Interview de Jean Michel Maire : Confidences par Siham

  • il y a 8 mois

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Transcription
00:00 [Musique]
00:16 Bonjour à tous et bienvenue dans l'émission Coupe qui danse.
00:18 Vous êtes sur OKLM TV.
00:19 Ne zappez pas parce qu'aujourd'hui je pars à la rencontre d'un grand séducteur au parcours journalistique.
00:26 Très impressionnant.
00:27 Il est où ?
00:28 Il fait les beaux jours de l'émission TPMT depuis 8 ans.
00:30 J'ai le plaisir de recevoir Jean-Michel Vert.
00:32 Bonjour à tous.
00:33 Bonjour, je suis flatté.
00:34 On parlait de moi là ?
00:35 Oui, on parlait de toi.
00:36 Ça commence bien.
00:37 Comment tu vas ?
00:38 En pleine forme, un peu chaud mais très bien.
00:40 Oui, il fait un petit peu chaud.
00:41 Mais c'est sympa.
00:42 Mais c'est l'été, on ne peut pas se plaindre quand il fait froid, on se plaindre quand il fait chaud, il y en a marre.
00:46 Mais écoute...
00:47 Il fait un peu chaud quand même.
00:47 Oui, il fait un peu chaud, je suis désolée.
00:49 Donc merci d'avoir accepté l'invitation.
00:51 Mais c'est un plaisir.
00:52 Pour les téléspectateurs, on va se refaire des petits moments marquants de Jean-Michel Vert.
00:57 Il se sent bien, il a un peu de pognon, enfin il a tout pour lui.
01:00 Non mais en vrai...
01:01 Ça pourrait être votre style.
01:02 Il a un gros zizi.
01:04 Qu'est-ce qu'il a dit ?
01:06 C'est incroyable.
01:07 C'est fou comme il casse...
01:08 Dès qu'il y a un truc romantique...
01:09 Je ne sais pas ce qu'il a dit, je ne veux même pas le savoir.
01:11 Bah votre avis.
01:12 Il a un gros zizi.
01:12 Bah voilà.
01:13 Est-ce que c'est important ?
01:14 Est-ce que vous en savez ?
01:15 Et puis respectez un petit peu la personne, c'est notre invité quand même.
01:17 Je ne l'aurais pas respecté, j'ai vu qu'il y a un petit zizi.
01:20 Du rire.
01:21 Des épreuves.
01:22 Alors, c'est une super épreuve.
01:24 Mais ça n'a aucun intérêt, ça vous dit de rester 30-35 minutes devant deux personnes debout sur un poteau ?
01:29 Bah tu restes bien deux heures sur une teub toi.
01:30 Je me rappelle, sur France 4, vous étiez tellement lourd qu'à un moment, il y a Diabelle Debout qui vous a recadré.
01:38 Je l'adore cet extrait, regarde.
01:40 Tu l'essaies d'hier par quelqu'un qui travaille dans le milieu de la publicité,
01:43 et ça fait un peu rebond au film "Intouchables" qui vient de sortir et qui fait le carton qu'on connaît.
01:48 Il y a une marque de chocolat très connue, qui commence par "BAH" et qui termine par "NIA",
01:51 qui vous a proposé d'être l'égérie de la marque pour faire une pub,
01:55 avec évidemment le jeu de mots, pas de "BAH", pas de "chocolat",
01:57 et que ça a failli se faire et qu'au dernier moment, ça a capoté.
01:59 Vous êtes qui, monsieur ?
02:01 Alors Jean-Michel, on va apprendre à te connaître.
02:07 Donc j'aimerais que tu me parles de toi, de ton enfance.
02:09 Il me semble que tu es... bah déjà, t'es scorpion.
02:12 Exactement, ouais.
02:13 Tu es né dans les... ?
02:14 En novembre, je suis né à Nancy, dans l'Est.
02:16 Et j'ai grandi dans l'Est aussi, mais dans les Vosges.
02:18 Quel genre de petit garçon t'étais en grandissant ?
02:20 J'étais un petit garçon turbulent, mais pas...
02:23 Je n'étais pas un bad boy, parce qu'il n'y avait pas de bad boys dans l'Est, dans les années 60.
02:26 Ça n'existait pas encore, même le mot n'existait pas, je pense.
02:28 Et voilà, j'étais un garçon à sa maman, à son papa, gentil,
02:31 mais dès qu'on ne le regardait pas, il faisait des conneries, comme tous les enfants, j'imagine, de mon âge,
02:36 qui ne bossaient pas beaucoup, parce que je bossais juste pour passer à la classe supérieure,
02:40 ça m'emmerdait.
02:41 Tu faisais du sport ?
02:42 Je faisais un peu de sport, pas trop, parce que je n'ai jamais été tellement doué en sport,
02:47 mais j'en faisais, parce que j'avais deux bras, deux jambes, et puis c'est obligatoire à l'école.
02:51 Et puis voilà, je faisais du ski, beaucoup.
02:53 Du ski, forcément, dans les Vosges.
02:55 Voilà, exactement, il y a des stations, donc c'est obligatoire.
02:59 Et voilà, j'adorais ça, puis du foot, comme tous les gamins,
03:02 de la pétanque pour boire un petit coup, puis du golf pour frimer auprès des filles, puis voilà, c'est tout.
03:08 Et quand tu étais jeune, tu avais des petites copines ?
03:11 J'avais, oui, mais je n'étais pas plus con qu'un autre, c'est vrai, j'en avais quelques-unes.
03:15 Je n'en avais pas plus que les autres non plus, je ne suis pas à manger la part des autres,
03:18 mais voilà, j'ai fait mon petit chemin, mais j'étais très romantique, très sentimental.
03:22 Très romantique, oui.
03:23 Donc du coup, j'étais toujours…
03:24 Et pas timide ?
03:26 Un peu timide ?
03:27 Non, pas plus que les autres, non, non, normalement.
03:30 Et puis comme j'étais plutôt… il n'y a pas que des beaux dans la classe,
03:34 il n'y a pas que des moches non plus, mais j'étais à la bonne moyenne.
03:37 Non, non, j'étais à la bonne moyenne, je n'étais pas le plus beau, je n'étais pas le plus moche,
03:40 je m'en sortais bien, les plus beaux, souvent, bossaient aussi comme des malades,
03:44 donc je n'étais à chaque fois pas dans la bonne moyenne.
03:46 Donc voilà, du coup, c'est son petit bonhomme de chemin.
03:49 Et qu'est-ce qui t'a poussé à faire des études de journalisme ?
03:52 Mais je ne sais pas, je ne voulais pas faire ça, moi je voulais être pilote.
03:56 Donc j'ai commencé les études pour que je puisse être pilote de chasse,
03:59 et puis mes yeux n'étaient pas au top, je commençais à être myope,
04:03 c'est fortement, donc il a fallu que je me réoriente.
04:05 Et du coup, j'ai commencé à faire des études de commerce,
04:08 et après de journalisme, mais je ne savais pas du tout ce que je voulais faire.
04:11 Et puis journalisme, il y a des stages, j'étais pris,
04:15 et puis ils ont fini par me demander si je voulais être embauché.
04:19 J'ai dû dire oui, visiblement, je me suis dit "je vais m'embaucher"
04:22 et j'ai commencé comme ça.
04:23 Tu es arrivé là un peu par hasard ?
04:24 Oui, un peu par hasard.
04:25 Mais je trouvais que c'était... J'ai ouvert la porte, ça avait l'air sympa, je suis resté.
04:29 D'accord, donc tu commences à travailler sur Nancy ?
04:32 Sur Nancy, exactement, les Sri Lankains.
04:33 Et après, il paraît que tu es venu à Paris par amour.
04:35 Exactement !
04:36 Tu as bien travaillé, tu as bien bossé.
04:38 Exactement, pour la faire courte, c'était un salon,
04:41 et je travaillais à l'Est Républicain, le journal de la région,
04:45 et il y avait une fille qui était là, j'ai vu apparaître,
04:47 qui était blonde avec une grande robe pailletée, ouverte sur la poitrine,
04:52 qui était magnifique, et qui vendait des cigarettes.
04:55 Elle était hôtesse, la marque n'existe plus non plus,
04:58 hôtesse gauloise blonde, donc il ne fallait y trouver que des blondes,
05:00 qui distribuaient des paquets de cigarettes gratuitement,
05:03 ça ne se ferait plus maintenant.
05:04 Ah ben ça c'est stylé quand même !
05:05 Voilà, ils distribuaient des paquets gratuitement.
05:07 Et du coup, j'ai pris le paquet, mais sans même regarder le paquet,
05:10 mais en regardant la fille, elle était tellement jolie,
05:12 et je lui ai dit "je suis amoureux de vous".
05:14 Sérieux ?
05:15 Elle m'a dit "mais ça fait deux secondes qu'on se voit",
05:17 je lui ai dit "ben oui, mais moi en deux secondes je suis amoureux".
05:19 Et je lui ai dit "je veux absolument qu'on se revoie après".
05:21 Elle me dit "ben ça aurait pu être possible, je ne sais pas,
05:23 mais moi j'habite Paris, et là on a Nancy".
05:25 Je lui ai dit "mais c'est pas grave, je viens à Paris".
05:27 Elle m'a dit "mais vous êtes dingue, encore un chieur qui drague".
05:32 Et en pensant qu'il draguait peut-être pour avoir des cigarettes gratuites,
05:35 non, moi je voulais la fille gratuite, je ne voulais pas les cigarettes.
05:38 Et du coup, je lui ai dit "je vous ramène ce soir à Paris si vous voulez".
05:41 Elle m'a dit "mais vous êtes dingue ça, de Nancy à Paris, je vous ramène".
05:44 Je lui ai dit "si, je ramène", j'avais ma petite voiture,
05:45 une petite 205 GTI à l'époque, et je l'ai ramenée à Paris, et je l'ai épousée.
05:50 C'est un truc de fou !
05:51 Et mon boss m'a appelé, enfin je ne l'ai pas épousée dans la nuit,
05:53 mais mon boss m'a épousée le lendemain en me disant "mais t'es où ?"
05:55 Je lui ai dit "je suis à Paris".
05:56 Il m'a dit "mais qu'est-ce que tu fous à Paris ?"
05:57 Je lui ai dit "j'ai suivi une fille qui était très jolie,
05:59 ils vendent des cigarettes, il est complètement dingue,
06:01 on t'attend cet après-midi, t'as du boulot".
06:03 Je lui ai dit "mais je ne reviendrai pas".
06:04 Je lui ai appelé Georges, "je ne reviendrai pas Georges,
06:06 mais tu m'emmerdes, demain matin à la maximum t'es là".
06:08 Je lui ai dit "je ne reviendrai pas".
06:10 Et voilà, il m'a donné six mois de congés sabbatiques,
06:13 parce qu'il était complètement frappadingue.
06:15 Et évidemment je ne suis pas revenu, je n'ai même jamais été chercher mes affaires.
06:18 J'ai un pote qu'un jour qui a pris mon appartement,
06:20 il m'a dit "tu continues à payer ton appartement, je te rappelle".
06:22 Je lui ai dit "ben oui c'est vrai, il faut que je m'en occupe".
06:24 Il m'a tout mis dans un camion, il m'a apporté mes affaires à Paris,
06:27 et je me suis installé.
06:28 La fille était fiancée, pas de bol.
06:29 Donc il fallait qu'elle rompe ses fiançailles.
06:31 - Il fallait qu'on fasse un taclage là.
06:32 - Voilà, donc j'étais gêné, je ne savais pas ça.
06:35 Et du coup elle a rompu ses fiançailles,
06:37 et puis après j'ai épousé, j'ai eu un enfant avec elle.
06:39 - C'est un truc de fou !
06:40 - Oh de fou, non ça doit arriver souvent.
06:42 Il faut déjà fumer au départ.
06:43 - Merci les clubs gauloises au passage.
06:45 - Gauloises de Londres, exactement.
06:46 - Du coup tu arrives sur Paris.
06:48 - Voilà, et donc je cherche du boulot, je ne connais pas Paris ni rien.
06:50 Et puis je cherche du taf, quand tu ne connais même pas le nom des rues ni rien, c'est compliqué.
06:53 Donc heureusement, comme je n'avais pas de travail,
06:55 j'ai commencé à faire un petit boulot de chauffeur-livreur.
06:57 Du coup j'ai appris rapidement à connaître Paris.
07:00 En six mois je connaissais par cœur Paris, avec mon petit scout.
07:04 Et puis je cherchais du travail de journaliste et j'ai été embauché à François.
07:08 - Un journal qui n'existe plus maintenant ?
07:10 - Qui n'existe plus ? Mais j'ai l'impression que tout n'existe plus.
07:12 Là où je passe, les choses trépassent.
07:15 C'est vrai que ce n'est pas bon.
07:17 Et voilà, François qui n'existait pas, je suis resté dix ans.
07:20 - Dix ans.
07:21 - Dix ans, et après Figaro.
07:23 - Et après Figaro pendant une dizaine d'années.
07:25 - Une dizaine d'années aussi, voilà.
07:26 - Donc à François, il me semble que tu as été journaliste politique.
07:29 - Oui, exactement.
07:30 - Qui aussi...
07:31 - J'ai fait les faits divers, j'ai fait les faits divers,
07:34 chroniqueur judiciaire, politique, et étranger.
07:39 Après, donc, l'étranger...
07:41 - Donc tu allais en Bosnie également ?
07:42 - Oui, voilà, c'est ça.
07:43 En fait, c'est l'étranger, je m'étais spécialisé comme reporter de guerre.
07:45 - Reporter de guerre.
07:46 - Mais j'ai toujours eu des choses, un bol incroyable.
07:48 - Ouais.
07:49 - Je tombe sur cette fille qui vend des cigarettes, je l'épouse.
07:51 Je commence comme journaliste.
07:52 Je me souviens très bien, c'était à Nancy, à l'institut Pépin.
07:54 J'ai commencé en 86, c'était en juin 86.
07:57 J'avais 25 ans.
07:58 Le temps que je fasse d'autres conneries que je n'ai jamais finies avant.
08:01 - Ouais.
08:02 - Parce que je finis jamais les choses, c'est mon problème.
08:04 Et je venais de Nancy, où j'avais traité un peu à Epinal l'affaire Grégory,
08:08 le petit Grégory.
08:09 - Ouais, bravo.
08:10 - Et j'arrive et je tombe sur le journaliste qui m'embauche à François,
08:12 qui posait des questions, qui recevait 20 candidats.
08:14 Il me pose des questions, puis il voit que je viens à l'Epinal,
08:16 il me dit "Ah, vous venez à l'Epinal ?"
08:17 Je dis "Oui".
08:18 Il me dit "Vous avez suivi l'affaire Grégory ?"
08:19 Je dis "Bah oui, j'étais journaliste là-bas que ça."
08:21 Et lui, il avait su que j'étais journaliste pour François.
08:23 Et du coup, tout de suite, on a commencé à papoter,
08:25 il m'a dit "On va boire un verre, j'ai envie d'en parler avec toi."
08:27 Il m'a mis un verre, il n'a même pas reçu l'iso, il m'a embauché.
08:29 J'aurais été à Rouen, il ne m'aurait pas embauché.
08:31 Donc à chaque fois, j'ai de la chance comme ça.
08:33 Je te rencontre à Taxi 5, boom, tu me dis "On fait une interview."
08:36 - Ha ha ha !
08:37 - Voilà.
08:38 - Je ne sais pas si c'est...
08:39 - Je plaisante.
08:40 C'est pour te faire un peu de brosse.
08:42 - C'est le bêtard, c'est pour toi, les gens.
08:43 - C'est pour ton émission, on se fait un peu de brosse.
08:45 - C'est gentil.
08:46 - Tu n'en as pas besoin.
08:47 - Est-ce que tu as des anecdotes, justement,
08:48 quand tu travaillais à François ?
08:50 - Oh, j'en ai fait tellement...
08:52 - Tu es quand même un reporter de guerre,
08:53 ça doit être un travail assez...
08:55 - C'est un travail.
08:56 - Assez complet, quoi.
08:57 - Oui, complet, physiquement.
08:58 - Oui, puis physiquement, puis même mentalement.
09:00 - Mentalement, oui.
09:01 Moi, comme je suis un frappadingue,
09:03 ça, c'est la chance des fous,
09:05 c'est que les choses ne les atteignent pas trop.
09:07 Il y en a qui seraient meurtris,
09:09 qui seraient peinés, évidemment.
09:11 Mais moi, la chance, c'est les mecs qui ont des chapeaux
09:13 avec des grelots au bout,
09:15 ils ne se prennent pas trop la tête.
09:17 J'étais surtout triste pour les gens qui habitaient sur place.
09:19 C'est vrai que les gens se posent souvent la question,
09:22 mais ce n'est pas trop dur, comme métier,
09:25 quand tu es sur place, je dis,
09:26 ce n'est pas le métier qui est dur,
09:28 c'est les gens qui sont là.
09:29 Tu restes en général 15 jours, 3 semaines à chaque fois.
09:31 Je dis, ce n'est pas le métier qui est dur,
09:33 c'est les gens qui vivent là-bas,
09:34 qui ont une vie dure, ce n'est pas toi.
09:36 Donc je trouve ça indécent de dire que c'est un métier dur.
09:39 C'est un métier intéressant.
09:40 - Et donc Figaro, après, pendant une dizaine d'années,
09:42 il parait que tous les médias avaient peur de toi.
09:45 - Pas du tout, c'est Cyril qui a dit ça.
09:47 Il a menté ça, pas du tout, personne n'avait peur de moi.
09:50 - Il a dit, Cyril a dit, comme ça, il craignait un petit peu.
09:53 - Oui, il n'avait aucune mémoire, il avait dû se tromper de mec.
09:55 Il croyait que c'était quelqu'un d'autre qu'on lui envoyait.
09:57 - Tu t'occupais de mes télémédias,
10:00 et ça consistait en faisant que tu avais ton équipe et tout.
10:02 - Oui, j'avais une équipe, comme toi, tu as ton équipe.
10:05 - Salut.
10:07 - Et voilà, on s'en occupait,
10:10 on gérait l'actualité, les médias, sur télé, radio, de France.
10:15 - Oui.
10:16 - Et j'étais le chef du service.
10:18 Je détestais ça, je n'aime pas être chef.
10:20 - Ah ouais, pourquoi ?
10:21 - Je déteste être chef.
10:22 - Pourquoi ?
10:23 - C'est pour ça que je suis parti de Figaro.
10:24 Je n'aime pas qu'on me donne des ordres.
10:25 - Oui.
10:26 - Et je n'aime pas d'en donner non plus.
10:27 - Tu n'aimes pas en donner, oui.
10:28 - Parce que je n'arrive pas à en donner, sachant que je déteste en se voir.
10:30 Je ne peux pas en donner à d'autres en disant,
10:32 pourquoi je ferais à d'autres ce que je n'aime pas qu'on me fasse.
10:34 Donc du coup, quand j'avais des supérieurs au Figaro, à François,
10:37 je les regardais à chaque fois, je me disais, mais qu'est-ce qui m'emmerde celui-là ?
10:39 Et du coup, quand on m'a donné la responsabilité,
10:41 j'avais honte de le faire.
10:43 Parce que moi, j'étais tellement râlé qu'on me donne des ordres.
10:45 Maintenant, j'en donne, j'ai l'impression d'être un petit chef.
10:48 Et ça m'a supporté, et j'ai démissionné.
10:50 - Et comment tu as renvoyé très Cyril, du coup ?
10:52 Parce qu'en vrai, il me semblait que tu faisais des chroniques.
10:54 - Coup de chance, pareil, j'étais toujours au Figaro.
10:57 Il y avait une émission sur une chaîne qui n'existe plus.
11:00 - Décidément.
11:02 - Maintenant que tu le dis, c'est vrai que c'est un peu...
11:04 - C'était TP Star. - TP Star.
11:06 C'est quand même inquiétant. Ça n'existe plus.
11:08 - Bon, mais faut pas que tu parles de C8, parce que c'est mauvais.
11:10 - Vache. Et je sortais avec une fille qui n'existe plus non plus, à l'époque.
11:13 Et voilà, je sortais avec une chaîne qui n'existe plus,
11:15 qui s'appelait TP Star, et une émission qui s'appelait Téléma Télé.
11:18 Une émission qui n'existe plus. - Oui, forcément.
11:21 - Forcément. Et elle aurait pu être achetée, elle était sur notre chaîne.
11:24 - Bah oui, elle n'existe plus. - Elle n'existe plus.
11:27 Et voilà, du coup, j'ai représenté le Figaro.
11:30 Et comme je quittais le Figaro, du coup, j'avais l'émission de l'émission aussi,
11:34 parce que je ne représentais plus l'émission.
11:36 Et le dernier invité, c'est Cyril Desnard de l'émission.
11:39 Et il me dit au revoir à la fin de l'émission, en me disant "à la prochaine, Jean-Michel".
11:42 Et je dis "à la prochaine, mais sans moi, parce que moi, je quitte l'émission".
11:45 C'est ma dernière émission aujourd'hui. Et il me dit "mais qu'est-ce que tu vas faire après ?"
11:47 Je dis "je sais pas, mais voilà, en tout cas, moi, j'arrête".
11:50 Il continue à marcher, et puis il me dit "mais si tu veux, si ça t'amuse, jeudi prochain,
11:54 je vais faire un casting pour une nouvelle émission que je vais lancer.
11:57 Je ne sais même pas comment elle va s'appeler. Si ça t'amuse, viens, c'est à tel endroit".
12:01 Et j'y suis allé. C'était le casting pour "Touche pas en poste".
12:05 - Il y avait beaucoup de monde ? - Toutes les belles filles de Paris,
12:08 c'était des données en déroulage. Je ne sais pas qui c'était.
12:10 Ils voulaient rembaucher les bombasses. Et voilà. Et quelques cons, dont j'étais.
12:14 Et puis ils ont décidé de prendre plus de cons que de bombasses.
12:17 Et du coup, j'ai été pris. Et c'était 8 ans. Et j'y suis toujours.
12:21 - Donc, belle rencontre, c'était la première fois que tu l'as rencontrée ?
12:24 - Non, j'avais déjà vu. Mais c'est là qu'il avait dit que je ne faisais pas à tout le monde
12:27 parce que je l'avais rencontrée comme journaliste.
12:30 Et voilà, mais je connaissais peu.
12:32 - Est-ce que tu te disais que ça allait durer si longtemps ?
12:35 - Je ne sais même pas si je voulais être pris. Je ne sais même pas si je voulais être pris.
12:38 Je suis un conféniant, donc je ne voulais rien faire.
12:41 Mais quand je venais de partir de Figaro, j'avais envie de jonder.
12:44 Moi, j'adore être dans un canapé comme ça et jonder, rien foutre.
12:47 Pas de bol, ils m'embauchaient. Donc du coup, j'ai commencé.
12:50 Évidemment que non, parce que c'était une émission hebdomadaire.
12:52 On émissait une fois par semaine. Tous les jeudis soir, en deuxième partie de soirée.
12:55 Et deux ans après, c'est parti. Ça commence en quotidienne. Et voilà, ça l'est toujours.
13:00 - Selon toi, quel est le véritable succès de TPMP ?
13:03 - Le vrai succès, il ne faut pas se mentir, c'est grâce à Cyril.
13:06 Il avait fait des émissions qui avaient moyennement marché avant.
13:09 Parce qu'il n'était pas en adéquation. Il était déjà le même,
13:12 mais il n'était pas en adéquation justement avec l'émission qu'il présentait ni avec la chaîne.
13:15 Et là, il s'est retrouvé sur une chaîne où on lui laissait faire à peu près ce qu'il voulait.
13:19 Parce que France 4 n'était pas une chaîne comme France 2, ni rien.
13:21 C'était une chaîne quand même plus confidentielle.
13:23 Donc on pouvait tenter les choses. Et là, du coup, il s'est lâché.
13:26 Et du coup, il a trouvé son public parce qu'il a cassé tous les codes.
13:30 C'est-à-dire que dans n'importe quelle émission, on est en train de filmer comme ça.
13:35 Et il y a un assistant qui apporte une bouteille d'eau.
13:38 Il va se planquer comme ça. Et Cyril, il va dire "mais qu'est-ce que tu m'emmerdes ?
13:41 Ah regardez, filmez-le, il y a ce con qui m'apporte une bouteille d'eau.
13:44 Voilà, t'es content ? T'as mis ta bouteille d'eau ?
13:46 Allez, dis bonjour à ta maman, elle s'appelle comment ? Ah, ça y est, mon petit de beauté."
13:49 Bah toi, il lui donne une tape au cul. Dans n'importe quelle émission,
13:51 on va planquer la bouteille d'eau, on va dire "coupez ! Qu'est-ce qu'il fout ce con devant la caméra ?"
13:55 Et lui, il a tout cassé, il a montré au téléspectateur ce qu'on ne voyait pas à la télévision.
13:59 L'envers du décor de la télévision. Donc ça, les gens, ça leur a plu parce que ça n'existait pas.
14:03 La présence était très figée. C'est un showman.
14:06 Donc du coup, il a fait de l'improvisation. Il a repris sa bouteille d'eau.
14:09 Il en a fait des conneries, donc on voit les intronches, n'importe quoi.
14:12 Et puis, il a fait des chroniqueurs, qui étaient des chroniqueurs qui n'avaient aucun intérêt,
14:16 pris un pain comme ça. Il a fait une sorte de bande en faisant une sorte de feuilleton.
14:20 Il a feuilletonné un peu l'émission en faisant une sorte de sitcom.
14:23 C'est-à-dire qu'Atel, "Ah, toi, mais ton mec, il s'appelle comment ? Patoche.
14:26 Tu serais avec Patoche. Et comment il va Patoche ? Oh, ben, Jean-Michel,
14:29 qu'est-ce que tu as fait en boîte ce week-end ? Il paraît que tu as pécho, etc."
14:31 Et il en a fait un truc avec des choses vraies, en racontant.
14:34 Et les gens, du coup, ce sont des gens qui ne se sont pas intéressés, mais ils se sont attachés.
14:37 - Oui, c'est vrai. - Progressivement, aux chroniqueurs.
14:39 "Ah, Jean-Michel, alors, est-ce qu'il a pécho ce week-end ? Non !"
14:42 Voilà, et c'est devenu, et Cyril faisant le con, puisqu'on est un peu de sérieux,
14:46 il a fait des invités, il a fait une sorte de frisch-tea et tout ça,
14:49 qui était nouveau et qui était frais et qui a plu.
14:53 - Parlons-en des chroniqueurs, parce que toi, en 8 ans, tu as dû en voir passer pas mal.
14:58 - Quand je revois la liste, je suis impressionné. - C'est impressionnant, oui.
15:00 J'aimerais savoir avec qui tu as eu le plus d'affinités et avec qui le courant est le moins bien passé.
15:06 - Le plus d'affinités, c'est obligatoirement...
15:08 Non, il y a eu plusieurs, mais il est tiré moraux, parce qu'il est assis à cause de moi.
15:11 Donc, depuis la première. Donc, il est parti ce mois d'année dernière.
15:15 Donc, c'est pendant 7 ans, 6 ans et demi, 7 ans, que j'ai eu à côté de moi.
15:19 Donc, évidemment, tous les jours, on finit par s'attacher, même si on n'a pas envie, on s'attache.
15:24 Et Énora Malagré, voilà, c'était une vraie copine.
15:28 Donc, du coup, on se voyait... C'est des gens où on se voyait tirés moraux, pas tellement.
15:32 Il avait une famille, un peu pépère, il habite en province, il habite à une heure de Paris, etc.
15:36 Mais Énora, on se voyait le soir, après l'émission, etc. On se voyait beaucoup.
15:40 Plein d'autres que j'ai adorées, mais que je ne revois pas, je ne revois pas,
15:43 parce que la vie file, on n'a pas le temps, chacun a ses obligations, on n'a pas trop le temps.
15:49 Mais voilà, Énora est tirée moraux. Voilà, j'espère pas en oublier trop d'autres.
15:54 Chameuroy, Bertrand Chameuroy, mais il était le plus jeune,
15:57 donc du coup, on se voyait pas tellement dehors.
15:59 Christophe Carrière.
16:01 Après, il y en a eu 150, je sais pas combien.
16:04 - Et avec qui t'as eu le moins d'affinités ? - Ah, le moins d'affinités ?
16:08 - Avec qui le courant n'est pas passé. - Oui, oui, oui. Je comprends la question,
16:11 mais je parle pas du tout de langue de bois. Je cherche avec qui ça serait pas passé.
16:15 - Tu t'entends relativement bien avec tout le monde. - Oui, moi, je suis une bonne patte.
16:18 Moi, je suis pas un mec chiant.
16:20 - Il y a eu des invités avec qui le courant n'est pas passé ?
16:22 - Non, il y a des invités qui sont plus... - Plus difficiles que d'autres.
16:26 - C'est un métier d'égo, la télévision. - Oui.
16:28 - Moi, j'en ai pas. Mais c'est peut-être pour ça que je fais pas vraiment la télévision,
16:31 je fais juste passage. Mais donc du coup, les égos, moi, ça me mérite un peu.
16:37 - T'as eu une mauvaise expérience avec quelqu'un ?
16:39 - Non, mais il y a beaucoup qui ont beaucoup d'égo.
16:41 Alors, Cyril les adore, mais ça m'empêche pas de dire que quand il y a, par exemple,
16:46 Patrick Sébastien, ça me saoule un peu, ils ne parlent que de lui.
16:49 Que les choses à dire, etc., ils s'en foutent complètement.
16:52 Mais c'est pas le seul, hein. Lui, il ne pense qu'à lui, ce qu'il va dire.
16:56 Voilà, comme ça. C'est des gens qui ne pensent qu'à Jean-Luc Rechman.
17:00 Ils sont tellement dans le milieu de la télé, etc., que seule leur carrière les intéresse,
17:05 et seule leur personne les intéresse.
17:08 - Et Jean-Luc Rechman, c'est pas trop l'image qu'il reflète ?
17:11 - Non, mais il est peut-être... En tout cas, c'est la sensation que j'ai.
17:14 - T'as entendu des mauvaises ondes ?
17:16 - Non, c'est pas des mauvaises ondes, mais c'est des ondes qui ne sont pas forcément
17:20 compatibles avec les miennes. - Avec les tiennes, ouais.
17:22 - Parce que moi, je m'intéresse aux autres. Je dis pas qu'ils ne s'intéressent pas aux autres,
17:24 mais ils s'intéressent beaucoup à eux, et une fois qu'ils ont fini,
17:27 ils s'intéressent à eux, ils s'intéressent aux autres.
17:29 Mais c'est pas... J'ai dit les deux noms, là, il y en a 20.
17:32 - Il y en a plein d'autres, bien sûr. - Oui, je peux en citer des tonnes.
17:35 - Bien sûr. - Voilà. Mais voilà.
17:37 Donc, qu'ils ne se vexent pas, je ne parle pas que d'eux, il n'y a pas que vous.
17:40 - Bien sûr. - Mais tous les grands animateurs, en tout cas,
17:42 sont comme ça. Donc vous faites partie des grands animateurs,
17:44 c'est ce qu'il faut retenir. Parce qu'il ne faut pas les vexer.
17:46 - Il ne faut pas les vexer. Tu sais, après, je me dis,
17:49 ils sont dans leur monde, ils ont leur émission, ils ont des ours...
17:51 - Non, n'essaie pas de les défendre. Ils ont beaucoup d'égos, c'est tout.
17:54 - On ne les défend pas. - Si, tu peux les défendre, tu as raison.
17:56 Tu es au début de ta carrière. Moi, je m'en fous complètement,
17:58 je suis à la fin. Je suis au début d'un grand couloir,
18:00 il y a une lumière blanche au fond. Même s'ils appellent Cyril pour dire
18:04 "connard qui a dit du mal de moi, qui a dit qu'il pensait qu'à ma gueule",
18:08 ce n'est pas très grave. Je suis en descente.
18:10 - Tu es plutôt quelqu'un qui pèse sur les penses, en général.
18:12 - Oui, et puis je ne pédale plus, je suis... Tu as franchi le col,
18:15 après, tu es en roue libre, je peux lâcher les mains,
18:17 hop là, je lâche le guidon, j'avance toujours. Je m'en fous.
18:19 - Oui, c'est sûr. - Ils ont leur carrière,
18:21 je n'ai pas de carrière. - Bien sûr.
18:23 - Non, mais je veux dire, par rapport à eux, bravo à eux,
18:26 et puis ils peuvent dire que je suis une merde, je le crois volontiers,
18:29 il n'y a aucun souci avec ça. - Non, tu n'es pas une merde.
18:31 - Non, une petite merde. Ils peuvent vanter et dire
18:33 que je suis la plus belle merde, je suis une petite merde.
18:35 - Un plateau, un plateau de télé, pas un plateau de frimer.
18:43 - Non, on est toujours sur TPMT, là.
18:45 - On a eu de très beaux moments, surtout quand on partait,
18:47 quand on était partis à Las Vegas, quand on est partis au ski,
18:50 quand on a fait plein de sorties comme ça,
18:52 qui étaient encore plus sympathiques que les autres,
18:54 parce que l'émission, elle est sympa, mais on reste deux ans ensemble,
18:57 mais après, chacun se quitte, parce qu'en plus,
18:59 on termine l'émission, il est 21h15, chacun a des dîners,
19:02 des choses comme ça, donc chacun se barre un peu.
19:04 Et du coup, quand on est à Las Vegas, on a été resté une semaine,
19:07 tous ensemble, dans le même hôtel, etc.,
19:09 à jouer au poker, à sortir le soir, etc.
19:12 Cyril avait une suite où il y avait un bowling dans la suite.
19:16 - Ah ouais ? - Dans la suite,
19:18 il y avait un bowling de 30 mètres de long, dans la suite.
19:20 - Trop bien ! - Et après, on a changé de champ,
19:22 on était dans une suite, il y avait une piscine.
19:24 Dans l'entrée, il y avait 30 meufs dans la piscine.
19:26 - Ah ouais ? - Oui, c'est ça.
19:28 - C'était vraiment bien. - Quand j'ai dit meufs,
19:30 il y a eu des bombes atomiques. - Des bombes as, ouais.
19:32 - De Las Vegas. - De Las Vegas, ouais.
19:34 Des strip-teaseuses, c'est ça ? - Je crois, je crois.
19:36 Je crois qu'elles étaient plus des strip-teaseuses
19:38 qu'à l'école normale catholique.
19:40 - Mais ça va, ça fait des bons souvenirs, ça.
19:42 C'est tout à fait possible, je te dis ça, je m'en souviens,
19:44 parce que là, on se fait des souvenirs.
19:46 Personne n'a la chance de faire ça, à part si t'es milliardaire
19:48 ou si t'es fils de milliardaire, parce que je ne suis pas.
19:50 Ou tu vas épouser un fils de milliardaire, comme toi peut-être,
19:52 j'espère. - Je sais pas.
19:54 - Je te le souhaite. - Non, moi, tu sais...
19:56 - Millionnaire, ça suffit ? - Oh, moi, je m'en fous, hein.
19:58 Tant pis, j'aime bien pire des gens.
20:00 - D'accord, donc vous avez traduit millionnaire minimum.
20:02 Non, non, moi, je plaisante.
20:04 Et voilà, ça, ça fait des souvenirs incroyables,
20:06 parce qu'on était comme une troupe, on était tous ensemble.
20:08 Donc voilà, ça, c'est des... J'aime pas, moi, les choses,
20:10 quand on fait le boulot et ça s'arrête après, là.
20:12 On se revoit encore après, ça continue.
20:14 Ça, c'est très sympa. - Vous avez créé des liens aussi.
20:16 - Notrement, sur des faux rires, sur le plateau,
20:18 il y en a eu des centaines à kiff.
20:20 - Ton pire souvenir ?
20:22 - Mon pire... Je pourrais dire,
20:24 quand je me suis retrouvé à poil sur le plateau.
20:26 - Ouais, bah ça, par contre... - C'était un bon souvenir
20:28 pour le public, évidemment, parce que c'est... Voilà.
20:30 Mais pour moi, c'était un peu gênant.
20:32 - J'ai un article sur ça, d'ailleurs.
20:34 - Ah, bah, j'écoute... Ça méritait.
20:36 - Jean-Michel, de toute façon, on relayait la news,
20:38 se retrouve nu sur le plateau.
20:40 - Le pire, c'est quand les gens pensent que je fais exprès.
20:42 - Mais après, on n'a rien... Moi, perso, on n'a rien vu.
20:44 - Ah ! - Enfin, moi, c'était flou, en fait.
20:46 Tu vois, les images qu'on a vues...
20:48 - Ah, bah, c'était flou. Ah, oui, oui.
20:50 Tu t'avais écrit la production, ils t'ont envoyé
20:52 l'image non floutée. Là, ça peut impressionner, quand même.
20:54 Ah, bah, tu vois pas toujours des boas...
20:56 sur un plateau.
20:58 Non, je plaisante.
21:00 Mais c'était gênant pour moi, en tout cas.
21:02 - T'as souffert un petit peu de cette expérience ?
21:04 - J'étais gêné quand on a pensé
21:06 que je le faisais exprès
21:08 ou que j'étais un dragueur convulsif
21:10 ou que j'étais... Voilà.
21:12 Parce que les jeunes ont un langage
21:14 qui ne m'appartient pas, enfin, qui n'était pas le mien,
21:16 à départ. Donc, au début, il y avait des jeunes
21:18 qui me disaient "ouais, c'est toi le pervers de TPMP".
21:20 Le pervers ? Mais pour moi, un pervers,
21:22 en tout cas, quand j'étais jeune, même pour moi,
21:24 toujours, un pervers, c'est pas ça. Pour moi, un pervers,
21:26 c'est quelqu'un qui a une déviation, quelque chose,
21:28 à la limite, qui pourrait aller en prison
21:30 pour sa perversité, je sais pas.
21:32 Pour eux, pervers, c'est ce qu'on... Dans le temps, on disait
21:34 "ah, t'adores le cul, t'es obsédé".
21:36 Donc, obsédé, c'est devenu pervers ou sadique.
21:38 - Oui, il y a plein de mots qui sont devenus pervers.
21:40 - Voilà, d'échange. Mais qui sont devenus maintenant,
21:42 donc, la première fois qu'un jeune m'a dit dans la rue,
21:44 "toi, t'es un sadique, toi". Un sadique ? Mais pour moi, un sadique,
21:46 c'est un mec dans la forêt, qui est à poil, comme ça.
21:48 C'est un sadique. Mais pour lui...
21:50 - Il dit comme ça, t'es un sadique. - T'es un sadique.
21:52 Donc, je l'ai chopé, par le call back.
21:54 Je lui ai dit "qu'est-ce que tu répètes ?"
21:56 Et puis, il m'a dit "t'es un sadique, t'es comme moi, toi, t'aimes le cul".
21:58 Je lui ai dit "mais c'est pas un sadique, ça. T'aimes les filles,
22:00 c'est pas être sadique. Moi aussi, si, t'es comme moi,
22:02 t'es un sadique". Et je l'ai laissé partir,
22:04 parce que j'ai pas eu plus d'explications.
22:06 Et après, je l'avais parlé avec d'autres jeunes, "non, mais t'es un sadique, t'es un pervers,
22:08 t'aimes le cul". "Ah bon, alors je suis un sadique, qu'est-ce que je fais ?"
22:10 Et il y a une histoire aussi
22:12 qui a été vachement reprise, c'est quand tu as fait
22:14 le bisou à la jeune femme
22:16 - Soriya. - Exactement.
22:18 D'ailleurs, j'ai appris il y a quelques mois qu'elle avait
22:20 - porté plainte. - porté plainte, un an et demi après.
22:22 - Exactement, oui, j'ai entendu la police, etc. - Comment tu l'as prise ?
22:24 Ah bah, je l'ai mal prise, évidemment,
22:26 parce que je l'avais eu beaucoup, enfin, j'avais eu beaucoup.
22:28 Je l'avais eue au téléphone une fois, où elle m'avait...
22:30 On s'était expliqué, parce que moi, je l'avais appelée
22:32 pour dire "je suis désolé si t'as été choquée", etc.
22:34 Et elle m'avait juré, c'est grandieux,
22:36 bah que... pas du tout,
22:38 qu'elle m'avait trouvé très respectueux,
22:40 qu'elle était désolée de tout le bruit qu'il y avait autour de ça,
22:42 qu'elle faisait tout pour dire à tout le monde
22:44 que je méritais pas qu'on me taille,
22:48 comme ça, etc. Et qu'elle, jamais,
22:50 elle porterait plainte, etc. Après,
22:52 elle a fait des émissions, elle disait
22:54 "merci TPMP, grâce à TPMP,
22:56 j'ai eu du succès", etc.
22:58 Et puis maintenant, elle porte plainte, donc, après,
23:00 je sais pas ce qu'elle veut, mais voilà, moi, j'ai pas compris.
23:02 - Mais alors, je comprends pas, surtout qu'elle était plus
23:04 dans une démarche à vouloir se faire connaître,
23:06 parce qu'elle a fait plusieurs plateaux télé,
23:08 plusieurs interviews, ça lui a rapporté un petit coup de buzz,
23:10 de lumière. - Ouais, bah tel qu'elle a pu...
23:12 - Là, j'ai vu son interview dans TV Mag,
23:14 comme quoi elle disait qu'elle était en échec scolaire
23:16 à cause de ça, que ça lui faisait harceler...
23:18 - Échec scolaire de quoi ?
23:20 - Apparemment, elle faisait des études, c'est ce que...
23:22 - Des études de quoi ? - Bah, je sais pas.
23:24 - Ah bah, j'aimerais qu'elle nous le dise, ça serait sympathique.
23:26 - J'ai pas vu qu'elle faisait beaucoup d'études, mais...
23:28 Si elle a arrêté ses études à cause de moi,
23:30 j'en suis désolé. Voilà, si elle a arrêté
23:32 ses études à cause de moi. Je ne savais pas
23:34 qu'elle faisait des études, mais je suis ravi.
23:36 - Mais tu penses pas que le fait qu'elle porte plainte maintenant,
23:38 c'est plus pour se remettre un petit peu
23:40 dans la lumière ? - J'ai mes idées,
23:42 mais je veux pas avoir l'air de dire
23:44 que je la câble. Voilà.
23:46 Je suis déçu, parce qu'après,
23:48 c'est à l'inverse de ce qu'elle m'avait dit
23:50 et ce qu'elle avait dit partout,
23:52 et que maintenant, elle porte plainte, je comprends pas.
23:54 Elle a le droit de porter plainte, donc...
23:56 On verra ce qu'elle en sort. - Et en plus, ça tombe en plein mouvement,
23:58 tu sais, de baladistes, de... - Oui, c'est sûr que le temps
24:00 n'est pas... L'époque n'est pas non plus...
24:02 - T'as l'impression que c'est calculé.
24:04 - Après, on va voir ce qu'elle en sort.
24:06 Si je suis condamné, je serai condamné. Si je suis pas condamné, je serai plus condamné.
24:08 - Ouais. Bon, bien, affaire à suivre,
24:10 en tout cas. Est-ce que ça gagne bien,
24:12 être chroniqueur ? - Oui, c'est sûr.
24:14 Ça gagne bien, surtout par rapport au travail qu'on fait.
24:16 On travaille pas quand même énormément.
24:18 On imagine que c'est indécent. On gagne...
24:20 Moi, je gagne, j'ai déjà dit, parce que j'ai pas de tabou
24:22 avec ça. Surtout qu'il y en a qui gagnent
24:24 1 000 fois plus que ça. Donc...
24:26 - Non, trop convaincu. - Non, c'est à peu près
24:28 600 par émission. - Ah ouais, d'accord, OK.
24:30 - Brut. - Brut. - Donc, je sais pas combien ça fait net,
24:32 mais ça fait 460 ou 500
24:34 par émission, entre autres. - D'accord.
24:36 - Ce qui est beaucoup. - Ce qui est pas mal, si t'es tous les jours...
24:38 - Beaucoup d'argent. Beaucoup d'argent.
24:40 Si tu serais avec moi, je pourrais t'emmener au restaurant, tout ça.
24:42 (rires)
24:44 C'est beaucoup d'argent par rapport à d'autres qui travaillent,
24:46 des personnes qui travaillent 10 fois plus
24:48 et qui gagnent 100 fois moins.
24:50 Franchement, c'est... Je le dis,
24:52 parce que si je le disais pas, c'est pratiquement
24:54 que si j'en avais honte. Alors, je trouve
24:56 que c'est beaucoup d'argent. Et en plus, on a la honte,
24:58 ça devient carrément, je trouve, quelque chose qui est pas...
25:00 Je préfère le dire en disant que
25:02 c'est énormément d'argent. Voilà. Je pensais pas
25:04 gagner autant d'argent en bossant si peu
25:06 quand j'étais plus jeune. Voilà. Donc, je...
25:08 Merci. J'ai pas reçu.
25:10 Merci, petit Jésus. Mais j'ai de la chance, en tout cas.
25:12 Voilà. Je redistribue tout, hein.
25:14 Ah ouais ? Pas dans des oeuvres, hein.
25:16 Mais je travaille, je suis commerçant, tout ça.
25:18 Je... L'argent me...
25:20 Je flambe l'argent comme... Connement.
25:22 Je fais des conneries, mes enfants...
25:24 Ça, des cadeaux, ça... Tu mets rien de côté ?
25:26 Je mets rien de côté. T'es très dépensier ? Je suis dépensier.
25:28 Ah ouais ? Je dis comme ça. Si un jour
25:30 je rencontre Macron, il me dit "Ah, c'est toi qui gagnes bien,
25:32 qui dépense tout." Je dis "C'est moi, voilà."
25:34 J'aimerais bien que tout le monde fasse ça. Je sais pas, je me dis ça, peut-être
25:36 pour me déculpabiliser de gagner de l'argent, je crois. Ouais.
25:38 Je n'arrive pas à économiser.
25:40 En quoi ça a changé ta vie, le fait d'être à la télé
25:42 tous les jours ? On va se cacher, c'est la notoriété.
25:44 Il y a beaucoup plus d'avantages que d'inconvénients,
25:46 quand même. C'est... Les inconvénients,
25:48 c'est quand il y a des mecs bourrés qui te demandent une photo.
25:50 Et voilà, s'il y a que ça... Je préfère avoir ça
25:52 comme inconvénient que de rentrer le soir,
25:54 d'avoir mal au dos parce qu'on a travaillé à l'usine
25:56 et qu'on est cassé. Voilà.
25:58 Donc ça, c'est beaucoup d'avantages. Et puis...
26:00 On est... Il y a plein d'endroits
26:02 où on nous facilite quand même le...
26:04 L'accès. L'accès.
26:06 Tu n'as plus partout. Voilà. Pas vieilli plus partout.
26:08 Ça facilite. On ne va pas se cacher.
26:10 Ouais, mais c'est... Et puis même les filles.
26:12 C'est quand même... Les filles, elles sont...
26:14 Elles sont plus open.
26:16 Je ne sais pas si je vais dire open, mais en tout cas.
26:18 Elles sont plus ouvertes. On sent qu'il y a beaucoup plus...
26:20 Il y a beaucoup de filles qui sont... Qui s'intéressent à toi.
26:22 Qui s'intéressent, qui sont prêtes à...
26:24 à boire un verre avec toi ou à rigoler avec toi
26:26 qui ne t'auraient même pas calculé si tu n'étais pas
26:28 fait de télé. Ouais. Donc ça, c'est quand même sympathique.
26:30 C'est sympa, mais bon, après, d'un côté,
26:32 tu te dis peut-être que...
26:34 C'est regrettable. Non, mais je ne me dis pas ça. Après, je serais mort.
26:36 Je serais mort d'ici là.
26:38 N'oublie pas que je suis au début du couloir.
26:40 En parlant des filles, est-ce que tu te fais draguer
26:42 beaucoup sur les réseaux sociaux ?
26:44 Beaucoup. C'est quoi les messages les plus choquants ?
26:46 Sexy ?
26:48 Ils sont tous assez sexy. Ah ouais ?
26:50 Genre, on t'envoie des...
26:52 Des photos. Des photos de quoi ?
26:54 De seins, de cul, de tout.
26:56 Ah ouais ? Bien sûr.
26:58 C'est incroyable. Sérieux ?
27:00 De gens que je sais très bien que je ne les verrai jamais.
27:02 Même si je pouvais les voir, je ne les verrais pas forcément.
27:04 Sans forcément, je ne les verrais pas.
27:06 Mais voilà, des filles qui sont vexées, d'ailleurs.
27:08 Vexées que je ne m'intéresse pas à elles.
27:10 Que je ne réponde pas.
27:12 Donc souvent, je suis bien...
27:14 Des insultes, alors, après ?
27:16 Pratiquement. Des photos de michon et après des insultes ?
27:18 Non, c'est l'inverse. Ah, d'accord.
27:20 C'est un message gentil. "Tu vas bien ?" etc.
27:22 "Je sais très bien que tu ne répondras pas à ce message,
27:24 mais je voulais te dire que je te trouvais sexy, sympa."
27:26 Voilà, voilà.
27:28 "Bon, je n'attends pas de répondre, je te fais des bisous."
27:30 J'envoie la photo, la fille est très jolie.
27:32 25 ans.
27:34 T'as quel âge ? 30 ans ?
27:36 Et voilà. Et donc, je ne réponds pas.
27:38 Et trois jours après,
27:40 je reçois un message sur Facebook.
27:42 "Je vois que tu as lu mon message,
27:44 mais que tu n'as pas pris la peine de me répondre."
27:46 "Ok, j'espère que cette photo te donnera
27:48 davantage envie de me répondre."
27:50 Et une photo d'elle dans son cul,
27:52 ses seins, etc.
27:54 C'est ouf !
27:56 Mais ça, avant,
27:58 t'es obligée de payer sur les services
28:00 pour avoir des numéros comme ça.
28:02 Maintenant, on me les donne.
28:04 Est-ce que tu es célibataire ? Est-ce que tu es en couple ?
28:06 Tu recherches l'amour ? En ce moment, je suis en couple.
28:08 D'accord.
28:10 Si elle m'entend, elle me dit "Comment ça en ce moment ?
28:12 Pourquoi demain, tu ne seras plus..."
28:14 Mais ce n'est pas simple.
28:16 Ce n'est pas simple avec ce genre de message que tu reçois au quotidien.
28:18 Voilà.
28:20 Après, la jeune fille est toujours tentée de penser
28:22 que tu vas céder.
28:24 Ce genre de message.
28:26 Et tu as beau lui dire "Mais non, je les lis
28:28 mais je ne réponds pas."
28:30 "Ce fait, tu les lises."
28:32 "Pour savoir ce que c'est, il faut que je l'ouvre, il faut que je le lise."
28:34 "Et bien sûr, la fille est jolie, tu n'as pas répondu."
28:36 "Bien sûr, c'est ça."
28:38 "Oui, tu as effacé le message."
28:40 On rentre dans un truc complètement dingue, parano,
28:42 que je peux comprendre.
28:44 Parce qu'on a beaucoup de messages.
28:46 Elle aussi, elle m'ensonne des messages.
28:48 Elle n'est pas connue, mais comme elle est jolie, elle ensonne des messages aussi.
28:50 C'est ça qui compte.
28:52 Forcément, oui.
28:54 C'est une fille, et les filles sont un peu...
28:56 Territoriales.
28:58 Oui, et puis elles prennent les tours.
29:00 Moi, je ne suis pas du tout comme ça.
29:02 On a du caractère.
29:04 Oui, je ne prends pas de tour.
29:06 Peut-être, mais je ne suis pas jaloux, je ne suis pas possessif.
29:08 Je ne dis pas que je veux que tout le monde s'occupe de ma copie,
29:10 mais je fais confiance.
29:12 Depuis quelques semaines, tu es au théâtre.
29:14 Je suis au théâtre, exactement.
29:16 C'est une pièce de théâtre qui s'appelle "Le Réveillon", c'est ça ?
29:18 C'est "Le Réveillon" avec Patrick Veselier et Marion Dumas.
29:20 Et c'est...
29:22 Tous les week-ends, on a terminé le week-end dernier.
29:24 C'est une comédie.
29:26 Une comédie où c'est deux anciens employés
29:28 d'une usine qui
29:30 prennent en otage le soir de Noël,
29:32 d'où "Le Réveillon".
29:34 La femme de leur ancien boss
29:36 espère avoir une rançon,
29:38 parce qu'ils ont été mal payés
29:40 quand ils sont au chômage.
29:42 Et comme c'est vraiment des charlots,
29:44 des manquignols,
29:46 la prise d'otage ne se passe pas exactement
29:48 comme ils avaient voulu.
29:50 Et ça part un peu en vrille.
29:52 Heureusement, la femme du patron va finir par les aider
29:54 à braquer son mari, etc.
29:56 C'est une comédie.
29:58 On a terminé à Paris, et on a commencé à jouer en province.
30:00 Là, il a commencé à faire chaud,
30:02 les gens ne vont plus tellement au théâtre.
30:04 Donc, un peu début juillet,
30:06 pour l'époque des festivals, etc.
30:08 On joue à Narbonne, à 4 juillet.
30:10 Et après,
30:12 dès la rentrée,
30:14 on a 30, 40 dates en province
30:16 jusqu'à décembre.
30:18 Ça te plaît le théâtre aussi ?
30:20 Je trouve ça génial.
30:22 Là, il faut se concentrer, pas bosser.
30:24 Mais là, t'es tout seul.
30:26 Ils sont devant toi.
30:28 Ils ont payé, donc ils peuvent t'envoyer le siège dans ta gueule.
30:30 T'as déjà eu un trou sur scène ?
30:32 Oui, j'ai sauté 8 pages une fois.
30:34 8 pages ?
30:36 Du coup, ça décale tout.
30:38 Les gens n'ont rien compris l'histoire.
30:40 C'était au début, en plus.
30:42 Toute la première scène, on pose un peu le décor, etc.
30:44 Au lieu que la première scène dure un quart d'heure,
30:46 ça a dû durer 4-5 minutes.
30:48 Donc, on arrivait assez vite,
30:50 au noir, avant la deuxième scène.
30:52 Les gens se sont dit "c'est bizarre, cette histoire".
30:54 Elle est con, cette histoire !
30:56 On dirait que t'as eu plusieurs vies.
30:58 C'est vrai, t'étais...
31:00 Ça, c'est le pré-village de la vieillesse.
31:02 Quand t'es vieux, avant d'arriver au fameux couloir
31:04 où t'as la lumière au fond,
31:06 avant d'arriver à l'entrée du couloir,
31:08 t'as eu le temps de faire des trucs.
31:10 Tu veux dire quoi dans les 5 prochaines années ?
31:12 Est-ce que tu te souviens qu'au début,
31:14 je t'ai dit que j'étais un gros feignant ?
31:16 Je suis toujours malheureusement un gros feignant.
31:18 Un gros feignant qui travaille quand même.
31:20 Oui, mais qui a mal de travailler.
31:22 J'espère que les prochaines années,
31:24 avant que je sois dans la dernière partie du tiroir,
31:26 du couloir,
31:28 du tiroir,
31:30 j'ai vraiment qu'à réussir.
31:32 L'objectif de ma vie, c'est d'être vraiment feignant.
31:34 Là, j'envisage,
31:36 dès que la télévision sera terminée,
31:38 de devenir gardien d'une maison.
31:40 Tu vois l'ambition du mec.
31:42 Donc, j'ai déjà prévu le coup, gardien.
31:44 Je vais partir au Maroc,
31:46 à Marrakech,
31:48 parce que j'adore Marrakech.
31:50 J'ai commencé à chercher une maison,
31:52 si possible,
31:54 quelqu'un qui a besoin de gardien.
31:56 Un milliardaire,
31:58 qui ne va pratiquement jamais dans sa maison à Marrakech.
32:00 Et moi, je m'occuperai de sa maison
32:02 quand il n'est pas là.
32:04 Comme ça, j'aurai la piscine, la beurrette,
32:06 et je m'occuperai de la maison
32:08 quand il reviendra.
32:10 Je l'attendrai, il ne me payera pas,
32:12 ou très peu, j'aurai ma retraite.
32:14 Je serai bien, je serai aux piscines,
32:16 avec un bon bouquin, un verre de rosé.
32:18 - Tu seras là en vacances ?
32:20 - Je ne vais pas le dire.
32:22 Je ne suis pas forcément en soirée.
32:24 Si je suis bien,
32:26 avec un bon bouquin, au bord d'une piscine,
32:28 il fait beau, j'ai deux, trois potes, une copine,
32:30 et que mon boss ne vient pas avant 15 jours,
32:32 je n'ai pas trop de boulot,
32:34 et je surveille la maison, je fais tout le boulot.
32:36 Je passe à temps deux,
32:38 et tout le temps toi.
32:40 - Tu vas à l'hôpital ? - Tout, j'arrose.
32:42 - C'est un beau projet de vie, ça.
32:44 - Tu as vu un peu ?
32:46 - Tu nous inviteras ? - Non.
32:48 - Je te remercie. - Merci à toi aussi, Amo.
32:50 - Merci.
32:52 A la prochaine.
32:54 - Bonjour, c'est Jean-Michel Maire de "Touche pas en poste".
32:56 Retrouvez-moi très vite sur OKLM TV.
32:58 Sous-titrage Société Radio-Canada
33:00 ...
33:04 *Bruit de pet*
33:05 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]

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