Un salarié indemnisé après avoir été licencié pour manque de "fun"

  • il y a 7 mois
en 2015, une entreprise de conseil parisienne licencie l'un de ses directeurs, pour "manque de fun". Il refusait par exemple les surnoms familiers ou la consommation d'alcool. La salarié vient d'obtenir près de 500.000 euros d'indemnisation et l'obligation pour l'entreprise de le réintégrer. 

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00:00 Apéro, soirée entre collègues, week-end d'entreprise, des moments de travail festifs
00:05 qui se multiplient avec plus ou moins d'adhésion côté salarié.
00:09 Tout le monde est plutôt volontaire et ceux qui ne le sont pas ne viennent pas.
00:12 On est dans une entreprise, on n'est pas obligé de faire quelque chose hors cadre du travail.
00:17 Un collègue qui ne boit pas ou qui refuse un peu souvent les pots après le taf,
00:22 il a déjà eu des remarques comme quoi il serait bien qu'il fasse des efforts.
00:25 Des employés isolés voire même licenciés. En 2015, cette entreprise parisienne de conseil
00:31 se sépare d'un de ses directeurs. Motif manque de fun.
00:35 Le salarié refusait les surnoms familiers, la consommation d'alcool
00:40 ou encore de partager un lit avec ses collègues lors de séminaires.
00:44 Son avocat dénonce une violation de vie privée.
00:47 On peut comprendre que des griefs soient faites à un salarié qui ne fait pas bien son travail
00:51 ou en tout cas que l'employeur pourrait reprocher ou peut reprocher à un salarié.
00:55 Mais lui reprocher ce qu'il peut avoir comme état d'esprit, c'est passer un cap.
01:00 Et c'est passer un cap que le contrat de travail, que le code du travail, que la jurisprudence n'autorisent pas.
01:05 Après plusieurs années de procédures, le salarié vient d'obtenir près de 500 000 euros d'indemnisation
01:11 et l'obligation pour l'entreprise de le réintégrer. Un retour pas forcément impossible.
01:16 Les valeurs sont construites par l'ensemble des collaborateurs et puis généralement,
01:21 l'équipe dirigeante est en minorité face au nombre de collaborateurs qu'il peut y avoir en dessous.
01:26 La direction de l'entreprise continue de plaider qu'en 2015,
01:30 aucun collaborateur n'aurait souhaité travailler avec l'employé, raison principale de son licenciement.

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