Le convoi de la Coordination rurale 47, parti d'Agen et arrivé à Rungis, va "redescendre" vers le Sud-Ouest, après la levée des gardes à vue de ses membres interpellés à la suite d'une intrusion dans le marché international
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00:00 On le sait aussi hier, il y a eu plusieurs dizaines de gardés à vue dans ce convoi d'Agen.
00:05 Et donc ils vont faire demi-tour à partir de demain en direction de leur exploitation agricole.
00:10 Une petite pause par Limoges notamment. Mais d'abord, on va parler à Serge.
00:14 Serge Bousquet-Cassagne, qui est le président de la Chambre d'agriculture de l'Hôte-et-Garonne.
00:20 Bonsoir Serge. – Bonsoir.
00:21 – Sans regret, ce retour à Agen ?
00:23 – Sans regret, ce retour à Agen, objectif atteint, nous sommes rentrés dans Rungis.
00:30 Nous avons feinté les forces de l'ordre, nous nous sommes servis des tracteurs comme leur.
00:36 Et pendant que nous amusions les forces de l'ordre avec les tracteurs,
00:38 les voitures individuelles et à pied, à mains nues, nous sommes rentrés dans Rungis.
00:44 – Et alors qu'est-ce qui s'est passé ? Parce qu'il faut préciser aussi aux téléspectateurs,
00:46 c'est que Serge a été interpellé, a été placé en garde à vue.
00:49 Donc vous êtes rentré dans le périmètre de Rungis ?
00:51 – On est rentré dans le périmètre, on est rentré dans les entrepôts.
00:54 Et puis après, on a fait l'erreur de ne pas partir en courant.
00:58 Et on est resté, on a commencé à se faire entourer par des CRS, petit à petit.
01:02 Et après, les hordes sont arrivées de haut et ils nous ont tous interpellés,
01:06 un par un, 91 en tout.
01:09 Et après, on a été placés en garde à vue dans divers commissariats de la région parisienne.
01:15 Moi, j'étais à Créteil.
01:16 J'ai pu mesurer d'ailleurs à Créteil l'indigence dans laquelle est la police nationale,
01:23 puisque les bureaux, il n'y a plus rien, les ordinateurs sont en panne, etc.
01:31 – Néanmoins Serge, vous comprenez que vous avez été interpellé
01:34 puisque c'était la ligne rouge, le marché de Rungis.
01:36 – Oui, on a compris, oui.
01:37 – Et vous l'assumez ?
01:38 – On l'assume, mais pour être interpellé, il faut avoir combien de délits ?
01:42 – Et vous avez pénétré dans un endroit privé, interdit ?
01:45 – Non, on est resté sur les parkings, on est rentré, on est ressorti, on n'a rien cassé.
01:49 Oulah, gros délit, qui ne méritait pas une garde à vue de 24 heures.
01:56 – Est-ce que c'est ça qui vous a dissuadé, ou en tout cas vous persuadé de revenir à Agen ?
02:00 – Nous étions arrivés à l'objectif, nous avions atteint l'objectif,
02:04 et donc en même temps qu'en comitement, nous avons les nouvelles annonces du Premier ministre
02:12 qui font que nous ne sommes pas complètement satisfaits, loin de là bien évidemment,
02:17 mais malgré tout nous considérons que nous avons gagné la première mi-temps.
02:23 – Certains barrages restent toujours sur place, ne souhaitent pas en terminer, contrairement à d'autres.
02:29 Qu'est-ce que vous en pensez, vous les soutenez ?
02:31 – Alors, c'est pas moi qui suis à l'autre égard, tellement indépendant de tous
02:37 et qui menons cette belle campagne, cette belle montée à Paris,
02:41 qui veut dire aux uns et aux autres comment on s'arrête, etc.
02:46 Chacun fait chez soi ce qu'il veut dans l'intérêt des paysans.