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Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.
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00:00 Emmanuel Macron apporte son soutien à Gérard Depardieu et je voudrais qu'on revienne ensuite après sur le complément d'enquête
00:03 puisqu'on a vu ici que les images
00:05 en fait s'adressaient a priori non pas à
00:09 cette petite fille mais à une cavalière même si c'est lourd, c'est un numéro lourd, c'est pas
00:14 apparemment les images ont été trafiquées même on en est pratiquement sûr pour qu'il fasse croire qu'elle parle à une petite fille.
00:19 Emmanuel Macron apporte son soutien à Gérard Depardieu, a-t-il eu raison ou pas ? Oui pour vous.
00:24 Alors pour moi il a eu tort mais je mets un mais pour une fois mais il est très fort parce que il faut pas s'y
00:29 méprendre quand il dit ça très tôt dès le déclenchement de l'affaire c'est le président de la république
00:33 il sait très bien que ça va avoir un retentissement ça peut devenir une affaire d'état c'est qu'il a les infos
00:38 c'est qu'il a les infos déjà. Donc vous pensez qu'il avait les infos ? Mais bien sûr mais c'est le président, le président peut pas s'engager
00:43 comme ça sur une piste si on lui avait pas dit allez-y doucement c'est très grave il va tomber.
00:49 Non.
00:49 Ah bah moi si vous l'attendez.
00:51 Je crois qu'il a mis un contre-feu sur lui.
00:51 Je trouve que
00:52 je suis persuadé qu'à ce niveau là au plus haut niveau de l'état quand vous vous engagez comme ça vous avez les infos donc pour moi
00:58 il a eu tort mais politiquement ça lui donne totalement raison.
01:01 Il faut rappeler quand intervient cette séquence on est juste après la loi immigration
01:05 il y a un membre de son gouvernement qui a démissionné ministre de la santé une majorité qui s'est fracturée
01:10 c'est le parfait contre-feu médiatique pour braquer les caméras sur autre chose en déclenchant une autre polémique.
01:15 Le problème c'est il la contrôle plus cette polémique et d'ailleurs il a amendé ses propos lors de sa conférence de presse
01:20 en disant qu'il n'avait pas suffisamment parlé des victimes et il paraît que ça avait même choqué jusque dans
01:25 l'entourage ou en tout cas jusqu'à Brigitte Macron même.
01:28 Alors pour vous il a eu raison ?
01:29 Pour moi rappeler la présomption d'innocence oui il aurait dû parler des victimes et surtout je vois la manœuvre politicienne qu'il y a derrière.
01:35 On va demander au public aussi Emmanuel Macron a-t-il eu raison de soutenir Gérard Depardieu ?
01:38 Vous vous en pensez quoi ?
01:40 Je pense qu'il y a à la fois une maladresse de sa part et un calcul.
01:44 La maladresse c'est effectivement de ne pas parler des victimes et c'est vrai que c'était choquant de faire l'éloge de Gérard Depardieu.
01:49 On partage tous je pense le talent de l'acteur, les souvenirs qu'on a au cinéma et l'émotion qu'il a pu procurer.
01:57 Pour autant quand il y a eu des témoignages extrêmement graves de victimes présumées, ne pas en parler c'est une maladresse.
02:03 Et puis évidemment le calcul politique, Emmanuel Macron c'est pas un lapin de trois semaines.
02:08 Il sait très bien qu'il était dans une impasse, qu'il venait de subir des démissions et une défaite politique
02:15 puisque finalement même le vote de ce projet de loi qui avait été détricoté puis durci par le Sénat et par les députés du RN,
02:23 c'était une défaite politique, il fallait qu'il s'en sorte et ça a été une manière de divertir le plutôt public.
02:28 Il y a eu autre chose ici, la volonté de recadrer son ancienne ministre de la Culture Rima Abdel-Malak.
02:32 Il ne faut pas l'oublier non plus.
02:34 Qu'en pensez-vous Olivier ?
02:36 Très honnêtement, je trouve qu'il a de la chance, c'est une chance pour lui aujourd'hui de voir que tout ça c'était un montage.
02:42 Parce que c'est une véritable honte, même si Gérard Depardieu c'est un grand acteur et le sera toujours, il le restera,
02:48 comment on peut soutenir les paroles d'un homme au moment où Emmanuel Macron parle, on ne sait pas que les images sont truquées.
02:54 En regardant une petite fille, d'avoir des paroles sexistes sur cette petite fille.
02:58 Il n'y a pas que le complément d'enquête.
03:00 C'est justement parce qu'on ne sait pas qu'on ne peut peut-être pas juger.
03:03 C'est-à-dire que je reviens sur l'histoire de la présomption d'innocence et de la chasse à l'homme.
03:07 Je veux dire, il y a un moment où on peut braquer les projecteurs sur quelqu'un de manière générale.
03:10 Je vais m'extraire de cette affaire en particulier.
03:13 Et puis lui tomber dessus et puis aller jusqu'où comme ça ?
03:16 On dirait que ça ne choque personne que Depardieu s'il avait porté ses paroles sur une petite fille, ça n'aurait choqué personne.
03:22 Est-ce qu'il a eu raison pour vous, Laurence Saillet ?
03:26 Je pense qu'il fallait équilibrer avec une phrase sur effectivement le respect de la parole des femmes.
03:31 Mais par ailleurs, il faut résister à cette tentation justement de ce qu'on appelle la chasse à l'homme.
03:38 Parce que la justice n'existe plus dans ces cas-là.
03:41 Vous ?
03:42 Je suis d'accord, les images étaient difficiles à regarder quand on pensait qu'elles étaient vraies.
03:47 Mais justement sur ces images-là, qui seraient...
03:51 Apparemment, on l'a vu ici, ils ont fait la démonstration.
03:55 Apparemment, ils ne parlaient pas de la petite fille puisqu'ils ont enlevé un madame.
03:58 Ça change énormément.
03:59 Est-ce que vous pensez de complément d'enquête ? Est-ce que c'est une émission ?
04:02 Est-ce que le service public doit arrêter cette émission ?
04:04 Oui.
04:05 Il n'y a même pas de débat.
04:07 Il y a des émissions à charge.
04:08 Je pense qu'il faut arrêter le service public déjà.
04:10 Il faut arrêter de payer pour le service public qui n'est pas public.
04:14 Non mais c'est sûr, oui.
04:15 Non mais vous, il devrait arrêter ?
04:17 Ah oui, mais moi je pense que cette émission-là, avec là, le trucage qui a été fait, c'est une horreur.
04:22 Il faut arrêter tout de suite cette émission.
04:24 Et puis, je rejoins carrément les paroles, il faut peut-être même arrêter le service public parce que c'est la dégringolade de partout.
04:29 C'est militant.
04:30 Je vous rappelle qu'ils ont programmé la fin de complément d'enquête jusqu'à la fin de l'année parce qu'arrivent les européennes.
04:36 Ils le font juste après la fin de l'année.
04:38 Sur les personnages politiques.
04:39 Oui, sur les personnages politiques.
04:40 Oui, mais après Jordan Bardella.
04:41 Juste après Jordan Bardella.
04:42 Les enquêtes sur Bardella.
04:43 Bien sûr.
04:44 Il y a un problème quelque part.
04:45 C'est vrai.
04:46 Pour vous, il faut l'arrêter ?
04:47 Je ne sais pas à 100% si ces images sont truquées ou non, on verra ce que ça dit,
04:51 mais que ce soit celui sur vous ou celui sur Jordan Bardella, c'est deux compléments d'enquête qui font pschitt, absolument pschitt.
04:57 Celui sur Jordan Bardella, ils n'arrivent même pas à le lier à 100% au compte Twitter qui lui attribue.
05:03 Et en plus, il y a toute une partie, ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont en train de retracer son ascension et que ça lui est plutôt favorable.
05:08 Donc franchement…
05:09 Je tiens à dire aussi sur le compte Twitter de Jordan Bardella, il y a aussi des manipulations.
05:12 Parce que la personne qui est interviewée dit bien "je n'ai jamais dit que j'ai le compte Twitter".
05:16 Donc en plus, encore une fois, des méthodes totalement saugrenues.
05:19 Ça fait deux manipulations sur deux émissions, ça fait beaucoup.
05:22 C'est intenable.
05:23 Si réellement, et je pense que c'est vrai, si M. Bardella n'a pas tenu ce compte Twitter anonyme qui lui est imputé…
05:29 Ça ferait beaucoup.
05:30 C'est impossible que Complément d'enquête continue avec la deuxième lame qui est des images truquées.
05:35 Ça veut dire qu'à chaque émission, quand on regarde un Complément d'enquête, on se dira "mais attendez, est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est faux ? Est-ce que c'est trafiqué ou pas ?"
05:42 Au bout d'un moment, il y a un principe de réalité.
05:44 Moi j'en ai discuté avec M. Bardella, après il est formel là-dessus.
05:48 Voilà, il y a un principe de réalité.
05:50 Si Complément d'enquête n'est pas véridique, il faut l'arrêter.
05:52 Dans ce cas, ils ne le font pas avec nos impôts.
05:54 Surtout ça, ils ne le font pas avec nos impôts.
05:56 La promesse de Complément d'enquête, c'est quoi ?
05:58 C'est de débunker des choses et de nous dire "on vous a menti, on vous montre la vérité".
06:02 Mais sur deux parts, vous avez vu…
06:03 Non mais si cette vérité-là, justement, elle est sujette à caution…
06:06 On a eu la démonstration ici.
06:08 Oui, implacable, sur la première partie avec la dame.
06:12 On peut…
06:13 Non mais sur le fond, je trouve que la manœuvre d'Emmanuel Macron, d'un point de vue politique, elle est très forte,
06:19 il arrive exactement à un moment où tous les projecteurs étaient en train de montrer la faiblesse et les failles de son cadre politique.
06:26 Mais là où il est très mauvais, c'est d'un point de vue éthique.
06:29 Comment est-ce qu'on peut soutenir à ce moment-là ?
06:31 Si effectivement, il savait que les images étaient truquées, il aurait été en capacité de le dire à ce moment-là.
06:35 Et quand bien même les images ne sont pas truquées, le fait qu'il ne parle pas des victimes,
06:38 quand bien même il ne parlerait pas d'une enfant mais d'une adulte,
06:40 c'est des propos qui sont quand même assez scandaleux.
06:43 Il n'est pas en train de dire "elle est mignonne sous son cheval".
06:46 Il y a quand même, je trouve, une limite.
06:47 Donc Emmanuel Macron, d'un point de vue politique, son coup est réussi.
06:49 Il avait eu vent Emmanuel Macron, il avait déjà dit "apparemment les images ne sont pas truquées".
06:53 Il aurait pu être plus formel dans l'interview, parce que dans l'interview, il dit juste qu'il rend hommage à l'acteur,
06:58 sans forcément revenir sur ses images.
07:00 Non, ce que je voulais dire, c'est que heureusement pour tout le monde, les gens ne sont pas dupes.
07:04 Et quand on regarde les tweets ou les commentaires d'un point de vue général sur Complément d'Enquête,
07:07 les gens disent que c'est de la merde.
07:09 Oui, vous êtes radicales, vous.
07:11 Non mais…
07:12 Je suis un petit peu comme vous, je vous rejoins.
07:14 Non mais…
07:15 Je pense tout comme vous.
07:17 Et sur Emmanuel Macron, est-ce qu'il a bien fait de soutenir Gérard Depardieu ?
07:21 Moi, je trouve que c'était un peu prématuré.
07:23 Il aurait dû peut-être tourner la chose différemment, et surtout, aussi avoir un mot pour les potentielles victimes.
07:29 Oui, je pense qu'on…
07:32 Est-ce que le public a voté ? Je voudrais voir ce que disent le public sur ça.
07:35 Regardez.
07:36 Oui à 44%, non à 55%.
07:40 Merci à tous d'avoir été avec nous.
07:42 Merci beaucoup, merci Valérie Benay, merci à tous.
07:44 On se retrouve demain, nous, dans TKMP.
07:46 Merci.
07:47 [Musique]