91 personnes ont été placées en garde à vue après une “tentative d’intrusion” et des dégradations commises sur un espace de stockage du marché international de Rungis, désigné comme une cible à atteindre par certains agriculteurs
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00:00 On va rejoindre Patrick qui est proche des agriculteurs qui se sont introduits tout à l'heure.
00:05 Vous venez d'échanger avec le directeur de Rungis pour lui dire quoi ?
00:10 Bonjour, je viens d'échanger pour essayer qu'il puisse retirer sa plainte et qu'il n'y ait pas de poursuite sur les 10 ou 15.
00:18 Parce qu'on a plusieurs groupes. J'ai un autre groupe aussi, un quilométricien, qui vient de m'appeler
00:21 pour qu'il retire sa plainte parce qu'il y a un peu de dégradation, paraît-il, sur une porte à voler roulant.
00:27 Pour qu'on trouve aussi une solution de sortie, je dirais, pour tout le monde. C'est-à-dire que... Parce que sans ça, ça va continuer.
00:34 Qu'est-ce qu'ils vous disent, là, vos collègues avec qui vous avez passé la journée ?
00:37 Ils ont été pris à 10 heures du matin. Ils viennent de ressortir du commissariat à 19 km. On veut pas les laisser partir.
00:43 C'est-à-dire qu'ils peuvent même pas laisser leur tracteur. Vous voyez, ça fait sonner.
00:45 Et là, on les emmène à Villacoubler. Ils doivent dormir dans leur tracteur. C'est-à-dire qu'on peut même pas...
00:50 On peut même pas non seulement intervenir, mais on peut même pas, je dirais, discuter avec eux. Ils ont des ordres.
00:56 Donc là, moi, je suis là pour gérer un peu tout ce monde-là. Et je pense que la présidente, elle, elle va aller directement à Créteil
01:01 pour voir les gens, pour essayer de les faire sortir. — Vous le disiez, il y a quand même eu des dégradations.
01:05 Vous, votre regard sur ça, est-ce que vous dites « ça va trop loin » ou est-ce que vous comprenez cette souffrance et donc ces dégradations ?
01:10 — Les dégradations, c'est parce qu'il y a une porte qui a été forcée. Donc on a dit qu'on paierait. Je pense que la dégradation,
01:14 à partir du moment où il y a rentrée, ça leur plaît pas. Mais quand on dit « dégradation », c'est qu'une porte a été forcée.
01:19 Mais ils ont rien. Ils ont forcé ça à la main. Donc je pense pas qu'il y ait plusieurs milliers d'euros. Mais après, je peux pas vous dire.
01:26 J'arrive pas à les voir. Tout de suite, ils sont partis. On les a emmenés à Créteil. Donc tout est fait pour que, justement, on soit court-circuités.
01:33 — Voilà ce qui est sûr. C'est que les policiers, ici, ils sont toujours très nombreux. Et on craint du côté des forces de l'ordre
01:39 de voir arriver de nouveau des agriculteurs à pied ou en tracteur essayer de s'introduire à nouveau sur le complexe de Rungis.