• il y a 9 mois
Avec Loïc Guézo, Expert en cybersécurité, Directeur stratégie chez Proofpoint

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2024-02-08##

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Transcription
00:00 - Que se passe-t-il ? Sud Radio vous explique avec 33 millions de français piratés
00:04 avec leur numéro de carte de sécurité sociale.
00:08 Nous sommes avec Loïc Guézo, expert en cybersécurité,
00:11 directeur stratégique chez Proof Point. Bonjour !
00:15 - Bonjour !
00:17 - Bon déjà, expliquons un peu ce qui s'est passé sur ces 33 millions de données piratées
00:22 de la sécurité sociale à partir de deux complémentaires. Santé, c'est ça ?
00:27 - Oui, exactement. Alors en fait, ce ne sont pas les individus qui ont directement été piratés,
00:33 ce sont des plateformes techniques qui servent d'intermédiaires pour les mutuelles
00:37 et le calcul du tiers payant, pour la gestion du tiers payant.
00:40 Et ce sont les bases de données de ces prestataires de services qui ont été en partie révélées,
00:46 qui ont fuité. Donc le périmètre maximum fait effectivement aujourd'hui 33 millions de personnes,
00:52 mais aujourd'hui les investigations sont encore en cours pour déterminer le périmètre exact
00:56 qui est peut-être inférieur.
00:57 - Oui, c'est ça. Mais alors, quelles conséquences pour nous, pour vous,
01:01 si vous avez eu votre carte piratée ?
01:05 - Carte de sécurité sociale, attention, bien sûr, pas carte bancaire.
01:10 - Oui, alors aujourd'hui on n'est pas sur du bancaire, on est sur de la donnée qui concerne
01:15 principalement le numéro de sécurité sociale et puis des informations comme le nom de la personne
01:21 sur l'état civil, sa date de naissance et ce qui est intéressant c'est le nom de l'assureur santé,
01:27 ainsi c'est garanti qu'on va souscrire. Donc aujourd'hui ces données-là sont toutes seules
01:32 peu utilisables, mais si on les couple avec par exemple d'autres filtres de données qui ont eu
01:36 précédemment et on retrouve l'adresse mail de la personne, alors on va pouvoir envoyer,
01:41 enfin les pirates vont pouvoir envoyer un mail frauduleux qui va avoir l'air d'être tout à fait crédible
01:47 et qui là va pouvoir peut-être demander des informations bancaires ou financières et donc générer
01:52 du bénéfice pour l'attaquer.
01:54 - Alors comment ça s'est passé cette arnaque ? C'est du hameçonnage, c'est ça ? Quelle est la technique ?
01:59 - Alors a priori effectivement c'est du hameçonnage vers un prestataire de santé,
02:05 donc le hameçonnage c'est en fait l'envoi d'un email frauduleux qui, sous couvert d'être de confiance,
02:12 va récupérer par exemple le mot de passe et l'identifiant du prestataire de santé sur l'application
02:18 de gestion du tir payant et ensuite le pirate va utiliser lui en son nom propre ses identifiants
02:24 pour se connecter à la base de données du prestataire et récupérer, aspirer les données dont on parle
02:30 aujourd'hui qui couvrent potentiellement entre un million de personnes.
02:33 - Oui, alors quel type de pirate peuvent faire ça et pourquoi d'ailleurs ?
02:37 - Principalement aujourd'hui les motivations sur ce type d'attaques sont de la cybercriminalité à vocation financière
02:43 puisqu'on va pouvoir réutiliser ces données, comme je le disais tout à l'heure, en envoyant un mail frauduleux
02:48 qui va générer une chaîne qui au final va rapporter de l'argent aux criminels.
02:53 Aujourd'hui les mails sont utilisés pour ce type d'attaques vers le grand public
02:57 puisque c'est un système qui est très peu sécurisé et qui permet de se faire passer par exemple là
03:03 pour un assureur de santé qui retourne vers le bénéficiaire pour lui faire valoir un trop perçu,
03:10 lui proposer de le rembourser sous couvert de données somnures au carte-volant par exemple.
03:14 - Comme quoi il faut être extrêmement vigilant et prudent quand on reçoit certains mails
03:19 et si il y a un petit doute il ne faut pas y répondre, on le dit souvent, mais c'est compliqué
03:23 parce que souvent il y a des mails qui ressemblent à des... qui semblent être très officiels, bien sûr.
03:28 Et pour des grandes entreprises ou des grandes sociétés comme des Mutuelles ou autres,
03:35 il faut avoir des réseaux sacrément solides quand même aujourd'hui, Loïc Guézeau.
03:40 - Effectivement, sur ce genre de sujet de cybersécurité vers les assureurs et les bénéficiaires,
03:46 il y a plusieurs volets, il y a un volet technologique évidemment,
03:48 il faut mettre ce qu'on appelle des passerelles de sécurité qui vont contrôler que les mails
03:52 qui sont reçus sont de bonne qualité, mais il y a surtout ce phénomène d'usurpation
03:57 qui permet à tout un chacun de se faire passer par exemple pour un assureur.
04:00 Aujourd'hui on a une réponse des grands opérateurs de messagerie, comme Google, Yahoo,
04:05 depuis le 1er février ils imposent en effet la mise en place d'un protocole de sécurité
04:10 qui s'appelle D-Mark et qui permet de garantir la provenance des emails
04:15 qui sont envoyés vers le grand public.
04:17 C'est en train de se mettre en place et c'est une bonne mesure.
04:20 - Oui, bon et pour l'instant les Français eux-mêmes qui ont eu leur numéro piraté,
04:24 ils continuent d'utiliser, il n'y a pas de contre-indication, non ?
04:28 - Aujourd'hui le numéro piraté c'est le numéro de sécurité sociale,
04:31 il n'est pas piraté, il est diffusé.
04:34 - Il est diffusé, ben oui.
04:35 - Mais un numéro de sécurité sociale on ne change pas.
04:38 Toutes les mesures autour vont permettre de garantir que ces données sont très...
04:43 - Donc regardez bien peut-être vos remboursements dans les jours qui viennent,
04:48 si vous faites partie notamment de ces deux complémentaires.
04:51 - Absolument et puis surtout attention si vous recevez un mail
04:54 qui semble se présenter d'un assureur ou lié à ces aspects de tiers payants,
04:59 que ce ne soit pas un mail frauduleux utilisant ces données récemment récupérées.
05:03 - Oui et les complémentaires c'est Almeris me semble-t-il et je n'ai plus le nom de l'autre.
05:09 - Alors aujourd'hui c'est deux prestataires qui s'appellent Diamilis et Almeris
05:13 mais qui couvrent même des dizaines d'assureurs santé,
05:18 qui couvrent plus de 5% du parc français d'assureurs de santé en tant que sous-traitants.
05:23 - Oui Diamilis et Almeris. Merci Loïc Guézon.

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