Et il sortait d'une répét' avec George Duke. Et je crois que White dit à Duke,

07:01 "Je cherche un clavier et mon clavier s'en va. Tu ne vois pas quelqu'un ?"

07:04 Et il m'a dit "Va voir Mo". Mo, c'est Maurice Pleasure. "Va voir Mo, il est très bien."

07:08 Et Mo, en fait, il n'est pas que pianiste, il est aussi bassiste.

07:11 Et son idole, c'est Verdeen White, le bassiste de Herson & Fire.

07:14 Quand il a su que Maurice White cherchait un clavier, il est allé direct chez eux.

07:17 Il a fait un test qui a été concluant.

07:19 - Mais là, votre rencontre, c'était à Londres, ce n'était pas à Los Angeles.

07:21 - C'était en Espagne. - Il faut te suivre.

07:24 - Oui, je suis désolée. - Il faut le GPS.

07:27 - L'Académie est à Londres, mais ils organisent des stages en Espagne.

07:29 Moi, je suis allé en Espagne pour faire le stage en mai dernier.

07:32 Donc, il y était, c'était un des mentors. Et il m'a raconté beaucoup de choses.

07:35 - Formation aussi plus près de nous à l'IMFP ? - Oui, à Salon de Provence.

07:40 - Dans un registre plutôt jazz, là, pour le coup ?

07:42 - Jazz et musique actuelle, parce qu'ils font les deux.

07:44 Mais c'est vrai que j'étais pas mal sur le jazz pour améliorer le saxophone.

07:48 J'ai pris des cours de chant aussi.

07:50 Je sais chanter, mais je n'aime pas trop chanter sur ce que je fais.

07:54 Parce que je pense que la...

07:56 C'est une règle de base que j'ai appris à l'Académie, et donc pas à l'IMFP.

07:59 C'est que quand tu fais une chanson, il faut prendre le chanteur qui va avec.

08:03 Moi, tu as de la disco soul, de la disco funk aujourd'hui.

08:06 Mais j'ai également des morceaux de soul, j'ai des morceaux de jazz.

08:09 - Parce qu'en fait, toi, tu écris, tu composes, tu joues, mais tu ne chantes jamais.

08:12 Le morceau qu'on vient d'écouter, "Get On The Danfler", c'est pas toi.

08:15 - Le morceau qu'on va écouter... - Je fais les choeurs.

08:17 - Ah ! - Oui, je fais les choeurs.

08:20 - Mais c'est pas toi le lead sur le morceau "I Belong To You" qu'on va écouter dans un instant.

08:23 Il s'appelle d'ailleurs... - Michael Washington.

08:26 - Michael Washington, c'est un américain. Je suppose que comme beaucoup d'artistes ici en France,

08:30 tu sélectionnes ses voix sur des plateformes, sans les rencontrer ?

08:35 - Sans les rencontrer, il y en a quelques-uns à qui j'ai changé le numéro.

08:38 Notamment Brian Colazzo, à qui on a échangé ce matin.

08:41 Il m'a redonné ses nouvelles, j'ai donné les miennes, ce qui est très sympa.

08:44 J'ai gardé contact avec une chanteuse aussi qui s'appelle Amanda Wilson,

08:47 qui est connue parce qu'elle a chanté avec Cavicci.

08:49 Elle a fait un tube avec les Freemasons, qui est un groupe d'électro anglais.

08:53 Je crois qu'ils sont anglais. Ils ont fait deux tubes en Angleterre, un en France.

08:57 Je crois qu'ils ont été en Angleterre, ça a très bien marché.

09:00 - Projet d'album de EP, Manu Chevalier ou pas ?

09:02 - J'ai des morceaux. Il est possible que je sorte un troisième single dans le courant de l'année,

09:07 mais c'est pas encore bien bien défini.

09:09 - Des scènes peut-être ? - Pour des scènes, il faut un projet.

09:12 Ça c'est beaucoup plus compliqué. Il faut un manager, un tourneur.

09:16 - Mais tu as déjà fait de la scène, j'ai vu des photos, des vidéos.

09:19 - J'ai fait plein de scènes, mais j'ai fait ça avec d'autres formations.

09:22 Ça c'est un truc personnel. Les projets personnels ne sont pas les mêmes que les projets collectifs.

09:28 Quand tu intègres un orchestre ou un groupe qui a déjà un truc en place,

09:32 tu ne vas pas arriver en disant "Tiens, j'ai mes morceaux, vas-y, prends-les".

09:35 Ça ne marche pas comme ça.

09:36 J'ai essayé une fois de me réunir des musiciens, mais c'était très compliqué

09:39 parce qu'il faut vraiment monter une structure.

09:41 Je pense que la première chose quand tu fais de la musique,

09:43 moi c'est juste la conception, avec la diversité de diffusion qu'on a aujourd'hui,

09:50 avec les réseaux sociaux, avec Spotify, c'est d'abord de montrer ce que tu fais.

09:55 C'est ce qu'on m'a dit à l'Académie.

09:56 Mon but premier c'était d'écrire des chansons pour d'autres, des gens connus.

09:59 Justin Timberlake, par exemple, tu lui donnes Dancefloor, elle est pour lui.

10:02 Justin Timberlake, il ne me connaît pas, je ne le connais pas.

10:04 On n'a pas de connexion en commun, même mes mentors ne le connaissent pas.

10:07 Donc on ne va pas approcher un Justin Timberlake, une Ariana Grande ou une Taylor Swift

10:11 parce que tu as écrit une super chanson, ça n'a pas de sens.

10:13 Aujourd'hui ça ne marche pas comme ça.

10:15 D'abord tu montres ce que tu fais, tu t'exposes, tu prends des risques évidemment.

10:19 Et tu le montres sur tes réseaux sociaux, Insta, Facebook, Manu Chevalier 15.

10:23 Pourquoi 15 ?

10:24 C'est ton âge ?

10:25 C'est mon jour de naissance.

10:27 Je suis né le 15 juin.

10:28 Je ne suis pas très loin, je suis du 23.

10:31 On te retrouve aussi sur Youtube, Vévo.

10:33 Chanel Vévo, Spotify, j'ai deux morceaux qui sont sur Spotify.

10:37 J'ai relancé ma chaîne à moi, personnelle, où je pourrais mettre cette interview dessus.

10:43 Parce que Vévo, c'est que les clips, c'est que la musique.

10:45 Après les trucs qui sont en dehors, il faut les mettre en haut.

10:47 Et j'ai eu un vrai coup de cœur pour le morceau qu'on m'a écouté,

10:49 "I belong to you" avec le voix de Michael Washington.

10:52 Ça c'était influencé par "Uptown Funk" de Bruno Mars.

10:56 Et curieusement, j'ai pensé après à "Give me the night" de George Benson.

11:00 Parce que j'adore ces chansons, en 80.

11:03 J'étais très influencé par ça.

11:05 Manu Chevalier était avec nous en interview.

11:07 Écoutez ce morceau, c'est terrible.

11:08 Salut Manu !

11:09 Salut, merci.

11:10 Et bon week-end à tous.

11:11 Bon week-end.

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