La Matinale (Émission du 30/01/2024)

  • il y a 8 mois
Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 C'est nous, il est 6h, à la une ce matin des agriculteurs qui ont passé la nuit sur
00:00:05 des autoroutes autour de Paris.
00:00:07 8 points de blocage toujours actifs.
00:00:09 Au total, on rejoindra Adrien Spiteri sur l'autoroute A13 au péage de Mantes-la-Jolie
00:00:14 à 50km à l'ouest de la capitale.
00:00:17 A tout de suite, Adrien.
00:00:18 Rungis, protégé par les gendarmes, alors qu'un convoi de la coordination rurale, composé
00:00:23 de plus de 200 tracteurs, fait route vers le plus grand marché de produits frais au
00:00:26 monde.
00:00:27 Le convoi est censé arriver la nuit prochaine ou demain matin.
00:00:30 On rejoindra Mathieu Deveze en direct de Rungis.
00:00:33 A tout de suite, Mathieu.
00:00:34 Gabriel Attal prononcera à 15h aujourd'hui à l'Assemblée son discours de politique
00:00:39 générale avec des mesures très attendues pour résoudre la crise agricole et pour,
00:00:44 plus globalement, débloquer la situation.
00:00:46 Qu'est-ce que Gabriel Attal ? Qu'est-ce que le Premier ministre pourrait annoncer ? On
00:00:49 verra ça avec vous, Gautier Lebrecht.
00:00:51 A tout de suite, Gautier.
00:00:52 Les agriculteurs réclament une meilleure application de la loi EGalim, une loi censée leur élever
00:00:57 et éviter de vendre à perte.
00:00:59 Pourquoi ça ne fonctionne toujours pas à 100% ? On verra ça avec vous, le MIGuillot.
00:01:05 Les agriculteurs ne décolèrent pas.
00:01:07 8 points de blocage toujours actifs autour de la capitale.
00:01:11 Chanar, les autoroutes A1, A4, A6, A13.
00:01:13 On va y aller dans un instant.
00:01:15 A10, A15, A5 et A16.
00:01:18 Sur toutes ces autoroutes, il y a des points de blocage ?
00:01:20 Oui, en fait, près de 10 000 agriculteurs sont mobilisés au total dans toute la France,
00:01:24 à peu près d'un millier autour de Paris.
00:01:27 Vous l'avez dit, Romain, on va tout de suite aller sur l'autoroute A13 qui relie la Normandie
00:01:32 à Paris, qui est donc toujours bloquée dans les deux sens au niveau de Mantes-la-Jolie.
00:01:36 Et on rejoint tout de suite Adrien Spiteri sur place avec Sacha Robin.
00:01:40 Adrien, bonjour.
00:01:41 Une soixantaine d'agriculteurs ont passé la nuit ici.
00:01:44 Exactement, Chanar, des agriculteurs qui ont dormi dans leur camion, dans leur tracteur,
00:01:54 dans leur caravane et qui sont déjà pour la plupart debout.
00:01:57 Vous les voyez à l'image, sur ces images de Sacha Robin ici, vraiment tout est installé
00:02:02 pour que ces agriculteurs tiennent quelques jours.
00:02:05 Vous voyez, un feu a été allumé.
00:02:07 Il y a également des grilles pour faire cuire des aliments, des tables, des chaises,
00:02:11 un food truck.
00:02:12 Vous avez même, vous le voyez, un chapiteau avec à l'intérieur des vifs.
00:02:17 Vous allez le voir à l'instant, des vifs qui ont parfois été apportés par des Français
00:02:22 qui soutiennent ces agriculteurs depuis le début du mouvement.
00:02:25 Il y a également, regardez, une télévision avec évidemment CNews en direct.
00:02:30 Voilà, on se voit à l'image.
00:02:31 C'est la magie de la télévision.
00:02:34 Des agriculteurs, vous l'avez dit, qui bloquent l'autoroute A13 dans les deux sens de circulation.
00:02:40 Le but, on l'a bien compris, continuer de faire pression sur le gouvernement.
00:02:45 Des agriculteurs qui n'ont pas été totalement satisfaits des annonces faites par Gabriel
00:02:50 Attal vendredi.
00:02:51 Le Premier ministre a d'ailleurs reçu deux syndicats hier.
00:02:55 La FNSEA et les jeunes agriculteurs qui restent mobilisés.
00:02:59 La porte-parole du gouvernement, Priska Teveno, a assuré hier que de nouvelles annonces allaient
00:03:06 être faites tout simplement aujourd'hui et par notamment Gabriel Attal.
00:03:10 Cela pourrait intervenir lors de son discours de politique générale cet après-midi devant
00:03:16 les députés de l'Assemblée nationale.
00:03:17 Voilà, les choses sont bien faites.
00:03:19 On regarde ces news sur le point de blocage de Mantes-la-Jolie à Buchelet sur l'A13.
00:03:24 Merci beaucoup Adrien Spiteri.
00:03:26 Restez bien connectés, bien sûr.
00:03:27 On va partir à présent à Rungis.
00:03:30 Un convoi de tracteurs de la coordination rurale est arrivé hier soir.
00:03:35 Mais des centaines de tracteurs devraient arriver dans la soirée.
00:03:38 Ils sont partis d'Agin, ils ont dormi à Limoges et ils prennent la direction de Rungis.
00:03:42 On va tout de suite, Chana.
00:03:43 Oui, on rejoint tout de suite notre envoyée spéciale sur place, Mathieu Devesa avec Florian
00:03:47 Paume.
00:03:48 Mathieu, bonjour.
00:03:49 On voit que Rungis retient son souffle.
00:03:50 Effectivement, ça va être un calvaire.
00:03:56 Les maux sont forts.
00:03:57 Chana, ce sont ceux des marchands, des marchands qui ne cachent plus leurs inquiétudes, bien
00:04:01 sûr, alors que certains agriculteurs envisagent toujours de bloquer Rungis, ici, le plus grand
00:04:06 marché du monde.
00:04:07 Et dans ce contexte, regardez ces images de Florian Paume.
00:04:10 Vous avez toujours ce matin une dizaine de gendarmes qui contrôlent ponctuellement certains
00:04:14 véhicules à leur arrivée.
00:04:16 Et un peu plus loin, ce ne sont pas moins que six camions de gendarmerie et deux blindés
00:04:22 qui protègent l'entrée du marché.
00:04:23 Du côté des agriculteurs, les premiers tracteurs sont arrivés aux abords de Rungis et ils
00:04:28 attendent désormais le convoi, vous l'avez dit, parti du sud-ouest.
00:04:32 Rungis ne devrait pas être touché avant la fin d'après-midi.
00:04:35 Le mot d'ordre côté agriculteurs, c'est de rester calme.
00:04:39 L'un d'eux, d'ailleurs, me disait ce matin, notre objectif, bien sûr, ce n'est pas d'affronter
00:04:42 les forces de l'ordre, ni d'affamer les Français et les Parisiens, mais bien de faire
00:04:47 pression sur le gouvernement.
00:04:49 Merci beaucoup Mathieu Dewez.
00:04:51 Beaucoup d'invités ce matin dans la matinale.
00:04:54 Et dès 6h45, on sera avec Christian Converse, secrétaire général de la coordination rurale.
00:04:59 Et puis à 8h10, soyez là si vous le pouvez, on sera avec Arnaud Rousseau, invité de la
00:05:04 grande interview de Sonia Mabrouk.
00:05:05 Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.
00:05:07 Il a rencontré Gabriel Attal hier soir.
00:05:09 Pendant plus de trois heures, qu'est-ce qu'ils se sont dit ? Il va tout raconter sur l'antenne
00:05:14 de CNews et d'Europe 1.
00:05:17 Le gouvernement qui va donc faire des annonces aujourd'hui, Gabriel Attal, discours de politique
00:05:21 générale 15h.
00:05:22 De nouvelles mesures seront prises en faveur des agriculteurs, Chanar.
00:05:25 Et en attendant, sont les points de blocage des agriculteurs sont toujours aussi déterminés
00:05:28 à poursuivre le mouvement ?
00:05:30 C'est indéterminé.
00:05:33 Tout va dépendre des annonces du gouvernement dans les prochains jours, prochaines heures.
00:05:39 Je ne sais pas quand est-ce qu'ils vont parler, mais il va falloir des annonces fortes de
00:05:43 ce gouvernement vers ces agriculteurs s'il veut que la colère s'atténue.
00:05:47 Tant qu'on n'aura pas les réponses, on est bien organisé, on est déterminé, on restera
00:05:51 jusqu'à ce qu'on ait les réponses.
00:05:52 On en a vraiment ras-le-bol en même temps, des injonctions contradictoires sur l'environnement,
00:05:58 on nous parle de souveraineté alimentaire, en même temps on nous met des bâtons dans
00:06:00 les roues en permanence.
00:06:01 Ce n'est que des contraintes, il n'y a que ça et c'est usant au quotidien.
00:06:04 On est très nombreux, tout le monde est très mobilisé, donc on peut se relayer sur les
00:06:08 blocus, on a tout ce qu'il faut pour tenir.
00:06:12 Donc durée indéterminée, pour l'instant il n'y a pas de fin.
00:06:16 La balle est vraiment dans le camp du gouvernement.
00:06:20 Voilà de grosses attentes, des témoignages recueillis sur l'autoroute A6 au sud de Paris,
00:06:27 à hauteur de Ville-Abbé.
00:06:28 Gabriel Attal va donc prononcer son discours de politique générale 15h aujourd'hui.
00:06:32 On va scruter les possibles annonces, les probables annonces j'allais même dire Gauthier.
00:06:37 Oui parce que dès la semaine dernière on nous annonçait des annonces justement en
00:06:40 deux temps, lors du déplacement de Gabriel Attal sur une exploitation agricole, c'était
00:06:44 vendredi, et lors de son discours de politique générale aujourd'hui.
00:06:47 Et c'est d'autant plus urgent que le déplacement de Gabriel Attal vendredi dernier n'a pas
00:06:52 du tout mis fin au conflit, au contraire il s'enlise depuis ces annonces qui ne suffisent
00:06:57 pas aux agriculteurs.
00:06:58 Alors vous le disiez Romain, 3h30 de réunion hier, cette réunion qui s'est terminée
00:07:03 tard dans la soirée avec le patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau, qui sera donc sur
00:07:07 cette antenne à 8h10, et aussi le représentant des jeunes agriculteurs.
00:07:12 Vous savez que c'est ces deux syndicats qui ont appelé à faire, je cite, le siège de Paris.
00:07:16 Alors on a compris que le président allait s'opposer jeudi au Mercosur, au traité
00:07:21 de libre-échange avec l'Amérique latine, c'est évidemment un signal envoyé aux agriculteurs.
00:07:25 Et puis en ce qui concerne le discours de politique générale, donc à 15h de Gabriel Attal,
00:07:30 on attend des annonces sur la concurrence déloyale, puisqu'il l'a dit ce week-end,
00:07:34 le Premier ministre veut faire des annonces sur la concurrence déloyale.
00:07:37 Je vous prends un exemple très simple, on interdit des produits phytosanitaires pour
00:07:42 la cultivation par exemple, la culture des cerises, et puis on va importer des cerises
00:07:48 de Turquie qui utilisent des produits phytosanitaires interdits.
00:07:51 En France, il faut aussi moins de normes, arrêter avec la surtransposition des normes,
00:07:55 là aussi potentielles annonces.
00:07:57 Et puis le nerf de la guerre, c'est évidemment le salaire, les agriculteurs travaillent souvent
00:08:01 à perte, des dizaines et des dizaines d'heures de travail hebdomadaire pour au final perdre
00:08:06 de l'argent.
00:08:07 Je vous rappelle que Gabriel Attal a dit qu'il fallait respecter la loi EGalim pour les grands
00:08:11 industriels, cette loi sur les prix, sauf qu'on a appris hier que les trois entreprises
00:08:14 que Gabriel Attal avait promis de sanctionner ont simplement reçu des pré-injonctions.
00:08:19 Entre la communication et les faits, il y a souvent un monde.
00:08:23 Merci beaucoup Gautier.
00:08:24 La loi EGalim, on va s'y pencher parce qu'il y a beaucoup de choses à dire sur cette loi
00:08:27 EGalim.
00:08:28 Avec vous, Lomid Guillaume, dans un instant.
00:08:29 Est-ce que Gabriel Attal doit faire un nouveau pas vers les agriculteurs ? Est-ce que vous
00:08:33 lui faites confiance pour débloquer la situation ? Il va y avoir donc ce discours de politique
00:08:36 générale stratégique à 15h.
00:08:39 Vous flashez le QR code, vous enregistrez la réponse.
00:08:43 Des agriculteurs ont ciblé une plateforme logistique Lidl à Bocaire dans le Gard hier
00:08:47 soir.
00:08:48 Chana ?
00:08:49 Une opération baptisée "Porte-close".
00:08:50 Ces images des dizaines d'hommes cagoulés ont mis le feu devant le dépôt du magasin.
00:08:54 Les voeux de Rachida Dati, c'était hier soir au musée national de l'histoire de l'immigration
00:09:01 à Paris.
00:09:02 Et pendant sa prise de parole, la ministre de la culture a annoncé qu'elle ferait de
00:09:05 la ruralité la priorité de son action.
00:09:07 J'ai parlé de la ruralité, j'ai voulu en faire la priorité du début de ma mission.
00:09:13 Cela fait sourire tous ceux qui m'imaginaient ne pas franchir le périphérique.
00:09:18 Mais les mêmes, qu'ont-ils fait pour ces 22 millions de français dont nous parlons
00:09:25 ici ?
00:09:26 Accéder à une véritable offre culturelle en milieu rural, comme dans certains quartiers
00:09:32 ou certains territoires d'Outre-mer, c'est un défi.
00:09:34 Pour certains même, c'est mission impossible.
00:09:37 Il y a ceux pour qui l'offre culturelle n'existe tout simplement pas.
00:09:42 Les voeux de Rachida Dati qui a parlé de la ruralité, la culture, partout, pour tout
00:09:50 le monde.
00:09:51 C'est le leitmotiv de la nouvelle ministre de la culture.
00:09:54 Ça me semblait important de l'entendre ce matin.
00:09:57 6h10 Le Sport.
00:09:58 Votre programme avec plombier.com, plombier.com, un problème de chauffage, plombier.com, une
00:10:06 marque de groupe Verlaine.
00:10:07 Bon, Léon Deballeur avait changé de tenue, probablement pris une petite douche on l'espère.
00:10:12 On l'espère.
00:10:13 Et hop, le costume, alors sans la cravate.
00:10:15 Oui mais avec la médaille.
00:10:17 Mais avec la médaille.
00:10:18 C'est vrai que quand tu vas voir le président de la République, moi je suis un peu ancienne
00:10:20 école, je ne peux jamais la cravate.
00:10:21 Je vous racontais des journalistes qui étaient à la conférence de presse du président de
00:10:25 la République.
00:10:26 Habillés comme des sacs.
00:10:27 C'est même pas qu'ils n'avaient pas de cravate, ils n'avaient pas de costume, parfois
00:10:29 pas de chemise, ils étaient en vieux pull.
00:10:30 Oui, oui.
00:10:31 Je trouve que quand on va, c'est pas une question politique.
00:10:35 Ils sont élégants là.
00:10:36 Oui, ils sont très élégants.
00:10:37 Ils sont très élégants.
00:10:38 Bon, donc, Chana.
00:10:39 Léon Deballeur a été reçu à l'Elysée après leur victoire pendant l'Euro, leur
00:10:44 victoire pendant la finale contre le Danemark.
00:10:46 Les Bleus sont donc rentrés en France et ont été accueillis par le président de la
00:10:51 République qui les a félicités et qui n'a pas manqué de donner l'impulsion pour les
00:10:53 JO de 2024.
00:10:55 C'était votre programme avec…
00:11:00 Plombier.com, Plombier.com, une fuite d'eau, Plombier.com, Plombier.com, une marque de
00:11:05 groupe Verlaine.
00:11:06 C'est vrai qu'à l'Elysée, il y avait des journalistes qui étaient habillés.
00:11:10 On avait l'impression qu'ils allaient…
00:11:12 C'était "Venez comme vous êtes".
00:11:14 "Venez comme vous êtes", oui, voilà, pour reprendre la pub d'une célèbre chaîne
00:11:17 de restaurant.
00:11:18 Bon, bref.
00:11:19 Ce qui est sûr, c'est qu'il a reçu les Deballeurs.
00:11:21 Il y avait aussi les agriculteurs, mais bon, c'est pas lui qui les recevait.
00:11:24 C'est le Premier ministre.
00:11:25 Oui, c'est le Premier ministre.
00:11:26 C'est sûr que c'est plus sympa de recevoir les Deballeurs qui viennent d'être champions
00:11:29 d'Europe.
00:11:30 Oui, c'est plus simple.
00:11:31 On passe le meilleur après-midi.
00:11:32 Allez, restez bien avec nous.
00:11:34 On va évidemment continuer à suivre la mobilisation des agriculteurs en étant direct des principaux
00:11:39 points de blocage.
00:11:41 Restez bien avec nous sur Seine-Nous-Epite, tout sur la loi Egalim avec Lomiguio.
00:11:46 A suivre, à tout de suite.
00:11:47 Bienvenue à tous.
00:11:51 On va retourner sur un point de blocage dans un instant.
00:11:53 D'abord, le point info, les toutes dernières informations.
00:11:55 Chana Lusso.
00:11:56 Le gouvernement va faire des annonces aujourd'hui.
00:12:01 De nouvelles mesures seront prises en faveur des agriculteurs.
00:12:04 Hier soir, Gabriel Attal a reçu le président de la FNSEA et des jeunes agriculteurs, Arnaud
00:12:09 Rousseau et Arnaud Gaillot.
00:12:10 Arnaud Rousseau sera d'ailleurs l'invité de la grande interview à 8h10 sur CNews et
00:12:14 Europe.
00:12:15 Et puis, il y a un réel espoir d'une prochaine libération d'otages détenus à Gaza.
00:12:20 Ce sont les mots d'Anthony Blinken après les discussions à Paris entre responsables
00:12:24 américains, israéliens, égyptiens et qataris.
00:12:27 "Un travail très important et productif a été accompli", dit le secrétaire d'Etat
00:12:31 américain.
00:12:32 132 otages, je le rappelle, sont toujours captifs dans le territoire palestinien.
00:12:35 L'autoroute A13, toujours bloquée par les agriculteurs.
00:12:40 Adrien Spiteri, toujours en direct avec nous au niveau de Mantes-la-Jolie.
00:12:44 50 km à l'ouest de Paris, les agriculteurs sont installés.
00:12:47 Ils comptent bien tenir plusieurs jours.
00:12:48 Il y a du monde derrière vous Adrien.
00:12:52 Oui, exactement.
00:12:55 Après avoir passé la nuit dans leur tracteur ou dans leur caravane, vous le voyez, les
00:13:00 agriculteurs se réunissent et tout est installé.
00:13:03 Vous l'avez dit Romain, regardez même ces palettes pour pouvoir passer des deux côtés
00:13:08 de cette autoroute A13 qui est bloquée dans les deux sens de circulation, juste derrière
00:13:13 moi.
00:13:14 Vous avez également un feu qui a été allumé, vous avez également un barbecue, un chapiteau,
00:13:19 des tables, des chaises et même un food truck.
00:13:22 Les agriculteurs avec qui on a pu discuter ce matin nous disent tout simplement pouvoir
00:13:27 tenir plusieurs jours.
00:13:29 Ils tiendront tant que des annonces, tant que de nouvelles annonces de la part notamment
00:13:34 du gouvernement ne seront pas faites.
00:13:36 Ils les attendent évidemment aujourd'hui à l'occasion du discours de politique générale
00:13:41 de Gabriel Attal.
00:13:42 Alors Adrien, vous êtes avec une invitée, vous êtes avec Amandine Muret, agricultrice
00:13:46 et membre de la FNSEA.
00:13:47 Oui, exactement, on va aller la rejoindre Amandine.
00:13:54 Merci beaucoup d'avoir accepté de répondre à nos questions en direct sur ces news.
00:14:00 Alors vous êtes agricultrice, membre de la FNSEA.
00:14:03 La FNSEA s'est entretenue hier avec le Premier ministre Gabriel Attal.
00:14:07 Est-ce que vous attendez des annonces très rapides, immédiates, dès aujourd'hui ?
00:14:11 Bien évidemment qu'on attend des réponses immédiates et rapides.
00:14:15 On attend surtout des actes et pas que des promesses.
00:14:18 On va attendre les annonces.
00:14:22 Pour l'instant, on est plutôt dans un état d'esprit où on attend.
00:14:27 On sait qu'on doit rester ici plusieurs jours s'il le faut, donc on est conditionné
00:14:33 à ça.
00:14:34 Selon les attentes, on verra ce qu'il en est.
00:14:38 Très honnêtement, ça nous a refroidi les annonces de vendredi.
00:14:42 Très bien.
00:14:43 Merci beaucoup d'avoir accepté de répondre à nos questions en direct.
00:14:46 Des agriculteurs qui suivront attentivement ces annonces.
00:14:50 A l'intérieur de ce chapiteau que vous voyez à l'image, puisque une télé a été installée,
00:14:56 les agriculteurs suivront évidemment sur ces news les annonces du Premier ministre
00:15:00 cet après-midi.
00:15:01 Voilà, ça on a bien compris.
00:15:02 On a bien compris qu'on regardait ces news sur ce point de blocage.
00:15:05 Merci beaucoup Adrien Spiteri.
00:15:07 Merci beaucoup.
00:15:08 On est en direct de l'ouest de Paris, on est en direct du sud de Paris, en direct de
00:15:13 Rungis.
00:15:14 On sera en direct également du convoi qui est parti d'Agen, convoi de la coordination
00:15:20 rurale qui a dormi à Limoges et qui se dirige vers Rungis.
00:15:22 On est en direct de tous les principaux points de blocage.
00:15:26 Allez, on change de sujet.
00:15:28 Tiens, on a des nouvelles du navire plastique Odyssée.
00:15:30 Vous savez, on vous en parle régulièrement.
00:15:33 Votre programme avec Clarins, partenaire officiel de l'expédition Plastique Odyssée.
00:15:40 Clarins.
00:15:41 L'équipage de Plastique Odyssée s'apprête à nettoyer l'île la plus polluée du monde.
00:15:46 Oui, il s'agit de l'île d'Anderson au cœur du Pacifique Sud, un site pourtant
00:15:51 classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
00:15:53 Alors à partir du 6 février prochain, vous pourrez suivre cette expédition en direct
00:15:57 sur les réseaux sociaux de Plastique Odyssée.
00:15:59 En attendant, je vous propose d'écouter Simon Bernard, le cofondateur.
00:16:03 Je suis en ce moment à Fakarava, dans les Toa Motu, en Polynésie française.
00:16:09 Et on prépare la prochaine grosse expédition qui va être sur une île déserte dans le
00:16:14 Pacifique, à côté de Pitcairn, qui est une île un peu connue pour son histoire.
00:16:19 C'est l'île juste à côté qui s'appelle Anderson et qui est connue pour être une
00:16:24 des îles les plus polluées au monde.
00:16:25 Il y a plus de 18 tonnes de plastique qui se sont échouées avec les courants.
00:16:29 Et on connaît cette île parce qu'il y a 5 ans, il y a une expédition qui a passé
00:16:33 un peu de temps à nettoyer, collecter.
00:16:36 Ils ont réussi à ramasser près de 6 tonnes de plastique dans des gros sacs.
00:16:39 Mais comme cette île est inaccessible, il y a une barrière de corail avec des vagues
00:16:44 qui empêchent tout bateau de passer.
00:16:46 Ils ont été obligés de faire le tour de l'île et donc ils n'ont pas pu ramener
00:16:50 ces déchets avec eux.
00:16:51 Ils ont dû les laisser sur la plage.
00:16:52 Nous, on en a entendu parler il y a 5 ans et on rêvait d'une chose, c'est d'aller
00:16:56 nettoyer cette île très très polluée en plastique.
00:16:59 C'est ce qu'on s'apprête à faire à partir du 6 février.
00:17:03 Pendant un mois, on part en mission avec un équipage.
00:17:07 Cette fois, on embarque des scientifiques.
00:17:08 On embarque un médecin urgentiste et on va tenter d'extraire ces déchets.
00:17:12 Mais aussi d'aller étudier la pollution plastique qui s'est accumulée depuis.
00:17:16 Et puis aussi la biodiversité parce que c'est une réserve mondiale de l'Inesco.
00:17:22 Donc c'est un site très protégé et en même temps très pollué.
00:17:25 Alors l'idée, ça va être d'extraire ces déchets, ces sacs plastiques et de les recycler
00:17:31 directement à bord du bateau pour en faire des matériaux de construction pour la petite
00:17:35 communauté qui habite à un jour de navigation sur l'île de Pitcairn.
00:17:39 C'était votre programme avec Clarence, partenaire officiel de l'expédition Plastique Odyssey.
00:17:46 Clarence.
00:17:47 C'est news, restez bien avec nous.
00:17:50 La loi EGalim, on en entend beaucoup parler.
00:17:53 C'est une loi qui impose aux industriels de l'agroalimentaire de ne pas acheter sous
00:17:58 le prix du coût de production imposé par le coût de production aux agriculteurs.
00:18:03 Bref, il faut que les agriculteurs s'en sortent et c'est une loi qui est extrêmement importante.
00:18:09 On en entend énormément parler.
00:18:10 Elle n'est pas toujours respectée.
00:18:12 Pourquoi ? On verra ça avec vous le miguillot.
00:18:13 A tout de suite.
00:18:14 L'économie tout de suite, le miguillot.
00:18:20 Votre programme avec Dome Expo.
00:18:23 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:18:27 Plus d'infos sur domeexpo.fr.
00:18:29 Retrouvez votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
00:18:36 Depuis 2018, la loi EGalim est censée protéger les revenus des agriculteurs et rééquilibrer
00:18:44 les relations entre agriculteurs, industriels et grandes distributions.
00:18:49 C'est au cœur de ce qu'on est en train de vivre la loi EGalim.
00:18:51 Elle serait régulièrement contournée cette loi, le miguillot ?
00:18:54 Oui, en effet Romain.
00:18:56 Cette loi est issue des états généraux de l'alimentation, d'où son nom, EG pour
00:19:00 état généraux de l'alimentation.
00:19:02 Le grand principe, c'est de partir du prix de revient du producteur pour établir le
00:19:06 prix de vente final.
00:19:07 En 2021, la loi a été complétée avec l'obligation pour les industriels et distributeurs d'accepter
00:19:12 d'intégrer au prix des produits toute hausse du coût de production.
00:19:16 En clair, quand le coût de production du lait, des œufs, de la viande ou de la farine
00:19:20 augmente, les industriels et les distributeurs ont l'obligation de la répercuter.
00:19:25 Si le producteur montre que produire un kilo de produit lui coûte un euro, on ne peut
00:19:29 pas lui proposer moins.
00:19:30 Et par ailleurs, le distributeur est obligé de le revendre un euro dix au minimum.
00:19:34 Il ne peut pas vendre à perte.
00:19:36 Sauf que, vous le disiez, malgré deux nouvelles versions de cette loi, elle n'est toujours
00:19:41 pas correctement appliquée.
00:19:43 On le voit bien notamment avec le prix du lait, aujourd'hui, acheté par les grandes
00:19:46 laiteries en dessous du prix de revient.
00:19:48 Alors justement, comment concrètement est-elle contournée cette loi Egalim ?
00:19:51 Eh bien, jusqu'à présent, certains industriels et distributeurs passaient par des centrales
00:19:55 d'achat basées à l'étranger.
00:19:56 Ça leur permettait tout simplement de ne pas appliquer la loi française en achetant
00:20:00 à l'étranger des produits qu'ils réimportaient ensuite en France.
00:20:04 Ça, désormais, c'est interdit et la loi va s'appliquer à ces centrales hors de France.
00:20:07 Ensuite, il y a eu le Covid.
00:20:09 Bien pratique pour dire qu'on n'appliquait pas tout à fait à la règle cette loi complexe.
00:20:15 Et puis surtout, l'inflation de ces derniers mois a changé la donne.
00:20:17 Les industriels et les distributeurs ont voulu minimiser les hausses des coûts des matières
00:20:22 premières pour limiter les hausses des prix et, quand c'est possible, ne pas renier sur
00:20:26 leur marge à eux.
00:20:27 Certains ont aussi tout bonnement refusé de prendre en compte les hausses des coûts
00:20:31 de l'énergie, des salaires ou des transports dans la hausse du coût des matières premières.
00:20:35 Une façon hypocrite de ne pas augmenter les producteurs.
00:20:38 Alors que compte faire le gouvernement ?
00:20:40 Eh bien, Gabriel Attal a promis de renforcer les contrôles et d'exercer une répression,
00:20:44 une pression maximale sur les négociations commerciales en cours et une répression maximale
00:20:50 avec des amendes qui peuvent atteindre 2% du chiffre d'affaires de l'industriel ou de
00:20:54 la grande surface.
00:20:55 Sauf que Gauthier le disait tout à l'heure, c'est mal parti.
00:20:58 À la fin de la semaine dernière, Gabriel Attal a annoncé des sanctions très lourdes
00:21:03 contre 3 groupes, sauf qu'en guise de sanctions, ils ont pour l'instant reçu de simples pré-injonctions.
00:21:09 Autant dire qu'il faut maintenant des actes face à la grogne.
00:21:11 C'était votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
00:21:20 C'était votre programme avec Domexpo.
00:21:23 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:21:28 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:21:29 Le temps, le temps et on commence avec la météo des neiges.
00:21:34 La météo des neiges avec Murprotec.
00:21:38 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:21:41 Diagnostique gratuite sur murprotec.fr.
00:21:43 Place à présent à votre météo des neiges où les conditions météo s'annoncent agréables
00:21:47 tout au long de la semaine.
00:21:48 Au programme un temps sec et ensoleillé, pas de neige en perspective.
00:21:51 En revanche, les températures sont toujours très douces pour la saison, notamment à
00:21:55 Courchevel, où l'on a relevé en moyenne 7 degrés en haut de la station.
00:21:58 Conséquence, la neige commence donc à fondre dans certaines stations.
00:22:02 C'est le cas du côté de Cotterey où l'on aura en moyenne entre 8 et 10 degrés.
00:22:05 Température printanière donc en perspective.
00:22:08 Du côté des Ménuires, on retrouvera également des conditions météo plutôt agréables avec
00:22:12 un temps sec et ensoleillé.
00:22:14 Néanmoins, les températures resteront toujours très douces pour la saison avec en moyenne
00:22:18 entre -2 et 0 degrés.
00:22:20 - Au secours !
00:22:21 C'était la météo des neiges avec Murprotec.
00:22:24 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:22:26 Diagnostique gratuit sur murprotec.fr.
00:22:29 - Le temps Alexandra Blanc.
00:22:31 - Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com.
00:22:34 Spécialistes de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
00:22:38 habitat-et-jardin.com.
00:22:40 - Un temps calme ce matin Alexandra ?
00:22:42 - Oui, temps calme mais pas forcément très beau partout avec une nouvelle perturbation
00:22:46 très peu active que l'on retrouve ce matin sur les régions du nord,
00:22:49 entre les pays de la Loire et les frontières de l'Est.
00:22:51 On maintient également de quelques entrées maritimes autour du golfe du Lyon.
00:22:54 Et puis dans l'après-midi, la perturbation redescendra un peu plus au sud
00:22:57 entre l'estuaire de la Gironde et les Ardennes.
00:22:59 A l'arrière, retour d'éclaircies notamment entre la Bretagne et la Normandie.
00:23:03 On retrouvera toujours ces entrées maritimes en allant vers le Gard ou encore vers les Rho.
00:23:08 Partout ailleurs de bonnes conditions.
00:23:09 Plein soleil dans le sud-ouest ou encore entre la côte d'Azur et la Corse.
00:23:12 Côté température, c'est particulièrement doux ce matin avec localement
00:23:15 déjà 14-15 degrés dans le sud-ouest, 8 degrés à Paris ou encore 10 degrés à Toulouse.
00:23:20 Et dans l'après-midi, les températures resteront largement au-dessus des normales de saison.
00:23:24 Grande douceur avec en moyenne 16 degrés du côté de Limoges, 15 degrés à Clermont-Ferrand.
00:23:29 Vous aurez 14 degrés à Orléans, 12 degrés à Paris et localement jusqu'à 17 degrés entre Bordeaux et Biarritz.
00:23:36 C'était La Météo avec Habitats et Jardins.com, spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
00:23:43 Habitats et jardins.com
00:23:45 C'est Newsy, les 6h30, vous regardez la matinale à la une.
00:23:48 Rungisse protégée par les gendarmes dans l'attente de l'arrivée des tracteurs de la coordination rurale.
00:23:54 Les blindés de la gendarmerie toujours sur place, nous dira Mathieu Devez.
00:23:58 A tout de suite Mathieu.
00:23:59 Les grands axes franciliens toujours bloqués, les accès aux aéroports de Roissy et Orly
00:24:04 et les accès à Rungisse sont protégés, sont sanctuarisés.
00:24:08 On ira à 50 kilomètres à l'ouest de Paris retrouver Adrien Spiteri au PH de Mantes-la-Jolie.
00:24:13 A tout de suite Adrien.
00:24:15 Qu'attendent les agriculteurs comme mesure pour sortir de cette crise ?
00:24:20 Gabriel Attal doit justement faire des annonces aujourd'hui.
00:24:23 On recevra Christian Converse, secrétaire général de la coordination rurale, qui répondra à nos questions.
00:24:29 Il sera avec nous sur ce plateau.
00:24:31 Emmanuel Macron va s'entretenir avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen jeudi prochain
00:24:38 avec comme principal sujet la crise agricole.
00:24:41 Quelles mesures Emmanuel Macron va-t-il négocier ?
00:24:44 On verra ça avec le Mic Guillaume.
00:24:47 On commence Chana avec la carte des points de blocage en Ile-de-France.
00:24:52 Huit points de blocage sont toujours actifs autour de la capitale.
00:24:55 On va regarder ensemble cette carte.
00:24:57 Les autoroutes A1, A4, A6, A13, A10, A15, A5 et A16.
00:25:02 Près de 10 000 agriculteurs sont mobilisés au total dans toute la France, dont près d'un millier autour de Paris.
00:25:08 Voilà, le marché de Rungis se prépare à l'arrivée des agriculteurs.
00:25:11 Un convoi de huit tracteurs de la coordination rurale est arrivé d'hier soir.
00:25:15 Des centaines d'autres devraient arriver dans la soirée ou demain matin.
00:25:20 C'est le convoi qui est parti d'Agen et qui a dormi à Limoges et qui est déjà reparti en direction de Rungis.
00:25:26 On va aller sur place rejoindre notre envoyé spécial Mathieu Deveze avec Florian Paume.
00:25:30 Mathieu, un important dispositif de sécurité a été mis en place pour sécuriser le plus grand marché du monde.
00:25:36 Effectivement Chana, pourquoi ? Car ça va être un calvaire.
00:25:42 Ce sont les mots forts des marchands présents ici.
00:25:45 Des marchands qui ne cachent plus leur inquiétude d'ailleurs, alors que vous l'avez dit, des centaines de tracteurs et d'agriculteurs envisagent toujours de bloquer Rungis, ici le plus grand marché du monde.
00:25:55 Dans ce contexte tendu, les forces de l'ordre sont sur le qui-vive.
00:25:59 Regardez, ce matin, nous avons une dizaine de gendarmes qui contrôlent ponctuellement, vous avez d'ailleurs un contrôle en direct, certains véhicules à leur arrivée.
00:26:08 Et un peu plus loin, ce sont pas moins de six camions de gendarmerie et deux blindés, d'ailleurs de nouveaux blindés.
00:26:15 Ce ne sont pas les mêmes qu'hier, qui protègent l'entrée du marché.
00:26:18 Du côté des agriculteurs, les premiers tracteurs sont arrivés aux abords de Rungis et ils attendent, ils attendent, oui, ce fameux convoi parti du sud-ouest.
00:26:26 Rungis ne devrait pas être touché avant ce soir.
00:26:29 Le mot d'ordre côté agriculteurs, c'est de rester calme.
00:26:32 L'un d'entre eux me disait encore ce matin, notre objectif ce n'est pas d'affronter les forces de l'ordre, mais bien de faire pression sur le gouvernement.
00:26:40 Merci beaucoup Mathieu. Mathieu Deveze avec Florian Paume.
00:26:44 Et puis à l'ouest de Paris, l'autoroute A13 qui relie la Normandie à la capitale est toujours fermée.
00:26:50 Cette axe est fermée dans les deux sens au niveau de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines.
00:26:54 Et on rejoint tout de suite Adrien Splittery avec Sacha Robin.
00:26:57 Adrien, la situation évolue, les agriculteurs se réunissent déjà à 6h30.
00:27:07 Oui, exactement, alors qu'il est 6h30 du matin.
00:27:10 Regardez, sous ce chapiteau, les agriculteurs se réunissent à l'approche d'une après-midi décisive.
00:27:16 Des annonces sont attendues à l'occasion du discours de politique générale à l'Assemblée nationale de Gabriel Atal.
00:27:23 Ce que veulent ces agriculteurs, ce sont des réponses en témoigne.
00:27:26 Regardez ce message, Macron répond #sauvons-tons-paysans.
00:27:31 Et tant qu'il n'y aura pas de réponse, ils continueront la mobilisation.
00:27:35 Et ici sur l'autoroute A13, tout est prêt pour tenir plusieurs jours.
00:27:39 Regardez ce pont, il permet de passer de l'un à l'autre côté de cette autoroute A13.
00:27:45 Alors rassurez-vous, c'est du solide. On a vu un agriculteur passer avec un frigo à l'instant, avec des palettes qui ont été mises.
00:27:53 Et puis tout est vraiment prêt pour tenir plusieurs jours, avec un feu.
00:27:58 Vous avez également un barbecue, un chapiteau, des tables, des chaises.
00:28:04 Et puis également des vivres qui pour la plupart ont été apportés par des Français,
00:28:10 qui soutiennent les agriculteurs depuis le début de la mobilisation.
00:28:15 Merci beaucoup Adrien Spiteri avec Sacha Robin.
00:28:19 Le gouvernement va donc faire des annonces de nouvelles mesures en faveur des agriculteurs sur les points de blocage.
00:28:25 Les agriculteurs sont déterminés à poursuivre le mouvement.
00:28:28 Écoutez ce qui se dit sur l'autoroute A6 au PH de Villabé.
00:28:31 Moi je reste jusqu'à jeudi minimum. On attend les annonces. Vendredi je pense qu'on sera encore là.
00:28:36 Déjà pour ranger, pour ouvrir, tout ça à rentrer. Mais jusqu'à jeudi minimum.
00:28:40 On va rester jusqu'à temps d'avoir vraiment des réponses claires.
00:28:44 Parce que là c'est vraiment plus possible d'avoir que des paroles.
00:28:47 Je suis désolé mais ce n'est pas possible. On est entrepreneur, on est chef d'entreprise.
00:28:52 On n'est pas respecté, on n'est pas écouté.
00:28:54 On va se relayer avec les collègues. Mais après on va avancer. S'il faut avancer, on avancera.
00:28:59 - Et jusqu'où ? Vous êtes prêt à aller jusqu'à Paris ?
00:29:03 - Jusqu'à Paris. On ira déloger Macron dans son bureau.
00:29:06 - Bon ça, c'est pour l'image. C'est pour l'image évidemment que non.
00:29:11 Gabriel Attal doit-il faire un nouveau pas vers les agriculteurs ?
00:29:15 Je vous pose cette question ce matin. Vous flashez le QR code et vous répondez.
00:29:20 Les vidéos sont diffusées à 7h30 et à 8h30.
00:29:25 Emmanuel Macron qui va s'entretenir jeudi à Bruxelles avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen
00:29:31 pour essayer d'obtenir des mesures en faveur des agriculteurs.
00:29:34 Qu'est-ce que veut négocier le président de la République avec la présidente de la Commission européenne, Lomid Guillaume ?
00:29:40 - Alors il y a Romain, trois sujets sur la table.
00:29:43 D'abord le Mercosur, l'accord commercial avec les pays d'Amérique du Sud, le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay.
00:29:49 Ensuite les jachères et l'importation de produits ukrainiens.
00:29:52 Sur le Mercosur, c'est un accord que l'Europe négocie depuis 1999.
00:29:56 C'est une histoire qui dure, qui consiste à éliminer notamment les droits de douane sur 9 produits sur 10 exportés d'un continent à l'autre.
00:30:03 L'idée c'est de permettre à l'Europe d'exporter notamment des avions ou des voitures en échange d'importations
00:30:09 notamment de 100 000 tonnes de viande en provenance du Brésil.
00:30:13 Emmanuel Macron qui était au départ plutôt favorable à cet accord a changé d'avis en avril 2019
00:30:18 en estimant que le Brésil notamment ne jouait pas le jeu en matière de développement durable et de protection du climat.
00:30:23 Là il aurait obtenu un nouveau report de la conclusion de cet accord.
00:30:28 Autre point, la prolongation de la dispense de jachères.
00:30:31 En principe les agriculteurs doivent laisser 4% de leurs terres en jachères, c'est-à-dire non cultivées.
00:30:36 Avec la guerre en Ukraine, ils avaient obtenu de pouvoir cultiver la totalité de ces terres pour éviter toute pénurie alimentaire.
00:30:43 Ils voudraient qu'on prolonge cette dispense de la jachère.
00:30:46 Et puis enfin les agriculteurs critiquent les dispenses de droits de douane dont bénéficie l'Ukraine
00:30:51 notamment sur son blé, son sucre ou encore ses poulets.
00:30:54 Ils estiment que ce soutien a assez duré et qu'il crée de fait une concurrence déloyale.
00:30:59 On verra ce que le président réussira à obtenir ou pas.
00:31:02 Le Miguillot, merci beaucoup Lomi qu'on va en parler de tout ça tout au long de la matinée.
00:31:06 Le sport tout de suite.
00:31:08 Votre programme avec Plombier.com
00:31:12 Un problème de chauffage ? Plombier.com
00:31:15 Une marque de groupe Verlaine.
00:31:17 Les Bleus sont rentrés en France hier au lendemain de leur victoire contre le Danemark.
00:31:23 L'équipe de France de handball a été chaleureusement accueillie par des supporters déjà à leur descente du train puis ensuite direction l'Elysée.
00:31:30 Oui vous le voyez, ils ont été reçus par le président de la République.
00:31:34 Emmanuel Macron les a félicités et n'a pas manqué de donner l'impulsion pour les JO de 2024.
00:31:40 Le capitaine Nicolas Karabatic nous raconte cet entretien.
00:31:44 Il nous a dit que tous les signes étaient au vert pour faire une grande année 2024
00:31:51 et qu'il nous attendait maintenant pour cet été avec les Jeux en point d'orgue.
00:31:56 C'est un beau moment et c'est toujours très sympa.
00:32:00 On est toujours très fiers en tant qu'équipe d'être reçus à l'Elysée.
00:32:04 C'était votre programme avec...
00:32:05 Plombier.com ! Plombier.com !
00:32:07 Une fuite d'eau ! Plombier.com !
00:32:09 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:32:12 Allez tiens, on est avec Christian Converse. Bonjour Christian Converse.
00:32:16 Bonjour.
00:32:17 Bonjour, secrétaire général de la coordination rurale.
00:32:19 Juste après la petite pub on va échanger.
00:32:22 Bon, Emmanuel Macron vous l'avez vu là parce qu'il était en Inde, il est revenu à Paris pour le conseil des ministres,
00:32:27 il repart en Suède, il a reçu les handballeurs, il n'a pas reçu les agriculteurs pour l'instant.
00:32:32 Pas encore, on l'a vu à travers votre intermédiaire.
00:32:35 Bah oui, bah oui.
00:32:37 Les handballeurs ils ont quand même fait un exploit, c'est vrai qu'il y a eu un but là...
00:32:41 Une victoire.
00:32:42 Une victoire, voilà.
00:32:43 Bon, bon, bon, bon.
00:32:44 Allez, on va échanger, on va échanger, il y a des nouvelles.
00:32:47 Il y a le convoi de la coordination rurale qui est parti d'Agen,
00:32:50 qui a dormi à Limoges, qui serait bloqué par les forces de l'ordre,
00:32:55 parce qu'ils veulent aller à Rungis.
00:32:57 On va voir comment ça se passe, les toutes dernières informations dans un instant.
00:33:00 On va parler avec la secrétaire générale de la coordination rurale.
00:33:02 A tout de suite.
00:33:03 C'est New6h43.
00:33:10 Tout d'abord les dernières informations avec Chanel Ousto.
00:33:13 Le marché de Rungis se prépare à l'arrivée des agriculteurs.
00:33:19 Un convoi de 8 tracteurs est arrivé hier soir.
00:33:21 Des centaines devraient encore arriver dans la soirée, dont une trentaine partie d'Agen.
00:33:25 Mais on apprend à l'instant que le convoi est bloqué actuellement par les CRS.
00:33:30 Et puis c'est le jour du grand oral pour Gabriel Attal.
00:33:33 Le Premier ministre doit prononcer son discours de politique générale,
00:33:36 aujourd'hui à 15h devant l'Assemblée nationale.
00:33:39 Une prise de parole sur fond de crise agricole, la première crise à laquelle il doit faire face.
00:33:43 Je rappelle que Gabriel Attal ne demandera pas de vote de confiance,
00:33:46 faute de majorité dans l'hémicycle.
00:33:48 C'est New6h44.
00:33:53 Merci d'être avec nous.
00:33:55 Gabriel Attal va donc prononcer son discours de politique générale à 15h devant l'Assemblée nationale.
00:34:01 On est avec Christian Convert, secrétaire général de la coordination rurale.
00:34:04 Merci d'être là, merci d'être avec nous.
00:34:06 La particularité de la coordination rurale, c'est qu'elle a appelé à se diriger vers Rungis.
00:34:12 Il y a d'ailleurs un convoi de tracteurs qui est parti d'Agen,
00:34:15 qui a dormi à Limoges et qui monte vers Rungis.
00:34:18 Il y a des informations de toutes dernières minutes.
00:34:21 Oui, c'est ce que je viens d'avoir aussi.
00:34:23 Le convoi y a redémarre ce matin, je ne sais pas si c'est pour des raisons de sécurité ou pas,
00:34:26 apparemment le convoi est bloqué.
00:34:28 Après, on n'a pas des agriculteurs qui viennent que de là-bas.
00:34:32 Là-bas, ils viennent du sud, c'était surtout le gros des troupes là-bas.
00:34:35 Après, on en a quand même de tous les côtés aussi qui arrivent, qui viennent se joindre au mouvement.
00:34:39 Bon, voilà, on est dans l'action.
00:34:42 30 tracteurs à Agen, 200 à Limoges, et vous ambitionnez de faire grossir ce chiffre jusqu'à Rungis.
00:34:50 Là, visiblement, les forces de l'ordre freinent un peu le convoi de la coordination rurale.
00:34:56 Oui, c'est ce que je viens d'apprendre en direct.
00:35:00 C'est l'information que vous nous donnez ce matin.
00:35:02 Je ne pense pas qu'il y ait confrontation quand même.
00:35:04 Les agriculteurs ne sont pas dans cet état d'esprit.
00:35:06 S'ils font ça, ce n'est pas pour se promener.
00:35:09 C'est bien clair que c'est pour venir quand même rencontrer les politiques.
00:35:12 On a des annonces qui se font au compte-gouttes.
00:35:15 Bon, on joue l'usure, c'est ce que je peux penser.
00:35:18 On a vu le milicier une semaine, il a fait des annonces.
00:35:21 Hier, la porte-parole du gouvernement nous redit deux, trois choses.
00:35:24 Aujourd'hui, il va y avoir...
00:35:26 Il y a eu un long entretien, comme j'ai suivi, avec ce qu'on appelle les patrons de la FNSEA.
00:35:34 Ce n'est pas forcément les patrons de l'agriculture française, quoique.
00:35:37 Bon, hier soir, je ne sais pas ce qui a été décidé.
00:35:40 Alors ça, on le saura à 8h10 parce que Barnaud Rousseau, qui est le président de la FNSEA, sera avec nous à 8h10.
00:35:46 On va donner un petit pacte.
00:35:48 Ça m'étonnerait qu'il fasse les informations avant le Premier ministre et son discours de politique général.
00:35:53 Donc, je pense qu'il y a le discours de politique général qui va arriver cet après-midi.
00:35:57 Bon, on attend la deuxième partie des annonces.
00:36:02 Mais je pense que la primeur reviendra au président.
00:36:05 Et nous, c'est le président qu'on veut voir.
00:36:08 Bon, l'histoire de la pression, des blocages, c'est surtout dans ce but-là.
00:36:12 Bon, il a l'honneur, des agriculteurs sont là-bas, qui reçoivent les fous de valeur.
00:36:17 Bien sûr, cette plaie en valeur, très bien.
00:36:20 Je pense que même cette nuit, on aurait pu aller une entrevue d'une heure au maximum.
00:36:26 On n'a pas 120 mesures pour ce qui nous concerne.
00:36:29 On a cinq principales à peu près.
00:36:31 Allez-y. Rapidement, les cinq. Pour être très clair.
00:36:35 Les cinq, c'est surtout pour ce qui le concerne, lui.
00:36:38 Donc c'est au niveau de l'Europe, l'Europe Bruxelles, qui est la clé de voûte de l'agriculture.
00:36:43 C'est là-bas que les décisions se prennent.
00:36:45 Donc on apprend des intentions qui vont effectivement dans le sens...
00:36:49 Les cinq mesures, on va les faire une liste.
00:36:52 Pour nous, sortir l'agriculture de certaines règles, ce qu'on appelle nous l'exception agriculturelle.
00:36:58 Ça veut dire ne pas nous mettre en compétition, interne Europe avec des règles différentes,
00:37:03 extra-Europe avec des règles...
00:37:05 Première demande.
00:37:07 Ça, c'est la première mesure.
00:37:10 Les accords de libre-échange, Mercosur et tout ça...
00:37:14 Stop.
00:37:15 Bon. On entend. On entend.
00:37:17 Il a dit non. Ça peut être reporté le temps que la crise se calme.
00:37:20 Bon. OK. Deux principales mesures là-bas.
00:37:23 De dire, de toute façon, cette politique-là, on a vu où c'est qu'elle nous a amené.
00:37:26 Aujourd'hui, les autres pays européens nous rejoignent sur ces idées-là.
00:37:29 Donc on change un peu le logiciel.
00:37:31 Sinon l'agriculture française et européenne, elle va disparaître.
00:37:34 Ça veut dire que notre souveraineté alimentaire, elle n'existera plus.
00:37:37 Après, on passe au niveau français.
00:37:39 Et là, il y a des mesures rapidement qui peuvent être prises.
00:37:41 Ça, c'est plus la partie d'Attal du premier ministre.
00:37:44 C'est la partie d'Attal.
00:37:45 Mais donc les annonces, elles peuvent être là.
00:37:47 Les annonces, elles peuvent être là.
00:37:48 Les plus en difficulté, on demande de reporter, pour que ça soit assez clair et compris par tous les agriculteurs notamment,
00:37:54 de dire, tous ceux qui sont vraiment en difficulté, on reporte les tableaux de près d'une année.
00:37:59 On passe en fin de tableau les échéances de cette année-là.
00:38:02 Avec les banques ?
00:38:03 Oui, l'État discute avec les banques.
00:38:05 L'État prend en charge les intérêts.
00:38:06 Ce n'est pas énorme.
00:38:07 Ce n'est pas le quoi qu'il en coûte du Covid.
00:38:10 Et pour peut-être les plus en difficulté…
00:38:12 Donc l'État prend en charge les intérêts et les capitales vous décalent d'un an ?
00:38:15 Voilà.
00:38:16 Deuxième chose.
00:38:17 Ce n'est pas énorme.
00:38:18 Ce n'est pas énorme.
00:38:19 Deuxième chose, c'est toute cette pression administrative.
00:38:23 Donc il peut dire, stop, pendant une année, à la limite, tous ces contrôles et ces trucs-là,
00:38:28 on les fait à titre pédagogique pour que toute la partie administration,
00:38:33 qui n'arrive bientôt plus aussi à analyser les documents,
00:38:36 et que les agriculteurs, la limite continue, on lui dit on va passer au contrôle unique.
00:38:40 C'est déjà une avancée.
00:38:42 Sauf que s'il disait ça, c'est une mesure qui ne coûte rien non plus
00:38:45 et qui change énormément au niveau de la pression.
00:38:48 Et après, l'installation.
00:38:50 On parle de l'installation et du renouvellement des générations.
00:38:53 Là-dessus, on veut une mesure claire.
00:38:54 On lui a démontré qu'on ne savait plus faire pour installer,
00:38:58 qu'il fallait absolument que des mesures interviennent au niveau du gouvernement.
00:39:01 C'est la transmission, c'est le projet de loi FENAU.
00:39:03 Oui mais non, ce n'est pas FENAU.
00:39:06 Ça doit être inscrit dans le budget finance.
00:39:10 Parce que de toute façon, pour que ça marche, il ne faut plus qu'on ait de droit de succession.
00:39:14 Zéro droit de succession, c'est dans la famille, quand on transmet aux enfants.
00:39:17 Voilà, on est pour une agriculture familiale.
00:39:19 Donc si on veut préserver ce modèle français, notamment, et aussi européen,
00:39:23 c'est soit ce modèle-là.
00:39:24 Ça ne me paraît pas insurmontable, ce que vous demandez là.
00:39:27 Comme ça, les cinq.
00:39:28 Ils annoncent ça, les agriculteurs retournent au travail.
00:39:31 La partie Emmanuel Macron, ça va être discuté, je veux dire réglé.
00:39:34 Discuté jeudi à Bruxelles.
00:39:36 Je ne sais pas si ça va être réglé, mais discuté.
00:39:38 Les droits de succession, ça me paraît jouable.
00:39:42 Parce qu'il y avait une piste dans le projet de loi FENAU.
00:39:46 Les prêts, il faut négocier avec les banques.
00:39:49 Après tout ce déclin de sous-déclin, tout ce que je vous dis là,
00:39:51 le but c'est de ramener du revenu aux agriculteurs.
00:39:53 Sans revenu, il n'y aura pas de suite.
00:39:55 Il n'y aura pas de suite.
00:39:56 Donc voilà, ça ne se discute pas.
00:39:57 Il n'y a pas besoin de deux jours pour ce que je vous dis là.
00:39:59 Donc il y a un moment, je pense qu'il nous faudrait une annonce du président
00:40:03 qui dise "je vous ai compris".
00:40:05 "Je vous ai compris" et on change le logiciel.
00:40:08 Mais là, c'est Gabriel Attal qui est aux manettes.
00:40:09 Non, l'Europe, ça ne sera pas Gabriel Attal.
00:40:11 Ah non ?
00:40:12 C'est le président.
00:40:13 Donc là, ce qu'on entend, c'est qu'il y a des messages
00:40:17 qui ont l'air d'avoir passé quand même.
00:40:19 Bon, mais on sait que le président est un vrai mondialiste,
00:40:22 qu'il est quand même près de la finance.
00:40:24 Sauf qu'il avait aussi des certitudes sur le nucléaire.
00:40:29 Il en est revenu.
00:40:31 Oui, mais ce n'est pas grave de reconnaître que des fois on s'est trompé
00:40:35 et que la situation a évolué et qu'il n'y a peut-être pas d'autre solution
00:40:39 pour sauver notre modèle agricole.
00:40:41 De toute façon, ce sera ça.
00:40:43 Ou sinon, ben oui, on n'est pas magicien.
00:40:46 Les agriculteurs, ils ne peuvent résister que s'ils ont un revenu.
00:40:50 Bon, la considération, on s'aperçoit quand même qu'elle est revenue.
00:40:53 Les gens vous aiment.
00:40:55 Oui, mais bon, pendant un certain temps, je sais ce qu'on a souffert quand même
00:40:59 par un bien-être animal, pollueur et tout ça.
00:41:03 Bon, maintenant, il y a du réalisme quand même qui...
00:41:05 Je pense que vous y avez...
00:41:06 C'est l'écologie.
00:41:07 Ce sont les écologistes qui vous ont fait beaucoup de mal.
00:41:10 Les idéologues, oui.
00:41:11 Oui, non mais bon, oui, le mal, ils ne mesurent pas le mal qu'ils font.
00:41:16 C'est du mal au niveau économique, mais c'est tout ce qui est...
00:41:20 Comment dire ça, quoi ?
00:41:21 Au niveau de la pression des agriculteurs,
00:41:23 le regard que les gens portent sur nous dans certains cas.
00:41:26 Et ça, c'est injuste.
00:41:27 C'est injuste, surtout, bon, on dit mais comment ils peuvent nous considérer comme ça ?
00:41:32 Enfin, qu'ils viennent voir chez nous, c'est ouvert.
00:41:34 Les fermes, elles ne sont pas fermées.
00:41:36 Ils viennent voir comment on travaille, ils viennent voir ce qu'on produit.
00:41:39 Enfin, il n'y a pas qu'au Salon de l'Agriculture que ça se passe.
00:41:41 Au Salon de l'Agriculture, c'est une fois par an.
00:41:43 On voit la vitrine, on voit les performances qu'on est capable de faire sur nos animaux,
00:41:47 sur nos produits, sur...
00:41:49 Enfin, toute la...
00:41:50 On est une des meilleures...
00:41:51 Peut-être la meilleure du monde.
00:41:53 Ils pensent d'abord, oui...
00:41:54 Mais ce n'est pas une semaine, ça ne dure pas une semaine.
00:41:55 Il ne faut qu'on tienne l'année, il faut qu'on arrive à vivre et payer nos charges.
00:41:59 Le message est passé, Christian Convert.
00:42:02 Merci beaucoup d'être venu.
00:42:04 On a entendu votre message et on a entendu votre émotion également.
00:42:09 6h52.
00:42:10 Merci d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale.
00:42:13 Dans un instant, la politique avec Gauthier Lebret.
00:42:16 Vous avez aimé les députés qui s'arrogent 300 euros supplémentaires de frais de mandat.
00:42:21 Les sénateurs ont fait 700 euros.
00:42:24 C'était plus discret, c'était en novembre.
00:42:27 Mais on en parle évidemment ce matin.
00:42:29 Tiens, un commentaire, Christian Convert.
00:42:30 Ce sont les frais de mandat.
00:42:32 Il y a l'inflation.
00:42:34 300 euros de plus pour les députés, 700 pour les...
00:42:37 Ils n'ont pas honte.
00:42:38 Moi je me dis qu'ils n'ont pas honte, ils sont courageux quand même.
00:42:41 Le faire, peut-être, pourquoi pas, à ce moment-là.
00:42:46 À ce moment-là, quand il y a le feu.
00:42:48 Ils n'ont que ça à penser.
00:42:50 Bon, moi je suis sidéré de voir ça.
00:42:53 Parce qu'on les reçoit, on a de bons députés qui travaillent tous partis confondus,
00:42:57 qui vont au fond des dossiers.
00:42:59 Ceux-là, c'est avec eux qu'on travaille.
00:43:01 On n'est pas dans la politique de tel ou tel parti.
00:43:04 Les agriculteurs, ils aiment les gens de dossiers, qui savent de quoi ils parlent.
00:43:07 Mais bon, quand on entend ça, c'est pas le moment.
00:43:09 Bon sang, vous savez ce que c'est, 700 euros.
00:43:11 Une bonne partie des agriculteurs, en un mois, ils ne les gagnent pas.
00:43:16 Non mais...
00:43:17 Enfin bref...
00:43:19 Mais bon, on ne peut pas...
00:43:20 Moi je pense quand même qu'il faudra bien qu'on s'en sorte par la démocratie.
00:43:23 La démocratie, c'est quand même nos hommes politiques.
00:43:26 Chaque fois, il y a des mesures qui nous éloignent d'eux.
00:43:29 C'est dommageable, c'est vraiment dommageable ce qui se passe là.
00:43:32 Merci Christian Convert. La politique dans un instant.
00:43:35 La politique. Les députés ont donc augmenté leurs frais de mandat de 300 euros.
00:43:43 Les sénateurs, de 700 euros.
00:43:45 Rien que ça, Gauthier Lebrecht, le vote remonte à novembre pour le Sénat.
00:43:49 Mais on ne l'apprend qu'aujourd'hui.
00:43:50 C'est une information qui est passée inaperçue, Romain.
00:43:53 Mais effectivement, en novembre dernier, les sénateurs ont augmenté leurs frais de mandat de 700 euros.
00:43:58 De 5 900 à 6 600 euros.
00:44:01 C'est effectif depuis le 1er janvier.
00:44:04 Et évidemment, ça ressort aujourd'hui, puisque la semaine dernière, les députés ont fait pareil.
00:44:08 Alors, ils ont été plus modestes que leurs confrères sénateurs.
00:44:11 Ils ont augmenté leurs frais de mandat de seulement 300 euros.
00:44:14 Il n'empêche que le lendemain, ça avait déclenché un véritable psychodrame à l'Assemblée nationale.
00:44:18 Je vous rappelle que tout le monde avait voté pour dans le bureau de l'Assemblée,
00:44:22 sauf la France insoumise.
00:44:24 Alors, elle n'était pas allée jusqu'à voter contre la France insoumise, mais elle s'était abstenue.
00:44:28 Marine Le Pen avait reconnu un raté, puisque Sébastien Chenu, vice-président du RN, membre de ce bureau, avait voté pour.
00:44:34 Le RN avait fait un communiqué le lendemain pour demander le report de cette mesure,
00:44:39 de cette hausse des frais de mandat de 300 euros.
00:44:41 Rappelons, les frais de mandat, c'est ce qui vous permet de vous déplacer, de payer vos collaborateurs.
00:44:45 Mais Yael Brown-Pivet a défendu cette hausse pour, je cite, "faire face à l'inflation".
00:44:50 C'est ça quand même le plus fou, c'est la justification.
00:44:53 Alors, la présidente de l'Assemblée nationale, qui a peu apprécié le rétropédalage du RN,
00:44:58 fut stigeante des donneurs de leçons en manque de cohérence.
00:45:01 Il n'empêche qu'un député RN me confiait le week-end dernier qu'il n'avait jamais dépensé la totalité de ses frais de mandat,
00:45:09 et que cette hausse était donc inutile.
00:45:11 Et puis, il y a la justification pour lutter contre l'inflation.
00:45:14 C'est ce que je vous disais. Déjà, en ce qui concerne le vote à l'Assemblée, ça arrive au pire moment possible.
00:45:17 En pleine crise agricole, la semaine où on annonce la hausse du prix de l'électricité,
00:45:23 et le tout donc pour lutter contre l'inflation.
00:45:25 Les Français n'ont pas reçu de coup de pouce entre 300 et 700 euros.
00:45:29 Et le pire, c'est que depuis une semaine, les agriculteurs sont partout dans les médias
00:45:33 et confient qu'après 70 heures de travail par semaine, ils perdent de l'argent.
00:45:37 Ils travaillent à perte. On ne peut pas faire pire en termes de déconnexion.
00:45:41 Merci beaucoup, Gauthier. Gauthier Lebret, tous les matins, 6h50.
00:45:45 8h10, soyez là. Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, a choisi CNews et Europe 1 pour parler ce matin.
00:45:52 Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, qui a été reçu par Gabriel Attal hier soir pendant 3h30, Gauthier.
00:45:58 Exactement. 3h30. 3h30. Et ça s'est terminé jusqu'à tard dans la soirée.
00:46:03 Et donc, effectivement, après 3h30 de réunion, on espère des annonces dans le discours de politique générale du Premier ministre tout à l'heure, à 15h.
00:46:09 Voilà. Et puis, les premières informations ce matin dans la matinale de CNews.
00:46:13 Il sera l'invité de Sonia Mabrouk, bien sûr. Le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
00:46:17 Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com.
00:46:20 Spécialistes de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans. habitat-et-jardin.com.
00:46:26 De la douceur encore ce matin, Alexandra.
00:46:28 Oui, de la grande douceur et un temps plutôt calme. Pas forcément très beau, avec une perturbation très peu active
00:46:33 qui traverse les régions du Nord ce matin entre les Pays de la Loire et le Nord-Est.
00:46:37 On retrouve également ces fameuses entrées maritimes avec en prime quelques gouttes de pluie sur le Languedoc, Roussillon.
00:46:42 Et puis, dans l'après-midi, la perturbation redescend un petit peu plus au sud entre la Gironde et le Nord-Est.
00:46:47 Retour d'éclaircie pour nos amis bretons.
00:46:49 Plein soleil dans le sud-ouest ou encore entre la Côte d'Azur et la Corse.
00:46:53 Côté température, extrême douceur ce matin avec plus de 15 degrés déjà au pied des Pyrénées.
00:46:58 Température douce à Paris ou encore à Rennes avec 9 degrés.
00:47:01 Dans l'après-midi, les températures s'envolent.
00:47:03 Température printanière, 16 degrés du côté de Clermont-Ferrand, 15 degrés en moyenne sur les régions du Nord.
00:47:09 Et vous aurez localement jusqu'à 17 degrés pour le Pays Basque et localement jusqu'à 10 degrés du côté de Lille.
00:47:15 C'était La Météo avec Habitats et Jardins.com, spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
00:47:24 Habitats et Jardins.com
00:47:25 C'est Newsily 7h. Merci d'être avec nous à la une des agriculteurs qui ont passé la nuit sur des autoroutes, notamment autour de Paris.
00:47:34 8 points de blocage toujours actifs. On va rejoindre Adrien Spiteri sur la 13 au péage de Mente-la-Jolie à 50 km de la capitale, à l'Ouest.
00:47:44 A tout de suite, Adrien.
00:47:45 Rungis, protégé par les gendarmes alors qu'un convoi de la coordination rurale composé de plus de 200 tracteurs fait route vers le plus grand marché de produits frais au monde.
00:47:55 Le convoi est censé arriver la nuit prochaine ou demain matin. Je dis bien censé parce qu'on va se rendre sur place à Limoges.
00:48:03 Il serait bloqué par les forces de l'ordre. En attendant, on sera à Rungis avec vous, Mathieu Dewez. Objectif de ce convoi.
00:48:09 A tout de suite, Mathieu.
00:48:10 Gabriel Attal va prononcer à 15h un discours de politique générale, son discours de politique générale, à l'Assemblée avec des mesures très attendues pour résoudre la crise agricole
00:48:21 et tenter de débloquer la situation. Qu'est-ce que le Premier ministre pourrait annoncer, Gauthier Lebret ? Avec nous.
00:48:26 Faut-il réformer la PAC ? Cette question, je vous la poserai, l'homique Guillaume. Il y a quelques pistes. Est-ce que la PAC est dépassée ? On en parle avec vous.
00:48:35 7h20, la chronique politique.
00:48:38 Les agriculteurs ne décollèrent pas. 8 points de blocage toujours actifs autour de la capitale. On va regarder la carte et on va partir sur le terrain retrouver Adrien Spiteri sur l'autoroute A13.
00:48:52 Alors la carte d'abord. Regardez, il s'agit des autoroutes A1, A4, A6, A13, A10, A15, A5 et A16. Toutes sont donc bloquées.
00:49:01 Près de 10 000 agriculteurs sont mobilisés au total dans toute la France, dont près d'un millier autour de Paris.
00:49:08 Et on rejoint donc Adrien Spiteri sur l'autoroute A13 au niveau de Mantes-la-Jolie avec Sacha Robin. Adrien, deux syndicats restent mobilisés ce matin.
00:49:18 Oui, Chana, sur cette autoroute A13 qui est bloquée dans les deux sens de circulation, les drapeaux des jeunes agriculteurs mais aussi de la FNSEA sont absolument partout.
00:49:33 Vous le voyez à l'image, notamment sur les tracteurs et autres véhicules des agriculteurs, au milieu également de messages hostiles au président de la République.
00:49:43 Ici sur l'autoroute A13, ces deux syndicats nous l'assurent, ils resteront mobilisés autant de jours qu'il le faudra.
00:49:50 Ici, tout est prêt pour tenir plusieurs jours avec des vivres, du feu. Ce qu'ils attendent, ce sont tout simplement de nouvelles annonces du gouvernement.
00:50:00 Des agriculteurs qui, vous le voyez, se rassemblent sous ce chapiteau car ils suivront attentivement cet après-midi les annonces de Gabriel Attal
00:50:09 qui devrait intervenir à l'occasion de son discours de politique générale.
00:50:13 Ici, vous le voyez, il y a des tables, des chaises, un food truck également.
00:50:17 Et puis, sous le chapiteau qui se trouve juste à gauche, il y a un téléviseur et une autre interview sera particulièrement suivie ce matin.
00:50:25 C'est celle du président de la FNSEA qui est l'invité de Sonia Mabrouk sur CNews et Europe 1 à 8h10.
00:50:32 Merci beaucoup Adrien Spiteri. On va partir à présent autour de Limoges.
00:50:37 Retrouvez Aurélie Armand de la coordination rurale du Lot et Garonne.
00:50:43 Vous êtes devant votre tracteur, vous faites partie du convoi.
00:50:47 Vous étiez 30 tracteurs à Jeunes, vous êtes environ 200 tracteurs autour de Limoges direction Rungis et vous nous dites que le convoi est bloqué.
00:50:55 Bonjour Aurélie Armand, merci d'être en direct avec nous. Que se passe-t-il ?
00:50:59 On est partis ce matin à 5h. On a vu avec les renseignements territoriaux, la gendarmerie, le parcours, l'itinéraire à emprunter,
00:51:10 puisque on est escorté, tout ça est très bien encadré et on communique avec les services de l'État.
00:51:15 Et résultat des courses, on nous a attendu un piège tout simplement, une vraie souricière.
00:51:20 Sur l'autoroute, on s'est retrouvé avec des escadrons de gendarmerie déblindés et on nous empêche de passer.
00:51:27 Ce qu'on sait, c'est qu'en fait le problème c'est notre cible, c'est-à-dire Rungis.
00:51:36 Ce que je veux rappeler, c'est quand on a parlé qu'on montait à Rungis, c'était pour bloquer Rungis, bloquer les transits de camions.
00:51:45 Et on n'a jamais eu l'intention de casser quoi que ce soit. Depuis le début, on n'atteint jamais certaines lignes rouges comme casser ou l'atteindre aux personnes.
00:51:59 Donc la ligne de conduite est toujours la même. Bloquer Rungis, c'était symbolique, parce que depuis des années, la France rurale crève,
00:52:07 les agriculteurs crèvent, on compte le sous-messon pour vivre tous les jours.
00:52:13 Et visiblement, comme Paris craint de vivre la même chose, c'est-à-dire de manquer de vivre, le gouvernement ne salue plus pas.
00:52:22 Et on nous envoie les gendarmes, on nous envoie les CRS, comme si nous étions des vrais terroristes et des vrais délinquants.
00:52:30 On est à visage découvert tous, on est tous des agriculteurs qui travaillons beaucoup, on se lève de bonheur, on travaille beaucoup pour gagner presque rien,
00:52:40 on nous laisse juste passer pour survivre, et aujourd'hui, y'a ma marre. C'est pour ça qu'on est aussi nombreux aujourd'hui.
00:52:46 Et la réponse de l'État, c'est celle-là, nous accueillir comme des délinquants, et c'est une honte.
00:52:52 Merci beaucoup Aurélie Armand, on entend votre colère, malheureusement la liaison n'est pas excellente,
00:52:59 peut-être qu'on vous rappellera, peut-être avec des oreillettes, peut-être techniquement, mais on a compris la situation.
00:53:05 Je vous remercie, on va rester connectés avec vous, et je vous reprendrai tout à l'heure.
00:53:12 On comprend la situation, des CRS bloquent le passage, et le convoi est à l'arrêt.
00:53:17 Colère des agriculteurs, et notamment d'Aurélie Armand. L'objectif des agriculteurs de la coordination rurale est d'aller à Rungis.
00:53:25 Et Rungis, c'est évidemment stratégique, et Rungis c'est protégé. On va aller sur le terrain retrouver Mathieu Devese.
00:53:32 Oui, Mathieu Devese avec Florian Paume au marché de Rungis.
00:53:36 Mathieu, un important dispositif de sécurité a été mis en place pour sécuriser le plus grand marché du monde.
00:53:44 Tout à fait, Shana. Pourquoi ? Car ça va être un calvaire. Les mots sont forts, très forts.
00:53:49 Ce sont ceux des marchands présents ici à Rungis, des marchands d'ailleurs qui ne cachent plus leur inquiétude,
00:53:54 alors que des centaines d'agriculteurs et de tracteurs envisagent toujours de rejoindre et de bloquer ici le plus grand marché du monde.
00:54:01 Et dans ce contexte, regardez, ce matin, une dizaine de gendarmes contrôlent ponctuellement certains véhicules à leur arrivée.
00:54:07 On constate d'ailleurs que les contrôles se multiplient depuis 6 heures ce matin.
00:54:11 Et un peu plus loin, ce sont pas moins de 6 camions de gendarmerie et 2 blindés qui protègent toujours l'entrée du marché.
00:54:17 Du côté des agriculteurs, les premiers tracteurs sont arrivés aux abords de Rungis et ils attendent donc ce fameux convoi parti du sud-ouest.
00:54:25 Rungis ne devrait pas être touché avant ce soir. Le mot d'ordre côté agriculteurs, c'est de rester calme.
00:54:31 L'un d'entre eux me disait encore ce matin, notre objectif, ce n'est pas bien sûr d'affronter les forces de l'ordre,
00:54:36 ni d'affamer les français, mais tout simplement de faire pression sur le gouvernement.
00:54:41 Voilà, pour l'instant, le convoi est bloqué, Mathieu. Le convoi en direction de Rungis est bloqué par les CRS sur l'autoroute A20.
00:54:50 On était en direct de ce blocage à l'instant. Merci beaucoup Mathieu Devese.
00:54:53 Bon, beaucoup de pression sur les épaules du Premier ministre.
00:54:57 Gabriel Attal va prononcer son discours de politique générale, 15h à l'Assemblée nationale.
00:55:00 Gauthier Lebrecht, qu'est-ce qu'on peut en attendre et quelles sont les pistes, qu'est-ce qu'on sait de ce qui pourrait, devrait être annoncé ?
00:55:06 Beaucoup de pression car il est en première ligne. Le président de la République lui laisse le dossier au moins jusqu'à jeudi
00:55:11 où il va s'opposer donc au traité de libre-échange avec l'Amérique latine le mercosur.
00:55:15 Alors pour Gabriel Attal, déjà des annonces sur la concurrence des loyales.
00:55:19 Il l'a dit ce week-end, il veut faire des annonces pour lutter contre cette concurrence des loyales.
00:55:23 On importe des produits qui ne respectent pas les mêmes règles que nos agriculteurs en France.
00:55:27 Ensuite justement, moins de règles, moins de normes, moins de surtransposition des normes.
00:55:32 La France ajoute des normes aux normes européennes. Il pourrait encore annoncer des simplifications.
00:55:38 Et puis évidemment, le nerf de la guerre, c'est le salaire.
00:55:41 Les agriculteurs, pour beaucoup d'entre eux, travaillent à perte.
00:55:44 Il y a le fameux respect de la loi EGalim, la loi sur les prix.
00:55:48 Je vous rappelle que Gabriel Attal avait annoncé des sanctions contre trois entreprises,
00:55:53 des sanctions fermes qui ne respecteraient pas la loi EGalim, sauf qu'on a appris hier que ces sanctions,
00:55:58 c'est simplement des pré-injonctions à respecter cette loi EGalim.
00:56:02 Entre la communication et les faits, il y a souvent un monde.
00:56:05 Merci beaucoup Gautier. Gabriel Attal doit-il faire un nouveau pas vers les agriculteurs ?
00:56:11 Est-ce que vous faites confiance au Premier ministre pour calmer la crise, pour satisfaire les agriculteurs ?
00:56:17 Je vous pose la question ce matin. Vous flashez le QR code, vous répondez, vous enregistrez une vidéo
00:56:21 et elle passe à 7h30 ou à 8h30.
00:56:24 Le sport tout de suite, avec la joie de nos handballeurs. Reçu à l'Elysée.
00:56:29 Au lendemain de leur victoire contre le Danemark en finale de l'Euro, les Bleus, l'équipe de France d'handball,
00:56:43 sont rentrés en France hier et ils ont été reçus à l'Elysée.
00:56:45 Justement, ils ont été chaleureusement accueillis par des supporters à leur descente de train.
00:56:49 Et juste après, vous l'avez dit, les quadruples champions d'Europe ont été reçus au Palais de l'Elysée par Emmanuel Macron.
00:56:55 Emmanuel Macron qui les a félicités et n'a pas manqué de donner l'impulsion pour les JO de 2024.
00:57:00 7h10, voilà le Président de la République qui a pris du temps pour recevoir les handballeurs,
00:57:15 champions d'Europe, ça se fête quand même.
00:57:19 On est avec vous, François-Xavier Huppin, secrétaire général adjoint des jeunes agriculteurs.
00:57:25 Merci d'être sur le plateau de la matinale de CNews.
00:57:29 J'imagine que vous êtes sur différents barrages, mais vous avez pris du temps pour venir ce matin sur le plateau de la matinale.
00:57:35 Tiens, un commentaire sur les images pour le Président de la République qui reçoit les handballeurs.
00:57:38 Vous aurez aimé qu'il vous reçoive aussi, qu'il prenne un peu de temps.
00:57:41 Pour l'instant, on est quand même pas mal reçus à Matignon et pas mal écoutés.
00:57:45 L'Elysée pour les dernières annonces peut-être, mais déjà on est quand même pas mal reçus et pas mal écoutés.
00:57:50 Bon, vous allez nous dire tout ça dans un instant, juste après la petite pause publicitaire. A tout de suite.
00:57:55 CNews 7h15, François-Xavier Huppin est avec nous, secrétaire général adjoint des JO, des jeunes agriculteurs.
00:58:05 Vous nous disiez que vous étiez parmi les vieux jeunes agriculteurs.
00:58:08 C'est ça. Nous avons une limite d'âge maintenant à 38 ans en tant que responsable et j'en ai 36.
00:58:14 Ah, et encore deux ans.
00:58:15 On a changé les règles sur le mandat passé, donc sinon ce serait mon dernier mandat.
00:58:20 Bon, bon, bon. Les J.A., jeunes agriculteurs, qui ont été reçus avec la FNSEA hier soir à Matignon, qu'est-ce qu'il en est sorti ? Qu'est-ce qu'il s'est dit ?
00:58:29 Ce qu'il en est sorti, je pense que M. Rousseau sera encore plus offé que moi de pouvoir vous le dire.
00:58:36 Il est le président de la FNSEA à 8h10 sur CNews Europe 1.
00:58:39 Voilà, qui sera juste un petit peu plus tard. Ce qu'il en est sorti, moi, perso, je n'étais pas dans la réunion.
00:58:45 Non, mais bon, j'imagine que les textos et les groupes WhatsApp fonctionnent.
00:58:49 Non, les groupes WhatsApp fonctionnent, mais en tant que secrétaire général, nous, on s'occupe de coordonner les équipes aussi sur tous les terrains.
00:58:57 On a aujourd'hui ce qui a été appelé le siège de Paris, qui se relaie beaucoup dans les médias.
00:59:05 Mais on a aussi beaucoup d'actions sur Lyon, sur la Bretagne, sur la Normandie.
00:59:09 Et chaque secrétaire général a des régions attitrées. Donc, il faut aussi qu'on s'occupe de nos régions.
00:59:14 Une fois que j'ai fini avec vous, je prends un train, je m'en vais dans le bout de la Bretagne.
00:59:19 Je m'en vais sur Quimper pour aller aussi voir nos agriculteurs mobilisés là-bas.
00:59:23 Qu'est-ce que vous demandez à Gabriel Attal ?
00:59:25 Discours de politique générale à 15h. À nouveau, des annonces attendues.
00:59:29 La porte-parole du gouvernement l'a dit. Qu'est-ce que vous attendez ?
00:59:32 Très simplement, une, deux, trois propositions ce matin.
00:59:36 Il y a un terme qui est beaucoup utilisé en ce moment, c'est le changement de logiciel.
00:59:39 Oui, il faut que ça change. Aujourd'hui, il faut tout mettre à plat.
00:59:42 Il faut arrêter de surtransposer. Il faut arrêter qu'il y ait une loi qui recroise une autre loi.
00:59:46 On demande à des agriculteurs de s'installer.
00:59:49 On est en train de faire une LOA, donc une loi d'orientation agricole, pour installer des jeunes.
00:59:53 Et on est en train de nous dire que dans cinq ans, il faut passer à la transition écologique
00:59:57 avec une diminution de 50% de l'élevage, avec qu'il faut arrêter les engrais chimiques
01:00:02 ou au moins les diminuer, d'accord. Mais si on ne fait plus d'élevage, on les remplace par quoi ?
01:00:06 Une plante, on sait très bien qu'elle a quand même besoin d'engrais pour pousser azote, potasse, phosphore.
01:00:11 Ce sont des choses qui sont naturellement dans tout ce qui est excréments bovins.
01:00:15 Mais si on les a pus, comment on fait ? Aujourd'hui, on nous dit qu'on apporte énormément de viande.
01:00:20 Mais donc, il faut quand même diminuer l'élevage chez nous.
01:00:23 On a des normes chez nous qui font qu'on a une viande d'une qualité exceptionnelle.
01:00:28 Il y a beaucoup de pays, si je comprends bien...
01:00:29 Mais qui coûte plus cher que la viande.
01:00:31 Obligatoirement plus cher.
01:00:32 On a qu'on apporte.
01:00:33 On est obligatoirement plus cher.
01:00:35 Si vous voulez dire qu'il faut baisser les contraintes de la viande qu'on apporte ou...
01:00:40 Ou alors il faut baisser les nôtres.
01:00:42 Il faudrait baisser les nôtres. Je pense que ça va être difficile.
01:00:45 Si vous êtes un éleveur qui a déjà fait toutes les mises en normes de ses bâtiments et autres,
01:00:49 on ne pourra pas baisser les contraintes supplémentaires dessus.
01:00:52 Les contraintes sont là.
01:00:53 Et j'ai même envie de dire que ce ne sont pas des contraintes, c'est un gage de qualité.
01:00:56 Aujourd'hui, tout éleveur bovin qui fait du pâture et de la pâture et autres, il n'y a pas de problème.
01:01:01 C'est souvent... On prend en exemple beaucoup le bovin et la laiton,
01:01:04 parce que c'est quand même la filière sur laquelle, quand il y a un traité de libre-échange,
01:01:08 c'est sur elle qu'on tape.
01:01:09 Puisque c'est toujours de la viande qui rentre.
01:01:11 Et on a d'autres produits qui sont exportés,
01:01:13 mais c'est quand même la viande qui est le plus en difficulté aujourd'hui.
01:01:16 Et c'est... On est en train de dire, voilà, à ces personnes-là,
01:01:20 on va quand même apporter.
01:01:22 Et comment on peut installer ?
01:01:24 Nous dire de préserver les prairies, qu'il faut conserver les prairies,
01:01:27 mais si on n'a plus d'élevage.
01:01:29 On en fait quoi de nos prairies ?
01:01:30 Je ne pense pas que tous les concitoyens qui nous écoutent ce matin
01:01:33 sont prêts à manger de l'herbe et du foin.
01:01:35 Et on pourra essayer de cuire l'agneau avec du foin.
01:01:38 Voilà, je pense qu'on en produira de toute façon bien trop.
01:01:42 Donc, il y a une certaine illogique.
01:01:45 On a une baisse du capital du cheptel bovin qui est quand même assez...
01:01:49 Moi, je viens de la Normandie.
01:01:51 Normandie-Bretagne, on est quand même...
01:01:54 Si vous prenez... Normandie-Bretagne-Pays de Loire,
01:01:56 on représente à peu près 55% de la production laitière de la France,
01:01:59 ce qui est quand même un très gros bassin de production.
01:02:02 L'élevage est en déprise par ici, sur ces régions-là.
01:02:05 Et on est en train de leur dire qu'il faut garder les prairies,
01:02:08 alors qu'il n'y a plus de bêtes à mettre dessus.
01:02:09 Ce qu'on est en train de vivre, ça me rappelle ce qu'on a vécu avec l'industrie.
01:02:12 On a cru qu'on pouvait avoir une France sans usine.
01:02:14 On a vu ce que ça donnait pendant le Covid.
01:02:16 Une France sans usine, on est obligés d'en apporter.
01:02:18 On n'avait plus d'aspirine.
01:02:20 Et là, certains croient qu'on peut vivre sans agriculteur.
01:02:23 Il y en a qui veulent la fin de l'agriculture française.
01:02:25 On importe tout.
01:02:28 - Mais ces gens-là peuvent le vouloir.
01:02:31 Moi, personnellement, je ne suis pas prêt.
01:02:34 J'ai... - Ça, j'imagine.
01:02:36 - Oui, heureusement. - Mais à terme...
01:02:39 - Mais ce n'est pas une solution pour moi.
01:02:41 - Aujourd'hui, on importe de plus en plus.
01:02:42 Non, mais je ne suis pas en train de défendre ça.
01:02:44 Mais est-ce que ce n'est pas la...
01:02:45 C'est la tendance qu'on observe de fait.
01:02:47 On importe de plus en plus.
01:02:48 - Oui, il y a cette tendance.
01:02:49 Alors, on importe de plus en plus.
01:02:51 On a de plus en plus de normes.
01:02:52 On a de plus en plus de produits phytosanitaires.
01:02:55 Donc, quoi qu'on puisse en dire,
01:02:56 quoi que le monde peut en penser,
01:02:58 on restera quand même que ces produits
01:03:01 sont des dérivés de la pharmacie pour l'humain.
01:03:03 Et qu'aujourd'hui, tous les pays autour les utilisent.
01:03:07 Mais plus nous.
01:03:08 Donc, on n'a plus de solution pour la cerise.
01:03:10 C'est pour ça que quand on voit un kilo de cerise
01:03:11 arriver française sur les étals,
01:03:13 elle est à un prix exorbitant
01:03:14 parce qu'on n'a plus de production.
01:03:16 À cause d'un insecticide.
01:03:18 - C'est un produit de luxe.
01:03:19 - Voilà, ça devient un produit de luxe
01:03:20 de manger une cerise française.
01:03:22 Ça va commencer à être pareil sur la fraise.
01:03:24 Et on continue, on continue, on continue.
01:03:27 - C'est ça, l'agriculture française régresse, régresse.
01:03:30 - Ça régresse parce qu'on a toutes ces formes
01:03:33 d'interdiction et de surtransposition.
01:03:35 - D'où votre combat pour...
01:03:37 - On fait table rase.
01:03:39 On n'est pas contre la transition écologique.
01:03:41 Au contraire, il faut qu'il y en ait.
01:03:43 Il faut qu'il y ait des choses qui soient faites.
01:03:45 Moi, je viens juste de reprendre derrière mon père.
01:03:47 Ça fait trois ans que mon père est parti à la retraite.
01:03:49 Mon père, au début, me dit, on traitait avec des pulvées.
01:03:53 On mettait 1000 litres d'eau à l'hectare.
01:03:55 Mon lot, ça ne changeait pas grand-chose.
01:03:56 Mais les bidons, on ne s'occupait pas de trop.
01:03:58 On n'était pas à un demi-litre près.
01:04:00 Ce n'était pas...
01:04:01 Aujourd'hui, on utilise des produits à zéro...
01:04:03 - Les bidons de pesticides ?
01:04:04 - Oui, on utilise des produits à 0,075 litres hectare.
01:04:09 Ça fait 75 millilitres à l'hectare.
01:04:11 - Et puis, vous ne pulvérisez pas quand il y a du vent ?
01:04:13 - Il ne faut pas. On a une norme pour le vent.
01:04:16 Mais on a plein de normes aussi.
01:04:18 Aujourd'hui, plus on met de contraintes à un agriculteur,
01:04:20 moins il a envie de les respecter.
01:04:22 Aujourd'hui, je trouve que c'est des aberrations.
01:04:26 On a des dates pour implanter des engrais verts.
01:04:28 L'engrais vert, c'est quelque chose de très bien.
01:04:30 Ça nous permet de travailler une partie du sol sans que nous, on le fasse.
01:04:33 Ça permet de capter de l'azote, qu'il ne se lessive pas.
01:04:37 Mais le problème, c'est qu'on impose des dates.
01:04:39 On impose comment faire.
01:04:40 Aujourd'hui, n'importe quelle personne lambda retourne son jardin quand il a envie.
01:04:44 Moi, aujourd'hui, je n'ai pas le droit de l'abourrer quand je veux.
01:04:47 J'ai des dates.
01:04:48 Et quand Mère Nature a décidé que ça ne se passe pas comme ça,
01:04:54 on voit ce que ça donne.
01:04:55 Le nord de la France, aujourd'hui, on est obligé de faire des dérogations.
01:05:00 Et même nous, au niveau Normandie, on a été obligé de faire des dérogations
01:05:03 d'implantation de couverts végétaux, des dérogations parce que des personnes
01:05:06 avaient utilisé du Roundup pour pouvoir faire un SMI sans avoir à l'abourrer
01:05:11 dans une agriculture qui s'appelle l'agriculture de conservation.
01:05:14 Mais comme il n'a plus, ils ne peuvent pas y aller.
01:05:16 Donc, comme ils ne peuvent pas y aller, ils sont obligés de l'abourrer.
01:05:18 Tout est kafkaïen.
01:05:19 On n'a pas le droit.
01:05:20 Tout est kafkaïen.
01:05:21 Changement de logiciel, c'est ce que vous êtes venu réclamer ce matin.
01:05:24 Il faut, sur le plateau de la matinale.
01:05:25 Merci beaucoup, François-Xavier Huppin, secrétaire général adjoint des Jeunes agriculteurs.
01:05:29 Merci d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale.
01:05:31 Vous allez en Normandie, là, non ?
01:05:32 En Bretagne.
01:05:33 En Bretagne.
01:05:34 Voilà, râle.
01:05:35 Bon, allez, bonne journée, bon courage.
01:05:37 Et bonjour à tous les agriculteurs, évidemment.
01:05:39 7h22 dans un instant.
01:05:41 L'économie, faut-il réformer la PAC ?
01:05:43 L'homme-iggyo a tout nous dire.
01:05:45 À tout de suite.
01:05:46 CNews, 7h25, l'économie, l'homme-iggyo, tout de suite.
01:05:54 Votre programme avec DomExpo.
01:05:56 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:06:00 Plus d'infos sur domexpo.fr
01:06:02 Retrouvez votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
01:06:09 L'Europe verse plus de 9 milliards d'euros par an d'aides PAC aux agriculteurs français,
01:06:16 ce qui représente une part importante des revenus des exploitants agricoles.
01:06:19 L'homme-iggyo, pourquoi ?
01:06:21 Pourquoi certains dénoncent un système qu'ils estiment injuste ?
01:06:24 Eh bien parce qu'aujourd'hui, la PAC, les aides, en tout cas, sont forfaitaires
01:06:29 en fonction de la surface agricole ou du nombre de têtes de bétail,
01:06:32 ce qui fait qu'elle bénéficie surtout aux grands céréaliers,
01:06:37 ceux notamment des grandes plaines et peu aux petits exploitants.
01:06:40 Pour vous donner une idée, l'aide moyenne touchée par un agriculteur
01:06:43 d'une petite exploitation, c'est 10 000 euros par an.
01:06:45 Pour un grand céréalier, c'est 40 000 euros par an.
01:06:48 J'ai même trouvé des chiffres assez dingues pour les plus grandes fermes,
01:06:51 c'est jusqu'à 270 000 euros d'aide par an.
01:06:54 Ce n'est donc pas un hasard si la contestation actuelle est partie du sud-ouest.
01:06:57 Ce sont les petites fermes, les éleveurs, dans une région touchée par la sécheresse,
01:07:01 notamment, qui touchent moins d'aides, qui souffrent plus.
01:07:04 C'est normal qu'ils protestent en premier.
01:07:06 Les agriculteurs disent qu'ils ne veulent pas vivre de subventions.
01:07:09 C'est possible ?
01:07:10 Alors aujourd'hui, non. Ces aides sont clairement indispensables.
01:07:14 Elles représentent presque les deux tiers des revenus des agriculteurs.
01:07:17 Sans elles, ils perdraient pratiquement tous de l'argent.
01:07:20 Pour pouvoir se passer de subventions, il faudrait que les supermarchés,
01:07:23 donc les consommateurs, acceptent de payer le prix réel de la production agricole.
01:07:26 Or, on en est encore très loin.
01:07:29 Je le disais, c'est extrêmement subventionné avec les aides de l'APAC.
01:07:33 Enfin, quand je dis subventionné avec l'APAC, le consommateur paye quand même,
01:07:37 puisque c'est l'argent des impôts qui finance cette politique agricole.
01:07:41 Le coût annuel de la politique agricole est de 213 euros par habitant.
01:07:45 En Europe, ça peut paraître beaucoup, mais à titre de comparaison,
01:07:48 les États-Unis subventionnent leur agriculture à hauteur de 323 euros par habitant et par an.
01:07:54 - Comment est-ce qu'on pourrait réformer le système ?
01:07:56 - Deux pistes. La première, c'est d'aider plus les petites exploitations,
01:07:59 dès le premier hectare, d'avoir des aides dégressives en fonction des surfaces,
01:08:04 pour privilégier justement les petites exploitations.
01:08:06 C'est déjà le cas en France, mais on pourrait aller plus loin,
01:08:09 notamment sur les seuils et les montants d'aides pour ces premiers hectares.
01:08:12 Autre piste, plusieurs économistes préconisent de faire comme un bouclier tarifaire
01:08:17 et d'indexer les aides au cours des productions.
01:08:20 Elles seraient versées quand les cours baissent, réduites ou suspendues quand les cours augmentent.
01:08:25 Le risque derrière tout ça, c'est d'être plus juste,
01:08:28 mais de créer un nouveau monstre administratif, encore plus de complexité,
01:08:32 tout le contraire de ce que veulent les agriculteurs.
01:08:35 Ce n'est pas simple.
01:08:38 - C'était votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
01:08:46 - C'était votre programme avec Dome Expo, 4 villages en Ile-de-France,
01:08:50 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:08:53 Plus d'infos sur domexpo.fr.
01:08:55 - 7h28, le temps, on commence avec la météo des neiges.
01:08:59 - Au secours !
01:09:01 - La météo des neiges avec Murprotec, expert en traitement définitif contre l'humidité.
01:09:05 Diagnostic gratuit sur murprotec.fr.
01:09:08 - Place à présent à votre météo des neiges, où les conditions météo s'annoncent agréables
01:09:13 tout au long de la semaine, au programme un temps sec et ensoleillé.
01:09:16 Pas de neige en perspective, en revanche les températures sont toujours très douces
01:09:19 pour la saison, notamment à Courchevel, où l'on a relevé en moyenne 7 degrés en haut de la station.
01:09:24 Conséquence, la neige commence donc à fondre dans certaines stations.
01:09:27 C'est le cas du côté de Cotterey, où l'on aura en moyenne entre 8 et 10 degrés.
01:09:31 Température printanière donc en perspective.
01:09:34 Du côté des Menuir, on retrouvera également des conditions météo plutôt agréables,
01:09:38 avec un temps sec et ensoleillé. Néanmoins, les températures resteront toujours très douces
01:09:42 pour la saison, avec en moyenne entre -2 et 0 degrés.
01:09:45 - Au secours !
01:09:47 - C'était la météo des neiges avec Murprotec, expert en traitement définitif contre l'humidité.
01:09:52 Diagnostic gratuit sur murprotec.fr.
01:09:54 - Le temps Alexandra Blanc.
01:09:57 - Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com, spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine,
01:10:03 depuis 24 ans.
01:10:05 - Un temps calme encore aujourd'hui Alexandra ?
01:10:09 - Oui, un temps calme, mais pas forcément très beau sur les régions du Nord,
01:10:12 avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation.
01:10:14 Perturbation assez peu active, mais qui donne tout de même ce matin quelques nuages
01:10:18 et quelques gouttes de pluie entre le sud de la Bretagne et les régions du Nord.
01:10:22 A noter également le maintien des entrées maritimes autour du golfe du Lyon.
01:10:25 Dans l'après-midi, très peu d'évolution.
01:10:27 La perturbation redescend un petit peu plus au sud, entre l'estuaire de la Gironde et le Nord-Est.
01:10:31 On retrouvera quelques éclaircies à l'arrière de cette perturbation.
01:10:34 Et toujours, ces entrées maritimes qui devraient se maintenir autour du golfe du Lyon.
01:10:38 On retrouvera une alternance de nuages et d'éclaircies entre le Languedoc et le Nord-Est.
01:10:43 Plein soleil dans le sud-ouest ou encore sur la côte d'Azur.
01:10:45 Côté température, c'est donc extrêmement doux ce matin.
01:10:48 Grande douceur avec 8 à 9 degrés entre la région parisienne et la Bretagne.
01:10:51 Déjà 10 degrés à Toulouse et dans l'après-midi, les températures s'envolent.
01:10:55 Regardez, en moyenne, 15 degrés à Clermont-Ferrand, 16 degrés du côté de Limoges,
01:10:59 17 degrés pour le Pays Basque et la douceur qui également se maintient au Nord
01:11:03 avec 12 à Paris ou encore 10 degrés à Dijon.
01:11:06 On est donc largement, très largement au-dessus des normales de saison.
01:11:10 - C'est News, il est 7h30, vous regardez la matinale à la Une.
01:11:23 Le convoi en direction de Rungis qui était bloqué par les CRS sur l'autoroute A20
01:11:28 vient de contourner le blocage.
01:11:31 Des forces de l'ordre, des centaines de tracteurs étaient partis ce matin de Limoges.
01:11:35 Parmi eux, 30 venaient d'Agin.
01:11:38 Rungis protégé dans l'attente de l'arrivée des tracteurs,
01:11:42 de la coordination rurale de ce convoi qui a été bloqué il y a quelques instants.
01:11:46 Les blindés de la gendarmerie sont toujours sur place, nous dira Mathieu Devese.
01:11:50 Les grands axes franciliens, les accès aux aéroports de Roissy et d'Orly
01:11:56 et les accès à Rungis sont protégés.
01:11:59 Les autres accès, c'est plus compliqué.
01:12:01 On ira à 50 km à l'ouest de Paris.
01:12:03 Vous voyez des images tournées ce matin par notre équipe.
01:12:06 On retrouvera au péage de Mante-la-Jolie, à Buchelet exactement, dans les Yvelines,
01:12:10 Adrien Spiteri. A tout de suite Adrien.
01:12:12 Les agriculteurs réclament une meilleure application de la loi Egalim.
01:12:16 Vous savez, on entend souvent parler de la loi Egalim.
01:12:18 Une loi censée éviter aux agriculteurs de vendre à perte.
01:12:21 Je dis bien censée. Pourquoi ça ne fonctionne pas toujours ?
01:12:23 On verra ça avec vous, le Mic Guillaume.
01:12:25 Le convoi qui se dirigeait vers Rungis a été bloqué un temps par les CRS sur l'autoroute A20,
01:12:31 au niveau de Limoges, Chana.
01:12:33 Oui, ces centaines de tracteurs avaient donc pris la route ce matin.
01:12:36 Parmi eux, 30 étaient partis d'Agin la veille.
01:12:39 Les agriculteurs ont finalement pu contourner le blocage des forces de l'ordre.
01:12:42 Les agriculteurs qui ne décollèrent pas. On va voir ce qui se passe en région parisienne.
01:12:45 8 points de blocage encore ce matin.
01:12:47 Regardons ensemble la carte.
01:12:48 Des points de blocage sur les autoroutes A1, A4, A6, A13, A10, A15, A5 et A16.
01:12:55 Près de 10 000 agriculteurs sont mobilisés au total dans toute la France, dont près d'un millier autour de Paris.
01:13:00 Et puis on va prendre la direction du marché de Rungis.
01:13:03 A présent, on retrouve notre envoyé spécial Mathieu Devez avec Florian Paume.
01:13:07 Mathieu, un important dispositif de sécurité a été mis en place pour sécuriser le site.
01:13:15 Tout à fait, Chana. Pourquoi ? Car ça va être un véritable calvaire.
01:13:18 Les mots sont forts, ce sont ceux des marchands présents ici à Rungis.
01:13:22 Ce sont des marchands qui ne cachent plus leur inquiétude alors que des centaines d'agriculteurs et de tracteurs envisagent toujours de bloquer ici le plus grand marché du monde.
01:13:31 Et dans ce contexte tendu, les forces de l'ordre sont sur le qui-vive.
01:13:34 Regardez, ce matin, une dizaine de gendarmes contrôlent ponctuellement certains véhicules.
01:13:39 À leur arrivée et un peu plus loin, ce sont pas moins de six camions de gendarmerie et deux blindés qui protègent toujours l'entrée du marché.
01:13:46 Du côté des agriculteurs, les premiers tracteurs sont arrivés aux abords de Rungis et ils attendent toujours ce fameux convoi parti du sud-ouest.
01:13:53 Mais vous avez pu l'entendre sur notre entête, ce convoi parti d'Agin est désormais bloqué par les forces de l'ordre au niveau de Limoges.
01:13:59 Rungis ne devrait donc pas être touché avant ce soir ou demain.
01:14:03 Enfin, le mot d'ordre côté agriculteur, c'est de rester calme.
01:14:07 Ils le disent, ils n'envisagent bien sûr pas d'affronter les forces de l'ordre ni d'affamer les Français, mais bien de faire pression sur le gouvernement.
01:14:15 Merci Mathieu. Mathieu Devez avec Florian Paume et puis l'autoroute A13 qui relie la Normandie à Paris et elle toujours bloquée.
01:14:23 Cet axe est fermé dans les deux sens au niveau de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines.
01:14:26 Adrien Spiteri en direct avec nous, avec Sacha Robin.
01:14:29 Adrien, une soixantaine d'agriculteurs ont passé la nuit sur place.
01:14:34 Ils pourraient s'approcher de Paris. Qu'est-ce qui se dit ? Il y avait une réunion à 6h30 sous le chapiteau.
01:14:40 Oui Romain, des agriculteurs qui ont passé la nuit pour la plupart dans leur tracteur ou dans leur véhicule personnel et qui, vous le disiez, se réunissent pour l'instant sous ce chapiteau.
01:14:55 Alors pour le moment, aucune décision n'a vraiment été prise.
01:14:58 Ce qu'attendent vraiment ces agriculteurs, ce sont à la fois les annonces du président de la FNSU à ce matin à 8h10 et puis également les annonces de Gabriel Attal, le Premier ministre.
01:15:09 Et justement, regardez ce message.
01:15:11 Macron répond #sauvetonspaysans.
01:15:14 Ce message qui a été posé sur l'autoroute A13 qui est bloquée dans les deux sens de circulation, vous l'avez dit.
01:15:20 Et ici, tout est vraiment mis en place pour que les agriculteurs restent plusieurs jours.
01:15:25 Regardez notamment ce pont qui a été créé avec des palettes.
01:15:29 Alors rassurez-vous, c'est du solide.
01:15:31 On a vu des agriculteurs passer avec des frigos.
01:15:34 Tout à l'heure, il permet de passer de l'autre côté de l'autoroute A13.
01:15:39 Et justement, de l'autre côté, vous voyez un feu notamment a été allumé.
01:15:44 Il y a des bancs, une table avec des vifs.
01:15:47 Des vifs qui ont été apportés pour la plupart par des Français qui soutiennent massivement ce mouvement de protestation des agriculteurs.
01:15:56 Et puis, on voulait également vous montrer ce groupe électrogène qui permet d'alimenter vraiment toute la zone ici,
01:16:02 notamment ce frigo, tout cela au milieu de messages de détresse.
01:16:07 Enfants, on en rêve.
01:16:09 Adultes, on en crève.
01:16:11 Des difficultés pour les agriculteurs.
01:16:13 Et face à ces difficultés, ce qu'attendent, je vous le disais tout à l'heure, ces agriculteurs,
01:16:17 ce sont des réponses des agriculteurs qui se réunissent donc autour de ce chapiteau
01:16:23 où il y a également un food truck.
01:16:26 Et puis, sous ce chapiteau, il y a aussi une télévision qui leur permettra, tout au long de la journée,
01:16:31 de suivre les annonces du gouvernement qui sont évidemment très attendues aujourd'hui ici sur cette autoroute A13.
01:16:37 Merci beaucoup, Adrien.
01:16:38 Adrien, si je vous suis, les agriculteurs qui sont à Mante-la-Jolie, à Buchelet,
01:16:44 vont regarder Gabriel Attal et ne bougeront pas d'ici 15h, d'ici à 15h,
01:16:50 d'ici au prononcé du discours de politique générale à l'Assemblée nationale.
01:16:54 Écoutez, a priori, aucun mouvement n'a été annoncé.
01:17:02 On a pu s'entretenir tout à l'heure avec une membre, notamment de la FNSEA.
01:17:06 Pour le moment, il reste ici sur cette autoroute A13, au niveau de Mante-la-Jolie.
01:17:11 Merci beaucoup, Adrien.
01:17:12 Adrien Spiteri, restez bien connectés avec nous et vous nous appelez dès que ça bouge à nouveau.
01:17:19 Gabriel Attal, doit-il faire un nouveau pas vers les agriculteurs ?
01:17:23 Est-ce que vous faites confiance au Premier ministre pour résoudre cette crise et accessoirement débloquer la situation ?
01:17:29 Je vous pose la question ce matin dans la matinale de CNews. Dans un instant, vos réponses.
01:17:33 Et puis, on retrouvera Aurélie Armand, directrice de la coordination rurale en Lotte et Garonne.
01:17:38 Elle est dans ce convoi parti d'Agin, qui a dormi à Limoges, qui a été bloqué un temps sur l'autoroute A20 par les CRS
01:17:45 et qui est reparti. Aurélie Armand qui sera avec nous dans un instant.
01:17:49 Il y a encore beaucoup de gyrophares autour de vous, Aurélie Armand.
01:17:52 Vous allez témoigner dans un instant. À tout de suite.
01:17:58 CNews, 8h moins 20, avant de retrouver Aurélie Armand, directrice de la coordination rurale en Lotte et Garonne,
01:18:03 dans son tracteur convoi bloqué à Limoges par les forces de l'ordre.
01:18:07 Vous allez voir. Tout d'abord, vos avis, vos points de vue, vos commentaires.
01:18:11 Gabriel Attal, doit-il faire un nouveau pas vers les agriculteurs ?
01:18:14 Est-ce que vous faites confiance au Premier ministre pour résoudre la crise agricole, pour débloquer la situation ?
01:18:21 Vous enregistrez votre message. C'est ce que vous avez fait depuis le début de la matinale. Voici vos réponses.
01:18:26 Ce gouvernement doit répondre aux exigences des agriculteurs.
01:18:29 D'ailleurs, moi-même, je devais m'installer en tant qu'agriculteur, je ne m'installerai pas pour le moment,
01:18:33 vu tout ce qui se passe. Ce qui serait très important de dire sur les plateaux TV,
01:18:37 ainsi que sur les radios et sur les barrages, même les agriculteurs sur les barrages n'en parlent pas,
01:18:40 je trouve ça inamnidissime. La première chose pour un agriculteur,
01:18:43 c'est de pouvoir construire sa propre habitation sur sa propre terre.
01:18:46 Et ça, ce n'est plus le cas à l'heure d'aujourd'hui, donc c'est inamissible.
01:18:49 La deuxième, c'est de vivre décemment de son salaire.
01:18:51 Et la troisième, c'est de ne plus avoir ces normes draconiennes.
01:18:54 Monsieur Gabriel Attal peut même faire deux, voire trois pas vers les agriculteurs.
01:18:58 Il l'a déjà fait. Il l'a déjà fait. Et de toute façon, quoi qu'il arrive,
01:19:02 on sait très bien que ce n'est pas lui qui aura le dernier mot.
01:19:05 Il peut dire ce qu'il veut. Il peut s'engager et prendre ses responsabilités
01:19:10 et y mettre sa parole au milieu. De toute façon, Gabriel Attal,
01:19:14 ce n'est pas lui qui va avoir le dernier mot, quoi qu'il arrive.
01:19:17 Quelles que soient les revendications, quels que soient ce qu'il a promis,
01:19:20 qu'est-ce qui va se passer ? Alors là, c'est vraiment fou, quand même.
01:19:24 La question est intéressante. Que peut faire M. Attal ?
01:19:27 Alors, je vais vous répondre en un mot, rien.
01:19:30 Rien parce que ça fait bien longtemps que le gouvernement français
01:19:34 n'a plus la main sur la politique que l'on doit conduire en France.
01:19:38 Le but étant de tuer tout ce qui fait la France.
01:19:41 Monsieur Macron n'aime pas les Français, et il le prouve encore une fois.
01:19:46 Il nous méprise.
01:19:48 Bon, des points de vue sévères.
01:19:51 Notamment, cette dame, Gabriel Attal peut dire ce qu'il veut.
01:19:54 Ce n'est pas lui qui aura le dernier mot.
01:19:56 Vous continuez à flasher le QR code et vous enregistrez votre message.
01:20:00 Aurélie Armand, directrice de la coordination rurale en Lotte et Garonne,
01:20:03 merci d'être à nouveau en direct avec nous depuis votre tracteur.
01:20:07 Le convoi est bloqué. Alors si je comprends bien,
01:20:10 le convoi est scindé en deux, vous vous êtes bloqué par les forces de l'ordre.
01:20:14 Convoi de tracteur direction Rungis, qui est parti d'Agen
01:20:17 et qui a dormi à Limoges. Aurélie Armand.
01:20:20 Oui, c'est ça. On est parti à 5h du matin pour rejoindre Paris et Rungis,
01:20:27 c'est ce qu'on avait annoncé.
01:20:29 Et donc, à la sortie de Limoges, on a trouvé des escadrons de gendarmerie mobile
01:20:36 qui nous attendaient, qui nous bloquaient.
01:20:39 Donc, il faut savoir que le convoi s'est organisé.
01:20:42 On est suivi par les renseignements territoriaux, par la gendarmerie locale.
01:20:48 Donc, ils connaissent les itinéraires.
01:20:49 Donc, tout ça a été calculé pour nous bloquer.
01:20:52 Là, on négocie pour continuer d'avancer parce que la colère est grande,
01:20:57 parce que les agriculteurs qui ont manifesté pendant une semaine
01:21:00 et qui ont décidé de monter à Paris avec tout ce que ça comprend
01:21:04 de contraintes sur leur exploitation et dans leur vie familiale aussi,
01:21:08 ils ne veulent pas rester là. Ils veulent monter à Paris.
01:21:11 Et tant qu'il n'y aura pas de réponse de l'État, on restera sur le terrain.
01:21:14 - Vous, vous êtes bloquée et il y a une partie des tracteurs
01:21:17 qui a pu continuer son chemin.
01:21:19 - Oui, c'est ça. Alors, il y avait un portail sur le côté de l'autoroute
01:21:24 et du coup, ils ont dû sortir. Donc, il y a un convoi qui continue.
01:21:28 Il est clair que... Parce que tout à l'heure, apparemment, le contact n'était pas bon.
01:21:34 Il est clair qu'on a annoncé Rungis pour le symbole de Rungis,
01:21:37 c'est-à-dire que c'est le ventre de Paris.
01:21:39 Ça fait des années que les agriculteurs, on leur laisse juste ce qu'il faut pour survivre.
01:21:44 Je dis bien pour survivre. Et bizarrement, quand on touche au ventre de Paris,
01:21:48 quand Paris a peur d'avoir faim, et bien bizarrement, il y a des réactions.
01:21:51 Et ça, c'est plus possible pour les agriculteurs aujourd'hui
01:21:55 d'être dans cette souffrance. Il faut que les choses changent.
01:21:58 Il faut que M. Attal annonce des mesures importantes financières
01:22:05 afin que les agriculteurs vivent tout simplement,
01:22:08 c'est un vœu des plus honnêtes, vivre dignement de leur métier.
01:22:13 Oui, ça, c'est ce qu'on entend à tous les points de blocage
01:22:17 et quels que soient les syndicats agricoles.
01:22:20 La situation, on la vit en direct.
01:22:24 Là, il y avait 200 tracteurs qui ont passé la nuit à Limoges.
01:22:30 Combien sont passés et combien sont bloqués, là ?
01:22:34 Là, on doit être une petite dizaine.
01:22:37 On a resté sur site et les autres ont continué le combat.
01:22:40 Une petite dizaine de bloqués et la très grande majorité a pu passer.
01:22:45 Exactement.
01:22:47 Vous redoutez d'autres blocages ?
01:22:49 Parce que si on a tenté de vous bloquer, est-ce que vous redoutez d'autres blocages
01:22:53 entre la région de Limoges et Rungis ?
01:22:57 Bien sûr, bien sûr. Il faut s'attendre à être bloqué encore.
01:23:01 Je rappelle, je coupe d'être sur votre antenne,
01:23:04 qu'on a appelé à bloquer Rungis et pas à détruire.
01:23:07 On n'est pas des délinquants.
01:23:09 On n'est pas là pour en découdre avec les gendarmes qu'on respecte tout à fait.
01:23:12 Et on n'a jamais appelé à la violence.
01:23:15 On veut juste bloquer les camions pour que l'État se rende compte
01:23:19 de l'importance de l'agriculture française.
01:23:21 On est tous à visage découvert.
01:23:24 Et ils connaissent les noms de tout le monde,
01:23:27 en tout cas des principaux leaders de chez nous.
01:23:31 Vous n'êtes pas des voyous et vous ne voulez pas casser.
01:23:34 Vous êtes ceux qui se lèvent tôt, qui travaillez.
01:23:37 Merci beaucoup Aurélie Armand.
01:23:39 Merci beaucoup. On va vous suivre évidemment.
01:23:41 On va vous rappeler pour suivre l'évolution de la situation.
01:23:46 Merci beaucoup Aurélie Armand.
01:23:48 Le Point Info, les toutes dernières informations.
01:23:50 Chana Lusto.
01:23:51 Le mouvement des agriculteurs se poursuit.
01:23:56 Huit points de blocage sont toujours actifs autour de la capitale.
01:23:59 Il s'agit des autoroutes A1, A4, A6, A13, A10, A15, A5 et A16.
01:24:04 Près de 10 000 agriculteurs sont mobilisés au total dans toute la France,
01:24:08 dont près d'un millier autour de Paris.
01:24:10 Et puis c'est le jour du grand oral pour Gabriel Attal.
01:24:13 Le Premier ministre doit prononcer son discours de politique générale
01:24:16 aujourd'hui à 15h devant l'Assemblée nationale.
01:24:19 Une prise de parole sur fond de crise agricole.
01:24:21 Donc la première crise à laquelle il doit faire face.
01:24:24 Je rappelle que Gabriel Attal ne demandera pas de vote de confiance,
01:24:27 mais de majorité dans l'hémicycle.
01:24:29 La loi EGalim, on en parle avec vous l'ami Guillaume.
01:24:50 Depuis 2018, la loi EGalim est censée protéger les revenus des agriculteurs
01:24:54 et rééquilibrer les relations entre les agriculteurs, les producteurs
01:24:58 et la grande distribution.
01:25:00 Ça se joue à trois.
01:25:02 Elle serait régulièrement contournée cette loi EGalim ?
01:25:05 Oui, et d'ailleurs la revendication, une des revendications des agriculteurs,
01:25:09 c'est de faire en sorte que cette loi soit appliquée et respectée.
01:25:12 Elle date de 2018, elle est issue des états généraux de l'alimentation,
01:25:16 d'où son nom, état généraux EG pour EGalim.
01:25:19 Le grand principe, c'est de partir du prix de revient du producteur
01:25:22 pour établir le prix de vente final.
01:25:24 En 2021, la loi a été complétée avec l'obligation pour les industriels
01:25:28 et les distributeurs d'accepter et intégrer au prix de vente
01:25:31 toute augmentation des coûts de production de la matière première,
01:25:34 la viande, le lait, les oeufs ou la farine par exemple.
01:25:36 En clair, aujourd'hui, si un producteur montre que produire un produit
01:25:39 lui coûte 1 euro le kilo par exemple, on ne peut pas lui proposer
01:25:43 de lui acheter moins et on ne peut pas le revendre moins de 1,10 euro.
01:25:46 Ça, c'est l'interdiction de la vente à perte.
01:25:49 On constate que cette loi, malgré deux révisions, n'est toujours pas
01:25:52 correctement appliquée. On le voit bien notamment avec le prix du lait
01:25:55 qui aujourd'hui est acheté en dessous du prix de revient par les grandes laiteries.
01:25:58 Alors justement, on a du mal à comprendre, comment la loi est contournée ?
01:26:01 Concrètement, jusqu'à présent, certains industriels ou distributeurs
01:26:04 passaient par des centrales d'achat à l'étranger.
01:26:07 Vous voyez derrière moi par exemple, il y a une brique de soupe.
01:26:09 On peut acheter les légumes en France, les transformer à l'étranger,
01:26:13 les importer ensuite de nouveau en France et on contourne ainsi la loi.
01:26:16 Désormais, ce n'est plus possible. La loi va s'appliquer où se trouve
01:26:19 la centrale d'achat et où se trouve aussi l'usine de transformation.
01:26:23 Mais surtout, l'inflation de ces derniers mois a changé la donne.
01:26:26 Les industriels et les distributeurs ont voulu minimiser les hausses
01:26:30 des coûts des produits et ils ont pour cela minimisé les hausses
01:26:34 des matières premières quand c'était possible pour ne pas renier
01:26:37 sur leurs marges à eux. Certains ont aussi tout simplement
01:26:40 refusé de prendre en compte les hausses des coûts de l'énergie,
01:26:43 des salaires ou encore des transports dans la hausse du coût
01:26:46 des matières premières. Ils ont dit que le blé n'avait pas forcément
01:26:49 augmenté parce que le transport avait augmenté.
01:26:52 C'est une façon hypocrite de ne pas augmenter les producteurs.
01:26:55 Que compte faire le gouvernement ?
01:26:57 Gabriel Attal a promis de renforcer les contrôles et d'exercer
01:27:00 une pression maximale sur les négociations commerciales en cours
01:27:03 afin de faire respecter les tarifs de production.
01:27:06 Les contrôles de la répression des fraudes seront multipliés par deux
01:27:09 et en cas de fraude avérée, la pénalité peut atteindre 2% du chiffre
01:27:12 d'affaires de la grande surface concernée ou de l'industriel.
01:27:15 Les annonces vont dans le bon sens mais derrière il faut qu'il y ait
01:27:18 des effets. Gauthier Lebrecht l'a rappelé tout à l'heure.
01:27:21 C'est mal parti parce que vendredi, Gabriel Attal a pointé du droit
01:27:24 trois groupes industriels en disant qu'il y aurait des sanctions
01:27:27 et on a appris hier qu'en fait de sanctions, ils allaient
01:27:30 simplement recevoir des pré-injonctions de la DGCCRF.
01:27:34 Pour le moment, juste des mots.
01:27:38 [Musique]
01:27:41 C'était votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
01:27:46 C'était votre programme avec DOMEXPO.
01:27:49 Quatre villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:27:52 Plus d'infos sur DOMEXPO.fr
01:27:55 Vous chantiez la célèbre chanson d'Alain Delon et de Dalida
01:27:59 "Parole, parole, parole". Vous êtes arrêté là.
01:28:02 Je vais pas chanter parce que ça me fait voir en plus.
01:28:05 Mais encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots.
01:28:08 Bon, à propos de mots, Gabriel Attal va prononcer cet après-midi son discours
01:28:11 de politique générale. On en parle avec vous, Jérôme Béglé,
01:28:14 directeur général de la rédaction de Paris Match.
01:28:17 Dans un instant, juste après la publicité. A tout de suite.
01:28:20 [Musique]
01:28:23 7h54, merci d'être avec nous. La politique avec vous, Jérôme Béglé,
01:28:27 directeur général de la rédaction de Paris Match.
01:28:30 Gabriel Attal prononcera cet après-midi son discours de politique générale.
01:28:34 Mais pour vous, Jérôme, le Premier ministre doit déjà changer son fusil d'épaule.
01:28:38 Dites-nous.
01:28:39 A peine nommé à Matignon, Gabriel Attal avait placé sa mission
01:28:42 sous les auspices de deux priorités. La simplification administrative
01:28:45 et réglementaire et l'ordre. Alors la crise agricole qui agite la France
01:28:48 depuis une bonne dizaine de jours lui a certes donné l'occasion
01:28:51 de mettre en application sa première exigence. Une salve de mesures
01:28:54 a été annoncée pour éviter que les agriculteurs se noient complètement
01:28:57 sous un monstre de paperasse, de formulaire, de règles tatillonnes
01:29:00 ou d'autorisation administrative qui n'arrivent jamais.
01:29:03 Mais pour le second point, celui donc de l'ordre et de la sécurité,
01:29:06 les choses sont quand même un peu différentes.
01:29:08 On a laissé des manifestants agricoles déposer du purin ou du lisier
01:29:12 devant les préfectures. On les a laissés détériorer des services de douane.
01:29:15 On a mollement débloqué les routes qu'ils occupaient.
01:29:18 On a fait preuve de patience, beaucoup de patience, devant leurs barrages
01:29:21 et pas interdit les blocages de l'entrée des grandes villes par exemple.
01:29:25 Si ces mêmes fans manifestants avaient été des militants écologistes enragés,
01:29:28 des ouvriers ou des étudiants, on aurait pris beaucoup moins de gants.
01:29:32 Il ne m'appartient pas de critiquer ce deux poids deux mesures.
01:29:35 Mais reconnaissons qu'il existe et qu'il n'est pas exactement conforme
01:29:39 aux déclarations liminaires du nouveau Premier ministre.
01:29:42 Quand nécessité fait loi, les bonnes intentions s'éloignent.
01:29:45 - Bon, il ne vous appartient pas de critiquer, mais vous le notez.
01:29:50 Est-ce que la situation actuelle est susceptible de modifier le discours
01:29:53 de Gabriel Attal devant les députés ? Est-ce que ça peut changer sa politique ?
01:29:57 - Évidemment. Il y a 15 jours, je ne suis pas certain que les agriculteurs
01:30:01 auraient eu droit à plus de 3 ou 4 minutes d'une allocution
01:30:04 qui devrait durer disons un peu moins d'une heure.
01:30:07 Mais maintenant, impossible de ne pas leur accorder la part du lion.
01:30:10 Aucune politique de réforme n'est possible tant que les agriculteurs sont en ébullition.
01:30:14 Il faut donc faire descendre la température.
01:30:16 Mais au fait, de quels agriculteurs parle-t-on ?
01:30:19 En règle générale, il suffisait de trouver un accord plus ou moins bien fissé
01:30:22 avec la FNSEA, le syndicat ultra majoritaire dans la filière.
01:30:26 Ça satisfaisait tout le monde ou presque.
01:30:29 Cette fois-ci, la FNSEA est dépassée. Elle n'a pas été associée au début du mouvement
01:30:36 et elle est contrainte de le faire durer pour avoir une chance de peser et de l'éteindre.
01:30:40 Le problème est que le monde agricole est désormais beaucoup trop atomisé.
01:30:43 Pour bien faire, il faudrait des mesures selon les spécialités.
01:30:46 Arboriculture, élevage porcin, caprin ou ovin, viticulture, agriculture biologique, etc.
01:30:52 Et selon les régions. Les céréaliers de la Beauce n'ont pas du tout
01:30:56 les mêmes préoccupations que leurs homologues bretons ou auverniens, par exemple.
01:31:00 Bref, c'est un casse-tête que ne peut résoudre notre État excessivement centralisé
01:31:04 et qui ne voit tout que depuis Paris.
01:31:07 Et c'est cela même, même si le mouvement ne dégénère pas,
01:31:10 qui va faire que le mécontentement paysan peut durer, durer, durer et encore durer.
01:31:15 Merci beaucoup Jérôme Béglé.
01:31:17 Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, sera l'invité de Sonia Mabrouk
01:31:21 dans la grande interview à 8h10, c'est News Europe 1.
01:31:24 Qu'est-ce qui s'est dit hier soir dans le bureau de Gabriel Attal à Matignon ?
01:31:29 Arnaud Rousseau qui a été reçu pendant 3h30 à Matignon avec son homologue des JIA,
01:31:34 des Jeunes Agriculteurs.
01:31:36 Interview exclusive, il a choisi CNews, il a choisi Europe 1 pour parler ce matin, 8h10.
01:31:41 Dans un instant, la météo, tout de suite même, la météo, allez hop, la météo Alexandra Blanc.
01:31:46 On y va.
01:31:47 Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com
01:31:50 Spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
01:31:54 habitat-et-jardin.com
01:31:56 De la grande douceur ce matin Alexandra.
01:31:59 Oui, un petit peu à l'image de cette journée d'hier avec les températures exceptionnellement élevées
01:32:04 pour la saison avec des températures qui sont déjà très douces ce matin
01:32:08 avec localement 14,5 degrés à Biarritz ou encore 12,1 en G.
01:32:12 Grande douceur également pour le bassin parisien avec 9 degrés.
01:32:15 Puis hier, on a battu des records de douceur.
01:32:17 On a eu localement plus de 22 degrés dans le sud-ouest.
01:32:20 Température donc très élevée pour la saison.
01:32:22 On est en moyenne 6 à 8 degrés au-dessus des normales de saison.
01:32:25 Alors au programme aujourd'hui, un temps plutôt calme.
01:32:27 On retrouve une nouvelle perturbation.
01:32:29 Vous le voyez entre le sud de la Bretagne et les régions du nord.
01:32:32 Perturbation peu active mais qui donne tout de même quelques averses.
01:32:35 Maintient aussi des entrées maritimes autour du golfe du Lyon avec un temps un peu plus nuageux.
01:32:40 Quelques gouttes de pluie également en remontant vers les Roses ou encore vers le Gard.
01:32:43 Et puis dans l'après-midi, la perturbation va redescendre un petit peu plus au sud.
01:32:47 Alors pas vraiment dans le sud mais principalement entre le nord de l'estuaire de la Gironde,
01:32:51 le sud du bassin parisien ou encore les frontières de l'Est.
01:32:54 On retrouvera à l'arrière de belles éclaircies en Bretagne et toujours du grand beau temps au pied des Pyrénées
01:32:59 ou encore entre la Côte d'Azur et la Corse où c'est clairement le printemps.
01:33:02 Température déjà très douce ce matin.
01:33:04 On le disait, 14, 15 degrés dans le sud-ouest, 9 degrés pour Rennes ou encore 7 degrés à Lyon.
01:33:10 Et dans l'après-midi, les températures s'envolent de nouveau.
01:33:13 Température printanière digne d'un mois de mars voire même d'un mois d'avril avec 15 degrés à Marseille ou encore à Nice.
01:33:19 Vous aurez 14 degrés à Orléans, 12 degrés à Paris et localement jusqu'à 17 degrés entre le bord de l'Est et le Pays Basque.
01:33:26 C'était La Météo avec habitat-jardin.com, spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
01:33:34 habitat-jardin.com
01:33:36 C'est Newsy, il est 8 heures.
01:33:38 Merci d'être avec nous.
01:33:40 Vous regardez la matinale à la une ce matin, les agriculteurs qui ont passé la nuit sur des autoroutes autour de Paris.
01:33:46 8 points de blocage toujours actifs au total avec des bouchons forcément.
01:33:50 Adrien Spiteri en direct de l'autoroute A13 au péage de Mantes-la-Jolie à 50 km à l'ouest de Paris.
01:33:56 A tout de suite, Adrien.
01:33:58 Rungis, protégé par les gendarmes alors qu'un convoi de la coordination rurale composé de plus de 200 tracteurs fait route vers le plus grand marché de produits frais au monde.
01:34:07 Une petite partie du convoi a été bloquée, le reste est en route vers Rungis.
01:34:12 On rejoindra Célia Barotte dans un instant.
01:34:15 L'aéroport de Toulouse-Blagnac va être bloqué par les agriculteurs.
01:34:20 Ils ont prévu d'occuper le principal rond-point d'accès.
01:34:22 Plusieurs tracteurs déjà sur place.
01:34:24 Jean-Luc Thomas avec nous.
01:34:26 A tout de suite, Jean-Luc.
01:34:28 Et puis, Gabriel Attal prononcera son discours de politique générale à 15 heures cet après-midi.
01:34:33 Qu'en attendre ? Qu'est-ce que le Premier ministre pourrait annoncer ?
01:34:37 On verra ça avec Gautier Lebrecht.
01:34:39 Les agriculteurs ne décollèrent pas.
01:34:42 8 points de blocage toujours actifs autour de la capitale.
01:34:44 On regarde la carte.
01:34:45 A1, A4, A6, A13, A10, A15, A5 et A16.
01:34:51 Près de 10 000 agriculteurs mobilisés dans toute la France, dont près d'un millier autour de Paris.
01:34:58 On va partir retrouver Adrien Spiteri en direct de l'A13, à l'ouest de Paris.
01:35:02 Oui, exactement. Adrien Spiteri avec Sacha Robbin au niveau de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines.
01:35:07 Adrien, une soixantaine d'agriculteurs ont passé la nuit ici.
01:35:10 Oui, exactement. Ils ont passé la nuit dans leurs tracteurs ou dans leurs véhicules personnels.
01:35:19 Alors, vous me demandiez tout à l'heure si ces agriculteurs avaient prévu de bouger ou non ici de cette autoroute A13 au niveau de Mantes-la-Jolie.
01:35:26 Pas du tout.
01:35:27 Ils comptent bien rester, s'installer plusieurs jours tant que de nouvelles annonces ne seront pas faites par le gouvernement.
01:35:34 D'ailleurs, les annonces de Gabriel Attal tout à l'heure à l'occasion de son discours de politique générale seront évidemment très attendues,
01:35:41 très écoutées ici par ces agriculteurs qui, vous le voyez pour le moment, se réunissent.
01:35:45 Ils discutent tous ensemble à proximité sous ce chapiteau où des tables, des chaises ont été installées.
01:35:52 Il y a même un food truck pour pouvoir se ravitailler.
01:35:56 Autre image qu'on voulait également vous montrer, on vous en parle depuis ce matin, mais sous ce chapiteau, il y a également un téléviseur.
01:36:03 Ça leur permettra de suivre tout à l'heure les annonces de Gabriel Attal et puis également de suivre l'interview du président de la FNSEA.
01:36:12 Tout à l'heure, ce sera dans 10 minutes, maintenant sur CNews, évidemment.
01:36:16 Merci beaucoup, merci beaucoup Adrien.
01:36:18 Voilà donc pour l'ouest de la capitale.
01:36:21 On va aller à Rungis dans un instant.
01:36:23 On va aller à Toulouse à présent, l'aéroport de Toulouse-Blagnac qui pourrait être bloqué par les agriculteurs.
01:36:29 L'action a commencé.
01:36:31 On va rejoindre exactement Jean-Luc Thomas, notre envoyé spécial sur place avec Nathan Témine.
01:36:37 Jean-Luc, il y a déjà plusieurs tracteurs autour de vous.
01:36:40 Alors, nous avons un problème avec Jean-Luc Thomas.
01:36:51 On n'entend pas le son.
01:36:53 Est-ce que Jean-Luc m'entend ?
01:36:55 Et on n'entend pas Jean-Luc.
01:36:57 Alors, on a retrouvé Célia Barotte.
01:36:59 Voilà, c'est un peu désolé pour les petits soucis.
01:37:01 Célia Barotte à Rungis.
01:37:03 Célia, racontez-nous ce qui se passe autour de vous.
01:37:05 Rungis.
01:37:07 Ce matin, la situation à 8h, c'est que les contrôles continuent.
01:37:13 Les véhicules continuent d'être contrôlés, d'être fouillés.
01:37:18 Les coffres sont ouverts par les effectifs de gendarmerie qui sont nombreux sur place.
01:37:24 Comme vous pouvez le voir, les véhicules sont redirigés sur le côté avant de rentrer à Rungis.
01:37:30 Nous sommes au péage juste avant le marché de Rungis.
01:37:34 Ce marché qui permet de ravitailler de nombreux restaurants, de nombreux établissements alimentaires.
01:37:41 Les véhicules blindés sont toujours en place.
01:37:43 Vous pouvez le voir, les gendarmes sont prêts à repousser les tracteurs qui voudraient venir,
01:37:49 qui voudraient rentrer à Rungis.
01:37:51 Puisque je vous le rappelle, Gérald Darmanin a prononcé l'interdiction de leur entrée dimanche dernier.
01:37:58 Merci beaucoup Célia, en direct de Rungis.
01:38:01 Allez, on retourne à Toulouse.
01:38:03 Alors non, on me dit Toulouse, bon c'est un sketch, mais ça ne marche pas Jean-Luc Thomas.
01:38:10 Gautier Lebret, Gabriel Attal va prononcer son discours de politique générale, 15h à l'Assemblée nationale.
01:38:15 Qu'est-ce qu'on peut en attendre ? Qu'est-ce qui pourrait être annoncé ?
01:38:18 Alors vous savez qu'il y a eu 3h30 de réunion hier à Matignon.
01:38:21 Ça s'est terminé tard dans la soirée avec le président de la FNSEA qui sera sur ce plateau dans un instant,
01:38:25 mais également avec les jeunes agriculteurs.
01:38:27 Donc 3h30 de réunion, logiquement ça donne des annonces lors du discours de politique générale du Premier ministre.
01:38:33 Déjà des annonces sur la concurrence des loyales.
01:38:35 C'est ce qu'il y a dit hier, pour que les produits qu'on importe en France respectent un peu plus les normes
01:38:41 et les règles qu'on impose à nos agriculteurs en France.
01:38:44 Justement, sur les normes, il devrait y avoir moins de surtransposition.
01:38:47 C'est-à-dire que vous avez les normes européennes, et bien ça ne suffit pas, la France en rajoute.
01:38:51 C'est ce qu'on appelle de la surtransposition, pour y avoir encore plus de simplification
01:38:55 qu'annoncée vendredi par le Premier ministre.
01:38:57 Et puis le nerf de la guerre, le salaire.
01:38:59 Les agriculteurs aujourd'hui travaillent à perdre.
01:39:02 On doit respecter la loi EGalim, pour que les industriels respectent cette loi
01:39:06 et payent correctement nos agriculteurs.
01:39:08 Mais on sait qu'il n'y aura pas vraiment de sanctions, mais plutôt des pré-injonctions
01:39:11 pour les trois grands groupes qui ne les respectent pas.
01:39:13 Merci Gauthier. Dans un instant, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.
01:39:17 C'est Newsy, il est 8h11. Merci d'être avec nous.
01:39:23 Tout de suite, c'est la grande interview de Sonia Mabrouk qui reçoit ce matin Arnaud Rousseau,
01:39:27 le président de la FNSEA.
01:39:29 Vous avez passé trois heures et demie hier soir à Matignon.
01:39:32 Qu'est-ce qui a été décidé ?
01:39:35 Arnaud Rousseau est l'invité de la grande interview. CNews Europe 1, tout de suite.
01:39:38 Bienvenue et bonjour à vous Arnaud Rousseau.
01:39:42 Bonjour Sonia Mabrouk.
01:39:43 Merci de votre présence. C'est votre grande interview ce matin sur CNews et Europe 1.
01:39:46 Vous êtes l'un des visages de la colère des agriculteurs et vous êtes un acteur clé
01:39:50 dans ce domaine en tant que président de la FNSEA.
01:39:53 Arnaud Rousseau, vous avez passé plus de trois heures hier à Matignon
01:39:56 avec le Premier ministre Gabriel Attal,
01:39:59 également avec les jeunes agriculteurs qui ont été reçus ce matin,
01:40:01 alors que de nombreux agriculteurs ont dormi sur des autoroutes autour de Paris.
01:40:06 La pression est grande, l'attente est tout aussi grande.
01:40:09 Qu'est-ce que vous dites ?
01:40:10 Est-ce que vous êtes toujours aussi déterminé à poursuivre le mouvement ?
01:40:13 Oui, je voudrais rappeler que ce mouvement a des racines profondes
01:40:18 qui consistent à la volonté de continuer à produire pour nourrir,
01:40:22 nourrir les Français, faire notre métier.
01:40:25 Ça passe par évidemment la possibilité d'avoir du revenu,
01:40:27 mais ça passe aussi par tous les moyens de production dont on a besoin au quotidien
01:40:31 dans un cadre de concurrence qu'on ne supporte plus,
01:40:34 alors qu'on est parfaitement conscient qu'il faut être dans un monde ouvert.
01:40:38 Donc évidemment mes premiers mots ce matin, vous le comprendrez,
01:40:41 c'est pour l'ensemble de mes collègues agriculteurs.
01:40:45 Nous sommes sur le terrain depuis des jours.
01:40:48 Je sais que les attentes sont fortes, j'entends les demandes partout.
01:40:52 Je rappelle la nécessité du calme, de la non-violence,
01:40:57 de la grande détermination qu'ils me disent à chaque fois.
01:40:59 Et au moment où je suis, je veux vous dire que j'ai reçu encore une fois le message
01:41:03 de 5 sur 5 toute la nuit avec les conversations que j'ai eues avec les uns et les autres.
01:41:07 Vous l'avez compris, Sonia Mabrouk, la détermination est totale.
01:41:10 Il faut le faire dans l'ordre, il faut le faire dans la rigueur,
01:41:13 et il faut le faire dans l'échange.
01:41:15 C'est ce qu'on a fait hier à Matignon.
01:41:16 Détermination totale, c'est-à-dire très clairement, Arnaud Rousseau,
01:41:19 vous appelez à maintenir la pression, que le blocage, en tous les cas,
01:41:23 ce qui est en cours autour, notamment, il n'y a pas que la capitale,
01:41:26 mais autour de Paris, doit se poursuivre aujourd'hui.
01:41:29 Ce qui doit aboutir et ce qui doit permettre de faire en sorte
01:41:34 que les gens rentrent chez eux, parce que je voudrais rappeler
01:41:36 que partir de chez soi plusieurs jours, c'est compliqué.
01:41:40 Nous, ce qu'on demande, c'est assez simple.
01:41:43 On demande d'abord des mesures d'urgence, symboliques,
01:41:45 parce qu'on a besoin tout de suite pour repartir,
01:41:47 de comprendre qu'il y a des signes qui sont donnés.
01:41:49 C'est ce que vous avez dit hier au Premier ministre,
01:41:50 que vous a-t-il répondu ?
01:41:51 Alors, il nous a répondu que, évidemment, il était volontaire pour le faire,
01:41:55 qu'il avait commencé et qu'il souhaitait aller plus loin.
01:41:58 Plus loin sur quoi, pardonnez-moi ?
01:41:59 Plus loin sur tous les sujets sectoriels, vous savez, l'agriculture.
01:42:03 Procurence déloyale, transposition.
01:42:05 Bien sûr, transposition, Ukraine, Mercosur, tous les sujets catégoriels.
01:42:09 Quand on parle de l'élevage, ce ne sont pas les mêmes sujets
01:42:11 que quand on parle de la viticulture, qui ne sont eux-mêmes
01:42:13 pas les mêmes sujets que quand on parle de la production végétale.
01:42:16 Donc, il y a des demandes fortes et qui sont différentes.
01:42:19 Mais le sujet de fond, c'est le changement de logiciel,
01:42:23 c'est-à-dire l'idée que, puisqu'il a indiqué que l'agriculture
01:42:27 était au-dessus de tout, ça se traduit très concrètement.
01:42:29 Oui, je ne sais pas si vous croyez à cette formule, vous nous l'expliquerez,
01:42:32 mais sur les demandes catégorielles que vous venez de citer,
01:42:34 Arnaud Rousseau, donc à la fois la concurrence déloyale,
01:42:37 moins de surtransposition des normes, encore de la simplification,
01:42:40 est-ce que vous avez la garantie que ce sera annoncé en bonne et due forme
01:42:44 tout à l'heure lors de son discours de politique générale ?
01:42:46 Nous continuons à négocier, vous savez, moi je ne sais pas, bien sûr.
01:42:50 Vous savez, tout ça vient de très loin et il y a beaucoup de sujets sur la table.
01:42:55 Je pourrais vous parler du prix, qui est central, évidemment,
01:42:58 dans la manière dont on construit les choses.
01:43:00 Donc, c'est un tout, vous savez, je vous ai parlé des mesures d'urgence,
01:43:03 on a des mesures européennes qu'on attend aussi.
01:43:05 Ces mesures européennes, on est conscient qu'elles peuvent prendre quelques jours.
01:43:08 Et puis surtout, on aura besoin de traduire dans la loi
01:43:12 que les choses soient inscrites en dur, se concrétisent.
01:43:16 Parce que ce qui se passe là, ce n'est pas un feu de paille.
01:43:19 Ce n'est pas juste une poussée de fièvre, on va prendre deux aspirines
01:43:22 et puis les gens vont rentrer.
01:43:23 Ce qu'ils attendent profondément, c'est de témoigner dans la loi en dur
01:43:28 que la souveraineté alimentaire, l'acte de production,
01:43:31 est quelque chose qui devient central.
01:43:33 Donc, si ce n'est pas gravé dans le marbre, à vous entendre ce matin, Arnaud Rousseau,
01:43:36 eh bien le mouvement ne s'arrêtera pas, j'insiste,
01:43:39 ce matin et tous nos reporteurs à la fois sur Europe 1 et sur CNews
01:43:43 nous ont affirmé que les agriculteurs en grande partie vous écoutent,
01:43:46 attendent beaucoup de ce que vous allez dire en fonction hier de la réunion.
01:43:50 Vous avez répété à plusieurs reprises depuis les deux bides de notre entretien
01:43:53 la rigueur et l'ordre. Qu'est-ce que vous craignez exactement ?
01:43:56 Vous savez, il y a beaucoup de tensions sur le terrain.
01:43:57 Moi, tous mes responsables me disent "les gens n'en peuvent plus, ils sont excédés".
01:44:01 Quel est le risque ?
01:44:03 Le risque, c'est évidemment les débordements, la violence, l'excès,
01:44:07 que nous ne souhaitons pas, parce que, encore une fois, notre objectif,
01:44:10 ce n'est pas le désordre, notre objectif, c'est de produire pour nourrir
01:44:13 et faire en sorte qu'on puisse proposer aux Français de continuer à avoir
01:44:16 dans leurs assiettes des produits de qualité.
01:44:18 On a compris qu'on était soutenus par les Français,
01:44:20 mais les Français, ils n'attendent pas de nous qu'on casse tout.
01:44:23 Ils attendent de nous qu'on puisse rentrer dans nos exploitations
01:44:25 pour continuer à les nourrir.
01:44:27 Et je sais que ce qui se passe en Ile-de-France peut aussi causer quelques troubles.
01:44:30 Donc, tout ça n'a pas intérêt.
01:44:32 Autour d'Orangey, c'est un terrain très concret.
01:44:35 Les gens qui ont mis deux heures de plus pour rentrer chez eux hier soir,
01:44:38 ils ont de légitimes raisons de ne pas être satisfaits.
01:44:41 Moi, ce que je veux leur dire, c'est que nous, on n'est pas là pour les ennuyer,
01:44:43 on est là pour les nourrir.
01:44:45 Et que le plus court ce sera et le plus tôt les réponses arriveront,
01:44:48 le mieux ce sera.
01:44:49 Mais, encore une fois, je veux leur dire que notre détermination,
01:44:52 elle doit aboutir.
01:44:54 Et quand je dis dans la loi, chaque agriculteur, mes collègues,
01:44:58 nous savons que ça prendra quelques jours.
01:45:00 Et donc, on a besoin de le faire.
01:45:01 Mais quelques jours, et on a compris qu'il y a en même temps
01:45:03 une grande tendance et la tension, très concrètement,
01:45:05 pour le blocage de Rungis.
01:45:07 On a entendu, notamment sur notre antenne,
01:45:09 celle qui préside la...
01:45:11 Véronique Leflocq, qui préside la coordination rurale,
01:45:14 les tracteurs sont en train de se diriger vers Rungis.
01:45:16 Est-ce que vous dites, stop, il n'y a pas besoin d'aller jusque-là,
01:45:19 pas la peine de bloquer ce qu'on appelle le ventre de Paris ?
01:45:22 Vous savez, moi, je suis agriculteur en Ile-de-France.
01:45:24 Donc, je connais bien cette région.
01:45:26 Et je connais bien Rungis et les gens qui y travaillent.
01:45:28 Et notamment, un certain nombre de mes collègues,
01:45:30 qui tous les matins vont livrer leurs produits.
01:45:32 Nous avons, depuis le début de cette action,
01:45:34 fait le choix de ne jamais aller à Rungis.
01:45:36 Parce que notre objectif, ce n'est pas d'affamer les Français,
01:45:39 on veut les nourrir.
01:45:40 Et donc, ceux de nos compétiteurs syndicaux,
01:45:43 qui veulent aller à Rungis pour faire le coup de force,
01:45:45 nous, on a dit depuis le début que ce n'était pas une bonne idée.
01:45:48 Donc, après, chacun prend ses responsabilités.
01:45:50 Je le dis aussi parce qu'on aura des élections professionnelles dans un an.
01:45:54 Mais dans le moment dans lequel on est,
01:45:55 ce n'est pas le temps de la campagne.
01:45:56 Il viendra, et les agriculteurs, ils sont bien assez grands
01:45:58 pour savoir ce qu'ils ont à faire.
01:46:00 Mais dans le moment dans lequel on est,
01:46:02 l'objet, c'est comment on sort de l'agriculture,
01:46:04 de la situation dans laquelle elle est,
01:46:05 et comment, surtout, on fait pour que le changement de logiciel
01:46:08 attendu par le gouvernement prenne forme.
01:46:09 On y vient.
01:46:10 Mais est-ce que vous avez encore la main ?
01:46:11 Je dis les têtes syndicales, Arnaud Rousseau.
01:46:13 Est-ce que la base, comme on dit souvent,
01:46:15 n'est pas en train de déborder les têtes syndicales
01:46:17 et le mouvement n'est plus maîtrisable ?
01:46:19 Écoutez, au moment où je vous parle, il l'est.
01:46:21 Mais un agriculteur, vous savez, c'est un chef d'entreprise.
01:46:24 Il est responsable.
01:46:25 Il est responsable de ses actions.
01:46:26 Donc, si les gens veulent déborder, voilà.
01:46:29 Ce que je dis juste, c'est que qui va négocier avec le gouvernement ?
01:46:32 Qu'est-ce qu'on veut ? Le chaos ?
01:46:33 Nous, depuis toujours, l'histoire de notre syndicat,
01:46:35 c'est la responsabilité.
01:46:36 C'est l'exigence et la responsabilité.
01:46:38 Et donc, le mandat qui m'a été donné par les gens que je représente,
01:46:42 par mes collègues agriculteurs,
01:46:43 le mandat qui m'a été donné,
01:46:44 c'est, avec l'ensemble des administrateurs de la FNSFA,
01:46:47 de négocier avec le gouvernement.
01:46:48 Pas dans n'importe quelles conditions.
01:46:50 On a des revendications claires qu'on a portées au gouvernement.
01:46:52 Mais si on ne veut plus de dialogue,
01:46:54 si on veut juste la violence,
01:46:55 eh bien, ça ne sera pas chez nous.
01:46:56 C'est un avertissement clair que vous lancez ce matin.
01:47:01 S'il y a le moindre débordement,
01:47:02 s'il se passe quelque chose tout à l'heure,
01:47:04 et on ne l'espère pas évidemment autour de Rungis ou ailleurs,
01:47:06 ce sera terminé.
01:47:08 Non, mais moi, j'appelle aussi le monde des médias
01:47:10 à ne pas mettre de l'huile sur le feu.
01:47:12 Vous savez, c'est un moment difficile pour tout le monde.
01:47:14 C'est un moment difficile pour les agriculteurs,
01:47:16 parce qu'ils attendent beaucoup.
01:47:17 Je pense que le gouvernement a maintenant pris le message,
01:47:19 et je le dis très clairement, mais je l'ai déjà dit,
01:47:21 que ce qui a été fait vendredi a heurté un symptôme d'agriculteur.
01:47:24 C'est-à-dire ?
01:47:25 C'est-à-dire de la communication sur trois balleaux de paille,
01:47:27 en faisant des annonces et en se tapant dans le dos.
01:47:29 C'est beaucoup plus ce qui est attendu.
01:47:30 Je crois que le Premier ministre a entendu le message très clairement.
01:47:33 Changement de logiciel, Vaudy Tarnozo.
01:47:34 Rentrons dans le détail.
01:47:35 Changer de logiciel, c'est-à-dire voir les choses totalement différemment.
01:47:39 Par exemple, hier, le président de la République, Emmanuel Macron,
01:47:41 qui se rendra jeudi à Bruxelles,
01:47:43 affirme que les négociations et tout ce qui est en cours
01:47:46 sur le Mercosur est à l'arrêt.
01:47:48 À l'arrêt, pas terminé.
01:47:50 Est-ce que vous demandez des garanties ?
01:47:52 Non, mais je suis obligé de reconnaître que depuis le début,
01:47:55 le président de la République a porté cette position un peu seul en Europe
01:47:59 et qu'évidemment, on n'est pas tout seul en Europe.
01:48:02 On décide à 27.
01:48:03 Donc, on ne peut pas arriver comme ça en expliquant qu'on va aligner tout le monde.
01:48:06 Mais je redis que pour nous, cet accord, il est le symbole de ce qu'on ne veut plus.
01:48:12 C'est-à-dire un monde dans lequel on nous demande de produire
01:48:15 avec des conditions les plus élevées de la planète
01:48:17 et qu'on n'exige pas de nos contreparties.
01:48:19 Donc, ça, ça va dans le bon sens.
01:48:21 Est-ce qu'il est suspendu ?
01:48:23 Est-ce qu'il y aura des conséquences ? Je ne sais pas.
01:48:25 Est-ce qu'on sortira de l'agriculture de cette négociation ? Je ne sais pas.
01:48:28 Mais en tous les cas, l'engagement du président de la République à Bruxelles est décisif.
01:48:32 Pourquoi ? Parce qu'à Bruxelles, c'est une grande partie des questions agricoles
01:48:35 qui s'y décident et notamment quand on parle des conspictions de production.
01:48:40 Je veux parler du Green Deal et de son volet agricole
01:48:43 qui s'appelle le "Farm to Fork", de la fourche à la fourchette.
01:48:45 On est clairement dans un volet décroissant.
01:48:47 On ne peut pas rester dans cet état-là.
01:48:48 Ça se traduit par des mesures de non-production qui ne sont pas possibles en ce moment.
01:48:52 Quand on voit ce qui se passe en Ukraine, ça se traduit par des contraintes,
01:48:55 notamment sur les prairies en élevage.
01:48:57 Ça se traduit par des directives sur l'élevage industriel
01:48:59 qui ne satisfont pas les producteurs français,
01:49:01 qui sont essentiellement des élevages familiaux.
01:49:03 Enfin, je pourrais multiplier les exemples.
01:49:05 Donc, attendez, vous êtes en train de dire que cette Europe-là
01:49:06 est en train de prôner un modèle de décroissance.
01:49:08 Je dis que ce qu'il y a dans le "Farm to Fork", clairement,
01:49:11 Il y a quand même un grand projet porté notamment, pardonnez-moi,
01:49:14 par Pascal Canfin, qui fait partie de la majorité aussi présidentielle.
01:49:17 Oui, mais je vois aussi les fractures au sein de la majorité.
01:49:20 Je vois très bien les fractures au sein de la majorité.
01:49:22 Mais encore une fois, je laisse la politique à ceux qui la font.
01:49:24 Moi, je représente les agriculteurs.
01:49:26 Nous voulons une ligne de lecture dans laquelle l'Europe ne désarme pas
01:49:31 sur le plan de la souveraineté alimentaire.
01:49:33 Je crois que c'est assez clair comme vision.
01:49:35 On veut continuer à nourrir les Européens.
01:49:37 Mais comment on fait sur le poulet ukrainien ?
01:49:39 Sur le sucre également, est-ce qu'on rétablit des quotas ?
01:49:43 Est-ce que sur un pays en guerre, on se dit,
01:49:45 eh bien, il faut protéger d'abord les agriculteurs et les éleveurs français ?
01:49:50 D'abord, on dit que c'est important de soutenir les pays qui se battent
01:49:53 pour la démocratie, la paix et leurs frontières.
01:49:55 Donc, on a toujours dit ça.
01:49:56 Mais quand on est sur le volet agricole, l'Ukraine est un grand pays agricole,
01:50:00 dont d'ailleurs les conditions de production n'ont rien à voir
01:50:03 avec celles qu'on exige en Europe.
01:50:05 On dit simplement qu'il y a un certain nombre de cadres à mettre,
01:50:07 dont des clauses de sauvegarde.
01:50:08 Et les clauses ne sont pas mises selon vous ?
01:50:10 Non, tout simplement parce que je pense que l'Europe n'a pas réagi assez vite.
01:50:13 Mais vous savez, au moment où il y a une crise en France agricole,
01:50:16 nos amis belges ont démarré hier, les Allemands depuis près d'un mois,
01:50:20 les Polonais, les Roumains, les Italiens m'ont appelé hier pour dire que…
01:50:23 Voilà, donc ce sujet de Green Deal, ce n'est pas un sujet franco-français.
01:50:26 Ce sujet de Green Deal, c'est tous les pays européens qui disent qu'on s'est trompé.
01:50:30 Eh bien, quand on se trompe, on remet l'ouvrage sur le métier
01:50:34 et puis on fait en sorte d'améliorer les choses.
01:50:36 Ça prendra quelques semaines.
01:50:38 Ça sera un sujet des élections européennes,
01:50:40 parce qu'il va falloir qu'on dise très clairement ce qu'on veut.
01:50:42 Nous, ce qu'on veut, c'est affirmer notre souveraineté.
01:50:44 On importe en France plus d'un tiers de notre alimentation.
01:50:48 Alors, on est content de pouvoir consommer des produits d'ailleurs.
01:50:51 Par exemple, quand vous prenez un café ce matin,
01:50:53 et j'imagine qu'un certain nombre de gens qui nous écoutent sont en train de boire un café,
01:50:56 il ne sera pas français demain matin.
01:50:58 Donc, être dans un monde ouvert, c'est important.
01:51:00 Mais assumer notre souveraineté.
01:51:02 Quel coût paye-t-on aujourd'hui à notre absence de souveraineté énergétique ?
01:51:05 Plus 35% sur la facture d'électricité des Français.
01:51:07 Nous, on ne veut pas vivre ça sur l'alimentation.
01:51:09 Il ne faut pas qu'on désarme sur le plan de la production agricole.
01:51:12 C'est ça qu'on porte sur mes prémissages.
01:51:13 C'est-à-dire que ce qui est arrivé à notre secteur énergétique
01:51:15 peut arriver aussi à notre secteur agricole.
01:51:17 On en est là aujourd'hui.
01:51:19 Bien sûr. On a perdu 100 000 agriculteurs entre 2010 et 2020.
01:51:23 On n'est plus que 400 000 en France.
01:51:25 Donc, les querelles entre nous, c'est très sympathique.
01:51:28 Mais en fait, ce n'est pas la hauteur de l'enjeu.
01:51:30 L'enjeu, c'est qu'est-ce qu'on veut faire de l'agriculture dans les 20 prochaines années,
01:51:32 qui sera un vecteur, je le dis, d'alimentation,
01:51:35 mais demain, d'énergie renouvelable et de production.
01:51:37 Et puis surtout, du volet du levier environnemental, que je n'oublie pas.
01:51:40 Parce qu'on oppose l'agriculture et l'environnement.
01:51:42 Moi, je ne le fais pas, parce que l'un n'ira pas sans l'autre.
01:51:44 Il y a aussi la question, on va s'y arrêter, de la loi EGalim.
01:51:47 On en reçoit un rapport, il devait être publié d'ailleurs,
01:51:49 sur les différences de marge.
01:51:51 Un rapport qu'on n'a toujours pas.
01:51:52 Mais le gouvernement affirme déjà que les contrôles vont être doublés.
01:51:55 Vous le savez, qu'il y aura des sanctions.
01:51:57 Demain, notre invité, ici même à votre place,
01:51:59 le grand d'interview, ce sera Bruno Le Maire,
01:52:01 qui a annoncé qu'il y aurait des contrôles et des sanctions.
01:52:03 Et qu'avons-nous découvert dans la presse ?
01:52:05 Que ces sanctions, ce sont des injonctions.
01:52:07 Que ces trois grands groupes visés,
01:52:09 dont les noms sortent plus ou moins dans la presse,
01:52:12 n'auraient reçu qu'un petit avertissement.
01:52:14 Pas plus.
01:52:15 D'abord, qu'il y ait des contrôles qui soient diligentés, c'est normal.
01:52:19 Et puis, s'il y a des gens qui sont contrevenants,
01:52:21 qui soient punis, c'est normal aussi.
01:52:23 Nous, ce qui nous intéresse, c'est comment on rend plus robuste cette loi
01:52:26 et qu'on fasse en sorte que la matière première agricole ne soit pas attaquée.
01:52:29 Donc ça, on en discute.
01:52:30 Hier soir, on a passé beaucoup de temps sur le sujet.
01:52:32 Mais qu'est-ce qu'il y a en plus qui donne le Premier ministre ?
01:52:34 A part de dire "oui, il faut que la loi soit appliquée",
01:52:37 pardonnez-moi, mais ceux qui nous regardent sur CNews,
01:52:39 ils nous écoutent sur Europe 1, ils disent "heureusement qu'un responsable
01:52:42 dit que la loi doit être appliquée".
01:52:44 Oui, mais c'est ça. Jusque-là, c'est assez facile
01:52:46 et ça ne nous aurait pas pris 3h30, je vous concède.
01:52:48 On est rentré dans les sujets.
01:52:50 Comment on fait, par exemple, pour qu'on s'assure
01:52:52 que la construction du prix en marche avance,
01:52:54 c'est-à-dire la prise en compte du coût de production interprofessionnel
01:52:58 dans la construction du prix, soit prise en compte
01:53:00 avant les négociations entre industriels et grandes distributions.
01:53:03 Il y a un sujet de timing.
01:53:05 Parce que si on négocie entre industriels et grandes distributions
01:53:08 et qu'à la fin, on revient voir les paysans pour leur dire
01:53:10 "ben voilà ce qu'on peut vous donner", ça, c'est pas tenable.
01:53:12 Nous sommes d'accord. Mais elles sont où, les marges ?
01:53:14 Je veux dire, la valeur captée, où est-elle ?
01:53:17 Qui sont, c'est pas pour les viser, mais qui sont ces 3 grands groupes ?
01:53:20 Et c'est important.
01:53:21 Je sais que pour vous, ça vous tient à cœur d'insuffler la confiance aux consommateurs.
01:53:25 Bien sûr, mais le gouvernement, il m'appartient pas de dire qui sont ces groupes.
01:53:28 D'ailleurs, je n'ai pas ces informations, si ce n'est ce que je lis dans la presse.
01:53:31 Mais encore une fois, mon sujet, c'est nous, c'est le monde agricole.
01:53:35 C'est qu'est-ce qu'on fait pour garantir que cette loi,
01:53:37 elle crédibilise ce qui a été écrit, c'est-à-dire la protection de la matière première agricole.
01:53:41 D'accord. Vous ne voulez pas pointer du doigt ce matin, Arnaud,
01:53:43 sauf que je vous comprends bien, les industriels et la grande distribution.
01:53:46 Non, mais moi, je ne sais pas, en fait.
01:53:47 Vous avez quand même une petite idée.
01:53:49 Surtout, je vais vous dire, on attend le rapport de l'Inspection générale des finances.
01:53:52 Parce que moi, je veux pouvoir analyser.
01:53:54 Il devait déjà arriver.
01:53:55 Oui. Alors, ce que nous a dit Bruno Le Maire, c'est qu'il devait être là dans les tous prochains jours.
01:53:59 Donc là, on l'attend évidemment avec impatience.
01:54:01 L'intérêt, c'est de savoir où sont les marges et comment se construit encore une fois le prix.
01:54:05 Mais vous savez, l'agriculteur, il comprend.
01:54:08 C'est compliqué de comprendre le contenu de la loi EGalim.
01:54:11 Lui, ce qu'il comprend très bien, en revanche, c'est quand on lui explique qu'on va lui demander
01:54:14 une fois encore de la déflation sur son prix de matière première agricole.
01:54:17 Et ça, ce n'est plus possible.
01:54:18 Vous êtes, je l'ai dit, évidemment, le président de la FNSA.
01:54:21 Vous êtes aussi, Arnaud Rousseau, à titre non exécutif, je le précise,
01:54:24 et au nom du monde agricole, le président du conseil d'administration d'un grand groupe agroalimentaire français.
01:54:29 C'est le groupe Avril, avec des marques qui sont très identifiées pour nos téléspectateurs et nos auditeurs.
01:54:35 Donc, à la fois, vous avez la casquette de producteurs et d'industriels.
01:54:37 J'ai écouté ce matin sur une autre radio la patronne de la CGT qui dit
01:54:41 mais Arnaud Rousseau, c'est plus un patron qu'un paysan.
01:54:44 Il ne connaît pas grand-chose à la révolte en ce moment.
01:54:46 Il dit être le visage de ses agriculteurs en souffrance, mais il ne l'est pas du tout en souffrance lui-même.
01:54:50 Où le répondez-vous ?
01:54:51 Écoutez, je l'invite à venir sur ma ferme si elle veut venir avec moi biner des betteraves montées au mois de juillet,
01:54:58 sans mauvais jeu de mot.
01:54:59 Et je dis aussi que ce qui compte, c'est que tout le monde comprenne bien que le monde agricole,
01:55:06 il n'est pas seulement focalisé sur sa ferme, il est aussi focalisé sur la construction des marges.
01:55:11 Et au même titre qu'on a des coopératives, il y a 40 ans, il y a des agriculteurs
01:55:15 qui se sont dit "on va se prendre en main et plutôt que de critiquer les gens qui nous piquent les marges,
01:55:20 eh bien on va faire le travail nous-mêmes".
01:55:22 Et donc ils ont construit un groupe et qui sera toujours présidé par un agriculteur, après moi,
01:55:26 qui est avec des capitaux agricoles et qui ne redistribue aucun dividende.
01:55:30 Ça je pense que Mme Binet ne le sait pas.
01:55:32 Elle ne le sait pas, à bon entendeur.
01:55:34 Mais vous êtes toujours en résonance avec ce monde agricole, par exemple sur le GNR, sur le fameux gasoil non routier.
01:55:41 Il est vrai qu'il y a quelques mois, Arnaud Rousseau, quand vous étiez en négociation avec Bruno Le Maire,
01:55:46 vous êtes parti dans ce sens-là, vous n'avez pas vu l'étincelle sociale prendre.
01:55:50 Alors d'abord, je prends mon mandat, il est le fruit de la légitimité d'un conseil d'administration.
01:55:55 Vous savez, mon premier vice-président est viticulteur,
01:55:58 le deuxième vice-président de la FNSEA est éleveur bovin dans le Cantal.
01:56:02 Et la légitimité, c'est important pour agir.
01:56:04 Ensuite, je vais vous dire le sujet de fond, c'est que les gens qui ont un problème avec le message
01:56:08 attaquent le messager, c'est une vieille ficelle. Le sujet, ce n'est pas Arnaud Rousseau,
01:56:11 les agriculteurs sur le terrain, dans les autoroutes aujourd'hui, ils s'en moquent.
01:56:15 Et puis après moi, il y en aura un autre. Ce n'est pas du tout...
01:56:18 Vous avez compris que les choses sont lourdes à porter et on le fait collectivement,
01:56:22 collectivement avec les jeunes agriculteurs. Parce que la FNSEA n'agit pas seule,
01:56:25 elle le fait aussi avec l'idée qu'il faut construire les générations derrière.
01:56:29 Elle le fait avec l'idée que si on ne sort pas positivement, on aura une forme de défiance.
01:56:35 Et je pense que personne n'y a intérêt parce qu'encore une fois...
01:56:37 C'est un avertissement, c'est-à-dire que si on ne sort pas par le haut de cette crise,
01:56:41 et vous le dites à la fois aux agriculteurs qui sont nombreux à nous écouter ce matin
01:56:44 sur Europe 1 et sur CNews et au gouvernement, une défiance s'installe
01:56:47 et dont les racines seraient profondes.
01:56:49 Mais elle existe déjà la défiance, elle existe déjà. Le sujet aujourd'hui, c'est d'apporter
01:56:53 des réponses concrètes dans un premier temps d'urgence, ensuite dans quelques jours
01:56:57 au niveau européen et enfin dans quelques semaines au niveau de la loi.
01:57:01 Merci Arnaud Rousseau.
01:57:03 Merci pour votre invitation.
01:57:04 Merci à vous de vous mobiliser je suppose, évidemment, et on vous dit à bientôt sur nos antennes.
01:57:08 Merci beaucoup.
01:57:09 Bonne journée.
01:57:10 CNews, il est 8h30. Merci à vous Sonia Mabrouk et à votre invité Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.
01:57:18 L'équipe de la matinale est là, on est avec Chana Lusso, on est avec Gautier Lebret,
01:57:22 le Miguilho est avec nous bien sûr, Alexandra Blanc, et on accueille Philippe Ballard, député
01:57:27 Assemblement national de l'Oise. Bonjour Philippe Ballard.
01:57:30 Une centaine de tracteurs bloquent actuellement l'autoroute A6 au niveau de Villabé au sud de Paris.
01:57:36 On va rejoindre dans un instant notre envoyé spécial Mathieu Deveze.
01:57:41 A tout de suite Mathieu.
01:57:43 Rungis, protégé dans l'attente de l'arrivée des tracteurs, de la coordination rurale.
01:57:52 Les blindés de la gendarmerie sont toujours sur place, nous dira Célia Barotte en direct avec nous.
01:57:57 L'aéroport de Toulouse Blagnac va être bloqué par les agriculteurs, ils ont prévu d'occuper le rond-point d'accès.
01:58:04 Plusieurs tracteurs sont déjà sur place. Jean-Luc Thomas en direct avec nous pour nous parler de la situation.
01:58:09 A tout de suite Jean-Luc.
01:58:11 Et puis Gabriel Attal va donc prononcer à 15h son discours de politique générale, avec des mesures attendues
01:58:18 pour résoudre la crise agricole et débloquer la situation.
01:58:21 Qu'est-ce que le Premier ministre pourrait annoncer ? On va en parler avec vous Philippe Ballard dans un instant.
01:58:26 Les agriculteurs qui ne décolèrent pas, on regarde à nouveau la carte des blocages autour de la capitale.
01:58:33 Les principaux axes franciliens sont concernés par ces blocages, Chana.
01:58:37 Oui, il y a les autoroutes A1, A4, A6, A13, A10, A15, A5 et A16.
01:58:43 Près de 10 000 agriculteurs sont mobilisés au total dans toute la France, dont près d'un millier autour de Paris.
01:58:49 Une centaine d'agriculteurs bloquent actuellement l'A6 au niveau de Villabé.
01:58:53 C'est au sud de Paris, mais c'est au sud de Rungis et c'est au sud d'Orly.
01:58:57 Ce qui veut dire qu'en gros, l'accès entre Orly et la capitale et Rungis et la capitale est protégé.
01:59:03 Mathieu Dewez en direct de Villabé sur le blocage de l'A6.
01:59:07 Les agriculteurs sont présents sur l'autoroute.
01:59:11 Depuis hier, 14h, ils ont passé la nuit sur l'autoroute.
01:59:14 Ce matin, ils sont déterminés, toujours aussi déterminés, Mathieu.
01:59:20 Effectivement, toujours aussi déterminés.
01:59:23 Ce matin, on nous annonce pas moins de 150 tracteurs mobilisés ici sur l'A6 dans les Söns au niveau de Villabé.
01:59:29 Regardez derrière moi, d'ailleurs, les premiers agriculteurs qui ont dormi ici viennent de se réveiller et prennent tout simplement un café autour du feu.
01:59:37 Alors Mathieu, vous êtes avec un invité, vous êtes avec Frédéric Arnoux, agriculteur céréalier.
01:59:42 Exactement, Frédéric Arnoux qui est agriculteur céréalier dans les Söns.
01:59:48 Messieurs, merci de témoigner aujourd'hui ce matin sur CNews.
01:59:51 Vous me disiez, les annonces de Gabriel Attal, elles ne m'ont pas convaincu.
01:59:55 Qu'attendez-vous désormais du discours de politique générale du Premier ministre ?
01:59:59 Alors, bien sûr, on attend des annonces bien plus concrètes que celles de vendredi,
02:00:02 puisqu'en fait, aujourd'hui, il n'y a pas loin de 70, 80 000 agriculteurs partout en France.
02:00:07 Les annonces faites vendredi n'ont certainement pas convaincu, ça c'est clair et net.
02:00:11 Nous, aujourd'hui, en trois points, pour faire très simple ce qu'on attend.
02:00:15 La première chose, c'est la fin de toute surtransposition européenne,
02:00:20 notamment de tout ce qui est normes environnementales.
02:00:23 Aujourd'hui, ces normes environnementales franco-françaises
02:00:26 nous mettent en déficit de compétitivité vis-à-vis de nos voisins européens,
02:00:30 notamment, y compris de nos voisins mondiaux.
02:00:33 Et en fait, ce déficit de compétitivité fait que nos produits, aujourd'hui, sont bien trop chers,
02:00:38 ne sont pas payés à la hauteur de nos coûts de production,
02:00:41 et surtout, le fait qu'ils soient trop chers, ils ne sont pas abordables
02:00:45 pour le commun des mortels, des consommateurs français.
02:00:48 Et en fait, c'est aussi un élément de réponse pour les agendas de l'alimentation,
02:00:51 c'est aussi un élément de réponse pour le pouvoir d'achat.
02:00:53 Ça, c'est le premier point.
02:00:55 Le deuxième point, c'est la politique européenne, le Green Deal.
02:00:58 En fait, on aimerait que l'Europe revienne complètement sur ce Green Deal,
02:01:02 sur les 4% de surface non productive, pour la simple et bonne raison,
02:01:07 il faut que la souveraineté alimentaire soit le maître mot et la ligne de conduite
02:01:12 des politiques européennes en matière d'agriculture.
02:01:15 J'espère que dans les futures élections européennes,
02:01:18 ça fera partie très grandement des politiques qui seront envisagées.
02:01:24 Aujourd'hui, l'agriculture a vraiment besoin d'un cap, d'une visibilité.
02:01:27 Il faut qu'on sache où est-ce qu'on veut. On veut des mesures structurantes.
02:01:30 On n'est pas là pour demander des mesures conjoncturelles,
02:01:32 on veut vraiment des mesures structurantes.
02:01:34 On se bat pour les années à venir, en fait.
02:01:35 Merci beaucoup, le message est passé. En tout cas, tous le disent ici.
02:01:38 Si on n'est pas convaincu par le discours de politique générale de Gabriel Attal,
02:01:42 on restera ici. On peut d'ailleurs largement tenir plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
02:01:46 Merci beaucoup, Mathieu Devese. Le convoi qui se dirigeait vers Rungis
02:01:51 a été bloqué un temps par les CRS de l'autoroute A20.
02:01:54 Une partie de ce convoi a été bloquée un temps, l'autre partie, la grande majorité,
02:01:59 a pu reprendre son chemin vers Paris. Ils étaient partis d'Agen,
02:02:02 ils ont dormi à Limoges. Certains des tracteurs ont été bloqués.
02:02:07 Quelques instants, on était en direct, d'ailleurs, avec une agricultrice bloquée,
02:02:12 Aurélie Armand, qui était dans ce convoi de la coordination rurale.
02:02:16 Direction Rungis, donc pour ce convoi, le marché de Rungis,
02:02:19 qui est sous protection depuis hier, Chana.
02:02:22 Oui, puisque ces tracteurs sont donc attendus aujourd'hui ou demain.
02:02:25 On rejoint tout de suite notre envoyée spéciale sur place, Célia Barotte.
02:02:29 Célia, racontez-nous qu'est-ce qui se passe autour de vous.
02:02:31 Eh bien, Chana, les contrôles se poursuivent au péage de Rungis.
02:02:36 Comme vous pouvez le voir, les gendarmes procèdent à des contrôles des véhicules
02:02:40 qui souhaitent accéder au marché de Rungis.
02:02:43 Pour rappel, Gérald Darmanin a annoncé qu'aucun tracteur ne pourrait rentrer dans le marché.
02:02:50 Il y a aussi la présence de nombreux véhicules de la gendarmerie nationale,
02:02:54 des véhicules blindés qui sont positionnés ici devant le marché de Rungis depuis dimanche soir.
02:03:02 Les automobilistes, les livreurs, les primeurs,
02:03:05 beaucoup de maraîchers avec qui nous avons pu nous entretenir,
02:03:09 se distinguient concernant la suite de la journée, la suite du mouvement.
02:03:15 Ils craignent pour leurs activités.
02:03:18 Les automobilistes doivent montrer patte blanche.
02:03:20 En tout cas, les gendarmes ici sont très mobilisés.
02:03:25 Nous allons poursuivre cette couverture toute la journée
02:03:29 pour connaître la situation et l'évolution de la situation à Rungis.
02:03:33 Merci beaucoup Célia Barod.
02:03:35 Voilà, on le voit, il y a un contrôle par les forces de l'ordre
02:03:39 de tous les professionnels qui vont se fournir à Rungis
02:03:42 ou tout simplement qui travaillent à Rungis.
02:03:44 Merci beaucoup Célia.
02:03:46 Attention si vous habitez à Toulouse, l'aéroport de Toulouse-Blagnac,
02:03:49 bloqué par les agriculteurs.
02:03:51 On rejoint Jean-Luc Thomas en direct avec Nathan Thémin.
02:03:54 Jean-Luc, il y a déjà plusieurs tracteurs autour de vous.
02:03:57 Oui, exactement.
02:04:00 C'est un convoi qui va partir d'ici quelques minutes vers l'aéroport de Toulouse.
02:04:06 En fait, il y a six convois en tout dans l'agglomération toulousaine
02:04:11 qui vont se rejoindre aux alentours de 9h à l'aéroport de Toulouse
02:04:16 pour bloquer cet aéroport.
02:04:18 Et je vous garantis que nous avons discuté avec plusieurs agriculteurs
02:04:24 et ils sont fermes sur leurs décisions.
02:04:28 Ils resteront là tant qu'il le faudra.
02:04:31 Ils veulent absolument qu'il y ait des décisions concrètes, précises,
02:04:35 prises par Gabriel Attal, par le ministre de l'Agriculture
02:04:40 et ce sont des agriculteurs très déterminés ici pour bloquer s'il le faut.
02:04:47 Et ensuite, d'autres opérations verront le jour dans les prochains jours.
02:04:53 Et également, il faut savoir que ces agriculteurs ne sont pas des jusqueboutistes,
02:04:59 mais c'est quand même un petit peu électrique.
02:05:02 Merci beaucoup Jean-Luc Thomas.
02:05:04 Merci d'avoir été en direct avec nous.
02:05:06 On accueille donc Philippe Ballard, député Rassemblement National de l'Oise.
02:05:10 Merci d'être avec nous.
02:05:11 L'Oise qui est un département agricole, c'est un sujet que vous connaissez bien.
02:05:14 Déjà, vous me disiez que les agriculteurs du blocage de Beauvais, vous avez appelé.
02:05:20 Sur la 16, mercredi dernier, ils m'ont appelé.
02:05:23 Évidemment, j'ai annulé tous mes rendez-vous.
02:05:25 Je suis allé à leur rencontre.
02:05:26 Et ce qu'ils m'ont dit, j'ai envie de dire malheureusement, ça ne m'a pas surpris.
02:05:30 Pêle-mêle, il y avait effectivement le Génère, le gazoil nord-ouest,
02:05:34 mais il y avait aussi surtout cette concurrence déloyale à laquelle ils sont confrontés.
02:05:38 Et quand on entend les agriculteurs, c'est quand même l'une des revendications principales.
02:05:42 Il faut savoir qu'un tiers de la nourriture importée en France,
02:05:45 c'est un rapport sénatorial qui le dit, ne peut pas être produit en France,
02:05:49 que ce soit des produits transformés ou non transformés.
02:05:52 Mais n'empêche qu'on les retrouve dans nos assiettes.
02:05:54 Mais ces produits, un peu salopés, pardon pour le mot,
02:05:57 nos agriculteurs qui pratiquent une agriculture raisonnée,
02:06:01 pratiquent une agriculture saine, ne peuvent pas les produire.
02:06:04 Des produits de moins bonne qualité.
02:06:06 Le miguillot sont des produits qui sont fabriqués, ce que dit Philippe Ballard,
02:06:11 avec des contraintes moindres que ce qu'on réclame en France, mais du coup moins chers.
02:06:16 Et là, les consommateurs se tournent plutôt vers les prix.
02:06:20 Oui, il y a les normes sociales, les normes sanitaires, les normes environnementales.
02:06:24 Sur ces trois points-là, effectivement, souvent, on peut trouver une main d'œuvre moins chère
02:06:28 et des conditions beaucoup moins drastiques ailleurs.
02:06:31 Philippe Ballard, ça veut dire que tout se joue à Bruxelles, en réalité.
02:06:35 On attend tous, et en tout cas les agriculteurs en premier, évidemment,
02:06:39 tous ceux qui sont sur le terrain, le discours de politique générale de Gabriel Attal.
02:06:43 Il devrait y avoir des annonces, je ne vois pas comment, ça peut être autrement.
02:06:46 Mais la vraie clé du problème, c'est à Bruxelles ?
02:06:49 C'est en grande partie à Bruxelles.
02:06:51 Alors, sur les normes, parce qu'à l'Assemblée, au Sénat,
02:06:54 on passe quand même une partie de notre temps à surtransposer des directives qui arrivent de Bruxelles.
02:06:59 On veut laver plus blanc que blanc.
02:07:01 Et on plombe l'agriculture française avec ça.
02:07:04 Petite marge de manœuvre.
02:07:05 Après, effectivement, ça se passe à Bruxelles.
02:07:08 Les accords de libre-échange, ils sont négociés par des commissaires européens,
02:07:11 qui ne sont pas français dans la plupart des cas,
02:07:13 qui négocient pour l'agriculture française.
02:07:16 On l'a vu avec la Nouvelle-Zélande, on va importer des moutons et des agneaux,
02:07:19 comme si on n'en avait pas en France, de la poudre de lait, comme si on n'en avait pas en France.
02:07:23 Et là, le double discours de cette majorité, on a en commission,
02:07:27 au Parlement européen, un accord avec le Chili.
02:07:30 Et c'est perpétuellement ça.
02:07:31 Alors, Philippe Ballard, la France exporte aussi.
02:07:35 Nous, on en voit de...
02:07:36 C'est-à-dire que le monde est ainsi fait aujourd'hui, depuis quelques siècles maintenant.
02:07:40 On échange.
02:07:41 Donc, qu'est-ce que vous proposez ?
02:07:43 Alors, si on reste sur l'agriculture, si vous retirez les vins et les spiritueux,
02:07:47 le champagne, on n'a pas besoin d'accords de libre-échange pour l'exporter.
02:07:50 Ça fait des siècles que ça marche comme ça.
02:07:54 La France est déficitaire.
02:07:55 Donc, si c'était ce beau schéma qui rentrait en application,
02:07:58 pourquoi la France afficherait un déficit de sa balance commerciale sur l'agroalimentaire ?
02:08:04 Donc, ça ne fonctionne pas.
02:08:05 Ça ne fonctionne pas comme ça.
02:08:07 Et puis, alors même la balance commerciale totale, moins 165 milliards de déficit.
02:08:13 En 2022, 115 milliards l'an passé.
02:08:15 Donc, la petite explication, on importe mais on peut exporter aussi.
02:08:20 Ben non, ça ne marche pas comme ça.
02:08:21 Malheureusement, on est plombé par ces accords de libre-échange.
02:08:23 Depuis le début de la matinale et tous les matins, les téléspectateurs de CNews ont la parole.
02:08:29 Et ils l'apprennent. Ils ne se gênent pas pour l'apprendre.
02:08:31 Ils ont bien raison.
02:08:32 Vous avez bien raison.
02:08:33 On vous flashait le QR code, vous enregistrez votre message.
02:08:36 Gabriel Attal doit faire un nouveau pas vers les agriculteurs.
02:08:40 En tout cas, ils l'attendent lors de son discours de politique générale à 15h.
02:08:44 Est-ce que vous lui faites confiance, à Gabriel Attal, pour résoudre la crise agricole ?
02:08:50 Vous avez enregistré vos messages et voici vos réponses.
02:08:53 Votre question, Gabriel Attal, doit-il faire un pas vers les agriculteurs ?
02:08:58 À mon avis, Gabriel Attal ainsi que son patron, M. Emmanuel Macron,
02:09:03 devrait faire plutôt un pas vers la sortie.
02:09:06 Parce que là, on va à la catastrophe.
02:09:09 Désolé.
02:09:10 Parce que vous avez les agriculteurs, mais vous n'avez pas qu'eux.
02:09:13 Il y a aussi les retraités, les salariés.
02:09:16 Mais augmentez plutôt les sénateurs de 700 euros, c'est parfait.
02:09:19 300 euros d'augmentation pour les frais des députés.
02:09:22 700 euros d'augmentation pour les frais des sénateurs par mois.
02:09:25 Des augmentations d'EF, des augmentations carburant et bien d'autres.
02:09:29 Les agricultrices et agriculteurs de notre pays n'arrivent pas à vivre de leur travail.
02:09:33 Pensez-vous que cela puisse durer ?
02:09:35 Oui, je vous soutiens, je suis avec les agriculteurs.
02:09:37 Je demande juste à M. Macron et à son gouvernement,
02:09:40 allez-vous prendre une bêche, retourner la terre et mettre à manger dans nos assiettes et à celles de nos enfants ?
02:09:45 Gabriel Attal devrait faire des centaines de pas envers nos agriculteurs.
02:09:50 Également, notre président, au lieu d'aller se balader à droite à gauche,
02:09:54 ça serait bien qu'il leur montre qu'il tient un peu à eux.
02:09:56 Mais comme de toute façon, ce sera toujours et encore l'Europe de M. Macron et de ses amis
02:10:02 qui aura le dernier mot, ça va servir à rien du tout.
02:10:05 Donc tant qu'on ne comprendra pas qu'il faut arrêter cette mainmise perpétuelle de l'Europe sur nos vies,
02:10:11 on ne s'en sortira pas. Il faut que la France retrouve sa souveraineté.
02:10:14 Philippe Ballard, je voulais vous entendre.
02:10:18 Déjà, globalement, les Français sont inquiets. On vient de l'entendre.
02:10:24 On en a parlé ce matin, il y a les frais de mandat des députés, plus 300 euros,
02:10:29 et des sénateurs, on vient de le découvrir, plus 700 en novembre.
02:10:32 Ça, ça fait beaucoup parler.
02:10:33 C'est une ânerie, enfin c'est une ânerie sans nom.
02:10:36 Pour rester poli.
02:10:37 Clairement, voilà, parce que je voulais rester poli.
02:10:39 On a demandé le gel de cette mesure, que ça ne soit pas appliqué tout simplement.
02:10:45 Ce n'est pas du salaire juste pour les choses. C'est une ânerie, ce n'est pas du salaire.
02:10:49 C'est vos frais.
02:10:50 L'AFM, c'est l'allocation de frais de mandat. Moi, j'ai fait mes voeux samedi, j'ai pris un traiteur,
02:10:54 je l'ai payé avec cet AFM. Voilà.
02:10:56 Argent qui reste dans l'ouase. Mais c'est une ânerie sans nom.
02:10:59 Et nous, on demande juste le gel de cette mesure, tout simplement.
02:11:03 Un mot de...
02:11:04 Par contre, les auditeurs, vos téléspectateurs, ils sont pleins de bon sens.
02:11:08 Alors le mot souveraineté qui revient sans cesse, là, on boit du petit lait,
02:11:11 parce que c'est notre programme depuis très longtemps à Marine Le Pen et à Jordane Bardella.
02:11:15 Après, qu'est-ce qu'on attend du discours de Gabriel Attal ?
02:11:17 Gabriel Attal, c'est le Premier ministre d'Emmanuel Macron.
02:11:20 Sous la Ve République, le Premier ministre exécute la politique du chef de l'État.
02:11:24 Donc, que va faire Gabriel Attal ?
02:11:26 Il va falloir pratiquer la politique d'Emmanuel Macron.
02:11:29 Et on voit le bilan, vous avez des agriculteurs qui n'arrivent pas à vivre du fruit de leur travail.
02:11:33 Et vous avez des gens qui ont un problème de pouvoir d'achat.
02:11:35 Sondage Elabe de la semaine dernière, 52% disaient
02:11:38 "Nous, on aimerait bien payer plus cher nos produits alimentaires, mais on n'a pas les moyens".
02:11:41 Le 10 du mois, on ne sait pas comment on va finir le mois.
02:11:43 Voilà, 7 ans de Macronie, c'est ça.
02:11:45 Et je passe sur le bilan économique.
02:11:47 La dette, le déficit, 175 milliards d'euros.
02:11:50 On va emprunter 285 milliards d'euros sur les marchés financiers.
02:11:53 Il n'y a pas un pays d'Europe qui fait pire.
02:11:54 Et les défaillances d'entreprises, vous avez sans doute vu le chiffre du dernier trimestre,
02:11:58 explosent. On n'a jamais fait pire depuis 30 ans.
02:12:00 Et le chômage repart à la hausse. Bravo les artistes.
02:12:02 Philippe Ballard, député RN de l'OAS sur le plateau de la matinale de CNews.
02:12:06 Merci beaucoup d'être venu ce matin.
02:12:08 Tout de suite, c'est la santé avec le docteur Brigitte Millot.
02:12:10 Retrouvez votre programme avec sirop sédale.
02:12:13 Sirop efficace et naturel contre la doux grasse et la doux sèche.
02:12:16 Pour tous vos maux de l'hiver, l'ensemble de la gamme sédale est disponible chez votre pharmacien.
02:12:19 Brigitte Millot, bonjour docteur.
02:12:22 Bonjour.
02:12:23 Cette semaine avait lieu la semaine de prévention des cancers de l'utérus.
02:12:26 L'occasion pour vous de nous exprimer votre étonnement de l'attitude de la France dans ce domaine.
02:12:31 Pour commencer, on va rester factuel avec plusieurs chiffres.
02:12:34 Oui, et avant de parler des chiffres, je voulais vous poser une question à tous.
02:12:39 Si je vous dis que nous avons un vaccin pour traiter les cancers, qu'est-ce que vous dites ?
02:12:45 On applaudit et on fait vacciner.
02:12:50 Ce vaccin existe, il est efficace contre les cancers et pourtant en France, on ne l'utilise pas, enfin peu.
02:13:01 Je vous explique. Il y a plusieurs cancers qui peuvent être dus à des virus.
02:13:05 Des virus comme l'hépatite C, l'hépatite B peuvent provoquer des cancers.
02:13:11 Et on a des vaccins.
02:13:12 Pour l'hépatite B, on a un vaccin qui peut prévenir les cancers.
02:13:16 Et il y a un cancer qui est très fréquent, qui est quand même le 12e cancer chez la femme,
02:13:21 qui touche 6500 personnes, qui provoque 1000 décès chaque année.
02:13:26 Et pour prévenir ce cancer, on a un vaccin.
02:13:34 Je rappelle aussi que ce virus qui provoque ce cancer s'appelle le HPV,
02:13:40 comme on va le voir sur cette image, Human Papilloma Virus.
02:13:45 C'est un virus que nous avons à peu près tous.
02:13:49 Il y a à peu près 200 souches de ce virus.
02:13:51 Certaines ne sont pas pathogènes, ne provoquent rien.
02:13:54 Et d'autres vont provoquer des risques de cancer.
02:13:58 De cancer chez les femmes, mais comme il est sexuellement transmissible,
02:14:02 de cancer aussi chez les hommes.
02:14:04 Donc tous concernés, ce n'est pas que pour les femmes.
02:14:06 Je vous ai mis les principales localisations liées à ce cancer.
02:14:11 Vous savez, 44% des cancers de l'utérus sont provoqués par ce virus.
02:14:20 L'anus est touché, 24%.
02:14:24 Le pénis aussi.
02:14:26 Et le rofarint aussi, puisqu'on peut avoir aussi des rapports anogénitaux, mucogénitaux.
02:14:35 Bref, donc c'est important de comprendre qu'on a un vaccin.
02:14:42 Et que comme cette maladie est essentiellement liée à la sexualité,
02:14:47 l'idée est de vacciner les personnes à leur âge, vers la sexualité,
02:14:53 pour prévenir tout ça.
02:14:55 - À l'adolescence. - Voilà.
02:14:57 Donc on vaccine à l'adolescence.
02:14:59 En France, quand je vous dis que je suis étonnée de ce qui se passe en France,
02:15:06 regardez, je vous ai mis quelques chiffres.
02:15:08 - Vous êtes en colère en réalité. - Oui, c'est ça.
02:15:10 Je suis un peu en colère, mais j'ai voulu être calme.
02:15:12 - Une colère froide.
02:15:14 - Mais regardez quelques chiffres.
02:15:18 Nous sommes au plus bas dans la vaccination.
02:15:21 37% au Moyen-Uni.
02:15:23 - Mais comment vous l'expliquez ?
02:15:25 - Comment on l'explique ? Je ne l'explique pas. Je ne comprends pas.
02:15:27 En France, on peut dire qu'il y a la peur peut-être de vacciner ces jeunes,
02:15:31 ça rentre en cinquième, donc c'est assez jeune, peur de vacciner ses enfants.
02:15:36 Mais il y a surtout un grand mouvement anti-vax qui existe pour tout.
02:15:40 Donc il ne faut pas l'oublier.
02:15:42 En France, il y a un activisme anti-vax qui est incroyable,
02:15:46 au risque de provoquer quand même tous ces cancers qui font des ravages,
02:15:51 je vous l'ai dit.
02:15:53 C'est mille morts par an quand même.
02:15:55 - Les parents qui ont des ados qui vous entendent ce matin,
02:15:59 ils vont chez le médecin ?
02:16:01 - Il faut réfléchir, il faut en parler avec des gens un peu factuels, normaux,
02:16:04 qui vont leur expliquer factuellement les choses qui se passent,
02:16:06 qui vont leur montrer ces chiffres.
02:16:08 Regardez, je vous ai mis d'autres pays,
02:16:10 on a le Royaume-Uni, ils sont à 82%,
02:16:13 Portugal, 80%.
02:16:15 C'est pas une question de religion, c'est pas parce que c'est de la sexualité,
02:16:19 c'est pas ça.
02:16:20 Au Portugal et en Espagne, je pense qu'ils ne sont pas plus ou moins bloqués
02:16:24 au niveau de la sexualité,
02:16:26 la Suède, 70%.
02:16:27 Et je vais vous montrer un autre exemple.
02:16:30 En Australie, ils ont commencé très tôt à vacciner d'abord les filles,
02:16:34 parce qu'on a toujours commencé par les filles d'abord,
02:16:36 puisque ça provoque plus de cancers féminins,
02:16:38 donc on a toujours commencé d'abord par les filles.
02:16:41 Mais ils ont vite compris que les garçons aussi,
02:16:43 ils ont vacciné les deux.
02:16:45 Et regardez en Australie ce qui se passe,
02:16:47 les jeunes filles sont vaccinées à 79,7%.
02:16:51 Les jeunes garçons 76,1%.
02:16:55 Et l'Australie vise bientôt l'éradication totale des cancers de l'utérus.
02:17:01 Ils sont déjà tombés à 1,5%.
02:17:03 Le message est passé, c'est extrêmement clair.
02:17:06 Et M. Macron a organisé au mois de septembre
02:17:10 une campagne de vaccination dans les écoles,
02:17:12 qui est gratuite, parce que c'est vrai que les vaccins,
02:17:14 quand on les fait tout seul, ils sont assez chers,
02:17:16 c'est 95 euros l'injection.
02:17:18 Mais là, il a organisé une campagne de vaccination dans les écoles
02:17:21 qui n'a pas pris...
02:17:23 Alors malheureusement, il y a eu un décès d'un petit garçon,
02:17:26 mais qui n'était pas lié au vaccin,
02:17:29 qui est lié à une chute que l'enfant a fait
02:17:32 et qui malheureusement a produit son décès.
02:17:34 Mais voilà, réfléchissez, parlez-en avec votre médecin,
02:17:37 parlez-en à votre médecin généraliste.
02:17:39 N'oublions pas qu'à partir de 11 ans,
02:17:41 les enfants ne voient plus les pédiatres,
02:17:43 donc il faut en parler plutôt avec son généraliste.
02:17:45 Discusez-en autour de vous, gardez ces chiffres en tête,
02:17:49 c'est trop important.
02:17:52 - Programme avec sirop Cédale.
02:17:54 Sirop efficace et naturel contre la toux grasse et la toux sèche.
02:17:57 Pour tous vos modes l'hiver, l'ensemble de la gamme Cédale
02:17:59 est disponible chez votre pharmacien.
02:18:01 - CNews 9h moins 10h, merci d'être avec nous dans un instant.
02:18:04 L'heure des pros avec Pascal Proulx et tous ses invités.
02:18:07 Belle journée à vous, on se retrouve demain 5h55.
02:18:10 ♪ ♪ ♪