Intrusion à Rungis: "Dès lors qu'il y a un trouble à l'ordre public, il faut évidemment le condamner", affirme Karl Olive (Renaissance)

  • il y a 8 mois
91 personnes ont été placées en garde à vue après une “tentative d’intrusion” et des dégradations commises sur un espace de stockage du marché international de Rungis, désigné comme une cible à atteindre par certains agriculteurs

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Il y a eu ce qui s'est passé au marché de Rungis aujourd'hui, 91 personnes interpellées, des dégradations, vous le condamnez ?
00:06 Dès lors où il y a un trouble à l'ordre public, il faut évidemment le condamner. Il y a des règles dans ce pays, il faut qu'elles soient appliquées,
00:12 même si, comme l'avait indiqué Gérald Darmanin, c'était des postures de défensive et il n'y a aucun sujet.
00:18 Les uns et les autres, ici autour de ce plateau, ont fréquenté des barrages et des blocus, il n'y a aucune difficulté.
00:24 Quand je vois que les agriculteurs défient Darmanin, non, c'est une minorité d'agriculteurs, une minorité d'un syndicat plutôt d'extrême droite d'ailleurs,
00:34 qui effectivement vient défier, vient entrer sur un giste...
00:38 Vous parlez de la coordination rurale.
00:39 Je ne peux pas vous laisser dire ça, je ne peux pas, je les connais trop depuis tellement longtemps, ce n'est pas parce que le Ration national les soutient,
00:44 d'ailleurs pour les embêter, je les connais tous, dites pas ça, vous êtes quelqu'un d'honnête et de cohérent, vous n'êtes jamais tombé dans l'excès.
00:51 Je suis d'accord avec vous, je ne veux pas tomber dans l'excès, je dis simplement qu'il y a effectivement un trouble de l'ordre public.
00:59 Il y a eu une prise en main, je rappelle quand même que c'est 234 hectares, vous mettez 20 parcs des princes les uns à côté des autres,
01:07 et ça représente Rungis, et ils ont été parfaitement interpellés.
01:11 Il est placé en garde à vue, Christophe Barbier, sur ce plateau il y a quelques minutes, disait "ça semble un peu excessif".
01:17 On les interpelle, on les ramène hors de Rungis, on prend leur identité, garde à vue de plusieurs heures, c'est beaucoup quand même.
01:22 Oui mais c'est un message envoyé quand même.
01:24 On est laissé, Karl Olive répond peut-être. Pardonnez-moi Perico.
01:28 Monsieur Barbier, monsieur Degas, on ne peut pas osciller entre le laxisme et l'impunité, ça ce n'est pas possible.
01:34 Et franchement, on est plus proche d'ailleurs, vous le dites, de la symbolique, pour autant, là on est en train de parler de 1% de tout ce qui s'est passé,
01:42 sur le fond, et encore une fois, la forme. Évidemment, on soutient tous, et moi le premier, évidemment, les agriculteurs.
01:50 Il y a plus de 150 agricultures différentes dans ce pays.
01:54 Je disais, on a tous quelque chose en nous d'agriculteurs.
01:56 Moi je suis issu d'une famille maternelle qui est fermière, avec des petits cousins qui gèrent encore des exploitations dans le Finistère Sud.
02:02 Et on voit bien la difficulté. J'entendais monsieur Degas le dire tout à l'heure, je discutais avec ces gens-là.
02:07 Filière laitière, 49 centimes pour un litre de lait de production, 40 centimes revendus, 1 litre 1,1 euro 20.
02:15 Et cette question-là du juste prix, évidemment on va y revenir, mais juste avant quand même, parce que c'est ce qui s'est passé aujourd'hui,
02:21 est-ce que vous ne craignez pas justement que ça dégénère ?
02:23 Jusque là, la politique de Gérald Darmanin c'est de dire "on laisse faire, on les soutient ces agriculteurs".
02:28 Mais là, on le voit, il y a eu 15 interpellations ce matin, 91 interpellations ce soir.
02:34 Est-ce que vous ne craignez pas qu'on bascule dans un mouvement qui soit moins "bon enfant" justement, comme il a été jusque-là ?
02:41 La politique de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, la politique du président de la République, la politique de monsieur Attal,
02:48 c'est finalement d'être responsable. Et je voudrais dire qu'en 10 jours, on a des réponses.
02:56 Et tout n'est pas parfait, qu'on attend depuis des mois et des mois.
02:59 J'ai un tout petit peu préparé, je vais juste revenir sur quelques éléments très factuels.
03:04 Le président Mitterrand, 2 septennats, combien de visites au Centre de l'agriculture ? Zéro.
03:11 Qu'est-ce qui s'est passé avec madame Cresson en 1982 ? Siège quasiment de Bordeaux.
03:15 Pourquoi ? Pour exactement la même chose de ce qui se passe aujourd'hui.
03:18 En l'occurrence, c'était des appellations à hausser.
03:21 On va un tout petit peu plus loin, 2008, sous monsieur Sarkozy, dont on ne peut pas dire que c'était un anti-agriculteur primaire.
03:27 Loin de là, il y a quand même eu des difficultés avec la chute des revenus de 20%.
03:31 Ça fait 16 ans. 2015, je vais vite passer sur 2015 sous monsieur Hollande.
03:34 Là, on ne peut pas dire la même chose. Avec un gros sujet sur la grande distribution.
03:39 Ce que je veux dire simplement par là, Gabriel Attal, ça fait 3 semaines qu'il est là.
03:43 Il a le dos large. Ce n'est pas suite David Douillet, mais il a le dos large.
03:46 Donc tout n'est encore pas parfait, mais je note quand même que la hausse du GNR, elle va être réglée.
03:52 Elle aura pu l'être avant, je vous le dis, elle va être réglée.
03:55 Que souhaitent les agriculteurs ?
03:56 1) Être payés au juste prix.

Recommandée