Des lampadaires solaires pour éclairer et sécuriser les zones normalement sombres, par exemple en milieu rural ou péri-urbain : c’est ce que propose l’entreprise Solarem. Un éclairage adaptatif qui vise aussi à limiter la pollution lumineuse en préservant la « trame noire » (équivalent pour l’obscurité des plus célèbres trames verte et bleue). L’entreprise revendique une pose rapide sans travaux lourds.
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00:00 (Générique)
00:06 - Smart Ideas avec Denis Gris, bonjour.
00:08 - Bonjour.
00:08 - Bienvenue, vous êtes le cofondateur président de SolarM,
00:11 l'a écrit en 2023 avec Jean-Jacques Laurent, l'ancien patron de PRB,
00:16 une histoire d'entrepreneur.
00:17 C'est quoi l'idée de départ ?
00:19 - L'idée de départ, c'est tout simplement un constat.
00:23 J'habite dans un village, zone rurale,
00:27 et force est de constater que le matin, quand l'hiver,
00:31 vous prenez votre voiture pour aller au travail,
00:33 vous constatez que les abris d'emmassage scolaire dans les zones rurales
00:36 sont à 98% non éclairés.
00:38 - C'est dangereux.
00:39 - Carrément, c'est dangereux.
00:41 Donc là, à un moment donné, on va doucement,
00:44 les jeunes, bon, OK, ils ont un habit réfléchissant ou pas.
00:50 Et puis, quelques semaines après, par la voie de presse,
00:54 il y a eu une jeune fille qui a été attribuée,
00:59 bon, heureusement, le pire a été évité, bousculée.
01:02 Et là, je suis allé voir les élus de ma commune et je me suis dit,
01:06 pourquoi il n'y a pas ça ?
01:07 Et c'est tout juste pas possible.
01:08 On ne peut pas faire du réseau électrifié sur tous les villages de France.
01:13 - Ça vous ferait trop cher d'électrifier.
01:14 - Et là, voilà.
01:16 - Donc vous avez eu l'idée.
01:17 - Oui.
01:17 - Donc c'est quoi ? Ce sont des lampadaires, c'est ça ?
01:19 - Alors, ce sont des lampadaires à la base.
01:22 Mais je n'ai rien inventé.
01:23 Ça existe, sauf que je trouve que les lampadaires,
01:27 je voulais quelque chose de design, c'est-à-dire qu'on rentre dans une démarche,
01:31 je vais dire, toute nouvelle.
01:32 Le monde est en train de changer et je voulais un design.
01:35 Je voulais des panneaux solaires qui soient incorporés à l'éclairage et non pas déportés.
01:42 Parce que, bon, là aussi, il faut faire attention à l'idée de la pollution lumineuse,
01:45 de la pollution visuelle, j'allais dire.
01:47 - Bien sûr, oui.
01:48 - Voilà. Et puis, c'est parti.
01:50 J'ai commencé.
01:51 Il y a des élus qui ont commencé à être très intéressés et la démarche est partie.
01:56 Et là, M. Jean-Jacques Laurent, que je connaissais, et sa famille ont trouvé l'idée intéressante.
02:04 Et puis, on est parti sur une nouvelle aventure qui s'appelle SolarEM.
02:06 - Voilà. Donc des lampadaires solaires.
02:10 Petite info, source ADEME et ministère de l'Écologie,
02:12 l'éclairage public, ça correspond à 41 % de la consommation d'électricité des communes,
02:17 d'émissions annuelles 670 000 tonnes de CO2.
02:21 Donc là, on a une solution qui est autonome.
02:24 On a bien compris.
02:26 Qui s'adresse à qui ?
02:26 D'abord aux collectivités ?
02:28 Ce sont vos premiers clients, les communes ?
02:29 - Alors, collectivités, entreprises, dans une démarche RSE.
02:33 Après tout, éclairer les éclairages extérieurs, ça aussi, c'est un vrai sujet d'actualité, d'ailleurs.
02:39 Donc, mon idée, toute simple, enfin, pour moi, quand je parle d'éclairage, je parle plutôt de veiller.
02:46 C'est-à-dire que maintenant, par exemple, il y a de nouvelles réglementations qui avancent,
02:51 où les communes rurales et toutes les communes sont de moins en moins éclairées la nuit.
02:57 On coupe, hein, un, pour une raison économique, deux, environnementale, la faune, la flore.
03:05 Et puis, donc, dans le respect de la nature.
03:09 Et donc, nous, on n'a pas des produits qui n'éclairent plus, qui donnent plutôt une veilleuse.
03:14 C'est-à-dire que quand vous sortez ou des jeunes sortent d'une salle de sport à 22h du soir et que tout est noir,
03:20 c'est bien dans l'idée, mais des fois, ça peut poser un problème d'insécurité.
03:24 Un, on trébuche, on tombe. Deux, voilà, on peut être agressé ou pas.
03:28 Donc l'histoire, nous, c'est qu'on propose des produits qui donnent pas du tout le même impact en termes de puissance,
03:35 parce qu'il ne faut pas. C'est simplement de veiller. En gros...
03:38 - C'est une veilleuse, comme on peut avoir une veilleuse à côté de son lit, quoi. - Ah mais carrément ! Absolument.
03:42 Bon, en gros, c'est pas un slogan politique, mais bon, quand la France s'éteint, nous, Solarem, veille sur elle.
03:47 C'est un joli slogan. Ça pourrait être un slogan politique, effectivement.
03:50 Tiens, question de fabrication. Pour l'instant, ils sont pas fabriqués en France.
03:54 - Ouais. - Ils sont fabriqués en Asie, c'est ça ?
03:55 Absolument. Ils sont fabriqués en Asie. On a un designer dans la région d'Angers avec qui on travaille,
04:01 pour lequel on va développer encore des produits. On les... Donc en gros, l'Asie, ils ont une longueur d'avance en technologie.
04:08 Les batteries, bon, voilà, comme on voit les voitures, sans encore les mettre sur le sujet, les LEDs et tout ça,
04:14 ils ont une longueur d'avance parce que le solaire, c'est pas quelque chose qui leur est étranger.
04:18 Bien le contraire. Mais moi, on construit un bâtiment, depuis quelques jours d'ailleurs, avec M. Le Rand,
04:25 et on va faire venir les pièces, on va les... Comment dire ? Faire les agencements, on va aller faire tout ce qu'il faut pour faire le plus possible local.
04:35 - Tout l'assemblage pour le faire en France. - L'assemblage, absolument.
04:38 Mais avec l'idée, dans une deuxième phase, étape par étape, d'intégrer un jour des moules, faire des moules, designer, faire... Comment dire ?
04:47 Produire à terme quelques pièces, c'est le maximum. On commence déjà à faire travailler des entreprises locales, en l'occurrence,
04:53 sur la métallurgie, sur les rallonges. On a un produit qui s'adapte sur les mains existantes. Il est hors de question de faire ça à l'étranger.
04:59 Au contraire, local, local. Et notre démarche, elle est aussi d'aller auprès des collectivités, d'aller dans une démarche le plus décarbonée possible.
05:07 En gros, un maire d'une commune rurale dit « Écoutez, moi, ça m'intéresse. Comment on fait ? » Eh bien écoutez, M. le maire, est-ce que vous avez
05:13 une entreprise locale la plus proche possible de chez vous ? Et on va prendre contact avec elle. Et c'est elle qui va installer.
05:20 C'est-à-dire que ça sert à rien de faire 100 ou 200 km. Voyez l'esprit. C'est le seul esprit. Et c'est toujours.
05:25 Et c'est l'esprit de Solaram. Merci beaucoup, Denis Gris. Et à bientôt sur Bismarck.
05:29 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact. Un merci rapide à Cyriel Chazal, à la programmation, à la production, à Angèle-Jean Girard,
05:35 le réalisateur Alexis Oustabassidis, au son. Salut.
05:38 [Musique]