Le JARL, directeur de boite de nuit, affiche les délinquants sur les réseaux sociaux

  • il y a 7 mois
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00:00 Lorsque l'on veut sortir en discothèque, on doit se confronter au fameux videur.
00:04 Non mais je t'aime beaucoup frérot, mais là c'est compliqué là.
00:06 Regarde comment elle a l'air.
00:07 T'es jamais de la vie frère.
00:09 Et parfois, la nuit, les esprits peuvent très vite s'échauffer.
00:13 Le Yarl, à la tête d'un établissement de nuit,
00:15 affirme même constater une hausse significative de la délinquance.
00:19 Je me suis rendu compte que dans toutes les grandes villes de France,
00:21 c'était devenu très très compliqué de passer d'un point A à un point B sans se faire agresser.
00:24 Alors celui qui est aussi coach de MMA
00:27 et qui partage son quotidien à ses près de 200 000 abonnés sur TikTok,
00:31 n'hésite pas à afficher des agresseurs sur les réseaux sociaux.
00:34 Une méthode décriée mais qui porte ses fruits selon lui.
00:37 Systématiquement, cette action me permet de récupérer les noms des auteurs en moins de 24 heures.
00:42 Le Yarl, directeur d'une boîte de nuit, affiche les délinquants sur les réseaux sociaux.
00:46 A-t-il raison ?
00:47 Le Yarl te salue.
00:48 Merci Le Yarl d'être avec nous, directeur adjoint d'une discothèque-arène.
00:55 20 millions de vues en cumulé, 190 000 abonnés sur TikTok,
00:58 34 600 sur X et 33 000 sur Facebook.
01:00 Le Yarl, ça veut dire chef de guerre en Scandinave.
01:03 C'est bien ça.
01:04 Et Steamroll, ça veut dire chewing-gum.
01:05 C'est important de signaler.
01:08 Ça fait longtemps, 30 ans ?
01:10 Ça fait 30 ans que je suis dans le milieu de la nuit, j'ai commencé à 19 ans.
01:12 Et vous avez senti une évolution ?
01:15 J'ai surtout senti un très gros changement.
01:18 Gros changement sur le comportement des gens.
01:21 La façon dont ils se comportent en termes général, socialement.
01:24 Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples ?
01:26 Des exemples concrets ?
01:27 Les comportements de certains groupes.
01:29 Il y a des groupes qui arrivent et puis c'est compliqué.
01:31 Les groupes ont changé, ont évolué en 30 ans.
01:33 Ce n'était pas un peu pareil ?
01:34 Ça n'a pas toujours été un peu comme ça ?
01:35 Non, ça a vraiment changé.
01:36 En fait, ce qui a vraiment changé, c'est la forme de la violence qui est devenue,
01:40 je le dis tout le temps, mais c'est l'extrême violence.
01:43 On a toujours eu des bagarres en discothèque, tout le temps.
01:45 À 30 ans, on a toujours eu des bagarres.
01:47 Un de mes films préférés, c'est "Rodeout".
01:48 "Rodeout", bah il y en a un.
01:49 "Dalton".
01:50 Je ne suis pas Dalton, mais dans la vraie vie, c'est plus compliqué que ça.
01:56 Il y a toujours eu des bagarres en boîte de nuit.
01:59 Il y a toujours eu des effets de groupe.
02:01 Il y a toujours eu des comportements un peu compliqués à gérer.
02:03 La différence aujourd'hui, c'est le degré de violence qui a vraiment changé.
02:08 Il y a aussi ce qui entoure les établissements de nuit, surtout en ville.
02:12 C'est ça qui a vraiment changé.
02:13 Avant, on n'avait pas tout ça à gérer.
02:14 En plus de gérer les établissements de nuit, c'est-à-dire que l'intérieur,
02:17 on a les extérieurs qui doivent être gérés.
02:19 C'est ce qu'on a fait en grande ville.
02:20 Parce que les extérieurs, on attire tout un tas de personnes
02:23 qui veulent faire du business autour des établissements.
02:26 Et c'est ça qui m'a rendu la tâche très difficile.
02:29 Parce que faire devenir un endroit sécure, c'est facile en discothèque
02:33 quand on a les bons partenaires de travail.
02:36 Tous les portiers font un excellent travail.
02:38 Quand on a les bons, ça se fait, c'est facile.
02:40 Gérer les extérieurs, ça devient plus compliqué
02:42 parce que les extérieurs, ce n'est pas de notre ressort.
02:44 C'est du ressort de la police.
02:45 C'est du ressort des mairies.
02:47 C'est à eux de gérer les extérieurs des établissements.
02:49 Il y a des forts passages.
02:51 Et puis malheureusement, ça devient tellement compliqué,
02:53 tellement fréquent, les vols, les deals, les bagarres
02:56 pour arracher un téléphone, arracher un portefeuille.
02:59 C'est devenu tellement fréquent et tellement violent
03:02 qu'il a fallu que je trouve des solutions pour régler ce problème-là.
03:05 – Alors justement, vous avez décidé d'afficher sur les réseaux sociaux
03:07 les fauteurs de troubles, j'ai envie de dire,
03:12 les délinquants, les fauteurs de troubles, moi je dirais plus.
03:14 Est-ce que c'est efficace de les afficher ?
03:17 – C'est très efficace.
03:19 Alors il faut bien comprendre que je suis passé par des étapes
03:21 avant de faire ça.
03:22 Je n'ai pas fait de direct, je vais tous les afficher.
03:24 En fait, j'ai testé plein de choses avant.
03:26 Quand on sortait avec les gars et qu'on voyait que ça devenait
03:28 systématiquement brutal, quelqu'un qui vole un portable ou un portefeuille,
03:31 s'il n'arrive pas à le faire, de toute façon, il utilise la violence
03:33 et ils viennent sur nous à plusieurs.
03:35 Parce qu'ils sont très organisés.
03:36 Pour eux, il faut bien comprendre que c'est un métier.
03:38 C'est comme ça qu'ils gagnent leur vie.
03:40 Ce n'est pas facile à comprendre quand on ne le vit pas,
03:42 mais quand on est sur le terrain, on le voit constamment.
03:45 La police le sait de toute façon par cœur,
03:47 puisque c'est aussi leur quotidien.
03:49 Le problème, c'est que j'ai constaté très vite que les 18-25 ans
03:52 étaient les premières victimes de ces gens-là.
03:54 Mais quand je vous dis victime, ce n'est pas juste une claque.
03:57 La première année où j'étais dans cet établissement à la direction,
04:01 j'ai vu des jeunes vraiment se faire déglinguer par 5-6 gars
04:06 et puis ressortir.
04:08 Le temps qu'on arrive, c'est trop tard.
04:10 Les gens sont marqués de partout.
04:11 Il y a un mois d'arrêt, un mois d'été.
04:13 C'était une catastrophe.
04:14 Moi, j'ai deux filles.
04:15 – Il y en a une qui travaille avec vous ?
04:17 – Les deux, oui. On travaille en famille.
04:18 Tout le monde travaille.
04:19 On a toujours travaillé en famille.
04:22 Ma fille que vous connaissez, qui est déjà venue sur le plateau TPMP,
04:26 qui s'appelle Lily, pour d'autres raisons.
04:29 C'était la plus jeune femme qui faisait des combats de MMA en France.
04:34 Vous l'avez reçue.
04:36 Lily avait d'ailleurs fait un étranglement à Moktar.
04:39 Elle était passée sur votre dos.
04:40 Elle a fait ce qu'on appelle une matalheur en MMA.
04:42 – Il s'en souvient.
04:43 [Rires]
04:46 – Elle est physio à l'entrée.
04:47 Ma deuxième fille, elle est au niveau des bars.
04:49 – D'accord.
04:50 Vous travaillez en famille.
04:51 Alors, il y en a qui ne sont pas du tout d'accord avec vous.
04:54 – Bien sûr.
04:55 – Vos méthodes.
04:56 Vous vous doutez bien que Gilles Vernez…
04:57 – Bien sûr.
04:58 – … n'est pas d'accord avec vous.
04:59 – Je ne…
05:00 – Est-ce qu'on l'écoute tout de suite, Gilles Vernez ?
05:02 Ou bien on laisse d'abord les autres ?
05:04 Tiens, j'ai d'abord envie d'attendre.
05:05 Allez, tu as envie de parler ?
05:07 – Oui, j'aimerais bien.
05:08 [Rires]
05:09 – Ne crie pas, tu viens de réveiller mamie.
05:10 [Rires]
05:11 Tu es tranquillement en train de dormir toute l'émission,
05:13 tu la réveilles bêtement.
05:14 Allez, vas-y.
05:15 – Non, je me suis intéressé de très près à votre initiative.
05:17 Au début, je trouvais ça louable.
05:19 – Mais tu n'aimes pas ça.
05:20 – Et puis après…
05:21 – Tu n'aimes pas ça, puisque tu n'aimes pas les commerçants
05:23 qui mettent les photos des voleurs.
05:25 – Je me suis intéressé.
05:26 – Oui, mais…
05:27 – À tout ce qu'il fait.
05:28 Non, je n'aime pas qu'on affiche, mais à tout ce qu'il fait.
05:30 À tout ce qu'il fait, ses déclarations.
05:31 – Mais bien sûr, ça on va revenir là-dessus.
05:32 – Ça, je n'aime pas l'affichage.
05:33 – Non, mais calme-toi.
05:34 [Rires]
05:35 Je ne suis pas ta mère.
05:36 – Je peux le sortir si…
05:37 – Non, mais juste, tu n'aimes pas ça.
05:40 – Non, je n'aime pas ça.
05:41 – Moi, personnellement, je suis pour.
05:43 – Oui, je sais.
05:44 – Tu le sais.
05:45 – Oui, bien sûr.
05:46 – Je suis pour parce que j'ai vu des commerçants ici
05:47 qui n'en pouvaient plus et qui se font voler toute la journée.
05:49 Et je vais te dire, le problème qu'il y a, c'est que tu as bien vu,
05:51 de toute façon, les mecs qu'on va attraper derrière, 48 heures après,
05:55 ils sont dehors, ils vont voler à côté.
05:57 Donc, à un moment, autant que les commerçants sachent
06:00 qui sont les gars qui vont les voler, au moins qu'ils aient déjà l'affiche.
06:03 Alors, lui, il fait la même chose pour les fauteurs de trou,
06:08 j'ai envie de dire, en boîte de nuit notamment.
06:10 Moi, je suis en fait… Est-ce que c'est illégal, ça, déjà ?
06:15 – Afficher, c'est totalement illégal.
06:17 On n'a pas le droit.
06:18 – Oui, ben donc…
06:19 – Voilà, mais moi, ce qui me gêne derrière tout ça, c'est que monsieur se masque.
06:23 Monsieur, il est proche de la…
06:24 – Là, il a juste des lunettes.
06:25 – Alors, il est proche de la mouvance identitaire, il a le droit.
06:28 Mais j'ai lu et écouté toutes vos déclarations.
06:30 Je vais vous en citer une.
06:32 Le problème, souvent, c'est avec les Maghrébins de 18 à 25 ans,
06:35 c'est avec eux que ça se passe mal.
06:37 Donc moi, ma question à l'éclair, la racaille, c'est les Arabes.
06:40 – La racaille, je ne dis jamais la racaille, c'est les Arabes.
06:42 – Vous l'avez dit, là.
06:43 – Les groupes, non.
06:44 La racaille, c'est vous qui avez dit la racaille, c'est les Arabes.
06:47 Moi, je ne dis jamais la racaille, c'est les Arabes.
06:49 Je dis le problème, il y a des effets de groupe.
06:51 Et j'en parle, mais ouvertement, et je le redis à eux aussi, d'ailleurs.
06:54 Je n'ai jamais un Maghrébin qui vient me traiter de raciste, il ne me dit jamais ça.
06:58 J'explique qu'en effet de groupe, les Maghrébins, je ne dis pas que les Maghrébins, d'ailleurs.
07:02 Je suis d'origine croate, je parle aussi des pays de l'Est, il ne faut pas oublier de le dire.
07:06 Donc les pays de l'Est…
07:07 – Moi, j'ai entendu les Maghrébins.
07:08 – Et les pays de l'Est.
07:10 Les pays de l'Est et les Maghrébins…
07:12 – Pourquoi les gens des pays de l'Est viennent souvent en bande aussi ?
07:14 – Pareil, c'est très communautaire.
07:16 – Moi, quand j'allais en boîte, moi aussi, je venais en bande.
07:20 Je suis un peu Maghrébin.
07:22 – Et donc les Maghrébins issus de certains quartiers,
07:26 ou les règles où ils ont une zone de territoire,
07:29 je ne parle pas de tous les Maghrébins, je travaille avec des Maghrébins à jambes en rouge.
07:32 Mais je parle bien de ceux qui se tiennent mal.
07:35 Et quand ils arrivent en bande avec un effet de groupe,
07:38 ils ont toujours l'impression que l'endroit où ils arrivent,
07:42 tout leur est dû et leur comportement doit passer l'étape
07:46 de toutes les règles qu'on met en place.
07:48 Et en fait, je leur explique que ce n'est pas possible.
07:50 En fait, les règles, ce sont celles de l'établissement
07:52 et que ce n'est pas parce que, par exemple, ils ont une bouteille à un endroit
07:54 qu'ils vont pouvoir faire comme ils veulent à l'endroit où on leur a mis une bouteille.
07:57 Ce n'est plus leur territoire, c'est quand même l'endroit où on est.
07:59 Et quand il y a un effet de violence qui arrive,
08:02 les Maghrébins ont une autre façon de faire qu'avec, par exemple, les gens européens.
08:05 Mais ça, je ne vais pas vous raconter pourquoi, ça va être un peu long.
08:08 Il y a des vidéos où je l'explique, mais c'est anthropologique.
08:10 Et donc, il y a une réaction qui fait qu'au niveau de leur communauté,
08:13 ils ne se lâchent pas, même quand quelqu'un a fait un peu une grosse connerie.
08:17 Mais ils ne se lâchent pas du tout.
08:18 Ils restent quand même des frères.
08:20 Je ne leur en veux pas.
08:21 Moi, j'ai la haine de personne.
08:22 Vous dites identitaire, moi je vous le dis, je le dis dans toutes mes vidéos.
08:25 J'ai la haine de personne.
08:26 Il faut juste que je règle des problèmes de violence.
08:28 Et donc, les problèmes de volant, j'ai trouvé des solutions pour les régler.
08:32 Pas des solutions qui peuvent être faites sur le plan national.
08:35 Ça, je n'en doute pas parce que c'est compliqué.
08:37 Mais en attendant, au niveau de mon entourage, de l'établissement et ce que j'y fais,
08:40 ça fonctionne.
08:41 Les maghrébins en groupe, en discothèque, ça peut être un problème quand on ne connaît personne.
08:46 Dès qu'on connaît quelqu'un, dès qu'on en connaît au moins un sur un groupe.
08:49 Pourquoi est-ce que j'ai plein de maghrébins ?
08:50 Vous savez, j'ai une salle hip-hop, Gilles.
08:52 Dans la salle hip-hop, le gros de la clientèle, c'est les maghrébins et c'est les blacks.
08:57 Voilà, c'est le gros de ma clientèle dans la salle hip-hop.
08:59 Dans la salle techno, le gros de ma clientèle, j'ai beaucoup d'homos, beaucoup de gays,
09:03 beaucoup de filles avec des cheveux bleus.
09:05 En techno, c'est comme ça.
09:07 Notre discothèque est multiculturel.
09:09 – Il n'y a pas une salle guinguette pour Daniel ?
09:11 – Je peux en faire, j'ai une salle généraliste, Daniel.
09:13 – Elle va venir.
09:14 – Donc je mets tout le monde au même endroit, multiculturel.
09:17 Je ne peux pas faire mieux.
09:18 Hip-hop, techno, généraliste.
09:20 Gilles, honnêtement.
09:21 – Vous stigmatisez les maghrébins, j'ai aussi une phrase sur les musulmans qui est redoutable.
09:25 – Sur qui ?
09:26 – Sur les musulmans.
09:27 – Je ne parle jamais de musulmans.
09:29 – J'invite les musulmans qui se tiennent bien à trouver un leader.
09:31 – Oui, j'ai entendu.
09:32 – Il y a beaucoup de musulmans qui se tiennent mal.
09:34 – C'est vous qui traduisait ça.
09:35 – Je ne parle jamais de musulmans, sauf quand je leur dis de nous aider à régler le problème.
09:43 – Excusez-moi, vous mentez là.
09:45 J'invite les musulmans qui se tiennent bien à prendre une posture et à trouver un leader.
09:49 Vous l'avez dit.
09:50 – Oui, comme je l'ai encore dit hier soir.
09:51 – Donc il y a des musulmans qui se tiennent mal ?
09:53 – Il y a les blancs qui se tiennent mal.
09:55 – C'est un groupe, c'est une meuf.
09:57 – Ma dernière vidéo, Gilles, c'est des blancs.
10:00 Ma dernière vidéo, c'est des blancs.
10:02 Ils ne sont que trois blancs, c'est des blancs.
10:03 Je les ai mis en avant.
10:05 – C'est en aucun cas raciste ce qu'il dit.
10:07 Tu prends des propos comme quand il fait d'une certaine manière des statistiques ethniques.
10:12 Mais je suis assez favorable.
10:14 Ça permet de pointer des réalités.
10:15 En aucun cas, il dit que tous les musulmans, tous les arabes sont des délinquants.
10:18 Par contre, une grande partie des délinquants,
10:20 une grande partie de la délinquance dans son établissement, il la cible.
10:23 C'est factuel, mais c'est en aucun cas raciste, Gilles.
10:25 C'est simplement factuel.
10:26 Par contre, c'est assez malhonnête ce que tu fais.
10:28 Prendre des morceaux de phrases et dire "tu as dit ça, vous avez dit ça"
10:31 parce que tu laisses entendre que monsieur est raciste
10:33 ou qu'il tient des propos islamophobes.
10:35 Alors que c'est absolument faux.
10:36 Je t'invite à aller voir ses vidéos, moi je ne connais plus ses vidéos.
10:38 – Moi j'aimerais aussi qu'on revienne au sujet.
10:41 Afficher les dinquants sur les réseaux sociaux, a-t-il raison ?
10:44 Pour moi, il a, et je le suis, et ce n'est pas bien de le dire,
10:47 mais je ne devrais pas le dire.
10:49 Mais pour moi, vous avez tout à fait raison.
10:51 À un moment, il n'y a plus de solution.
10:53 Vous le voyez bien, on le voit tous les soirs ici.
10:55 Alors si on écoute Gilles Verdez et on ne fait rien,
10:57 à un moment, il va y avoir des drames,
11:00 ou bien on essaie de faire quelque chose,
11:02 et on essaie de faire du mieux qu'on peut pour éviter les drames
11:05 et éviter que les gens se fassent justice eux-mêmes.
11:08 Parce que ça pour moi, c'est mieux que de se faire justice eux-mêmes.
11:11 Parce que ça aurait pu être plus grave.
11:13 – Ce n'est pas violent.
11:14 – Il y a un moment, les mecs, ils n'ont plus de solution.
11:18 À un moment, ça va être autre chose que des photos.
11:21 Donc il vaut mieux passer par les photos et passer par…
11:24 Voilà, ces mecs-là, ils ont foutu le bordel.
11:26 – Oui, Gilles, contrairement à toi,
11:28 je crois que l'augmentation de la violence n'est pas une fatalité.
11:30 Toi, tu dis, on baisse les bras,
11:32 tu dis toujours que c'est impossible à faire.
11:34 – C'est ça.
11:35 – C'est impossible à faire.
11:36 – Il dit que tout est impossible avec lui.
11:37 – Tout est possible si on s'en donne les moyens.
11:39 Et moi, je suis d'une manière générale,
11:41 pour toutes les initiatives qui permettent de lutter
11:43 contre l'augmentation de la criminalité.
11:45 L'augmentation des caméras dans la ville
11:48 pour démasquer ceux qui ont fait des conneries.
11:50 Et aussi ce genre d'initiatives, parce que j'estime
11:52 que les victimes n'ont plus à se taire
11:54 et qu'on doit afficher ceux qui font foutre la merde dans le public.
11:56 – Et moi, je pense qu'en moi, je te le dis,
11:59 moi je ne suis pas à dire, et je n'accepte pas aussi de dire,
12:03 c'est les maghrébins, c'est les mecs de l'Est,
12:06 c'est surtout les mecs qui viennent en bande, en fait, quels qu'ils soient.
12:09 Je te le dis, même moi, on ne va pas se mentir,
12:11 quand on est avec des potes, tu penses qu'il y a un truc,
12:14 il y en a un qui fait une connerie, tu veux faire encore une connerie.
12:16 – Un effet de meute, bien sûr, c'est un effet de groupe.
12:19 – C'est ça, c'est vrai, je pense qu'il y a ça aussi.
12:23 – Oui, mais monsieur parle de communauté,
12:25 à chaque fois que vous avez fait une vidéo qui s'appelle
12:27 "Quelle communauté est la plus difficile à gérer à l'entrée d'une discothèque ?"
12:30 Donc là, vous essentialisez le problème en disant
12:33 "Les problèmes viennent parce qu'ils sont issus de telle ou telle communauté."
12:36 – Oui, le débat c'est sur l'affichage.
12:38 – Oui, d'accord, mais là, parce que Cyril…
12:40 – Il peut répondre.
12:42 – En fait, je ne parle que de ce qu'on vit, d'accord ?
12:44 C'est-à-dire qu'en fait, je me moque de savoir ce que les gens vont penser,
12:47 en fait, je n'ai rien à vendre, je ne suis pas politisé,
12:49 enfin, je n'ai rien à vendre.
12:51 Je montre juste ce qui se passe, je l'affiche et je le prouve.
12:54 C'est-à-dire qu'en fait, je peux vous aligner un an,
12:58 tout est nous, fiché, organisé, filmé, voilà.
13:01 Je peux vous aligner un an de ce qui nous arrive
13:04 et vous prouver ce que je vous dis.
13:06 J'ai un journaliste qui est venu il n'y a pas très très longtemps,
13:08 qui a fait un magnifique article, à la base c'est un journaliste de gauche
13:10 qui est venu me voir, au début c'était plutôt à charge.
13:13 On a discuté à un restaurant, Gilles, c'est important ce que je vais vous dire là,
13:17 parce qu'en fait, ça fait comprendre la chose.
13:19 Le journaliste n'est pas d'accord avec moi et tout, voilà.
13:21 Je lui serre la main, je lui dis, je vous propose quelque chose,
13:24 venez avec moi la prochaine nuit, vous la faites avec moi
13:27 et je n'aurai pas besoin de vous convaincre.
13:29 Ce qui se passera va vous convaincre.
13:31 Il a mis 1h30 à être convaincu.
13:33 – Vous ne pouvez pas venir à Gilles Vernez ?
13:34 – 1h30, ouais.
13:35 – Non mais sans rigoler.
13:36 – Non mais c'est incroyable, c'est-à-dire qu'au bout d'1h30…
13:38 – Vous pouvez le prendre avec vous, il ne fallait pas tenir.
13:41 – C'est lui qui fait le bordel dans la boîte.
13:43 – C'est un exercice intéressant.
13:45 Et il a compris en fait, au bout d'1h30, d'ailleurs, il n'a pas pu dormir.
13:49 Il faut comprendre que quand il est parti de la boîte,
13:51 il n'a même pas pu dormir tellement ça l'avait stressé.
13:53 Il a pu attendre que la nuit suivante, il m'a appelé en me disant
13:56 "mais je n'ai jamais été autant entendu,
13:58 en fait je n'avais pas imaginé que ça pouvait être comme ça".
14:01 En fait, il n'y a que quand on le vit qu'on le comprend.
14:03 Et malheureusement, ce n'est pas grave, en vrai, Gilles, je parle à vous
14:09 parce que je vois que c'est vous le plus énervé là.
14:11 – C'est souvent lui le plus énervé.
14:13 – C'est juste qu'il faut y trouver des solutions.
14:15 Pourquoi est-ce que j'arrive à faire rentrer certains groupes de maghrébins,
14:18 je le redis, quand ils rentrent, j'ai une salle hip-hop,
14:20 j'en ai plein avec des maghrébins.
14:22 Ils ne m'en veulent pas de dire ça quand ils arrivent.
14:24 – Non parce que…
14:25 – C'est agréable.
14:26 – Non mais en plus, ils consomment beaucoup, ils font la fête aussi, quand même.
14:30 – Oui, ils consomment aussi, pardon, mais tout à l'heure vous disiez
14:33 "j'ai des blacks qui vont dans une salle hip-hop, les maghrébins viennent en groupe".
14:36 On dirait que vous commentez un document d'Iranien, mais c'est pas surprenant.
14:39 – Mais arrête un peu, arrête un peu.
14:41 – Guillaume, c'est pas grave.
14:43 – Je suis totalement d'accord avec votre diagnostic
14:46 sur l'hyper-violence aujourd'hui de la société,
14:48 on la commente nous tous les jours ici.
14:50 Ensuite, le procédé de vous disqualifier de fait,
14:54 parce que, sous prétexte que vous parleriez d'une réalité qui est votre réalité,
14:58 d'une sorte de déni aujourd'hui idéologique, des bien-pensants qui disent
15:01 "non mais c'est pas possible, il dit ça parce qu'il est raciste,
15:04 parce qu'il est islamophobe", c'est insupportable.
15:06 C'est-à-dire que si la France va aussi mal, c'est parce qu'en fait, à mon avis,
15:08 on n'ose pas nommer les choses et dire ce qui se passe dans la réalité.
15:11 La raison pour laquelle je mets non, c'est qu'en fait,
15:13 là vous devenez, vous, une sorte de justicier.
15:16 C'est-à-dire que c'est vous, aujourd'hui, avec votre code pénal à vous,
15:19 qui va dire "lui il est délinquant, lui il n'est pas délinquant".
15:22 Selon ma charte à moi, selon mon regard à moi, selon moi, ma volonté,
15:26 lui, non lui, non lui ça passe. En revanche, lui c'est insupportable.
15:29 Donc en fait, moi je ne sais pas en fait quel est votre curseur de jugement,
15:32 vous voyez, par rapport à ça.
15:34 - Pas si le téléphysio emboîte.
15:35 - Oui mais sauf que c'est dangereux, parce qu'à ce moment-là,
15:37 si quelqu'un met une main, par exemple, au fesse d'une nana, c'est un délinquant.
15:41 - Il sort.
15:42 - Donc vous l'affichez, vous l'affichez pas ? Vous l'affichez pas.
15:44 Moi, par exemple, je considère que c'est grave.
15:46 Quelqu'un, par exemple, qui va, je ne sais pas, pousser un gars,
15:49 et lui renverser un peu de manière violente, je ne sais pas, un verre de whisky à la gueule.
15:53 C'est un délinquant ou ce n'est pas un délinquant ?
15:55 - Ce ne sera pas montré ça.
15:56 - Voilà. Non mais vous voyez, ce que je veux dire c'est que votre curseur,
16:00 à partir de quand vous considérez effectivement que c'est vraiment un délinquant ?
16:03 - Je vais vous dire.
16:04 - S'il donne, je ne sais pas, de la drogue ou des trucs comme ça.
16:06 - Je vais vous dire. En fait, dès que ça met physiquement en danger quelqu'un,
16:10 en fait, c'est-à-dire que...
16:12 - Une fille qui prend une main en cul, ça la met en danger.
16:15 - Oui, d'accord, mais ça, ça nous arrive assez fréquemment.
16:18 On est obligé de le gérer. Si je commence à montrer tout, je vous fais une série télé.
16:21 Et là, vous allez vous dire, ça devient compliqué, en fait.
16:24 En fait, j'essaie de montrer vraiment quand, à un moment donné,
16:27 les choses se sont passées d'une façon telle, et d'ailleurs, vous parlez de justice.
16:31 À chaque fois, il y a une raison judiciaire. Je ne fais jamais ça au hasard.
16:34 Quand je fais un affichage réel, c'est qu'on a un problème, justement, au niveau de la justice.
16:39 Et qu'il va falloir qu'on le règle rapidement.
16:40 Soit parce que je sais que ça ne va rien donner et que la personne a été une vraie victime
16:43 et que je sais très bien que dans 6 heures qui vont suivre ou 8 heures,
16:45 la garde à vue va être finie et l'histoire va être pliée.
16:48 Dernièrement, c'était au mois de novembre que j'ai eu ce cas-là,
16:50 avec deux blessés graves qui se sont retrouvés à 6h30 du matin.
16:55 La discothèque était même fermée.
16:57 Et les gars ont essayé de prendre la fuite, on les a rattrapés.
17:01 Quand je vous dis des graves blessés, il y en avait un qui avait une épaule déboîtée,
17:04 la tête dévisagée parce qu'ils ont sauté sur son crâne et tout.
17:07 Enfin bref, il n'y a pas besoin d'être un justicier pour se rendre compte
17:10 que ce qui vient de se passer là, c'est inadmissible
17:13 et je ne souhaite ça à aucun père ou mère de famille.
17:16 Quand j'arrive là, je me dis mais ça pourrait être mon gamin quoi, défoncé à 6.
17:20 Et là, à 18h le soir, j'apprends que le procureur avait plié l'affaire,
17:24 c'était une risque de discothèque.
17:25 Je n'ai pas pu, j'ai mis des vidéos.
17:27 Le lendemain, l'enquête avait été rouverte et là, ils ont attrapé effectivement les gars.
17:32 – Mio, Mio.
17:33 – Non, je pense que vous dénoncez les incivités que vous avez envie de dénoncer
17:36 pour servir votre idéologie et je reparle de cette vidéo
17:39 dans laquelle vous parlez des communautés où vous dites en synthèse
17:41 "les Asiatiques sont gentils, les Arabes sont méchants, les Français ça va",
17:45 donc sous-entendu les autres ne sont pas Français,
17:47 et les commentaires, allez voir les commentaires, c'est "ah toujours les mêmes",
17:49 "ah il l'a dit voilà dans la vidéo", etc.
17:51 Donc je pense que c'est très bien, moi je suis pour à la base,
17:53 un commerçant qui montre la tête d'un délinquant pour qu'il soit retrouvé,
17:56 pour qu'on dise "lui faites attention c'est un voleur", ok.
17:58 Quand c'est pour servir une idéologie, j'ai vu une autre vidéo
18:00 dans laquelle vous parliez d'une personne noire et vous avez dit
18:02 "ah j'ai un ami, c'est un Renoir, mais c'est un mec bien",
18:05 sous-entendu les autres noirs sont problématiques,
18:07 il y a un truc qui me met mal à l'aise dans vos vidéos.
18:09 - C'est vous qui faites ces sous-entendus-là, en fait on ne peut plus dire
18:12 "j'ai un copain blanc, il est génial", ça ça passe, par contre quand on dit
18:15 "j'ai un copain..." - Non, vous ne pouvez pas dire
18:16 "j'ai un copain Renoir qui est génial", sous-entendu les autres ne sont pas géniaux.
18:19 - Je ne dis jamais ça. - Non, c'est la manière dont vous le dites.
18:20 - Oui mais non, je ne dis jamais ça. - Vous dites "j'ai un ami Renoir,
18:23 ça va il n'est pas problématique", etc. - Non, je ne dis pas ça.
18:26 - On va revenir là-dessus dans un instant, les chéris, puis on aura le scoop de Paul Sky,
18:30 puis on aura un témoignage très très fort, "On va mourir ensemble,
18:33 le chauffeur de taxi pris en otage par le terroriste de Strasbourg",
18:36 ça c'est un témoignage incroyable qui va être dans TPMP en direct dans un instant.
18:39 On est en direct, Le Yard est avec nous, directeur adjoint d'une discothèque-arène,
18:44 et lui, il a pris le parti d'afficher les délinquants sur les réseaux sociaux,
18:48 a-t-il raison ? Je vous pose la question chez vous.
18:50 Tiens, j'aimerais bien voir dans un instant le sondage, continuez à voter chez vous,
18:53 bien sûr, en direct, on va voir le sondage dans un instant, je l'attends avec impatience.
18:57 Le résultat, mais je voudrais des oui et des non.
19:01 Pour vous, donc c'est oui, pour vous Daniel c'est oui, mais vous allez vraiment en discothèque ?
19:05 - Non, j'y vais pas, non mais en fait la différence entre Gilles,
19:09 enfin tous ceux qui disent non et Yarl, c'est que eux ils sont dans l'idéologie,
19:12 vous vous êtes dans la réalité. J'avais parlé quelquefois du Far West,
19:15 je pense que vous vivez des scènes dignes du Far West,
19:18 il y avait les affiches dans les rues des Western, je trouve que vous avez 100 fois raison,
19:22 ils sont 100 fois ni lois, c'est illégal, mais vous allez peut-être faire avancer les choses
19:26 en faisant des actions comme ça, vous rendez service à tout le monde,
19:29 vous rendez service à ceux qui peuvent croiser les délinquants qui sont des gens dangereux,
19:32 vous rendez service à la police, ça peut aider, donc moi je suis à 100% avec vous,
19:35 et surtout je n'aime pas du tout le procédé des amis de Gilles,
19:39 et que tu as bien calqué, c'est-à-dire que dès que quelqu'un veut de l'ordre,
19:43 il est d'extrême droite, excuse-moi, monsieur veut de l'ordre,
19:46 il est en plein, les mains dans le cambouis, et c'est facile, du coup on donne des petites phrases,
19:51 on sème le doute, et comme ça monsieur...
19:53 - Est-ce que tu as regardé les vidéos ?
19:55 - J'ai regardé beaucoup de vidéos, exactement, et je trouve monsieur très mesuré,
19:58 et dans la réalité, je suis désolée, il a les mains dans le cambouis,
20:01 excusez-moi, mais voilà, on s'est voilé la face trop longtemps,
20:04 et maintenant à force de rien dire, de ne pas dire cette petite phrase,
20:07 parce que peut-être elle peut être mal prise, on en est où on en est aujourd'hui.
20:10 - Encore une fois, moi je valide pleinement le procédé, qu'il soit légal ou pas,
20:13 c'est une arme dissuasive, ça permet aux personnes qu'on affiche de ne plus revenir,
20:16 et ça crée tout de même un sentiment de honte, et c'est l'objectif.
20:19 - J'ai une question, dans ce pays, on emmerde souvent les agressés, et non les agresseurs,
20:24 est-ce qu'il y en a qui ont déjà porté plainte, ou pas encore, puisque vous les avez affichés ?
20:28 Est-ce que vous avez peur de la réponse judiciaire à venir, que ça peut arriver ?
20:31 - Je l'ai dit il n'y a pas très longtemps, 100% des gens que j'ai affichés
20:34 ont pris contact avec moi en moins de 24 heures.
20:36 - Pour s'excuser ?
20:38 - Pour s'excuser, pour trouver le moyen de sortir de cette situation,
20:41 parce que réellement, ça leur pourrit la vie, ça c'est vrai.
20:44 - Et il y a une issue ?
20:45 - Ça leur pourrit la vie, et encore hier, on m'a appelé sur une de mes dernières vidéos
20:48 en disant "je suis allé à ma boulangerie, le boulanger m'a demandé si j'allais être violent dans la boulangerie".
20:58 C'est terrible, je sais, mais ce gars-là, on avait ni son nom ni son prénom, je l'ai eu.
21:03 - Et on vous menace pas ? Jamais ?
21:06 - C'est 30 ans de ma vie, des menaces, ça me fait absolument rien.
21:09 Je me balade n'importe où dans Rennes, contrairement à ce que Gilles dit,
21:13 les Maghrébins me serrent la main et me prennent en photo avec eux.
21:16 Et tant mieux, les Maghrébins qui se tiennent bien, je les adore, les Blancs qui se tiennent bien, je les adore.
21:21 - Mais pourquoi les Maghrébins ?
21:22 - Parce qu'en fait, il a dit qu'il parlait des Maghrébins.
21:25 - Je parle de menaces.
21:27 - Je suis coach de MMA.
21:28 - Il a parlé de menaces, il n'a pas parlé de Maghrébins.
21:30 - Tout le monde, en fait, c'est incroyable.
21:32 - Oui, Gilles et Géraldine, là vous râlez, le fait d'afficher les délinquants.
21:36 Quand hier, on a montré la vidéo de la jeune fille qui s'est fait agresser dans le lit T,
21:39 si il n'y avait pas eu cette vidéo qu'on n'avait pas montrée, peut-être que les choses n'auraient pas bougé.
21:43 C'est ça aussi qui fait bouger les choses, c'est d'afficher les délinquants.
21:46 - Est-ce que vous voulez que je vous montre le sondage pour vous calmer un petit peu ?
21:49 - Non, mais il aura raison.
21:51 - Non, mais il aura raison.
21:53 - Merci au téléspectateur.
21:55 - Les filles font des moustiques.
21:56 - Et bravo à vous, parce que regardez le sondage, il est écrasant.
21:59 93, 94 % des gens, et moi je suis d'accord à fond, il faut afficher les délinquants sur les réseaux sociaux.
22:07 Pour moi, c'est une très bonne solution, et je suis persuadé, parce qu'aujourd'hui, vous, vous êtes très sympathiques ici.
22:15 Franchement, vous êtes très sympathiques.
22:17 Mais pour moi, vous n'avez jamais pris une décision.
22:19 Excusez-moi, je n'ai jamais vu prendre une décision.
22:21 Donc vous êtes très sympathiques, vous regardez les autres, vous dites "Tiens, lui, il est dans la merde, lui, il est dans la merde, lui, il est dans la merde",
22:26 et ils ne peuvent rien faire.
22:27 À un moment, aujourd'hui, les commerçants, les patrons de discothèques, les restaurateurs,
22:34 ils doivent prendre des décisions seuls, parce qu'aujourd'hui, personne ne les aide.
22:38 Sachez-le.
22:39 Voilà.
22:40 Donc aujourd'hui, les mecs, ils se retrouvent face à des situations qui sont très compliquées,
22:45 et aujourd'hui, ils trouvent des solutions comme ils peuvent.
22:49 Donc là, la dernière fois, on a eu ce commerçant qui a mis la photo de ses voleurs.
22:55 Voilà.
22:56 - Il dit pas que c'est des macrébins ou des noirs.
22:58 - C'est pas une question de macrébins.
23:00 - On parle pas de ça.
23:03 Là, la question, c'est "Il affiche les délinquants sur les réseaux sociaux, a-t-il raison ?"
23:07 La réponse des téléspectateurs, elle est à cette question.
23:10 D'accord ? Géraldine Maillet.
23:11 C'est pas "Est-ce qu'on doit se faire vacciner ou pas ?" la question.
23:14 C'est "Afficher les délinquants sur les réseaux sociaux, a-t-il raison ?"
23:18 Oui, à 94%.
23:20 La question, elle est là, la réponse, elle est là.
23:22 Tout simplement.
23:23 Voilà.
23:24 Je vous dis, aujourd'hui, quand on a eu ce monsieur qui a mis la photo de ses voleurs,
23:30 c'est parce qu'il n'en peut plus.
23:31 Aujourd'hui, il ne peut pas s'en sortir.
23:33 Déjà, un commerce, c'est très compliqué.
23:34 - Mais lui, on ne lui vole rien.
23:35 - Si je peux poser une question ?
23:36 - Non, mais si, bien sûr que tu peux.
23:37 - La question, tu as raison.
23:38 - Non, non, non, attends, attends, attends, attends.
23:39 Je vais te répondre, parce que là, les donneurs de leçons...
23:41 - Non, moi, je ne donne des leçons à personne.
23:42 - Non, mais si, non, mais je peux te dire.
23:43 - Je ne donne des leçons à personne.
23:44 - Il est dangereux et c'est une balance.
23:45 - Non, non, non, mais attends, attends, attends.
23:46 Je t'explique.
23:47 Il ne vole personne, bien sûr qu'il vole quelqu'un.
23:48 - Il vole qui ?
23:49 - Il vole la clientèle.
23:50 - Il vole quoi ?
23:51 - La clientèle ne vient plus derrière.
23:52 - Il vole quoi ?
23:53 - S'il y a que des bagarres dans la discothèque
23:54 et que les mecs disent "ça craint là-bas
23:55 et on ne peut pas y aller, on a peur d'y aller".
23:56 - Il y a que chez lui qu'il y a des bagarres ?
23:57 - Bien sûr, non, mais là, j'ai raison, Valérie.
23:58 - Non, non, vous avez raison.
23:59 - Mais n'importe quoi.
24:00 - Il y a que chez lui qu'il y a des bagarres dans la boîte de nuit.
24:01 - Attends, attends, tu prends un peu, là.
24:02 Arrête, laisse-moi parler.
24:03 - Non, qu'il y ait un préjudice, c'est évident.
24:04 - Il y a un préjudice, il y a un préjudice.
24:25 - Dites aux gens de filmer, vous allez voir.
24:51 - Je vais vous poser une question, monsieur,
24:58 sur afficher les délinquants sur les réseaux.
24:59 Est-ce que l'alternative d'afficher les délinquants,
25:00 entre guillemets, mais pas sur les réseaux,
25:01 c'est-à-dire puisque vous avez en votre possession les vidéos,
25:02 de les envoyer au procureur de la République,
25:03 par exemple dans l'exemple que vous venez de donner,
25:06 cette histoire où ça devait être fermé, l'histoire close,
25:09 hop, il dégageait.
25:10 Si vous envoyez au procureur, il va réouvrir le dossier.
25:12 Donc pourquoi le mettre sur les réseaux ?
25:14 - Ce sont les délais souvent qui sont beaucoup plus longs
25:16 entre les victimes et la réelle justice.
25:18 Les gens, quand ils nous appellent pour dire
25:20 "je vais redonner un autre cas de figure
25:22 pour répondre à cette question"
25:23 - On a deux minutes, le garde-monde.
25:24 - Même en 30 secondes.
25:26 Il y a quelques mois, on a une fille qui a failli se faire embarquer
25:29 par trois individus, d'accord ?
25:31 Ils l'ont attrapée, ils ont essayé de l'emmener dans la voiture.
25:33 On l'a vue au loin, à 80 mètres de la porte de l'établissement.
25:36 On a couru, on a réussi à la sauver, d'accord ?
25:39 Non sans mal, mais on a réussi à récupérer l'admoiselle.
25:41 On l'a ramenée, c'était la fille d'une gendarme.
25:43 On a réussi avec les caméras que j'ai sur moi.
25:46 Alors oui, on arrive, on est nombreux, on est 10.
25:49 Comme eux, Raymond, comme eux.
25:51 En fait, ils sont 15, ils sont 20, ils sont 25.
25:53 Évidemment, le Yarl, c'est un chef de guerre,
25:55 il ne va pas tout seul pour gagner une guerre.
25:57 - Alors ne dites pas aux gens qu'il faut filmer.
25:59 - Mais non, je finis, Raymond, je finis.
26:01 Et là, j'ai des vidéos.
26:03 Évidemment, il y a une procédure judiciaire qui se lance.
26:06 Et on est incapable de retrouver les individus.
26:08 Moi, j'ai la vidéo. Je vois la tête.
26:10 La police me dit "on ne sait pas qui sont, on ne les connaît pas".
26:12 Ok, d'accord, je poste la vidéo.
26:14 Ce sont les gens qui m'ont dit où on pouvait les trouver.
26:16 Ce sont les gens qui ont vu la vidéo,
26:18 qui ont dit "on les a vus à telle barre,
26:20 on les a vus dans telle rue, on sait qu'ils traînent dans tel endroit".
26:22 Et on a fini par les retrouver grâce à ça, en fait.
26:24 Ce sont les gens qui ont dit où on pouvait les avoir.
26:26 Comment je fais ça ?
26:28 Ce n'est pas le procureur qui va mettre les vidéos en ligne.
26:30 - Sur la vidéo de surveillance, je suis d'accord.
26:32 Sur les affaires criminelles où la ville filme, je suis d'accord.
26:34 Sur les histoires, comme la grand-mère qu'on a frappée ou l'étudiante, je suis d'accord.
26:36 Sur un cas d'enlèvement, je suis d'accord.
26:38 C'est un enlèvement, tu me racontes un enlèvement.
26:40 Bien sûr que je suis d'accord.
26:42 Là, on dit aux gens, quand il y a des délinquants,
26:44 "Filmez-les et mettez-les sur les réseaux".
26:46 Mais les gens, ils n'ont pas d'higard du corps comme toi.
26:48 Ils vont filmer, je vais faire comme le Yard, moi aussi.
26:50 Moi aussi, je suis le Jard.
26:52 Tu vois, Cyril, c'est ça que je parle.
26:54 C'est pour ça que j'ai mis "non".
26:56 - Oui, mais tu prends encore le problème dans l'autre sens.
26:58 - On n'a pas dit "on ne le fera pas".
27:00 - C'est un autre problème.
27:02 - Je ne vais jamais conseiller aux gens de le faire.
27:04 - Merci d'avoir été là.
27:06 - Pour résumer, pour moi,
27:08 les boîtes de nuit, c'est comme partout.
27:10 Moi, comme je dis souvent dans cette émission,
27:12 cette émission est ouverte à tout le monde,
27:14 sauf aux abrutis et aux cons.
27:16 On ne distingue pas qui a telle religion.
27:18 C'est que les cons qu'on n'accepte pas dans cette émission.
27:20 Mais sinon, je pense qu'une boîte de nuit, c'est pareil.
27:22 Aujourd'hui, ce qu'on veut, c'est...
27:24 C'est vrai que j'espère que vous ne faites pas de distinction
27:26 parce que c'est des mecs qui sont maghrébins
27:28 ou des mecs...
27:30 C'est le seul truc...
27:32 - J'ai trois salles.
27:34 Avec trois styles différents.
27:36 J'ai plein de clients de toutes les origines.
27:38 J'ai même une vidéo où j'en parle,
27:40 qui est cartonnée, d'ailleurs.
27:42 - Et le seul service que je peux vous demander maintenant,
27:44 si vous pouviez faire rentrer Daniel en discothèque,
27:46 ça... - Avec plaisir.
27:48 - Voilà. Merci.
27:50 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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