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Source
Guillaume Faburel https://www.youtube.com/watch?v=t1iwvHBGeYQ
Musique https://www.youtube.com/watch?v=jS2i4SYmgLY

Réponses au quiz de fin :

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Quelle est l'autonomie alimentaire des 100 plus grandes villes françaises ?
2 à 3 jours.

Quelles solutions mettre en place pour atteindre l'autonomie des villes ?
Fragmenter, démanteler, débétonner, débitumer, libérer de l'espace au sol.

Quelle solution géographique à la décroissance ?
Repenser le maillage territorial (multipolariser), repeupler les campagnes.

#faburel #écologie #ville #résilience #campagne #autonomie #alimentaire #débétonnisation #urbain #métropole #mégapole #végétaliser #metabolismofcities #interview #extrait #ethiqueettac

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00 le démantèlement va devoir s'imposer.
00:02 Il n'y a pas de soutenabilité des grandes entités.
00:05 Ça fait longtemps qu'elles ont franchi les limites de leur propre pérennité,
00:09 si vraiment on se pose collectivement la question de l'autonomie comme solution politique.
00:14 Il y a plein de raisons au fait que les métropoles sont un problème.
00:27 D'un point de vue social, ça évince, ça trie énormément les populations.
00:32 Oui, ça accueille toujours plus, mais ça fragmente, ça ségrège.
00:35 Ça éloigne ceux qui n'ont pas les moyens,
00:38 puisque le coût de l'immobilier a atteint de tels niveaux dans les espaces métropolitains.
00:42 En France, par exemple, le prix du logement moyen a doublé depuis 2010,
00:46 particulièrement par l'effet levier des métropoles.
00:50 Donc, 1) on n'est pas tous éligibles au logement,
00:53 et il y a cette vie trépidante des centres métropolitains,
00:56 qui est un des grands visages géographiques de la métropole.
00:59 Ça participe d'ailleurs de la réalité géographique des métropoles,
01:02 puisqu'on l'oublie fréquemment, on dit que c'est les centres qui voient,
01:05 par des projets d'aménagement, leurs paysages et leurs esthétiques mutés,
01:08 et les usages eux-mêmes évolués, les comportements s'adapter,
01:11 mais en fait, il faut y mettre tout le périurbain et tout l'étalement.
01:14 C'est le deuxième des trois grands visages géographiques de la métropole.
01:17 Donc d'un point de vue social, c'est beaucoup moins accueillant et hospitalier
01:20 que ça ne l'était il y a encore une cinquantaine ou une petite centaine d'années.
01:23 Aujourd'hui, par la connectivité, le divertissement, la mobilité,
01:26 les espaces métropolitains sont des lieux d'agilité, de fluidité,
01:29 de flux incessants, permanents.
01:31 Le mouvement est devenu quasiment maintenant inscrit dans un droit premier
01:34 dans nos propres législations, être mobile.
01:37 On l'aura compris, on peut passer de l'anthropologie à l'écologie,
01:40 ça a quelques effets d'ordre écologique,
01:43 et je ne parle pas que des mobilités carbonées.
01:46 À plus, il y a toujours vouloir vivre, agglomérer, à vouloir.
01:49 Je retire le terme, parce que je pense qu'il y a énormément de conditionnements
01:52 qui sont liés à la nécessité de vie.
01:54 Comme on y a concentré, polarisé l'emploi, les activités,
01:57 du coup, effectivement, on est semé de tout s'y agglomérer.
02:00 La polarisation est d'abord démographique, à des fins économiques.
02:03 N'oublions jamais cette chose-là.
02:05 Historiquement, les villes naissent de l'économie,
02:07 et le politique est là pour organiser cet intérêt économique
02:10 de telle manière à ce que ça puisse fonctionner sans trop de problèmes.
02:13 En ayant quand même quelques démocraties un peu rudes par moments,
02:16 ou en tout cas, où on tient par des biopouvoirs,
02:19 certains systèmes de comportement pour pas trop que ça déborde.
02:22 Je referme la parenthèse, ça remonte à des millénaires,
02:25 et ça a été accéléré, augmenté avec l'ère industrielle,
02:28 thermo-industrielle, techno-industrielle, et aujourd'hui néolibérale.
02:31 Mais d'un point de vue écologique, à tous être agglomérés au même endroit,
02:34 on se déprend de nos propres capacités de survivance.
02:37 Les régimes d'abondance font qu'il y a une déprise matérielle,
02:43 et qu'on fait venir de très très loin pour continuer à vivre comme ceci,
02:47 d'un point de vue alimentaire, d'un point de vue énergétique,
02:49 d'un point de vue des matériaux, des minerais, de toutes ces choses-là.
02:51 Les modes de vie métropolitains aujourd'hui sont un carnage écologique,
02:55 c'est la cause première de l'écocide.
02:57 Parce que oui, il faut être clair, en plus, quand on est tous agglomérés,
03:00 il y a des effets de distinction, il y a des formes ostentatoires
03:05 qui font que, par la comparaison, on va essayer de manière...
03:08 le désir mimétique, nous disait Girard, il y a un moment donné,
03:11 on va essayer non pas de se ressembler, mais en même temps,
03:14 on va essayer de se faire comprendre, de se faire comprendre.
03:17 Et donc, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:19 Et donc, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:21 Et donc, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:23 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:25 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:27 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:29 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:31 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:33 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:35 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:37 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:39 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:41 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:43 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:45 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:47 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:49 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:51 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:53 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:55 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:57 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
03:59 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:01 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:03 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:05 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:07 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:09 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:11 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:13 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:15 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:17 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:19 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:21 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:23 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:25 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:27 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:29 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:31 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:33 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:35 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:37 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:39 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:41 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:43 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:45 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:47 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:49 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:51 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:53 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:55 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:57 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
04:59 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:01 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:03 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:05 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:07 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:09 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:11 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:13 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:15 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:17 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:19 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:21 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:23 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:25 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:27 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:29 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:31 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:33 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:35 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:37 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:39 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:41 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:43 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:45 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:47 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:49 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:51 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:53 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:55 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:57 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
05:59 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:01 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:03 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:05 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:07 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:09 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:11 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:13 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:15 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:17 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:19 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:21 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:23 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:25 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:27 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:29 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:31 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:33 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:35 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:37 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:39 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:41 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:43 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:45 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:47 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:49 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:51 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:53 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:55 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:57 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
06:59 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:01 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:03 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:05 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:07 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:09 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:11 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:13 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
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07:17 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
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07:21 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
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07:31 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:33 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:35 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
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07:39 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:41 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
07:43 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
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07:49 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
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07:53 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
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07:59 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:01 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:03 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:05 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
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08:23 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:25 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:27 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:29 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:31 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:33 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:35 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:37 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:39 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:41 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:43 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:45 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:47 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:49 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:51 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:53 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:55 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:57 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
08:59 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
09:01 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
09:03 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
09:05 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
09:07 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
09:09 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
09:11 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
09:13 Et puis, il faut que l'on s'en fasse compte.
09:15 S'il y a impossibilité d'un côté, s'il va falloir fragmenter et démanteler,
09:18 c'est pour penser non plus une multipolarité mais un polycentrise.
09:21 C'est-à-dire qu'il va falloir penser des cadres décentralisés
09:24 qui redonnent de l'autonomie à la fois de pensée, d'action et donc de décision
09:29 à des entités de moindre envergure,
09:31 qui ne soient plus simplement des campagnes exploitées.
09:35 On parle en ce moment de l'harmonie ville-campagne qui nous faudrait retrouver.
09:39 Ça aussi, c'est un discours du pouvoir, de la domination.
09:42 On a oublié toutes les subalternités et toutes les fiertés
09:46 qui ont été retranchées aux campagnes par la surexploitation urbaine.
09:49 Et l'agriculture industrielle fait partie de l'exploitation urbaine, c'est le corollaire.
09:52 Donc, parler d'harmonie en faisant plouf-plouf,
09:55 oublions le passé, allez maintenant on est amis pour la vie.
09:57 Non, il faut arrêter.
09:58 Et à un moment donné, les campagnes ont souffert des choix urbains
10:01 et de la domination de l'idéologie métropolitaine et urbaine par le passé.
10:05 Donc, la polycentralité dont je parle, c'est véritablement
10:08 aller vers un régime démocratique qui soit beaucoup plus décentralisé qu'il ne l'est,
10:13 beaucoup plus autonomiste qu'il ne l'est.
10:15 Et d'ailleurs, c'est troublant, c'est dans des espaces et des régions
10:18 dites, ou en tout cas de vieilles cultures autonomistes,
10:21 que nous, on est amenés à puiser, et avec qui on dialogue assez régulièrement
10:25 sur cette question du poste urbain.
10:27 D'autres maillages territoriaux, des structures territoriales
10:29 qui sont appuyées sur des petites villes ou des villes moyennes,
10:31 et pas des grandes entités métropolitaines dont on fait le phare pour l'humanité.
10:35 Il y a donc dans l'autonomie une double dimension,
10:38 à la fois de subsistance et de gouvernance.
10:41 Et là, le démantèlement va devoir s'imposer.
10:45 Il n'y a pas de soutenabilité des grandes entités.
10:48 Ça fait longtemps qu'elles ont franchi les limites de leur propre pérennité,
10:52 si vraiment on se pose collectivement la question
10:55 de l'autonomie comme solution politique.
10:57 Mais il faut aussi le constater que partout à travers le monde,
11:00 cette question de l'autonomie, de l'individu au collectif,
11:03 il y a des règles au sens de l'anarchie,
11:06 se fixer ses propres règles,
11:09 sans dépendre d'une supériorité, qu'elle soit théologique, politique, économique ou autre.
11:15 C'est en train d'arriver de partout.
11:17 Ce besoin-là, je ne cherche pas à le réifier ou le naturaliser,
11:22 il est le produit de notre économie,
11:24 il est le produit de la défiance aux politiques
11:27 que l'on connaît dans beaucoup de démocraties occidentales,
11:30 et ailleurs d'ailleurs.
11:31 Quelles que soient les raisons d'origine, il y a bien un enjeu.
11:34 Il nous faudrait collectivement poser la question de l'autonomie,
11:37 depuis les grands centres urbains métropolisés
11:40 qui se sont construits dans un mythe de délivrance matérielle,
11:45 des siècles durant, en exploitant, en excavant.
11:48 Productivisme, consumérisme, extractivisme
11:51 viennent des modes de vie urbains métropolitains
11:53 qui sont insouciants sur les effets de leurs propres gestes, de leurs propres actes,
11:57 et tout ça pose la question de la masse, donc de la fragmentation et du démantèlement.
12:01 Voilà ce trame et le non-dit d'un débat qui peine à éclore sur la question de l'autonomie.
12:06 Si on prend ça comme postulat, il semble évident que nous devons décroître la taille des villes.
12:12 Donc comment me situer ?
12:14 C'est toujours me situer en entrant par une perspective un peu critique.
12:18 Qu'est-ce qui fait que certains prônent le rétrécissement
12:21 sans jamais voir concrètement que la planification écologique
12:26 dont il s'agirait véritablement de se saisir est d'abord,
12:29 et je dis prioritairement, une planification territoriale.
12:33 Et j'aborde, donc je n'apprécie guère, le terme de planification,
12:37 mais je remploie les termes du débat.
12:40 Pourquoi cette euphémisation-là de nos propres rapports à l'espace, au sol, aux fonciers ?
12:48 Parce que codifiés en fait par toutes les structures d'État,
12:51 le droit de propriété, l'imposition locale qui est assise sur des circonscriptions,
12:55 un droit local qui est lui-même la décalque du droit national
12:58 qui est fait tout simplement pour continuer dans le développementalisme et le croissancisme,
13:02 pour toutes ces raisons-là plutôt d'ordre sociopolitique,
13:05 la croissance, et ce faisant en miroir la décroissance,
13:09 aborde le sujet avec le même angle mort.
13:12 Et là ça devient pour moi excessivement problématique,
13:16 parce qu'on ne peut pas imaginer une seule seconde une décroissance,
13:19 un rétrécissement pour reprendre les termes qui sont employés,
13:22 politiquement ou politiquement, par la fragmentation, la polycentralité
13:25 et l'autonomie un peu radicale dont j'ai précédemment parlé,
13:28 sans que la question de la relocalisation des activités essentielles,
13:35 de la déconcentration des masses urbaines,
13:38 de la décentralisation des pouvoirs, j'en ai parlé,
13:40 de la démarchandisation même des rapports sociaux,
13:43 bref, tous ces termes-là renvoient à une décroissance
13:46 qui implique au premier chef les endroits et les ressources à ces endroits-là
13:50 que nous voulons peupler, je parle des endroits et des ressources
13:53 que nous voulons dignement et en responsabilité utiliser.
13:57 Ça veut donc dire que concrètement, le repeuplement des campagnes,
14:01 que certains vont déjuger ou balayer d'un revers de main,
14:04 en disant c'est le retour à la grotte, à l'ampah huile, etc.,
14:07 ou à les laisser avec leur propre trauma pour le coup,
14:10 le repeuplement des campagnes est en train d'éclore comme idée
14:14 à certains endroits dans le monde, pas partout bien évidemment,
14:17 en France, il tarde, il a quelques difficultés,
14:20 et pourtant il s'agirait aujourd'hui, pour ceux qui auraient,
14:23 on va dire, une perspective un peu stato-centrée,
14:26 c'est-à-dire un tropisme très national au sens des frontières
14:29 et de la gouvernementalité, c'est à l'échelle de l'Hexagone
14:32 qu'il nous faut repenser aujourd'hui tout le maillage territorial,
14:35 la place des petites villes, la place des hameaux, la place des villages,
14:38 la place des bourgs, la place des villes moyennes, au détriment
14:41 ou en essayant d'équilibrer et de retrouver une harmonie,
14:44 à condition que la ville en rabatte un peu, je parle de la grande ville,
14:47 en termes de morgue et de sentiments de supériorité.
14:51 Donc il y a bien une question géographique première.
14:54 Si on veut décroître, je crois que c'est en étant au contact immédiat
14:57 de la fin des ressources ou de la fragilité du vivant.
15:00 Ce n'est pas depuis les grands centres métropolitains urbains
15:03 qu'on peut accéder à cette sensibilité, je ne parle pas de conscience,
15:06 il y a énormément de militants dans les mondes urbains qui en ont l'inconscience,
15:09 ils n'en ont pas l'expérience.
15:12 Penser la géographie dans la décroissance,
15:15 c'est poser la question des cultures du vivant et de notre propre sensibilité,
15:18 mais cette sensibilité n'est qu'expérience et cette expérience,
15:21 elle est géographique.
15:23 Et c'est en ça, finalement, si on boucle la boucle,
15:25 que beaucoup de décroissants depuis les mondes urbains n'ont peut-être pas,
15:28 selon moi, c'est aucun jugement, on a tous nos déterminismes sociaux,
15:32 mais n'ont peut-être pas l'expérience de ces cultures-là,
15:35 de ces rapports au vivant, ou les déjugent peut-être par effet
15:38 de distanciation, par apprentissage plutôt intellectuel,
15:41 au détriment de la main et du rapport direct corporel,
15:44 et c'est ça, à mon avis, qu'on va devoir collectivement,
15:47 ensemble, fabriquer.
15:49 Mais c'est une géographie sensible, c'est une géographie de l'intime,
15:52 c'est une géographie du monde, qui est un peu anarchiste, soyons clairs,
15:55 puisqu'il nous faut aussi en découdre avec l'ogre politique
15:58 qui nous tient dans des modes de fonctionnement et dans des types
16:01 de comportements qui sont un peu télécommandés, je referme la parenthèse,
16:04 mais c'est bien autour de cette géographie que la décroissance
16:07 va devoir, à mon avis, mettre le paquet.
16:09 Je suis troublé que ça tarde à venir.
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