Le Journal - 08/02/2024 - AGRICULTURE / L'Etat organise les contrôles dans les supermarchés
AGRICULTURE / L'Etat organise les contrôles dans les supermarchés
LOGEMENT SOCIAL / Comment en construire plus ?
INITIATIVE / Les poneys redonnent le sourire aux résident d'un ehpad
DECOUVERTE / La boule de fort, un sport du Val de Loire
LOGEMENT SOCIAL / Comment en construire plus ?
INITIATIVE / Les poneys redonnent le sourire aux résident d'un ehpad
DECOUVERTE / La boule de fort, un sport du Val de Loire
Transcript
00:00 [Générique]
00:10 Val de Loire en direct se poursuit, c'est l'heure de votre JT présentée ce soir par Michael Texier. Bonsoir Michael.
00:16 Bonsoir Aurélien, bonsoir à tous.
00:18 Avant de dévoiler les titres du journal, un point sur votre météo de demain.
00:21 Le ciel sera bien grillé, pluvieux au cours de cette journée dans nos deux départements.
00:25 Des températures toujours très douces pour la saison. La minimale sera de 8 degrés et la maximale de 13 degrés à la une.
00:31 Ce soir, l'État contrôle l'origine des produits dans un supermarché Tourangeau.
00:35 Un inspecteur de la répression des fraudes d'Indre-et-Loire a méticuleusement vérifié les étiquettes dans le supermarché Auchan de Saint-Cyr-sur-Loire.
00:42 Pour en vérifier l'origine, ces contrôles sont une réponse du gouvernement à la colère des agriculteurs.
00:47 Notre premier invité du jour, Olivier Giraud de la Confédération nationale du logement en Indre-et-Loire.
00:53 Avec lui, nous parlerons de la difficile application de la loi SRU qui oblige les communes à avoir au moins 20% de logements sociaux sur leur territoire.
01:00 Et puis nous irons à les pattes du parc à Chambret-les-Tours où deux poneys permettent aux résidents de retrouver le sourire et replonger dans leurs souvenirs.
01:09 Mais c'est donnant-donnant, les résidents ont la vertu de calmer de leur côté les petits équidés.
01:14 Et puis à Blois, on s'intéressera à la boule de fort, un jeu remontant au 17e siècle typique du Val-de-Loire.
01:20 Le sport connaît une forte communauté de passionnés qui perpétue la tradition plongée avec eux dans le passé.
01:26 Ça sera en fin de journal.
01:28 Et puis dans notre séquence, on vous répond la question du soir.
01:31 Quelle protection pour le concubin ou le partenaire survivant ?
01:34 Pour répondre à cette question, nous serons en plateau avec notre notaire, maître Alexandre Hardy, à la fin de ce journal.
01:40 Mais pour démarrer, Michaël, cette information.
01:42 Le festival du film italien de Tours, Viva il Cinema, annule la venue de Jacques Doyon.
01:47 Le réalisateur devait présider le jury du festival qui commence le 21 février.
01:52 Les organisateurs ont décidé à l'unanimité d'annuler la venue du réalisateur suite à la plainte pour viol sur mineur déposée par l'actrice Judith Godrej.
02:00 Cette semaine, des faits qui remontraient au tournage du film de Jacques Doyon, La fille de 15 ans en 1989.
02:05 La venue du réalisateur aurait été contraire aux valeurs du festival, commande son président Bruno Lavilatte.
02:10 Un nouveau président du jury devrait être désigné très prochainement.
02:14 A présent, on s'intéresse, Michaël, à cette opération de contrôle de la répression des fraudes dans un supermarché de Saint-Cyr-sur-Loire.
02:20 En réponse à la mobilisation des agriculteurs, le ministre de l'économie Bruno Le Maire a annoncé fin janvier le doublement des contrôles du respect de la réglementation par les distributeurs et les industriels.
02:32 En Indre-et-Loire, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a déjà intensifié ces opérations.
02:40 Hier, l'un de ses agents a réalisé une inspection dans un supermarché.
02:44 C'est le supermarché Auchan de Saint-Cyr-sur-Loire. Faustine Lunaud et Léa Turquier.
02:49 On va commencer par les bananes et les chiwis. Vous avez des bananes des antifrançaises aussi ?
02:55 Non, on a changé.
02:58 Diana peut-être ?
02:59 Ça dépend des arrivages.
03:00 D'accord.
03:01 Ces opérations de contrôle, les grandes surfaces en font l'objet plusieurs fois par an.
03:06 Chaque fois, c'est une surprise car le magasin n'est jamais prévenu à l'avance.
03:10 Les commerçants y sont habitués mais toujours un peu stressés.
03:14 Oui, je comprends. Il y a des abus qui ont été faits, donc généralement, il y a des contrôles.
03:18 Depuis que je suis sur le magasin, je n'ai pas eu de problème.
03:21 Mais effectivement, il peut y avoir des erreurs humaines, mais sur le magasin, en tout cas, on n'a jamais eu.
03:25 En Indre-et-Loire, 13 inspecteurs de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, qui doivent rester anonymes, sont régulièrement sur le terrain.
03:34 Aujourd'hui, ils ciblent en particulier la viande et les fruits et légumes.
03:38 Ah oui, le marquage est sur le côté.
03:40 « Curie et World France ».
03:43 Ça, c'est les vrachettes de 750.
03:45 Ça, c'est les vrachs.
03:46 Ça, c'est les vrachs.
03:47 D'accord, France, voilà. Donc, c'est bien spécifié.
03:50 On vérifie si les informations qui sont délivrées aux consommateurs par voie d'affichage sont exactes
03:57 par rapport à ce qu'il y a effectivement écrit sur l'emballage ou si c'est du vrach sur les factures.
04:04 C'est important parce que c'est une information déterminante pour le consommateur et qui peut le pousser à acheter un kiwi plutôt que l'indro.
04:12 Des contrôles que le gouvernement a promis aux agriculteurs d'intensifier.
04:16 En Indre-et-Loire, c'est déjà le cas. Ils ont été doublés entre 2021 et 2023.
04:22 On voit pas mal de contrôles d'agriculteurs en ce moment.
04:26 Moi, je souhaite montrer que l'État aussi contrôle.
04:31 Et ce que je souhaite montrer, c'est qu'il n'a pas attendu cette crise pour contrôler.
04:36 On est vraiment attentifs à cette problématique.
04:39 Par exemple, en 2023, il y a eu 4 PV de rédigés, donc avec des distributeurs ou des industries agroalimentaires ou des grossistes qui peuvent être sanctionnés.
04:53 En cas d'anomalie, la sanction est proportionnée et peut aller du simple avertissement à une amende salée, voire une peine d'emprisonnement.
05:01 Ici, rien n'a signalé pour le moment, mais le contrôle n'est pas terminé.
05:05 Il faudra encore effectuer une vérification avec les factures fournies par le magasin.
05:10 La loi SRU date du 13 décembre 2000. Elle est encore très incorrectement impliquée.
05:18 Certaines communes préfèrent payer des amendes plutôt que de se doter de logements sociaux.
05:23 Selon vous, l'État doit-il contraindre encore plus les communes à la respecter ?
05:28 C'était l'objet de notre question web du jour.
05:30 Et vous le voyez, vous êtes une courte majorité à penser qu'il ne faut pas contraindre ces communes.
05:34 54% et autre réponse contre 46%.
05:38 Et on va aller plus loin sur ce sujet avec notre invité Olivier Giraud de la CNL37.
05:44 Le gouvernement a comme projet d'assouplir cette loi SRU pour y inclure des logements intermédiaires,
05:49 des logements dont le loyer est plafonné, accessibles à la classe moyenne
05:52 et non plus seulement aux classes les plus défavorisées.
05:55 Une loi seulement partiellement appliquée déjà.
05:57 Bonjour Olivier Giraud.
05:59 Bonsoir messieurs.
06:00 Si on prend l'exemple de l'Indre-et-Loire, il y a 11 communes sur 18 qui sont éligibles,
06:05 qui doivent appliquer cette loi SRU.
06:07 11 qui ne respectent toujours pas ce quota des 20 ou 25% de logements sociaux.
06:13 C'est un constat d'échec ?
06:15 Je ne pense pas.
06:17 Le principe de la loi SRU, c'était de faire en sorte de freiner la proportion de certaines municipalités
06:24 à plutôt accueillir sur leur territoire des gens favorisés.
06:28 Donc la loi avait pour objectif de rééquilibrer justement, je dirais, les catégories sociales dans les communes.
06:37 Et la solution, c'était effectivement la construction de logements sociaux.
06:41 Donc pour respecter la loi SRU, il faut construire du logement social.
06:47 Mais ce ne sont pas les maires qui construisent du logement social.
06:51 Et à partir de là, il faut justement aider, favoriser la construction de logements sociaux sur les communes dites carencées.
07:00 On va y venir, mais l'objectif de 20-25% est trop ambitieux dès l'origine ?
07:04 Non, je ne pense pas.
07:06 On peut voir sur l'intréduit des communes qui dépassent le taux de 25% de logements sociaux.
07:13 C'est pas ça, faire l'écore ou jouer les tours par exemple ?
07:16 Et même s'il y a quelques difficultés, ça n'empêche pas de construire un cadre de vie agréable et totalement, je dirais, praticable pour les habitants.
07:28 Des maires des 20 plus grandes villes de France ont écrit une lettre au Premier ministre pour lui demander de ne pas plier sur cette question.
07:36 Il faut plus de souplesse ou conserver cette exigence à votre avis ?
07:39 Je crois qu'il faut conserver cette exigence pour éviter justement des dérives avec des villes, on va dire, composées.
07:47 On a vu se mettre en place sur certaines communes des dispositifs qui favorisent vraiment de façon très sensible la venue de personnes favorisées.
07:55 Et à un moment donné, il y a des équilibres qui se créent et ce sont les communes d'à côté qui accueillent.
08:00 Donc ça ne peut pas fonctionner. Il faut de la mixité sociale.
08:03 Donc cette loi doit être conservée. Les modes de calcul doivent être conservés.
08:08 On doit continuer à aiguillonner les municipalités à construire du logement social.
08:13 Nous, ce qu'on propose, c'est que la fameuse taxe soit doublée.
08:16 Mais il faut aussi qu'on fasse en sorte d'aider à la construction de logements sociaux.
08:21 Ça veut dire qu'il faut qu'on aide les bailleurs sociaux à construire.
08:23 – Ça veut dire une vraie politique du logement en fait.
08:25 – Complètement, qui va depuis le constat des besoins jusqu'à la réalisation des logements dont on a besoin.
08:32 – Qu'est-ce qu'il faudrait ? C'est que l'État investisse massivement ?
08:35 – Il faut que l'État investisse massivement et surtout qu'il revienne sur certaines décisions qui ont été prises en 2017
08:43 et qui pénalisent les finances des organismes de logement.
08:47 – Lesquels par exemple ?
08:48 – Par exemple, ce qu'on appelle la réduction de loyers solidarité, c'est en gros le bailleur sur ses fonds propres
08:54 qui finance une partie des APL qui normalement devraient être financées par le budget de l'État.
09:00 Les fonds propres du bailleur, ce sont aussi les loyers payés par les locataires.
09:04 – Donc des bailleurs qui n'ont pas les moyens de construire plus, c'est ce que vous dites.
09:07 – Voilà, surtout qu'on leur demande par ailleurs, on a quand même certaines exigences en termes en ce moment
09:11 de réhabilitation thermique qui absorbe aussi une bonne partie de leur budget.
09:16 On leur demande de construire dans un contexte économique le livret A, l'inflation qui renchérit le coût des constructions
09:26 et puis on ne se pose pas la question de savoir où est-ce qu'ils peuvent se financer.
09:30 – Merci Olivier Giraud d'être passé sur notre antenne.
09:33 – C'est moi qui vous remercie de votre accueil.
09:35 – Direction à présent les pattes du parc à Chambres et les Tours
09:38 pour une rencontre insolite entre des poneys et les résidents.
09:41 – Oui, nous l'avons vu en début de semaine à Blois par exemple avec la chaîne Squeeze
09:44 qui enchante le quotidien de patients de l'hôpital,
09:47 la présence d'animaux est très vertueuse dans cette épade de Chambres et les Tours.
09:53 Ce sont donc les poneys qui sont amenés dans les locaux même de l'établissement
09:58 pour apporter réconfort aux résidents, stimulés par la présence de ces équités, équités.
10:04 Ève Jounot.
10:06 – Ca c'est super.
10:07 – Candy et Grifondor sont les stars d'un jour à la résidence du parc.
10:12 Entre caresses, baisers ou gratouilles, pour certains résidents,
10:15 c'est l'occasion de se remémorer des souvenirs d'un temps.
10:18 – Pour l'instant, moi je faisais de la classe,
10:21 on a une charrette, après, puis je faisais des concours à ballons.
10:27 Quand je tenais la classe, comme avant, il y avait des photos,
10:31 je m'habillais, je regardais mes jeux avec des chapeaux.
10:35 – Parfois difficilement perceptibles,
10:38 les équités jouent un rôle important de stimulation sur les personnes âgées.
10:42 Touchées ou odorées, les sens se mettent en éveil.
10:46 – Il y a un véritable apaisement, même sur des gens qui vont être
10:50 beaucoup plus calmes, beaucoup plus posés ou très discrets,
10:53 il se passe quelque chose dans les yeux.
10:55 – Faire déambuler des poneys dans un Ehpad n'est pas chose simple,
10:58 même si Candy et Grifondor sont habitués à ce genre d'activités.
11:02 Les ascenseurs ne leur font pas peur,
11:04 [bruit de panne]
11:06 sauf quand ils sont un peu étroits.
11:08 Mais pas de panique, Marie et Quentin réalisent en amont
11:11 tout un travail de dressage pour préparer leurs poneys
11:14 qui finissent par être rodés, notamment quand c'est l'heure du dîner.
11:18 – En fait, l'aliment ne pose pas de problème,
11:20 c'est que souvent les résidents vont venir mettre les mains
11:22 sous le nez, sous la bouche, et vous avez vu,
11:24 nos poneys, jamais ils essayent d'attraper leurs doigts,
11:26 parce qu'ils n'ont pas l'habitude d'être nourris à la main.
11:28 – Apaisés par la présence de personnes âgées,
11:31 ils sont plus calmes, sûrement moins fougueux.
11:33 Candy et Gryffondor reviendront, prochaine visite prévue dans 3 mois.
11:37 – Mus d'aujourd'hui fait un effort, il faut chanter la boule,
11:42 la seule, la boule de fort.
11:43 – Merci Aurélien pour ces vers tirés de la chanson,
11:46 du jeu de la boule de fort.
11:48 Je reconnais en vous un spécialiste de ce sport.
11:51 – J'adore.
11:52 – Un sport qui ne se pratique que par chez nous,
11:54 une activité physique douce et conviviale
11:57 qui fédère près de 381 clubs.
11:59 Le plus à l'ouest se situe à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique,
12:02 le plus à l'est se situe à Blois, en Loire-et-Cher,
12:05 Hélène Chapelet et Clémence Dosc, vous en dise plus.
12:08 – Cette semaine, on a décidé de vous présenter un loisir que dis-je,
12:13 un sport typiquement ligérien.
12:15 Je vous donne deux indices, le premier, le deuxième,
12:20 devinez où nous sommes.
12:21 Nous nous trouvons à la boule de fort Blaisoise,
12:25 ce club fondé en 2004 et le seul et dernier du Loire-et-Cher.
12:29 Une poignée des 50 adhérents s'y rejoint quotidiennement.
12:32 Particularité de ce sport, il se joue avec des boules lestées d'un côté,
12:37 le fameux côté fort, impossible de tirer en ligne droite.
12:41 – Alors la règle c'est d'être le plus près possible du maître,
12:48 c'est ça, comme la pétanque, pareil.
12:51 – Lui, c'est Jean-Louis, à 81 ans, il n'est pas prêt de raccrocher les charentaises.
12:56 Quasiment tous les joueurs du club sont passés entre ses mains
12:59 car il pratique la boule de fort depuis ses 17 ans.
13:02 D'après lui, un bon jeu se résume en un seul mot.
13:05 – La vitesse. – La vitesse ?
13:08 – La vitesse. – La vitesse ?
13:10 Et si on te le reprend, la vitesse, ça ne le fait pas.
13:14 – C'est au 18e siècle que le jeu apparaît,
13:17 les boules de fort sont issues des roulements à billes,
13:19 des moulins qui autrefois bordaient la Loire,
13:22 une raison qui explique l'implantation ligérienne des sociétés.
13:25 Ces dernières se rencontrent régulièrement pour des challenges,
13:28 le prochain en doublette débute à la mi-février.
13:31 – Il va y avoir des jeux tous les jours sauf le mardi,
13:33 parce que le mardi est réservé à l'initiation.
13:36 Autrement, il y a des jeux le lundi, le mercredi, le jeudi, le vendredi et le samedi.
13:40 Ça commence le 12 février, la finale naît le 12 ou le 13 mai, je ne sais plus.
13:47 – C'est pas assez fort ?
13:52 – Elle est tout droite, c'est beau !
13:55 – Elle roule encore, elle roule encore !
13:58 – La société de boules de fort Blaisoise recrute et encourage les curieux
14:03 à pousser la porte de leur salle, vous pourriez même y trouver des surprises.
14:08 – Il y a une tradition, c'est simple, quand vous avez 10-0,
14:13 celui qui a zéro, il va embrasser Fanny.
14:15 – Merci à nos journalistes pour cette belle image de fin,
14:20 Hélène Chapelet et Clémence Doss.
14:22 On passe à notre rubrique "On vous répond" avec notre invité ce soir,
14:25 Alexandre Hardy, notaire, ancien vice-président de la Chambre interdépartementale
14:28 des notaires du Val-de-Loire et membre de la commission communication de la Chambre.
14:32 Pour répondre à cette question, quelle protection pour le concubin
14:34 ou le partenaire survivant ?
14:36 Soyez le bienvenu, maître, sur ce plateau.
14:39 Alors voilà une vaste question, pour le moins anxiogène et plutôt complexe,
14:42 d'où la nécessité d'une expertise et le conseil d'un notaire ce soir sur notre plateau.
14:47 En cas de décès, première question, quel est le statut du concubin ou du partenaire ?
14:52 – Alors on rentre dans le vif du sujet, aucun statut.
14:55 C'est-à-dire que le partenaire paxé ou le concubin avec lequel on vit depuis 20 ans
15:00 est considéré comme un étranger vis-à-vis de son autre partie de couple.
15:05 Donc c'est extrêmement dangereux parce que sans s'en rendre compte,
15:08 et beaucoup de couples ne le savent pas,
15:10 et bien en cas de décès de l'un des deux, alors qu'il y a eu un achat,
15:13 par exemple en commun du logement principal, au décès de l'un des deux,
15:16 le survivant doit partager la succession et donc le bien immobilier.
15:21 – Donc pour conférer des droits, il y a une seule solution, c'est le testament.
15:25 – Oui, c'est l'outil traditionnel, le plus naturel en quelque sorte,
15:28 qui vient à l'esprit de beaucoup de personnes,
15:30 et ils ont bien raison parce que c'est l'outil le plus efficace.
15:33 Le testament dans lequel vous nommez votre partenaire ou votre concubin
15:37 comme votre héritier, soit de l'ensemble, soit uniquement d'un bien en particulier, c'est possible.
15:43 – Est-ce que ça confère les mêmes droits ?
15:45 Est-ce qu'il y a une transmission des mêmes droits grâce à ce testament ?
15:49 – Alors c'est vrai que souvent on se dit, par exemple,
15:51 "Marions-nous, c'est la solution pour se protéger".
15:54 C'est vrai que ça donne un certain nombre de droits,
15:56 mais selon les configurations familiales, ça n'est pas forcément suffisant.
16:00 Par exemple, un couple qui se marie sans avoir d'enfant,
16:03 en cas de décès de l'un des deux époux, le survivant a une part de la succession,
16:07 seulement, pas la totalité.
16:09 Une autre part revient aux beaux-parents.
16:11 Et alors, je n'ai rien contre, mais devenir copropriétaire avec sa belle-mère,
16:15 ça peut poser souci, ou avec son beau-père, je ne veux pas caricaturer,
16:19 mais ça peut poser problème, on devient copropriétaire avec d'autres personnes.
16:22 – On peut faire une dotation anticipée au conjoint survivant, c'est ça ?
16:26 – Oui, en fait c'est quelque chose qui ressemble au testament,
16:28 c'est-à-dire que c'est ce qu'on appelle une donation au dernier vivant,
16:31 ou une donation entre époux, ça porte bien son nom, on ne le fait que quand on est marié.
16:35 Et c'est une façon de compléter la protection légale par un acte
16:38 qui n'a d'effet qu'à partir du moment du décès, donc comme un testament, on peut anticiper.
16:43 – Donc ça c'est des choses auxquelles il faut réfléchir,
16:45 et qu'on connaît nous assez mal, nous, simples citoyens.
16:47 – Oui, c'est pour ça que je vous remercie de laisser la parole au notariat
16:52 pour évoquer ce genre de sujet, parce qu'on a le sentiment
16:54 que les gens n'ont pas encore toutes ces informations.
16:56 On communique autant qu'on le peut, mais c'est des sujets très délicats.
16:59 Et vous voyez un partenaire avec lequel vous êtes en couple depuis même 20 ans,
17:04 je le disais, si vous faites la précaution d'établir un testament,
17:07 juridiquement vous le rendrez héritier, donc il est protégé juridiquement.
17:11 Mais ce n'est pas tout, on s'arrête au milieu du pont en faisant ça.
17:14 Parce que quand on hérite de quelqu'un, il y a un impôt à calculer.
17:17 Et quand on est en couple, même depuis très longtemps,
17:20 on reste étrangers fiscalement l'un par rapport à l'autre,
17:23 et le taux d'imposition est considérable, il est de 60% de l'héritage qu'on reçoit.
17:28 C'est pour ça que parfois on conseille à nos clients d'aller au moins jusqu'au PAX
17:32 pour compléter le testament. Le PAX tout seul ne suffit pas, il faut un testament.
17:36 Mais un testament tout seul, fiscalement, ne suffit pas non plus.
17:39 Un PAX et un testament, c'est le minimum vital, je dirais.
17:42 Et si ensuite on veut compléter les choses par un mariage qui procure d'autres protections,
17:46 ce sera peut-être le sujet d'une autre intervention, on passe au mariage.
17:49 – Eh bien on prendra rendez-vous pour une prochaine chronique dans notre rubrique "On vous répond".
17:52 Merci beaucoup Maître Alexandre Hardy d'être venu sur ce plateau.
17:55 On finit le journal avec une image qu'on a oubliée, qu'on ne voit plus en ce moment.
17:59 Il y a 12 ans, les Tourangeaux observaient la Loire gelée.
18:02 – Oui, ce 8 février il y a 12 ans, jour pour jour, la Loire charriait de la glace.
18:07 Vous le voyez sur ces images tournées par TV Tour à l'époque.
18:10 Un phénomène qui ne se produit que tous les 20 ou 30 ans.
18:13 Conséquence d'une grande vague de froid qui sévissait sur la France,
18:16 alors en ce début février 2012, avec des températures descendant jusqu'à -14°C.
18:21 Aujourd'hui, il fait +14°C à peu près en France.
18:25 Le spectacle impressionnait en tout cas les badauds croisés à l'époque
18:28 le long des rives de la Loire à Tours.
18:30 – Un paysage qui renseigne.
18:32 – J'ai vu la Loire gelée en 1963, on pouvait même traverser,
18:37 c'était des gros morceaux de glace, c'était très impressionnant.
18:42 Puis en 1985 bien sûr, ça a duré un moment.
18:47 – Je regarde la Loire qui se promène avec les glaçons sur le dos
18:51 et la berge qui a son manteau blanc.
18:53 Ce spectacle est tout à fait insolite et sous le soleil,
18:56 ça donne une idée un peu irréelle.
18:58 – C'est dommage qu'il y ait aussi peu de promeneurs courageux
19:01 pour admirer le spectacle, c'est vraiment très très très beau.
19:04 Et comme c'est rare, il faut essayer d'en profiter.
19:06 – Voilà pour ces belles images qui datent d'il y a 12 ans.
19:09 Avant de se quitter, rappel des principaux titres.
19:11 Tout d'abord le festival du film italien de Tour Viva il Cinema
19:14 annule la venue de Jacques Doyon.
19:16 – Le réalisateur devait présider le jury du festival qui commence le 21 février.
19:20 Les organisateurs ont décidé d'annuler la venue du réalisateur
19:23 suite à la plainte pour viol sur mineur déposée par l'actrice Judith Godrej.
19:27 Cette semaine, l'État contrôle l'origine des produits dans un supermarché Tourangeau.
19:32 Un inspecteur de la répression des fraudes a méticuleusement vérifié
19:35 les étiquettes dans le supermarché Auchan de Saint-Cyr-sur-Loire
19:38 pour en vérifier l'origine des contrôles
19:40 qui sont une réponse du gouvernement à la colère des agriculteurs.
19:43 – Dans un instant, le grand talk au release.
19:45 Ce soir, on parle de basket local.
19:48 – Et oui, si vous suivez le tour Métropole Basket,
19:51 vous connaissez forcément leur voix Frédéric Chouraki et Olivier Lhermitte.
19:55 Ils commentent les matchs à la Halle-Montconseil
19:57 depuis trois ans environ en tant que bénévoles.
19:59 Alors comment cet informaticien et cet artisan taxi endostinent
20:03 leur rôle d'expert en sport ?
20:05 Réponse aujourd'hui dans La Petite Histoire.
20:07 Quelles conditions de travail pour les policiers durant les Jeux Olympiques ?
20:10 On en parle aujourd'hui dans le grand talk.
20:12 Et puis on revient sur ces tracteurs Place Jean-Jaurès,
20:15 sur ces péages de supermarchés bloqués
20:17 et ces agriculteurs qui peinent à vivre de leur activité.
20:20 Alors comment aller vers un revenu décent ?
20:23 Eh bien on en parle avec deux éleveurs ce soir en plateau.
20:25 Et tout cela, c'est dans le grand talk.
20:27 – Merci Aurélie, c'est dans quelques instants.
20:30 Merci Michael, c'est la fin de ce journal.
20:31 Rendez-vous demain, chers amis, 17h50 pour un nouveau Val de Loire en direct.
20:35 Très bonne soirée à vous, au revoir.
20:37 [Musique]
20:50 Merci.