Gabriel Attal a prononcé sa déclaration de politique générale ce mardi devant l'Assemblée nationale, au cours de laquelle il a annoncé une réforme de l'Aide médicale d'État "avant l'été" et "par voie réglementaire"
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00:00 Est-ce que vous, l'homme qui appartenait à l'aile gauche de la majorité, êtes à l'aise avec un discours qui, il faut le dire, penchait plutôt à droite ?
00:08 Il faut prendre le discours dans son ensemble dans ces cas. Il a dit que le travail devait payer.
00:11 Qui peut être contre le fait que le travail n'est pas suffisamment rémunérateur, y compris lorsqu'il s'agit d'inclure dans le travail toutes les aides qui ne sont pas versées ?
00:18 C'est-à-dire de faire le versement à la source comme on a fait le prélèvement à la source pour les impôts, de baisser les impôts sur ceux qui ont le moins,
00:26 de renforcer encore les services publics en allant chercher les médecins là où ils sont, y compris pour offrir des prestations à ceux qui n'en ont pas,
00:33 en augmentant les personnels, d'abord, du service public, mais en aménageant aussi leurs conditions de travail et en expérimentant des mesures
00:40 qui sont demandées aujourd'hui par beaucoup de gens, comme la semaine de 4 jours, en augmentant les infirmières scolaires.
00:45 Mais sur l'aide médicale d'État, Sacha Ollier, parce que là-dessus, vous ne vouliez pas de cette réforme.
00:49 Je deviens sur le régalien. Ce que je constate sur le régalien, c'est que nous avons beaucoup fait, puisqu'il n'y a que deux mesures qui concernent le régalien
00:55 qui ont été prononcées par le Premier ministre. Parce que nous avons fait la loi d'orientation du ministère de l'Intérieur,
01:00 parce que nous avons fait la loi de programmation du ministère de la Justice, parce que nous avons fait une réforme de l'immigration,
01:05 parce que nous avons fait la loi sur les Jeux olympiques qui permet de les accueillir. Donc il y a deux réformes.
01:09 Une première réforme pour dire que les travaux d'intérêt généraux, ça marche pour les adultes, il faut les faire pour les enfants, pour les mineurs.
01:15 Et une deuxième réforme, c'est que nous avons fait un rapport avec cette orientation.
01:19 Et sur l'aide médicale d'État, donc ?
01:20 Sur les émeutifs, il faut une réponse. Et sur l'aide médicale d'État, sur la base du rapport Stéphanie Niévin, qui dit quoi ?
01:25 Parce que tout le monde l'a oublié. Le rapport Stéphanie Niévin, il nous dit d'abord que l'aide médicale d'État est un dispositif sanitaire utile
01:32 et qu'il faut peut-être resserrer certaines prestations. C'est le sens du rapport. Et si l'on ne passe pas par une loi, c'est bien qu'on veut préserver ce dispositif.
01:39 Et donc, a priori, j'ai moins de réserve sur cette question.
01:43 Si j'ai bien écouté le discours de Gabriel Attal, tous les textes arrivent après l'été.
01:48 Il ne se passe rien à l'Assemblée nationale. Il n'y a pas d'urgence à traiter, à l'exception de la fin de vie qui arrive avant l'été.
01:54 Il se passe quoi pendant les prochains mois ? Il n'y a pas les urgences qu'on a entendues, le logement, la santé, l'éducation ?
01:59 Tout ça s'est renvoyé après l'été.
02:01 Il y a deux urgences. Et en fait, elles ont été précisées de façon très concrète.
02:05 D'abord, l'urgence, c'est les agriculteurs. On a dit et on a entendu dans le discours du Premier ministre que les annonces qu'il avait faites, à la fois à Carbone vendredi dernier...
02:12 Il a dit "on aurait de nouvelles" d'ailleurs dans les prochains jours.
02:14 Répétez dans ce discours-ci. Elle n'épuise pas le sujet et il en fera de nouvelles.
02:18 L'urgence agricole, l'agriculture au-dessus de tout, ça demeure la priorité du ministre.
02:22 Il y a une deuxième chose qui a longtemps été minorée, le logement.
02:26 Le fait que nous donnions la main aux maires pour pouvoir allouer les logements sociaux.
02:30 Le fait que nous créions des territoires dans lesquels nous envisageons de construire 30 000 logements très rapidement pour déverrouiller le système du logement.
02:37 Le fait que nous allions beaucoup plus vite et beaucoup plus fort montre que le Premier ministre a, semble-t-il, compris toute l'urgence en la matière.
02:43 Et donc c'est ces deux sujets, sur le logement qui est un facteur d'injustice énorme, sur l'agriculture qui est un élément de souveraineté primordial,
02:50 que le Premier ministre a choisi de donner les priorités pour l'agenda parlementaire.