• il y a 11 mois
Dans son discours devant le Sénat ce mercredi 31 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé vouloir des sanctions plus lourdes contre ceux qui attaquent des élus. "Qui attaque un élu attaque la République, attaque notre modèle démocratique, attaque les fondements mêmes de notre société" affirme-t-il.  

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Transcription
00:00 Permettre aux élus d'accomplir pleinement leur mission, c'est aussi les protéger.
00:04 Partout, les élus sont confrontés à des situations difficiles, tendues.
00:09 Et partout, ils répondent présents.
00:11 Tous me parlent de leur passion pour leur mandat.
00:14 Mais beaucoup abordent aussi leur découragement face à l'explosion,
00:17 des incivilités, des menaces et des attaques.
00:20 Nos élus sont en première ligne face à une société qui se brutalise.
00:24 Ils en sont les premières victimes.
00:26 Insultes, menaces de mort, freins d'une voiture coupée,
00:29 domiciles vandalisés, menaces homophobes et parfois même familles attaquées.
00:34 Je le dis clairement, qui attaque un élu attaque la République,
00:38 attaque notre modèle démocratique, attaque les fondements même de notre société.
00:43 Toujours, la République devra la protection à ses élus.
00:46 Et avec le président de la République et l'ensemble de mon gouvernement,
00:49 nous serons toujours à leur côté.
00:51 Nous allons par exemple renforcer notre droit
00:53 et alourdir les peines prévues contre ceux qui attaquent nos élus.
00:56 Je sais que des textes et des lois avaient été pris encore récemment sur ce sujet-là.
01:01 Et la réalité, c'est que le sujet fondamental,
01:04 c'est évidemment que la réponse pénale soit au rendez-vous.
01:07 Nous avons d'ores et déjà pris des mesures pour la renforcer.
01:10 Mais c'est dans le cœur et les racines de la société qu'il faut agir.
01:13 Évidemment qu'il faut punir et sanctionner celui qui s'en prend à un élu,
01:17 celui qui s'en prend à un professeur, celui qui s'en prend à un policier,
01:20 celui qui s'en prend à celles et ceux qui incarnent notre République.
01:23 Mais en cherchant à leur répondre et à les sanctionner,
01:27 n'oublions jamais que la priorité, ça doit être de s'interroger
01:32 sur ce qui fait dans notre société qu'on en arrive à avoir des personnes
01:36 qui se permettent de s'en prendre à ce point à la République.
01:39 Et là, l'école, je le dis aussi, elle a un rôle absolument fondamental.
01:43 Et tout ce que nous allons faire sur le renforcement de l'instruction civique,
01:46 sur la revue de l'échelle des sanctions dans l'école,
01:49 sur la capacité à prendre des sanctions beaucoup plus jeunes,
01:52 sur la capacité des mineurs, des sanctions qui soient adaptées,
01:54 plutôt que d'attendre qu'un jeune, avant son âge,
01:58 commette des infractions plus graves pour le sanctionner lourdement,
02:02 revenons-en au bon vieux principe de sanctions immédiates,
02:06 très tôt, proportionnées, mais qui permettent, oui j'assume de le dire,
02:10 même si ce n'est pas la mission fondamentale de l'école,
02:12 d'éduquer les jeunes et de leur faire comprendre ce qu'est la République.

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