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Transcription
00:00 Dans les grandes villes de France et sur de nombreux axes routiers, les blocages des agriculteurs se poursuivent.
00:05 Les annonces du Premier ministre hier n'ont pas suffi à calmer la colère du secteur, plus que jamais mobilisé.
00:11 Voyez un peu cette carte du territoire, des barrages sont installés au niveau de plusieurs carrefours stratégiques.
00:16 En Ile-de-France, les manifestants viennent de passer une seconde nuit sur leur campement improvisé.
00:21 Il y en a huit au total, dont celui de Chidi Mazarin sur l'autoroute A6 où l'on retrouve tout de suite Julien Sauvaget.
00:28 Bonjour Julien, le convoi que vous accompagne est actuellement le plus proche du marché de Rungis.
00:32 C'est évidemment un symbole. Il est à l'arrêt car bloqué par les blindés de la gendarmerie.
00:36 Oui, plusieurs blindés qui bloquent cette autoroute et qui bloquent surtout les 120 tracteurs présents sur ce site.
00:46 Alors, je suis avec Jean-Charles Chancois. Vous êtes éleveur de vaches, limousines.
00:54 Vous, vous venez de Dordogne, vous êtes venu en bus rejoindre la mobilisation ici, ce point de blocage, avec une cinquantaine d'autres personnes de Dordogne.
01:03 Là, quand vous voyez ces blindés qui vous bloquent, qui vous empêchent de progresser soit vers Paris, soit vers Rungis,
01:09 quel est votre sentiment là déjà ?
01:11 Je pense que c'est surtout pour nous impressionner. C'est plutôt une image plutôt qu'une vraie volonté de nous bloquer
01:18 parce qu'on voit très bien qu'ils ne feraient pas le poids face à nous.
01:23 Vous n'hésiteriez pas à envoyer les tracteurs pour les pousser ?
01:26 Non, non, non, mais on voit que c'est juste une manière de nous impressionner.
01:30 Il n'y a pas de réelle volonté de vouloir nous bloquer vraiment. Je pense que si on voulait avancer, on pourrait avancer.
01:37 Alors, pour l'instant, par contre, vous êtes bien à l'arrêt, vous êtes bien installé ici, on le voit.
01:41 Il y a des toilettes, il y a un barbecue, il y a de quoi tenir un maximum de temps en fait.
01:47 Ah oui, oui, on est autonome pour plusieurs jours si on veut.
01:49 Donc l'objectif d'avoir avancé de 15-20 km par rapport à hier, c'est aussi d'avoir resserré la pression autour de Paris
01:56 pour que nos élus et nos ministres comprennent que la pression monte
02:00 et qu'aucune annonce ne fait que les choses ne peuvent s'améliorer pour le moment.
02:05 Les annonces, justement, il y a celle de Gabriel Attal hier qui parle de l'exception agricole française.
02:11 Mais j'ai senti ce matin, en parlant un petit peu avec tout le monde ici, ça ne vous a pas du tout convaincu.
02:15 L'exception agricole française, c'est qu'on fait des produits de qualité, voire même les meilleurs produits au monde
02:20 et qu'on fait partie de ceux qui ont le plus bas salaire au monde.
02:24 Donc ça, c'est une exception française, oui, c'est sûr.
02:28 D'ailleurs, vous faites de l'élevage, vous faites des vaches.
02:31 Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu, justement,
02:33 à quelle problématique vous vous êtes confronté, vous, dans votre travail au quotidien ?
02:36 La problématique, elle est simple. Mon kilo de viande de vache, je le vends 5,50 €
02:41 et il me coûte à produire 7 €. Donc je perds 1,50 € du kilo.
02:45 Et si la loi EGalim était respectée, mes coûts de production seraient respectés.
02:49 Donc je pourrais la vendre 7 €.
02:51 Donc pour moi, il est vital que la loi soit respectée pour que je puisse vendre ma viande à son coût de production,
02:56 c'est-à-dire 7 €.
02:58 Donc ce n'est pas énorme. Ce que je demande, c'est 1,50 € du kilo de viande en plus.
03:02 Quand on sait qu'un kilo de viande est revendu au consommateur entre 25 et 30 € le kilo,
03:06 les 1,50 € que je demande en plus, ce n'est pas une grosse marge.
03:09 D'autant plus que j'insiste sur le fait que nous, nous ne voulons pas faire payer cette augmentation au consommateur
03:14 et nous insistons sur le fait que ce soit les industriels de l'agroalimentaire qui réduisent leur marge
03:19 pour qu'on puisse prendre les 1,50 € en plus.
03:22 — S'il y avait une seule mesure à prendre pour vous faire retourner dans votre exploitation
03:26 et retourner auprès de vos bêtes, ce serait laquelle ?
03:28 — Le respect de la loi EGalim. — Parfait.
03:30 — Merci beaucoup. Vous allez être encore ici pendant quelques heures, quelques semaines, quelques jours,
03:35 on ne sait pas encore, mais vous le voyez, ici, la motivation est très très forte.
03:39 Il n'est pas question de lever ce barrage et ce blocage.
03:43 Et puis peut-être que vous avez entendu régulièrement, il y a des klaxons des automobilistes qui passent à côté.
03:48 (Klaxon)
03:50 Voilà, qui montrent le soutien très très fort de la population des automobilistes
03:55 qui soutiennent largement ce mouvement encore aujourd'hui.

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